(Le maraudeur fugitif) Le rat
Severus terminait de nettoyer son plan de travail alors qu'il attendait l'arrivée du loup.
Pourquoi cela prenait-il tant de temps à Lupin pour venir chercher sa potion ?
Il effectua une nouvelle fois le Tempus pour voir l'heure.
21 h 02
Il sortit de son laboratoire.
« Aucune nouvelle de Lupin ? »
Lily tourna la tête vers lui. Elle parla doucement, comme si elle avait un mauvais pressentiment, comme si elle craignait de réveiller un mal obscur en élevant la voix, ou comme si la peine imprégnait son cœur. Ou peut-être était-elle tout simplement calme. « Non, aucune. »
Severus fronça les sourcils, lugubre. Si ses souvenirs et calculs étaient exacts, et ils l'étaient généralement, le soleil devait commencer à se coucher.
Il ne pouvait pas prendre le moindre risque. Cette école était pleine d'enfants, et lui-même ne savait que trop bien l'effet que produisait une rencontre avec un loup-garou. Et celui-ci était adulte maintenant.
Il sortit dans les couloirs et se dirigea à grands pas vers le bureau de Lupin.
Par les fenêtres qu'il put croiser sur son trajet, il vit le crépuscule se rapprocher.
Il surveillait attentivement les phases lunaires et la trajectoire du soleil tout au long de l'année. Il avait parfois besoin de connaître les heures exactes de ces phénomènes naturels pour certaines potions.
Et cette année, il avait eu une raison toute particulière pour ne pas oublier un seul horaire, une seule journée.
Il entra à pas vif dans le bureau de Remus, ne s'inquiétant pas le moins du monde de le déranger. Il devait surtout s'inquiéter de ce qui arriverait si Lupin ratait un seul jour de potion.
Le loup ne serait alors pas tué.
Le bureau était vide.
Severus n'eut pas à frapper aux quartiers de Remus. Là, sur le bureau, un parchemin bien trop familier et ô combien détesté était étalé, ouvert, et actif.
Loup imbécile !
Jamais Lupin n'aurait pris le risque de laisser quiconque découvrir la carte s'il n'avait pas été profondément perturbé ou n'avait pas eu une affaire, selon ses propres considérations pouvant être parfaitement erronées, urgentes.
Severus ne prit même pas la peine de chercher le nom de son ancien camarade sur la carte charmée expressément pour l'insulter, non pas qu'elle l'aurait fait si elle était déjà ouverte, mais il n'avait pas de temps à perdre.
Il lança un sort de pointage vers Remus Lupin.
Il le suivit rapidement. Le temps filait et il devait ramener l'idiot au château, dans son laboratoire pour lui enfoncer la potion infecte et bouillante dans l'œsophage, avant qu'il ne soit trop tard et que la lune ne soit pleine dans le ciel noir.
De tous les jours, il fallait que Lupin oublie le dernier ! Celui où un retard est le plus irréparable !
Quand il arriva en vue du saule cogneur, ses pas eurent involontairement un mouvement d'arrêt et d'hésitation.
Mais sa volonté et sa détermination étaient plus fortes. Il devait rejoindre le loup avant qu'il n'ait l'occasion de faire du mal à un élève.
Pris de panique malgré lui, il se mit à courir vers le danger mortel. Il n'était pas trop tard, se répétait-il, pas trop tard. Il pouvait encore ramener Lupin et lui faire boire. Il pouvait encore se sauver, sauver les enfants et Lily avant que la transformation n'ait lieu.
Il le devait.
Il n'était pas trop tard.
Lily était sortie de leurs quartiers après le départ de Severus.
Elle n'aimait pas le voir inquiet.
Elle n'aimait pas savoir que Remus manquait le rendez-vous.
Mais elle faisait toute confiance en son chevalier.
Elle se mit à une fenêtre et regarda le ciel.
Elle baissa la tête pour observer le reste du paysage.
Poudlard lui avait manqué. Depuis qu'elle était ici, avec Sev, elle se sentait revivre.
Mais elle ne quittait que trop peu les cachots.
L'air lui manquait.
Les vacances avaient été bien.
Elle s'avança un peu dans le couloir, toujours le regard tourné vers les fenêtres.
Et soudainement, elle le vit. Sev. Dehors. Il courait vers le saule cogneur.
Un éclair de souvenir lui arracha un gémissement de douleur aiguë.
Elle se mit alors à courir le plus vite qu'elle pouvait vers le tunnel à son tour.
Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être… elle ne le laisserait pas arriver. Elle devait faire quelque chose.
Elle ne pensait pas rationnellement, le temps se mélangeant dans son esprit.
Elle entendait la voix de James parler d'un événement passé et le prenait pour le présent.
Il y est allé.
Ton ami était un imbécile, Lily.
C'était si facile de le convaincre d'aller jeter un œil.
Trop curieux.
Il pensait que tu y étais ! Sirius lui a dit, et il l'a cru !
Quel idiot pourrait se croire intelligent pour rencontrer ce qu'il sait être un loup-garou au milieu de la pleine lune !
Quel idiot peut croire que tu irais là-bas en pleine nuit.
Tu as toujours fait grand cas du règlement, il aurait dû le savoir.
Sirius voulait juste lui faire une petite frayeur.
Mais entre nous, ça n'aurait pas été une grande perte. Pas un drame.
Mais il y avait aussi Remus d'un autre côté.
Il ne se le serait jamais pardonné.
Si Albus n'avait pas arraché cette promesse de silence à Snape, Remus serait à Azkaban.
Les pas légers de Lily la portèrent facilement vers sa destination lugubre.
Severus courut dans le tunnel sombre qui débouchait dans la cabane hurlante.
Il avait bien trop cauchemardé sur ce lieu.
Il ne fit pas attention à l'état déplorable de l'endroit. La voix de Sirius, une voix démente, reflétant la véritable nature folle de Black, remplissait l'air et descendait jusqu'à ses oreilles.
« Il est dans cette pièce, en ce moment ! » criait-il, « Sors vite, sors vite, Peter ! »
Severus, au plus proche de sa traumatisante rencontre des années plus tôt, à la fois catastrophé par le retard de Lupin dans sa prise de potion, et à présent par la folie furieuse de Black, arriva enfin en vue de la scène.
Sirius criait comme un forcené. Remus était près de lui, et au fond de la pièce, Severus pouvait déjà apercevoir Ronald Weasley, Hermione Granger et Harry.
« Sors vite jouer ! » hurlait le clébard.
« Expelliarmus ! »
Le rat de Ron hurla, comme paniqué.
Tous les regards se tournèrent vers Severus qui pénétra dans la pièce de manière intimidante. Son regard saisit la présence de Draco et Neville. Il les ignora pour le moment. Il restait concentré sur le premier problème immédiat à régler.
« Que faites-vous là, Black ? »
Remus s'approcha du nouveau venu. « Severus… »
Instantanément, la baguette menaçante du maître des potions fut pointée vers le loup-garou, qui comprit qu'il valait mieux qu'il recule et rejoindre Sirius.
« J'ai dit à Albus que tu avais aidé Black à s'introduire dans le château, Lupin. En voici la preuve. »
Sirius se moqua et s'approcha de Severus, pendant que Remus restait éloigné, lassé. « Bravo, Snape. Tu as fait jouer ton esprit brillant, subtil et pénétrant, et comme toujours, tu es arrivé à la mauvaise conclusion. Maintenant, tu vas nous excuser, Remus et moi avons une tâche importante à terminer. »
Severus pointa sa baguette à la gorge du sorcier bien trop près de lui. « Donne-moi une seule raison de le faire, j'en meurs d'envie. »
« Severus, ne sois pas idiot… », demanda Remus.
« Il ne peut pas s'en empêcher. », commenta Sirius.
« Sirius, tais-toi. »
« Tais-toi toi-même Remus. »
« Oh, arrêtez de vous chamailler comme un vieux couple. », exigea Severus.
Harry s'avançait vers Severus. « Arrêtez tous les trois ! C'est toujours comme ça ! Toi et Sirius qui vous insultez, Oncle Remus qui tente de vous séparer et qui se fait ignorer ou repousser. »
Harry se plaça à côté de Severus. « S'il te plaît, je veux entendre ce qu'ils ont à dire. »
« Sev ! »
Tous se tournèrent pour voir Lily en robe blanche pénétrer dans le lieu austère.
Severus baissa sa baguette.
« C'est bon, vous avez fini ? » questionna agressivement Sirius.
« Lily, tu n'as rien à faire ici. », déclara Remus.
« Ce ne sont pas tes affaires, Lupin. », rétorqua froidement le maître des potions.
« Il parlait de Peter. », résuma Harry, à présent planté aux côtés de son beau-père.
Severus posa une main sur l'épaule de son garçon, rassuré qu'il n'ait rien alors qu'à l'évidence la scène qui se jouait sous ses yeux était irréaliste et stupéfiante.
Harry profita de ce mouvement pour se blottir contre son professeur qui sembla accepter l'étreinte.
Trop heureux de pouvoir profiter de cet étalage d'affection, qui semblait le plus naturel possible étant donné que le maître des potions ne se préoccupait même pas de lui mais restait concentré sur les deux autres hommes, Harry ne songea même pas à narguer Draco de l'apparente préférence.
Lily sentit un fort soulagement l'envahir alors qu'elle constatait que personne n'allait mal, et que Remus était encore lui-même.
Elle s'avança à la gauche de Sev et resta passive à observer.
« Peter Pettigrow, voyez-vous cela. Et qu'en est-il ? »
« Je t'ai dit que c'était un rat ! Il est là ! »
Le regard du chef Serpentard glissa dans la salle. Il s'arrêta un instant sur le rat tenu nerveusement dans les mains du garçon Weasley, qui était assis dans un fauteuil avec la jambe en sang.
Harry sentit l'emprise de la main de Severus sur son épaule se resserrer.
Severus ne se préoccupa pas sur le moment de la blessure de son élève qui n'agonisait en rien si ce n'est de terreur et d'appréhension. Il rencontra rapidement à nouveau les yeux de Black après sa rapide évaluation des lieux. Il lui avait suffi de voir le rat pour comprendre ce que voulait Sirius.
« Oui, c'est ça ! » cria Sirius quand les yeux de Severus revinrent sur lui. « Je te l'avais dit ! Et il est là ! Alors, tu veux bien m'aider à le tuer, non ? Toi entre tous ne peux pas me le refuser ! »
« Personne ne tuera ce soir, Black, si ce n'est les détraqueurs qui voudront t'offrir un baiser lorsqu'ils sentiront ta joie et ta présence. »
« Tu plaisantes, n'est-ce pas Servi » La voix de Sirius trahissait de l'incompréhension et de l'incrédulité. Il était convaincu que Servillus ne pouvait pas être sérieux, il était le plus proche de la ligne du mal entre eux tous, et il avait de forte raison de vouloir la mort de Peter a priori.
« Aussi bien que des idiots comme toi puissent penser qu'il serait propice de rire ou de plaisanter dans de pareilles situations, je puis t'assurer que je ne suis pas de ceux-là. Mes élèves peuvent attester que lorsque je parle, les choses sont sérieuses. Je n'ai pas pour habitude de dire quelque chose que je ne pense pas. »
« Sarcastique comme tu es par nature, ta langue est rarement honnête, Servi. Il est là ! » Sirius désignait le garçon roux, ou plutôt ce qu'il tenait. « Tuons-le ! » exigea-t-il.
« Penses-tu qu'Harry aimerait voir son parrain devenir un meurtrier ? »
Sirius tourna son regard sur le garçon qui le fixait presque avec crainte, mais dont la colère et le rejet étaient encore plus présents dans ses yeux.
« Hey, gamin, ton père est à l'hôpital à cause de lui. Tu es d'accord qu'il doit payer… »
Harry le regarda avec défis. « Peter n'est pas ici, Sirius. Il n'y a que nous 9. »
« Peter est un animagus, comme Sirius et James le sont. », expliqua Remus.
« Ouais, les Maraudeurs ! Moony pour le loup-garou qui se réveille avec la lune, Patmol pour moi, le chien noir, Prongs pour James le cerf… », précisa Sirius. Puis il se tourna vers Ron en criant « Et Queudver pour le rat ! »
« Alors amène-le et voyons cela. Sans le tuer. », ordonna Severus. Si ce rat était vraiment le traître, il était dangereux de ne pas s'en occuper au plus vite.
Si Peter voyait qu'ils savaient, il fuirait à la première occasion. Severus était malade de savoir que ce rat avait été pendant si longtemps auprès des enfants, et à Poudlard, se promenant librement.
Un sourire inquiétant se dessina sur le visage de Sirius. Le fugitif se tourna complètement vers l'adolescent blessé.
Harry se serra davantage contre Severus. Le maître des potions le maintient alors de manière plus forte, comme pour le rassurer et le protéger.
Draco s'éloigna en reculant contre le mur, très peu désireux de se trouver entre le cousin fou de sa mère et la proie de l'animagus.
« Donne-le-moi. », ordonna Sirius.
Ron, sur qui le regard fou était posé, paniqua. « Quoi, moi ?! Il est malade ! »
« Non, pas toi, ton rat ! » s'énerva l'homme, agacé par cette stupidité.
« Croutard ?! Mais il est dans ma famille depuis… »
« Douze ans ! » coupa le fugitif. Il commença à s'avancer lentement vers le garçon. « C'est une vie étonnamment longue pour un rat des champs. Il lui manque un doigt à une patte, n'est-ce pas ? »
« Et alors ?! »
Draco, adossé au mur bras croisés, roula des yeux. « Tout ce qu'ils ont retrouvé de Pettigrow, c'est un doigt. »
Sirius était arrivé juste devant Ron. Hermione et Neville entouraient leur ami chacun d'un côté.
L'homme se retourna vers son petit cousin. « Exactement ! Ce sale lâche se l'est coupé pour que tout le monde le croie mort ! »
Il fit face au roux et au rat qui couinait. « Après quoi il s'est transformé en rat. »
Il tenta agrippa le rat et entreprit de l'arracher de la poigne de l'adolescent.
« Non ! » refusa le garçon.
« Donne-le-lui, Ron ! » cria Harry.
Hermione et Neville retinrent Ron assis alors que Sirius récupérait l'animal et s'éloignait.
« Croutard ! Mais laissez-le tranquille ! Lâchez-le ! Qu'est-ce que vous allez lui faire ! » criait Ron alors qu'une bataille commençait entre les deux maraudeurs et un rat.
Le rat s'était échappé de l'emprise de Sirius alors qu'il s'apprêtait à le poser sans le lâcher.
Sirius et Remus tentaient de jeter des sorts à l'animal en ignorant les cris de protestation continus de l'adolescent.
L'un de leurs sorts toucha enfin au moment où le rat sautait vers un trou.
À la place, un homme adulte se retrouva coincé.
Remus et Sirius l'extrayèrent sous le regard sidéré de Ron, et le repoussèrent au centre de la pièce.
« Remus… Sirius… mes chers vieux amis… », fit l'animagus détransformé.
Il regarda autour de lui, cherchant ostensiblement une sortie.
Son regard se posa sur l'adolescent blotti fermement contre Snape. Il s'approcha doucement, tentant de l'amadouer.
« Harry, comme tu es grand, et comme tu ressembles à ton père, à James. »
« Ne. l'approche. pas. », articula distinctement et menaçant le chef de Serpentard.
« Nous étions les meilleurs amis du monde ! » hurla-t-il encore, suppliant, alors que Sirius l'agrippait par-derrière et le repoussait en lui criant dessus.
« Comment oses-tu adresser la parole à Harry ! »
Peter s'éloigna pour fuir ses anciens amis.
« Comment oses-tu parler de James devant lui ! » vociféra le parrain du garçon.
« Tu as vendu James et Lily à Voldemort. Ose le nier. », déclara Remus avec insistance.
Pris en tenaille par ses deux anciens amis, Peter tentait de supplier pour sa vie. « Je ne voulais pas les trahir, mais le mage noir, vous n'avez pas idée des armes qu'il possède. Tu le sais, toi, Severus. », implora-t-il.
Le regard noir que Severus lui adressait était le plus inquiétant que Ron, Neville, ou n'importe quel autre adolescent ait déjà vu. Sirius et Remus devraient l'admettre intérieurement, même eux n'avaient jamais subi un tel regard.
Peter se recroquevilla sur lui-même avant même que Severus n'ait besoin de dire quoi que ce soit, et il se tourna vers Sirius pour mendier sa survie avant que le mage noir de la salle ne décide d'écourter son existence.
« Si tu avais été à ma place, qu'est-ce que tu aurais fait ? »
« J'aurais préféré mourir que de trahir mes amis ! » tonna Sirius.
Peter se précipita vers Lily alors que Sirius était sur le point de le frapper. « James n'aurait pas voulu qu'on me tue ! Lily, Lily, tu ne voudrais pas ! James m'aurait épargné ! »
Lily se cacha avec un cri de surprise derrière Severus.
Harry sentait la prise du professeur sur son épaule plus ferme que jamais. Il n'avait pas besoin de regarder le maître des potions pour savoir que l'homme était concentré sur sa détermination à ne pas commettre de crime pour se retenir de tuer le rat. Le fait qu'il tenait Harry avec sa main de baguette devait aider à ce que Pettigrow n'ait pas déjà le bâton à la gorge.
Une fois encore, Sirius et Remus écartèrent Peter qui conjurait de l'épargner. « Ayez pitié de moi ! »
« Tu aurais dû savoir que si Voldemort ne te tuait pas, nous le ferions ! » cracha Sirius.
« Assez ! » gronda Severus.
Tous les adolescents sursautèrent, y compris Draco et Harry. Et Neville se cacha rapidement derrière le fauteuil où trônait Ron, sous les regards ébahis de Draco et Hermione. Ron ne quittait pas son professeur le plus détesté des yeux, et Harry avait encore toute son attention sur les trois maraudeurs.
« Personne ne tuera Pettigrow. »
Les yeux écarquillés, Peter tomba à genoux. « Oh, merci, Severus, merci,… »
« Silence. » Le regard que Severus posait sur ce qui, même sous forme humaine, pouvait être traité de rat était plein de haine. « Nous ne te tuerons pas, mais nous allons te ramener au château. Albus Dumbledore et le ministère décideront de ton sort. Prie pour que ce ne soit pas le baiser du détraqueur. Aucun de nous ne viendrait t'aider. »
Il releva les yeux vers Remus. « Allons-y. Toi et Black, occupez-vous de lui. » Il tourna la tête vers ses élèves. « Draco. Aide Monsieur Weasley à se lever. Longbottom, sortez de derrière ce fauteuil ! »
Au craquement soudain du maître des potions, Neville se releva d'un bond.
Severus lui lança un air désapprobateur. « Tu vas aider Draco à faire sortir ton ami d'ici. »
Neville hocha la tête hâtivement. « Oui, professeur. »
« Miss Granger, vous éclairerez leurs pieds. Il serait regrettable que l'un d'eux trébuche. »
« Oui, professeur. »
Il s'écarta du chemin avec Harry et Lily et fit signe aux adolescents de passer devant.
Les quatre suivirent ses ordres, et entamèrent la pénible marche, suivis de Severus, Lily et Harry, puis enfin par les trois maraudeurs.
Sirius et Remus n'étaient pas trop de deux pour escorter Peter et veiller à ce qu'il ne file pas à la première occasion qu'ils n'avaient pas l'intention de lui laisser.
Ron tenta rapidement de se plaindre de sa blessure, mais Severus lui imposa le silence, et l'adolescent n'était pas très désireux d'être puni jusqu'à la fin de l'année, même s'il restait moins d'un mois.
La traversée du tunnel se fit dans un silence presque total, même Peter n'était pas tenté de s'attirer la colère de Servillus pour tenter de fuir.
Sirius avait bien tenté de râler au sujet de la "clémence" dont aurait fait preuve Snape, mais pour une fois il obéit lorsque Remus lui demanda de se taire.
