(La coupe de feu) Le choc de la transformation
Draco courrait dans les couloirs, décidé à ignorer tous ceux qu'il croiserait. Il n'avait rien à faire de savoir s'ils étaient amicaux, moqueurs, haineux, méprisants, peinés ou quoi que ce soit d'autre. Tout ce qu'il voulait, c'était s'isoler. Il ne pouvait pas supporter le moindre regard.
Ni la moindre parole.
Il voulait maudire Harry dont la voix continuait de l'appeler.
Mais il ne voulait pas ressortir sa baguette. Il ne voulait pas savoir si ce satané et fou de Maugrey Fol Œil surgirait d'un tournant et le changerait encore en un animal, horrible ou non.
La sensation, elle, restait. Et elle était horrible.
Il ne pouvait pas pleurer. Il ne pleurerait pas. Qu'importe tous les désaccords qu'il avait avec son père depuis deux ans, il restait un Malfoy. Et il en serait toujours fier. Un Malfoy ne pleurait pas.
Du moins, pas s'il y avait des témoins.
Maudit Potter qui ne le lâcherait pas d'une semelle, n'est-ce pas ?
Sa course vers les donjons lui semblait à la fois plus rapide que jamais et interminable.
Finalement, son instinct lui fit prendre une direction contraire à ce qu'il aurait souhaité.
Il voulait être seul, mais il ne savait pas où il voulait aller.
Alors ses pas avaient dévié vers un endroit d'éventuel réconfort.
Pas dans la salle commune grandiose de Serpentard qu'il aimait tant. Il ne voulait pas voir le moindre regard sur lui, même de ceux qui ignoraient ce qui s'était passé.
Plutôt le bureau rempli de choses répugnantes mises en bocaux.
Cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus choqué par tous ces ingrédients de potion. Les autres pouvaient trouver cela étrange, puisqu'il avait toujours tendance à sembler trop délicat et trop gâté. Mais Draco aimait vraiment les potions, ce qui rendait inévitable de manipuler ces ingrédients. Alors les voir pouvait-il vraiment provoquer des nausées ?
Il ne trouvait pas ces murs, ni ce bureau rassurant. Et n'importe qui dirait que le maître des potions et chef Serpentard n'était pas rassurant. Mais Draco savait mieux.
Les Serpentard pouvaient toujours venir chercher la protection du sorcier rusé et intelligent. L'homme était généralement dur, mais Draco connaissait le mépris de son père. Autant dire que l'Oncle Sev était très tendre en comparaison.
Si la majorité des Serpentard admirait juste leur chef de maison pour sa stature inébranlable, quelques-uns dans des conditions de vie peu favorables avaient pu percer sa coquille. Ce n'était pas vraiment le cas de Draco, mais l'homme était le parrain de Draco. Il le connaissait depuis tout jeune.
Sans compter que l'homme était moins austère au fil des années. Draco était certain que c'était l'influence de celle qu'il avait commencée à nommer Tante Lily depuis un peu plus d'un an.
Draco avait besoin de la protection du chef Serpentard. Pas de son côté agréable et chaleureux, non, vraiment de l'imperturbable pilier de la maison, leur gardien, celui qui les défendrait toujours.
Et peut-être, s'il osait se l'avouer, de la douceur de Tante Lily, l'épaule sur laquelle il pourrait se permettre de pleurer, comme il aurait pu aimer le faire dans les bras de sa mère s'il acceptait de montrer la moindre faiblesse dans le manoir Malfoy. Il savait que sa mère l'aurait accueilli et consolé.
Mais non seulement elle n'était pas là, mais en plus il se refusait toujours à perdre de sa dignité en sa présence. Ses parents étaient toujours un exemple de noblesse et de perfection, et Draco ne pouvait se permettre de paraître moins parfait. Il l'était, toujours, mais il devait au moins faire l'effort de leur ressembler.
Il entra précipitamment dans le bureau de son mentor. L'homme y était, sans doute occupé à travailler sur des corrections de copies lamentables et installé ici uniquement pour rester à disposition de ses bien-aimés Serpentard.
Severus redressa la tête à l'entrée impromptue et pour le moins fracassante de son élève.
Il n'avait pas besoin de poser la moindre question pour voir sur le visage du jeune Malfoy que ce dernier était profondément chamboulé.
Il n'attendit pas la moindre explication pour se lever, sans cesser de fixer son filleul, et ouvrir la porte de ses quartiers.
Le garçon non plus n'attendit pas le moindre autre mouvement, pas la moindre consigne ou parole du professeur pour se précipiter par la porte.
Une fois pénétré dans les quartiers de son parrain, Draco réalisa qu'il n'avait pas plus de plan. Il ne pouvait pas simplement rester là, comme un idiot. Mais il ne parvenait plus à se retenir.
Il se dirigea instinctivement sur le canapé, et s'y recroquevilla. Assis, il monta ses pieds sur le cuir et entoura ses jambes de ses bras, enfouissant sa tête dans ses genoux pour enfin laisser les larmes couler. Il n'émit pas de son, mais il sentait bien qu'il tremblait de tout son corps.
Il était vaguement conscient des pas légers de Tante Lily qui arrivait de son laboratoire, probablement guidée par une curiosité innocente provoquée par les bruits qu'il avait inévitablement faits en arrivant.
Il entendait également les claquements précipités des chaussures d'Harry sur le sol du bureau du professeur.
Il maudit intérieurement pour la troisième fois son ami. Ne pouvait-il vraiment pas être laissé en paix !
« Où est… », entendit-il Harry commencer. Il n'y eut pas de suite, autre que le bruit de la porte reliant le bureau et les quartiers qui se fermait.
La prochaine chose que Draco sut, c'était que le bras de Lily passait dans son dos et l'entourait. Il sentait la présence de la femme assise à côté de lui. Il ne s'autorisa pas à bouger, malgré toute l'envie qu'il avait de se laisser basculer sur le côté pour s'appuyer contre elle dans l'étreinte réconfortante qu'il aimerait de sa propre mère. Il resta simplement là, immobile, mais profitant de la présence de sa non-tante.
Harry avait poursuivi Draco sur tout le chemin, de la cour jusqu'aux cachots. Et dans les donjons, il continua à le suivre, l'appelant sans cesse, lui demandant de s'arrêter ou de ralentir, sans vraiment savoir pourquoi il le voulait.
Il ne voulait pas que Draco s'enferme dans les salles de Serpentard, là où il ne pourrait plus le suivre. Il savait que c'était une possibilité. Il savait aussi qu'une autre possibilité était que le blond trouve refuge chez Sev. Cela était une idée bien plus attrayante.
Il se surprit à un moment à s'interroger sur ce que cela faisait aux animaux qu'ils utilisaient en cours de métamorphose pour les changer en verre, chaudron ou en un autre animal. La métamorphose elle-même était-elle perturbante, dérangeante ? Ou Draco réagissait-il uniquement par amour propre blessé ?
D'une manière ou d'une autre, Harry était convaincu que Draco ne se comportait pas comme s'il encaissait simplement le coup d'une humiliation ou d'une blessure d'orgueil.
Pourquoi fallait-il même que le Serpentard menace d'en parler à son père ?
…
Menaçait-il d'en parler, ou prévenait-il que dans tous les cas Lucius Malfoy serait informé, par lui ou par un autre ?
Ce n'était pas les affaires d'Harry. Il se fichait éperdument de Lucius Malfoy. En fait, il se fichait aussi de la relation que Draco avait avec son père. C'était égoïste de sa part de vouloir que son ami méprise son père.
Lui s'en cherchait un et il interdirait à l'autre de garder le sien ? Il pourrait presque s'en vouloir d'avoir insulté l'homme devant Draco s'il n'était pas convaincu que cet homme était exactement cela.
Lucius Malfoy était vil et cruel. Harry le détestait. Mais il ne pouvait pas en vouloir à Draco s'il n'en faisait pas autant.
Cependant, l'idée que Draco utilise l'influence néfaste de Lucius pour se venger de Maugrey faisait mal.
Sans doute Draco ne tomberait pas aussi bas, n'est-ce pas ?
Combien de pensées pouvait-il avoir avant de parvenir à rattraper son ami ?
Le Serpentard courrait plus vite que lui. C'était frustrant !
Harry se trouva presque soulagé lorsqu'il vit que Draco bifurquait vers le bureau de Sev.
Là, il pourrait le suivre.
Quand il arriva à son tour dans le bureau, Draco n'était déjà plus là, et Sev était debout à côté de la porte ouverte sur ses quartiers. Le maître des potions semblait regarder à l'intérieur.
Severus indiqua d'un regard à Lily, lorsqu'elle arriva dans le salon de leurs quartiers, qu'il la laissait gérer l'adolescent perturbé en boule sur le canapé. Il avait repéré l'arrivée d'Harry et n'allait pas le laisser voir Draco sans avoir une explication. Le blond avait certainement besoin de calme, et Harry était beaucoup de choses, mais certainement pas cela.
« Où est Draco ? » demanda le Gryffondor audacieux tandis que Severus refermait la porte.
Le professeur tourna son attention sur l'adolescent qui se tenait debout au milieu de la pièce. Il sortit sa baguette et d'un mouvement ferma la porte.
Il ne fit aucun mouvement pour retourner s'asseoir à son bureau. Il fixa simplement Harry. Des explications étaient de mises.
« Ce qui s'est passé ? »
« Fol Œil. », annonça le garçon, crachant presque le surnom comme s'il s'agissait de la chose la plus dégoûtante qu'il ait jamais dite.
« Il me semble que tu parles là d'un professeur, Harry. »
« Je ne dirais ni son nom ni son titre ! Il est fou et dérangé ! Le professeur McGonagall est certainement d'accord avec cela, même elle l'a menacé avec sa baguette devant une foule d'élèves. »
Severus savait déjà que Maugrey jetait de sales regards aux anciens Mangemorts. Concernant Draco, il ne pouvait que supposer le pire. Maugrey n'appréciait certainement pas Lucius et digérait relativement mal le fait que le politicien avait échappé à Azkaban.
Le maître des potions n'ignorait pas quel genre de cours l'ancien auror dispensait à ses élèves. En particulier cette démonstration des sortilèges impardonnables en classe de quatrièmes années.
Il avait confronté l'homme dans la salle des professeurs, après s'être assuré de la présence d'un maximum de leurs collègues. Il n'avait certainement pas peur d'être seul en présence de Maugrey, mais s'il pouvait l'empêcher, il n'hésiterait pas à le faire.
Il avait semblé que Severus était le premier informé dans l'équipe pédagogique des actions de Maugrey lors de ce cours, à la fois face aux Serpentard et Serdaigle le matin puis face aux Gryffondor et Poufsouffle l'après-midi. Les élèves de sa propre maison l'avaient informé, sans parler d'Harry et Neville par la suite.
Tous avaient été choqués. Mais ensuite, Maugrey avait ricané, et lui avait presque craché littéralement au visage, qu'Albus lui permettait d'employer toutes les mesures pédagogiques qu'il choisirait, y compris l'emploie d'impardonnable, dans la mesure du raisonnable.
C'était sur cette mesure qu'ils semblaient avoir un clair désaccord.
Malgré l'indignation d'un certain nombre de professeurs, Maugrey était sorti Viktorieux d'un arbitrage par Albus après une description détaillée du déroulement de ces cours.
Maugrey avait insisté sur le fait qu'il avait proposé de prendre le thé calmement avec les plus chamboulés pour les rassurer, et que ce n'était certainement pas sa faute si Potter avait rejeté l'invitation.
Bien sûr que l'enfant aurait refusé ! Qui accepterait de prendre le thé avec celui-là même qui venait de torturer un animal sous ses yeux, en y prenant grand plaisir de ce que les adolescents lui avaient raconté et de ce qu'il avait lui-même observé de l'homme pendant qu'il racontait son histoire.
Severus n'appréciait pas le moins du monde Maugrey. Il détestait ses méthodes d'enseignement. Mais l'homme n'en était pas moins un brillant auror.
« Ce sera le professeur Maugrey, Harry. Et certainement pas l'emploi de ce surnom familier. »
« Tu n'as pas écouté ce que j'ai dit ? McGonagall serait d'accord avec mon irrespect ! »
« Je suis certain que non, qu'importe tout ce qui a bien pu se passer entre eux. »
« Mais as-tu vu l'état de Draco ?! Fol Œil vient de le changer en fouine, et de le balancer dans les airs plusieurs fois, comme si ce n'était rien, pour lui apprendre une leçon. Sans l'intervention du professeur McGonagall, il y serait encore, et en riant comme un dément qui plus ait ! »
L'expression de Severus s'assombrit. Il était certain qu'il n'allait pas du tout apprécier, et qu'il rejoindra Minerva pour s'énerver inutilement, une fois de plus, sur Maugrey dans la salle des professeurs.
« Raconte-moi tout précisément, Harry, mais sans omettre de mentionner le professeur Maugrey comme tel. »
« Bien. Nous avons eu une petite dispute avec Ronald, qui a tenté de se jeter sur Draco pour le frapper. Draco a juste esquivé, et a pointé sa baguette en réponse vers Ronald qui s'était retrouvé emporté dans son élan face contre terre. C'est là que le professeur Maugrey a surgi et l'a changé en fouine. Je t'ai déjà dit le reste. »
Severus haussa un sourcil. « Ronald Weasley est sans doute un peu brut et simple, mais je ne pense pas qu'il attaquerait physiquement Draco, sans même songer à sortir sa baguette, sans provocations. »
Harry roula des yeux.
« Tu connais Draco. Tu ne peux pas te contenter du point essentiel ? Le professeur Maugrey a brutalisé Draco sous prétexte de punition.
« Si tu veux vraiment les détails, alors voici. Ronald a attaqué Draco parce que Draco l'a insulté. Mais juste avant, Ron nous avait bousculé moi et Neville. Peut-être parce qu'il est con, ou peut-être parce que je l'ai insulté en premier. Enfin, insulté, je lui ai dit en face ce que je pensais de lui. Mais je n'ai pas commencé : Ronald s'est comporté comme un con depuis la sélection des champions. Ai-je remonté les événements pour poser les circonstances assez loin ? »
« Pas de sarcasme, Harry. Tu es irrespectueux au possible. »
« Je sais que tu es bien plus énervé contre le professeur Maugrey que contre moi. Si tu as obtenu assez d'informations, peut-être pourrions-nous penser à voir comment va Draco ? »
« Comment va-t-il est une évidence. Ta mère est avec lui, et je vais également m'en occuper. Mais je te demanderais de ne pas interférer, Harry. Rejoins tes autres amis. »
Fort mécontent, l'adolescent accepta néanmoins. « Bien. Mais Maugrey ne peut pas rester professeur. J'ose espérer que tu feras quelque chose pour cela. »
« Il s'agit du choix du directeur, Harry. »
Harry quitta le bureau, cette dernière phrase résonnant dans son esprit. Sev n'aurait aucune influence sur cette décision ? À quoi jouait ce directeur que Neville admirait tant ?
L'adolescent rejoignit la bibliothèque où il trouva Hermione. Il avait prévu avec Neville de chercher des livres sur les dragons. Son meilleur ami n'était pas encore là, mais il n'allait pas attendre pour commencer les recherches.
Ils ne virent pas Draco, Severus ni Lily du reste de la journée. Les trois étaient enfermés dans les quartiers du maître des potions qui s'occupa personnellement de procurer quelques soins à son élève, à commencer par un calmant.
Neville entra dans le bureau du professeur de défense contre les forces du mal.
Il n'y avait aucun doute que la décoration était encore une fois bien différente que celle qu'il avait entrevue de Lockhart à la fin de sa deuxième année, ou que celle de Remus qui était bien plus ancrée dans son esprit à force d'entraînements face aux détraqueurs.
C'était actuellement plein d'objets inquiétants.
Maugrey enleva sa jambe de métal, et poussa un profond soupir de détente. Il semblait fatigué de toujours la porter.
Voyant les regards de son élève, le professeur entreprit d'expliquer l'usage de certains de ses objets.
« La plupart sont des détecteurs de magie noire. Tu sais ce que c'est ? »
« Non. », fit le garçon timidement.
« Ce sont des objets qui servent à détecter les mensonges, les dissimulations et même les mages noirs ou les ennemis d'une personne quand ils en sont proches. Cependant, ils ne sont pas très fiables et il faut s'en méfier. »
L'homme désigna l'un des objets. « Ceci est un capteur de dissimulation. Il détecte les mensonges et les dissimulations. Mais avec tous ces élèves dans le château qui inventent des mensonges pour essayer de ne pas faire leurs devoirs, il y a trop d'interférences. »
Il en pointa un autre, qui ressemblait à une toupie géante en verre. « Là, tu vois un scrutoscope. Il se met à tourner et émet une lumière vive lorsqu'il détecte un danger ou une action douteuse. J'ai dû le désactiver celui-ci. Il est trop sensible et s'allume pour un rien. »
Ce qui intrigua le plus Neville fut le miroir du professeur. Au lieu de voir le reflet du professeur installé en face, ou le sien, il distinguait des ombres.
« C'est une glace à l'ennemi. Ça me permet de surveiller qui veut me nuire. Plus ils sont près, plus les ombres sont nettes. Si je vois le blanc de leurs yeux, c'est qu'ils sont juste derrière moi. »
Soudainement, un cri s'éleva d'une grande malle. L'objet se secouait même.
Quand le calme fut revenu, Maugrey sembla juger que c'était sans intérêt.
« Ce n'est pas la peine que je te dise ce qu'il y a là-dedans. Tu ne me croirais pas. »
Neville était pourtant prêt à croire beaucoup de choses, mais il savait que ce n'était pas la peine d'insister. De toute manière, il n'était pas certain d'avoir envie de la réponse, et il préférait quitter ce bureau le plus tôt possible.
« Bien. Comment comptes-tu t'y prendre avec ton dragon ? »
La question prit Neville au dépourvu. Il avait déjà retourné le problème plein de fois dans son esprit, et tout ce qu'il pouvait faire c'était voir les flammes du Magyar à pointe qui lui fonçait dessus.
Il frissonna.
« Je n'y ai pas vraiment pensé, professeur. », mentit-il.
Maugrey poussa avec son pied un tabouret vers le garçon. « Assieds-toi. », lui dit-il doucement.
Neville ne pouvait s'empêcher de noter la différence de comportement entre la manière calme avec laquelle l'homme agissait présentement et celle excitée et colérique dont il avait fait preuve face à Draco.
Il obéit en silence.
« Écoute-moi, Longbottom. Ton copain Diggory, à ton âge, il savait changer un sifflet en montre et elle te sifflait l'heure. Fleur Delacour est autant fragile et délicate que moi. Quant à Krum, il a peut-être de la semoule en guise de cerveau, mais ce n'est pas le cas de Karkaroff. Ils auront une stratégie. Et tu peux parier qu'elle reposera sur les atouts de Krum. »
L'homme marqua une pause pour laisser au garçon le temps d'incorporer les informations. Ensuite, il reprit, l'adolescent restant tout à fait silencieux autant qu'anxieux.
« Dis-moi, Longbottom, quels sont tes atouts ? »
« Euh, je ne sais pas… Je n'en ai pas vraiment. Aucun je suppose. », fit Neville, incertain.
« D'après le professeur Chourave, tu as des dispositions pour la botanique. », affirma le professeur.
« Mais je n'ai pas le droit d'avoir de plantes. »
Neville avait bien lu chaque détail du règlement. Il ne comptait pas l'enfreindre plus que sa simple participation ne le faisait déjà.
Maugrey ne semblait pas d'accord avec sa conclusion.
« Tu as le droit d'avoir une baguette. »
