(La coupe de feu) Documentation


Les jours suivants, Draco avait rejoint le reste du groupe dans leur travail sur les dragons, et Ginny avait également décidé de les aider.

La jeune Weasley n'étant pas la plus passionnée par les bibliothèques, et plus spécifiquement de rester immobile à lire, elle était presque systématiquement celle qui sortait et rangeait les livres.

Le quatuor alternait presque exclusivement entre recherche documentaire et leurs cours, la principale exception étant les repas.

Ils n'étaient plus du tout les bienvenus à la table Poufsouffle, et Draco refusait catégoriquement d'aller à Gryffondor, qui de toute manière était également en grande partie en froid avec leurs propres camarades.

Il restait Serdaigle et Serpentard.

Ginny, bien que tolérante vis-à-vis de Draco, n'était pas plus volontaire à côtoyer les autres Serpentard que le Malfoy ne l'était des Gryffondor.

Draco avait bien essayé de justifier qu'elle n'avait strictement aucune obligation à les coller et qu'elle pouvait rejoindre les autres crétins de Weasley, Ginny avait affirmé qu'elle préférait passer du temps avec eux et qu'elle lancerait simplement un sort à tout Malfoy qui songerait encore à insulter sa famille.

Alors malgré toutes les insistances de Draco, ils allaient toujours au bout de la table de Serdaigle. Les élèves aux couleurs bleues les ignoraient et s'installaient à l'écart d'eux, mais ne les chassaient pas.

Plusieurs fois les Serpentard tentaient de faire venir Draco, seul, à leur table, mais le blond préférait encore rester avec ses vrais amis qu'avec sa maison préférée.

Mais malgré toute cette situation avec Neville, la chose la plus étrange pour les élèves de Poudlard était devenue les cours de potions. Pas tous. Mais certains se déroulaient étrangement.

La première fois où Lily s'était levée pour aider Harry n'était que cela, une première fois.

Severus et le quatuor avaient d'abord pensé qu'elle avait ainsi agi parce qu'il s'agissait d'Harry, mais il s'avéra que ce n'était pas le cas.

Dans tous les cours, qu'importe l'année d'étude, celle connue sous le nom de mademoiselle Evans se levait parfois et allait se pencher au-dessus des potions des élèves pour observer leur travail.

Elle ne disait généralement rien. Et le terrible maître des potions non plus.

Mais encore une fois dans un cours de potion des quatrièmes années de Gryffondor et Serpentard, elle prit une nouvelle initiative qui bien rapidement devint une rumeur étonnante.

C'était le chaudron de Seamus qu'elle observait.

Le garçon avait tendance à faire tout exploser, que ce soit les sorts qu'il tentait pour la première fois ou les potions bien que celles-ci soient généralement évaporées par le professeur avant de causer de graves dégâts.

Seamus n'était pas vraiment le plus mauvais des élèves de potions, mais ses premiers essais étaient souvent les plus désastreux.

Pires que ceux de Neville qui avait acquis une véritable expertise dans la théorie des ingrédients à force de cours particulier avec Severus, grandement aidé par ses propres talents de botaniques, et conseillé par Harry qui était devenu l'un des meilleurs élèves du cours.

D'autant que beaucoup de travaux se faisaient en binôme, et qu'Harry ne laisserait jamais son chaudron provoquer un accident dans la salle de Severus.

Ils étaient en train de préparer une potion d'aiguise-méninges pour la première fois, et Seamus se trouvait encore en difficulté.

« Seamus… », commença Lily doucement, provoquant la stupeur dans la salle.

Severus observa également la scène. Une fois de plus, alors qu'il pensait qu'aucun élève ne le regardait, il ne put s'empêcher de regarder tendrement Lily faire.

Il aimait quand elle prenait l'initiative de surveiller les potions. Si elle était suffisamment alerte pour parler avec un élève qui lui était totalement inconnu, Severus pouvait difficilement en être plus heureux.

Cela signifiait qu'elle s'ouvrait vraiment au monde.

« Quelle quantité de bile de tatou devrais-tu ajouter ? »

« Euh… », fit bêtement l'élève, ses yeux écarquillés sur la femme. Après un moment, il tourna la tête vers le maître des potions qui était encore du côté Serpentard de la salle. L'homme ne semblait pas être sur le point de s'interposer.

« Je… c'est variable. »

« Comment sais-tu la quantité à verser au moment où tu fais ta potion ? »

« Bin, euh… à la couleur ? »

« De quelle couleur devrait être ta potion ? »

« Elle était rouge… »

« Elle l'était avant l'ajout de bile de tatou. Mais comment doit-elle varier ensuite ? »

« Je sais plus. »

« Regarde ton livre, Seamus. »

Le garçon déglutit et regarda le manuel, ignorant la râlerie chuchotée de Draco devant lui qui rouspétait que la recette du tableau était bien meilleure à suivre.

« Jaune. », déclara-t-il.

« Et quelle couleur a ta potion actuellement ? »

Le garçon grimaça. « Vert foncé. »

Draco ricana, Harry se retourna nerveusement vers Seamus, Neville observa plutôt le maître de potion pour voir s'il allait encore faire évaporer la potion, et Hermione s'étrangla.

« Quoi ?! » lâcha l'adolescente. « Mais ça ne doit surtout pas être vert foncé ! »

« S'il regardait le tableau, il le saurait. », ajouta Draco calmement.

Severus tourna un regard dur vers ce duo. « Reconcentrez-vous sur vos tâches respectives avant que vos propres potions soient elles aussi des désastres à peine qualifiables de brouet magique. »

Si la plupart des élèves tentèrent d'obéir à l'ordre, ils étaient aussi nombreux à avoir du mal.

Depuis trois ans, la jeune femme restait pratiquement systématiquement dans un coin de la salle, quand elle était présente. Toujours silencieuse. Ses mouvements de cette année les perturbaient plus qu'il ne l'aurait cru. Le plus surprenant était peut-être encore l'inaction du professeur.

Lily ignorait les remarques des autres adolescents et de Severus et restait concentrée sur l'élève en difficulté. « Tu verses ta bile de tatou avec bien trop de précipitation, tu ne prends pas le temps d'observer le changement chromatique qu'une incorporation lente te permettrait de voir assez tôt. Il ne faut pas se précipiter. »

Le garçon grimaça. « Je suppose que ça fait une potion de plus pour la poubelle… ou pour refaire la décoration de mon visage et ma table. »

« C'est encore rattrapable. Bien sûr, pas avec la recette actuelle de la potion. »

Pendant qu'elle commençait à expliquer à Seamus et Dean comment redresser l'erreur, Zabini se tourna vers le vrai professeur de potion.

« Vous allez la laisser faire, professeur ? » fit-il avec une incrédulité mal dissimulée sous le faux respect qu'il essayait d'adresser à l'homme.

« Monsieur Zabini, que fait Mademoiselle Evans ici ? » demanda le maître en réponse, se tournant vers ses serpents.

« Elle l'aide ! »

« Oui… et pourquoi est-elle dans ma classe en premier lieu ? »

Il cligna des yeux. Théodore répondit à sa place. Il n'avait pas oublié la présentation complète qui leur avait été faite en début de deuxième année.

« Mademoiselle Evans assiste aux cours de potions afin de voir comment ils se passent, je suppose d'un point de vue enseignant. Elle fait des études de potion avancées, et peut-être veut-elle enseigner dans le futur. Ce serait une sorte de stage à long terme. »

« Disons en effet les choses ainsi, Monsieur Nott. Mademoiselle Evans m'assiste dans mon travail de recherche. Elle a obtenu sa maîtrise de potions, et maintenant étudie en doctorat. En tant que telle, elle est parfaitement habilitée à soutenir et conseiller les élèves en difficulté. »

Cette information circula bien vite parmi tous les élèves de l'école.

Au fil des semaines, l'assistante du professeur Snape se levait de plus en plus régulièrement pour observer les chaudrons bouillonnants. Étrangement, si les élèves étaient stressés lorsque Snape le faisait, ils ne l'étaient pas du tout quand il s'agissait d'elle.

C'était dérangeant et étrange, car elle semblait dans la lune, un peu comme cette élève de troisième année de Serdaigle qui disait toujours des choses sans sens et se faisait chahuter par les autres, mais sa douceur et ses pas légers n'étaient jamais vraiment effrayants.

Elle ne parlait pratiquement jamais, et ne risquait donc pas de les insulter comme Snape le faisait. Bien qu'il s'avérait également qu'il était moins brutal dans ses pics qu'il ne l'était quelques années auparavant.

Les rares autres fois où Lily, dans d'autres cours, intervenait pour aider un élève, Severus ne s'interposa jamais.


La date de la première tâche approchait, et le groupe avait regroupé bon nombre d'informations utiles ou inutiles.

Il y avait d'abord les généralités.

L'élevage des dragons avait été interdit par la Convention des sorciers en 1709. Cela ne s'avérait en aucun cas utile. Les garçons ne savaient même pas pourquoi Hermione avait prit la peine de le mentionner.

Ils étaient particulièrement difficiles à cacher. Le ministère de la Magie devait parfois recourir à des sortilèges d'Amnésies. Harry ne comprenait toujours pas comment ce sujet avait été abordé, mais cela avait lancé un débat animé au sujet d'un certain incident d'Ilfracombe survenu en 1932 dans la station balnéaire de la ville anglaise.

Un Vert gallois avait fondu sur une plage bondée de moldus, sans qu'aucune raison ne soit trouvée pour une telle agressivité de la part d'un des dragons les plus paisibles.

Des sorciers en vacances, une certaine Tilly Toke, qui avait d'ailleurs obtenu l'Ordre de Merlin pour avoir sauvé de nombreux vacanciers, et sa famille, étaient intervenus pour protéger les moldus.

Ils leur avaient ensuite fait subir ce qui fut considéré, autre sujet à débat d'après Draco bien qu'il avoua qu'il fallait distinguer le lancement du sort et une pluie de potion d'amnésie, comme la plus impressionnante série de sortilèges d'Amnésie du XXe siècle.

Un moldu surnommé le « Roi de l'esquive » avait réussi à échapper au sortilège d'amnésie collective, et racontait encore quarante ans plus tard dans les bars de la côte sud de l'Angleterre qu'un « lézard volant énorme et répugnant » lui aurait crevé son matelas pneumatique.

Leur débat ne s'était terminé que lorsqu'ils avaient dû se séparer pour aller chacun dans leur dortoir le soir.

Ils avaient également trouvé que la femelle était généralement plus grande et plus agressive que le mâle.

« Plus agressive, c'est dans toutes les espèces du règne animal. », avait déclaré Draco, se méritant un coup sur le crâne par un livre d'Hermione. « Plus grande, disons que les dragons sont affiliés aux araignées ou que les humains ont un peu de retard dans ce domaine. »

Neville espérait qu'il affronterait un mâle. Draco avait joué les oiseaux de mauvais augure en annonçant que pour le tournoi des trois sorciers le danger mortel serait plus facilement préparé avec des femmes. Harry ne pouvait pas être en désaccord, même s'il n'en dit rien.

Quand Hermione informa que seuls les sorciers les plus compétents et les mieux entraînés devaient approcher les dragons, ses camarades rirent amèrement. Ce n'était clairement pas une consigne que l'organisation du tournoi allait suivre.

« Les sortilèges de Stupéfixions sont inefficaces contre les dragons, sauf quand ils en reçoivent plusieurs en même temps. », avait encore déclaré la fille.

« Ça fait un sort de moins à apprendre. Je serais seul. », bougonna Neville en réponse.

Draco avait donné ce qu'Harry voulait considéré comme le plus intéressant. « Le principal point faible des dragons est leurs yeux. Le sortilège le plus efficace pour en neutraliser un est donc le sortilège de Conjonctivite. »

« Quelle difficulté attribuerais-tu à son apprentissage ? » s'en était enquis le Gryffondor à lunette.

« Je dirais que c'est abordable. »

« Je ne veux pas blesser de dragons. », avait répété Neville froidement.

« C'est une petite malédiction de rien du tout. », avait plaisanté Draco.

Harry avait tenté de raisonner son meilleur ami. « Il faudra bien que tu fasses quelque chose pour te défendre. »

« Non. », avait fait Neville d'un ton intransigeant.

Draco avait haussé les épaules. « Il y a un antidote : la potion Oculus. »

« J'ai dit non ! »

Le soupir exaspéré d'Hermione avait mis fin à la tentative ratée de convaincre Neville.

Plus tard, Draco avait proposé une autre sort. « Peut-être pourrais-tu trouver une utilité à un sort de métamorphose… »

« Je suis nul en métamorphose. »

« Qu'importe, écoute celui-ci. Avec un entraînement intensif, tu devrais pouvoir parvenir à le lancer. Le Draconifors, c'est aussi sa formule. Il permet de transformer un objet en dragon. »

« En dragon ! » répéta Neville, n'en croyant pas ses oreilles.

Harry était ébahi. « Et quelle est la difficulté de ce sort ? Niveau ASPIC ? Nous sommes en quatrième année, Draco ! »

« Et la métamorphose n'est vraiment pas ma spécialité. »

Draco avait été un peu agacé. « Oh là là, si vous refusez toutes les options sans même essayer aussi… Je ne m'attendrais pas à ce que Nev abandonne à la première difficulté. »

« Tu parles de transformer un objet en dragon, Draco ! » avait accusé Hermione.

Devant le refus de chacun, le Serpentard avait reculé. Pourtant, Harry gardait dans son esprit que si Neville parvenait à l'apprendre, cela pourrait faire une diversion parfaite. Seule l'objection d'Hermione qui commentait que si par miracle Neville parvenait à lancer le sort, il aurait deux dragons à affronter au lieu d'un, le fit s'abstenir d'émettre l'idée.

Harry et Draco s'étaient également amusés à détailler toutes les propriétés des différentes parties des dragons.

Dans le dragon, tout est bon.

Ils étaient presque tentés de demander à Severus de consacrer un cours sur la théorie des ingrédients issus des dragons.

Mais ils ne devaient pas se déconcentrer de l'objectif principal de leurs recherches. Les spécificités de chaque dragon.

Il existait dix grandes espèces distinctes de dragons.

Le Boutefeu chinois, également appelé Dragonlion, était l'unique dragon de l'Extrême-Orient. Il devait son nom à la forme de sa flamme en champignon.

Avec un museau d'apparence écrasée entouré de pointes d'or, des yeux protubérants et des écailles lisses écarlates, ils pesaient entre deux et quatre tonnes.

Ils étaient agressifs, mais plus tolérants à l'égard de leur propre espèce que les autres dragons. Ils étaient prêts à partager leur territoire avec deux autres congénères.

Ces dragons se nourrissaient de mammifères, mais avaient une préférence pour les porcs et les humains.

Leurs œufs, cramoisis et parsemés d'or, étaient très recherchés pour leurs propriétés magiques et leurs usages possibles découverts par le sorcier Quong Po, qui avait vécu entre 1443 et 1539.

Le Cornelongue roumain, un dragon aux écailles vert foncé, devait son nom à ses longues cornes d'or avec lesquelles il embrochait ses proies avant de les rôtir.

Ses cornes étaient classées dans les marchandises commerciales dangereuses et soumises à un contrôle strict, dans le groupe juste en dessous des marchandises interdites à la vente telles que les œufs de dragon. Elles étaient, notamment réduites en poudre, très précieuses pour la préparation de certaines potions.

En raison d'un effondrement des effectifs de cette créature largement dû au commerce de ses cornes, ce dragon faisait l'objet d'un programme intensif d'élevage. En conséquence, le quatuor était prêt à écarter l'idée que ce dragon fasse partie de la liste que Neville pourrait être amené à affronter.

Le territoire dont ce dragon était originaire était devenu la plus grande réserve mondiale de dragons et les sorciers de toutes les nationalités s'y rendaient encore en nombre pour y étudier ces créatures de plus près.

Cette réserve avait été instituée par le dragonologiste Harvey Ridgebit qui fut le premier à capturer un Dent-de-vipère du Pérou, et qui vécut entre 1881 et 1973.

Le Dent-de-vipère du Pérou était le plus petit de tous les dragons connus avec une longueur d'environ cinq mètres et il était le plus rapide en vol.

Ce dragon était pourvu d'écailles lisses et cuivrées, et possédait des marques noires le long de l'échine, des cornes courtes et des crochets particulièrement venimeux.

Il se nourrissait de chèvres, de vaches et était particulièrement friand de chair humaine.

Le quatuor s'était convaincu que même les organisateurs ne seraient pas assez déraisonnables pour faire affronter aux champions les dragons les plus difficiles à attraper.

Mais Harry et Neville s'échangèrent un regard incertain lorsqu'ils trouvèrent l'information que le Magyar à pointes était considéré comme le plus dangereux de tous les dragons. Ils savaient que ce dragon était dans la liste.

C'était un dragon ressemblant à un gros lézard, avec des écailles noires et des pointes. Ses cornes étaient de couleur bronze, ainsi que ses épines qui hérissaient sa longue queue. Ses hurlements étaient aigus. Il avait des yeux jaunes et des pupilles verticales comme ceux d'un chat.

Originaire de Hongrie, il se nourrissait de chèvres et de moutons, et seulement occasionnellement d'humains.

Il disposait d'un souffle puissant qui lui permettait de projeter sa flamme à une distance plus importante que les autres dragons, jusqu'à quinze mètres.

Ses œufs avaient l'apparence de ciment et étaient des coquilles très robustes que les jeunes brisaient à coup de queue.

Le Noir des hébrides était un grand dragon, pouvant attendre neuf mètres. Pourvu d'écailles rugueuses et d'yeux violets étincelants, il possédait une rangée de pointes courtes, mais coupantes comme des rasoirs le long de l'échine, une queue se terminant par une flèche et des ailes de chauve-souris.

Il était agressif et territorial, de sorte que chaque individu devait disposer d'un territoire de deux cent cinquante kilomètres carrés pour vivre dans de bonnes conditions.

Il se nourrissait essentiellement de cervidés, et occasionnellement de gros chiens ou de bétail. Le clan MacFusty avait par tradition la charge de ces dragons.

Le Norvégien à crête ressemblait au Magyar à pointes avec de grosses plaques d'un noir de jais tout au long de l'échine à la place des pointes.

Du fait que ce dragon était exceptionnellement agressif envers ses congénères, il était devenu extrêmement rare.

Il se nourrissait de gros mammifères, ainsi que, au contraire des autres dragons, de créatures aquatiques. D'après un témoignage difficile à vérifier, un Norvégien à crête aurait, en 1802, capturé un baleineau au large de la Norvège.

Les jeunes développaient plus tôt que les autres espèces la capacité de souffler le feu, entre un et trois mois. Leurs œufs étaient noirs.

« Je ne veux pas affronter Norbert. », avait lâché Neville au milieu de la synthèse de leurs recherches sur cet animal.

Le suivant lui plaisait. L'Opalœil des antipodes n'était guère agressif, et ne tuait en général que pour se nourrir. Draco avait alors assuré que les dresseurs pourraient en avoir affamé un juste pour rendre le combat intéressant.

Avec des écailles iridescentes et nacrées, une longueur moyenne et un poids entre deux et trois tonnes, ce dragon avait des yeux sans pupilles étincelants de reflets multicolores et un regard opalin. C'était le plus beau dragon.

D'originaire de la Nouvelle-Zélande, il pouvait également être trouvé en Australie. Contrairement aux autres dragons qui préféraient les montagnes, il vivait dans les vallées.

Se nourrissant essentiellement de moutons, il se tournait occasionnellement vers des proies plus grandes. La découverte en Australie, à la fin des années 1970, d'un grand nombre de carcasses de kangourous laissa penser qu'un Opalœil mâle chassé par une femelle dominante avait dû s'en prendre à ce nouveau gibier.

Ses œufs étaient gris pâle et pouvaient être confondus avec des fossiles par des moldus peu attentifs.

Le Pansedefer ukrainien était le plus grand de tous les dragons, avec un poids jusqu'à six tonnes. Le corps arrondi, il était plus lent en vol que la plupart des dragons. De par sa taille et son poids, il pouvait écraser une maison en atterrissant dessus.

Extrêmement dangereux, il était pourvu d'écailles gris métallique, d'yeux rouge foncé et de longues griffes meurtrières.

En 1799, un Pansedefer avait emporté dans ses serres un voilier amarré dans la mer Noire.

Le quatuor songeait que celui-ci serait bien trop imposant pour être caché dans la forêt interdite et ensuite utilisé dans le tournoi.

Le Suédois à museau court était réputé tuer moins souvent d'humains que la plupart des autres dragons, mais il s'agissait encore d'un sujet à débat puisque son milieu naturel était un endroit bien trop sauvage pour être habité : les régions montagneuses de Suède.

Sa peau d'écailles bleu argenté était très recherchée pour la fabrication de boucliers et de gants de protection. Sa flamme d'un bleu éclatant pouvait réduire en quelques secondes le bois ou les os les plus solides en cendres.

Enfin, le vert gallois, un dragon paisible à moins d'être provoqué, avec une peau en écailles vertes et lisses, avait un rugissement mélodieux et facilement reconnaissable.

Ses œufs étaient bruns, couleur de terre, et parsemés de taches vertes. Se nourrissant exclusivement de moutons, il évitait l'humain, et ses flammes étaient deux jets minces.

Mis à part ces dix dragons, quelques croisements avaient pu donner des hybrides très rares. Il existait également deux autres races de dragons dont le quatuor ne parvint à savoir s'ils étaient de simples hybrides ou des espèces disparues.

Ces deux races étaient évoquées dans « L'élevage des dragons pour l'agrément ou le commerce ».

Le Boutefeu catalan était illustré avec un museau noir et brûlé, ainsi que deux cornes noires résidant sur le sommet de sa tête et une rangée d'épines ornant le dessus de son cou.

Et le Portugais à museau long ressemblait beaucoup au Boutefeu catalan, avec la forme de son museau et son cou orné d'épines, mais il possédait des crocs proéminents et des cornes plus longues et plus pointues. Il était décrit avec des yeux noirs et une peau vert clair. Il pouvait être trouvé au nord de Gerês, au Portugal.

D'après la classification des animaux, êtres et esprits, attribuée par le Département de contrôle et de régulation des créatures magiques, tous les dragons appartenaient à la plus dangereuse sur l'échelle d : connu pour être un tueur de sorcier, impossible à dresser ou à domestiquer.

« Tu es certain que tu ne veux pas blesser le dragon ? » s'enquit Harry à la fin.

« Oui. »