(La coupe de feu) Le bal de Noël
La soirée tant attendue arriva enfin.
Ron ne cessait de se plaindre de sa robe, avec ses dentelles et ses froufrous.
Quand il vit les belles tenues de Neville et Harry, il ne put s'empêcher de les envier.
Harry et Ron s'apprêtèrent à se rendre vers la Grande Salle indépendamment de leurs cavalières, mais Neville ne les suivit pas.
« Si vous me le permettez, j'ai promis à ma cavalière de l'escorter. Allez-y sans moi. »
« Et t'y va avec qui ? » questionna Ron.
« Oh, j'ai promis de pas le dire. »
« En tout cas, c'est une Gryffondor. D'accord, Neville, à plus tard. », accepta Harry.
Il entraîna Ron vers l'extérieur. Le roux semblait se persuader qu'Hermione serait seule, et qu'elle devait pleurer dans un coin parce que personne ne lui avait demandé. Il l'aurait bien fait, s'il l'avait su.
Ces commentaires arrivèrent aux oreilles de Draco alors qu'il les attendaient, Pansy accroché à son bras.
« Et de qui parlerais-tu ainsi, Ronald. », demanda froidement le Serpentard.
Pansy sourit. « Ça doit être Granger qui sera totalement seule. La pauvre. », fit-elle sans la moindre trace de compassion.
Draco ignorait sa cavalière et regardait Ron comme s'il voulait l'assassiner. « Tu ferais mieux d'arrêter de te moquer de Mione, Ronald. », fit-il avec tellement de colère que son nez se retroussait.
Harry pouvait voir que Pansy était très contrariée de la remarque de Draco. Elle tenta d'attirer l'attention de son cavalier, et fut aidée dans cela par l'arrivée des jumelles Patil.
« Ron, qu'est-ce que tu… élégant. », fit Padma dans une claire tentative de cacher son dégoût du vêtement de Ron.
« Si ça peut te rassurer, je déteste cette robe aussi. », déclara le garçon dans une grimace.
McGonagall vint les saluer. « Messieurs Malfoy, Potter, Weasley, allez dans la salle avec Miss Parkinson, Patil et Patil. »
« Oui, bien sûr. », accepta Draco.
Quand le professeur partit pour saluer l'arrivée de Cédric et Cho, Draco fit signe à Ron qu'ils iraient après eux.
Ron et Padma entrèrent dans la grande salle.
Mais plutôt que de les suivre ou que de laisser Harry et Parvati les suivre, Draco bloqua le chemin du second duo et haussa un sourcil.
« Où sont Nev et Mione ? »
« Neville attend sa cavalière. Tu étais obligé d'être aussi désagréable avec Ron ? »
« Si je devais choisir entre lui et Mione, mon choix serait instantané. », rétorqua le Serpentard avec grand sérieux.
McGonagall revint vers eux. « Allez, dans la salle. Il n'y a que les champions et leurs cavaliers et cavalières qui restent en retraits, avant d'ouvrir le bal. »
« Neville va ouvrir le bal ! » s'étrangla Harry.
« Oui, c'est la tradition que les trois Champions, et en l'occurrence les quatre, ouvrent le bal de Noël. Je ne vous l'avais pas dit ? »
« Non. »
« Eh bien maintenant c'est fait. »
Harry, Draco, Parvati et Pansy pénétrèrent dans la Grande Salle.
Les deux Serpentard rejoignirent leurs camarades de maison.
Goyle était venu avec Milicent. Zabini avait réussi à obtenir l'accord de Daphnée, et Théo s'était orienté vers la jeune sœur de celle-ci, Astoria. Crabbe était également avec une fille d'une autre année, mais de Serpentard.
Draco n'avait quasiment pas eu le choix sur la cavalière qu'il prendrait. Pansy ne laisserait personne d'autre qu'elle l'accompagner.
Tout le monde s'installait de manière à former un cercle sur la piste de danse, et deux rangées pour le chemin d'honneur qu'emprunteraient les champions.
Enfin, la porte s'ouvrit sur les quatre couples.
Fleur ouvrait la marche avec un Serdaigle de sixième année, Roger Davies, le capitaine de l'équipe de Quidditch.
Ils étaient suivis par Hermione et Viktor Krum.
Ron refusait d'admettre que ça puisse être elle. Harry ne s'y attendait pas le moins du monde, et devait admettre qu'elle était superbe.
Hermione avait fait un travail remarquable pour se coiffer, et sa robe était splendide. Jamais ses amis ne l'avaient vue aussi belle.
Les jumelles Patil l'admirait. Les quatre couples de champions étaient grandioses.
Cho et Cédric semblaient extrêmement heureux ensemble.
Enfin, Ginny et Neville fermaient la marche.
Harry attendait de voir quand Ron le remarquerait. Il fallait déjà que le roux détache les yeux d'Hermione. Il paraissait être dans une sorte de rejet, avec amertume et se pinçait les lèvres comme s'il essayait de se retenir de pleurer ou de vomir, Harry ne savait pas trop.
Ce fut quand les couples arrivèrent tous à la piste de danse que Ron sembla remarquer Ginny et Neville. Sa mâchoire tomba, et son visage se colora davantage. Il ne semblait pas beaucoup apprécier les appariements. D'abord Hermione avec Krum, maintenant sa sœur avec son ami. Et pour ouvrir le bal, rien de moins !
Flitwick, en chef d'orchestre, fit commencer la musique.
Neville et Ginny n'hésitèrent pas un instant avant de commencer à danser, très heureux.
Après que les quelques premiers pas furent effectués, Albus prit la main de Minerva et l'entraîna sur la piste, engagement l'action. Le mouvement était annoncé : chacun pouvait rejoindre la piste.
Harry était certain que si Neville et Ginny n'avaient pas déjà été sur la piste de danse, ils auraient été les premiers élèves à suivre. Lui, n'avait pas envie de danser. Et à voir la tête de Ron, ce dernier voulait surtout s'asseoir dans un coin et bouder et ronchonner.
Même Rusard dansait dans un coin avec Miss Teigne dans ses bras, et Maugrey battait le rythme avec ses pieds et fredonnait, assis à l'écart.
Karkaroff s'était engagé sur la piste à la suite d'Albus et Minerva, avec une autre professeur.
Hagrid s'approchait timidement de Madame Maxime, et lui proposa discrètement de rejoindre la danse. Elle accepta.
La piste de danse se remplissait.
Severus ne bougeait pas. Sa présence était obligatoire, mais personne ne saurait le forcer à faire plus qu'observer impassiblement.
Du moins était-ce son plan.
Il avait presque été surpris qu'Albus et Minerva n'insistent pas pour qu'il participe. Bien que ses deux mentors et amis savaient pertinemment qu'ils n'auraient jamais pu le convaincre, ils avaient toujours tendance à essayer.
Severus avait été très satisfait quand Karkaroff, qui s'était tenu à ses côtés, l'avait finalement ignoré et était parti s'amuser comme ce qu'Albus et Minerva qualifieraient de n'importe quel être humain censé.
Severus n'avait même pas pris la peine de mettre un costume de soirée. Il était dans ses vêtements habituels, juste sans la cape qui lui donnait cette allure de chauve-sourie qui effrayait la moitié des élèves.
Mais ce sur quoi Severus avait oublié de compter, c'était la présence de Lily.
Et qu'elle soit en pleine possession de ses moyens ou pas, Lily aimait toujours participer à ce genre de fêtes. Avec les souvenirs actuels qu'elle avait, elle était encore dans ce monde où elle pouvait insister pendant des heures pour convaincre Severus de l'accompagner à une soirée de Slughorn.
Severus était venu avec Lily. Elle était restée accrochée à son bras, dans sa belle robe blanche toujours aussi simple et légère, et si appropriée aux décors blancs du bal de Noël. Même Albus pour une fois n'avait pas revêtu une robe flashy à faire mal aux yeux.
Mais d'une manière ou d'une autre, Severus avait complètement oublié que Lily voudrait s'animer. Il ne s'y attendait pas. C'était une grave erreur.
« Sev… », fit sa voix chantante. « Allons danser. »
Severus blêmit rien qu'à l'idée. Il ne la regarda pas. « Non, Lily. »
Elle lâcha son bras, et se plaça devant lui, toujours aussi proche. Elle traçait le contour des boutons de son vêtement avec son doigt fin et pâle. « Sev… s'il te plaît. »
Il baissa les yeux pour la regarder, et attrapa doucement son poignet pour la faire cesser de jouer avec sa tunique. « J'ai dit non, Lily. Je n'irais pas. Si tu désires t'amuser, ce sera sans moi. »
Elle leva ses yeux si verts et si brillants vers lui et leurs regards se plongèrent l'un dans l'autre. « Sev, viens avec moi. Fais-moi danser. Demande-le-moi. Demande-moi d'être ta cavalière, et je le serais. »
« Lily, je ne danse pas. C'est un bal pour les enfants. C'est à eux d'en profiter. Mais si tu veux y aller, je ne t'en empêcherais pas. Trouve juste quelqu'un d'autre. »
« Tu as déjà dansé. Avec moi. Toujours avec moi. Et c'est avec toi que je veux être. » Elle appuya sa tête contre son épaule, et posa une main sur l'autre épaule. Il sentait son souffle chaud dans son cou et contre sa joue. « Danse avec moi comme avant. »
Severus savait que la proximité de Lily ne pouvait pas passer inaperçue aux yeux de ceux qui regarderaient vers eux. Il ne voulait pas que plus soupçonnent une quelconque relation entre lui et Mademoiselle Evans.
« Je ne peux pas, Lily. »
Il ne lui rendit jamais l'étreinte. Il la laissa, mais ne l'enlaça pas. Il resta immobile, droit, à observer ses élèves. Draco avait réussi à se retrouver au centre, dansant avec Pansy.
Même si le garçon était souvent énervé par l'attitude collante de la fille, il aimait bien trop ce bal pour délaisser sa cavalière, et il n'oubliait pas qu'ils étaient amis d'enfances. Alors le jeune Serpentard dansait avec grâce et élégance, souriant à Pansy qui était aux anges de pouvoir être avec son prince.
Harry semblait bien moins à l'aise dans la danse avec sa cavalière. Il devait chercher la première évasion possible. La fille Patil ne méritait pas ça.
Neville et la fille Weasley formaient un couple parfait de danseurs.
Lily avait fermé les yeux, appuyée contre le buste de Sev. Elle savait qu'il ne bougerait pas. Mais elle non plus. Elle laissa quelques larmes couler sur ses joues fraîches. Elle avait froid. Elle s'en fichait. « Reste avec moi, Sev. », murmura-t-elle tristement en un souffle. Elle avait besoin de le dire. Elle avait peur qu'il parte.
Il ne détourna pas les yeux des enfants qu'il surveillait. « Toujours. »
Ron n'avait même pas fait l'effort d'inviter sa partenaire à danser.
Dès que la musique était passée à une allure plus intempestive que la douce valse, Harry — et par conséquent la seconde jumelle Patil — était venu le rejoindre.
Ils étaient tous les quatre assis à l'écart pendant que les élèves des trois écoles s'amusaient follement.
Ron fixait continuellement Krum et Hermione. Il refusait d'admettre ce qu'il ressentait. Mais il le savait. Il s'en rendait bien compte. Il était jaloux. Très jaloux. Pas du succès d'Hermione, pas du fait qu'elle était auprès de Krum, son idole à lui, ni qu'elle avait ouvert le bal en tant que cavalière d'un des champions.
Non, il était jaloux de Krum. Parce que Krum dansait avec Hermione. Parce qu'elle lui tenait la main, lui souriait, le touchait. Parce qu'il la rendait plus heureuse que Ron ne l'avait jamais vu.
Pourquoi devait-elle même avoir choisi un tel idiot ? Krum était un crétin. Et Ron ne se lassait pas de le répéter alors qu'il médisait sur le bulgare auprès d'Harry. Ce grand con ne méritait pas Hermione.
Pourquoi ne devait-il se rendre compte que c'était de la jalousie que maintenant ? S'il avait su, il aurait invité Hermione. Ou en tout cas, il aurait empêché Krum de la séduire. Pourquoi ne voyait-elle pas qu'il était complètement stupide ? Comment elle, Hermione Granger, pouvait-elle supporter cet imbécile.
Pendant la partie valsée, Hermione avait toujours gardé un œil sur Draco. Elle voulait lui faire voir qu'elle n'avait pas besoin de lui pour être invitée ou être belle au bal. Dans les bras de Viktor, elle ne pensait qu'aux moyens de provoquer Draco.
Bien sûr, il avait fallu qu'il emmène cette idiote de Parkinson ! Hermione bouillait. Mais elle gardait toujours son sourire. Après tout, n'était-elle pas la cavalière de Viktor Krum ? Même Pansy Parkinson devrait être jalouse d'elle, non ? Elle n'était pas assez idiote pour n'adorer que son Drakie et ignorer la star bulgare tout de même.
Hermione se débrouilla pour passer régulièrement auprès de Draco et Pansy alors qu'elle dansait avec Viktor. Plusieurs fois, elle avait décelé avec contentement le visage pâle du blond se contracter furieusement alors qu'il fixait Krum.
Draco remercierait presque le fait que Pansy ne le lâcherait pas, qu'elle occupait pleinement ses deux mains, l'empêchant ainsi de lancer un sort à ce Krum.
Il savait qu'Hermione cherchait juste à le provoquer. Ça ne l'empêchait pas d'être jaloux et en colère.
Il avait détesté Krum dès l'instant où ce vil individu avait posé ses yeux sur Hermione.
Dès l'instant où le champion était venu déposer son nom dans la coupe et avait eu le culot de sourire à la seule fille assez intelligente pour ne pas vouloir être sa petite-amie.
Là où Draco avait été le plus énervé, c'était chaque fois qu'Hermione souriait en retour.
Draco savait ce que c'était depuis le début. Il savait qu'il était jaloux quand il voyait la magnifique Gryffondor née-Moldue danser dans les bras de Krum. Il savait qu'il l'était depuis des mois. Il savait qu'il ne voulait surtout pas que ce misérable s'approche d'elle.
Que pouvait-il faire à part supporter en silence les provocations d'Hermione et danser avec Pansy. Pansy était sa cavalière. Pas Hermione.
Il savait que Pansy était jalouse d'Hermione. C'était pour ça que les deux filles se détestaient. Il pensait que Pansy voulait juste de meilleures notes que la Gryffondor, qu'elle lui en voulait d'être excellente dans toutes les classes.
Mais non, Pansy avait toujours eu peur qu'Hermione lui prenne son Drakie. Merlin, il avait horreur de ce nom. Quelques fois l'année précédente, Pansy l'avait confronté au sujet de passer beaucoup trop de temps avec Granger. Il avait écarté cela comme si ce n'était rien. Ils étaient juste amis.
Pansy était peut-être plus attentive que lui finalement. Il devait l'admettre maintenant, les craintes de Pansy semblaient fondées.
Mais qui ne serait pas séduit par la vive intelligence d'Hermione, ses rires merveilleux, sa logique implacable, son adresse dans tous les domaines de la magie et ses compétences intellectuelles fabuleuses ?
Qui ne serait pas séduit par sa beauté ce soir ?
Draco avait vu bien trop d'Hermione Granger durant trois ans pour ne pas l'aimer. Il l'avait vu en classe et dehors. Il l'avait vu sourire, pleurer, s'amuser et désespérer, espérer, chercher, s'énerver… il avait tout vu d'Hermione Granger. Ses qualités et ses défauts. Et il en aimait chaque partie.
À présent, ils avaient quatorze ans, et Draco ressentait qu'il voulait plus d'Hermione que sa simple complicité dans les révisions, son soutien face au danger et aux mystères, sa rivalité pour atteindre les sommets et se surpasser l'un l'autre.
Draco voulait plus. Il avait quatorze ans, et s'il avait toujours su qu'Hermione était une fille, il réalisait qu'il était maintenant un garçon avec des hormones.
Il se sentait désolé pour Pansy. La fille avait toujours été son amie, même s'il avait tenté de le nier ces dernières années. Elle l'avait toujours admiré, et il devait avouer qu'il avait aimé ça. Mais plus maintenant. Elle l'énervait juste. Et il ne voulait pas baser une relation sur de l'adoration.
Il savait que Pansy voulait qu'il l'invite vraiment. Plus qu'à ce simple bal. Pansy espérait qu'il lui propose d'être sa petite amie. Et maintenant, Draco savait que ça n'arriverait jamais. Il ne pourrait jamais s'y résoudre. Il voulait que Pansy soit son amie. Il préférerait sortir avec Daphnée qu'avec Pansy.
Mais surtout, il préférerait être avec Hermione. Mais il était trop tard. Krum l'avait prise. Il ne comprenait pas, comment cela avait-il pu arriver ? Qu'avait-il fait de mal ? Ou qu'avait fait Krum de si remarquable ?
Quand la musique s'était endiablée, et que la danse devenait moins traditionnelle, Draco n'était pas parvenu à se détacher de Pansy, mais il était parvenu à se rapprocher de Neville et Ginny. Qui eux-mêmes étaient proches d'Hermione et Krum.
Quand il vit le « couple » s'éloigner de la piste de danse, il tenta de s'écarter de Pansy.
« Avec toute cette agitation, il nous faudrait des rafraîchissements. Je vais en chercher. »
« Mais Drakie… »
« Danse avec Crabbe, il s'ennuie ! » lâcha-t-il alors qu'il quittait la piste.
Il ne prêta pas attention au regard noir de Pansy.
Krum se séparait d'Hermione. Il saisit sa chance.
« Ton cavalier t'abandonne ? »
Hermione se tourna vers lui. Elle semblait vraiment heureuse. « Il fait chaud, Viktor est partie nous chercher à boire. » Elle croisa les bras et prit un ton bien plus provocateur. « C'est toi qui abandonnes ta cavalière. Pansy ne va pas être contente. »
« Elle s'en remettra. Alors, comment ça se passe avec le grand idiot ? »
Hermione roula des yeux. « À merveille, si tu veux tout savoir. Il est gentil, doux, aimable et prévenant. Il est parfait. Et il n'est pas un idiot, lui. »
« Lui ? Ce n'est pas moi qui venais tout juste de réaliser que tu étais une fille, Mione ! »
Hermione lui fit un sourire provocant de plus et se détourna pour s'approcher d'Harry et Ron. Draco la suivit.
« Viktor est parti nous chercher des rafraîchissements, vous vous joigniez à nous ? » demanda-t-elle aimablement alors qu'elle s'asseyait à côté d'Harry.
Harry semblait prêt à répondre gentiment, mais Ron le devança avec colère. « On ne veut pas se joindre à toi et à Viktor. »
Draco serra les poings. Il n'allait tout de même pas devoir supporter que… Ronald soit jaloux ! Oh, Merlin, pas ça !
Ronald était jaloux pour un rien, mais qu'il le soit de son idole Viktor Krum, dont il voulait si désespérément un autographe, parce que l'attrapeur flirtait avec Hermione, ça Draco ne l'aurait pas vu venir.
« Quelqu'un t'a cassé ta baguette ? » demanda Hermione comme si tout son bonheur s'était évaporé d'un coup.
Elle n'allait pas s'y mettre ! Elle faisait tout pour rendre Draco jaloux, et ne supportait pas que Ronald le soit ?
« Tu pactises avec l'ennemi ! » accusa Ron.
« L'ennemi ? Le tournoi des trois sorciers est censé prôner la coopération internationale… »
Draco posa une main sur l'épaule d'Hermione. « Laisse-le à ses idioties, Mione. Tu sais comment est Ronald… »
Elle se leva d'un bond, et écarta la main du Serpentard. « Ne me touche pas ! » cria-t-elle avant de s'éloigner retrouver Viktor.
Les trois garçons fixèrent la fille s'éloigner.
Harry soupira. « Vous êtes irrécupérables, tous les deux. Pas un pour racheter l'autre. »
Ron s'affala à nouveau dans son siège.
« Au moins, je n'ai pas emmené une cavalière pour l'ignorer toute la soirée. », cingla Draco. Il hésita presque à inviter Parvati au lieu de directement rejoindre Pansy. Mais cela contredirait trop ce qu'il disait, et il n'était pas pressé d'être confronté à une nouvelle vision de la fille.
Il la regarda néanmoins un instant avant de se décider. Elle le fixa et lui fit un signe de tête de partir sans elle. Elle n'avait rien à lui dire.
Il haussa les sourcils et accepta la demande implicite de la laisser poireauter avec un cavalier inactif alors qu'elle semblait avoir très envie de danser.
Un élève de Durmstrang ne tarda pas à inviter la fille. Sa jumelle restait cependant misérablement coincée aux côtés de Ron. Si Harry aurait pu accepter de faire danser une sœur, ce ne serait certainement pas le cas du rouquin.
