(La coupe de feu) L'entraînement intensif
Neville fit de son mieux pour ignorer la peur qui le prenait aux entrailles à la connaissance que la marque des Mangemorts annonçait le retour prochain de Voldemort. Il préféra s'y préparer.
Durant les mois qui suivirent, il suivit assidûment chacun de ses cours, excellant toujours en botanique, et déterminé à progresser dans les domaines utiles pour la défense. Il sentait bien qu'il avait besoin d'apprendre à combattre dans des situations potentiellement difficiles.
Il aurait bientôt la troisième tâche à passer, et il savait pertinemment que quelque chose de sombre se préparait. Le simple fait que quelqu'un ait désiré qu'il participe au tournoi était annonciateur.
Il avait demandé à ses amis, principalement à Harry, Draco et Hermione, de l'aider à se former au combat. Ron n'était pas le plus motivé pour cet entraînement intensif, mais Ginny était au contraire très dynamique quand il s'agissait d'apprendre des trois experts.
Draco avait obtenu de la préfète de Serpentard de septième année de pouvoir utiliser la salle de duel délaissée et délabrée des cachots. Il n'avait bien sûr pas besoin d'elle pour obtenir l'accord de son parrain, mais il préférait se débrouiller seul, prouver qu'il était un Serpentard, que d'aller chercher le soutien perpétuel de l'homme.
Ce qu'il avait demandé à la préfète n'était pas d'intercéder pour lui auprès de leur chef de Maison ou d'un quelconque professeur, mais plutôt de s'assurer qu'ils n'auraient pas d'ennuis de la part des préfets pour utiliser cette salle.
Quand il avait évoqué que l'ancienne préfète Helen Dupertuis avait utilisé cette salle comme défouloir deux ans auparavant, et que lui ne cherchait qu'un lieu où s'entraîner à la défense contre les forces du mal avec ses amis sans risquer de causer des dommages fâcheux aux murs du bâtiment, la préfète n'avait rien eu à y opposer.
Il n'avait pas choisi celle-ci par hasard : il s'agissait de la cousine d'Helen, et même si elle était beaucoup plus respectueuse des règles, accepter ce genre d'attitude semblait être un point commun à leur famille. En tant que septième année de Serpentard, elle était également la mieux placée pour autoriser ou restreindre l'accès à cette salle.
Harry était celui qui enseignait le mieux l'art du duel. Il était un duelliste accompli et très habile. Très rapide, il avait un style de duel agressif, et même si l'enchantement de désarmement était son sort favori, il maîtrisait toutes sortes de sorts.
Draco était extrêmement bon duelliste, capable même d'utiliser des sorts non verbaux, mais le Serpentard n'expliquait tout simplement pas aussi bien qu'Harry, surtout auprès de Neville.
Le blond avait tendance à beaucoup critiquer, là où le garçon à lunettes conseillait et encourageait. La confiance en soi de Neville s'améliorait mieux avec la douceur du Gryffondor patient.
Hermione pour sa part était plus occupée à tenter de surpasser les deux experts. Ses capacités étaient exemplaires, et elle faisait preuve d'une habileté remarquable avec des réflexes très rapides, mais même son style créatif et imprévisible, à mêler des sorts combatifs conventionnels et d'autres non utilisés usuellement en combat, ne parvenait pas à lui faire avoir le dessus.
« Tu ne peux pas être meilleure en tout, Mione. », informa Draco un jour où elle était particulièrement frustrée. « Tu peux être première de classe dans tous les enseignements académiques, être un génie et une sorcière puissante, tu n'es pas Merlin. Harry est juste plus… pratique. Quant à moi, eh bien, tu peux être merveilleuse, tu ne me dépasseras simplement pas partout. »
C'était l'un des combats le plus récurrent entre Draco et Hermione. Le Serpentard avait finalement admis que la née-Moldue était au fil des années devenue meilleure que lui en classe, et la fille acceptait que le Sang-Pur puisse briller aussi, mais elle refusait de ne pas tout faire pour le surpasser. Ce n'était pas une question de vouloir être meilleure que lui, c'était qu'elle se sentait obligée de tout faire pour donner le meilleur d'elle-même.
Et puis, Hermione ne l'admettrait pas, mais elle trouvait que s'entraîner avec un beau jeune homme intelligent de son âge, capable de la pousser à constamment s'améliorer, était très stimulant.
Elle regrettait toujours qu'il ait été aussi incorrect avec elle lorsqu'il avait tenté de l'inviter au bal de Noël. Elle avait tenté de le provoquer toute la soirée dans le seul but de voir s'il pouvait avoir des sentiments plus poussés envers elle, mais elle avait été forcée d'être confrontée au fait que Ron semblait bien plus jaloux que Draco.
Ron n'était plus ce petit imbécile qu'il était en première année, comme Draco l'avait aussi été un temps, et Hermione s'était bien rapproché de lui durant leur troisième année, mais la réaction du roux à la sélection de Neville en début d'année lui donnait à réfléchir, et elle n'avait jamais pensé à le voir comme autre chose qu'un ami. Un peu comme Ron ne semblait pas avoir remarqué qu'elle était une fille avant qu'il ne soit désespéré de se trouver une cavalière.
Hermione n'avait pas du tout apprécié que la mauvaise humeur de Ron gâche toute sa soirée au bal, un moment qu'elle aurait aimé parfait, passé dans la bonne humeur avec des amis joyeux. Et elle avait encore moins apprécié la douloureuse démonstration que les sentiments de Ron étaient plus forts que ceux de Draco. Car Ron ne pouvait pas être en colère contre son idole Krum sans une autre raison que celle-ci.
La jeune adolescente ne savait pas comment traiter cette observation, et préférait l'ignorer pour l'instant, s'occupant davantage de ces sentiments qu'elle commençait à éprouver pour le blond et que le Serpentard ne semblait pas partager.
Si Draco ne l'aimait pas comme elle aurait préféré, Hermione trouvait tout de même fort agréable de s'entraîner au duel avec lui… même s'ils n'étaient pas vraiment en tête à tête considérant la présence de Neville, Harry et Ginny.
Ginny s'exerçait principalement avec Hermione et Draco, démontrant être une duelliste très talentueuse et compétente. Petite et extrêmement rapide, son agilité et ses réflexes lui conféraient une capacité à esquiver la plupart des sorts lancés par ses camarades. Elle ratait également rarement sa cible, bien que les autres soient capables de la contrer avec des sorts de bouclier.
Les jours, semaines et mois d'entraînement passèrent, et Neville, toujours pourvu d'une motivation déterminée, gagnait en confiance. Il prouva alors ses talents avec les sorts défensifs et les contre-sorts, et il s'avéra être un duelliste étonnamment doué et compétent.
Il semblait que les moqueries de Draco et les inquiétudes d'Hermione sur les capacités à apprendre des sorts de Neville n'étaient plus d'actualités. Et Harry n'avait plus besoin de répéter que tout ce qui manquait à son meilleur ami était la confiance en soi. Car le garçon-qui-avait-survécu avait bel et bien gagné cette confiance.
Et cela se reflétait dans les cours, où il progressait par effet de bords. Alors qu'il était plutôt médiocre en métamorphose, McGonagall nota bien à voix haute devant tous que le travail du garçon manquait jusqu'alors seulement de confiance, et s'émerveilla de cette étrange, bien que progressive, amélioration.
Seules ses compétences en botanique ne bougèrent pas. Sa personnalité timide n'avait jamais influencé son travail dans cette matière de prédilection, qui avait lieu dans une salle où il s'était toujours senti à l'aise.
Aucun de ses amis ne savait pourquoi Neville semblait si motivé pour la troisième tâche, et ils supposaient que ce n'était pas contre cela qu'il voulait être préparé, mais le garçon ne leur dirait rien. Tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était accepté de l'entraîner.
Et tout ce qui en ressortait, c'était que Neville était loin d'être aussi faible que ce que la plupart du monde sorcier pensait.
Après les vacances d'avril, Maugrey leur avait réservé une petite surprise.
« Aujourd'hui va être un cours assez particulier. Aujourd'hui, je vais vous préparer plus que jamais à ce qui vous attend. Aujourd'hui, vous allez découvrir l'étrange sensation qui envahit celui qui est victime du sortilège de l'Imperium. »
Comme à beaucoup de ses cours, un mouvement de peur parcourut la salle. Et d'incrédulité surtout. Le professeur n'allait pas les soumettre à la malédiction toute de même… si ?
« Cette malédiction impardonnable est unique en son genre. Elle peut-être combattue, et je vais vous enseigner comment, mais il faut une vraie force de caractère, et tout le monde ne l'a pas. Mieux vaut éviter d'être frappé avec ça… »
Il leur rappela qu'un être correctement imperisé était placé sous le contrôle total du lanceur, et viserait à faire tout ce que le lanceur voudrait qu'il fasse, y compris des crimes tels que le meurtre, la corruption politique, le détournement de fonds et même le suicide.
Malgré que la victime soit incontestablement obéissante au lanceur, elle semblerait agir comme elle le ferait normalement. Il pouvait être possible de suspecter ou détecter une victime si elle agissait d'une manière incompatible avec sa personnalité habituelle, mais comment en être certain, n'est-ce pas ? Ou le prouver.
La plupart des gens sous la malédiction étaient complètement sous le commandement du lanceur, et ne pouvaient pas y résister. Ils effectueraient même des exploits qu'ils seraient normalement incapables — ou peu désireux — de faire. La malédiction semblait doter la victime de toutes les compétences requises pour mener à bien la tâche à accomplir, telles qu'une force physique accrue, une augmentation des connaissances ou une capacité à lancer des sorts bien au-dessus de leur niveau.
Maugrey fit se lever les élèves et écarter les tables.
« Tout est une question de volonté. Ayez une grande force de volonté et de caractère, et peut-être parviendrez-vous à résister. En place ! »
Il ne les prit pas en traître, leur signifiant chacun à leur tour qu'il allait les placer sous la malédiction pour tester leur résistance.
Il leur avait dit qu'ils allaient ressentir les effets étranges… eh bien, ce n'était pas une expérience vraiment désagréable, bien au contraire.
Lorsque le sort les frappait, les élèves sentaient le calme les envahir, ils étaient placés sous un type de transe dans lequel tout sentiment de responsabilité et d'anxiété était banni.
Maugrey ne leur fit pas faire quoi que ce soit auquel ils s'opposeraient avec véhémence, et les élèves de Gryffondor et Poufsouffle obéirent docilement.
Puis vint le tour d'Harry. Il ne trouvait pas cela naturel. Il refusait tout simplement de rester dans cet état. Il lutta pour résister. De fait, il n'obéit pas aisément. Il essaya de repousser la sensation, de récupérer ses sentiments, son libre arbitre.
Il ne voulait pas se laisser aller, il détestait l'idée qu'on décide pour lui. Il était normal d'avoir ses peurs, ses anxiétés, et il ne voulait pas tomber dans le simple bonheur de ne se soucier de rien, de laisser les autres décider pour lui.
Il tenta de récupérer le contrôle de son esprit plusieurs fois. Et après plusieurs tentatives, il parvint à se débarrasser de la malédiction. Le retour à la réalité était un choc, mais il était très satisfait d'avoir retrouvé son état normal. Il ne nota pas immédiatement la surprise du professeur.
« Bravo, Potter. Bravo. C'est rare de réussir, très difficile. Il faut que vous sachiez encore une chose, tous. Vous réalisez tous que lorsque la malédiction est levée, qu'importe la raison, vous récupérez toutes vos sensations. Cela vaut pour la douleur. Celle qui a été niée lorsque la malédiction vous a touché, ou celle qui a été subie durant la soumission et a été aussi ignorée que non soignée, elle revient toujours à la fin. Longbottom, ton tour. »
Neville se redressa avec détermination, et ne quitta pas le professeur des yeux pour faire face à ce qui l'attendait.
Il était son propre chef, il était lui-même. Il n'avait pas l'intention de plier. Il sentit la malédiction le frapper, et le bonheur vague l'envahir. Toutes ses peurs, ses craintes, ses anxiétés partaient. Et il en avait beaucoup. Cela pourrait le mener à accepter ce nouvel état, mais il le refusait.
Il n'était plus le garçon craintif. Il travaillait pour devenir compétent, pour être prêt à lutter contre tout danger qui viendrait. Il était hors de question qu'un seul mot, fut-il Impero, l'empêche d'accomplir ce qu'il avait à faire. Il ne laisserait personne, pas même l'ancien auror, le pousser à aller à l'encontre de ce qu'il voudrait défendre.
Il ne pouvait pas permettre qu'un jour quelqu'un tente de l'amadouer avec une apparente sécurité, avec des promesses qu'il n'aurait plus jamais d'inquiétudes, pour le pousser à faire ce qu'il ne voulait pas. Il ne pouvait pas prendre le risque qu'un jour il soit amené à blesser ceux qu'il aimait juste en échange du calme qu'il voulait tellement.
Il lutta de toutes ses forces contre cette sensation de confort. Il n'en avait pas besoin, pas maintenant, ce n'était pas le moment. Il avait suffisamment confiance pour ne pas avoir besoin de ce sentiment agréable et merveilleux.
Il repoussa la malédiction.
« Je resterais moi-même, professeur, merci. », déclara-t-il avec force et détermination, reprenant conscience de son environnement, et des regards qui l'observaient bien plus attentivement qu'il ne l'avait cru lorsqu'il était sous l'effet du sort.
Il se doutait bien que la malédiction n'avait pas été très forte. Le professeur avait été gentil avec eux, et pouvait certainement les contraindre beaucoup plus. Maugrey contrôlait sa magie pour leur laisser une chance de lutter.
« Laissez-moi quelques minutes, professeur. Ensuite, je serais prêt à réessayer. », affirma Neville. Il avait besoin d'entraînement.
Hermione entra avec fureur dans la bibliothèque, suivie de loin par Neville, Harry et Ron qui n'avaient pas pris la peine de se dépêcher autant qu'elle. Neville et Harry avaient été les seuls à résister à la malédiction, et l'entraînement avait duré tout le cours de trois heures. Maugrey avait à la fin noté chacun sur la performance durant le cours. Ils avaient tous un « Troll », sauf Harry et Neville qui avaient gagné un « Effort exceptionnel ».
Elle claqua son livre sur la table, face à Draco.
« Tu aurais pu nous prévenir ! »
Initialement surpris par l'entrée brusque, le Serpentard se ressaisit sans difficulté. « Je suppose que tu parles encore du cours de Fol Œil. C'est toujours de lui que tu voudrais te plaindre un mercredi après-midi après les cours. »
« Bien sûr que je parle de ça ! Il nous a imperisés ! »
« Et en quoi vous prévenir y aurait changé quoi que ce soit ? Il allait faire ce cours dans tous les cas. Ne vous a-t-il pas prévenu chaque fois avant de lancer le sort ? Qu'est-ce qui aurait changé ? »
« J'ai eu un Troll ! » cria-t-elle. Cela attira les foudres de madame Pince qui les chassa immédiatement de la bibliothèque.
Hermione et Draco croisèrent les trois autres Gryffondor à la porte de la bibliothèque.
« Mione a réussi à nous faire chasser. », expliqua sommairement le Serpentard. Les cinq élèves allèrent donc vers la cour pour prendre l'air.
« Franchement, Mione, un Troll n'est pas si catastrophique. Tu n'as pas résisté, quelle belle surprise, penses-tu que beaucoup de nous l'ai fait ? Plains-toi à mon parrain si cela te dérange tellement. »
« Et qu'est-ce qu'il pourrait y faire ?! » s'indigna-t-elle. Elle ne pouvait pas digérer le fait d'avoir obtenu la pire note possible. Son épouvantard était, après tout, de recevoir un mauvais bulletin.
Draco haussa les épaules. « Il pourrait maudire Maugrey, ou lui rappeler que les malédictions impardonnables sont interdites. »
Harry contredit. « Les Aurors ont le droit de les employer. »
« Uniquement dans le cadre de leurs fonctions, contre des mages noirs. Pas contre des élèves de quatorze ans. »
« Le professeur Maugrey ne se soucie pas beaucoup de ces règles. », commenta Neville.
« C'était un entraînement utile. », affirma Harry.
Draco observa le garçon aux yeux verts avec surprise. « Ne me dis pas que… tu as résisté, Harry ? »
Ron renifla. « Ouais, lui et Neville. Ils ont été exceptionnels là-bas. Neville en redemandait encore. »
Draco n'en revenait pas. C'était assez hypocrite peut-être de sa part de penser que ses amis en seraient incapables, mais il ne s'y était pas du tout attendu. « Des félicitations sont donc de mises, je suppose. »
Harry eut un sourire narquois ; il aimait bien taquiner Draco. « Il faut une grande force de caractère, un attribut hautement Gryffondor. Je suppose que Serdaigle et Serpentard n'ont pas fait mieux. Ça fait combien de Trolls au total ? Quelle est la nouvelle moyenne des quatrièmes années en défense contre les forces du mal ? »
Draco avait un souvenir assez douloureux de cette séance d'entraînement difficile. Ce sort ne provoquait pas de douleurs, mais Maugrey semblait avoir eu beaucoup de satisfaction à le cibler lui plus particulièrement, ainsi que Crabbe, Goyle et Nott.
Et Draco avait une petite idée du pourquoi : ils étaient les fils des Mangemorts qui avaient échappé à Azkaban en prétendant avoir été sous la contrainte de l'Imperium. C'était du moins la supposition de Théodore, qui était très bien informé sur la Première Guerre et les procès des Mangemorts. Merlin savait pourquoi ce garçon serait intéressé par ces faits d'histoire, mais Draco aurait tendance à lui faire confiance.
Ce qui avait été désagréable n'était pas d'être sous l'emprise du sort, mais plutôt d'avoir toujours ce sentiment d'être pris pour cible par le professeur ; un professeur qui l'avait déjà changé en fouine. Et c'était aussi la fatigue qui revenait sans cesse quand l'emprise du sort partait, fatigue de lutter contre le sort.
Car oui, Draco avait lutté. Selon son parrain, résister à la malédiction de l'Imperium était similaire à l'Occlumancie. Draco avait vérifié cette affirmation. Il était un très bon occlumens déjà à 11 ans, il ne l'était pas moins à 14.
Même si le souvenir était déplaisant, Draco était assez fier, et ce n'était que cette fierté qu'il montrerait à ses amis. Harry le provoquait, alors le Serpentard resterait digne et même moqueur.
« Tu peux compter 14 T supplémentaires, mais tu devras comptabiliser un O de plus. »
« Un O ?! » s'étrangla Ron.
Les quatre Gryffondor étaient stupéfaits. Harry écarquilla les yeux. « Quelqu'un a eu un optimal ?! Même en résistant, Neville et moi n'avons eu que E. »
Draco arqua un sourcil. « Je suppose que c'était une tentative de résistance, et que vous n'y parveniez pas du premier coup. Pour ma part, je suis très bon occlumens, merci bien. »
« Tu veux parler de cette chose que tu as faite face à Voldemort quand tu lui as menti au sujet de la pierre philosophale dans ta poche ? » questionna Hermione avec une légère condescendance.
Ron comprit qu'il avait raté quelque chose d'énooorme. « Quoi ! » cria-t-il.
Draco parut beaucoup plus gêné. « Euh, oui, ça, mais si tu pouvais éviter de le dire dans les couloirs ou en plein air… partout où il peut y avoir des oreilles étrangères en somme, ça m'arrangerait. »
« Quand est-ce que vous avez même pu croiser Vous-savez-qui ! » insista Ron.
« T'occupe pas de ça. », écarta Harry. « Draco, quel est le rapport avec l'occlumancie exactement ? »
« Disons que les deux nécessitent une grande quantité de volonté. L'occlumancie sert à fermer son esprit face aux intrusions. Tu imagines bien que c'est pratique pour refuser d'obéir à un Imperium. »
« Où as-tu même appris à faire ça ? » interrogea Hermione.
Depuis la fin de leur première année, cette question n'avait pas été résolue. Draco avait mis un point d'honneur à se fermer sur ce sujet depuis que Dumbledore avait été le premier à lui demander.
Et au vu de son regard assombri, ce n'était pas encore aujourd'hui qu'ils auraient la réponse.
