(L'Ordre du Phénix) Les BUSEs


Les examens officiels, BUSEs et ASPICs étaient prévus pour tenir sur deux semaines, la deuxième et troisième de juin. Toutes les matières étaient représentées, avec une épreuve théorique, plus une épreuve pratique lorsque c'était approprié. Ils devaient avoir révisé pour l'ensemble des disciplines obligatoires : botanique, défense contre les forces du mal, métamorphose, potions, charmes, histoire de la magie, et astronomie. À cela, s'ajoutaient les épreuves des options, différentes pour chacun avec au minimum deux par élèves : divination, arithmancie, étude des runes, étude des moldus et soins aux créatures magiques.

Neville devenait bien sûr anxieux à l'approche des examens, tout comme Hermione. Ron, qui initialement était presque prêt à y aller les mains dans les poches, commençait aussi à angoisser à l'idée de ne pas acquérir de résultats suffisamment bons pour poursuivre en ASPIC et obtenir un métier. Savoir que Fred et George, qui se montraient par ailleurs être des génies pour inventer toutes sortes de farces magiques, n'en avaient obtenu que trois chacun, n'était pas pour rassurer. Draco se parait d'une allure détendue, sans souci, comme s'il demeurait persuadé que tout ne pouvait que bien aller pour lui. Cela irritait quelque peu Ron, et rendait Hermione jalouse de sa facilité à se détacher de tout ceci. C'était comme s'il n'avait rien à prouver, tandis que la née-moldue devait lutter sans cesse pour conserver une place dans ce monde aux tendances discriminatoires. Harry gardait profil bas, toujours à moitié déprimé, et en colère contre son père et son parrain, légèrement frustré contre Remus également. Il comptait réussir toutes ses BUSEs, en particulier celle de défense contre les forces du mal pour démontrer à Ombrage qu'elle avait tort sur ses capacités, et passer dans les ASPIC qu'il espérait suivre. Il n'oubliait pas qu'il était en partie Serpentard, et qu'il pouvait se donner les moyens de ses ambitions.

Lundi 10 juin, les épreuves commencèrent. Comme pour leur retenue commune, les quatre grandes tables avaient été retirées de la Grande Salle, et chacun était installé à une table individuelle, parfaitement alignée avec les autres à l'horizontale comme à la verticale, soigneusement espacée pour empêcher tout coup d'œil à la copie du voisin, et trié par ordre alphabétique. Neville se retrouvait entre la Serpentard Daphnée Greengrass et une Serdaigle inconnue de lui. Il était dans le dos de Seamus, et devant Draco. Ce dernier était entouré par des Poufsouffles, pour son plus grand déplaisir, Eloise Midgen cette imposante fille qui valait Milicent Bulstrode, et le préfet Ernest Macmillan, membre de l'AD. Le Serpentard se trouvait devant la belle indienne Parvati dont il pouvait sentir le regard dans son dos de temps à autre, sans doute quand elle n'était pas appliquée sur son devoir. Harry, proche du mur, était voisin à gauche de Dean Thomas. Il avait un champ assez dégagé sur le reste de ses camarades, puisque la seconde moitié de l'alphabet était bien moins occupée que la première. Proche de l'autre mur, Ron était à droite d'une Serdaigle dont il n'avait pas le nom, et surtout encadré devant et derrière par Pansy Parkinson et Blaise Zabini, les deux pires Serpentard de leur année. Hermione, aussi au milieu des colonnes que Neville, longeait le même mur que Ron, entourée de tous les côtés par des Serpentard : Gregory Goyle, Daphnée Greengrass et Théodore Nott. Elle ne s'y attarda pas, trop concentrée sur le questionnaire.

Un lourd battant de pendule martelait les secondes et marquait le temps qui passait. Ils disposaient de deux heures pleines, de 9 h 30 à 11 h 30. Ombrage avait décidé de surveiller chaque examen, depuis le trône de Dumbledore qu'elle avait fait sien, avec une tasse de thé trop rose. Elle n'aurait cependant pas le droit d'assister à l'épreuve théorique de défense contre les forces du mal, puisqu'elle en était l'enseignante.

Pour l'heure, ils commençaient par les charmes. Certains s'amusèrent lorsqu'ils trouvèrent l'une des questions les plus basiques : Donner la formule et décrire le mouvement de baguette permettant de faire voler un objet. L'explication "On tourne, et on abaisse" du professeur Flitwick bien ancrée dans leur mémoire ne suffirait pourtant pas. Comme ils avaient été prévenus, les questions couvraient l'ensemble du programme de la première à la cinquième année, en passant par tous les étages comme le montrait une question de troisième année "Décrire les caractéristiques des charmes de Réjouissance".

Ils effectuèrent les tâches pratiques dans l'après-midi. Par groupe de trois ou quatre, ils passaient devant les examinateurs et devaient lancer les sorts demandés. Les groupes semblaient avoir été construits avec des logiques étranges, pas toujours par ordre alphabétique, même si les première et dernière lettres de l'alphabet n'étaient pas mélangées.

Hermione se retrouva avec Crabbe, Hannah Abbott, et le préfet Anthony Goldstein. Le Serpentard montra un degré raisonnable de compétence, à la surprise de la Gryffondor qui accomplit tout avec brio. La Poufsouffle se montra douée, comme attendu, et le Serdaigle présenta également une capacité et des talents supérieurs en charmes.

Neville et Draco passèrent ensemble, en compagnie de Seamus et du Poufsouffle Justin Finch-Fletchey. Malgré des sorts souvent maladroits, Seamus se montra capable de lancer de grands charmes, parmi les plus avancés. Draco brilla sans la moindre difficulté, et Neville s'avéra compétent, comme attendu de celui qui possédait le charme de bouclier le plus puissant de la classe. Faire léviter un objet rappelait de nombreux souvenirs aux deux adolescents, qui étaient probablement les deux plus grands experts dans ce sort de leur promotion. Merci aux trolls.

Harry, qui se retrouva avec les sœurs Patil et Pansy Parkinson, s'inquiéta davantage de sortir de la salle sans aucun drame que d'accomplir les charmes pour lesquels il possédait des compétences innées. L'ambiance entre les trois filles semblait assez mauvaise, une fine couche de glace craquelée qui menaçait de céder au-dessus d'un lac de lave bouillonnant à tout moment. Il espérait bien ne pas avoir le même groupe pour les autres matières.

Ron évita de justesse la confrontation avec Zabini lorsque, par inadvertance, il changea de couleur non pas l'animal mais les cheveux du garçon. Il assura que c'était totalement involontaire. Il ne savait même pas pourquoi c'était rose. Il avait dû trop penser que c'était de la métamorphose et s'emmêler les pinceaux avec le charme. La couleur n'étant pas partie à la fin de leur passage, tous les membres de l'AD purent rire au détriment du fier Serpentard, membre de la brigade inquisitoriale.

Le lendemain, mardi, ils eurent métamorphose. Il n'y avait aucun changement dans la disposition de la grande salle, qui resterait sans doute la même pour toutes les épreuves. Neville tentait de se concentrer intensément pour cette épreuve capitale avec laquelle il avait peu d'affinité. Le seul problème fut le rire mal caché de Draco sur la question de la définition des sorts de transfert.

Draco et Harry profitèrent également de la tâche la plus difficile de la partie pratique, faire disparaître un animal, pour provoquer un petit coup d'éclat.

Draco demanda s'ils n'avaient pas un animal plus imposant ou plus rare, pour plus de défis, puisqu'en l'état il trouvait cela enfantin et sans exotisme. Il voulait bien tenter avec un basilic, mais il savait qu'ils n'en avaient pas sous la main, alors il pouvait se contenter d'un hippogriffe. Son humour passa mal, ce qui ne l'empêcha pas de proposer alors de faire sa propre apparition avant de performer la disparition. Ceci intrigua davantage les examinateurs, et Draco put montrer sa maîtrise du niveau ASPIC pour révoquer le serpent de son choix. Il était juste un tantinet déçu de ne pas avoir partagé le groupe de Neville pour un peu de Fourchelangue au passage.

Harry, quand vint son tour, décida qu'il trouvait la formule basique d'Evanesco trop banale, justement, et improvisa une forme adaptée à l'animal, bluffant les examinateurs. Étant donné sa faiblesse en métamorphose, il fallait bien cela pour espérer obtenir son Effort exceptionnel. Et pour une fois dans sa vie, il ne ressentit aucune gêne à l'idée que ses plus grandes difficultés soient dans la matière de prédilection à la fois de son parrain et de son géniteur, nouveau terme qu'il employait lorsqu'il ne disait pas directement James ou James Potter. Ginny lui avait une fois, sarcastiquement, demandé s'il ne préférait pas directement dire "Potter" tout simplement. C'était quand même un peu trop.

Mercredi arriva l'examen de botanique. Neville n'avait jamais autant écrit en si peu de temps. Sa main volait sur le parchemin alors qu'il remplissait le questionnaire, plus vite qu'Hermione elle-même. Il se démarqua tout autant en pratique. Lorsque le groupe se concerta après l'épreuve, tout ce que Draco trouva à redire était que le Géranium dentu ressemblait bien trop à un animal à son goût. Harry se montra plutôt d'accord avec l'idée que les crocs de cette fleur s'avéraient fort bien aiguisés. Il préférait les manipulés inertes, en cours de potions.

Jeudi vint l'examen tant attendu de défense contre les forces du mal. La théorie, comme les autres épreuves, était une série de diverses questions, qui semblèrent aussi sérieuses que pour les autres disciplines. La partie pratique exposa que le ministère avait oublié un léger détail… révolutionner l'Académie des examinateurs. Ces derniers attendaient encore d'eux qu'ils présentent leurs facultés en toutes sortes de contre-maléfices et sorts de défenses. Il y eut notamment l'épreuve de l'épouvantard, qu'ils furent autorisés s'ils le demandaient à passer individuellement, loin des regards des autres. Draco choisit cette option. Ses amis de Gryffondor optèrent tous pour ne rien cacher.

Neville passait avec Hermione, Goyle et Greengrass. Les deux Serpentard se moquèrent des épouvantards des Gryffondor, qui apparurent pour être McGonagall annonçant sa déception face au bulletin remplie de Troll de l'adolescente aux cheveux rebelles ; et toujours l'emblématique professeur Snape dont le garçon-qui-avait-survécu changea les robes pour celles de la dame en rose. Il grimaça en réalisant que cela lui était venu plus aisément que les robes de Dumbledore, et résolut qu'il irait s'excuser plus tard auprès du professeur, et de préférence avant que Goyle et Greengrass n'en parlent à toute l'école. D'autant qu'après avoir vu le souvenir dans la pensine, les moqueries envers le maître des potions lui laissaient un arrière-goût très désagréable, et une gêne plus forte qu'avant.

Le réflexe de Harry face au détraqueur fut d'exécuter son patronus, à la grande surprise, stupéfaction et ébahissement des examinateurs, qui lui demandèrent certes de recommencer normalement comme ses autres camarades, avant de lui proposer des points bonus s'il accomplissait à nouveau, au calme, une patronus. L'adolescent se fit une joie de montrer son fier cerf, du moins jusqu'à ce qu'il réalise avec dégoût qu'il s'agissait de la même forme que son père, et que la lumière blanche s'estompe alors, heureusement sans que les professeurs ne remarquent la raison de l'arrêt du charme. Quant à l'exécution du Riddikulus, il n'avait pu penser à rien d'autre qu'à habiller le détraqueur avec la robe de Dumbledore que Neville avait employé face à son épouvantard de Severus en troisième année. Étonnamment, les autres étudiants qui l'accompagnaient semblaient ce souvenir de cet événement, puisqu'ils en firent le commentaire. Dean ne manqua d'ailleurs pas d'explicité que donc, "Détraqueur égal Snape".

Vendredi matin se tenait la théorie de l'étude des runes, et l'après-midi celle d'étude des moldus. Hermione et Draco étaient donc les seuls du groupe à suivre une épreuve dans la journée, tous les deux le matin. La journée était globalement libre, et une pause reposante pour un week-end prolongé avant la suite des examens. Ils étaient soulagés de voir la fin de cette semaine stressante, et espéraient que la suivante soit plus calme.

Lundi 17, le manège recommença, trop tôt de l'avis de tous, sauf Draco qui s'enorgueillissait d'être plus que prêt pour l'examen de potions. Harry le traita de paon. Après le premier quart d'heure dans la salle d'examen, Neville se détendait un peu. Il connaissait par cœur les propriétés de la plupart des ingrédients possibles, tant qu'il ne s'agissait pas de minéraux, et avait acquis au fil des années une assez bonne connaissance théorique. La description des effets du polynectar, en particulier, ne lui donna aucun mal. Il commença par des généralités, sur notamment la fonction de la potion, puis détailla l'ingurgitation et le ressenti qui pouvait être provoqué, avec un exemple qu'il espérait ne sonnerait pas trop personnel, au sujet d'une sensation d'eau pure la plus glaciale du pays. Il savait aussi que certaines réactions pouvaient donner l'envie de vomir, comme ça avait été le cas pour Harry — bien qu'il ne précisa pas ce tout dernier détail. Il jugea qu'il avait décrit avec assez d'exactitude la transformation progressive qu'il avait pu observer dans le miroir.

Quand ils se réunirent au déjeuner, Hermione, Harry et Neville échangèrent un regard. « Alors… le polynectar… », commença Harry. Draco se mit aussitôt à rire. « Ah, oui, celui-là. J'espère qu'il n'y a pas besoin de tout garder anonyme : j'ai dit que Percy Weasley donnait envie de vomir. »

« Il l'a bien mérité. », grogna Ron, avant de redresser la tête d'un coup. « Attends, quoi ?! »

Les autres cinquième année éclatèrent de rire. Ils jugeaient cela bien mérité pour se détendre un bon coup.

« Quelle bêtise vous avez fait ? » demanda Ginny.

« À ton avis, Gin ? »

« Oh, je ne sais pas, Drac, peut-être préparer du polynectar avec les cheveux de mon frère ? »

Harry s'efforça de reprendre son souffle. « Oui, eh bien, étant donné qu'il est collé à Fudge et boude votre famille, je n'ai aucun regret. »

« Tu es sûr ? » demanda malicieusement Draco.

« D'accord, j'ai le regret d'avoir goûté à son "soi intérieur". »

« C'était comment ? » s'enquit Ron.

« C'était… » Il prit un petit instant pour réfléchir à ce qu'il pourrait dire. Il était à court d'idées. « Euh… à vomir. »

La pratique de potion se passait quelque peu différemment que pour les autres matières. Tous les élèves furent répartis entre deux salles de potions, chacune surveillée par deux examinateurs. Le découpage s'était fait selon l'ordre alphabétique, pour couper à la moitié. Neville était le dernier nom sélectionné pour la première salle. Il brasserait dans le même environnement qu'Hermione, Seamus, Crabbe, Goyle, Lavande, Greengrass et Bulstrode. Draco, Harry et Ron se retrouvèrent dans la seconde salle, avec Théodore, les sœurs Patil, Pansy, Dean et Zabini. Les salles étaient choisies de manière à ce que chaque élève dispose d'un plan de travail, où tous les ingrédients nécessaires et plus encore étaient disposés. Ils obtinrent une liste de plusieurs potions, et durent s'efforcer de tout brasser.

Hermione pensa être maudite, encore entourée par trois Serpentard, et notamment Crabbe à gauche et Goyle devant. Elle espérait qu'ils ne feraient rien exploser et ne la gênerait pas. Neville, à droite de Seamus, n'était guère plus rassuré, bien au contraire. Dans l'autre salle, Harry grinçait des dents d'être à côté de Parkinson, mais resta bien vite absorbé dans son brassage. À gauche de Parvati, Draco se jugeait plutôt chanceux. S'il voulait lever le nez de son chaudron, il aurait les plus belles filles de leur année à observer, l'autre se situant juste devant sa sœur. Pas qu'il comptait se laisser déconcentrer. Il avait l'intention de prouver, encore une fois, qu'il était meilleur en potion. S'il faisait moins que Harry ou Hermione, il serait accusé d'obtenir ses notes uniquement grâce à un favoritisme par ailleurs flagrant.

Ron, plutôt satisfait que tout le monde dans la classe demeurât fort occupé sur la tâche et que même Zabini ne ricanât pas dans son dos, trouva bien plus aisé de se concentrer sans la présence de Snape. Le fait qu'il ait beaucoup plus travaillé pour acquérir sa BUSE que de manière générale dans la classe du professeur jouait peut-être aussi.

Le lendemain, c'était le tour du soins aux créatures magiques, théorie le matin où Neville ne pouvait que briller, tout comme Hermione l'encyclopédie dans toutes les matières. L'après-midi, ils accomplirent les tâches pratiques, comme dans les disciplines de la semaine précédente.

Heureusement pour lui, Draco avait les exemples de Neville et Théodore juste à côté. L'identification du noueux parmi les hérissons n'était pas si compliquée, mais nourrir et nettoyer un crabe de feu sans subir de brûlure lui paraissait… irréaliste. En premier lieu, il ne voulait pas toucher le sien. Jusqu'à ce qu'il voie Théodore s'accroupir avec flegme, sans peur. Aucun d'eux n'était Gryffondor et ils ne valorisaient pas ce trait, mais par pure fierté, il ne pouvait pas laisser le lâche qui pouvait tous les trahir au Seigneur des Ténèbres se prétendre plus courageux que lui. En bon Serpentard attentif toutefois, il observa bien les manipulations délicates entreprises par ses deux camarades. Il ne s'attendait pas à un tel dévouement de la part de Théodore, mais à bien y réfléchir, il pouvait se souvenir que le garçon s'efforçait d'afficher bonne figure devant Hagrid. C'était étrange quand on savait que par ailleurs il se fichait du respect ou du maintint impeccable devant son propre chef de Maison. C'était une question "de ne pas se faire prendre" apparemment.

Harry détesta travailler en même temps que Zabini, même si Ron se situait non loin, et il eut du mal à manipuler correctement le fragile botruc nommé Priape, que le jeune homme qui l'avait présenté pour l'examen prétendait lui avoir été offert par sa petite-amie. Quand il leur fut demandé de sélectionner parmi des ingrédients les plus adaptés pour nourrir une licorne malade, le garçon songea qu'il aurait bien besoin de l'aide de Neville. Il choisit en fonction de ce qu'il savait des propriétés en potion.

Globalement, ils jugèrent qu'ils n'avaient pas trop mal fait, en dehors de quelques petits couacs.

Mercredi s'avéra être le jour le plus difficile. Théorie de l'astronomie le matin, puis arithmancie ou divination l'après-midi, et enfin pratique de l'arithmancie le soir.

Enfin, ils eurent leur dernière épreuve, histoire de la magie, jeudi après-midi. Ils eurent aussi la plus grande perturbation de l'année.