(Le Prince de Sang-Mêlé) L'orphelin
Il s'assurait, par des coups d'œil furtifs de droite à gauche, que personne ne le suivait ou ne lui prêtait attention. Bienheureux que peu se promènent généralement dans les couloirs des cachots, il atteignit la salle sans trop à craindre. Il pointa sa baguette sur la serrure, et prononça la formule qui servait de mot de passe. La porte s'ouvrit et le laissa entrer. Lorsqu'il pénétra à l'intérieur, l'ouverture se referma toute seule dans son dos. Il put admirer l'aspect à la fois similaire et totalement différent par rapport aux autres salles des donjons. Une salle sombre, des étagères remplies d'ingrédients divers couvraient chaque mur, des tables de laboratoires assez grandes pour poser de nombreuses expériences ou étapes de préparation, avec une grande diversité dans la verrerie, quelques chaudrons par endroit,… il y avait tout ce à quoi il pourrait s'attendre d'une salle de potion. Pourtant, l'éclairage faible apparaissait multicolore : la lumière venait d'un lustre aux multiples joyaux de toutes sortes, et c'était de ces pierres précieuses que venaient les rayons colorés. Point de bougies accrochées au lustre. S'il regardait en détail les bocaux, il y verrait en particulier des poudres ou des minéraux. Tout le matériel pour préparer les expériences semblait bien plus spécifique, complexe, et nombreux que celui usuellement employé en potion, du matériel de distillation jusqu'au fourneau de forgeron.
Il posa son sac près d'une table, puis étudia avec attention et contemplation les différents ingrédients. Il n'eut guère le temps de beaucoup s'émerveiller avant que le professeur n'entre à son tour. L'adolescent tourna un œil à l'ouverture de la salle, et observa le maître s'avancer dans la pièce.
« On ne touche pas, Draco. »
Le jeune Serpentard abaissa sa main qui ne faisait que parcourir les vieilles étiquettes illisibles. « Par quoi commence-t-on ? »
L'homme le scruta attentivement, impassible, avant de prendre enfin la parole sévèrement. « Où est ton uniforme ? »
« Je ne l'ai pas mis. »
« De toute évidence. Tu n'en es pas abstenu durant les cours. La prochaine fois, viens avec lui sur le dos. J'ai entendu parler de ton comportement en cours de métamorphose d'hier. Quelle est ton excuse ? »
L'adolescent l'observa sombrement. « Rien de ce que je pourrais dire ne te satisferait. Il s'avère que ma mission est assez pesante, et jusque là, je n'ai aucune idée de ce que je pourrais vraiment faire. À quoi le directeur et toi vous attendez-vous de ma part, exactement ? Si je ne fais rien, je meurs. »
« Tu ne feras pas rien, Draco, nous en avons déjà discuté. As-tu oublié la partie qui signifiait que tes amis ne devaient rien soupçonner ? Si tu continues à agir aussi étrangement, ils se poseront des questions. »
« Je vais gérer ça. Mais Théodore Nott a déjà des soupçons, au sujet de la marque. Il ne soupçonnera pas que je travaille avec vous, en tout cas pas avec Dumbledore. »
L'homme ne répondit rien durant un certain temps, qui commença à peser pour l'adolescent anxieux. Néanmoins, Draco respecta le silence, et ne prononça pas un mot, ni ne se retourna pour observer les ingrédients, et il ne bougea pas pour récupérer son sac non plus. Il resta juste immobile, dans le calme dont il pouvait profiter pour remettre en place au mieux ses boucliers d'occlumancie. Pas qu'il en eût besoin face à son parrain ; c'était simplement devenu une protection contre le monde extérieur pour cacher son secret, et contre ses angoisses intérieures.
« S'il arrive un moment où tu sens qu'ils pourraient découvrir l'un ou l'autre, la marque des ténèbres ou l'accord avec le directeur, alors il faudra songer à t'éloigner d'eux. Ne t'attache pas trop à leur soutien, Draco, où cela te fera d'autant plus mal à la fin. Car à la fin, nous serons seul, juste toi et moi, coincé dans un entre deux sombre et terrifiant, le plus pesant que nous puissions ressentir entre ceux que nous protégeons et qui nous détesteront, et ceux que nous combattons et qui veilleront que nous restions de leur côté. Même si ton âme reste intacte, même si tu ne tues pas le directeur, même si tu demeures dans le camp de tes amis, tu devras marcher seul, en secret, et en traître à leurs yeux. Je crains que si tu restes trop près, l'éloignement ne soit plus lourd à porter. Souviens-t'en. »
L'adolescent hocha à peine la tête, dans un mouvement lent, pour signifier son accord silencieux. Il devra s'éloigner progressivement, et sa priorité sera toujours d'écarter tout soupçon durant l'année.
Severus entama le sujet suivant. « Tu avais évoqué un projet pour faire entrer les Mangemorts à Poudlard. J'imagine que Bellatrix et d'autres sont déjà au courant. »
« Tout à fait. », approuva l'élève.
« Tout bien réfléchi, ce n'est pas plus mal. Mais tu ne devras leur permettre d'entrer à Poudlard qu'au bon moment. Si tu parvins à les faire venir, cela prouvera ta loyauté plus certainement que toutes les tentatives d'assassinats. Et il faudra te montrer particulièrement convaincant lorsque tu tenteras de t'en prendre au directeur. »
Cette fois, Draco ne pouvait comprendre le plan insensé, fou. « Je vais devoir l'attaquer en face ?! Comment espérez-vous me rendre crédible ?! »
« N'oublie pas que le directeur sera certainement très affaibli à ce moment-là. Nous avons plusieurs mois pour te préparer. De plus, j'interviendrais pour m'en charger moi-même. Peux-tu me parler de ton projet pour leur permettre d'entrer à Poudlard ? »
Bien qu'à contrecœur, le jeune homme jugea qu'il pouvait lui en parler. « Je ne veux pas que le vieux fou soit au courant. »
« Soit respectueux du directeur, Draco. Il pourrait être bon qu'il en soit informé. »
« S'il te plaît, non. Pour une fois dans sa vie, qu'il ignore quelque chose ! Je ne veux pas que vous vous en mêliez. C'est mon travail. Comprends-moi. Je dois prouver que j'en suis capable. Si je ne peux pas… alors je ne pourrais rien faire pour aider quand il ne sera plus là. » La voix de l'adolescent devenait presque suppliante, plaintive, à la fin.
« Ça ne doit pas prendre sur tes études, Draco. »
Il y réfléchit un instant. Bien sûr, ses études devraient toujours être la priorité, mais avait-il le choix ? La proposition du directeur et de son parrain était là pour lui donner cette liberté, pour le soulager, et qu'il puisse profiter de son année avec moins de préoccupation. Il concéda. « J'y veillerais. Si cela devient trop dur, je te demanderais. Il faut que je puisse accéder au septième étage sans qu'on me remarque. C'est pour cette raison que je cherchais du polynectar. Entre autres. Toutes mes opérations seraient bien plus discrètes si je pouvais prendre du polynectar. »
« Pourquoi as-tu besoin de la salle sur demande ? »
« Pas exactement la salle sur demande. Je voulais trouver la salle des objets cachés. Il y a quelque chose là-bas, quelque chose qui me permettrait de les faire venir. Il faut juste que je le répare. »
« La réparation d'un artefact n'est pas une chose aisée, Draco. »
« Je sais ça. » Son regard se promena sur la pièce. « Tout comme l'alchimie, ou l'espionnage… » Il braqua ses yeux sur le professeur. « Je me débrouillerais. »
Son parrain entreprit ensuite de lui rappeler l'échelle de durée possible du polynectar, ainsi que les effets néfastes de trop abuser d'une potion. Il lui signifia que s'il désirait du polynectar, il devrait adapter la préparation à chaque durée, et chaque durée à chaque prise selon le besoin ou les règles de prudences. Après seulement, ils commencèrent le cours d'alchimie. Ce serait ainsi chaque semaine : une petite mise au point pour commencer, puis le vrai cours.
Ils avaient un nouveau cours de potion en fin de journée jeudi, une demi-période. Les changements de groupes furent rapidement faits : Neville, Harry, Draco et Hermione à une table ; Ron avec Padma à une autre ; Thédore, Pansy et Blaise d'un côté ; et aucun changement entre Michael, Terry, Ernie et Hannah. Slughorn demanda s'ils allaient changer à chaque séance, et ils assurèrent que ce serait les placements définitifs, du moins tant que Padma supporterait Ron. Cette dernière réflexion ne plaisait pas beaucoup au roux, mais il n'avait pas vraiment son mot à dire en la matière. Il tenta toutefois d'insister sur le fait qu'il était mauvais en potion, même catastrophique et un danger public, mais Slughorn réfuta cela avec la simple information qu'ils le feraient progresser, un projet que Padma pris très à cœur malgré ses propres difficultés avec les potions étudiées en ASPIC.
Cette fois-ci, Lily se trouvait présente pour assister le professeur, et conseiller les élèves. Draco glissa à Harry qu'il avait discuté avec son parrain, et que ce dernier affirmait que si son instinct continuait dans la même voie que celle qu'il avait évoquée mardi, alors il pouvait continuer "d'expérimenter" de la sorte. Cependant, il devrait prendre bien garde à respecter les longues théories que l'espion leur avait enseignées, afin d'éviter tout accident regrettable. Là-dessus, Harry ne s'inquiétait pas trop, puisque sa source d'inspiration semblait parfaite.
Après la réussite particulière de Harry au premier cours, non seulement Slughorn se montrait encore plus enthousiaste à son égard, mais Neville acceptait plus aisément d'user du manuel pour s'améliorer, à la grande frustration d'Hermione. Pour sa part, Draco se révéla plus fier, et décida de ne pas tricher avec cet ouvrage, et de plutôt expérimenter par lui-même. Il demeura excessivement prudent avec ses tentatives et jugea rapidement qu'il serait plus prudent qu'il y réfléchisse en dehors des heures de cours, pour arriver avec une recette à tester sans perdre de temps à se pencher sur la théorie. Leur table était la seule à n'avoir aucun accident. Ce n'était pas que les chaudrons explosaient, mais certains ustensiles fondaient, ou des potions visqueuses sortaient comme si elles étaient des animaux rampants. Pourtant, Slughorn ne cessait de répéter que c'était la meilleure classe qu'il avait eue dans sa carrière, même si son regard se dirigeait plus particulièrement sur le quatuor à l'avant.
Le lendemain midi, Ron et les jumelles Patil parvinrent à réunir tous les élèves de défense contre les forces du mal autour de la table de Serdaigle afin de discuter des arrangements des binômes. Seamus et Dean ainsi qu'Ernest et Justin refusèrent de changer de groupe, et rapidement, Draco et Harry de même qu'Hermione et Neville décrétèrent la même chose : s'ils voulaient bien échanger entre eux quatre, ils restaient eux quatre. Ron se sentait un peu mis à l'écart à cela, et insista pour que Draco, par exemple, accepte de se mettre avec Nott ou avec une des sœurs Patil. Pour sa part, le blond tenta de pousser Pansy à se mettre avec Padma ou Parvati, mais il semblait que les anciennes amies d'enfance ne s'entendaient plus si bien. Ron refusait catégoriquement de se retrouver avec un Serpentard, ou avec Michael Corner qui semblait avoir un faible pour Ginny. Les jumelles, interdites de travailler ensemble, sauvèrent finalement la situation : Parvati acceptait de se mettre avec Théodore, et Padma avec Ron à la condition qu'il pratique mieux que la danse quand il l'avait invitée en quatrième année. Ne restait plus qu'à Pansy de se trouver un partenaire parmi les trois garçons de Serdaigle. Anthony se dévoua, en tant que préfet. Cette fois, Michael n'insista pas pour lui prendre la place.
Samedi après-midi, Neville reçut un message du directeur qui lui demandait de le rejoindre dans son bureau dès qu'il pourrait. L'adolescent s'y rendit sans trop se poser de question. Dumbledore l'accueillit avec un sourire toujours aussi aimable, lui proposa du thé, et entama la conversation avec lui pour savoir comment allaient ses cours, aussi bien de s'ils lui plaisaient et s'il s'en sortait avec. L'adolescent n'hésita pas à lui en parler. Tout allait bien, surtout pour la botanique et les soins aux créatures magiques, même s'il avait un peu de mal avec l'informulé vu en métamorphose, charmes et défense contre les forces du mal. Dumbledore nota que Neville avait fait forte impression au professeur Slughorn. L'adolescent tenta de cacher qu'ils recevaient l'aide d'un mystérieux livre annoté, et expliqua que ses amis lui donnaient de très bons conseils, en plus des nombreux enseignements qu'il avait reçus de Severus les années précédentes. Comme il avait pris confiance en lui, il ne craignait plus autant d'exploser son chaudron, et de fait l'explosait moins. Cela amusa le directeur.
Le vieil homme loquace et curieux s'enquit aussi sur la vie amoureuse de l'adolescent. Ce dernier s'en trouva quelque peu gêné, même si le directeur assura que c'était de leur âge, et qu'il savait à quel point les élèves de dernières années participaient à beaucoup d'histoires et d'animations sur ce sujet. Le centenaire demanda en particulier s'il y avait quelque chose du côté de Ginny, ce que Neville réfuta, même s'il était allé au bal avec elle en quatrième année, ils restaient seulement amis, de très bons amis.
Enfin, Dumbledore évoqua qu'il n'avait pas fait venir Neville juste pour parler chiffons. Il se leva, et lui présenta un étrange meuble, un cylindre doré en vitrine, qui contenait beaucoup de petites fioles où des noms figuraient. Il lui expliqua qu'il s'agissait tous de souvenirs concernant un seul individu, Voldemort, ou autrefois connu sous le nom de Tom Jedusor. Il ouvrit le meuble, et récupéra avec sa main âgée un des flacons.
« J'aimerais, si tu le veux bien, que tu vois ma première rencontre avec Tom. »
« Avec la pensine ? » demanda l'adolescent.
Le vieil homme sourit aimablement. « Avec la pensine. Je te le permets, et elle ne t'avalera pas, Neville. Je te laisse t'y rendre seul. Une pensine présente de nombreux intérêts, et tu dois apprendre à t'y promener seul. Ce sera important dans ta vie future, j'en suis convaincu. Ne laisse pas une erreur t'empêcher de tout accomplir. »
L'adolescent hocha la tête de compréhension. « D'accord, directeur, je suis prêt. »
Le plus que centenaire sortit sa pensine, et versa le liquide étrange qui représentait un souvenir dans ce qui ne pouvait être de l'eau. Neville plongea la tête dedans, et le décor se formait rapidement sous ses yeux.
Un lieu austère que cet orphelinat de Londres. Un jeune Dumbledore, quoique déjà d'un certain âge, s'avançait dans la rue pavée tout droit en direction du bâtiment lugubre. Neville n'aurait pas voulu y grandir. Le futur directeur alla parler avec une femme d'âge mûre. Il désirait rencontrer Tom Jedusor. Elle s'en trouvait fort étonnée, car depuis que le garçon était né ici, sa mère morte dans le froid de l'hiver, il n'avait jamais reçu de visite. Elle l'informa que des choses déplaisantes avaient eu lieu entre Tom et les autres enfants.
Neville pouvait comprendre sans grande peine que le jeune Tom, bien que sang-mêlé, avait grandi dans un orphelinat moldu, et qu'en conséquence, un professeur venait lui parler de Poudlard et de la magie. Ce rôle échouait à Albus Dumbledore.
La femme conduisit l'homme jusqu'à une chambre sombre. Tout était gris dans ce paysage, rien d'attrayant ou de réconfortant. Dumbledore fut laissé seul avec l'enfant de 11 ans à l'allure soignée, et au visage lisse de toute expression. Le garçon commença à s'exprimer rapidement.
« Non. Je sais pourquoi vous êtes ici. Vous êtes le docteur, n'est-ce pas. Elle veut qu'on m'examine. Elle pense que je suis bizarre. Mais je ne suis pas fou. »
« Je suis professeur. », déclara doucement le directeur, d'un air rassurant. Cela ne sembla pas convaincre l'enfant, bien au contraire. Son regard têtu et sérieux se renforçait. Il ne le croyait pas. « Poudlard est une école. Une école pour les gens différents, comme toi et moi. Une école où on apprend à faire de la magie. Tu peux faire des choses, n'est-ce pas, Tom ? Des choses que les autres enfants ne peuvent pas faire. »
Légèrement détendu, le garçon accepta prudemment de s'exprimer. « Je peux faire bouger les objets sans les toucher. Les animaux font ce que je veux sans que je les aie dressés. Je peux attirer des ennuis à ceux qui sont méchants avec moi. Leur faire du mal, si j'en ai envie. Je peux parler aux serpents. » Soudainement, le regard de Dumbledore perdit de son sourire doux, et un sérieux presque songeur ou même inquiet se plaça sur son visage. « Ils viennent me voir. Ils me murmurent des choses. Prouvez que vous êtes comme moi. Que vous êtes différents. »
Le feu s'alluma soudainement autour de l'armoire du garçon, qui tourna un regard écarquillé, mais certainement ni émerveillé ni même souriant. Et puis, un martèlement se fit entendre.
« Je crois que quelque chose veut sortir de ton armoire, Tom. », annonça sérieusement le professeur.
Le garçon se leva, et se dirigea jusqu'au meuble. Il regarda les poignées qu'il pouvait saisir au travers des flammes. Il les fixa un peu avant de se décider à ouvrir. Posé sur le sol du meuble, se trouvait un petit coffret. Les flammes passaient devant. Dumbledore observait en silence, à l'écart. L'enfant se pencha, et passa ses bras pour saisir l'objet. Il ne se brûla pas. Dès qu'il se détourna, le contenant en main, la porte du placard se claqua et le feu s'éteignit. Il revint vers le lit avec, et étudiait le professeur, cherchant à comprendre.
« Ouvre-le. »
Le garçon obéit et déversa le contenu sur le lit.
« Sache que le vol n'est pas toléré à Poudlard. », informa Dumbledore.
L'enfant releva les yeux sur l'homme. Il était peut-être surpris, mais son expression demeurait sérieuse.
Le professeur continuait. « À Poudlard, nous t'apprendrons non seulement à te servir de la magie, mais aussi à la contrôler. Tu comprends, Tom. »
L'enfant demeura muet. Le professeur repartit. Et le souvenir se termina.
Neville sortit de la pensine, et Dumbledore reprit la parole.
« Quand il était à Poudlard, Tom s'est très vite fait apprécier de tout le monde, et de ses professeurs. Il est devenu particulièrement proche de l'un d'eux. Tu peux deviner lequel ? »
Neville réfléchit, mais la réponse semblait évidente. « Le professeur Slughorn. C'est pour ça qu'ils veulent le recruter. Il est ami avec plusieurs Mangemorts. Pourquoi l'avez-vous fait revenir à Poudlard ? »
« Oh, Horace aime beaucoup collectionner. Et je t'assure qu'il n'est pas dans le camp de Voldemort. Je suis même sûr qu'il tente de s'éloigner de tous ceux qui ont des relations avec des Mangemorts. Horace a quelque chose que j'aimerais beaucoup. Et il ne cédera pas facilement. Et pour l'obtenir, j'aurais besoin que toi et Harry gagniez sa confiance. »
« Harry est le fils de Lily, et je suis le garçon-qui-a-survécu, c'est cela, directeur ? »
« Oui, et Slughorn va vous vouloir dans sa collection. Laissez-le faire. »
« D'accord, directeur. »
Neville ne tarda pas à rapporter son entretien avec Dumbledore à Harry. Ce dernier jugea que se servir du livre du Prince de Sang-Mêlé devenait beaucoup plus important. Son meilleur ami s'abstint de signifier qu'il passait déjà tout son temps à l'étudier dans tous les sens comme s'il s'agissait de son bien le plus précieux. Ce n'était qu'une excuse pour Harry afin de continuer à travailler avec ce manuel.
Draco ne tarda pas à aller vérifier l'emplacement de l'artefact qu'il devait réparer. Cette grande armoire, cachée sous un drap, était exactement ce qu'il cherchait. Les préparatifs pour la réparer pouvaient commencer. Il prendrait bien soin à chaque fois de la recouvrir à nouveau, qu'elle reste ainsi plus discrète au regard de celui qui viendrait poser un nouvel objet étrange.
