(Le Prince de Sang-Mêlé) Le collier maudit


Le groupe marchait tranquillement dans la neige. Afin d'empêcher Ron de s'en prendre à Draco au sujet de Ginny, Hermione entreprit d'interroger Harry et Neville sur leur empressement à accepter l'invitation de Slughorn et à se faire remarquer de lui. Le garçon-qui-avait-survécu expliqua honnêtement que Dumbledore voulait qu'ils se rapprochent du professeur. Il s'abstint de préciser pourquoi, et fit mine de ne pas en avoir connaissance.

Draco n'écoutait pas vraiment. Il surveillait le duo de jeunes filles quelques pas devant eux. Il s'agissait de Katie Bell, poursuiveuse pour l'équipe de Quidditch de Gryffondor, et d'une sombre inconnue, une amie de la fille. Il devait s'assurer que tout se passerait bien. De ce qu'il entendait, la camarade de Bell tentait de lui déconseiller d'y toucher. Il avait ensorcelé la septième année pour qu'elle apporte le cadeau au directeur en main propre, mais aussi pour qu'elle se montre tentée par l'objet et commette une terrible erreur. Il jeta un œil à la ronde, et repéra Hagrid au loin. Certes, ce n'était pas tout proche, mais suffisamment. Le spectacle qui allait avoir lieu serait très visible. C'était le moment. Il vérifia prudemment que l'attention de chacun de ses camarades était occupée ailleurs, et déclencha l'influence de son sortilège.

Soudainement, l'amie de Katie Bell hurla, et le groupe de Gryffondor cessa de parler d'un coup pour observer. La joueuse était tombée au sol, puis une force supérieure la fit léviter dans les airs, ses beaux cheveux noirs se répartissant autour de son visage comme de l'encre, et sa bouche ouverte plus grande que permise. Nul ne pouvait avoir de doute quant au fait qu'elle était maudite. Elle chuta à nouveau au sol, et fut prise de convulsion et de spasme. Hagrid était arrivé rapidement, et ordonna aux étudiants de s'écarter. Il s'approcha de la jeune femme et la prit dans ses bras. Harry fit quelques pas vers l'objet tombé dans la neige, mais Draco l'arrêta en relevant rapidement son bras de baguette, lui frappant presque le torse par inadvertance, en signe d'arrêt.

« C'est maudit, Harry. », signala-t-il sobrement.

Harry regardait le bras qui l'avait arrêté, puis releva ses yeux émeraude vers le blond. « Pourquoi as-tu ta baguette dans la main, Draco ? » Il put voir le blond, qui jusque là continuait de fixer Katie, descendre lui-même son regard sur sa baguette comme s'il n'avait pas réalisé ce fait ou l'avait oublié.

« Ce serait plus prudent d'utiliser un sort de lévitation pour transporter cet objet. », argumenta le blond. Harry recula d'un pas, et Draco agita sa baguette vers le collier pour le replacer délicatement dans son emballage, qu'il referma ensuite. « Maintenant, un volontaire peut toujours le prendre. »

« Neville, s'il te plaît. », requit Hagrid. « J'vais la déposer à l'infirmerie. Vous autres, allez tous voir l'professeur McGonagall, et expliquez-lui tout. »

« La sortie est terminée, on dirait. », grogna Ron. Il fixait avec un air suspicieux, sans que les autres ne le remarquent, Draco qui rangeait tranquillement sa baguette dans sa manche et qui observait le reste du groupe bouger d'une expression bien trop calme et aussi illisible que Snape.

Ils apportèrent le collier, dans son emballage, à McGonagall, et Neville lui raconta que Katie avait apparemment été maudite en le touchant et que Hagrid la déposait à l'infirmerie. Pour sa part, Draco était allé de toute urgence avertir son parrain, soi-disant, pour que la victime soit traitée rapidement. La directrice adjointe questionna la prénommée Leanne, l'amie de Katie, sur la provenance de l'objet. Leanne assura que Katie ne l'avait pas avant d'entrer aux trois balais, et qu'elle était revenue avec après être allée aux toilettes, en affirmant qu'elle devait le remettre à Dumbledore, et qu'elle ne savait pas ce que c'était. La vieille femme congédia la jeune fille, puis tourna son attention vers les autres Gryffondor.

« Pourquoi faut-il que ce soit toujours vous ? » lâcha-t-elle avec lassitude, son regard en particulier sur Neville et Harry.

« Je préférerais que ce ne soit pas le cas, professeur. », commenta Neville.

À ce moment-là, Severus arriva à l'entrée de la salle, et Minerva l'appela à venir étudier l'objet sombre. Le professeur de défense contre les forces du mal s'approcha jusqu'à la table où la boîte ouverte contenant le collier avait été déposée. Il fit léviter l'artefact et l'étudia sommairement en silence. Enfin, il redéposa cette arme de crime qu'il avait déjà étudié bien en détail avant, lors d'une séance d'alchimie avec Draco.

« Alors, qu'est-ce que tu en dis ? » questionna la chef de maison inquiète.

Il rangea sa baguette. « J'en dis que Miss Bell a beaucoup de chances d'être en vie. » Il savait, bien sûr, que cette chance avait été quelque peu provoquée par leur minutieuse préparation.

« Qui peut avoir fait ça, à ton avis ? »

« Draco Malfoy. », déclara subitement Ron.

« Pardon ? » réagit Harry, tout comme Neville, Hermione et Ginny tournèrent un regard stupéfait vers lui.

McGonagall se retourna. « Il s'agit là d'accusations très graves, Monsieur Weasley. », déclara-t-elle strictement, mais aussi choquée que l'adolescent incrimine son propre ami.

Severus le toisa. « En effet. Quelles sont vos preuves ? »

Ron s'expliqua en observant sa chef de maison. « Il est allé aux toilettes aux trois balais, et après il a voulu partir tout de suite. Il n'est pas resté avec nous avant, et il semblait plutôt tenter de nous fuir après. Et quand c'est arrivé, il avait sa baguette de sortie. »

« Et vous ne vous êtes pas dit qu'il pouvait avoir voulu aider Miss Bell, au lieu de la maudire ? D'autant qu'il me semble bien que c'est cet objet sombre qui l'a maudite. »

« C'est lui ! » insista Ron.

Ginny contra. « N'importe quoi ! Professeurs, il dit ça parce qu'il pense que Drac et moi sortions ensemble, ce qui est totalement faux par ailleurs. Et Draco désirait partir rapidement, sans Ron, parce que Ron semblait plutôt vouloir lui lancer un sort. C'est tout. »

« Merci pour ces informations, Mademoiselle Weasley. », exprima McGonagall, avant de se tourner vers son collègue. « Où est Monsieur Malfoy, Severus ? Il aurait dû revenir avec toi, ou avant si tu as fait un passage à l'infirmerie. Il est aussi témoin que les autres. »

« Je m'occuperais de récupérer la version de Monsieur Malfoy. Il s'avère qu'il s'est montré plutôt perturbé par ce à quoi il a assisté, et que Mademoiselle Evans a décidé de le garder un peu. » Il lança un regard acerbe aux Gryffondor, et en particulier à Ron. « Tout le monde ne supporte pas la vue du danger aussi bien que des Gryffondor qui ne pensent qu'à eux-mêmes. »

Voyant que la situation ne pouvait que s'aggraver, McGonagall décida de renvoyer les adolescents à leur salle commune.


Draco avait essayé de rester serein, de se montrer digne, de conserver sa posture impeccable. Cela avait été difficile lorsqu'il lui fallut avertir son parrain qu'un "accident" avait eu lieu, et que la "mauvaise victime" se trouvait actuellement à l'infirmerie. Difficile, mais pas insurmontable. Il s'agissait simplement de glisser à demi-mot que le plan s'était déroulé normalement. Mais quand il s'était rendu à l'infirmerie avec lui, et qu'il avait vu l'adolescente, vraiment, il n'en pouvait plus. L'occlumancie qu'il maintenait faiblissait déjà avant. Elle commença alors à se briser. Il observait, à l'écart, Severus s'occuper de contrer la malédiction autant que possible. Draco avait fait ça. Il avait sélectionné une personne aléatoire, innocente, la malheureuse à qui il pourrait en premier lancer un sort. Il savait qu'elle resterait à l'infirmerie un long moment. Pour sa crédibilité, il fallait que la malédiction soit efficace. Que la survie de la victime passe véritablement pour un coup de chance. Il était celui qui venait de condamner des mois de la Gryffondor. Et puis, il entendit son parrain parler avec l'infirmière à voix basse.

« Sans l'analyse de l'objet sombre qui a provoqué cela, je ne puis affirmer avec exactitude la durée qu'il lui faudra, mais elle ne reprendra pas conscience avant Noël. »

« Très bien. Merci, Severus. »

Son parrain se retourna, sans doute prêt à lui dire qu'ils devaient se rendre au bureau de McGonagall, quand une main se posa sur l'épaule de Draco. Il tourna son regard, et vit Lily à côté de lui. Elle avait l'air inquiète.

« Draco, est-ce que ça va ? »

« Oui. », tenta-t-il d'affirmer avec un étranglement.

Elle secoua la tête. « Menteur. »

Severus arrivait devant eux. « Que se passe-t-il, Lily ? »

Elle le regarda sérieusement. « Je dois te parler. », déclara-t-elle avec détermination. Elle se tourna à nouveau vers Draco, plus tendre. « Assieds-toi un instant, Draco. Tu peux fermer les rideaux autour du lit, si tu veux. »

Draco savait reconnaître un ordre, même avec une voix aussi douce. Il se dirigea vers le lit le plus proche, et s'y assit, fermant les rideaux avec un coup de baguette. C'est là, une fois la sensation d'isolement parvenue jusqu'à lui, l'impression qu'il pouvait se lâcher sans être vu, qu'il se laissa aller, et commença à trembler et même, ô grande honte, à pleurer.

Lily entraîna Severus à l'autre bout de la salle, et lança le Muffliato.

« C'est moi qui devrais demander ce qui se passe, Severus. »

« Et en quel honneur ? »

« Je m'inquiète. Tu crois que je n'ai pas remarqué comment vous vous isolez, toi et Draco ? Je peux comprendre que tu aies un travail, disons, délicat, mais pas Draco. Il est à bout de nerf. »

« Tu sais que beaucoup d'étudiants deviennent stressés à l'approche d'examens, notamment durant leur année de BUSE, tout comme bon nombre d'entre eux subissent le stress des années d'ASPIC. Tu sais à quels points ces deux ans sont intenses. »

« N'ose pas essayer de me mentir, Severus. Il se passe quelque chose avec Draco. Et je m'en soucie. Crois-tu que ces quinze longues années, et spécifiquement ces dernières années, n'aient été que folie ? Que je n'ai rien ressenti, ou que tout ne serait que mensonge ? Tout n'était pas faux, Severus. Loin de là. Et je n'ai pas besoin de récupérer tous mes souvenirs pour savoir qu'il y a là un adolescent que j'ai appris à aimer, et qui a besoin d'aide. »

« Je m'occupe de l'aider, Lily. »

« Pas ce soir. », articula-t-elle durement. « Accorde-moi au moins un moment avec lui. Il a besoin de réconfort, de soutien, et je serais surprise d'apprendre que tu lui prodigues celui dont il a le plus besoin actuellement. Je ne sais peut-être pas ce qui se passe, mais je peux m'occuper de l'appui émotionnel dont il a besoin aujourd'hui. J'ai au moins une épaule valable, je crois. »

Severus la scruta, silencieux, immobile, durant un long moment, avec cette impassibilité qui empêchait Lily de deviner ce qu'il pensait. Il s'écoula plusieurs minutes avant qu'il n'accepte. « S'il le faut. »

Ce fut tout ce dont elle avait besoin pour enlever le Muffliato et se diriger vers l'endroit où l'adolescent s'était caché avec, apparemment, le même enchantement de confidentialité qu'elle avait employé. Severus quitta immédiatement l'infirmerie, pour des affaires plus pressantes. Lorsque Lily pénétra derrière les rideaux, elle enleva et replaça l'enchantement, afin d'être comprise dans la zone, et s'approcha du garçon. Draco n'allait décidément pas bien. Il avait relevé un regard rougi vers elle, et ses cheveux étaient aussi en bataille qu'attendus pour un jeune homme qui se serait passé les mains au travers, ou pris la tête dedans. Elle s'assit à côté de lui, et l'enlaça dans une étreinte réconfortante où le garçon accepta de céder aux larmes. « C'est ma faute. », répétait-il, et elle choisit d'y faire la sourde oreille, parce que c'était ce qu'on attendrait d'elle. Elle ne chercha pas à comprendre de quoi il parlait. Elle savait en revanche que, qu'importe de quoi il s'agissait, une telle affirmation était entièrement fausse. Aussi lui assura-t-elle que ce n'était pas le cas.

Plus tard, lorsqu'il fut calmé, elle le conduisit jusqu'à ses quartiers pour qu'il puisse s'y détendre, et qu'elle veille sur lui. Elle avait une journée afin de lui effacer ses idées noires. Bien sûr, elle ne pouvait pas lui enlever tout le poids qui pesait sur ses épaules, ni tout le stress et les angoisses, mais elle pouvait le consoler tout de même, dans une certaine mesure.


Le soir, dans les dortoirs, Ron s'était calmé au sujet de sa sœur et de Draco. Et il valait mieux, puisque tous les autres s'étaient montrés plutôt contrariés, et pas contre le Serpentard, après les allégations que le roux avait proférées. Seul Harry ne s'était pas manifesté, et était resté songeur, sans commentaires. Même Neville avait exprimé avec froideur ses reproches contre une telle réaction excessive. Accuser un ami de tentative de meurtre sur Dumbledore juste parce que ledit ami avait effleuré sa sœur ne figurait guère au répertoire de ce que le garçon-qui-avait-survécu pourrait tolérer.

Ils se trouvaient dans leurs lits, prêts à s'endormir, en dehors de Harry qui définitivement dormait avec son livre pour le lire, quand Ron engagea la conversation.

« À votre avis, qu'est-ce qu'il lui trouve ? »

« De quoi tu parles ? » lui demanda Harry.

« Draco, à Ginny. »

« Et l'inverse : qu'est-ce qu'elle lui trouverait ? »

Neville soupira. « Ils ne sortaient pas ensemble. Ce n'est pas compliqué à comprendre. »

Ron admit. « D'accord, mais il y a beaucoup de garçons qui voudraient sortir avec ma sœur. Qu'est-ce qu'ils lui trouvent ? »

« Elle a un beau teint. », lâcha Harry vaguement, sans vraiment y penser.

« Un beau teint ? Tu penses qu'ils veulent sortir avec ma sœur à cause de son teint ? »

Harry s'enfonça davantage dans sa lecture.

Ron l'observa d'un œil critique. « Parfois, je me demande qui est le pire entre toi et Hermione. »

« Hermione. », répondit le concerné. Ron roula des yeux. Cette réponse n'était pas très convaincante quand elle venait de l'autre candidat.

« Elle est drôle, souriante, et belle. », déclara Neville.

« Qui, Hermione ? » demanda Ron.

« Non, Ginny. Hermione est brillante, sérieuse et responsable. Ginny est plus… dynamique, et moins stricte. Et très honnêtement, même si Ginny a un petit côté garçon manqué qu'Hermione n'a pas, même dans son apparence, elle reste une plus belle femme. Elle se démarque aussi plus parce qu'elle est moins calme. Hermione passe autant son temps dans les livres que Harry, ce que je cautionne totalement. Je préfère le calme. Mais Ginny a tout pour plaire. Tu devrais la laisser se trouver un petit-ami sans sauter au plafond dès que tu vois le moindre signe de rapprochement. Surtout que Draco est plus proche d'Hermione. »

« Quoi ? » s'étrangla Ron.

« Tu es pénible, ce soir. », trancha Harry. « Draco et Hermione, c'est un peu comme moi et Neville. Point. Qu'est-ce qui te fait croire que Draco et Ginny voudraient sortir ensemble ? »

« C'était stupide. », grommela le roux. « Ça m'a pris par surprise, c'est tout. Depuis l'année dernière, j'en vois plein qui lorgnent sur ma sœur. C'était très visible, pendant l'AD, il y avait Corner, et puis Dean, même. »

« M'incluez pas là-dedans ! » appela le grand basané du coin de la salle, penché sur son carnet à dessin. « Et je trouvais juste qu'elle faisait un très bon modèle, c'est tout. Parvati et Padma sont plus belles qu'elle, en plus. Elle a juste un dynamisme… »

Harry le coupa. « Si tu ne veux pas être inclus, évite d'en parler trop. Sinon tu auras du mal à convaincre Ron que tu n'es pas intéressé par elle. »

Dean ne répondit plus rien.

Ron reprit. « Ginny ne sortirait pas avec un gars comme Draco. Elle a besoin d'un héros, et Draco est loin d'avoir le courage. Elle n'a jamais été plus loquace sur quelqu'un que lorsqu'elle parlait de Neville… avant de le rencontrer, bien sûr. Après, elle a déchanté. »

Ron se reçut un oreiller sur la tête.

« Tais-toi. », grogna Harry.

Ron compris le signale correctement. Il prit la peine de renvoyer le coussin à Harry, plus doucement qu'il l'avait obtenu, et n'ajouta plus rien.


Au banquet d'Halloween, moment où tous devaient être présents en même temps, Lily et Severus ne pouvaient plus esquiver la compagnie l'un de l'autre. Pire, Slughorn décida d'empêcher Lily de s'asseoir à sa place, et échangea avec elle. Ce nouveau placement ne passa pas inaperçu de plusieurs regards curieux et indiscrets d'étudiants, qui avaient bien cernés qu'il s'agissait d'un choix imposé par le nouveau maître des potions. Son invitation courtoise adressée à la femme pour lui indiquer où s'installer n'avait guère été discrète aux yeux de ceux qui observaient. En revanche, Slughorn se montra bien déçu par la suite : Snape et Evans se détournèrent l'un de l'autre immédiatement, comme s'ils s'ignoraient. Il n'y avait pas de froideur, mais le fait que chacun regarde au parfait opposé de l'autre se remarquait. Le professeur de défense contre les forces du mal s'adressa uniquement aux personnes à sa droite, à commencer par McGonagall, et il en vint de même, à la symétrique, pour la belle rousse et ceux qui se trouvaient à sa gauche, à commencer par Slughorn.

Le bruit circula, et une quantité surprenante d'élèves s'en trouvèrent étonnés : bien plus qu'il n'avait semblé considéraient que le caractère de Snape s'était assoupli avec le temps, et que c'était dû à la présence d'Evans. Nombreux étaient à penser que les deux étaient au moins amis. Soit, la rumeur que la femme était en fait la mère de Harry Potter, l'un des élèves aux rapports les plus houleux et parfois étranges avec Snape, se propageait aussi très bien depuis le début de l'année, et toute l'école en avait entendu parler à défaut d'y croire. Si cela était vrai, sans doute les deux adultes ne s'entendaient pas si bien qu'ils eussent pu le penser. Mais tout de même, leurs attitudes respectives l'un envers l'autre depuis le début de l'année paraissaient insolites.

Les "élèves triés sur le volet" reçurent leur lettre d'invitation au dîner avec le professeur Slughorn, pour le lendemain, vendredi soir, la veille du premier match de Quidditch de la saison.