(Le Prince de Sang-Mêlé) Les horcruxes
Quand Neville pénétra dans les dortoirs, il était déjà bien tard, et le couvre-feu était passé depuis longtemps. Pourtant, la légère lueur d'un lumos tamisé perçait au travers de la fine fente entre les rideaux fermés du lit de Harry, signe que l'adolescent veillait et lisait. Neville savait fort bien que son ami ne pouvait plus étudier le livre du prince de Sang-Mêlé, mais l'intellectuel n'avait jamais été dérangé avec l'idée de travailler à une heure indue ou encore de lire pour le plaisir divers ouvrages. Même si le garçon-qui-avait-survécu dormait d'ordinaire tôt et n'espionnait aucunement son condisciple, il savait que Harry lisait ainsi régulièrement au milieu de la nuit. Des habitudes qu'il désapprouvait sans rien en dire.
Bien qu'il entra le plus doucement possible dans la pièce, de peur d'éveiller ses camarades, et qu'il se changea aussi discrètement qu'il pouvait, il ne fut guère surpris par l'ouverture des rideaux de son meilleur ami au moment où il s'installait dans son propre lit, bien confortablement sous sa couverture. Harry s'était assis pour ouvrir le rideau sans éteindre son lumos dont l'éclairage demeurait soigneusement faible et chaud. Neville pouvait apercevoir un livre à présent fermé sur l'oreiller de son meilleur ami, et la carte des Maraudeurs ouverte à côté.
« Tu attendais mon retour ? » s'enquit Neville en premier, sans oublier de garder sa voix basse.
Harry hocha la tête sérieusement. Puis, il interrogea à son tour, veillant à conserver la même prudence afin de ne pas réveiller les autres. « Comment était l'enterrement ? »
« Arrosé. »
Harry semblait contrarié, et ne laissa pas le temps à Neville de développer. « Tu n'aurais pas dû y aller. Si tu le voulais vraiment, il aurait fallu attendre avant de prendre le Felix Felicis. Maintenant, je vois mal comment nous pourrions obtenir ce souvenir de Slughorn. »
Neville observa son meilleur ami sans un mot, demeurant inexpressif face aux critiques. Harry réalisa bien vite cette attitude presque blasée, et se tut. Après quelques instants, il reprit.
« J'espère que tu as passé une bonne soirée au moins. Ce serait dommage avec un flacon entier de Felix Felicis, aussi petit soit-il. » Il voulait interroger sur la longueur passée, mais n'osait plus ajouter de nouvelles remarques qui pourraient être interprétées comme des reproches.
« Slughorn a dit quelques mots à l'enterrement, à la place de Hagrid qui en aurait été bien incapable. Ensuite, il a aidé Hagrid à tenir le coup en se saoulant avec lui. À la fin, Hagrid était bien plus joyeux, et ivre mort aussi. Il dort d'un fort ronflement en ce moment. »
À ce stade, Harry s'efforçait de se retenir de rire d'autodérision. Il aurait dû savoir que Neville demeurait d'une confiance indéniable et infaillible. Si le garçon-qui-avait-survécu estimait devoir aller visiter Hagrid après avoir pris du Felix Felicis, c'était qu'il le fallait vraiment pour leurs objectifs profonds. Il referma la carte des Maraudeurs, et rangea son livre pendant que Neville poursuivait.
« Il m'a confié le souvenir, dans un flacon. Voudras-tu m'accompagner voir Dumbledore avec ? Le Felix Felicis vient de toi, tu as aussi beaucoup tenté d'apporter ton aide, et la mission nous avait été confiée à tous deux. »
Harry hocha doucement la tête, sans regarder son ami, alors qu'il s'installait correctement dans son lit. Il chuchota. « Oui, ce serait bien. »
« Nous irons ce week-end. », déclara finalement Neville tandis que Harry éteignait son lumos. Il sourit dans la pénombre quand il entendit son meilleur ami murmurer la formule « Méfait accompli » afin de désactiver la carte du Maraudeur. En effet, méfait accompli, c'était fort approprié.
Le lendemain, Ron se montra boudeur vis-à-vis de Harry. Ce dernier ne tarda pas à expliquer à voix basse à Neville qu'il avait simplement refusé d'informer le roux sur l'affaire que le garçon-qui-avait-survécu était parti résoudre la veille. Connaissant son meilleur ami, Neville doutait que Harry fût aussi aimable qu'il le laissait croire à présent. Il fallut un peu plus de temps pour que Ron lâche que Harry s'était comporté envers lui comme Snape envers Ombrage. L'amusement que cela déclencha chez Draco, qui évoqua déplorer de n'y avoir point assisté, n'aida aucunement le Weasley à se calmer. Harry ne montra rien regretter, et ne s'excusa pas non plus. Il n'avait fait que protéger le secret dont il n'informerait pas même Hermione ou Draco.
Plusieurs fois durant les repas, Neville tenta d'attirer l'attention du directeur, en toute discrétion, dans le but de lui faire comprendre qu'il avait obtenu le souvenir. Mais le vieil homme paraissait bien trop fatigué pour lui prêter intérêt. L'état de santé du centenaire inquiétait le jeune Gryffondor. Dumbledore semblait sans cesse plus épuisé et fragile depuis le début de l'année, et Neville commençait à se demander ce que faisait si souvent Severus auprès du doyen aux allures de vieillard malade. Il ne lui avait pas échappé que le maître des potions se trouvait autour du directeur plus régulièrement qu'à l'accoutumée. Était-ce réellement pour des rapports d'espions, qui pourraient avoir lieu directement dans des réunions de l'Ordre, ou pour des affaires professionnelles concernant l'école ? Ou était-ce plutôt pour une question de santé ? Il commençait vraiment à se dire que Severus le prenait pour un idiot lorsque, cet été, il avait prétendu que le directeur était occupé avec des affaires politiques afin de lui donner quinze jours de repos. Pourtant, si Dumbledore était vraiment malade, il irait voir Madame Pomfresh, pas Severus.
La fin de la semaine arriva bien vite, et le duo de Gryffondor se présenta à la porte du bureau du directeur de bonne heure dès le samedi. L'un comme l'autre connaissait le mot de passe, pour des raisons de privilège individuel ou de poste de préfet. Harry laissa l'honneur à Neville, qui prononça le nom de la sucrerie, et qui monta les marches découvertes par la gargouille en premier. L'éclaireur toqua à la porte en bois, et entra après l'autorisation du directeur. Le vieil homme, installé confortablement dans son siège, observa les deux adolescents pénétrer dans la pièce avec son air doux habituel, mais un air empreint de gravité, et d'où la lueur de ses yeux semblait absente.
« Que me vaut le plaisir ? » demanda le centenaire.
« Nous avons obtenu le souvenir du professeur Slughorn. », répondit Neville sans détour, tout en sortant le précieux flacon de sa poche.
Le directeur se leva, le regard rivé sur la fine verrerie. « Est-ce le vrai ? Nous allons le vérifier, si vous le voulez bien… » Il se dirigeait vers là où résidait sa pensine, et faisait signe au garçon d'approcher, sa main noircie semblant attendre avec exigence que le flacon y soit déposé. Harry emboîta le pas tout naturellement à Neville qui obéissait sans attendre les détails de l'ordre. Le vieil homme versa le souvenir dans la pensine, où l'argent paraissait se changer en encre noire et sombre. Il tourna la tête vers les adolescents, et son regard s'installa plus particulièrement sur le préfet resté derrière l'élu. « Harry, veux-tu venir également ? C'est un souvenir que nous découvrirons en même temps. »
Harry opina du chef sans hésiter. « Ce serait un grand honneur, directeur. »
« Très bien. », déclara le doyen. « Neville, Harry, nous allons plonger tous les trois dans ce souvenir. C'est le plus important, et je suis convaincu qu'il conserve l'essentiel de la lutte contre Lord Voldemort. Ne manquez aucun détail. »
« Oui, directeur. », approuva Neville. Puis, sans tarder beaucoup plus, ils se placèrent tous de sorte à pénétrer la mémoire ensemble.
Neville reconnaissait sans problème l'endroit que Dumbledore connaissait déjà et que Harry découvrait. Harry ne prononça pas un mot, mais nul doute qu'il identifiait la pièce pour être le bureau de Slughorn malgré les différences avec l'actuelle. Le souvenir commençait de moins loin que le précédent, allant directement à l'essentiel. Dès qu'ils furent à l'intérieur de la scène, ils entendirent déjà Tom parler à Slughorn. Le regard d'Harry s'arrêtait sur le sablier de sable vert pendant qu'ils écoutaient l'adolescent de seize ans.
« Voilà, il y a quelques jours, je faisais des recherches dans la bibliothèque, dans la section restreinte, à vrai dire, et je suis tombé sur un mot que je n'ai réussi à clairement comprendre. Une forme de magie très rare et complexe. Je crois que c'était le mot… horcruxe. »
Cette fois, il n'y avait eu aucun changement, aucune sensation étrange, et Neville était certain d'avoir bien pu distinguer le terme évoqué. Tom faisait à présent fasse à Slughorn, après avoir fini de contourner le bureau, et le professeur le regardait d'un air ébahi.
« C'est de la magie très maléfique, en effet, très maléfique, Tom. J'ignore ce que vous cherchiez dans la bibliothèque, mais ce n'était sans doute pas une lecture appropriée même pour un devoir de défense contre les forces du mal. »
Tom souriait légèrement, rassurant. « C'est pourquoi c'est vous que je suis venu voir. »
Malgré une certaine hésitation, Slughorn expliqua. « Un horcruxe est un objet dans lequel un sorcier cache une partie de son âme. »
Tom insista doucement. « Je ne vois pas très bien comment cela fonctionne. »
Neville n'était que peu convaincu, et Harry n'y croyait pas un instant. Toutefois, ils demeurèrent silencieux et attentifs.
Slughorn, l'air inquiet, poursuivait tout de même son exposé. « Eh bien, on divise son âme en deux, et on en place la moitié dans un objet. Cela fait que si le corps est détruit, l'autre partie de l'âme reste. En d'autres termes, on ne peut pas mourir. »
« Comment fait-on pour séparer son âme en deux ? »
« Je pense que tu connais déjà la réponse, Tom. », annonça gravement le professeur.
Tom s'était à présent orienté vers la cheminée, le regard posé sur les douces flammes crépitantes. Il manipulait son anneau sur son doigt. Après un instant de silence pesant, il répondit. « Un meurtre. »
Slughorn hochait la tête, bien que l'étudiant lui tournait en partie le dos.
Tom reprit encore un peu après. « Et d'un point de vue théorique, pourrait-on diviser son âme en plus de deux morceaux ? En sept par exemple. »
Slughorn ne cacha ni sa surprise ni son horreur, bien que son ton conservait un côté confidentiel. « En sept ?! C'est assez horrible de penser à le faire une fois, alors sept ?… Tout cela est purement théorique, n'est-ce pas, Tom ? »
Tom se retourna vers le maître des potions avec un sourire bien en place. Il ouvrit la bouche, comme à la recherche de ses mots, et ne tarda pas à trouver comment revêtir un air rassurant et assuré dans sa voix. « Bien sûr, professeur. Ce sera notre petit secret. »
Le souvenir s'arrêta sur cette petite touche où tous ceux qui connaissaient Voldemort verraient une menace flagrante.
Les trois sorciers quittèrent le souvenir pour retrouver le bureau du directeur. Dumbledore s'éloignait déjà pour aller s'asseoir un instant sur les marches qui permettaient à son bureau de surplomber le reste de la pièce. Les deux adolescents l'observèrent chanceler et s'installer comme si toute sa fatigue tombait d'un coup sur ses épaules et que ses jambes fragiles lâchaient.
« C'est au-delà de tout ce que j'avais imaginé. », confia-t-il.
« Quel genre d'objet cela peut-il être ? » demanda Neville.
« Ça peut-être n'importe quoi. », répondit le directeur tout en se relevant pour contourner son bureau. Les deux élèves se rapprochèrent, et le vieil homme sortit le journal sombre de Tom Jedusor d'un tiroir. « Une bague. », déclara le doyen tout en poussant sur sa table grâce au journal une bague identique à celle que Tom portait dans le souvenir mis à part la couleur blanche transparente et terne du joyau au lieu du noir. « Un journal. », poursuivit-il en levant bien en évidence l'objet concerné.
« Alors ce n'était pas un souvenir. C'était une partie de l'âme de Voldemort. », souffla Harry.
« Oui et non. Il s'agissait bien d'une partie de l'âme de Voldemort, mais figée à l'instant où il l'a séparée et cachée. C'était aussi un souvenir de ce qu'il était à l'époque. »
« Il avait seize ans ! » protesta Neville, sidéré.
Harry tourna un regard grave vers lui. « Oui, tout comme il en avait seize quand il a ouvert la Chambre des Secrets, libéré le basilic, tué Mimi Geignarde, et posé ces questions à Slughorn. Comme il les avait encore quand il a manipulé Ginny. »
Dumbledore approuva d'un hochement de tête, et poursuivit. « Lorsque vous m'avez amené ce journal, j'ai tout de suite compris que c'était un objet très maléfique, mais jusqu'à ce soir, j'ignorais à quel point. »
« Draco a décidément eu la meilleure idée en le détruisant. », affirma Neville.
« Oui… et il a aussi été très chanceux. » Il désigna la bague. « J'ai ensuite réussi à trouver celui-ci et à le détruire. Mais il faut être prudent. » Il leva sa main gauche entièrement noircie. « La magie noire laisse des traces. »
Harry fronça les sourcils en observant cette main. Dans ses souvenirs, durant l'été, elle n'était pas complètement contaminée. Cela évoluait-il ? Jusqu'où était-ce répandu ?
Neville restait davantage concentré sur le point essentiel de la conversation. « Ça veut dire qu'il faut trouver sept objets totalement aléatoires ? C'est impossible ! »
« Pas sept. », contra Harry avant que Neville ne poursuive ou que Dumbledore n'interrompe. Il tourna son attention vers son meilleur ami. « Il parlait de sept morceaux. Il visait six horcruxes. La question est donc : l'a-t-il fait ? »
Dumbledore approuva. « Je pense que oui. Il n'aurait pas dit un nombre quelconque. De plus, il disparut pendant dix ans avant de commencer la première guerre des sorciers, sans compter qu'il s'était déjà écoulé quinze ans depuis la fin de ses études au moment de sa disparition. Il eut largement le temps de créer ses horcruxes. Quant à l'autre question, je ne pense pas que nous ayons à chercher des objets au hasard. Tom a toujours aimé les symboles et les énigmes. Des objets difficiles à trouver, certainement, mais anodins ou délicats à identifier, assurément non. »
« Le journal semblait plutôt banal. », commenta Neville, incertain.
« C'était sans doute son premier, avant qu'il ne parvienne à récolter des réceptacles plus significatifs. Par ailleurs, je ne pense pas qu'utiliser un journal "intime" soit le choix le moins profond, sans compter que je le lui avais offert personnellement. Je ne pense pas non plus qu'il cherchait à tuer Myrtle Warren spécifiquement. Bien qu'elle soit née-moldue, elle semblait se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Quoi qu'il en soit, cela ne résout pas la question sur les autres horcruxes. »
« Qu'était cette bague ? » interrogea Neville en approchant sa main de l'objet. Sitôt l'eut-il touché que quelques images de la vie de Tom défilèrent dans son esprit, bien trop vite pour qu'il puisse en saisir la moindre information, et qu'un hurlement effrayant s'éleva dans la pièce, parfaitement audible pour les deux autres personnes présentes. Il avait éloigné sa main comme si le bijou était brûlant.
« Même morts, ces objets semblent dangereux. Pas le journal. Aurait-il ajouté des malédictions supplémentaires ? Des protections ? »
« Peut-être. », répondit Dumbledore, le regard fixé sur Neville.
« Ce qui m'étonne le plus, directeur, c'est que vous disiez ne pas vous douter de ce que représentait ce journal avant la découverte du souvenir de ce soir, mais que pourtant, vous avez pu trouver cette bague et la détruire. Vous ne saviez vraiment pas ce que c'était ? »
« Harry. », appela durement Neville. Il ne pouvait permettre à son meilleur ami de devenir insolent envers le directeur, et encore moins de l'accuser de tels mensonges. Harry n'insista pas, trop conscient de l'adoration de son ami pour le chef de la lumière. Leurs discussions finissaient toujours mal lorsqu'il commençait à critiquer le centenaire qu'il n'estimait pas aussi pur et blanc que la plupart des sorciers lui accordaient.
Dumbledore s'adressa au Gryffondor trop perspicace. « Harry, je te remercie pour tous tes efforts. Peut-être pourrais-tu aller remercier le professeur Slughorn pour le souvenir complet et son honnêteté. Tu peux en outre remercier Draco pour ce qu'il a accompli. Il a aidé bien plus qu'on ne le pensait jusqu'alors. »
Harry savait voir qu'il était congédié, et il espérait bien que son meilleur ami s'en rendait également compte. Néanmoins, il lui était impossible de refuser. Aussi, s'excusa-t-il pour quitter poliment le bureau, bien qu'il prévoyait déjà de ne surtout pas aller rencontrer Slughorn. Avant qu'il ne sorte, Dumbledore rappela.
« Si tu veux en parler à Draco… veille bien à ne pas préciser de quoi il s'agit. J'espère que je peux compter sur vous pour garder cette histoire d'horcruxe secrète. »
« Bien sûr. », sourit faussement Harry avant de partir réellement. Il hésitait encore entre informer Draco des détails juste pour contrarier le directeur, ou obéir sagement et ne rien en dire.
Une fois seul avec Neville, Dumbledore contourna son bureau pour se placer face au garçon. « Je pense que j'ai trouvé un autre horcruxe. Mais cette fois, je ne pourrais pas le détruire seul. J'ai peur, d'encore une fois, trop te demander… »
« Ce ne sera jamais trop, directeur. Je ferais tout ce qu'il faut pour mettre un terme aux actions de Voldemort, tout comme mes amis. »
« Je comprends que tu veuilles partager avec eux, Neville, mais certaines choses ne sont pas sûres à communiquer. Il y a certains travaux que toi seul peux accomplir. De plus, si je requiers ton aide, je ne vais pas emmener la moitié de mes élèves dans ces affaires. Pourras-tu m'épauler lorsque je te le demanderais ? »
« Bien sûr, directeur. »
L'homme sourit d'un air toujours aussi fatigué. « Bien, très bien. » Il posa sa main sur l'épaule du garçon. « Tu peux repartir, Neville, et merci pour tout. Je te rappellerais lorsque j'aurais besoin de ton support. »
Neville approuva une fois de plus, puis quitta le bureau, sans avoir pu demander au centenaire comment il se portait, ou sans avoir osé. Il espérait que tout cela termine bientôt.
