Résumé: Sirius Severus et Harry fuient en catastrophe à Forks, là où les attend leur nouvelle maison, pas toute à fait restaurée, la faute au Directeur de Poudlard et ses sombres desseins concernant le "Sauveur". Protégés par le MACUSA et par la Meute de la Push, ils espèrent être enfin à l'abri, mais rien n'est moins sur

Couple: FANFICTION SLASH! Mais j'ai envie de vous laisser la surprise pour les couples^^

Rating: Le plus haut parce que oui je ne suis pas une tendre et on va, comme toujours aborder des thèmes qui sont pas toujours joyeux et aussi des passages citronnés donc vous voilà prévenu

Disclaimers: les oeuvres originales ne m'appartiennent pas, je ne fais que m'amuser avec les personnages et l'univers comme tant d'autre

amusez vous bien!

Star light

Chapitre 30 :

Ce matin-là, Dray finissait de se réveiller, sa tasse de café à moitié entamée dans une main, en se baladant nonchalamment dans la serre. Il prenait note de la bonne santé des plants, voyait ce qui était prêt à être récolté, lorsqu'un bruit lui fit lever la tête. Un bruit de crayon que l'on pose en paquet dans un pot en verre. Plus probablement, il devait s'agir de pinceaux, puisque, remarqua-t-il enfin, la lumière était allumée dans l'atelier de peinture. Il s'y dirigea donc en n'oubliant pas de toquer à la porte avant d'entrer.

« -Tu t'es levé avec le soleil Bambi ? Demanda-t-il. »

Evan lui sourit, alors qu'il préparait le matériel nécessaire à la poursuite de son projet pour le club d'art plastique.

« -Oui, presque. Edward est partit tôt ce matin. Alors j'en ai profité pour venir ici.

-Hum, fut la réponse du blond alors qu'il s'approchait de la toile. »

Evan, comme les autres membres du club, avait été mandaté par le comité des fêtes pour réaliser l'affiche du bal d'hiver, destiné aux secondes et aux premières. Un équilibre que le lycée avait trouvé puisque seuls les terminales allaient au bal de promo de juin. Le thème cette année était « nuit romantique ». Et pour faire coïncider le tout, le bal était organisé le week-end de la saint Valentin.

Une reprise des nuits de lupercales des païens qui perdait de sa substance érotique pour une myriade de cœurs virevoltants, de bouquet de rose rouge et de fausse pudibonderie. Tout du moins aux yeux de Dray. La musique et la parade amoureuse restait la même quoique passées à la javelle. Oublié les danses endiablées propres à étourdir et rapprocher les amants. Finit les fontaines d'alcool sucré et épicé. Édulcoré les embrassades enfiévrées sous le clair de lune pour mieux louer l'abondance de la nature et sa fécondité.

Était ce les moldus ou les américains qui manquaient de frivolité ?

Toujours est-il qu'Evan était à pied d'œuvre pour le concours informel qui se déroulerait dans quelques jours pour choisir la plus belle affiche. Il avait bien travaillé et il ne restait plus que quelques finitions. Le rendu était très beau et très poétique. Dray n'avait pas vu celui des autres membres, mais pour lui, Evan avait toutes les chances de gagner.

Il avait peint une lune au centre de sa toile et tout autour s'articulait en superposition, comme dans un décor de lampe théâtre, un sous bois, avec des plantes qui dégringolaient des branches aux airs de glycines, faisant une voûte romantique à un couple dont on distinguait les silhouettes devant la lune, dans des costumes de style renaissance. Le tout était peint dans des tons de bleus et de noir qui rendaient le tout féerique. Comme si Roméo et Juliette avaient rencontré le Lac des cygnes.

En bas du tableau, Evan était en train de tracer les lignes d'un parchemin stylisé. En avisant le brouillon qu'il avait griffonné dans un carnet posé à côté de lui, Dray voyait qu'il avait l'intention d'y noter le thème du bal ainsi que la date de l'événement. Une suggestion express de Dray lorsqu'il avait sut que le comité le rajouterait de lui même en plein milieu de l'œuvre de son ami, avec la délicatesse d'un buffle à n'en pas douter !

« -Tu vas en avoir pour longtemps, tu crois ? Demanda-t-il.

-Non, je vais peindre la première couche ce matin, histoire de donner une forme au parchemin, et je finirais ce soir... Je serais donc à l'heure pour notre virée shopping avec Rosalie et Alice à Port Angeles.

-Mais j'espère bien ! »

Lorsqu'il avait appris pour le bal, Dray avait tenu à faire les boutiques avec le brun pour l'occasion. Il était hors de question qu'il ne soit pas fabuleux pour son premier bal chez des moldus ! L'expérience du bal de Noël avait été une véritable apocalypse vestimentaire. La couleur verte bouteille lui allait comme un gant, mais la coupe de sa robe de soirée était abominaffreuse (NDA: un condensé maison de abominable et affreuse^^) ! Certes, cela n'aurait jamais pu être pire que Ron et sa tenue tout en volant délavé, mais ce n'était pas loin. Il avait eu une dégaine de sac à patate et Dray avait manqué en faire une jaunisse. Mais enfin, il était un des champions de Poudlard ! Personne n'avait pris la peine de vérifier, de un qu'il était présentable et de deux qu'il savait danser ?

De fait, Dray en styliste autoproclamé, avait exigé d'aller faire des essais, voir à lui faire faire un costume sur mesure, pour être sûr que cela ne se reproduise jamais ! Pour ce qui était de la danse, Evan avait demandé à son parrain. Il n'était pas sûr de supporter le blond comme styliste et comme professeur de danse !

« -D'ailleurs, mon tout beau, si tu veux être aussi ponctuel qu'il se doit, tu devrais t'activer et t'occuper de la serre au lieu de t'occuper de ma peinture ! »

A demi vexé, Dray s'en retourna le menton haut, sous l'œil amusé de l'artiste. Il était si frivole dans son enthousiasme ! C'était rafraîchissant. Et ça lui permettait de ne pas s'appesantir trop longtemps sur ce que cet événement, entre mondanité et activité scolaire, cristallisait. Le bal de Noël de Poudlard.

Il n'en gardait pas un merveilleux souvenir. Il s'était sentit scruté encore plus que d'habitude et d'une gaucherie sans pareille. Et là, seul aux bras de Padma, alors que son amoureux était aux bras de sa meilleure amie, il s'était sentit désemparé. Elle était loin l'après-midi calfeutrés dans leur alcôve que Cédric avait aménagé pour leur permettre d'avoir leur petit bal rien qu'à eux. Evan lui avait allégrement marché sur les pieds, au point que le Poufsouffle avait finit par le jucher sur ses chaussures en riant, que comme ça au moins, il n'y aurait plus d'accident, en plus de pouvoir le garder tout contre lui, sans la moindre vergogne.

Ils avaient ri, c'étaient aimés et...

S'il n'était plus aussi triste qu'auparavant lorsqu'il pensait à Cédric, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir le cœur comme pressé par une main invisible. C'était fugace, mais ça lui donnait l'impression de manquer de souffle.

Juste après, il se sentait injuste vis à vis d'Edward qui était toujours si tendre, et si patient avec lui. Qui lui avait dit « je t'aime » un nombre incalculable de fois, sans qu'il puisse trouver la force de lui répondre. Et cela était sûrement son pire remord. Il ne parvenait pas à le lui dire, qu'importe qu'il puisse l'aimer aussi. Les mots restaient immanquablement coincés dans sa gorge.

Son vampire ne lui en faisait jamais le reproche, semblait ne jamais attendre de réponse de sa part, comme s'il comprenait pourquoi les mots étaient si difficile à prononcer. Peut-être était ce cela le pire dans l'histoire ? Cette patience et cette douceur infinie pour ses manquements qui le mettait à la torture !

Il espérait de tout son cœur parvenir à lui dire ces trois petits mots ! Mais... Pas aujourd'hui. Pas encore... il ne sentait pas prêt. Comme s'il commettait une trahison ou un pécher.

Les mots sont importants, mais les actes aussi ont du pouvoir. Et ce qu'il se trouvait incapable de dire, peut être pourrait-il le montrer ?

C'est ainsi qu'il était allé trouver son parrain.

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Aussitôt, l'animagus bondit sur ses pieds, l'attrapa par la main sous le regard amusé de Sebastian qui se servait un café bien mérité, après une matinée à brasser des potions, puis l'avait conduit jusque dans la bibliothèque.

« -Ton père avait la même tête lorsqu'il m'a demandé de l'aider à choisir le modèle et la pierre destinés à la bague de fiançailles de ta mère. Je n'ai jamais été aussi heureux de me servir de mes heures à suivre les cours du parfait petit sang pur, que ce jour-là ! Et je suis ravi de pouvoir le faire avec toi ! »

Evan secoua la tête et leva les yeux au ciel.

« -Je ne vais pas demander Edward en mariage, gloussa-t-il.

-Taratata ! Tu cherches à lui exprimer tout l'amour que tu as pour lui, non ? C'est pareil ! »

Inutile de chercher à discuter lorsqu'il utilisait ce ton... Evan ne protesta pas plus et se laissa faire avec bonne volonté. Arrivés dans de ce qui était une des plus grandes pièces du manoir, Shawn l'assit sur une causeuse et s'en alla vers l'escalier à vis en fer forgé. Une fois à l'étage au dessus, il fouilla dans les rayonnages au marmonnant :

« -Ça devrait être par là... C'est par là !... Alors voyons... celui-là ?... C'est... pas celui-là... Là non plus... AH ! C'est... Toujours pas celui-là...Où es-tuuuuu ?... Te voilà ! »

Victorieux, il brandit un album en cuir, qui devait dater du siècle dernier minimum et descendit, trop vite au goût de son filleul, l'escalier.

« -Ceci, mon petit Bambi d'amour, est l'album contenant toutes les photos des pierres non serties, parfois même non taillées que la famille Potter a acquit. Et si jamais on ne trouve pas notre bonheur là dedans, il y a les albums des Blacks et des Princes. »

Evan ouvrit de grands yeux et tempéra son parrain.

« -On va déjà regarder dans celui-là. Sachons proportion garder ! Répliqua-t-il avec un sourire taquin. »

Shawn éclata de son rire si particulier avant de s'asseoir à côté de lui et de lui tendre l'album.

« -Qu'est ce que tu me conseillerais comme pierre ?

-Regarde d'abord ce qui te parle le plus quand tu penses à lui. Le hasard fait bien les choses ! Je te dirais ce que signifie ce que tu auras choisi. »

Entre ses mains, le cuir de l'album semblait martelé par le temps, légèrement tanné. De plus prêt, il pouvait voir que les coins avaient été renforcés avec des attaches dans un métal quelconque, mais qui était finement ouvragé. Délicatement, il l'ouvrit. Les pages, faites de vieux parchemins, étaient jaunies par le temps, mais les photos avaient été magiquement préservées, il pouvait le sentir en passant ses doigts dessus. Ça crépitait légèrement.

Il était toujours aussi étonné de ressentir la magie de son environnement avec autant de subtilité. Les créatures magiques comme les vampires ou les changes formes la ressentaient aussi. Ils parlaient souvent d'une sensation de courant électrique ou d'odeur piquante. Ils percevaient également l'odeur de l'aura magique des sorciers. Il avait trouvé amusant de voir qu'elle collait si bien à leur caractère ou leurs habitudes. Sebastian sentait comme l'automne : feu de bois et carrot cake, Shawn sentait le sous bois et le chèvrefeuille. Quant à Dray, il était un subtil mélange entre un pré de bruyère et un bouquet de plantes médicinales alors que lui était comme l'air d'une journée d'été avant un orage.

Doucement, presque timidement, il feuilleta l'album comme le lui avait demandé Shawn. Il observa chaque pierre avec attention. Certaines le marquaient plus que d'autre, d'abord par leur forme, leur taille ou leur couleur, mais aucune ne lui plaisait vraiment. Peut être était ce étrange, mais il voulait que la pierre lui ressemble, qu'elle ait la couleur de ses yeux et qu'elle évoque la douce chaleur qui envahissait son cœur lorsque leur regard se croisait, avant que ne survienne la sérénité, la tendresse et cette pointe de désir, braise incandescente qui ne demandait qu'à s'embraser.

Puis, alors qu'il tournait une nouvelle page, une pierre taillée octogonale, ocre, de la taille d'un œuf de caille, lui sauta littéralement aux yeux. La légende disait Topaze impériale. Sûr d'avoir trouvé ce qu'il cherchait, il se tourna vers son parrain qui le regardait déjà en souriant.

« -Mon Bambi ! Cette fois, c'est à ta mère que tu ressembles ! Cet air d'avoir trouvé le Graal... Elle était plus têtue que nous tous réunis et ce n'était pas peu dire... Et elle arborait le même air que toi en ce moment ! »

Evan eut un sourire émut à cette annonce. Ainsi, il se sentait plus proche de ses parents si mystérieux pour lui qui les avait si peu connu et dont on lui avait si peu parlé, sauf pour raconter les mêmes histoires un peu banales. C'était plus concret qu'une passion commune pour le Quidditch, la couleur de ses yeux ou sa propension à attirer les ennuis. Il pouvait les voir à travers sa propre vie.

« -Voyons un peu ce que tu as déniché, poursuivit-il en regardant l'album de plus prêt. Ah ! Excellent choix ! La topaze est associée à l'amour éternel, à l'harmonie et la fidélité. Elle renforce la confiance en soi et révèle les sentiments profonds. Et pour finir elle éloigne les mauvaises énergies et apporte la chance... Tu vois, je te l'avais dit, le hasard fait souvent bien les choses ! »

Après quoi, il avait passé commande auprès des gobelins pour la faire monter en broche. Ces derniers c'étaient fait un plaisir de réaliser ce bijou en un temps record. L'épingle à lavallière, accessoire indispensable pour le bal, était arrivée le matin même, après le départ d'Edward pour la chasse. Il l'avait longtemps admiré, délicatement posée sur le satin de son écrin, avant de la ranger dans sa vieille malle. Il avait hâte de la lui offrir !

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Evan regardait de travers ce que Dray venait de lui mettre dans les mains, au point que même le blond ne puisse pas faire abstraction.

« -Qu'est ce qu'il y a Saint James ? Soupira le Serpentard.

-Y a pas moyen que je mettes ça ! Répliqua Evan catégorique. Faudrait déjà savoir dans quel sens ça s'enfile...

-Tu vas mettre et tu vas adorer ! Edward d'autant plus ! J'ai pas raison ? Demanda-t-il à Alice et Rosalie qui observaient la scène amusées.

-C'est une certitude ! Acquiesça la blonde.

-Il va te manger tout cru ! S'extasia Alice. »

Dépité, Evan émit un couinement plaintif. Il brandit l'accessoire de mode pour mieux souligner chacune de ses phrases.

« -Comment je suis censé y arriver tout seul ?! Ça se noue dans le dos ton truc ! »

Dray soupira de frustration avant de s'approcher dangereusement du brun qui recula à peine, et murmura à son oreille.

« -La magie c'est pas fait pour les niffleurs, Bambi. Alors entre là dedans ! et fais ce pourquoi je suis venu au monde ! Rendre les Bambi époustouflant !

-Mais enfin Draco ! Y a des caméras de sécurité dans les cabines d'essayages ! Comment veux tu que j'utilise la magie sans me faire choper ?!»

Evan pointa du doigt l'écriteau qui corroborait ses dires, ce qui eut au moins le mérite de faire taire Dray qui pinça les lèvres à les faire blanchir ! Misère ! Les moldus avaient un drôle de sens de l'intimité ! Ou comment confondre la frivolité et le voyeurisme ?

Comme une réponse à leurs prières, Rosalie s'avança tranquillement entre eux, saisit délicatement le vêtement, source de tous les conflits et entra dans la cabine d'essayage.

« -Viens, je vais t'aider, déclara-t-elle avec ce ton si particulier, entre ordre et demande polie. »

Evan fit la moue pendant une demie seconde avisa l'œil torve de Dray et céda, comme souvent dans ce genre de situation. Après tout, Dray avait commandé cette pièce spécialement pour lui allant jusqu'à prendre ses mesures lui même. Il se devait d'y faire honneur, ou tout du moins autant qu'il était possible.

L'opération, pour enfiler et lacer le gilet corseté prit bien un quart d'heure. Rosalie était douce et précise dans ses gestes, rendant le moment presque agréable. Et lui qui pensait qu'il allait y laisser une côte ! Mais non. Passé les premières sensations d'inconfort, il n'avait jamais senti un maintient si parfait de sa colonne vertébrale. Et que dire de ses épaules ? Lui qui semblait si gauche et si avachi d'ordinaire, presque perdu dans ses vêtements, car encore un peu trop maigrichon, avait une dégaine de nageur olympique. C'était tout de même incroyable ! Comment Dray faisait pour avoir toujours raison ?! Il ne s'attendait vraiment pas à un résulta pareil ! Et ce n'était même pas qu'une question de maintient ! Le velours noir et le satin vert émeraude brodé de lierre d'argent étaient un ravissement.

Alors qu'il se regardait bouche bée, le rideau s'ouvrit derrière lui et le sourire goguenard du blond se refléta dans le miroir.

« -Encore mieux en vrai ! Je le savais ! Jubila-t-il. »

La tête d'Alice apparu à côté de lui ravie, quoique songeuse.

«-Mmmmmh ! Fit-elle. Ça rendrait encore mieux avec une chemise noire, non ?

-Excellente idée ! Approuva Dray. »

Aussitôt, ils filèrent vers les rayonnages à la recherche de la chemise parfaite.

Evan soupira sous l'œil amusé de Rosalie. La journée allait être longue !

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Dans l'immense salle de bal, là où ils avaient organisé Thanksgiving et la première réunion avec la meute, Shawn avait installé un gramophone qu'il avait déniché Merlin seul savait où et attendait son filleul de pied ferme, chaussé de ses plus beaux souliers vernis. Le jeune homme ouvrit timidement les portes à l'heure H, les pieds tout aussi équipés que ceux de son parrain.

« -Fais pas cette tête Bambi ! Tu vas voir ça va bien se passer ! Tenta de le rassurer l'animagus. »

Evan geint pitoyablement. Il aurait voulut avoir autant de certitude !

« -Tu as pensé à mettre un sort de cousinage sur tes orteils ? Demanda-t-il tout penaud. »

Shawn éclata de son rire si proche de l'aboiement avant de lui répondre.

« -Aucun orteil ne périra sous ma garde ! Ne t'inquiète donc pas autant, Bambi. On est loin du duel à mort, tenta-t-il de le rassurer. »

La mine de son filleul n'était pas très engageante, il se savait peu doué et espérait pouvoir s'arranger un peu, surtout maintenant qu'il avait pu se voir dans un miroir avec sa tenue complète pour le bal. Dray, Alice et Rosalie avaient fait des merveilles et il s'agirait de ne pas se rendre ridicule. Surtout aux bras d'Edward !

« -Allez du courage ! Où est passé l'âme des Gryffondors ?

-Partit en vacances !... Loin ! »

Shawn secoua la tête amusé par ce ton si proche du grognement informe et lança la valse d'Amelie. La mélodie parfaite pour apprendre à compter les pas. Ou en tout cas à son idée. Il attrapa un cousin qu'il avait récupéré dans le salon, rond, duveteux et plissé, qu'il s'en alla poser sur la tête de son filleul.

« -Comment je suis sensé regarder mes pieds avec sa sur la tête ? Paniqua-t-il presque.

-Mais tu n'es pas sensé regarder tes pieds, justement ! Le plus important c'est de se grandir, comme si un fil te tirait vers le haut. Les épaules en arrières ! Voilà !... on oublie pas de respirer !... Et surtout !

-Surtout ?

-De la légèreté ! »

Evan papillonna des yeux interdits. Bon sang ! Être grand, avec sa taille de lilliputien ? Droit presque guindé ? Tout en restant léger ?

Gentiment, Shawn posa son index sur son front.

« -Ça ne sert à rien de cogiter si fort, murmura-t-il doucement. Dans un premier temps ce qu'il te faut c'est te laisser guider ! Imagine que tu es un tableau !

-Un tableau ?! Siri ! Sois sérieux ! S'indigna Evan. »

Son parrain fit la moue, vexé, avant de reculer d'un pas et de mettre les poings sur les hanches.

« -Mais je suis très sérieux ! Si tu es un tableau, ton partenaire est un cadre ! Tout ce qu'il a faire c'est te mettre en valeur ! Et c'est ce que je vais t'apprendre ! »

Après un ultime encouragement, Evan eut un soupire qui se voulait résigné, avant de se redresser et de se laisser mettre « encadrer » par son parrain, ou c'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce que celui-ci n'ajoute un manche a balais à équation. De faite Evan se concentrait plus sur l'idée saugrenue de garder son coussin sur sa tête et les épaules en arrière, pour penser à regarder ses pieds.

Shawn se positionna devant lui et se mit à compter doucement au rythme de la musique.

« -Un, deux, trois... Un, deux, trois... Un, deux trois... »

Quand il avançait, Evan reculait, lorsqu'il reculait Evan avançait. Leur mouvement d'avant en arrière devint rapidement une gymnastique lyrique proche de la berceuse, jusqu'à ce qu'Evan ne pense plus à compter, mais porter par la musique. Il fut alors temps de lâcher coussin et balais. Shawn s'approcha, passa une main contre sa taille et l'autre entoura la main de son filleul, tandis que ce dernier s'agrippa à son épaule.

Un pas en avant, un pas en arrière, puis encore en avant. Puis enfin Shawn commença à tourner. Enfin, la danse ressemblait à quelque chose. Leur pieds glissaient élégamment sur le parquet ciré. Leur cercle étaient de plus en plus grands et bientôt ils firent le tour de la salle. Le disque tournait en boucle et les rayons du soleil hivernal venaient s'accrocher au pendeloque du lustre, habillant la pièce de flèches de lumières incandescentes.

Soudain, le regard d'Evan se perdit dans le vague. Sa tête tournait et son cœur battait la chamade. Il ne savait pas s'il se sentait bien ou pas. Notant son changement d'attitude, Shawn ralentit l'allure jusqu'à s'arrêter complètement. Étourdit, Evan resta un instant accroché à lui.

« -Garde les yeux sur un point fixe, Bambi, et respire doucement... Être aussi étourdit montre que maintenant tu sais danser la valse à la perfection ! »

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Jacob arriva au manoir quelques jours avant la saint valentin, sur sa moto cross, avec l'air de partir en croisade. C'était décidé ! Aujourd'hui, il allait proposer à Dray de sortir ! Il pourrait enfin lui donner le cadeau de noël qu'il lui avait sculpté sans oser lui offrir et ils pourraient aussi cesser ce jeu du chat et de la souris. Voilà plusieurs semaines qu'ils se tournaient autour avec de plus en plus de subtilité sans oser se dire les choses franchement et autant lui que son loup était sur le point de craquer !

Il était en train de mettre la béquille de sa moto et de poser son casque sur l'assise, lorsque Sebastian sortit du manoir, habillé chaudement et équipé d'un panier et d'une sacoche qu'il l'avait suffisamment vu porter pour savoir de quoi il en retournait. Le potionniste partait à la cueillette.

« -Bonjour Jacob ! Le salua-t-il. Si tu cherches Shawn pour des conseils en mécanique, il est en train de fignoler les sortilèges sur sa bécane dans le garage.

-Bonjour, merci, mais je suis en stand by en ce moment, j'attends des pièces pour ma camionnette... En fait, je venais voir Dray. »

La fin de sa phrase, il la prononça en regardant obstinément ses pieds, soudain fasciné par les graviers de l'allée menant à la maison. Le regard incisif du potionniste avait le don de le faire se sentir tout petit. Derrière son attitude tranquille et pensive, on distinguait sans mal la sévérité, tout autant que le sens aiguë de l'observation, qui couplé à sa maîtrise de la légilimensie le rendait incroyablement pertinent. Trop !

Sebastian haussa un sourcil et eu un sourire en coin qui en disait long avant de répondre au change forme.

« -Il est en train de travailler au laboratoire. Ça lui fera du bien de faire une pause. Y a des cookies dans la cuisine. N'hésite pas à en prendre, lui dit-il en s'éloignant vers la forêt. »

Jacob le remercia et fila sans demander son reste.

Une fois à l'intérieur, il prit une grande inspiration en prenant le temps d'essuyer convenablement ses bottes, histoire de reculer pour mieux sauter, finalement...

Il posa sa veste de moto sur une patère et se dirigea vers la cuisine pour prendre une assiette de cookies ainsi que deux tasses à café qu'il emporta avec lui sur un plateau, jusque dans le laboratoire de potion, toujours dans ce qui restait des caves/ anciens cachots. Doucement, il toqua à la porte en chêne massif et attendit une réponse qui ne vint pas. Il renifla sûr de sentir la présence du blond derrière la porte, en plus des effluves de la potion qu'il préparait. Sebastian ne lui avait pas donné de restriction particulière, aussi décida-t-il d'entrer après avoir frappé une ultime fois.

La porte s'ouvrit sans émettre un seul son. Timidement, il passa la tête dans l'entre-bâillement. A pas feutré, Jacob entra et referma la porte derrière lui. Émerveillé par ses gestes si précis, emprunt d'une grâce hypnotique, le Quileute emplit ses yeux. Dray était si absorbé par sa potion que le monde autour de lui semblait avoir complètement disparu. Son chaudron en étain bouillonnait en faisant des plics et des plocs à intervalle régulier. La vapeur qui s'en échappait embrumait le côté de son visage et le faisait rougir.

Tout autour il y avait, rangé avec méticulosité, les mêmes instruments que la première fois qu'il était venu ici avec Evan. La balance à poids, les instruments en argents, les louches en bois d'olivier se disputaient la place sur la paillasse avec nombre d'ingrédients étranges, dont quelques uns administrés par les soins de l'apprenti. Sur un lutrin était posé un livre de recette, avec des gravures et des notes partout où il y avait de la place. C'était la première fois qu'il voyait l'écriture de son emprunte. Dray avait une calligraphie soignée et délicatement qui penchait vers la droite.

De sa main, blanche et gracieuse, il laissa tomber une poignée d'un ingrédient qu'il venait tout juste de découper en fines lamelles. Il observa un instant la réaction de se préparation, les sourcils froncés, avant de sourire, fier du résultat. Aussitôt, il griffonna sur son livre avec la plume d'un oiseau tonnerre. Jacob s'en souvenait parce que cette fabuleuse créature était originaire d'Amérique du Nord.

Alors qu'il n'en finissait plus de gratter le parchemin, Dray secoua la tête pour chasser de devant ses yeux, quelques mèches folles. Il avait entortillé ses cheveux à la va vite ce matin et les avait maintenu avec une pince qui avait appartenu à Luna, en forme de papillon.

Exception faite de ses cheveux, soudain si rebelles, la tenue de Dray était parfaitement ajustée, quoiqu'elle est l'air de sortir d'un autre temps. Il portait une chemise blanche qui semblait lui faire une seconde peau tant le tissus était fluide, presque miroitant. Par dessus, une redingote noire, avec une infinité de boutons qui lui montaient jusqu'au menton !

Soudain, il souffla comme s'il avait trop chaud, et défit les premiers boutons, laissant à Jacob tout le loisir d'appercevoir sa gorge et la naissance de ses clavicules. Pour l'avoir touché, il savait comme la peau était fine et aussi douce que des fleurs de pêchers et qu'elle marquait au moindre effleurement.

Inconscient du fait que le sang de l'alpha bouillonnait comme son chaudron, Dray saisit une faux en demie lune et cisela finement une poignée d'herbes qui passaient par là.

Jacob avala difficilement sa salive, la gorge sèche et la respiration haletante. Dieu ! Comment pouvait-il être aussi beau ?!

Il rêvait de défaire un à un les boutons d'argent. Finir avec une lenteur démesurée ce que Dray avait amorcé tout en ravisant ses lèvres. Il voulait sentir son corps contre le sien, faire courir ses mains sous la chemise, découvrir la rondeur de ses hanches avant de l'exposer à demi nu sur le plan de travail au milieu des ingrédients...

Seigneur ! Il était en train de se transformer en animal !

Toutes les nuits il ne songeait qu'à lui. Tantôt abandonné, passionné, dominateur ou suppliant, au point qu'il avait son nom sur les lèvres en se réveillant dans ses draps humides de plaisir. Devait-il hanter ses jours aussi ? Son désir de lui appartenir lui faisait si mal parfois, qu'il avait l'impression de brûler de l'intérieur !

Edward avait raison, il allait finir par succomber d'une combustion spontanée !

« -Jacob ?! »

Le cri du blond lui fit l'effet d'une douche froide. Il sursauta si violemment qu'un peu de café s'échappa des tasses qu'il tenait toujours dans ses mains.

« -Salazar ! Depuis combien de temps tu es là ? Demanda Dray mi choqué mi ravi.

-Pas longtemps, j'te jures ! Répondit-il précipitamment. J'ai toqué mais... Tu avais l'air si concentré... je n'ai pas osé t'interrompre...

-Oooh... »

Ce fut sa seule réponse alors qu'ils peinaient à se regarder en face plus de deux secondes ! C'était si rageant ! Dès que Jacob était dans les parages, il perdait la capacité de s'exprimer !

« -C'était fascinant de te voir faire. »

Jacob murmura ses mots, comme un murmure un secret ce qui fit rosir le potionniste, ou était ce les vapeurs de potion ? Pour mieux faire diversion, il lui tendit une tasse après avoir posé son plateau sur la paillasse. Dray le remercia et plongea le nez dedans, histoire de se redonner une contenance.

Décidément, l'alpha le bouleversait beaucoup trop !

En général, dès qu'un garçon lui plaisait et que la réciproque était vrai – soyons sérieux ! C'était toujours réciproque!- il draguait assez pour lui faire perdre toute notion de pudeur, couchait avec 2 ou 3 fois avant de passer au suivant. Mais pas avec Jacob. Lui avait l'étrange capacité à le mettre à nue sans le toucher, de le noyer sous la tendresse, de le faire frissonner par mots, de le rendre fiévreux par ses œillades...

Il se surprenait à se saouler de sa présence sans jamais s'en lasser. IL en voulait toujours plus, comme un junkie en manque. Il ne devait qu'à son éducation de rester un temps soit peu maître de lui ! Il rêvait d'être dans ses bras pour autre chose qu'un petit câlin réconfortant ! Mais il ne parvenait même plus à faire ses célèbres allusions si scandaleusement séduisantes ! Ou était passé son aplomb ? Pire son vocabulaire ?!

« -Que me vaut le plaisir de ta visite, beau brun ? Réussit-il à demander après trois gorgée de café.

-Et bien... Votre Altesse charmante, déclara Jacob après une micro révérence. Vous avez si bien jouer les marraines la bonne fée avec Evan que …

-Je t'arrête tout de suite ! Le coupa-t-il avec hauteur. Je Suis Marraine La Bonne Fée ! Je suis le cousin de la Fée des Lilas ! Car comme les Fées, je brilles et sait faire briller ! »

Merlin Merci, sa répartie revenait au bout d'un moment, même si infiniment long ! Il n'avait plus qu'à espérer que le reste ne tarde pas trop...

En le voyant si merveilleusement théâtrale, Jacob éclata d'un rire franc. Dray rendait tout plus piquant !

« -C'est très juste ! Et comme les marraines ont aussi le droit de passer une bonne soirée... Je me disais... que peut-être... ça te dirait de... sortir ?... Je connais un petit resto italien à Port Angeles qui fait les meilleurs beignets de fleur de courgettes du monde !Et... il y a ce film que tu voulais me montrer !... « Les Visiteurs du soir » ? »

Dray le regarda avec de grands yeux effarés, les lèvres suspendues à quelques centimètres de sa tasse.

Au fur et à mesure que les mots étaient sortis de sa bouche, Jacob avait eu l'air de se liquéfier sur place. Sa belle assurance avait disparue comme celle de Dray. Ce dernier croassa une syllabe, se reprit en se raclant la gorge avant de balbutier :

« -Tu... Tu es en train de... de me proposer... de sortir ? Sortir... avec toi ? Comme... sortir... en rencard ?

-Heu... oui. Ce sera tout simple... San prétention, mais...

-Je suis la seule prétention dont tu aies besoin, Sexy Boy et … j'adore les beignets de fleur de courgettes ! »

En entendant sa réponse, Jacob se mit à sourire a tel point qu'il aurait pu faire le tour de sa tête ! Il aurait pu hurler de joie.

« -Même si je ne brilles pas ? Tu pourras me faire briller... Si tu veux...

-Très cher, quelqu'un qui parvient à rendre le style « bûcheron canadien » sexy, n'a pas besoin de moi pour briller."

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Hello tout le monde!

Désolée de vous avoir fait attendre mais j'ai eu quelques difficultés à écrire ces derniers jours^^ La machine semble être repartie donc youpi joie.

Pour le prochain chapitre ce sera un spécial st valentin, je ne sais pas quand je le publierais puisqu'il n'est pas encore écris^^ mais je peux déjà vous dire qu'il y aura de la romance et du lemon +++^^

Donc peut être à dans une semaine ou plus? Je vais faire de mon mieux, tout en sachant que je garderais le samedi comme jour de publication donc resté à l'affut on est pas à l'abri d'une bonne surprise.

a tout bientôt

des zoubis

Angel