Me voici de retour comme promis pour la dernière partie du chapitre, elle est hyperlongue et donc je vais à l'essentiel, ce qui donne une vitesse supérieur au événement, j'espère que cela ne vous troublera pas trop.

PARCONTRE, cette partie contien du viol suggéré, et des Lemon, donc ceux qui n'aime pas, s'abstenir.

Auteur; Tina-chou alias sasunaru-tina

Manga; Noragami

Résumer; Que se passerait-il si Yukine était victime d'abus, que ferait Yato? Venez le découvrir dans cette histoire. Principalement du Yukine et Yato.

Petite note; Nous voici enfin arrivé au bout de cette fanfic, je ne pensais pas y mettre autant de temps pour y arriver. Mais j'ai le plaisir de vous présenter la dernière partie de cette fiction.

Basculer en un instant

Cela faisait maintenant deux jours que Yato était dans un état second. Kofuku et Daikoku ne pouvaient s'empêcher de l'observer à chaque fois qu'il entrait ou sortait de la pièce. Pour eux, c'était comme si c'était un zombie. Daikoku et Kofuku n'osait pas remettre à plat le sujet que Yato avait parlé d'un shinki qui lui appartenait, pas après que lorsque l'occasion s'était présentée, lorsqu'ils avaient voulu l'interroger, celui-ci s'était figé et avait depuis un comportement étrange et second.

Même lorsque Hiyori était venue à la maison pour annoncer qu'elle ne serait plus là pendant deux semaines pour son voyage de fin d'étude. Même elle, l'avait trouvé étrange et distant. Cependant, lorsque Hiyori était près de lui, Yato semblait revenir un peu à son attitude habituelle.

-Yato tu vas bien?

Demanda Hiyori alors qu'elle s'apprêtait à partir. L'air inquiet qui était peint sur son visage ne manqua pas de faire tiquer Yato qui la raccompagnait.

Il soupira et posa un doigt sur ses lèvres. Un fin sourire sur ses lèvres, il se rapprocha d'elle et murmura, son souffle effleurant ces lèvres.

-Ne t'inquiète pas, profite de tes vacances avec tes amis et lorsque tu rentreras, on aura tout le temps qu'on voudra pour être ensemble.

-…hm… Yato…

Hiyori regardait avec envie les lèvres si proches de son dieu ténébreux et eut le plus grand mal à résister à cette pulsion qui la dévorait un peu plus chaque jour. Jamais encore elle n'avait ressenti cela avant.

Yato lui lança un petit sourire coquin et suivi d'un clin d'œil. Hiyori aurait pu fondre face à ce regard qui la dévorait en retour.

-Yato… Je…

Mais poussé par ses hormones et son envie irrésistible, Hiyori lâcha un instant son sac et se jeta au cou de Yato pour l'embrasser fougueusement.

Une pulsion, quelque chose qui la prenait sans aucune douceur. Elle le voulait… lui et lui seul. Son corps le réclamait plus ardemment encore que tous les autres jours.

Elle oublia tout le reste, juste ce baisé langoureux et qui lui faisait monter le rouge jusqu'aux oreilles.

Elle ne voyait plus rien d'autre que ses yeux bleus si profond…. Si chaud.

-Yato…je… j'en veux plus.

Ces mots étaient emplis de désir non caché. Et Yato, encore en train d'embrassé Hiyori avec un peu plus de pression sur ces lèvres, le désir montant aussi.

Il ricana alors qu'il serrait le corps de sa bien aimé plus contre le sien. Yato le sentait aussi, ce désir incontrôlable. Il avait beau être un dieu de plusieurs milliers d'années, jamais encore il n'avait ressenti cela, il voulait s'y fondre, se donner à elle.

-Allons-y!

Murmura Yato avec un rictus amusé face au regard plein de désir de Hiyori et à son air quelque peu renfrogné d'être privé sur brusquement de ces douces lèvres chaudes.

-Yato…

C'était un supplice, mais prenant la main de sa petite amie, Yato grimpa les marches et Hiyori ricana courant derrière lui, ravi de la tournure peu prévue de la situation. Enfin elle allait se donner à lui, alors qu'elle allait devoir le quitter pendant deux longues semaines.

-Yato…

C'était un soupir de désir non contrôlé et suppliant. Elle le voulait, elle ne pouvait plus attendre. A peine la porte claqua, elle remit ses lèvres sur celles de Yato, ne lui laissant pas une seule seconde de répi. Elle l'embrassa langoureusement, son corps se réchauffait ardemment, elle en avait tellement envie que son corps se cambra à la simple idée de ce qui allait arriver, elle ne pouvait plus attendre. Yato la laissa faire, sentant son excitation monter encore plus alors que le corps de Hiyori se massait contre le sien.

-S'il te plait…

Hiyori sentait les membres de son corps trembler d'excitation et alors qu'elle enlevait habillement le haut de Yato, Yato, lui, laissa ses doigts se balader sur la cuisse de Hiyori, ce qui donna un coup de chaleur dans tout le corps. L'excitation monta d'un cran.

-Viens…

Yato attira Hiyori dans son futon et Hiyori se laissa entrainer.

Là, Yato se plaça au-dessus de Hiyori et lui offrit un baisé rempli de passion et Hiyori s'accrocha à lui tout en soupirant, la chaleur devenant de plus en plus forte dans son corps. Yato, tout en l'embrassant, commença à déboutonner sa chemise et commença à l'embrasser sur le haut de son corps, Hiyori ne put empêcher son corps de se cambrer alors qu'il continuait à la caresser sur des zones sensibles. Ses doigts se serrèrent contre le drap avant que Hiyori ne préfère se raccrocher au dos, au coup et à nouveau au dos nu de Yato.

-Ya-to… Je veux plus…

Yato embrassant le ventre mise à nu de Hiyori sourit et après un rire taquin, il se mit à lécher le tour du nombril de Hiyori, qui fut prise par surprise, mais lâcha un léger soupir.

-Hanm…

Son corps se cambra et se mit à chercher plus de contact. Les jambes de Hiyori s'écartèrent plus ouvertement, accueillant le corps de Yato avec plus de force. Elle serra ses bras autour de Yato et le simple fait de sentir son corps contre lui, lui donna un effet électrique et une nouvelle bouffée de chaleur. Hiyori appela Yato à s'approcher encore.

Ce dernier, sentant le souffle chaud d'excitation de Hiyori contre lui, il revint vers son visage et ils échangèrent un regard électrique, ils s'embrassèrent une nouvelle fois, toute leur passion passa à travers un balai de langues mouillées et de salive.

Les mains baladeuses de Hiyori se mis à la recherche de quelque chose sur son corps, ses mains procurèrent une onde de frétillements chez Yato qui le poussa à serrer le corps de Hiyori avec plus de force.

Les mains baladeuses de Hiyori descendirent de son dos pour venir le caresser sur son ventre et commencèrent à descendre avec plus de taquinerie, trouvant enfin la chose qu'elle recherchait. Elle ouvrit la fermeture éclair du pantalon de Yato et descendit ce dernier.

Leur baiser prit fin par manque de souffle, mais HIyori ne perdit pas le nord et après s'être débarrassé du pantalon, elle taquina la zone sensible, ce qui fit hoqueter Yatopar surprise.

Après cela, Yato et Hiyori se mirent à jouer plus frénétiquement sur leurs zones érogènes respectives.

-Ham…Han…Haa…

Hiyori enchaina l'extase des caresses subtiles mais incroyablement bien mené de Yato sur son corps. Ce dernier se cambrait et les cris de la jouissance bestiale franchissaient ses lèvres alors que Yato taquinait avec amusement l'entrejambe de Hyiro qui cherchait avec impatience le moment de jouissance absolu. Yato se donnait un malin plaisir à toujours s'écarter à temps avant que Hiyori ne sente le plaisir infini la traverser. Il s'amusait de la voir se cambrer, puis rester sur sa faim, se tortillant dans tous les sens pour sentir encore plus de caresse. Ses mains voulurent prendre le relai, mais Yato, ricanant un peu, vint tenir ses mains le long de son corps, ce qui frustra Hiyori qui lui jeta un regard semi sévère et semi suppliant.

-Ya…Ya-to.. s'il te plaiiiit….Ha…

Yato venait de coller son nez sur une zone sensible.

Oui vraiment… il aimait étudier le corps de sa bien-aimée et voir les réactions à chacune de ses supplications.

Un coup de langue laissa Hiyori rejeter sa tête en arrière par l'élan de chaleur qui irradiait sa colonne vertébrale.

Oui, c'était bon… c'était si… bon.

-…Hammm…. Yato…plus….

La chaleur dans sa voix laissa Yato avec une intensité de désir monter d'un cran.

Yato laissa les cheveux de sa frange caresser le ventre de Hiyori qui la laissa rire et se dandiner avec plus de ferveur.

Mais l'extase arriva enfin lorsque Yato donna un coup de langue sur la zone sensible entre les jambes de Hiyori.

Hiyori en eut le souffle coupé un léger instant et le bas de son corps vint percuter le visage de Yato, quémandant davantage.

-Rhaa…. Ya…Yato…. Plu….Pluss….

Yato ricana mais son désir ayant atteint un nouveau seuil, il s'exécuta. Il aurait pu jouir juste en sentant le plaisir de Hiyori, mais il devait attendre, encore un peu…. Juste assez pour amener Hiyori encore un peu plus loin.

-Hiyori….

Sa voix était chaude et son désir était marqué à travers la prononciation de son nom.

-Yato…ham….Haaa…

Hiyro réussi à se dégager de l'emprise des mains de Yato et elle vint caresser la tête de Yato qui se trouvait entre ses jambes, elle écarta encore plus ses jambes, elle se sentait fiévreuse et ne voulait qu'une chose.

-Ya-Yato… plus… Enfonce… plus loin…

Hiyori, dans son extase et son excitation au paroxysme poussa inconsciemment la tête de Yato plus profondément entre ses jambes, l'obligeant à prononcer davantage son appui contre sa zone sensible.

-Haaa….mmmh. Oui…. Encore….

Avec le plus de douceur qui lui était permis de montrer, Hiyori bougea un peu et se faisant, obligea Yato à frôler de ses mains une autre zone érogène qui lui électrisa le corps, mais ses mains réussir à descendre encore un peu, réussissant à se mettre en position assise, Yato toujours entre ses jambes, elle toucha la zone sensible de Yato qui vit son corps se cambrer à son tour, le laissant dans un cri perdu.

Hiyori eut un sourire satisfait, elle commença é poser une pression plus soutenue sur cette zone et à faire de lent mais pressant vas et viens.

-Tu aimes…?

Hiyori s'amusait à changer de rythme selon l'expression du visage de Yato, prit dans son propre piège. Hiyori tenait sa revanche. Yato l'avait emmené dans l'extase passager, il était temps pour elle de lui rendre la monnaie de sa pièce, le faire languir lui aussi.

Elle poussa le corps de Yato, prit de tremblements par l'excitation ravivée.

Haaa… Hiyori…

-Oui je sais… chacun son tour…

Yato se trouvait maintenant en dessous de Hiyori qui malgré que son corps cherchât encore à jouir d'une étreinte charnelle plus prononcé, elle trouvait plus amusant de taquiner Yato, au moins jusqu'au moment voulu.

Elle lui lança un sourire sadique et commença à lécher le corps tremblant de Yato sous les caresses incessantes de Hiyori au niveau de sa verge.

Ça n'allait pas…. Si elle continuait… il allait.

-Haaaaa…..

Hiyori sursauta un peu alors que Yato venait de chatouiller son entre jambes, lui donnant une vive excitation.

-Hmh…. Ça c'est vilain.

Murmura Hiyori alors qu'elle essaya de se dégager, mais l'envie prenant le dessus sur sa raison, elle sentit un doigt caresser la zone x et elle se cambra.

Hiyori, par la surprise du touché de Yato, serra avec force la zone sensible de Yato, qui lui décocha un cri de surprise et de plaisir mélangé.

Tous deux allaitant, ils se regardèrent et finalement, s'échangèrent un baisé langoureux, continuant de se toucher au niveau de la verge et de le zone x. Leur plaisir montant d'un cran à chaque fois que ces zones entraient en collision. Ce cheminement dura encore quelques fois avant que leur baisé ne se rompe pour retrouver un peu d'oxygène.

Hiyori et Yato sentait leur corps chauffer et ils transpiraient tous les deux.

Leurs cœurs battaient trop vite, leurs corps avaient pris le contrôle sur leurs esprits et c'est avec un pur désir que Yato prit le corps de Hiyori contre le sien et la fit basculer.

Hiyori bien que voulant encore jouer avec Yato, elle ne put protester face à son désir brulant ardant et consumant. Ce désir qui l'empêchait de réfléchir et de penser correctement. Elle s'accrocha à Yato et lâchant la zone sensible de Yato ce dernier lâcha un souffle de désenchantement, mais se plaça un peu mieux entre les jambes de Hiyori. Cette dernière hocha simplement de la tête face à ça question muette.

Yato présenta un doigt devant la bouche de Hiyori qui n'hésita pas une seconde, l'enfonçant dans sa bouche et le léchant comme si c'était la meilleure sucette au monde.

Yato eut un sourire à cette pensée et lorsqu'il jugea que son doigt était assez mouillé, il le retira de la bouche de sa bien aimé. Il caresse le pourtour de l'antre de Hiyori qui se mit à se dandiner sous lui, retrouvant l'excitation du début. Ille cambra son corps contre Yato, comme un appel muet à ce qu'il la pénètre et qu'elle puisse enfin se sentir en extase.

Yato se pencha et au lieu d'enfoncer son doigt fraichement mouillé, il alla jouer sur la zone avec sa langue. Le contact fit frissonner le corps entier de Hiyori qui senti son dos faire un arque alors qu'elle criait un son muet entre sa bouche ouverte par la surprise. Après avoir joué un moment, Yato tout en léchant encore la zone, caressa de son doigt l'antre et y enfonça doucement son doigt. Yato pouvait entendre les gémissements de Hiyori, ses mains venaient de trouver sa tête et elle y enfonça ses doigts, le poussa plus profond.

-Haaamm…. Ya-tooooo, ouiiiii Ha.

Yato sourit entre deux coups de langue. Et après avoir enfoncé l'entièreté de son doigt dans l'antre chaude et humide de Hiyori, la sentant se cambrer plus fortement que jamais contre lui, Yato caressa sa cuisse, laissant ses doigts frôler par moment un point érogène qui fit crier Hyiroi par à coup.

-Hmmm….Ya…tooo….

Les yeux fiévreux de Hiyori croisèrent ceux de Yato et le feu s'embrasa en Yato. Ce dernier sentit son corps se chauffer et le désir monta d'un cran, le regard de Hiyori était si suppliant, si chaud…. Tellement désirable, ampli d'excitation…

Yato fit entrer un second doigt… laissant à nouveau Hiyori se cambrer et montrer avec son corps le désir brulant qu'elle ressentait et son extase.

Après avoir enfoncé un troisième doigt, qui fit grimacer Hiyori par la douleur, Yato laissa ses doigts un moment à l'intérieur. Il laissa au corps de Hiyori le temps de s'habituer. Lorsque Hiyori se mis à caresser les cheveux ébouriffés de Yato, ce dernier comprit qu'il pouvait y aller. Il se mit lentement à faire des vas et viens et Hiyori soupira d'aise. Son corps chercha plus et se mis à faire ses propres vas et viens. Yato sourit et au lieu de lui donner satisfaction, Yato retira ses doigts, amenant par ce geste à laisser Hyiori sur sa faim et à grogner de mécontentement. Mais pas pour longtemps.

Yato se plaça mieux entre les jambes de sa bien-aimée et après s'être calé, il observa Hiyori et cette dernière le supplia du regard, attendant avec impatience la délivrance. La jouissance étant proche. Yato sentit son cœur rater un battement et sans plus de temps, avec délicatesse mais fermeté, il enfonça avec plus de force son corps dans celui de Hiyori qui lâcha des gémissements.

Enfin… Le plaisir dans toute son extase.

Hiyori ne se retenant plus, laissa son corps s'abandonner totalement dans la danse. Malgré la légère douleur lors de la pénétration, le désir et le plaisir l'avait vite éclipsé. Elle laissa libre court à ses cris de désirs et chercha inconsciemment à se rapprocher de Yato. Ses mains attrapèrent le dos de Yato et leurs corps se touchèrent. Hiyori voulut accélérer le mouvement et alors que leurs souffles s'échangeaient et parcouraient leurs corps nus, elle laissa son corps accélérer la cadence.

Leurs cœurs battants, mais plus la danse de leur corps se faisait intense, plus les gémissements de bien être de Hiyori se transformèrent en cries, très vite suivi par ceux de Yato.

-Ya-Yatoooo Han!

Yato sentit la jouissance monter et toucher son paroxysme et enfin, Yato et Hiyori sentirent le paradis.

Après un dernier élan, tous les deux restèrent dans l'extase un moment, puis, lorsque leurs cœurs reprirent un rythme normal, ils s'effondrèrent et Yato se positionna près de sa douce.

Après un moment dont aucun ne sut la durée exacte, Hiyori caressant d'un doigt l'épaule dénudé de Yato, elle murmura.

-C'était bon… si bon… Je t'aime.

Yato lui sourit et après un baiser sur le front, il lui marmonna.

-Moi aussi.

Puis, après un moment, les deux amoureux se réconfortèrent un long moment. Mais comme tous les bons moments, cela prenait fin tôt ou tard et Alors que la nuit avait pris place depuis un moment, Hiyori se détacha à contre cœur de son bien -aimé. Elle regarda l'heure de son montre et tousota de surprise, elle devait rentrer.

Elle se redressa et après avoir envoyé un regard appuyé, elle se rhabilla et après un dernier baisé sur les lèvres chaudes et si tendre de son aimé, Elle dit au revoir. Mais Yato la retint pour lui donner un dernier baisé. Hiyori rit entre ses lèvres, mais mit fin à ce dernier, ne voulant pas se laisser aller une seconde fois, car ses hormones étaient déjà en ébullition et il fallait vraiment qu'elle rentre.

-Je t'écrirai.

Hiyori s'enfila entre la porte et descendit les marches, encore toute rouge alors qu'elle voyait des images de ce qui venait d'arriver. Elle fit vaguement un signe de la main aux deux prioritaire qui lui dire au revoir de loin, encore sirotant un thé avec des biscuits.

Les deux pouffèrent de rire alors qu'ils se retenait de tous commentaires.

La nuit passa sans encombre et toute la maisonnette s'était endormi depuis unn moment. Dans l'ombre d'une ruelle, une ombre se faufila dans la nuit sombre. Elle se plaça près de la fenêtre de la chambre de Yato et l'observa avec amusement. Elle hésita à entrouvrir la fenêtre pour y entrer, mais se retint, elle observa Yato dourmir pendant un moment avant de ricaner et elle finit par sauter en bas du toit pour atterrir en douceur sur la pelouse. Elle tendit sa main devant elle et une petite sphère lumineuse y apparue. Elle la regarda avec amusement et y préta une petite attention particulière.

-Maintenant que j'ai récupérer tes souvenirs fugaces de Yukine, je me demande bien comment tu vas réussir à retrouver ton si précieux Shinki.

Un rire amusé se fit entendre dans le silence de cette nuit. Elle regarda la sphère et son regard se tourna à nouveau vers la chambre de Yato. Mais alors qu'elle laissait une ombre apparaître sur son visage, elle ne sentit pas la présence derrière elle. Elle se retrouva encerclé par de nombreux Ayakashi.

«Merde… comment c'est possible»

Nora sauta, mais dans sa lancé, l'un des Ayakashi lui fit perdre l'équilibre. Elle se retrouva écorché sur la poignée mais dans la précipitation, la sphère tomba par terre. Irritée d'avoir perdu cette sphère, elle tenta de la récupérer, mais fut arrêté par une lumière vive, venu du ciel.

Nora jura et connaissant la déesse qui venait d'arriver par les airs, assise sur un lion, elle ne pouvait rester plus longtemps, il fallait qu'elle reste discrète, mais elle devait récupérer la sphère… Yato ne devait pas la récupérer, sinon son plan allait tomber à l'eau.

Mais malheureusement, la déesse atterrit à seulement quelques centimètres d'elle.

-Nora!

La voix de la déesse de la guerre résonna dans le silence, faisant danser son fouet autour d'elle, gardant les Ayakashi à distance. Elle observa avec attention la Nora et un froncement de sourcils se dessina, elle lança un regard noir à la jeune Shinki, mais alors que la décision de lui faire un revers était prise, Nora profita de cet instant pour se lancer et récupérer sa sphère. Mais alors que ses doigts frôlait l'objet, Kazuma apparut et attrapa ladite sphère avant elle.

-Je suppose que cela fait parti de ton nouveau plan tordu.

Kazuma remit ses lunettes sur son nez tout en maintenant fermement la sphère dans son autre main.

-Ne te mêle pas de ça, cela ne te concerne pas!

Nora se releva mais dut sauter dans les airs pour éviter un coup de fouet. Elle ne pouvait pas perdre du temps, mais elle devait récupérer sa sphère… au plus vite et partir.

Kazuma lui lança un regard et un sourire sadique.

-Ne t'en fais pas Nora, je vais en prendre soin.

Kazuma fit un signe et dans un instant, un éclair jailli des cieux pour frapper Nora, cette dernière ne réussit pas à éviter complètement l'attaque, son corps s'effondra sur le sol.

Le bruit ayant réveillé les habitants de la demeure, Daikoku et Kofuku se retrouvèrent vite à l'entrée. Kofuku ne comprenait visiblement pas ce qui se passait et Daikoku, comme un vrai protecteur, se plaça près de sa déesse. Il regardait la scène qui se jouait devant eux, voyant Bishamon tirer sur les derniers Ayakashi et dans un coin du jardin, vit Kazuma faire face à Nora, cette dernière fronçait les sourcils de mécontentement, son visage montrant sa contrariété. Il ne comprit pas tout mais espérait que sa déesse se tienne tranquille le temps d'avoir plus d'explication.

Il ne dut pas attendre longtemps, car déjà, Bishamon venait vers eux avec ses nombreux shinki qu'elle venait de relâcher, se souvenant sans doute de la dernière remarque que sa déesse lui avait lancée.

Kofuku sourit à Bishamon qui le lui rendit et son regard alla chercher l'endroit où se trouvait son Hafuri, ce dernier faisait face à Nora qui venait de lui lancer une frontière.

-Biiishaaa!

Kofuku s'échappa de la protection de Daikoku et alla se jeter sur le coup de Bishamon qui l'a rattrapé sans plus d'émotion, connaissant le caractère quelque peu impulsif de cette dernière.

Kofuku se laissa aller dans la démonstration de sa joie de retrouver une vieille amie qu'elle n'avait plus vu depuis près d'un mois.

-Bonjour Kofuku.

Bishamon sembla un peu heureuse aussi mais son attention se reposa plus attentivement sur le nouveau venu. Yato venait vers eux avec une tête ébouriffée et un regard un peu dans le vague.

-C'est toi l'exhibitionniste qui fait autant de raffut?

Bishamon lui lança un regard noir pour réponse.

De son côté, sentant la dispute se faire entre les deux, il vint récupérer l'âme innocente de sa déesse, l'attrapant par la tête et l'éloignant des deux autres, regardant la dispute entre eux en espérant que cela allait vite passer. Les autres shinkis de Bishamon restèrent également à l'écart, certain regardait avec ennui et d'autres se laissèrent aller à certains commentaires.

De leur côté, Yato et Bishamon continuèrent leurs joutes verbales jusqu'à ce qu'une explosion se fasse entendre dans le coin du jardin, là où se trouvait Kazuma et Nora. Yato et elle tournèrent la tête comme un seul homme alors que la poussière de terre ne lui ballait d'un seul coup.

Tous les deux virent Nora disparaitre avec quelques blessures tandis que Kazuma revenait d'un pas calme vers sa déesse. L'air fier.

-Ah! Au moins moi j'ai un shinki qui peut me défendre. Pas comme un petit dieu qui vit sur le dos des autres.

Bishamon lui lança un sourire marqué et un air supérieur sur le visage. Yato lui retourna le compliment en bougonnant, remettant ses cheveux un peu plus en ordre.

-Je n'ai peut-être pas de Shinki mais je n'ai pas besoin de me dandiner à moitié nue dans les rues.

Afin que la discussion entre eux se taise, Kazuma vint se placer entre les deux et se tourna vers sa déesse, lui tendant une sphère lumineuse.

Yato et tous les autres regardèrent l'objet avec interrogation.

-Qu'est-ce que c'est?

Bishamon prit la sphère entre ses doigts et l'examina avec attention alors que Kazuma expliquait la situation.

-Nora possédait cet objet pendant que nous sommes arrivés et a chercher à le récupérer à tout prix, même à se battre.

Kazuma se tourna vers Yato et après avoir remis ses lunettes, ajouta d'un ton plus serein.

-Yato, je pense que cette sphère a un lien avec toi.

-Avec lui?

Répliqua Bishamon alors qu'elle regardait la sphère, Kazuma puis Yato et encore une fois la sphère.

Son regard se posa finalement sur Kazuma qui pour toute réponse hocha simplement de la tête.

-Si on analyse l'énergie à l'intérieur, elle est en lien avec Yato.

Yato regarda la sphère et un air sérieux se dessina sur son visage.

-Non… c'est pas possible.

Yato s'approcha de Bishamon et celle-ci lui tendit la sphère. Lorsque Yato la toucha, une lumière aveuglante les entoura tous.

Lorsque le phénomène se dissipa, Yato était debout le regard vague, tous les autres le regardaient et attendait qu'il leur explique ce qui venait de se passer.

Mais avant que quelqu'un n'ait eu le temps de répondre ou dire quoique que ce soit, Yato se tint la tête et poussa un hurlement strident. Ce qui choqua davantage tout le monde qui ne surent quoi faire.

Et en une seconde, alors que Yato finissait de crier, il se raidit d'un coup avant de s'effondrer.

Sous le coup de la stupeur et de la surprise, tous restèrent un moment sans réaction, regardant de manière hébétée la situation.

Ce ne fut que lorsque Kofuku s'approcha en appelant Yato que les autres semblèrent reprendre leurs esprits. Bishamon resta simplement sur place, observant Kofuku s'approcher de Yato, suivi de près par son shinki et Kazuma s'approcha lui aussi, mais garda une certaine distance, jetant un regard en biais à sa déesse qui ne lui dit rien.

-Yatto! Yatty! Répond!

Mais ce dernier restait blême et son corps ne répondait à aucuns stimuli.

-Qu'est-ce qui lui arrive? Demanda timidement l'un des shinki de Bishamon.

Son frère jumeau hocha la tête, ne sachant pas. De son côté Kuhaha finit par s'approcher et proposa aux deux autres près de Yato d'emmener ce dernier à l'intérieur.

Daikoku regarda sa déesse et cette dernière hocha la tête à sa question muette. Daikoku se pancha et prit Yato dans ses bras, il le souleva et se dirigea vers l'intérieur de la maison. Kofuku le suivant silencieusement.

Alors que Daikoku passait le pas de la porte, qui était resté ouverte, Kofuku, juste à son pas, se tourna pour proposer quelque chose à Bishamon et ses shinki, mais ceux-ci s'étaient déjà rassemblés et s'apprêtaient à repartir. Bishamon lança un sourire à la déesse et Kofuku hocha la tête silencieusement, sachant qu'elle pouvait faire appel à elle si elle en avait besoin. Elle comprenait que Bishamon n'avait pas fini son travail et ne pouvait pas se permettre de s'arrêter.

Kofuku les vit partir en un saut dans les airs et finit par rentrer en fermant la porte derrière elle.

Quelque part dans la ville, le bruit répété de pas résonnèrent alors qu'une haute silhouette marchait dans un long couloir, il descendit des marches et finalement, il ouvrit une porte et entra dans une petite pièce. Celle-ci était munit d'un lit en son centre, qui ressemblait davantage à une table d'opération et dans un coin, une table faisait office d'un bureau où seul une petite lampe était posée, dont la clarté vacillait comme une flamme sur le point de s'éteindre. La porte claqua derrière lui, puis le regard du nouveau venu croisa ce qu'il était venu chercher, dans le coin de la pièce, l'ombre d'une silhouette se dessinait à la faible lueur des lumières.

-Mon cher petit Hafuri…

-Je ne suis et ne serais jamais ton Hafuri!

La voix était faible, mais une certaine fermeté se faisait encore entendre.

Un sourire se dessina sur les lèvres du Dieu.

-Ne t'en fais pas, même si je dois partir, mes chers shinki vont se faire un plaisir de te torturer, encore plus sournoisement que jusqu'à maintenant.

Aucune réaction ne parvint et le Dieu plissa des yeux vers la silhouette qui ne bougeait pas.

-Je reviendrai et lorsque ce sera le cas, je t'offrirai la libération que tu espères tant.

-…

Aucune réponse ne vint et le Dieu se mit à rire. Il s'approcha encore et dans un mouvement vif, vint attraper de sa main, le menton du jeune garçon.

Le dieu de pourlécha les lèvres, comme il avait envie de réduire à néant cette étincelle dans ce regard ambre.

Son sourire fut encore plus grand et alors que Yukine lui lançait un regard noir en réponse, le Dieu s'approcha et vint plaquer ses lèvres contre celle du jeune garçon, qui tenta de l'envoyer de l'autre côté de la pièce, mais les genoux du dieu maintenaient ses genoux contre le sol et son autre main l'empêchait de bouger ses bras. Il était trop grand, trop imposant pour le repousser.

Le Dieu profita de cet échange, mais alors qu'il voulut aller plus loin en faisant glisser sa langue, Yukine en profita pour la mordre avec férocité. Le Dieu lui assigna un coup de poing contre son estomac. Ce qui força Yukine à relâcher l'intrus et à toussoter, suite au choc qui le priva de son oxygène.

Le Dieu ricana et se déplaça, il lécha l'oreille du garçon et lui murmura.

-Bientôt, tu n'auras même plus la volonté de me repousser.

Et un rire retentit dans la pièce alors que Yukine essayait encore de le repousser. Mais le Dieu esquiva le coup et tout en sortant, rit à goge dépouiller.

«Oui, ce sera amusant de jouer avec toi…»

Yukine avait une forte envie de vomir suite à cela. Mais comme il n'avait rien dans l'estomac, rien ne remonta pour soulager un peu son dégoût.

Malheureusement, il sentait ses forces l'abandonner un peu plus au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Mais il n'abandonnerait pas ! Même si son esprit semblait le quitter par moment, il garderait espoir.

Il devait croire encore….

Il ne savait pas en quoi… ni même en qui…. Mais au fond de lui, une flamme brulait encore.

Il devait continuer à se battre…Il finirait bien par partir d'ici.

Le matin se levait à peine lorsque Yato ouvrit les yeux. Lorsqu'il réalisa qu'il était installé dans son lit, dans le grenier de chez Kofuku, il se redressa brusquement.

Automatiquement, son regard vint se poser à côté de lui, mais au lieu de trouver un autre lit, avec une lampe de table allumé, il ne vit que le planché froid en bois. Une grimace se dessina sur ses lèvres et un gout écœurant lui monta dans la gorge, lui donnant une envie de vomir. Près de lui, Kofuku et Daikoku le regardaient après avoir échanger une œillade entre eux. Daikoku fut le premier à rompre le silence.

-Comment tu te sens?

-Pmouf…Fut là la seule réponse de Yato alors qu'il posait sa main sur son front, encore étourdi.

Kofuku se rapprocha un peu et à quelques centimètres de Yato, la déesse l'observa plus scrupuleusement, son regard scannant les traits de son visages, l'éclat dans son regard et le léger froncement de sourcils qui se dessinait sous sa main.

-Qu'est-ce qu-

Mais Yato n'eut pas le temps de finir, Kofuku lui lança un énorme sourire et sauta à son cou, criant de joie.

Sous le regard quelques peu désabusé de Daikoku et celui incrédule de Yato, ils purent entendre après son cri de joie.

-Enfin, tu as retrouvé cette étincelle!

Kofuku se mit à rire et serra encore plus Yato contre elle, se balançant avec vigueur et joie. Riant et ne pouvant calmer sa joie, elle fut finalement récupérée par Daikoku qui l'a pris tel un chaton et la replaça près de lui comme si de rien était. Kofuku ne protesta pas, mais continuait de se dandiner sur place, les mains pianotant sur ses genoux, un sourire radieux sur le visage, regardant Yato avec joie.

Après un soupir, Daikoku jeta un coup d'œil à sa déesse et vit qu'elle allait rester calme, il remit son attention sur l'autre Dieu. Yato avait repris une position confortable et se massait le cou, sans rien dire, le regard un peu vague.

-Qu'est-ce qui t'es arrivé?

Yato releva la tête et croisa le regard plus interrogateur qu'inquiet de Daikoku. Yato soupira et finissant par reposer sa main sur le côté, ses yeux se posèrent près de lui, sur le côté et un moment de silence plana dans la petite pièce. Yato s'accroupit et toucha de ses doigts les vieilles planches à côté de lui, là ou autrefois, il y a quelques mois seulement en arrière, un autre futon était posé et où un jeune garçon était assis, sa silhouette dansant dans le regard perdu de Yato.

-Yu-ki-ne…

Daikoku n'osa pas l'interrompre, même si son envie de lui poser des questions le taraudait frottement, il jeta un regard fougasse à sa déesse, cette dernière continuait à sourire radieusement, mais son regard fut plus sérieux. Ni elle, ni lui, ne posèrent de questions, ils laissèrent le temps nécessaire à Yato de répondre à leurs interrogations muettes.

Ils ne durent pas attendre très longtemps, un autre soupir franchit les lèvres de Yato et baissant la tête, il pianota avec ses doigts sur la fermeture éclair de son sweat.

-Je… me souviens de Yukine…!

-Yukine? Se demandèrent les deux autres avec surprise.

Yato se releva d'un bon et sa vigueur retrouvée, il regarda les deux autres avec froncement de sourcils, ne comprenant pas qu'ils ne se souviennent plus de son shinki.

-Yukine! Oui, mon Shinki!

Les deux se regardèrent stupéfait, ne comprenant pas comment cela pouvait être. Yato… n'avait pas de shinki, pas depuis Mayu….

Mais alors que l'interrogation se lisait facilement sur leurs visages, Yato ne pouvait plus attendre, il n'avait pas de temps à perdre leur expliquer.

-Yukine a été enlevé par un dieu et l'un de ses Shinki m'empêche de le retrouver avec une barrière!

Daikoku fut le premier à réagir, il se leva et empêcha Yato de sortir de la chambre, il le tint par le poignet et le força à se stopper. Il ne pouvait pas balancer ces mots ainsi sans leur donner la moindre explication, aussi absurde soit-elle-

-Attend Yato! Avant de chercher ce…. Enfin ton shinki, explique-nous la situation!

-C'est vrai Yatty-chan, on peut peut-être t'aider.

Kofuku se plaça près de son Shinki et regarda Yato avec un air déterminé, bien que quelque peu inquiète pour lui. Yato ne sut si c'était à son état mental ou ses récents malaises.

-Bon…

Résigné, il dut bien s'admettre qu'un coup de main ne serait pas de trop. Il baissa la tête, il devait faire vite. Dieu seul savait ce que son shinki avait dû endurer depuis des mois.

Sa main se posa instinctivement sur son cœur, il pouvait à peine ressentir le lien qu'il avait avec lui.

-Promis Yatty, on fera de notre mieux pour comprendre et t'aider à retrouver Yu-Ki-chan!

Kofuku vint tenir la main de Yato d'un air réconfortant et son regard fut doux, rassurant. Yato lui sourit et hocha simplement la tête.

-Très bien, mais il faut faire vite.

Kofuku lui rendit son sourire et après un échange de regard, Daikoku et elle s'installèrent plus confortablement dans la chambre en laissant à Yato le temps suffisant de leur expliquer la situation.

Après un certain temps, Yato se tint la tête, il venait de finir d'expliquer toute l'histoire et il se sentait épuisé d'un coup. Il n'imaginait pas que tout raconter en une fois serait si pénible, surtout que parfois, il devait approfondir les informations au vu de la tête et des regards lancé de ces deux hôtes.

Après un moment de silence et quelques réflexions propres à chacun d'entre eux, Daikoku fut le premier à rompre la tension lourde qui s'était installé tout au long de la révélation de Yato.

-Attends, si je comprends bien, Yukine…. C'était ton shinki…. Il est actuellement quelque part dans ce pays et tu n'arrives pas à le retrouver. Et que c'est un dieu mineur qui t'empêche par un moyen détourner de le retrouver et de clairement ressentir sa présence…. C'est bien ça?!

Encore abasourdi par ces nombreuses informations, sachant que cela faisait plusieurs mois qu'ils créchaient tous les deux au grenier…

D'ailleurs, en y réfléchissant, Daikoku ne se souvenait pas des réelles circonstances de l'arrivée de Yato dans leur grenier. C'était comme si le fait qu'il soit là, tous les jours, était normal…. Pourtant, ça ne l'était pas.

-J'ai moi-même encore du mal à tout comprendre, ma tête est encore un peu embrumée. Avoua Yato alors qu'il se tenait avec plus de force la tête, vraiment, celle-ci commençait sérieusement à lui faire mal.

-Bien! Exclama Kofuku et se relevant, le regard déterminé et laissant son air décérébré habituel de côté elle se plaça face à Yato, le surplombant de sa hauteur.

-Si je comprends bien, Yuki-chan est en danger et on doit le retrouver au plus vite.

Yato croisa son regard déterminé et au fond de lui, sentit son cœur se serrer.

-Tu me crois?

Souffla Yato alors qu'il essayait de lutter contre son mal de tête. Kofuko se vexa un peu et retrouvant un brin de grain de folie, lui répliqua d'un ton semi-amusé et semi-moqueur.

-Pourquoi? Tu m'as menti?

Yato, pour toute réponse hocha simplement de la tête en négatif. Non, il ne lui avait pas menti, mais toute cette histoire était plus que tiré par les cheveux, il avait du mal à croire que qui que ce soit puisse la croire sans aucun recule et soupçon.

-Ma déesse est peut-être écervelée par moment, mais elle a un bon sens pour savoir si quelqu'un lui ment ou non. De ce fait, je la crois et si elle te croit, je peux te croire aussi.

Enchéri Daikoku en venant caresser le sommet de la tête de sa déesse.

-Bien! Pour t'aider dans tes recherches, je pense que nous allons demander de l'aide. Conclu Kofuku en souriant béatement.

Daikoku lui lança un sourire, mais une certaine crainte se lisait sur ses traits.

-Me dis pas que….

-Si!

Kofuku sourit de toutes ces dents et d'un air fière fit un clin d'œil aux deux garçons.

-Je pense que si nous voulons réussir plus rapidement, nous devrions y aller avec l'aide de Bisha!

Yato sentait sa tête lui tourner davantage et fit un geste vague de la main enfermant les yeux, un murmure faible laissa les deux autres sans plus de répondant.

-Je suis fatigué…

Yato se laissa tomber dans son futon sous le regard des deux autres.

Ils l'observèrent un instant et finalement prirent congé du dieu, Kofuku, lui lançant avec amusement, avant de sortir définitivement, murmura pour que seul Yato entende.

-Essaye de ne pas l'oublier une seconde fois.

Plusieurs jours plus tard, loin de là, dans une pièce sombre, Yukine s'était mis à se balancer sur lui-même, murmurant pour lui-même des mots que même son esprit ne pouvait comprendre. Il fredonnait pour un temps une litanie qui le rassurait, puis, la seconde suivante, il disait des mots, qui misent ensemble, ne voulaient rien dire.

Il était comme fou…

Il ne savait pas depuis combien de temps il était là. La seule chose dont il était sûr, c'était que rester dans cette position le réconfortait. Ainsi, il pouvait encore garder un pied sur terre, sentir son corps et garder un peu de chaleur contre lui, cette pièce était devenue trop froide et parfois même, le vent glacial venait le caresser.

Il se sentait mal, autant le froid lui prouvait qu'il était encore en vie, autant il se sentait apathique et ne voulait plus rien, cela lui donnait une sensation de vide en lui et autour de lui.

Depuis quand était-il là?

Depuis quand sa respiration encore chaude lui caressait ses genoux frigorifiés.

Depuis quand ses mains étaient-elles engourdies.

Depuis quand ne ressentait-il même plus la faim et la soif?

Depuis quand se trouvait-il ici?

Et c'était où ici?

Bah, au fond, il s'en fichait.

Son esprit était comme vide… Plus rien ne l'intéressait et même, parfois, il se demandait s'il était toujours vivant.

Il osait à peine bouger, tant le froid lui glaçait les os. Il se sentait mieux en restant prostré là, sans bouger, sans parler, sans même penser.

Tout cela semblait dérisoire, comme si c'était la chose la plus inutile du monde. Son regard flottant dans le vide, il savait qu'il les avait ouverts, mais ne voyait pas ce qui se trouvait devant lui, comme perdu.

Depuis quand….

Depuis quand était-il comme ça?

Depuis quand était-il prostré?

Depuis quand n'avait-il pas bougé?

Le temps? Depuis combien de temps était-il là, prostré sur lui-même, se balançant sans cesse pour sentir un peu du réconfort…. Mais aux faites, du réconfort pour quoi?

Un faible soupir franchit ses lèvres gercées alors que de nouveau, son esprit s'envolait dans le néant.

Le temps s'écoulait, mais soudain, il ne sut quand, ni même comment, mais un bruit sourd retentit derrière lui. C'était une porte qui venait de s'ouvrir.

Depuis quand n'avait-il pas entendu ce bruit… Il ne savait pas, mais ce bruit était comme une alarme qui avait fait réagir son corps par instinct. Il se retrouva debout, mais en un instant, il sentit sa tête tourner, ses jambes étaient flageolantes et il peinait à rester debout.

-Mon cher Hafuri… j'ai une surprise pour toi! Ricana une voix qui s'approchait de lui.

Yukine avait du mal à distinguer la silhouette qui s'approchait. Mais comme un instinct bien rôdé, son corps sembla mieux savoir quoi faire que son esprit et il envoya une frontière contre l'intru qui s'approchait.

Un bruit sourd raisonna dans la pièce et sans laisser le temps à Yukine de faire le moindre geste en plus, il se retrouva plaqué contre le sol. Mais son cœur battant trop fort dans sa poitrine lui fit comprendre qu'il devait se libérer de cette étreinte. Il se débattit avec l'énergie du désespoir et réussit à se dégager. Sans attendre, il se releva et ses jambes se mirent à l'emporter vers la sortie, l'endroit où la lourde silhouette était arrivée, suivi de près par ses sbires.

-Le laissez pas s'enfuir!

-Comment peut-il encore bouger? S'exclama une autre voix qui attrapa le bras gauche de Yukine et le fit voler en arrière.

-Il n'a pas bougé depuis des jours et n'a rien mangé et bu! C'est incroyable.

Une autre voix raisonna autour de lui et sans qu'il ne comprenne il se retrouva avec quatre paires de mains sur lui.

Il voulut crier… Mais sa voix restait coincée dans sa gorge.

Crier pour qui?

Crier pour quoi?

Appeler qui?

Il ne savait pas, mais son esprit semblait chercher quelqu'un…

-Maintenez-le correctement. S'éleva la première voix alors qu'il se rapprochait du corps de Yukine. Ce dernier, dans un élan de dernier espoir, se mit à bouger et à un moment donné, lorsque l'occasion se présenta, il sentit sa bouche s'ouvrir et agripper quelque chose de moue pour qu'on lâche prise sur son bras.

Un cri aigue se fit entendre dans ses oreilles, ce qui fit grincer des dents Yukine, qui n'avait plus l'habitude d'entendre aucun son.

-Bon sang!

Et sans avertir, Yukine sentit une forte douleur sur la tête. Quelqu'un venait de lui agripper les cheveux et le maintenir vers le bas.

Un rire amusé sembla se répandre dans la pièce et quelqu'un râla en silence près de lui.

-Tien-le bien, je vais lui faire l'injection.

Yukine risqua une dernière tentative pour se dégager, mais la force des quatre personnes qui le maintenait se fit encore plus forte et lui firent mal. Il senti un souffle contre sa peau et alors qu'un frisson d'effroi le parcouru, une brûlure se répondit dans ses veines, partant de son bras.

Yukine sentit une douleur vive, comme si on lui avait planté un fer chaud sur son corps et qu'on s'amusait à le faire remonter dans ses veines et à le répondre dans le reste de son corps.

Il sentit à peine la prise sur ses membres se relâcher, la douleur était telle qu'il ne pouvait réfléchir à quoique ce soit. Elle l'irradiait avec une telle violence et avec une telle puissance que rien d'autre n'avait plus d'importance.

Il sentit son corps douloureux se fracasser contre le sol froid et ce dernier se mit à trembler avec violence et folie.

Oui…la folie, c'était la seule chose qui le gagnait à cet instant.

Il avait chaud, il avait froid et il avait à nouveau chaud. Son cœur battait trop vite dans sa poitrine et son cerveau semblait surchauffer. Il avait mal… tellement mal qu'il aurait pu mourir sur le champ que cela l'aurait soulagé.

Mais la douleur l'irradiait par vague, forte, violente, puissante, et ô combien douloureuse, aucune description ne pouvait décrire la réelle souffrance qu'il vivait à cet instant.

Il voulait que cela cesse.

Il voulait que ça s'arrête.

«Par pitié…que quelqu'un m'achève»!

Suppliait intérieurement Yukine alors que la douleur atteignait un nouveau stade.

Il sentit son corps se cambrer sous la douleur et tout à coup, son corps s'écroula et il ne bougeait plus.

Même si son corps venait de céder, il pouvait encore sentir la douleur se répondre encore partout en lui. Sa tête lui chauffait, elle allait sans doute exploser tant sa battait.

Il sentait le sang influer dans sa tête, la brulure encore vive dans ses veines… Sa respiration était bloquée dans ses poumons. Il savait qu'il était en état de choc. Mais il ne pouvait rien faire.

Il ne pouvait qu'attendre, attendre que cette douleur l'emporte. Qu'il lâche…

«Par pitié… que cette douleur cesse! Où qu'elle m'emporte que je sois libre.»

Mais malheureusement, une seconde vague vint réveiller son corps. Elle était encore plus forte et douloureuse que la première. C'était une telle souffrance que Yukine se demanda combien de temps il allait encore tenir, combien de temps son corps allait encore supporter une telle charge de souffrance.

Même si son corps ne bougeait plus, lui, il était conscient de la souffrance inhumaine qu'il subissait. Il ne pouvait rien faire, aucun aria ou sort ne pouvait l'aider à se dissocier à cette douleur.

Il ne pouvait que subir, son corps toujours collé au sol, sa respiration se faisait par à coup, mais aucun son d'aucune sorte ne franchissait ses lèvres. Seul ses traits tirés et son regard exorbité pouvait faire comprendre la douleur qu'il ressentait.

-Bien! Kenshi, avertis-moi lorsqu'il sera réveillé.

Le Dieu du plaisir se détourna du corps inerte devant ses pieds et retourna à ses affaires, laissant ses cinq shinki s'occuper du reste.

-Yato, repose-toi un peu! Tu ne tiendras pas si tu continues comme ça.

-Je peux le sentir Bishamon! Il est là, quelque part…. Il souffre tellement!

Yato fit une grimace tout en serrant avec force son pull au niveau de sa poitrine. Bishamon le regarda avec une pointe de compassion.

Cela faisait plusieurs jours qu'ils parcouraient la ville. Au début, lorsque Yato lui avait demandé de l'aide, elle avait voulu se moquer, mais l'air grave et sérieux de celui-ci l'en avait empêché. De plus, Kazuma lui avait demandé silencieusement de lui laisser la possibilité de s'expliquer.

Bishamon avait donc écouté son Hafuri et avait écouté tour à tour l'histoire de Yato, puis le récit de Kofuku, dont Daikoku convint avec un hochement de tête, lui affirmant ainsi que tout ce qui venait de lui être dit était bien la réalité.

Kazuma était resté calme et stoïque, du moins en apparence. Bishamon pouvait clairement sentir une pointe de colère au fond de lui.

La dernière fois qu'elle avait vu Yato, c'était lorsqu'il s'était évanoui et elle devait bien se l'avouer, elle s'en était inquiété. Il n'était pas courant pour un Dieu de perdre connaissance. La seule raison serait un coup bien placé lors d'une bataille, ou de l'épuisement intensif, et ces deux choses n'entrait clairement pas dans l'explication. De ce fait, la seule chose qui était envisageable…. Était l'idée folle que c'était dû au lien qui reliait un dieu avec son shinki.

Et c'était bien là le problème, Yato n'avait plus de Shinki….

Mais suite à la discussion, des questions étaient venu se bousculer. Dont la plus percutante.

«-Pour quelle raison tu ne me pourchasses plus comme avant? Pourquoi tu ne réclame plus ma tête?»

Il était vrai que Bishamon ne put répondre à la question. Des flashs décousus s'étaient mis à danser dans son esprit, mais aucune réponse ne lui revint.

Cela la perturba et elle s'était tournée vers Kazuma qui ne semblait pas pouvoir répondre lui non plus.

Suite à cela, elle devait bien admettre que peut-être que Yato lui disait finalement bien la vérité.

«-Dans ces cas-là! Comment récupérer nos souvenirs?»

Yato avait expliqué que c'était au coup de Nora et qu'elle avait sans doute récupéré des souvenirs groupés. Qu'elle devait les garder quelque part.

Suite à cela, ils avaient fait une recherche particulière et avaient fini par retrouver la cachette de Nora. Yato s'y était faufilé et avait récupéré les souvenirs de tout le monde, dont ceux de Yukine et Hiyori.

La récupération s'était bien passée et aucune bataille n'avait eu lieu, chose sur laquelle elle s'était interrogée. Mais Yato avait balayé la question en disant que son père était tordu. Et que sans doute, suite à sa propre récupération de souvenirs, il avait lâché l'affaire et l'avait sans doute laissé récupérer ces souvenirs sans que cela ne le gêne plus que cela.

Bishamon avait essayé d'en apprendre plus, mais Yato l'avait envoyé balader et s'était mis à chercher Yukine. Elle l'avait laissé faire, mais c'était promis de chercher les réponses lorsque cette histoire serait terminée.

-Nous n'avons plus le temps de trainer! Ça fait déjà trop longtemps que Yukine est enfermé dieu-sait-où!

Yato mangea avec hâte la boulette de riz et s'élança à la recherche de son shinki. Suivi de peu par l'équipe formé sur le tas de Bishamon et Kofuku.

Yato devait se dépêcher… Il le sentait! Il devait le retrouver…. Le plus vite possible… Quelque chose n'allait vraiment pas!

Son cœur battait trop fort, une vive douleur traversait son corps par moment, et il avait mal à la tête.

Non, ce n'était pas directement sa douleur. C'était en lien avec Yukine…

Yukine devait souffrir… cette souffrance était inhumaine.

Il pouvait le sentir, malgré la faiblesse de son lien. Il devait se dépêcher… sinon, il serait trop tard… Et il perdrait Yukine, pour de bon.

Et ça c'était clairement hors de question. Mais le temps lui manquait… Il n'avait aucune piste valable, voilà des jours qu'ils arpentaient la ville sans succès.

Yato savait, il savait que Yukine était dans la zone… Mais où? Il devait le retrouver…Avant qu'il ne soit trop tard!

«Attends-moi Yukine! J'arrive!»

Yato fronça des sourcils et se concentra à la recherche du point d'ancrage de son lien.

Il pouvait visualiser la ville, maison lien avec Yukine était trop faible… et pire encore…. Il s'affaiblissait.

«Yukine!»

-YUKINE!

Son cri déchira le silence de la nuit.

Mais personne ne répondit.

Quelque part, non loin de là, juste derrière la vitre de la chambre, le dieu regardait la silhouette qui restait allongée de manière cadavérique sur un lit, ça y était… L'esprit de Yukine était sur le point de flancher.

Il y a quelques heures, il était revenu avec un «remède» qui avait déjà fait ses preuves autrefois. Mais ce dernier était dure à fabriquer et il lui avait fallu une semaine pour le fabriquer et maintenant, il pouvait voire les premiers effets.

Ses shinki n'avaient pas réussi à briser le mental de cet Hafuri, mais le remède qu'il lui avait injecté semblait avoir raison de lui.

«Ça y est, c'est presque le moment!» Se répétait sans cesse le dieu avide depuis bientôt près de trois semaines.

Trois semaines qu'il ne voyait plus que son appât en tête, il ne l'avait pas quitté des yeux depuis que Kenshi lui avait dit que l'objet de son désir avait cédé.

Il avait fallu près de cinq de ses shinki pour le maintenir lorsqu'il lui injecta le produit dans le bras. Il avait essayé de se débattre avec hargne et de donner des coups de pieds, de mordre même, mais ils avaient réussi.

Suite à l'injection, le corps de Yukine s'était figé d'un coup et s'était mis à trembler avant de finir par s'écrouler d'une masse contre le sol.

Depuis, il était resté allongé sur la plateforme froide de sa cage. Il était resté dans un état comateux depuis et ne semblait même plus avoir une once de vie en lui. Bien que cela aurait inquiété n'importe qui, le dieu jouissait de savoir que c'était le processus normal et que bientôt, l'objet de son désir allait lui être totalement soumis, qu'il serait sien.

Il avait du mal à se retenir, il se pourlécha les lèvres alors que ses yeux fiévreux ne quittaient jamais la silhouette derrière la vitre.

Yukine allait enfin être à lui! Il pourrait lui faire tout ce qu'il voulait. Ce serait enfin sa chose. Sa chose à lui seul.

Kenshi apparut près de lui. Il ne dit rien mais observa en silence, attendant que son maître prenne la peine de le remarquer. Même si son objectif principal était d'atteindre Yukine, il ne devait pas en oublier ces autres devoirs, et ça, Kenshi devait le lui rappeler.

Mais alors qu'il allait prendre la parole, un mouvement vague attira son attention. Dans le coin du corridor, Kenshi vit une fille avec un kimono blanc, un sourire sur le visage. Cette filette avait vraiment le don d'énerver Kenshi, mais suite au regard de son maître, il comprit qu'il devait s'éclipser, sa place était ailleurs. C'est quelque peu vexé, que Kenshi s'inclina devant son maître et s'en alla, sans oublier pour autant d'envoyer un regard lourd à la jeune Nora. Cette dernière ricana dans un son que seul Kenshi put entendre, ce qui l'agaça avec plus de force, mais il partit rejoindre la planque.

-Que me veux-tu Nora?

La voix forte et puissante du dieu claqua dans le silence, il ne daigna pas la regarder, restant attentif sur ce qui se passait derrière la vitre.

De son côté, Nora perdit quelque peu son sourire, mais resta stoïque, jetant un regard rapide au corps étendu de l'autre côté.

-Je dois vous annoncer que Yato a récupéré sa mémoire…

-Comment!

Le dieu cria alors que la colère montait en lui. Il se tourna quelques instants de sa proie et regarda Nora, cette dernière n'avait pas bougé, mais gardait une certaine distance.

-Saches que le Dieu Yato et sa clique ont retrouvé leurs souvenirs.

-COMMENT!

La colère était bien présente et l'atmosphère dans la petite salle se fit plus lourde en une seconde. Nora resta calme, elle ne montra aucun signe de peur ou d'angoisse, elle garda devant elle la manche de son kimono blanc, regardant d'un œil morne le dieu.

-Yato a défait le sort à la condition de se souvenir qu'il avait quelque chose d'important dans sa vie et ce, malgré l'envoûtement que tu as produit sur lui et sa lycéenne et il a récupéré la sphère de ses souvenirs en lien avec Yukine. Ce qui veut dire qu'il est à ta recherche.

-Et comment cela est-il possible?

-…

-Répond!

-Père cherchait à voir comment Yato allait agir sans son shinki, maintenant qu'il a pu l'observer, il n'a plus aucun intérêt à t'aider. C'est pour cela que je suis venue te l'annoncer. Maintenant, notre contrat est caduc.

Et sans laisser au dieu le temps de répondre, Nora avait déjà disparu dans un bruit de floc et au son d'une clochette.

Le dieu rageait, il aurait aimé lui en coller une. Les bras croisés, il rageait et fronça les sourcils.

Il devait trouver une solution. Si ce que la Nora avait dit était vrai, cela signifiait que la seule chose qui maintenait Yato éloigné de Yukine, n'était plus qu'un sortilège de passion qu'il entretenait avec sa lycéenne. Bien que leur lien soit fort et que l'amour entre eux semblait réel et réciproque, le lien entre un dieu et son shinki était plus fort.

Il devait agir…. Et vite, avant que Yato ne retrouve le lien primordial dans sa globalité. S'il y parvenait, Yato pourrait sonder la ville et réussir à le repairer.

Il bougonna. Mais alors qu'il faisait des tonnes de scénario dans sa tête, le bruit sec d'une présence à ses côtés se fit entendre. Sans un mot, le dieu laissa le shinki qui s'était faufilé près de lui, lui parler.

-Maître, il a cédé.

Voilà, c'était ces mots là qu'il avait espéré entendre depuis des mois.

Mais malgré l'ombre au tableau, il était temps d'en profiter.

Un sourire carnacier se dessina sur ses lèvres alors que l'excitation de la situation montait de plus en plus.

Enfin, il allait atteindre son objectif.

-Très bien.

Le dieu expédia son shinki, n'oubliant pas de lui faire transmettre un message précis aux autres. Il rit sous cape avant de finalement se diriger vers le lieu de tous ces fantasmes. Il allait enfin pouvoir jouer.

Yukine était fatigué, il avait beaucoup de mal à garder ses pensées claires. Son esprit était brumeux, il avait mal à la tête.

Il avait de grosses difficultés à remettre ses souvenirs en place. Son esprit semblait vouloir l'empêcher de comprendre ce qu'il se passait.

Quel était déjà son dernier souvenir…

Il n'arrivait plus à s'en souvenir. Son esprit sombrait à nouveau… Il allait replonger… Il ne voulait pas….

Mais il n'avait plus la force de lutter.

Lutter…

Pourquoi déjà…?

Pourquoi voulait-il déjà se souvenir…. De quoi? De qui…?

Il était fatigué…. Si fatigué….

Son esprit sombrait de plus en plus…

Il ne pouvait y résister…

Mais pourquoi déjà…?

Il ne s'en souvenait pas…

Mais….

Quelque chose, au plus profond de lui semblait l'appeler.

Qu'est-ce que c'était…?

Il voulait se souvenir. Mais impossible, la brume dans son esprit prenait de plus en plus de place…. Il était si fatigué….

Pourquoi lutter? Il voulait dormir….

Ne plus penser, ne plus rien ressentir….

Mais…

Quelque part…. Il pouvait la percevoir…. C'était si infime, mais présent…. Cette voix….

Une voix?

A qui appartenait-elle?

Qu'est-ce qu'elle disait au fait?

Yukine voulut se concentrer sur ce murmure…. Quelque part…. Tellement loin…. Trop loin.

Il n'arrivait pas…. Il était si fatigué, il ne tiendrait pas plus… Il voulait tellement dormir…. Se laisser bercer par le sommeil, si doux…. Si réconfortant…. Oui, il y plongeait profondément, de plus en plus profond. Il ne pouvait y résister.

Mais alors que le reste de poussière de son esprit, de ses pensées sombraient… et s'éloignait de lui…. Comme séparé, le libérant de ses douleurs et souffrances…. La voix sembla soudain si proche, comme si elle vibrait à son oreille.

Cette voix….

Mais il était trop tard, déjà… il était déjà trop loin pour revenir.

Revenir, oui mais où?

Peu importait maintenant! Il allait enfin dormir pour de bon.

«YUKINEEEEEE»

Cette voix encore…. Pourquoi?

Pourquoi elle ne le laissait pas tranquille? Pourquoi ne pouvait-il simplement pas se reposer et dormir….

Il était si fatigué.

Qu'on le laisse tranquille… par pitié.

Il ne voulait plus qu'une seule chose, que tout le monde le laisse…. Il en avait assez subi, il en avait assez fait!

Son corps était si meurtri, si douloureux…. Enfin maintenant, il ne le sentait plus….

Il était bien là…. Ici, quel que soit l'endroit où il se trouvait.

Qu'on le laisse juste dormir…. C'était si dur à comprendre?!

Mais encore… cette impression infime au fond de lui qui ne le lâchait pas, malgré son désir ardent de laisser derrière toutes les choses qui l'empêchait de dormir….

C'était quoi…. Cette chose?

Il ne s'en souvenait plus…

Il en avait assez!

Assez de réfléchir!

Assez de cette voix qui lui tournait dans la tête….

Il en avait assez….

Il voulait juste… dormir.

Oui c'est ça…

Tout oublier et dormir.

Dormir….

Dormir….

Dormir!

Pourquoi…? C'était si simple normalement….

Alors pourquoi n'y arrivait-il pas?

Il en avait envie… ça c'était sûr, mais c'est comme si son esprit ne le voulait pas.

Pourquoi…

Pourquoi, alors qu'il la ressentait si fortement… cette fatigue.

Elle était si présente, si pesante… Pourquoi n'arrivait-il pas à dormir.

Ses yeux étaient clos.

Sa respiration était calme, bien que saccadée par moment.

Mais il était bien.

Juste, il voulait dormir.

Oublier…

Mais oublier quoi?

Il voulait juste la paix.

Il voulait être tranquille, se laisser aller…. Oui c'était ça, il avait tellement mal, son corps réclamait sa douleur et sa souffrance, sa respiration était calme, mais difficile. Il en avait assez de lutter.

Lutter pour qui…?

Lutter pour quoi?

Il en avait assez, son esprit ne le laissait pas tranquille, il continuait indéniablement à lutter, à se débattre…. Mais lui, il était si fatigué, épuisé… Il voulait lâcher prise.

«Dieu du ciel… Qu'on me laisse.»

Enfin, il sentait peu à peu une délivrance.

Il sentait enfin que son corps lâchait, son esprit sombrant peu à peu dans les effluves de l'inconscient.

Il allait enfin être libéré de cette souffrance irradiante. Il le sentait.

Mais soudain, il sentit un choc en lui.

-Quand tu te réveilleras, et que…Tu iras mieux… Je vais t'entreprendre… Lorsque tu ouvriras les yeux, tu n'auras d'yeux que pour moi!

Le dieu du plaisir se réjouissait. Il attendit mais le corps de Yukine ne bougeait toujours pas. Il restait stoïque et aucun mouvement ne lui permis de savoir à quel stade le «remède» avait atteint l'Hafuri.

De plus, aucune garantie n'était réellement faite. Auparavant, les sujets expérimentés étaient de simple shinki, un Hafuri avait davantage de potentiel et de ce fait, rien ne disait que le «remède» serait efficace avec lui.

Yukine avait beau être un jeune Hafuri, il n'en demeurait pas moins ce qu'il était, et son statut était privilégié.

Le dieu fronça un sourcil, il eut un doute. Certes, le corps de Yukine avait cédé, mais le fait qu'il reste aussi longtemps dans un état comateux n'était en aucun cas normal, les autres sujets avait mis à peine une heure pour se réveiller et être soumis comme de gentil chien-chien à leur maître. N'ayant plus aucune volonté, étant de simples marionnettes.

Mais… un doute s'insinua dans son esprit. Il était vrai que peut-être, le «remède» mettait plus de temps à agir… Mais si cela se trouvait, Yukine luttait encore et resterait dans cette lutte encore longtemps.

Il ne pouvait en avoir aucune certitude avant que Yukine n'ouvre les yeux.

Combien de temps encore cela allait-il prendre?

Combien de temps cet avorton allait le laisser choir ainsi, le poussant au désir extrême de l'impatience.

Il n'en pouvait plus, il se pencha sur le corps inerte du shinki et vérifia que ce dernier respirait bien.

Un souffle fin passait d'entre ces lèvres, donnant satisfaction au dieu. L'Hafuri respirait encore, il sentit un élan de désir lui courir l'échine alors qu'il sentait ce souffle fin lui caresser la joue.

Un étourdissement le prit alors qu'il se retenait depuis des mois de na pas lui sauter dessus. Son corps si fragile, son corps si frêle était juste là, à quelques millimètres de lui. De son corps à lui, si chaud, si bouillonnant de désir refoulé depuis si longtemps.

Une palpitation s'empressa dans sa poitrine et un frisson plus ardent traversa son corps, l'excitation monta en flèche en une fraction de seconde.

Il le voulait.

Il le voulait ardemment.

Jamais encore, un tel corps, un tel désir n'était encore monté en lui.

Un Hafuri…

Un corps encore frêle, si jeune, si tendre… si chaud.

Un instant de perte de contrôle. Voilà ce que le Dieu expérimenta sur la durée d'une seconde.

Mais une seconde qui couta sur son orgueil.

Sans plus attendre, sans plus réfléchir.

Ce corps était tellement tentant. Une tentation comme il n'en avait jamais ressenti.

Un désir si fougueux, si fort, qu'il sentait son corps tout entier trembler d'excitation et se retrouver au supplice du désir.

Déjà, sans son consentement, il sentit une partie de lui bouger dans une danse folle. Il se retrouva alors à chevaucher le corps inconscient du jeune Hafuri.

Ô oui il le voulait.

Il le désirait tant. Il était là, sous son corps bouillonnant et incontrôlable.

Oui… il allait enfin le faire, se laisser aller au désir bestial. Il avait trop attendu, trop de temps à imaginer ce corps sous lui, le suppliant de continuer, de le faire jouir sans jamais qu'il ne s'arrête.

Ô oui il le voulait…

Il allait enfin céder à cette pulsion sans aucune retenu.

Son corps frôla celui de Yukine et un choc électrique s'empara de son corps. Le désir montant encore.

Il allait assouvir sa faim. Sa faim insatiable. Enfin… il pouvait toucher ce corps, le déshabiller, le lécher sur toute la surface. Sans pour autant être rejeté.

Il avait attendu…. Attendu, tellement attendu…. Enfin, il obtenait récompense de cette lente attente, une vraie agonie pour lui.

Mais alors qu'il léchait et faisait danser son corps contre celui de Yukine, il réalisa que l'attente avait du bon… le plaisir était multiplié par cent. Et dieu sait combien il avait désiré l'entreprendre.

Enfin il y était. Certes Yukine était encore inconscient, mais le désir charnel y était. Il pouvait le sentir sous ses doigts experts.

Les frissons sur son corps, et le mouvement que lui-même prodiguait, semblait réveiller une certaine partie du corps du jeune homme.

Ô oui, il allait descendre encore plus, mais il devait finir sa tâche, il voulait connaître chacune des parcelles du corps de cet Hafuri.

Qu'il fût bon… un pur délice, bien que les plaies et cicatrices de sa torture précédente étaient encore présente sur son corps, il dégageait un goût sucré.

Mmh… qu'il était si jouissif.

Le dieu descendit encore, laissant ses mains se balader sans aucune retenue sur ce corps tiède, il déboutonna le pantalon, fit glisser lentement ses mains dans l'entrejambe du garçon. Et ce fut là, le premier mouvement que son corps entrepris. Même si c'était inconscient, son corps réagissait au désir, aux plaisirs de la chaire.

Cela emplit le dieu de joie et son désir, déjà bien élevé, monta encore d'un cran.

Il commença à jouer à faire des va et vient léger, mais ferme entre ses jambes, l'excitation montait de plus en plus, son corps se cambra sans retenu, il sentait son propre corps arriver à l'extase, alors qu'il n'avait toujours pas touché à l'endroit le plus titillant.

Il aurait pu jouir sans même le pénétrer. Il le sentait au plus profond de son être, ça venait.

Il jouit malgré lui, lorsque sa main effleura une zone sensible, ce qui fit cambrer son corps.

Ça y été, mais le désir ne retomba pas pour autant, il aurait pu en rire à gorge déployée, tant cet Hafuri lui faisait de l'effet.

Oui… Il avait attendu, mais maintenant, alors qu'il était là, il ne pouvait plus s'en passer, il voulait aller jusqu'à la divine extase.

Il prit donc le corps de Yukine contre le sien et commença à faire des vas et vients, de plus en plus vite, son corps se arqua et son désir brulant faisait remonter en lui toute la panache de son désir, ça reprenait du volume et il allait pouvoir jouer encore un peu avec.

De leur côté, les heures continuaient à défiler, ils devaient faire un choix.

Yato était placé sur un haut toit de la ville, une shinki de Bishamon venait de les informer de quelque chose de grave.

Trois nouveaux jours s'étaient écoulés, et toujours aucune trace de son Hafuri. La colère bouillonnait en Yato et lorsque ce n'était pas la colère ou la rage, c'était désespoir qui s'emparait de lui.

Comment retrouver un Hafuri qui n'avait clairement pas envie qu'on le retrouve. Et comment trouver un dieu qu'on ne connaissait pas, dans une ville qui regorgeait d'endroit où se cacher.

.Bishamon-sama, je viens vous annoncer que la lycéenne Hiyori Iki est détenue en otage. Et que si le dieu Yato ne vient pas la sauver immédiatement, il ne la révérait jamais.

Yato serra des poings en entendant cela.

-Il s'agit forcément d'un piège. Déclara la déesse. Son Hafuri à côté d'elle acquiesça.

-Oui c'est sûr et s'il s'agit d'un piège, cela signifie qu'on doit se rapprocher dangereusement du lieu où est retenu Yukine.

-C'est vrai, sinon pourquoi mettre en route une telle manigance. Kazuma, fait une reconnaissance et trouve-moi ce type avant que je démolisse tout! Yato!

Le nommé tourna son visage grave vers Bishamon, aussi silencieux que la mort. Son regard habituellement lumineux et rempli de joie, ne reflétait plus qu'une promesse de souffrance et douleur dirigé vers le responsable de sa propre douleur.

Elle connaissait ça, mieux que quiconque.

Elle descendit de dessus son lion et vint plus prêt de Yato, ce dernier ne bougea pas à l'approche de l'exhibitionniste. Et lorsque Bishamon se retrouva à quelques centimètres, elle leva les mains devant elle et les posa sur le visage crispé de Yato, le tenant en coupe.

-Ecoute, tu ne dois pas te laisser submerger pas tes émotions, tu es un Dieu et de ce fait, tu aiguises ta lame pour pourfendre le mal et les injustices, pas pour ton besoin personnel de soif mais pour aider les autres. Si tu laisses cette rage te submerger, tu vas t'y perdre.

-…

-Crois-moi! Je suis passée par là.

-…

Yato serra les dents, la frustration venant se mêler aux émotions déjà bien présente en lui. Le regard sévère et une pointe de désarroi, il finit par lâcher, tout en tournant les yeux de la déesse.

-Mais moi, j'ai perdu ma lame.

Aucun humour à cette ouverture, Bishamon comprenait, mais quelque part, cela lui prouvait à quel point Yato tenait à son Hafuri et combien il était désarmé face à la situation.

-On va retrouver Yukine et on va sauver Hiyori, fais-moi confiance, tu n'es pas seul!

BIshamon lui donna une claque légère contre sa joue avant de lui offrir un petit sourire sincère. Chose qu'elle ne lui avait encore jamais fait.

Dans son esprit, Yato eut la curieuse idée de se dire que sous cet angle, Bisha était plutôt jolie.

-Bien, Yato, je te laisse choisir dans quel camp tu veux te mettre. Nous allons nous diviser en deux groupes, un qui va sauver Hiyori et un autre qui va poursuivre les recherches ici pour retrouver la planque de ce fichu Dieu qui commence à bien faire!

Bishamon donna des instructions à ses shinkis alors qu'elle laissait Kazuma trianguler la zone de recherche, il n'était plus très loin.

Puis, la déesse se tourna vers Yato. Elle le regarda avec douceur mais une ppinte de sévérité, lui disant de manière discrète que c'était son choix maintenant, soit il aidait sa bien-aimée, soit il retrouvait le dieu qui détenait son Hafuri.

Bien que la question eût son pesant, l'hésitation ne se fit pas.

-Je viens avec toi!

Et c'est ainsi que le groupe se divisa en deux, d'un côté les secouristes pour Hiyori et de l'autre les chercheurs.

Yato sentit une pointe d'excitation, bien que ne pouvant pas faire grand-chose, il se sentit plus léger, un peu, mais suffisamment pour se dire qu'il avait de la chance d'avoir des compagnons et des amis pour l'aider.

«Yukine, Hiyori, je vous retrouverai…C'est promis!»

-Mon Dieu, je viens au rapport.

Le dieu se tourna quelque peu et vit Kenshi baisser la tête.

-Nous avons fait comme vous nous l'avez demandé l'autre jour. Nous avons trouvé la jeune fille et l'avons capturé. Elle est actuellement dans la cabane, elle ne semble pas très dégourdie. De ce fait deux shinki reste sur place avec elle tendis que les autres reste à l'affût du moindre mouvement suspect.

-Bien, si Yato choisi la fille, il en sera fini de lui et le sort mise en place le piégera à jamais dans le désir humain.

Kenshi ne dit rien mais quelque part au fond de lui, bien qu'étant heureux de ce projet, quelque chose le tracassait encore.

-Et en ce qui concerne l'Hafuri…

-Ne t'en fait pas, il est parfaitement docile et repose dans ma chambre.

Oui, c'était bien cela qui le tracassait. Kenshi n'en laissa rien paraître, ni rien remonté dans son esprit, mais la présence de ce Yukine l'insupportait au plus haut point.

-Je comprends mon seigneur.

Puis, sans plus de mot, Kenshi se volatilisa et laissa le Dieu seul. Bien qu'il y eût de l'agitation tout autour d'eux, les trois derniers jours étaient des plus suave et plaisant. Chaque jour, chaque soir, chaque fois qu'il en avait le désir, il pouvait s'abreuver de ce fascinant petit Hafuri.

Après tout, il était dans son bar du plaisir, où tous les désirs de chacun était assouvi. Des plus doux au plus bizarre sans oublier aux plus fous.

Oui, même si par moment, il avait laissé son Hafuri aux mains d'autres personnes pour jouir du spectacle, il restait sa propriété et c'était un sentiment si plaisant, que le dieu se laissait aller à ses pires instincts.

D'ailleurs à cet instant, il devait faire un spectacle. Ricanant pour lui-même, le dieu du plaisir s'imagina le corps frêle de son Hafuri dansant, une fine couche de sueur se perlant sur sa peau.

Cette simple image l'époutiait grandement. Il était difficile de laisser ce corps être partagé, mais depuis, l'Hafuri avait un certain succès.

Bientôt, Yukine serait sa meilleure attraction, le dieu en était sûr et certain. Un éclat de désir brillait dans son regard. Même si Yukine était sa meilleure vente, il restait son jouet préféré. Il avait attendu depuis si longtemps, il allait s'en donner à cœur joie maintenant qu'il était entièrement à lui.

Yato n'avait toujours pas trouvé son repère et même s'il venait à le retrouver, il n'arriverait plus jamais à retrouver son Hafuri. Avec ce qu'il donnait à Yukine tous les jours, il était impossible pour ce dernier de reprendre main mise sur lui. Yukine était sous son emprise et rien, même pas le lien d'un dieu de pacotille ne pourrait rompre le sevrage qu'il faisait prendre à Yukine ne pourrait le ramener.

De son côté, Yato se retenait pour ne pas défoncer la gueule de tous les gens qui se trouvaient près de lui. Ce qu'il voyait le dégoutait au plus haut point.

C'était quoi ce bordel?

Un cauchemar…

Une mauvaise blague….

Une horreur devant ces yeux bleu.

Ce qu'il voyait ne pouvait être réel. C'était la dernière chose qu'il aurait pu imaginer même dans un rêve de plus puéril.

A seulement quelques mètres, il avait reconnu la silhouette, mais ne pouvait y croire.

Une chevelure blonde, un corps frêle, écorché part endroit. Il avait un regard d'acier posé sur cette silhouette qui se dandinait au rythme de la musique. Entre l'envie de vomir et l'envie de rejoindre cet être brisé, Yato pouvait sentir son aura bouillir, faisant scintiller son regard de braise. Fusillant le moindre regard qui osait croiser le sien.

-Calme-toi!

Une voix lui chuchota à l'oreille, le faisant tiquer d'un air agacé.

-Si tu t'emportes maintenant, notre plan sera fichu et adieu les preuves qui permettraient de coincer ce salaud.

Yato grommela et serra avec hargne ses poings, se forçant de ne pas lui crier dessus. Il avait beau savoir qu'il devait rester discret, il était difficile de rester de marbre face à ce qu'il voyait.

Cela le dégoutait, comment Yukine, son Yukine pouvait faire ça.

-J'vais l'exploser.

Yato rageait et sa colère était palpable. Bishamon, près de lui, soupira et avant que quiconque n'a eu le temps de voir ou faire quoique ce soit, elle entraina Yato dans un coin de la salle, elle se retourna et posa sa main sur la bouche de Yato, puis, murmurant près de son oreille, elle lui mit les points sur les i.

-Ecoute bien Dieu stupide, si tu interviens maintenant, le plan tombera à l'eau et on risque de perdre toutes nos chances de retrouver Yukine et de le délivrer de l'emprise de ce dieu encore plus stupide que toi. Si tu tiens à récupérer Yukine, il te faut te calmer, Si tu n'y arrives pas, je t'y forcerais, est-ce que c'est clair?

Yato fronça des sourcils et après un juron noyé dans la main de Bishamon, Yato tourna sa tête sèchement et la baissa.

-D'accord….

Mais dans ce murmure, Bishamon entendait avec facilité toute la rancœur qu'il contenait en lui. Elle comprenait la colère qu'il ressentait.

Mais en la comprenant, elle était la seule à pouvoir se faire entendre, c'est pourquoi elle continua.

-Ce salop a fait du mal à Yukine et je comprends mieux que quiconque à quel point tu rêves de lui enfoncer ton épée à travers son corps et le bruler après l'avoir découpé en petit morceaux, mais s'il te plait, fais un effort, il faut qu'on récolte des preuves, lorsque les preuves seront en notre possession, on pourra agir.

-…je sais.

-Bien puisque tu le sais, tu dois savoir aussi que le fait d'avoir réussi à retrouver cet endroit n'est pas un simple hasard, on a tous collaborer pour toi… pour sauver Yukine et tu devrais comprendre que si tu ne suis pas le plan à la lettre, tu vas tout gacher et les efforts de tout le monde tomberont à l'eau.

-…

Yato avait encore une colère sourde en lui et bien qu'il la contînt mieux qu'avant, BIshamon savait que si le Dieu du plaisir passait par là, il la repérerait facilement, si elle ne réussissait pas à le mettre dans une posture calme, sans ondes de haine et d'envie de meurtre, elle serait obligée de passer au plan deux, même si ça l'embêtait un peu.

-Yato…

Elle prit le visage de Yato dans le creux de ses mains et fixa son regard dans celui de Yato.

-Ecoute, Yukine est sur scène, mais tu dois bien t'être rendu compte qu'il n'était pas dans son état normal, si tu veux avoir des explications et une possibilité de te retrouver à nouveau face à lui sans que quiconque ne vous interrompt, alors fais-nous confiance.

-…

Yato comprenait, oui, il le comprenait, mais il n'y pouvait rien, la rage de voir son Yukine dans cette situation le blessait profondément, parce qu'au fond de lui, il savait que cette situation avait abouti ainsi parce qu'il avait choisi d'entrainer Yukine dans ce bar, plusieurs mois en arrière et s'il n'était pas entrée ici, alors Yukine serait sans doute dans leur chambre, étudiant des cours que Hiyori lui aurait préparer, et lorsqu'il se rendait compte de ça, il s'en voulait atrocement.

-…Je sais.

-Bien, maintenant, tu te comtiens et tu fais profile bas, si tu veux récupérer Yukine, t'es pas le choix.

-Okay, okay… Râla Yato tout en se frottant le crâne. Il soupira et finalement, il se détendit.

-Si tu recommences, je t'assomme et tu restes sur le côté.

-Quoi? S'outra Yato.

-En effet et tu sais que j'en prendrai un grand plaisir!

Bishamon et Yato se joutèrent des phrases avant de revenir sur le thème principal.

-Bon allons-y maintenant, restons discret et ensuite, on se rassemble et on agit.

-D'accord!

Yato et Bishamon échangèrent un dernier regard et ils finirent par se fondre dans la foule.

Quelques heures plus tard, Yukine se retrouvait dans la chambre du l'avait fait appeler et Yukine avait dû quitter ses divers clients dans les plaisirs charnelle, se qui frustra certains, mais ils furent vite satisfaits lorsque deux autres vinrent le remplacer.

-Vous m'avez demandé?

Le dieu du plaisir se réjouit à la vue de son petit préféré.

-J'ai besoin de me soulager, viens par là.

Sans un mot, Yukine s'approcha, il connaissait chaque geste à faire et son corps se dissocia de sa pensée.

Ses gestes étaient devenus mécanique et tous les bruits qui était près de lui, autour de lui il ne les entendait plus, toutes les sensations de son corps, il ne les ressentait plus.

Tout ce qui avait attrait de près ou de loin à ses sens, il ne les ressentait plus.

Ni les odeurs acres…

Ni le froid de son corps nu…

Ni les caresses sur son corps…

Ni le poids lourd sur lui…

Ni le frottement…

Encore moins la salive qui se propageait…

Ni la douleur entre ses jambes…

Ni les griffures sur son corps…

Et encore moins les respirations allaitantes dans son oreille…

Il ne la sentait plus, il ne voyait plus, il se sentait ailleurs, sa tête lui tournait, mais il ne répondait plus.

Tous les stimuli qui pouvaient encore provenir de ses sens, il ne les sentait plus, il n'entendait plus rien autour de lui, il ne sentait plus, il savait que son corps agissait, mais il n'en avait plus le contrôle, il ne le ressentait plus.

Son esprit était parti, il se sentait flotter et en même temps, il se sentait tomber, puis voler, puis tout tournait à nouveau tour de lui.

C'était une sensation étrange, mais cela ne lui déplaisait pas. Il aimait être déconnecté. Il aimait être loin de tout ça…

C'était comme…

Comme une protection et il ne voulait plus revenir.

Finalement, tout ça, ça ne servait plus à rien.

Il se laissait aller dans les méandres de l'inconscient.

Il s'abandonnait lui-même.

C'était si bien.

Il ne comptait plus le temps, il ne voyait plus rien, des cercles se dessinaient par moment, mais ils étaient loin et ensuite tout proche, puis à nouveau loin, cela l'amusait, il se sentait flotter, puis tomber à nouveau, mais au fond, mieux valait cela, que tout ce que son corps subissait et tout ce qu'il était obligé de faire.

Il se laissait aller, de plus en plus profondément.

Le noir, oui, il en avait peur…. Mais étrangement, là… Maintenant….

Il s'en fichait royalement.

Il se fichait de tout, de son corps, de ce qui se passait…

Il en avait assez.

Il se laissa donc aller… se rendant dans l'inconscient le plus profond et laissant tout le reste derrière lui.

Il en avait assez, assez de se faire contrôler contre son gré et assez de devoir jouer à la poupée. Et devoir répondre à tous les désirs de ce dieu, le dégoutait du plus profond de lui-même.

Il laissait tout…

T'en pis pour tout le reste.

T'en pis pour les autres.

T'en pis pour Yato… Il aura toujours la possibilité de trouver un autre shinki…. Et il avait Hiyori.

Oui Hiyori était la mieux placé pour prendre soin de Yato… après tout, elle était amoureuse de son dieu stupide…

Oui, il ne serait plus seul…

Même sans lui…

Même sans lui… Son dieu stupide s'en sortirait.

Il s'en était sorti depuis lors avant lui… Il arriverait forcément à s'en sortir sans.

Il ne devait pas avoir de regret.

C'était inutile.

Yato était Yato… il rêvait de vivre une vie de grand Dieu de bonne fortune.

Il rêvait de vivre une vie avec Hiyori… Et Hiyori rêvait aussi de cela.

Oui, au final, ils seront mieux sans lui, il ne manquera pas.

C'était sur cette pensée, qu'il finit par sombrer totalement, laissant son corps à la merci de tous, mais c'était plus son affaire. Il lâchait prise pour de bon cette fois-ci.

La porte de la chambre vola en éclat et une fumée entra dans la pièce.

Ça y était, le temps était venu de faire un carnage.

Après un certain temps à foyer, l'escouade de Bishamon et l'équipe de Yato avaient enfin eut l'autorisation de faire main basse sur le lieu, aidé de quelques soldats du monde céleste.

Le bâtiment était encerclé et aucune échappatoire ne pouvait être empreintée. Yato fut le premier à entrer et bien que n'ayant pas de Shinki sous la main, il avait un bâton dans les mains et n'hésiterait pas à l'utiliser envers quiconque l'empêcherait de retrouver Yukine. Juste derrière lui, Bishamon et sa clique entrèrent à leur tour et tout devint en un instant vacarme, cris et coups. Des frontières fondaient l'air et Bishamon éjecta Yato pour lui éviter de se faire découper en le traitant d'idiot.

Yato réussi à se rétablir sur les jambes et gueula une variante envers la stripteaseuse perverse. Et c'est dans un joyeux brouhaha que l'affrontement se fit.

Bien qu'ayant un certain soutient, le combat dura plus longtemps que prévu, entre le fait de ne pas blesser les humains et faire de son mieux pour capturer les employés et les shinkis, la tâche était plus ardue que prévu.

Mais ça, Yato s'en fichait, il n'avait qu'une idée en tête. Il voulait retrouver l'enflure qui avait enlevé son Yukine et qui l'avait obligé à céder son corps à d'autre et à faire tutes ces choses.

Ça, il ne pouvait le pardonner.

Yato avait eut une conversation avec la déesse Amateratsu et toutes les preuves avaient été posé face à elle et son conseil.

Le groupe de Bishamon avait fait un travail minutieux, même si cela leur avait pris une semaine, ils avaient obtenu des informations importantes et avait même les preuves ultimes en image.

Oui, ce gros porc avait osé…

Il avait filmé le calvaire imposé à Yukine, il avait filmé ces nombreux mois de torture, il avait filmé les tortures, les moments de coma et encore pire, chaque moment de ces rapports sensuels. Il avait osé…

Yato avait une soif de sang comme encore il n'en avait jamais ressenti. Il avait fallu la prise spéciale de Bishamon pour que Yato n'ait pas directement défoncer la tronche de ce Dieu malaisant.

Suite aux preuve fourni et au fait d'avoir enlevé un Hafuri à son Dieu sans son consentement, la déesse autorisa l'arrestation du Dieu et de ses shinki et un procès aurait lieu. Mais elle ne voulut pas intervenir directement, ils devaient s'en charger seul. La seule chose qu'elle autorisa, fut le soutient de trois gardes célestes.

L'ordre avait été donné et un plan fut mise en place. Suite à cela, il ne fallut pas longtemps à Yato pour descendre sur terre et défoncer la porte d'entrée du bar.

Ils en étaient là maintenant.

Yato réussit à se faufiler sans trop de difficulté de l'autre côté du bar et il s'amusa presque de se dire que son ancien lui avait encore une certaine influence. Il n'avait plus de Shinki sous la main, mais il savait encore se débrouiller et rien, rien et absolument rien ne pouvait l'empêcher de retrouver son Hafuri.

Yato connaissait l'endroit, ses souvenirs étant revenu, il savait maintenant où se trouvait le bureau de ce porc.

Dieu du plaisir et du désir ou pas, il allait payer le prix fort pour avoir osé prendre Yukine et l'avoir drogué et manipulé. Et surtout, avoir commis l'irréparable.

Yato sentait son cœur battre froidement dans sa poitrine, il pouvait presque sentir un souffle glacial franchir ses lèvres.

La raclé qu'il voulait donner au Dieu du plaisir lui donnait un sourire carnassier sur les lèvres.

Mais alors qu'il arrivait en haut des escaliers, que les clients qui se trouvaient il y a encore peu dans des ébats amoureux, courrait encore dans les corridors, se demandant pour certain ce qu'il se passait et pour d'autre les paniquaient encore plus, ils courraient dans tous les sens, ne sachant plus où ils devaient aller.

Mais alors que Yato faisait tourner son bâton dans un art martial autour de sa taille, une silhouette pas si inconnue se plaça droit devant lui.

-Toi!?

Kenshi eut un sourire amusé sur les lèvres et son regard d'habitude si neutre envoyait des étincelles de colère sourde.

-Tu es celui que j'avais vu trainé avec Yukine lorsque je travaillais au bar.

-C'est exact. Répondit froidement Kenshi alors qu'il continuait d'observer Yato avec une certaine souveraineté. Un rire traversa ses lèvres.

Yato l'observa avec attention et restant sur ses gardes, il continua à jouer avec son bâton.

-Dis-moi où il se trouve!

-Se trouve qui? demandant d'un air faussement surprit Kenshi.

Son attitude déplaisait fortement à Yato et alors qu'il faisait pivoter son bâton sur le côté, il lança un regard noir envers son interlocuteur.

-Yukine!

Kenshi ria jaune pour toute réponse.

-Tu viens retrouver ton petit protéger, mais sache qu'à l'heure qu'il est, il se trouve dans le lit de mon maître et il n'a pas l'air de s'en plaindre.

Kenshi joignit ses deux doigts en prévoyance de l'attaque prochaine de Yato et continua d'un ton amusé et amer.

-Ton protéger est un simple jouet entre les mains de mon maître et si cela ne tenait qu'à moi, je te le rendrais sans hésiter.

-… Tu es jaloux! Dit simplement Yato, posant son bâton.

Ils s'échangèrent un long regard dans un silence interrompu que par les cris des derniers clients dans le bar.

-Tu penses que je serais jaloux d'un vau rien comme ce gamin! Pfou, laisse-moi rire, il est encore plus faible d'une chenille qui se retrouverait face à un lion-

-N'insulte plus Yukine face à moi! Si tu continue à déblatérer de telles mots, je ne me retiendrais plus.

-Tu es peut-être un dieu, mais tu reste un dieu mineur de bas étage, je n'ai pas peur de toi!

Kenshi le provoqua sans détour et Yato arqua un sourcil tout en le fusillant du regard. Une envie soudaine de remettre ce shinki à sa place le lancinant.

-Tu n'es qu'un mioche face à moi.

-Oui, peut-être bien, mais je suis un mioche qui a la capacité de me défendre et de me battre contre toi. Ricana Kenshi en réponse.

Yato fit craquer son cou et après un instant, il se faufila en un éclair près du shinki, se retrouvant derrière lui, son bâton entravant chaque mouvement de ce dernier.

-Qui a dit que je ne pouvais pas me débrouiller? Sache gamin que j'ai bien plus d'année que ton Dieu et j'en connais beaucoup plus sur l'art de la guerre que tu n'en sauras jamais.

-… Merde! Merde, MERDE!

Yato laissa un moment au shinki de se calme et bien qu'il ait quelque peu pitié de ce dernier, il n'en oubliait en rien le pourquoi il était ici.

-Maintenant, soi un gentil garçon et amène moi auprès de ton dieu que tu aimes tant.

Kenshi ne dit rien au début, puis, sentant l'impatience du dieu derrière lui et sentant par la même le bâton se serrer davantage il rouspéta.

-Seul mon dieu peu entrer dans sa demeure et laisser passer qui il veut. Même moi, son guide je ne le puis si je n'y suis pas invité.

-Indique-moi simplement le lieu dans ce cas-là, je me débrouillerais pour le reste.

-Si tu veux récupérer ton shinki, il se trouve au dernier étage, une porte y est scellée et la demeure de mon dieu se trouve derrière.

Yato relâcha son emprise sur le jeune homme et ce dernier sembla vidé de toute énergie, Yato posa son bâton à l'arrière de son dos et avant de se retourner pour partir, il ne put s'empêcher de demander.

-Pourquoi ne te bats-tu pas davantage?

-Tch, depuis que mon maitre a rencontré ton Yukine, il n'en a plus que pour lui, matin et soir et c'est pire la nuit. Depuis des mois et des mois il ne voit que lui. Je suis son premier Shinki, et jamais encore il ne m'avait traité de la sorte, Tout ça parce que je ne suis pas un Hafuri… Je le hais de tout mon cœur! Il m'a volé mon maitre! Il m'a tout pris…

-…

Yato regarda un moment le Shinki qui venait de s'effondrer à genoux devant lui et après un certain temps, Yato ajouta d'une voix plus douce et calme.

-Sache que Yukine n'y est pour rien, il n'a pas choisi d'être la cible de ton Dieu, Yukine est comme toi, un simple Shinki qui cherche sa place dans ce monde lointain. Et je suis sûr que Yukine te considère réellement comme son ami. C'est un beau gâchis tout ça.

Puis, il tourna les talons et s'en alla pour se rendre dans la chambre du dieu du plaisir. Mais avant de tourner le couloir, sans se retourner, il ajouta.

-Si tu arrives à dépasser tout ça et si tu arrives à pardonner Yukine, je suis sûr qu'il sera heureux de pouvoir te compter parmi ses amis. Yukine a toujours été seul, ça lui ferait du bien de trouver un vrai ami sur qui il puisse compter.

Puis Yato tourna et laissa là un shinki désemparé et troublé.

-…. Merde… Maudit soi ce jour… où j'ai croisé ce shinki.

Kenshi laissa échapper des larmes. Même s'il haïssait Yukine pour avoir prit tant de place dans le cœur et les pensées de son dieu, il devait bien se l'avouer, l'image de Yukine, lui souriant, lui réchauffait le cœur malgré tout. Et c'était vrai, qu'au fond, s'il y prêtait attention, lui aussi… il avait besoin d'un ami sincère.

-Vraiment… merde.

Arrivé devant la porte scellée Yato posa son bâton à terre et maintient le haut dans ses mains. Il observa avec attention le bouclier autour du lieu et après un certain temps, il ricana et se moqua presque de la facilité de ce bouclier. Il eut un soupire alors qu'il brandit son bâton et avec toute ses forces, il frappa un endroit précis.

Sans attendre, un fracas assourdissant raisonna dans tout le hall. Et en un instant, tel un miroir qu'on aurait brisé en mille morceaux, le bouclier posé, se dissolva et s'écroula. Yato en aurait presque rit tant c'était trop facile.

Mais sans laisser le temps à qui que ce soit de l'en empêcher, il ne prit pas de gant et défonça la porte aussi facilement qu'il venait de briser le bouclier magique autour. Il s'avança et ce fut un choque pour lui de découvrir la scène face à lui.

Devant lui se tenait un grand lit, entouré d'un voile transparent blanc, un lit en baldaquin large et qui prenait la moitié de la pièce. Au fond on ne voyait que cela. Yato se ficha du lit, mais ce fut ce qu'il y avait à l'intérieur qui le choqua quelque peu. Au centre de ce lit, bien que caché par le voile opaque, il reconnu aussi tôt la silhouette en son centre. Les deux silhouettes ne semblèrent pas se rendre compte de sa présence et pour une raison qui lui échappa, Yato ne put bouger tout de suite.

Dans le centre du lit se trouvait deux silhouettes qui étaient bien loin de se préoccuper du nouvel arrivant.

Des gémissements incongrus raisonnaient dans la pièce et le corps le plus grand dansaient dans un va et vient, accrochant la tête entre ses cuisses de ses mains fortes et grande.

La chevelure blonde était maintenue avec force et les mains agrippèrent les mèches dans le mouvement de son corps.

-AAh… c'est si bien, tu es…si doué…

Yato en aurait gerbé sur place tant la situation l'écœurait au plus profond de lui. S'il existait un mot encore plus fort pour dire à quel point s'était horrible pour ses yeux de voire cette scène. Et c'est seulement après avoir entendu un bruit opaque que le corps de Yato sentit un frisson d'aversion le parcourir, et ce fut cette sensation qui semblait lui donner l'électro choque suffisant pour réagir.

-Je vous dérange? Cria Yato avec apathie.

Il s'avança et sans un regard à Yukine, il agita son bâton et vint le pourfendre tel une épée sur le Dieu qui éjaculait encore.

-Comment oses-tu?!

La voix de Yato avait pris un ton glacial, cruel et empli de rage. Il n'hésita pas une seconde et continua à frapper en tranchant l'air, voulant frapper le Dieu désormais nu dans les airs.

Le dieu du plaisir ne réalisa que trop vite l'attaque de Yato et réussit à l'esquiver en parti. Seul son flanc gauche fut touché en partie.

-C'est toi, Dieu Yato… Comment?...

Son air hébété n'échappa pas à Yato et un sourire carnassier en répondit. Il ricana et continua de faire aller son bâton.

-Tu croyais pouvoir m'échapper éternellement!?

Yato sautant dans les airs et abattit son bâton, mais une nouvelle fois, il ne réussi qu'à atteindre partiellement le bras du Dieu, qui réussi à faire un mouvement de recul impressionnant pour l'éviter.

-Ahaha, peut-être que tu es arrivé ici, mais jamais tu ne récupéras ton trésor.

-C'est ce qu'on va voir!

Yato s'amusa encore un peu, mais le Dieu du plaisir commençait semblait-il àêtre de plus en plus fatigué.

-T'envoyer en l'air t'a épuisé?!

-Si tu savais, il est si tendre et doué…. Je pourrais le faire pour l'éternité.

-Va crever!

Yato en avait marre, il réussit à se faufiler derrière le dieu et sans attendre lui assigna un nouveau coup dans le dos, mais contrairement à toutes les autres attaques, celle-ci, le Dieu ne put l'éviter et vu la violence qu'il y mit, le dieu virevolta tout droit dans le mur de l'autre côté de la pièce, s'enfonçant profondément dans le goudron.

Dans le lit, encore un peu étourdi, Yukine n'avait pas bougé. Il restait assis sur le grand lit et ne semblait pas réaliser ce qu'il se passait.

Yato se permit un instant de le regarder, Yukine était muni d'un simple linge et ses cheveux était ébouriffé, son visage était creusé et un air blafard sur le visage. On aurait dit qu'il était malade depuis plusieurs jours.

En tout cas, Yato sentit son cœur se serrer dans sa poitrine en voyant son shinki ainsi. Il avait l'air si faible, son regard était tellement vide, qu'il se demanda si un jour il retrouverait son étincelle.

Mais alors que Yato voulut se rapprocher de Yukine, la voix du Dieu du plaisir retentit dans la chambre, forte et pleine de colère.

-Eloigne-toi de lui!

Et en moins de temps qu'il en fallait pour le dire, le Dieu se retrouva à s'élancer contre Yato, un coup de pieds vola contre le visage de Yato, mais l'ayant vu assez vite, Yato fit un bon et esquiva de justesse l'attaque. Le dieu grogna en réattérissant sur le tapis et sans perdre une seconde, il reparti à la contre-attaque.

Mais alors que Yato était celui qui esquivait, il eut le temps de voir Yukine, qui se cachait derrière le lit, toujours aussi vide de vie, c'était comme un automate. Yato fronça des sourcils et une idée saugrenue lui traversa l'esprit, une idée qui ne lui convenait pas. Mais il n'eut pas le temps d'y penser davantage, car déjà le Dieu du plaisir s'élançait à nouveau sur lui.

Le dieu du plaisir cria à l'encontre de Yukine, sentant la colère et l'angoisse.

-Ne te laisse pas t'approcher par ce Dieu, tu as compris!

Et sans plus, Yato fit un tourniquait pour éviter un nouveau coup de poing.

Leur combat dura encore un moment et parfois, Yato arrivait à toucher par endroit le Dieu mais ce dernier réussit lui aussi à lui infliger quelques coups. D'ailleurs, un filet de sang coulait sur la commissure de ses lèvres.

Mais il était temps d'en finir. Au loin, il pouvait entendre des pas arriver et il ne savait pas s'il s'agissait d'ami ou d'ennemi. De plus, il refusait que quiconque d'autre que lui ne l'arrête. Il ne voulait pas laisser ce plaisir à qui que ce soit d'autre. C'était son combat, c'était sa vengeance, c'était à lui de mettre fin à ce cirque, à lui et à lui seul, car il avait osé faire du mal à son précieux shinki.

Énervé, il finit par prendre le dessus et gagna en vitesse, cet élan de renouveau en Yato surpris le Dieu et il eut du mal à la suivre, même si il avait réussi à esquiver les coup, il avait de plus en plus de mal à le faire et au bout de quelques minutes encore, Yato trouva une ouverture et sans attendre, il s'y engouffra et de son poing gauche, il prit de l'élan et l'enfonça de toutes ses forces, de toute sa rage contre le dieu. Ses phalanges s'enfoncèrent dans l'œil droit du Dieu qui ne le vit pas venir.

Le Dieu percuta encore une violence folle le sol pour ensuite ricocher contre le mur, le laissant inconscient.

Alors que le Dieu s'échouait contre le tapis, deux nouveaux arrivants franchir le seuil et c'était deux Shinki du Dieu qui restèrent horrifié par la vue de leur Dieu à terre.

Mais Yato, qui réattérit avec souplesse sur le sol, ne fit pas grand cas de cette situation, il avait un regard froid sur le Dieu et il ne donna aucune importante particulière sur les deux nouveaux venus. Il toisa le Dieu inconscient et après un soupir, il finit par se dire que sa colère n'était toujours pas partie, malgré les nombreux coups donné et infligés, cela ne suffisait pas.

Finalement, il chassa son animosité et retrouva un élan de douceur et de chaleur lorsqu'il se tourna pour se concentrer sur Yukine.

Yukine était caché derrière le lit et ne semblait pas réaliser ce qui se passait. Yato s'approcha mais soudain, Yukine sembla réagir, durant une seconde, Yato en fut presque soulagé, mais ce fut pour voir Yukine s'éloigner de lui.

-Yukine… C'est moi, c'est Yato…

Yato tendit la main vers lui, mais Yukine se recroquevilla sur lui-même, posant ses mains sur sa tête, comme térorisé.

Cela blessa Yato, mais il ne voulait pas abandonner.

-Yukine, je suis désolée, je ne voulais pas te laisser dans cet endroit, mais…. Mais….

Mais rien n'y fit, Yukine ne semblait même pas l'écouter. Yato se sentit mal à cette vue, mais il tenta une nouvel fois de s'approcher, mais Yukine se mit à trembler dans son coin. Et Yato se figea sur place.

-Je ne t'abandonnerai pas…. Quoi qu'il arrive, je resterai à tes côtés!

-…

-Yukine…. Je t'en prie…. Parle-moi!

-…

Le corps de Yukine restait prostré dans une léthargie, il ne bougeait plus, il respirait à peine, à tel point que Yato se demandait s'il respirait encore bel et bien.

Il aurait donné n'importe quoi pour que Yukine réagisse. Mais aucun mouvement ne vint de lui, même à l'appel de son nom. Rien, juste le silence, juste le bruit des derniers coups autour de lui.

Mais là, à cet instant, Yato se fichait totalement de ce qui l'entourait. La seule chose qui l'importait, c'était l'état catatonique de Yukine.

-Yukine…

Yato s'approcha avec prudence, il n'était plus qu'à quelques centimètres. Mais alors qu'il tendait un bras vers lui, Yukine eut un mouvement de recul. Son dos heurta le mur derrière lui, ce qui le rendit encore plus anxieux.

-Yukine…

Yato voulut faire preuve de la plus grande douceur possible, mais le simple fait de s'approcher de lui semblait complétement le figer encore plus.

Mais quelque chose dans son comportement fit tiquer Yato. Il n'aurait pu le dire, mais face à la dernière fois qu'il l'avait vu sur cette scène ou sur les vidéos.

Yukine n'était plus Yukine. C'était comme si… c'était une coquille vide.

C'était cela. Yukine ne répondait pas son nom, ni même à la présence de Yato. Mais il répondait systématiquement à la présence face à lui.

Pire encore…

Dans le dos de Yato un ricanement se fit entendre et Yato aurait put balancer son bâton en plein dans la face et le lui enfoncer sans le moindre remord. Mais il avait promis. La déesse ne pardonnerait pas si le dieu mourait avant son jugement.

Il ne se retourna pas, mais la voix irritante du dieu raisonna dans un silence soudain. N'ayant pas suivi ce qui se passait autour de lui, Yato finit par quitter des yeux la silhouette de Yukine et vint se poser sur le Dieu. Ce dernier avait un œil au beurre noir en plus des ecchymoses qu'ils avaient déjà reçu de Yato lorsqu'il s'était jeté sur lui.

-Ahahah, tu crois pouvoir le récupérer, mais tu te trompes. Ce SHINKI EST A MOI!

Il rit encore avant qu'en une fraction de seconde son souffle ne fut coupé par le coup de poing bien placé de Yato, qui s'était jeté sur lui en une fraction de microseconde.

-N'abuse pas! Yukine est mon Shinki et quoique tu lui aies fait avaler ce jour-là, il me reviendra.

La voix douce de Yato était devenue aussi glaciale que les pôles les plus froid de l'arctique. Une haine bien marquée se transposait dans son attitude et il fallait tout le self-control de Yato pour qu'il ne butte pas ce minable.

-Peut-être avant! Cracha tout de même le Dieu du plaisir, Mais maintenant, il est totalement perdu. Tu ne le retrouveras plus, Ce shinki n'est plus qu'une loque…

Le reste de la phrase se termina dans un cracha de sang.

Cette fois-ci, Yato aurait pu l'étrangler pour de bon, il avait un mal fou à ne pas céder à ses pulsions meurtrières. La seule chose qui le faisait tenir était son besoin plus grand de prendre soin de Yukine, et pour prendre soin de Yukine, il fallait qu'il sache ce qu'était la drogue de cet enfoiré avait donné ce jour-là.

-Dis-moi immédiatement ce que tu as donné à mon Shinki, si tu veux encore avoir une langue pour parler et pour encore savourer toutes ces choses que tu aimes tant.

Yato se contenait et chaque mot était détaché les uns des autres pour éviter de lui cracher au visage.

-Mh… Se moqua le Dieu, si tu crois que je vais te le…

Là, s'en était trop, Yato l'envoya valser de l'autre côté de la pièce, le cogna par centaines de coups et ce ne fut que grâce à l'intervention des gardes célestes, qu'il évita le meurtre prématuré d'un Dieu.

-Dieu Yato, ne vous emportez pas ainsi! Nous avons le moyen de connaître la vérité de sa bouche sans violence inutile.

-C'est vrai, inutile de faire couler le sang, laissez-nous gérer la situation.

Yato garda un regard froid et assassin envers le Dieu écroulé à quelques pas de lui. Un souffla et reprit avec difficulté son calme. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne finisse pas murmurer.

-D'accord, je vous le laisse.

Les trois gardes hochèrent la tête et après un vague salut respectueux, ils prirent en charge le Dieu à moitié assommé et se volatilisèrent dans une vague de brouillard.

-Enflure de connard de Dieu de pacotille ! Cracha Yato dans sa barbe alors qu'il laissait les brins de sa colère s'apaiser gentiment.

Il aurait aimé se défouler encore un peu, mais il devait rester stable et ne pas se laisser aller à ses anciens instincts. Il avait une priorité.

Son corps bougea doucement et se tourna vers la silhouette recroquevillée dans le fond de la salle.

Yato voulut se rendre près d'elle, mais au vu de sa précédente tentative, il valait mieux attendre un peu. Il soupira et finit par se passer l'épaule. Il bougea dans la pièce. Il alla s'assoir sur le grand lit, le matelas était doux et très agréable, s'il n'avait pas d'autre intérêt plus important à cet instant, Yato aurait put sauter dans le lit et s'y laisser chouard pendant des heures.

Mais réflexion faite, vu ce qu'il s'était passé dans ce lit, un profond dégout lui donna la nausée. Il jeta un vif regard vers Yukine, où plutôt ce qu'il restait de lui. Ce dernier n'avait pas bougé et ne semblait même plus connecter à ce monde.

Le seul moment où Yukine avait eut une réaction, à par son mouvement de recul, ce fut au son de la voix du Dieu.

Ainsi, à travers toutes les tortures et la drogue ingéré, il avait réduit son Shinki en poupée bien docile.

Une haine froide traversa son corps à cette simple idée. Mais il réussit à la chasser, car en lui, un sentiment bien plus fort se répondait dans chacune des cellules de son corps.

Il ressentait tellement de peine pour Yukine, son Yukine, si animé, si actif et au répondant bien marqué, n'était plus que l'ombre de son ombre.

Yato, ayant récupéré son bâton au passage avant de s'assoir sur le lit, vint jouer avec et le fit virevolter au-dessus de lui, avant de jongler avec.

Ce jeu dura un moment, Yato gardant un œil empreint de tristesse sur la coquille de Yukine. Il dura jusqu'au moment oû une silhouette familière entra dans la chambre, d'un pas calme, elle se posa près de Yato, regarda avec une certaine inquiétude Yukine dans son coin et revint sur Yato, qui ne croisa pas son regard, continuant de fixer avec un regard neutre cette fois-ci la silhouette recroquevillée.

-Comment tu vas?

La question était maladroite et Yato haussa simplement des épaules pour toute réponse, la colère bouillonnante encore fortement en lui, la simple phrase, un seul mot aurait put la faire exploser et c'était bien cela qu'il voulait éviter.

Éviter de faire encore plus de dégât sur Yukine. Il ne savait pas comment l'aider, il ne savait pas comment prendre soin de lui. Mais il était sûr d'une chose, c'était qu'il donnerait tout, absolument tout ce qu'il a et ce qu'il n'a pas pour l'aider et le retrouver dans son état normal.

Il désirait tellement prendre Yukine dans ses bras, le rassurer, lui dire que maintenant tout irait bien.

Mais, il savait que trop bien que cela ne servirait à rien, pas tant qu'il n'arriverait à s'en approcher sans qu'il ne crie ou ne fui.

Le fuir…

C'était une chose devenue presque habituelle entre eux ces derniers mois.

Yato en fut attristé.

Il aurait aimé être un meilleur dieu que ce qu'il était.

-Ne t'en fais pas… On va trouver une solution pour lui.

Bishamon avait une voix tendre et douce, elle prenait une certaine précaution à ne pas faire de gaffe. Elle se montra très gentille et cela aurait pu faire rire Yato, mais quelque part, cela lui donna un peu de baume au cœur.

Après tout ce temps à chercher Yukine, il savait qu'il ne le retrouverait pas forcément en pleine forme, mais de là à ce qu'il le rejette, ça faisait vraiment mal.

-Je t'assure qu'on trouvera une solution.

Et sans que l'un ou l'autre ne s'y attende, Bishamon invita Yato contre elle et lui offrit une douce étreinte réconfortante.

Tellement réconfortante que Yato finit par se lâcher et sans pouvoir se retenir, il laissa échapper une larme, puis deux, puis une troisième avant qu'une pluie ne viennent inonder son visage.

Son cœur lui serrait dans la poitrine, il avait si mal et il ne comprenait pas comment tout cela avait bien pu se terminer comme ça.

Bishamon ne dit rien, elle resta silencieuse, garda Yato contre elle et le laissa pleurer autant qu'il le voulait. Comme un enfant qui se ferait bercer par sa mère, ils restèrent ainsi un long moment.

Puis, après un certain temps, Yato se calma et finit par s'éloigner de la douce étreinte de Bishamon, il ne dit rien, mais lui offrit un regard qui prouvait une certaine reconnaissance envers la déesse. Celle-ci ne dit rien non plus, mais fit un simple sourire mi sournois et mi chaleureux.

Ce fut quelques secondes plus tard que les Shinki de Bishamon arrivèrent. Cette dernière leur intima d'un geste de la main de rester à l'extérieur et elle se leva et sortit de la chambre pour écouter le rapport de son lieutenant.

Yato écouta à peine, il s'était remis à jouer avec le bâton, regardant du coin de l'œil Yukine, ce dernier n'ayant toujours pas bougé.

Une heure plus tard, le lieu avait été nettoyé et les shinkis avaient été emmené, pareil que le Dieu du plaisir, leur chatiment aura lieu dans les prochaines heures sur terre. Yato hésita un moment, mais préféra rester près de Yukine, même si ce dernier ne bougeait plus.

Trente minutes plus tard, ce fut une escouade de soignant qui arrivèrent, ils s'approchèrent de Yukine, ce dernier ne broncha pas, inerte, son regard était plus vide que le néant. Ce qui donna un gout amer dans la bouche de Yato. Il suivit les soignant sans rien dire, ne pouvant quitter des yeux son Shinki.

Il comprit vaguement qu'ils seraient escortés jusqu'aux cieux pour prendre acte des récents événements et prendrait en charge la santé de Yukine.

Yato ne dit rien mais se colla le plus près possible près de son Shinki. Il n'osa pas tenir la main de ce dernier, mais au moins, cette fois-ci, Yukine acceptait sa présence.

Une chose était sûre, les prochains mois allaient être très longs.

A suivre pour l'épilogue

ce dernier est presque achevé et devrait arrivé au plus tard en mars.