DIXIEME CHAPITRE – Positive War [UNITED]
Avril 1987
De toute évidence, Yume avait quelques grammes d'alcool dans le sang si on en jugeait par sa démarche peu assurée et par le fait qu'elle manqua de tomber à au moins trois reprises en tentant de retirer ses chaussures. Dans son équilibre précaire, elle se prit un ou deux meubles en essayant de suivre le chemin jusqu'à sa chambre tout en intimant inutilement auxdits meubles de ne pas faire de bruit tant son taux d'alcool était élevé. Progressant dans le noir complet comme il était tard -enfin très tôt plutôt-, elle entra dans sa chambre en titubant et retira ses vêtements pour se glisser dans son vieux t-shirt trop grand et dans un short pour faire office de pyjama. Elle se laissa tomber sur le lit lourdement, éreintée par sa consommation excessive d'alcool et la soirée haute en émotion qu'elle avait vécu. Cependant, contrairement à l'attendu, elle n'atterri pas sur le moelleux de son matelas mais sur un corps qui hurla sa détresse et sa surprise en sentant ce poids violent s'abattre sur lui.
« Onî-chan ! S'écria-t-elle en reconnaissant la voix.
- Bordel ! Mais t'es plus lourde que t'en as l'air ! Répliqua-t-il, réveillé, en se tenant les côtes sur lesquelles elle avait atterri sans cérémonie.
- Putain, je peux pas être bourrée au point de m'être trompée de chambre !
- Non, t'es bien dans ta chambre, j'ai laissé mon pieu à R.E.M-kun, pour qu'il dorme, comme il avait plus de métro pour rentrer, marmonna-t-il en se retournant pour se rendormir avant de se redresse subitement pour se tourner vers elle, la distinguant à peine dans le noir. Attends, t'es bourrée !?
- Un tout petit peu…
- T'es carrément déglinguée, ouais ! Depuis quand tu bois au boulot ?
- J'ai plus de boulot. 'Me suis fait virer…
- Virer ? Comment ça ?
- J'ai pas voulu monter sur scène ! Yôji était pas content. Alors je suis allée rejoindre le groupe dans le bar.
- Et du coup, t'as picolé comme un trou…
- Maiiiiiiis noooooooon. J'ai juste fêté dignement le concert ! »
Elle sentait la bière bon marché, le tabac froid et le parfum d'homme un peu trop fort, et malgré l'obscurité ambiante, Hide distinguait bien son air allumé. Quant à ses gestes, ils étaient clairement trop délurés pour qu'elle puisse prétendre à la sobriété.
« T'as pas l'âge de boire, sermonna-t-il gentiment.
- Parce que toi, ça t'as déjà arrêté ? Et puis, j'ai pas l'âge de fumer non plus et tu dis rien.
- Ouais, ben je suis pas un exemple à suivre. »
Un peu trop réveillé, maintenant, Hide s'assit en tailleur dans le lit alors qu'elle s'incérait sous les couvertures, se couchant sur le dos.
« Je suis content que tu m'ais écouté.
- On en reparlera quand on pourra pas payer le loyer. Parce que ce connard de Yôji m'a pas filé un rond pour le mois et il a clairement pas l'intention de m'envoyer un joli chèque à mon nom avec mon solde tout compte.
- Il t'a pas payé ?
- Tu parles, grommela la plus jeune. Il m'a foutue dehors ! »
Malgré sa mauvaise vu et le noir, Hide l'observa un instant, en s'interrogeant sur comment ils allaient pouvoir s'en sortir financièrement, en espérant ne pas l'inquiéter avec son air renfrogné qu'il avait un peu de mal à cacher. Mais comme elle n'était pas en état de réfléchir ou de voir net, elle ne le remarqua pas. Cependant, au travers de son maquillage de scène qu'elle n'avait même pas enlevé et qui avait fini par couler, il remarqua subitement cette coupure sur sa lèvre inférieure. Dans un élan d'angoisse, il se pencha vers elle, pour mieux voir ce qu'il soupçonnait, avant d'allumer la lampe de chevet.
« Ah ! Non, mais t'es malade !? Hurla la jeune femme alors que la lumière, pourtant tamisée, lui brûla la rétine, habituée à l'obscurité. »
Elle cacha son visage sous sa couverture. Il prit une seconde ou deux pour se remettre de son éblouissement, et puis retira la couverture sur le visage de sa sœur, pour mieux la voir.
« Regarde-moi, exigea-t-il, les sourcils froncés.
- Qu'est-ce qu'il y a encore ?
- C'est quoi ça ? Ta lèvre ? Et ta joue ? Tu t'es battue ?
- Bien sûr que non ! S'écria-t-elle en réponse.
- On t'a frappé alors ?
- Laisse tomber, Hide. C'est rien !
- Qui t'as fait ça ? »
Hide était vraiment en colère, maintenant. Le gonflement de sa joue, et sa lèvre ouverte était un signe assez clair de coup qu'elle avait reçu. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait ça sur son visage ou son petit corps, et il avait longtemps espéré et prié pour ne plus voir cela. Un peu terrifié, il insista en voyant qu'elle s'obstinait à ne pas répondre.
« Yume-chan, qui t'as fait ça ?
- Arrête, c'est rien. Vraiment !
- C'est pas Yoshiki quand même ?
- Mais non, c'est pas un membre de X. T'inquiète pas, ça va, ça n'arrivera plus de toute façon…
- Me dit pas que c'est ce connard de Yôji ?!
- …
- Je vais le tuer !
- Arrête. C'est pas si grave, soupira-t-elle, agacée.
- Mais si, ça l'est !
- C'est rien, je te dis. Papa tapais plus fort que ça. »
La stupeur et l'angoisse dans les yeux de Hide qui fut horrifié d'entendre une telle chose, fût violente. Sa mâchoire se décrocha presque, comme il ne s'y attendait pas.
Il avait tout à coup un très net souvenir sanglant et douloureux de Yume au visage déformé par des coups, couverte de tuméfaction, s'étouffant à moitié dans son propre sang. Ce souvenir lui donna froid dans le dos, et provoqua quelques tremblements dans ses mains.
« Oh Yume…
- Quoi ? C'est vrai !
- C'est pas pour autant qu'il faut accepter !
- Et je devais faire quoi ? Il est deux fois comme moi, et il m'a mise à terre. J'ai raté ma chance de lui mettre un coup de genou dans les couilles ! »
Yume tira à nouveau la couverture sur elle, s'allongeant un peu plus, montrant qu'elle voulait dormir. Hide la fixa de longues secondes de cet air de grand frère protecteur qu'il avait pour elle. Mais au vu de son état, dans le silence de la chambre, Yume ne tarda pas à s'endormir comme une masse. La soirée avait été intense en émotion, et elle avait rarement été autant vidée de son énergie.
Yôji porta deux doigts à ses lèvres pour en humidifier la pulpe, et venir ainsi séparer deux feuilles de papier collées l'une à l'autre et pouvoir poursuivre la lecture de ses documents. Il porta ensuite son verre de whisky à ses lèvres, faisant tinter les glaçons contre les parois du verre. Et puis, il sursauta en entendant un bruit de fracas soudain, venant de l'entrée de son établissement. Il se retourna quand des rires gras résonnèrent et de grosses voix criardes, probablement gonflées par l'alcool se manifestèrent. C'est là qu'il vit arriver une tripoté de jeune homme dévaler les escaliers, de véritables allures de biker et de rockeur bourru, aux cheveux décolorés et aux bonnes têtes d'illuminés.
« Nous sommes fermés, messieurs, revenez dans deux heures !
- Yôji, Yôji, Yôji, Yôji, Yôji, Yôji, Yôji… comme je suis content de te voir ! Déclara l'un d'entre eux avec un grand sourire carnassier. »
Yôji vit neuf jeunes hommes, la petite vingtaine, débarquer avec leurs gros souliers et investir les lieux en un temps records.
« Vous venez de la part de Takahashi-sama ? Vous deviez venir que demain, je n'ai pas retiré l'argent pour… »
Il ne put finir sa phrase en voyant que l'un d'entre eux se saisit d'une des chaises posées sur une table et la jeta brutalement au sol, dans un grand bruit violent. Il sursauta et se leva alors qu'ils commençaient à retourner quelques meubles et se glisser derrière le bar pour y mettre un certain bazar de toute évidence.
« Mais qu'est-ce que vous foutez !?
- Yôji, déclara le seul qui avait parlé, qui s'approcha pour passer un bras un peu menaçant autour de ses épaules, l'air nonchalant. Il s'avère que hier soir, tu as fait la monstrueuse connerie de t'en prendre à ce qui ne t'appartenait pas.
- Quoi !? Mais de quoi vous parlez ?
- Tu as touché à la mauvaise fille, Yôji… t'aurais vraiment pas dû faire ça… souffla le jeune homme à son oreille, toujours avec ce sourire terrible.
- Mais de quoi vous parlez ? Et arrêtez vos conneries tout de suite ! C'est mon établissement ici !
- Je te parle de Yume, pauvre con. »
Yôji se tourna vers le jeune homme, l'air surpris, fronçant les sourcils. L'expression un instant plus tôt nasillarde de ce blondinet aux cheveux longs, devint tout à coup plus dur, plus colérique. Et puis, il réalisa : la ressemblance entre ladite Yume dont il était question, et ce garçon était assez clair. Il était plus grand, avait des yeux plus clairs, et un visage moins féminin, mais il était assez évident qu'il y avait au moins un lien de parenté. Mais avant même qu'il n'ait le temps de rajouter quoi que ce soit, une vive douleur dans sa mâchoire coupa ses pensées, quand la force d'un coup de poing vint s'abattre sur lui et l'envoya au sol, s'ajoutant une seconde plus tard, une vive douleur dans son estomac, quand il y reçu un coup de pied porté par ses grosses chaussures aux épaisses semelles. Les huit autres, qui s'amusaient à mettre un bordel monstre en riant méchamment, se stoppèrent en le voyant faire.
« Putain, mais t'es qui !? Grogna le tenancier.
- Ton pire cauchemar, si tu t'approches d'elle encore une fois !
- La salope ! Qu'est-ce qu'elle est allée te raconter comme connerie, cette garce !?
- C'est qu'il insiste dans sa connerie celui-là, marmonna un deuxième.
- Hide-kun, refais-lui le portrait, sinon c'est moi qui m'en charge ! »
Dévoré par la colère, Hide ne se priva pas de donner un deuxième coup de pied dans les côtes de ce type qu'il avait en horreur. Il ne lui avait jamais parlé, et l'avait simplement aperçu, une fois ou deux. Mais Yume lui avait parlé de lui et il ne rêvait que d'une chose, c'était de lui faire payer toutes ces fois où il l'avait tripoté, l'avait menacé, l'avait regardé, lui avait parlé, ou même avait respiré trop fort à côté d'elle. Hide avait toujours été protecteur envers elle, et ce depuis leur plus tendre enfance. Mais rien que le fait que cette enflure ait pu la faire travailler dans ce monde, qu'il l'ait exhibé alors qu'elle n'était encore qu'une gamine de dix-neuf ans, ça le rendait dingue. Le pire étant de savoir qu'il avait levé la main sur elle… Aux yeux de hide, c'était probablement le pire des péchés auxquels le tenancier se soit adonnait. Alors il se faisait un plaisir de le voir se plier en deux de douleur sous ses coups. Il aurait pu faire ça toute la journée.
Mais comme Hide n'était pas juste là pour défigurer ceux qui s'en prenaient à sa sœur, il se reconcentra. Il se pencha et attrapa le patron par le col de sa chemise, il le fit se relever, sans douceur, et se moquant bien de son état et du tournis qui était le sien.
« Allez viens, on va régler une chose ou deux toi et moi, grommela Hide avant de le jeter sur la chaise sur laquelle Yôji était assis un peu plus tôt. »
Le leader des Saver Tiger attrapa une deuxième chaise et vint s'asseoir à l'envers dessus, croisant les bras sur le dossier. Yôji encore sonné, et la tête lui tournant avait un peu de mal à savoir ce qui lui arrivait et même où il se trouvait. Le calme revint dans la pièce, les huit autres garçons observant la scène avec attention. Malgré cela, deux d'entre eux, installés derrière le bar en profitèrent pour se servir une bière chacun sans cérémonie.
« T'es quoi ? Son justicier personnel ?
- T'as qu'à te dire ça.
- Cette merdeuse ne fait que m'apporter des problèmes de toute façon !
- Et crois-moi, t'es pas au bout de tes peines, mon salaud. Alors parlons d'abord du fait que tu t'es permis de la cogner : tu ne lèveras plus jamais la main sur elle.
- J'y suis : c'est toi le frangin, c'est ça ? Mais eux, c'est qui ? »
Il observa la petite troupe qui le fixait avec mépris. Les zieutant un à un de son œil narquois et arrogant. Et puis, il fixa ses yeux noirs sur l'un d'entre eux, derrière le bar, une bière à la main, accoudé au comptoir, s'appuyant de tout son poids sur son coude.
« Hé, mais je te reconnais toi ! T'es l'amoureux transit de la petite. Tu t'es payé une petite dance avec elle tous les soirs, il y a quelques temps. D'ailleurs, c'est quand t'as arrêté de venir qu'elle a commencé à rechigner à la tâche et à arriver en retard. C'est quoi ? Tu as commencé à lui payer des services un peu plus poussé et un peu moins habillé, c'est ça ? »
L'un des garçons s'approcha à grand pas bruyant pour venir lui mettre un coup de poing dans le ventre, avant de retourner à sa place.
« Merci, R.E.M-kun, lâcha Hide. Je disais donc : la prochaine fois que tu la touche, ou même la frôle, on te fera la peau.
- Et faudra vous y mettre encore une fois à neuf tarlouze pour ça ?
- C'est juste pour que tu saches qu'il y aura toujours quelqu'un derrière elle.
- C'est ses clients ? Tu lui fais faire le tapin, maintenant ? C'est vrai que ça doit être plus rentable pour le coup. Elle a un sacré cul, cette petite pute.
- Quelqu'un veut lui mettre une mandale à son tour, ou je m'en charge ?
- Hm, je veux bien si ça ne te dérange pas !
- À toi l'honneur, Taiji-kun. »
Le bassiste de X, derrière le comptoir, en train de déguster une bière, posa sa pinte sur le comptoir après avoir avalé une gorgée et fit le tour pour venir à son tour s'adonner à un joyeux coup dans la mâchoire.
« Merci, Taiji-kun. Bon, on peut reprendre ou tu vas encore me couper ? Je savais pas que t'étais adepte du masochisme… mais bon vu ta gueule, c'est pas si étonnant.
- Particulièrement avec ta sœur, d'ailleurs… »
Hide soupira en levant les yeux au ciel. Avant de se tourner vers ses camarades.
« Bon visiblement, il apprend pas de ses leçons quand on lui tape dessus. Je crois que péter tes chaises et tes tabourets me paraît plus efficace. Je me demande comment tu feras dans deux heures quand les clients ne pourront pas s'asseoir. »
Il y eut alors de nouveau bruit de fracas. Des retournements de table, des chaises jetées par terre sans ménagement, des bouteilles d'alcool explosés au sol. Le tout dans des rires gras et des cris d'excitation. Foutre le bordel, ils savaient faire cela comme personne. Et si Yôji n'avait aucun problème à se faire taper dessus, le fait de voir son établissement se faire mettre sans dessus-dessous sembla tout de suite être beaucoup plus contrariant à ses yeux. L'expression de son visage changea brutalement. Mais la douleur dans ses côtes probablement fêlées, au vu des coups qu'il venait de prendre, l'empêcha de se lever et d'intervenir. Ce n'est qu'une fois que Hide fut satisfait de l'expression d'énervement et d'angoisse de Yôji, qu'il demanda à ses camarades d'arrêter.
« Bien. On disait donc : tu ne touches plus à ma sœur. Plus jamais. Ou alors, je peux te jurer que je me démerde pour que ta boîte de merde termine en cendre. Et très franchement, j'espère que tu seras en-dessous à ce moment-là. Deuxième point : paye-la.
- Quoi ?
- Ce que tu lui dois : paye.
- T'as une idée du préjudice financier que ton emmerdeuse de frangine m'a fait subir ? Elle arrivait en retard j'ai dû la faire remplacer. Et au dernier moment, elle refuse de monter sur scène. J'ai trois excellents clients qui sont ses habitués qui se sont barrés ! Sans parler de l'absence d'enthousiasme dont elle faisait preuve. Elle rapportait de moins en moins. Je vois pas pourquoi je la paierais ! »
Un bruit de verre se brisant violemment se fit alors entendre depuis derrière le bar. Et puis, une voix ironique :
« Oh non, Yoshi-kun, quel maladroit. T'as cassé le verre dans le bac à glaçon, lâcha Taiji, en faisant de grandes expressions théâtrales.
- Zut… Quel idiot je peux être alors, répondit Yoshiki en se grattant la tête, en faisant une moue faussement perplexe. Ça va être difficile à rattraper ça…
- Vous êtes vraiment une bande de petit emmerdeur…
- Si tu veux on peut revenir tous les jours et recommencer ce cirque. Il y a aucun problème. Là, tu auras un véritable préjudice financier. »
Yôji sembla réfléchir un long moment, observant l'état de son établissement avec appréhension. Rattraper leur connerie avant l'ouverture tiendrait probablement du miracle, et il allait très certainement manquer de chaise à cause de cette bande d'animaux. Les payer serait se débarrasser d'un problème qui pourrait lui coûter cher. Ce genre de type, il avait beau les moquer, il savait qu'ils ne manquaient pas de détermination, et était rempli d'une telle agressivité que casser des meubles devait être leur passe-temps préféré. Le tenancier se redressa et grimaça un peu.
« Aide-moi à me relever. »
Bonne âme, Hide se leva pour venir l'aider à se relever, mais le laissa marcher tout seul, se tenant les côtes, pliés en deux. Il se dirigea vers le bar et s'approcha de la caisse enregistreuse, s'appuyant sur le comptoir. Hide s'y accouda, alors que Taiji, sans scrupule aucun, lui servit une bière, sous l'œil noir du patron de la boîte. Hide ne se fit pas prier pour la boire. Yôji ouvrit la caisse-enregistreuse et sortie des billets, qu'il se mit à compter, avant de les tendre au leader des Saver Tiger.
« Hinhin. Tu vas lui payer tout ce que tu lui dois.
- Il y a ses dix jours de travail !
- Y compris tout ce que tu aurais dû lui verser si tu l'avais embauché légalement. En ces quelques mois de travail, ça doit chiffrer dans les quatre cents… Non, cinq cent mille yens, je dirais.
- Mais t'es malade ! C'est une fortune.
- Ça te reviendra moins cher que le fait que la police apprenne que t'as embauché illégalement une mineure dans un lieux de vente d'alcool et de déshabillage, je crois… Je me demande à combien touche la corruption de mineur… »
Yôji grommela en plongeant les mains dans sa caisse-enregistreuse. Il fit le compte et tendit le tout à Hide, qui s'en saisit avec un grand sourire.
« Yôji, ce fut un plaisir de faire affaire avec toi.
- Pas pour moi ! Remettez plus jamais les pieds ici !
- Garde tes distances de Yume, et tu ne nous verras plus. »
