Bonjour à tous ! D'abord merci pour vos commentaires absolument géniaux ! Pour répondre à Juliette, non, ce ne sera pas la dernière partie, il y en aura d'autres. L'auteur en est rendu à la cinquième année de Harry et nous ne sommes ici qu'à sa deuxième année, donc on a encore de quoi faire ! Sur ce, bonne lecture !


C'était comme le début d'une blague très drôle. Un Auror, un mort, une banshee et une vieille sorcière sont dans une librairie et l'Auror dit … Sirius ne put s'empêcher de rire.

«Keira, Mme Walpole, voici Quirrell.»

Sirius montra l'homme émacié debout dans l'encadrement de la porte. Celui-ci fixa les poils sur le menton de Mme Walpole jusqu'à ce qu'il remarque Keira.

«Vous êtes une- c'est une banshee.» dit Quirrell en se tournant vers Sirius.

«Et toi, tu es un ancien serviteur de Voldemort, un meurtrier et un manipulateur, déclara Sirius. Je ne suis peut-être pas un Serdaigle, mais je n'ai pas besoin de l'être pour savoir qui est le vrai monstre ici.»

Quirrell, étonnement, baissa les yeux et resta silencieux.

«C'est un plaisir de vous rencontrer toutes les deux.» dit-il doucement.

«Ce n'est pas son vrai visage, commenta Keira en inclinant la tête. Tu le sais?»

«Ouais, il serait reconnaissable sinon et il est censé être mort, alors-»

«Je n'ai encore jamais travaillé avec un mort.»

Keira adressa un sourire étrange à Sirius, puis ses yeux se posèrent sur Quirrell.

«Est-ce que je vous mets mal à l'aise?» demanda Keira en se penchant en avant.

«Oui.» répondit Quirrell en frissonnant.

«Hmm.»

Keira jeta un coup d'œil rapide à Sirius, puis reposa le regard sur Quirrell.

«On va travailler là-dessus.»

«Keira, laisse ce pauvre garçon tranquille.» lança Mme Walpole en claquant la langue.

Keira rejeta ses longs cheveux par-dessus son épaule, visiblement déçue, mais elle se recula pour se placer près de Sirius.

«Comment va le jeune Harry? demanda Keira. Je m'inquiète pour lui.»

«Comme nous tous, non?» répondit Sirius en se frottant le menton.

«Cet homme horrible est avec lui à l'école. Je l'ai lu dans le journal.»

«Qui?» demanda vivement Sirius.

«Gilderoy.» dit amèrement Keira en levant le nez.

Mme Walpole – qui discutait avec Quirrell de son nouveau poste – jeta un œil vers elle et secoua la tête. Keira soupira.

«Oh, Lockhart, dit Sirius. Ouais, c'est un sacré abruti.»

«Il y a tant de choses que je pourrais raconter sur l'horrible Gilderoy.»

Les mains verdâtres de Keira se crispèrent.

«Peut-être que je pourrais le faire renvoyer-»

«Keira, pourquoi n'irais-tu pas montrer la réserve à Quirinus?» dit Mme Walpole en s'approchant.

Keira adressa un regard à Quirrell et fit volte-face, ne lui laissant d'autre choix que de la suivre. Sirius s'était inquiété du fait que Keira et Mme Walpole pourraient ne pas être capables de gérer Quirrell et à cet instant, toutes ses inquiétudes disparurent.

«Et je pense que nous vous avons accaparé assez longtemps, Auror Black. Vous avez sûrement plus important à faire que d'aider une vieille femme à gérer ses affaires.»

Elle lui adressa un sourire édenté. Les dents encore présentes étaient jaunes et fissurées.

«Faites-moi savoir s'il pose le moindre problème.» dit Sirius en désignant la porte de la réserve d'un signe de tête.

Mme Walpole agita la main et s'en alla parler à un sorcier qui flânait entre deux étagères. Sirius sortit de la boutique et jeta un coup d'œil à son Sidekick.

Parfait, pensa-t-il. Il lui restait quinze minutes avant son rendez-vous avec Marlène pour le déjeuner, alors il aurait le temps de leur dégoter une table sympathique au soleil et de payer en avance pour le repas, avant qu'elle ne puisse en faire toute une histoire en voulant payer sa part.


Ginny leva sa baguette et recula, appuyant son dos contre le mur le plus proche. La pierre était froide et ne l'aida pas à se calmer. La minute d'avant, elle était assise sur son lit dans le dortoir des premières années de Gryffondor à discuter avec Tom et à présent, elle se trouvait … et bien, dans un endroit complètement différent.

La pièce semblait rayonner d'un espèce d'éclat vert et les canapés étaient en cuir noir, plutôt qu'en un confortable chintz rouge ou un autre tissu élimé dont elle avait l'habitude. Une banderole aux couleurs de Serpentard était accrochée au mur en face d'elle et elle se demanda si elle se trouvait dans leur salle commune. Ginny se voyait comme une fille indépendante et pas comme quelqu'un qui avait besoin qu'on prenne soin d'elle, mais à cet instant précis, elle aurait vendu sa baguette contre la compagnie d'un de ses frères, ou même de Harry, de Drago ou de Hermione pour la rassurer.

«Bonjour?» lança-t-elle.

Le mur contre lequel elle s'appuyait se mit à trembler. Elle s'écarta rapidement, pointant sa baguette en direction du mur qui s'ouvrit pour laisser passer trois garçons. Deux d'entre eux ne la regardèrent même pas. Ils se dirigèrent directement vers les canapés en parlant de maléfices. Le troisième, en revanche, s'arrêta en la voyant. Une petite Gryffondor effrayée. Elle l'observa attentivement. Il devait avoir l'âge de Percy et arborait un insigne de Préfet, alors elle se dit qu'il devait être digne de confiance. Il n'avait pas non plus l'air méchant. Il était même beau d'une certaine façon, un peu mystérieuse.

«Excuse-moi, dit-elle, tandis qu'il restait là, à observer sa baguette avec une expression visiblement amusée. Où suis-je?»

Le garçon lui sourit de manière charmante et fit un pas vers elle. Ginny fit de son mieux pour ne pas frissonner.

«Tu dois être Ginny, dit-il. C'est un plaisir de te rencontrer en chair et en os.»

Ginny se contenta de le fixer et après un moment, le garçon sourit à nouveau.

«Suis-je bête, dit-il. J'oublie de me présenter. Je suis Tom Jedusor.»

Il lui tendit la main, mais Ginny ne la serra pas. Elle rangea sa baguette dans sa poche et croisa les bras, de la même façon que Maman le faisait quand elle était en colère.

«Fred, dit-elle fortement. George, ce n'est pas drôle!»

Tom la fixa avec ses yeux sombres.

«Ron? demanda-t-elle avec un ton qui ne laissait pas de place pour la plaisanterie. Si vous n'arrêtez pas ça tout de suite, je vous lance un sort à tous les deux et je le dirais à Percy et il écrira à Maman-»

«Je t'assure, Ginny, je suis bien réel.» dit Tom.

Il se pencha pour se mettre au niveau de ses yeux et si habituellement cela aurait agacé Ginny, elle apprécia le geste. Sa main était toujours tendue entre eux et Ginny, se disant qu'elle n'avait rien à perdre, la serra. Tom déposa un baiser sur le dos de sa main, avant de se redresser et de placer un bras amical autour de ses épaules.

«Où suis-je?» demanda-t-elle à nouveau.

«Dans la salle commune de Serpentard.» dit Tom en montrant la pièce avec la main.

Quelques autres élèves étaient revenus des cours et commençaient à remplir la pièce, mais soit ils ne pouvaient pas voir Ginny, soit ils l'ignoraient. Avec les Serpentards, c'était difficile de savoir.

«Mais- comment- j'étais dans mon-»

«Dortoir, poursuivit Tom. Occupée à m'écrire.»

Il sourit de manière charmante et Ginny sentit son inquiétude se dissiper. Tom était son ami et il veillerait sur elle jusqu'à ce qu'elle retourne dans son dortoir.

«Voici mon projet, Ginny. Tu aimes?»

«C'est ici que tu vis?» demanda-t-elle.

Près de l'un des fauteuils, elle pouvait apercevoir un journal très familier et elle se glissa sous le bras de Tom pour s'en approcher.

«Ne le touche pas.» s'écria Tom.

Ginny recula vivement sa main. Jamais, durant leurs échanges, elle n'aurait imaginé qu'il pouvait avoir ce ton là.

«Désolé.» dit-elle avec une petite voix.

«Je ne voulais pas te blesser, dit Tom en s'approchant pour poser une main sur son épaule. Je suis juste très protecteur vis-à-vis de mon journal. C'est mon seul lien avec l'extérieur, avec toi. Je serais bouleversé si quelque chose lui arrivait.»

«J'ai toujours pensé que le journal était juste un livre avec un cerveau caché, dit Ginny. Mais tu existes vraiment, n'est-ce pas?»

«Oh oui.» répondit Tom.

Il enroula une mèche des cheveux de Ginny autour de son doigt.

«Je suis bien réel.»

«Alors comment tu es arrivé ici?»

«Ce n'est pas une histoire très joyeuse.» dit Tom.

Il la relâcha et recula.

«Je veux savoir.»

«Ma douce et courageuse Ginny.» dit Tom.

Ginny ne le regarda pas, parce qu'alors, il la verrait rougir. Tom s'assit sur l'un des fauteuils.

«Très bien. Quand j'avais seize ans, il y a eu- de mauvaises choses sont arrivées. Un monstre a été lâché dans l'école et une fille est morte. Ils voulaient fermer Poudlard.»

Ginny observa les autres personnes présentes dans la salle commune. Ils semblaient tous à la fois calmes et inquiets.

«C'est horrible! Que s'est-il passé?»

«J'ai attrapé le responsable.»

Tom détourna le regard.

«Il ne voulait faire de mal à personne, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire. J'étais Préfet, responsable de la sécurité des élèves. Il fallait que je fasse quelque chose.»

Tom se tourna vers elle, ses yeux noirs très brillants.

«Il a été renvoyé et j'ai reçu une médaille pour services rendus à l'école.»

«Si quelqu'un est mort … Je pense que tu as bien fait.» dit lentement Ginny en s'asseyant sur un repose-pied en cuir.

«Merci, dit Tom. Après ça, je me suis cru trop malin. Après tout, j'avais découvert le monstre et son maître avant les professeurs. Et j'étais un bon élève.»

Tom jeta un regard sur son journal.

«Le premier de ma classe, et encore plus après cette histoire de monstre, on me faisait confiance. Un soir, l'un de mes camarades, descendant de Serpentard, a utilisé une magie très noire pour me piéger dans ce journal. Il venait de tuer son père-»

Le visage séduisant de Tom afficha un air dégoûté pendant un moment.

«-et il craignait que je le découvre.»

«C'est affreux.» murmura Ginny.

Elle balaya la salle commune du regard, effrayée.

«Il est ici maintenant?»

«Ce ne sont que des souvenirs, répondit Tom en désignant de la main les gens réunis dans la pièce. Et non, comme je n'ai aucune envie de me souvenir de lui, il n'est pas là.»

«Tu peux faire ça?»

«J'ai réussi à te faire venir ici, n'est-ce pas?» lança Tom en lui souriant.

«Mais je peux sortir d'ici, pas vrai?»

«Bien sûr, Ginny. J'avais hâte de te rencontrer, mais je ne suis pas assez égoïste pour t'enfermer ici avec moi, juste pour avoir de la compagnie.»

Il sourit encore.

«Je ne dirais pas que je n'ai pas été tenté, cela dit. Tu es vraiment intrigante.»

«Mais il n'y a pas de moyen de te faire sortir d'ici? Je pourrais en parler à Dumbledore-» dit-elle en rougissant encore.

«Tu disais qu'il était directeur maintenant?» demanda Tom.

Ginny acquiesça.

«Et il est brillant. Le plus grand sorcier de tous les temps ou du moins, c'est ce que tout le monde dit.»

«Vraiment?»

L'expression de Tom était absolument impassible.

«Le plus grand sorcier? Dumbledore a du talent, je ne dis pas le contraire, mais quand j'étais à Poudlard, il m'a enseigné la Métamorphose et il était toujours … et bien, un peu bizarre.»

«Il a combattu Grindelwald.» opposa Ginny.

Tom eut l'air impressionné, malgré lui.

«Et Maman dit qu'il était impliqué dans la guerre contre Tu-Sais-Qui-»

«Bien sûr, dit Tom en fronçant les sourcils. Mais qu'en est-il du fils Potter dont tu parles tout le temps? J'imagine que s'il a gagné contre ce Lord V-»

«Ne dis pas son nom!» s'écria Ginny en secouant la tête.

«Mes excuses. Ce sorcier dont on ne prononce pas le nom … Alors il ne devrait pas être le plus grand-»

«Harry n'a qu'un an de plus que moi, dit Ginny en riant. Il est intelligent, doué et courageux, mais- et bien, c'est juste Harry. Il ne sait pas comment il a battu Tu-Sais-Qui quand il était bébé et l'année dernière, il a eu de l'aide des autres pour l'aider-»

«Je te demande pardon?»

Tom s'était complètement figé.

«L'année dernière?»

«Tu-Sais-Qui voulait voler la Pierre Philosophale, dit Ginny avec un regard noir. Un homme nommé Quirrell a pris l'apparence d'un première année et Tu-Sais-Qui le possédait. Mais Harry, Ron, Hermione et Drago l'ont démasqué et l'ont arrêté.»

«Ce Tu-Sais-Qui a l'air d'un rigolo, dit Tom. Vaincu par des premières années?»

Il pouffa et tourna les yeux vers Ginny.

«Mais tu parles beaucoup de Harry Potter.»

Cette fois, son sourire était mince et Ginny se surpris à rougir de nouveau.

«Il te plaît, Ginny?»

«Non! protesta Ginny. Enfin, peut-être, je ne sais pas.»

Elle posa ses mains sur ses joues pour qu'il ne voit pas à quel point elles étaient rouges.

«D'ailleurs, comment on sait si quelqu'un nous plaît, Tom?»

A présent, c'était au tour de Tom de rougir – et sa peau était si pâle que c'était très visible – et d'avoir l'air mal à l'aise.

«Et bien, pourquoi- euh- Parle-moi de lui et je te dirais s'il semble te plaire.»

«Tu ne te moqueras pas de moi?» demanda prudemment Ginny.

Une fois, Bill lui avait proposé de parler des garçons après que Ron lui ai dit que Ginny avait un faible pour David, un garçon moldu du village d'à côté. Elle avait quatre ans, il l'avait embrassé et le temps que Maman revienne, elle et Davis avaient décidé de se marier. Quand elle en avait parlé à Bill, Bill avait tellement ri que Ginny avait été trop gênée pour retourner au marché pour le voir.

«Je ne me moquerais jamais de toi, Ginny.» assura Tom.

Il retrouva son sérieux.

«Et bien, je pense qu'il me plaisait, dit Ginny. Parce que Maman me racontait toujours des histories sur lui. Et si je ne l'avais jamais rencontré, alors je me serais contentée des histoires, mais on a fini par le rencontrer et il était si normal. Même s'il était célèbre, il a partagé ses biscuits avec nous, on a joué aux cartes et il est si gentil que je pense parfois que je l'aime toujours.»

Ginny fronça les sourcils, pensive.

«Il ne m'ignore jamais comme mes frères peuvent le faire parfois, il n'a jamais l'air embêté par le fait que je sois plus jeune ou que je sois une fille … Mais il y a d'autres fois où il parle la bouche pleine comme Ron ou il rigole de Percy avec les jumeaux et alors, c'est juste un imbécile comme les autres garçons.»

«Intéressant.»

Tom affichait un visage si sérieux que Ginny ne savait pas s'il se moquait d'elle ou non.

«J'ai demandé.» l'encouragea-t-il.

Ginny, inquiète de le rendre mal à l'aise, essaya de penser à quelque chose d'autre.

«Tu as déjà eu un faible pour quelqu'un, Tom?» demanda-t-elle.

«Non.» répondit Tom.

«Jamais?»

«Jamais.» répondit sèchement Tom.

Ginny sentit son visage s'affaisser.

«Elles gloussaient toutes beaucoup et n'étaient pas très intelligentes, expliqua-t-il. Et celles qui l'étaient ne m'aimaient pas.»

Ginny pencha la tête, les sourcils froncés.

«Elles étaient jalouses.»

«C'est triste.» souffla Ginny avant de bailler.

«Tu es fatiguée? demanda vivement Tom. Je suis désolé, je t'ai gardé ici trop longtemps.»

«Non, c'est-»

«Je ne veux pas que tu sois fatiguée et que ça t'attire des ennuis avec tes professeurs, Ginny, dit Tom. Alors tu finiras en retenue, au lieu de venir me voir de nouveau.»

Ginny acquiesça lentement et aussitôt qu'elle le fit, la salle commune des Serpentards se mit à s'effacer. Elle se retrouva de nouveau assise sur son lit avec le journal ouvert dans la main. Elle cligna des yeux et se mit à les frotter. Elle n'avait pas l'impression d'avoir été voir Tom, elle avait plutôt l'impression d'avoir dormi. Ses yeux se fermèrent tout seul, mais elle se força à en garder un ouvert pour voir où se trouvait le journal, pour le poser et pour se glisser sous ses couvertures.

Bonne nuit, Ginny, écrivit Tom. Ginny sourit contre son oreiller, déjà endormie.


«J'imagine que tu ne savais pas?» demanda Harry en se laissant tomber sur le banc le samedi midi, après un entraînement de Quidditch de quatre heures.

Hermione renifla et s'écarta de Harry, qui n'avait pas encore pris le temps de se doucher.

«Désolé.» lui dit-il.

«Savoir quoi?» demanda Drago.

«Ton frère est le nouvel attrapeur de Serpentard.» annonça Harry.

«Tu rigoles! s'exclama Ron. Comment ce débile- désolé, Malefoy, mais il l'est – a réussi à entrer dans l'équipe?»

«Il a un Nimbus 2001.» dit Harry.

Ron siffla.

«Il a du battre Higgs aux essais.»

Harry en était un peu attristé. Il avait joué deux fois contre Higgs (enfin ... Une de ces fois, il était soumis à un sortilège de Confusion) et Higgs était un joueur correct, moins prompt à faire des fautes que le reste des joueurs de l'équipe de Serpentard.

«Lui et Père se sont entraînés tout l'été.»

Les yeux de Drago se posèrent sur la table des Serpentards, malgré le fait que Hydrus et le reste de l'équipe soient encore dehors, sur le terrain.

«Et tu n'as rien dit?»

Ron regardait Drago comme s'il était dingue.

«Je ne pensais pas que vous seriez particulièrement intéressés par ce que mon frère faisait de ses vacances.» dit Drago.

«Mais- c'est le Quidditch-»

Hermione ricana.

«Je ne pensais vraiment pas que c'était important, dit Drago en haussant les épaules. Potter pourra sûrement le battre, de toute façon.»

«Mais on ne sait pas ça.» insista Ron.

Harry soupira et se servit un verre de jus de citrouille, tandis que Drago soupira et commença à présenter ses excuses sur un ton franchement sarcastique. Les oreilles de Ron devenaient de plus en plus rouges et Harry se doutait qu'ils allaient se chamailler pendant un long moment.

«Sérieusement ...» marmonna Hermione.

Elle se mit ensuite à sourire.

«Tu viens seulement de te lever?»

«Bonjour, Maman, répondit Ginny en la fusillant du regard. Je ne pensais pas te voir avant Noël. Tu as changé de coiffure, non?»

Colin, qui suivait Ginny, se mit à rire et prit place près de Harry, tandis que Hermione pinçait les lèvres et se rapprochait de Ginny.

«C'est ta tenue de Quidditch, Harry? demanda Colin. Elle est différente de celles des autres Maisons? Ça t'ennuie si je te prends en photo tout à l'heure?»

Harry, qui se sentait toujours mal après l'incident avec l'appareil photo transformé en poisson, acquiesça.

«Génial, merci!»

«Pas de problème, marmonna Harry. Un sandwich?»

«Merci Harry!»

«-bibliothèque cet après-midi, si ça intéresse quelqu'un.» disait Hermione.

Le mot bibliothèque sembla attirer l'attention de Ron.

«Encore? demanda-t-il en se détournant de Drago. Tu y as déjà passé toute la matinée!»

«Et j'ai presque terminé le devoir que le professeur Rogue nous a donné, dit Hermione. J'imagine que tu n'as même pas commencé.»

«Non, confirma Ron. Avec Harry, on a prévu de faire ça ce soir.»

«Je croyais qu'on devait réécrire les lettres pour Lockhart ce soir.» dit Harry.

Rogue leur avait rappelé leur punition dans la semaine et les avait renvoyé à la Tour de Gryffondor avec Drago un soir.

«Oh ouais, dit Ron en haussant les épaules. Et bien, les Potions, ce sera demain alors.»

Hermione renifla et partit pour la bibliothèque quelques minutes après, avec Drago et Ginny sur les talons. Harry et Ron rejoignirent Neville, Seamus et Dean qui retournaient à la salle commune pour une partie de Bataille Explosive. Ils réussirent même à forcer Colin à poser son appareil photo et à jouer avec eux.

Harry et Ron finirent par se lancer dans l'écriture de leurs lettres. Fred et George leur tournèrent autour pendant la moitié du temps, lisant quelques extraits en riant et en les taquinant, jusqu'à ce que Percy ne débarque en leur jetant un parchemin et une plume et en leur disant que Mme Weasley voulait avoir de leurs nouvelles.

Hermione et Drago refirent leur apparition au moment où Harry et Ron finissaient et Drago et Ron s'installèrent de suite à l'échiquier, tandis que Hermione se penchait sur ses devoirs de Métamorphose et que Harry l'énervait à répondre aux questions qu'elle se murmurait à elle-même.

En vérité, il se sentait coupable. Voilà plus de six mois qu'il était devenu un Animagus et il n'avait toujours rien dit à ses amis. Il voulait le faire, mais il n'avait jamais vraiment eu l'occasion et il était maintenant si habitué à garder ça pour lui qu'il ne savait plus comment aborder le sujet.

Bien sûr, cela le fit penser à plein de façons amusantes de révéler son secret et après avoir éclaté de rire tout seul en faisant sursauter Kirke et Higgs (qui étaient assis sur des fauteuils voisins) pour la troisième fois, Harry se leva pour aller chercher son miroir et partager son amusement avec Patmol.