Bonsoir,

J'espère que vous allez bien.

Voici un nouvel petit arc : Ariel à l'honneur.

Il s'arrêtera au chapitre 106.

Ensuite viendra l'arc d'Alabasta avec en plein milieu un arc sur notre Vice-Capitaine adoré ^^

Je vous souhaite une bonne lecture.


Chapitre 104 : Progression

[POV Ariel]

Depuis que j'ai envoyé ma réponse aux doyens, trois semaines se sont écoulées, c'est maintenant que je commence à stresser un peu, car ma lettre avait dû arriver à eux.

Mes hommes aussi sont aux aguets, tout le monde l'est, on a même prévenu Shanks discrètement par le biais d'un message codé au cas où nos conversations seraient surveillées.

Shanks a aussi prévenu Barbe Blanche au cas où.

Bon heureusement il n'y a pas que des mauvaises nouvelles.

Rubélia et Piacere ont officiellement débuté leur partenariat depuis deux semaines. Les enfants ont été ravis d'aller à l'école et de se faire des nouveaux amis.

La solution qui a été trouvée, c'est de proposer à d'autres petits royaumes voisins de laisser les enfants aller sur Piacere en journée pour recevoir des cours. Cela avait été pertinent car entre les royaumes fragiles financièrement et ceux où il n'y avait pas beaucoup d'enfants. Avoir donc l'opportunité de permettre à la génération future d'avoir des enseignements avec une charge divisée, c'était une occasion à ne pas manquer.

Mon père avait construit une école avec ses pouvoirs et Rubélia avait pris en charge le matériel, l'envoie d'enseignants, toute la gestion de la cantine, des activités récréatives et sportives.

Depuis ce jour, on voit une légère augmentation des touristes, l'influence de Rubélia a clairement permit d'adoucir l'image sulfureuse de Piacere. Sans compter que j'ai gagné le concours de joaillerie et que cela y contribue.

Je reçois des demandes et j'ai des personnes qui sont venues parfois de loin pour avoir je cite "Un bijou de la plus parfaite des lauréates". Quand les gens me sortent cela, j'admets que je suis un peu embêtée, certains semblent considérer mes bijoux comme des objets de collection.

Moi je préfèrerai qu'ils soient portés, bon après ils font ce qu'ils veulent de leur argent, mais je trouve cela juste dommage qu'on me commande des bijoux juste à cause d'un "effet de mode". Je ne trouve cela pas authentique, enfin je n'ai pas mon mot à dire sur ce genre de chose.

Mais heureusement il y a aussi des clients qui veulent un bijou, avec une idée bien précise en tête, quelque chose qui raconte une histoire, qui est significatif pour eux, comme le collier que j'ai réalisé pour Shakky par exemple. Là cela me touche et je me passionne pour faire quelque chose de beau à mes clients, c'est là où je vibre pour mon métier.

Ensuite je l'ignorai, mais Piacere souhaitait depuis longtemps connecter ses îles par des ponts, afin de faciliter la circulation et aussi d'aider ceux qui cultivait à transporter leurs denrées alimentaires.

Donc Rubélia intervenait aussi pour offrir de beaux ponts à l'archipel, j'avais vu quelques croquis que mon père m'avait montré et je dois dire que je n'ai jamais vu des ponts aussi beaux. Il y a plusieurs propositions qui vraiment respecte l'environnement, la nature et la beauté de Piacere. Il y a des détails, de la couleurs, des textures, même le pont Alexandre III fait pâle figure à côté.

Il y a aussi d'autres sujets et échanges.

Et puis...

- Ariel ! Mon chou à la crème ! Ma Source ! Mon Inspiration ! Ma Muse ! S'exclama Cléa en déboulant dans ma chambre.

Et puis il y a Cléa.

Cette dernière me saute au cou et me fait la bise :

- J'ai besoin que tu viennes essayer mes derniers chefs d'œuvres ! Dit-elle excitée.

- On peut venir ? Demandèrent en cœur mes hommes.

- Seulement si ma Muse veut, coupa Cléa.

Elle est survoltée depuis que Rubélia et elle font affaires. Elle rêvait de vendre à travers le monde de la lingerie haut de gamme avec des petits bijoux qui venait agrémenter ses tenues.

Je ne le savais pas jusqu'à peu mais Cléa avait un réseau de magasins énorme dans le monde et cela est lié à l'héritage de son père Léor. Thatch, sa sœur et elle ont su faire fleurir l'activité commercial au point qu'elle est très prospère. Depuis Thatch s'est retirée des affaires à cause de la piraterie, pour Mana elle aide toujours sa sœur, même si moins que les premières années, pour dégoter des nouveaux tissus, accessoires et idées, lui laissant comme il y a 25 ans la partie couture.

Donc grâce au partenariat avec Rubélia, Cléa réalise enfin son rêve : celui d'avoir accès à des petits accessoires d'exception pour décorer autant les vêtements qu'elle réalise que sa lingerie. Depuis ce jour elle réalise pour moi, en guise de remerciement, des lingeries aussi soft que coquines et parfois des vêtements.

Aussi Benn et Crocodile sont toujours vivement intéressés pour voir les nouvelles réalisations, surtout si c'est de la lingerie, ce qui est le cas à 70 % du temps avec Cléa.

- Certainement pas, vous n'avez pas arrêté d'acheter de nouvelles lingeries pour moi, rétorquai-je à mes hommes.

- Il n'y en a jamais assez, coupèrent en cœur mes hommes.

- J'ai plus de lingerie que de vêtements, rétorquai-je.

Et c'est véridique, mes hommes adorent me voir en petite tenue…

- S'il te plait, supplia Benn.

- Je vous l'ai déjà dit je refuse de vous montrer et d'utiliser les lingeries de Cléa tant qu'on n'aura pas utilisé au moins une fois tous vos achats. Donc… soit vous vous modérer dans vos achats, soit vous patientez.

- Tu es dure quand même, tenta Crocodile.

- Pas du tout, c'est vous qui aller tous les 3-4 jours m'acheter 2, 3 nouveaux ensembles… si ce n'est pas plus.

On en est là et cela m'arrange, car Cléa a fait des choses… qui rendrait fou mes hommes s'ils les voyaient.

- Mais ce n'est pas de notre faute s'il y a des nouveautés ravissantes pour toi chérie, reprit Benn.

- Ce n'est pas de ma faute si vous allez jusqu'à la boutique avec votre porte-monnaie, répliquai-je intraitable.

- Mais….

- Qui décide d'acheter ? C'est vous deux. Allez vous acheter de la lingerie pour homme, déjà cela me causera plus.

- Mais il n'y en a pas…, bouda Crocodile.

- Et tu monopolises Cléa, ajouta Benn.

- Parce que si je vous la laisse vous aller lui demander en premier lieu de la nouvelle lingerie pour moi ! Rétorquai-je.

Ils se zieutent et détournent le regard, démasqué à des kilomètres :

- Bref je vous protège, conclus-je avant de partir avec Cléa.

Et je me protège car quand j'ai vu ce que m'a fait Cléa… mais ma libido et mon taux de désir pour mes hommes a juste explosé.

Et puis quand Cléa m'a dit qu'elle réaliserait des choses pour moi, je l'ai mise au défi de faire de la lingerie pour homme, car zut je veux moi aussi être excitée à l'idée de voir mes hommes porter des choses flatteuses.

Cléa avait un peu peur à cause du fait qu'on était plus limité avec les hommes. Ce qui est vrai les femmes vont porter toutes les couleurs des plus vives au pastel, avec de la dentelle, des perles, des petits brillants, etc.

Si on applique cela a un homme… ça le fait moins… mais Cléa a vite compris que j'avais des idées pour les hommes. Si bien qu'elle m'a supplié de me permettre d'utiliser mes idées pour faire des collections pour homme, car il y avait un vrai filon à exploiter, elle m'a même promis 40% des recettes. J'ai accepté, car on ne va pas se mentir je ne fais que soumettre des dessins et Cléa réalise tout le reste, donc 40% c'est très honnête, même très généreux de sa part.

Quand j'y pense… jamais j'aurais cru toucher des revenus venant d'une activité de lingerie coquine. J'ai l'impression d'être tombée bien bas… mais le pire… c'est que je m'en amuse, j'adore échanger avec Cléa et lui suggérer des tas de choses.

- Allez vient, murmura Cléa en se mettant en courir tout en gloussant.

Je la suis en m'élançant, mes pauvres chéris… si vous saviez….

On entre dans son atelier, qu'on verrouille :

- Je reste admirative du fait que tes hommes n'aient plus cherché à entrer dans mon atelier.

Ils ont tenté, en faisant mine qu'ils me cherchaient, d'entrer dans l'atelier trop curieux. Ils l'ont payé cher, puisque j'ai fait une grève du sexe… de 30 minutes après avoir obtenu la promesse qu'ils ne recommenceront plus, c'était épique ce soir-là, en repensant doucement aux moments torrides qui ont suivi.

- Je ne sais pas à quoi tu penses, mais clairement tu as des idées très coquines, laisse-moi t'aider à aggraver ton cas.

Je ris et là elle me montre ses réalisations :

- J'ai fini tous les modèles que tu voulais pour Benn et Crocodile.

Là elle tire les tissus qui dissimulaient des mannequins où étaient disposés les ensembles terminées, je les regarde puis Cléa :

- Je n'aurai jamais assez de 24 heures dans une journée pour faire l'amour à mes hommes, gémis-je.

- Cela te fait à ce point-là de l'effet ? Sourit Cléa en riant.

- Imaginez mes hommes vêtus de ces… choses… ça réveille ma libido tu n'imagines même pas.

- Je vois ça, ricane Cléa, dire qu'au début tu étais toute timide.

- C'est vrai… mais le sexe c'est bien trop bon.

- Parfaitement d'accord, s'exclama Cléa, mais je te comprends, quand j'ai imaginé des hommes porter ça, mon âme de femme a été enflammée. Les hommes ont bien des atouts, mais pour ce qui est de la séduction par le biais des sous-vêtements on ne volait pas haut en comparaison avec nous les femmes où on a tout un attirail. Grace à toi Ariel, j'ai trouvé l'inspiration, j'ai hâte de vendre nos premières pièces je suis certaine que le succès sera immédiat.

- Je le pense, les hommes ça adorent séduire.

- Oh que oui, s'ils peuvent en plus exciter et mettre en valeur leurs corps avec de la lingerie coquine, là il n'y aura plus de limite, ils vont adorer avoir une nouvelle arme de séduction massive.

On rit de nos bêtises, avant de revenir à ce qui se trouvaient sur les mannequins.

J'avais demandé à Cléa de me réaliser :

Des harnais de poitrine, pour mettre en valeur autant leur musculature que leur côté dominant et rien que d'imaginer les voir porter cela… j'avais chaud, beaucoup trop chaud.

Des harnais pour le haut du corps avec des bretelles pour les attacher aux boxers, j'allais aimer déshabiller mes hommes.

Des vestons et des hauts à manches longues dans des tissus transparents unis ou avec des motifs, et là aussi… pour des moments plus charmes et remplit de séduction… j'allais mourir… surtout s'ils me font un strip-tease avec, mais je vais fondre.

Des boxers dans des tissus brillants et fins, un peu style seconde peau, j'avais demandé du marron glacé, noir et argenté, et cela allait mouler à la perfection le bas de leur corps.

Des accessoires style chippendales : col nœud papillon et le bout des manches.

- Dis…

- Hum ? Fis-je en me tournant vers Cléa.

- Tu es sûre que tu vas tenir à attendre qu'ils utilisent tout ce qu'ils t'achètent ?

- Bien sûr que non, c'était surtout aussi une bonne excuse pour les faire patienter, même si je ne te félicite pas de tenter mes hommes en commercialisant des nouveaux modèles.

- Ce sont de bien trop bons clients, je ne peux pas ignorer un tel filon, sourit Cléa.

On éclate de rire :

- Tu devrais avoir honte de les escroquer et d'abuser de leurs faiblesses.

- Comme tu l'as dit tout à l'heure, c'est eux qui décident d'aller à la boutique et de payer, chantonna Cléa.

- Je peux embarquer tout ça ? Demandai-je hésitante.

- Tu te fais timide maintenant ? Evidemment c'est pour tes hommes… et toi pour que tu te rinces bien tes jolis yeux. Enfin bon il n'y a pas qu'eux qui vont avoir des cadeaux, j'ai aussi fini ta demande spéciale.

J'avais demandé qu'elle réalise pour mes amours de quoi les transformer en vampire, incube. Je crevais d'envie de mettre les ailes d'ange que Crocodile m'avait acheté lors de notre escapade de Lunssar, sauf que je voulais qu'ils aient aussi leurs petits costumes. Je voulais trop être leur ange prisonnière de ses doux démons.

D'ailleurs je ne savais pas par quoi commencer entre toutes ces lingeries… même si j'admets que j'avais très, très envie de devenir enfin le délicat ange de mes hommes….

- Oh mon dieu….

Elle a réalisé des pantalons en cuir noir avec des harnais pour le haut du corps, muni d'épaulières noires :

- Ils vont être ravi de pervertir leur petit anges au sexe et aux plaisirs de la chair, me lança Cléa.

- Tais-toi !

- C'est difficile d'ignorer l'aura orangée qui émane de toi.

- Dis… tu peux faire la même chose mais inversé… je veux trop devenir une petite démone éduquée par de beaux anges.

- Je ne t'arrête plus ! Mais j'adore ! Tu as d'autres idées ?

- Et bien j'aimerai aussi devenir une fée… donc…

- Ne t'inquiète pas je m'en occupe ! Me rassura Cléa déterminée.

- Merci Cléa d'assouvir tous mes désirs.

- Mais je t'en prie ! Puis tu es une mine à idées, tu m'inspires je suis ravie de te servir.

- Hum… j'ai une question… un peu… délicate.

- Dis-moi, tu veux un truc chaud bouillant pour ?

- Il ne s'agit pas d'un vêtement.

- Oh…, fit-elle un peu déçue avant de se reprendre. De quoi s'agit-il ?

- Hé bien… je ne sais pas vers qui me tourner… j'ai fait savoir à mes amants que je suis ouverte à des plans à plusieurs….

- Oh oh !

- Et… je leur ai dit que… que j'étais ok pour être avec une femme… mais je ne sais pas à qui demander, je ne voudrais pas toi ou quelqu'un avec qui je suis proche… j'aurais peur de briser notre amitié…

- …

- …

- Tu m'étonnes que tes mecs décompensent en lingerie si tu leurs a balancé cette info et un tas d'autres petites choses dont je n'imagine même pas.

- Cela n'a aucun lien, coupai-je embarrassée.

- Plus sérieusement, tu peux demander à qui tu veux, mais si tu as peur que cela ruine ta relation, dans ce cas tu peux peut-être demander à une des filles de la résidence avec qui tu ne parles pas.

- Mais… je ne sais pas comment aborder le sujet….

- Tu veux que j'en parle pour toi ? Proposa Cléa qui compris ma demande silencieuse.

- S'il te plait…, fis-je timidement.

- Ça marche.

- Après ça ne presse pas, ce n'est pas forcément pour aujourd'hui… juste je veux… enfin… préparer le terrain.

- D'accord, ne t'en fait pas. Je t'emballe tes coquineries ?

- Oui s'il te plait, par contre tu veux bien emballer séparément leur costumes de diable ?

- Pas de souci.

Cléa m'emballe les lingeries pour Benn dans un paquet en mettant bien son prénom sur le papier pour pas que je me trompe et elle fit pareil avec Crocodile.

- Je suis excitée à l'idée de les voir dedans, avouai-je en rougissant.

- Tu es mignonne on voit que tu craques pour eux, gloussa Cléa.

- Oui j'aime tout chez eux et pas que physiquement, j'aime quand ils me préparent à manger, quand on se balade, qu'ils me lisent des histoire ou font découvrir des choses. Quoi que je fasse avec eux je me sens dans un merveilleux cocon rempli de joie et de bonheur.

- Je m'en doute, on vous voit souvent dehors, vous aimez bien pique-niquer en fin de semaine d'ailleurs.

- Oui c'est notre petit rituel, chacun prépare un truc.

- Vous êtes mignons, même si tu es la plus mignonne des trois, sourit Cléa.

- Si mes hommes t'entendaient ils pourraient penser que tu tentes de me draguer.

Cléa rit :

- Non moi j'aime uniquement les hommes, dommage pour eux.

- Merci Cléa pour tout ce que tu m'as réalisé.

- Je t'en prie c'est un plaisir et tout est emballé.

- Super merci... dis... il y a une salle ici qui a un thème ange et démon ?

- Toi alors ! Oui, je sens qu'elle va vite être réservée par tes soins.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, blêmis-je.

- Si tu fais ta timide habillée de ta petite tenue d'ange je peux t'assurer que tes hommes vont te dévorer toute crue.

- C'est pour ça que je joue la timide... pour être parfaite.

- Pff qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. En tout cas si tu as d'autres idées ma chère Muse tu n'as qu'un mot à dire et je m'exécuterai.

- Je sais, je sais, tu me le dis à chaque fois.

- C'est juste pour être sûre que tu n'oublies pas.

- Comme si j'allais oublier vu comment tu me le rabâches, ris-je aux éclats.

- Bon on embarque tes affaires et je te montre ta salle pour tes envies de luxure du moment.

Je rougis, on porte les paquets avant qu'elle me traine dans le dédale de la résidence et d'ouvrir ladite salle :

- Et voici la pièce.

J'aime bien, les notes sont surtout rouges et noires, avec du crème pour pas que ce soit trop étouffant.

On a un beau lit avec des draps en satin rouge et plein de coussins dessus.

La pièce est drapée de tissus transparent ou en satin dans les tons rouge ou noir.

On a aussi des touches de cuir ici et là, les meubles sont faits dans probablement de l'ébène vu la couleur, ce qui donne vraiment une pièce qui évoque les plus sombres désirs.

- Alors ? Tu réserves ? Demande Cléa avec des yeux malicieux et un grand sourire de banane.

- Oui…

Je rougis, je sors dehors et au niveau de la porte il y a un planning, du coup je note mon nom pour ce soir :

- Faudra qu'on encadre le fait que tu utilises pour la première fois une de nos salles avec tes chéris.

- Tu déconnes ?!

- Evidemment… quoi que !

- Je vous interdis de me faire un coup pareil.

- Promis je te taquine.

Bon maintenant il va falloir que j'élabore une stratégie pharamineuse pour garder le secret jusqu'à ce soir :

- Cléa…

- Oui ?

- Tu peux ce soir vers… hum on va dire 20h voir mes hommes dans ma chambre et les amener ici.

- Oh tu veux les attendre là et que je te ramène tes deux démons ?

- Oui, rougis-je d'embarras.

Clairement elle s'amuse de la situation :

- Faut-il qu'ils aient revêtu leurs beaux costumes fait par ma talentueuse personne ?

- De préférence, mais imaginer que d'autres les verront habiller comme ça… je n'y tiens pas trop.

- Je leur passerai des capes longues pour couvrir leurs indécences !

- C'est une bonne idée, merci Cléa.

- Je t'en prie j'adore être ta complice de couture, mais aussi de tes luxures.

- Je vois ça, on dirait limite que tu es plus excitée que moi.

- Peut-être pas, mais oui ce petit jeu est très amusant, puis quand même… tu as Benn ce bourreau des cœurs.

- D'ailleurs certaines ne sont pas trop triste que je sois avec lui ?

- Non, pour aimer il faut être deux et le vouloir, toi et lui vous remplissez ces prérequis, donc pas de discussion à avoir. En plus quand les filles vont avoir vent que tu es partante pour un plan à plusieurs avec d'autres femmes, je peux te dire qu'elles vont te vénérer.

- J'espère que tu n'oublies pas qu'il n'y a pas que Benn.

- Je n'oublie pas, mais clairement Benn et Shanks sont très populaires auprès de la gent féminine, mais je pense que ton Crocodile pourrait éveiller les désirs d'autres femmes, ne t'en fait pas, il y a de tout ici. Et vu comment tu rayonnes de bonheur on a tous une certitude ici : ces deux hommes te rendent heureuse sur tous les plans, il y a de quoi mettre en confiance.

- C'est limite effrayant, on dirait qu'on est observé à la loupe.

- On veille toujours les uns sur les autres, afin d'être certain qu'il n'y ait pas une personne malintentionnée qui te manipule et essaye de t'éloigner de ceux qui t'aiment et t'apprécient afin de t'isoler et de faire de toi ce qu'elle veut. Cela s'est déjà vu ici, bon heureusement être une résidence entière contre un merdeux il ne faisait pas le poids.

- Vous voulez dire qu'au départ vous avez surveillé mes chéris ? Demandai-je incertaine.

- Evidemment, tu es notre protégée et cela depuis ton arrivée ici, Barbe Blanche et Shanks sont devenus tes protecteurs après nous.

- C'est vrai… merci d'avoir pris soin de moi de loin, je n'en avais pas conscience.

- Tant mieux, le but ce n'était pas non plus de te donner l'impression qu'on t'espionnait. Juste on surveillait, car si Crocodile, Benn ou Shanks t'avaient fait du mal, je te promets qu'on leur serait tombé dessus, même s'il s'agissait de nos protecteurs.

- Je ne veux jamais être votre ennemie, j'aurais trop peur des représailles, ris-je.

- Tu aurais bien raison car on ne laisse aucun malotru s'en sortir facilement.

- C'est je pense l'une de vos plus belles qualité, vous êtes si protecteur et solidaire, j'admire cela.

- Notre passif y a beaucoup contribué.

- Je vois ça, mais étrangement j'apprécie, j'ai connu pendant si longtemps l'insécurité, c'est vrai qu'ici je me sens bien, c'est une île que j'ai vraiment adoré dès le départ et quand j'y réfléchis, je crois que le côté très protecteur de la résidence m'a beaucoup apaisé.

- Cela ne m'étonne pas, quand notre famille s'agrandit avec des hommes et des femmes venant d'autres bordels, ils disent souvent la même chose.

- Enfin bon arrêtons de parler de cela, je dois préparer cette pièce et quelques instructions pour mes chéris.

- Oh oh ! Tu as un scénario en tête ?

- Oui.

- Je peux avoir les détails croustillants ?

- … Si tu dines vers 19h avec moi ici… peut-être que je te dirais quelques petites choses.

- Vendu !

Je sursaute à sa réponse et on rit.

- Bon il va falloir que je planque mes paquets, j'ai envie de leur donner les costumes, mais pour le reste je voudrais après notre soirée de débauche, rougis-je.

- Dans ce cas tu peux les cacher ici, j'ignore si tu comptes préparer cette salle, si c'est le cas le principe c'est que tout ce qui est sorti tu es d'accord pour qu'on les utilise sur toi. Donc ce qui est rangé reste rangé.

- C'est vrai, il me semble que quand on m'a fait visiter les lieux et qu'on a parlé de ces pièces on m'a dit cette règle. Faut que je prenne le temps cet après-midi de faire le nécessaire dans cette chambre.

- Tiens ces commodes ont souvent un emplacement de libre pour ceux qui veulent laisser leurs vêtements et autres effets personnels.

Cléa m'ouvre le dernier tiroir et effectivement il est vide, alors je place le paquet de Benn et de Crocodile qui contient les lingeries. Quant aux costumes je les laisse sur le lit :

- Quand tu iras les cherche ce soir, tu veux bien leur remettre leur costumes en plus des capes ?

- Je peux faire cela, mais c'est triste que tu ne voies pas leurs réactions…

- J'ai une idée précise en tête de comment ils régiront et tu me raconteras, même si je peux qu'imaginer leurs réactions. Bon faut que j'aille les retrouver pour déjeuner.

- Alors on y retourne.

Cléa et moi on quitte la chambre, on la ferme à clé et je la conserve, avant de revenir sur nos pas, Cléa retourne dans son atelier et moi dans ma chambre où je ne vois pas mes chéris :

- Ils ont dû partir préparer le déjeuner…

Très bien je vais profiter de ce petit moment seule.

Je cours vers mon bureau et je rédige une petite lettre qu'il faudra que je laisse à un endroit évident pour que mes hommes suivent mes instructions.

Je la relis satisfaite, je la cachète avec de la cire, comme ça s'ils la lisent en avance, je saurais que ces coquins ont tout découvert, même si je sais qu'ils ne sont pas du genre à fouiller dans mes affaires.

Je regarde autour de moi, faut que je la planque, je réfléchis intensément et je finis par trouver ce qui me parait l'endroit idéal : dans le tiroir où j'ai rangé les affaires hivernales.

Je place la lettre, aucune raison qu'ils aillent regarder dedans, je referme tout et j'ouvre la porte de ma chambre personne…

Je cours sortir mes affaires pour ce soir : soit un ensemble blanc et mes ailes, j'emballe tout dans un drap et je fuse entre les couloirs avant de tout déposer dans la salle que j'ai réservée. Puis je la referme et part toute euphorique à cause du fait que je suis excitée de préparer tout en secret, faut que je me calme, sinon mes amants vont me cuisiner.

Je retourne dans ma chambre et je place la clé avec la lettre avant de souffler enfin. Ce n'est que quelques minutes plus tard que mes chéris reviennent avec un panier garni :

- Prête pour un pique-nique ? Demanda Benn.

- Oui ! M'exclamai-je en sautant avant de courir vers eux.

- Quelle énergie, rit Crocodile.

J'ai intérêt d'en avoir pour ce soir.

- J'aime quand on pique-nique, ça sera où ? Vous avez décidé d'un coin ? Demandai-je.

- Non car c'est à ton tour de proposer un endroit, me lança Benn avec un clin d'œil.

- Ah oui c'est vrai, hum…

Je réfléchis intensément :

- Le parc fleurit ! Lâchai-je.

- Va pour ton paradis de fleurs, sourit Crocodile.

On sortit dehors et on alla vers la destination que j'avais choisi, c'est un parc où j'aimais bien garder les enfants, j'adore quand on y va tous les trois ou avec l'un deux. Je trouvais l'endroit romantique à souhait, le mélange des parfums, des couleurs des fleurs, le calme tout me plaisait.

On installe la nappe et je m'assois, je suis vite rejoins par mes amants qui se postent de part et d'autre de moi :

- Qu'avez-vous préparé ? Demandai-je curieuse.

- C'est une surprise, répondit Benn.

- Un indice… j'ai faim, gémis-je d'une petite voix pour l'attendrir.

- Tu vas vite le découvrir trésor, coupa Crocodile avec un petit sourire.

Je vois mes amants sortir des paniers leurs contenus :

- Alors on a fait une quiche à la courgette et aux lardons, commença Benn.

- Miam, fis-je.

- Des petits wraps aux saveurs variés, continua Crocodile.

- Miam.

- Des crevettes…, reprit Benn.

- Avec de la mayonnaise, compléta Crocodile.

Je ne résiste pas aux crevettes… et ils le savent aussi ils m'en font à chaque fois qu'on pique-nique, ils ont toujours la petite attention qui change tout.

- Super miam !

Ils pouffent de rire devant mes répliques ultra sophistiquées :

- Des tomates cerises…, fit Crocodile en me fixant.

- J'aurais droit de t'en piquer une ? Demandai-je.

- … Evidemment, mais qu'une seule.

- Une poignée chic !

- Pff ! Tu me fumes.

Je ne me lasserai jamais de l'embêter avec ses tomates, surtout en faisant celle qui veut les lui voler :

- Enfin on a une salade de crudité, acheva Benn.

- Mais où est le dessert ?

- On mange d'abord le salé, coupa Benn.

- Mais le dessert c'est la meilleure partie, gémis-je implorante.

- Il arrivera en temps voulu, répondit Benn intraitable.

- Crocodile console-moi Benn est méchant.

- Pour une fois que les rôles s'inversent, gloussa Crocodile. Vient dans mes bras, tu devrais avoir honte Benn rendre si triste notre chérie franchement.

- Mais voyons Crocodile, elle nous fait des cachoteries sur sa lingerie, on peut bien faire des cachoteries sur le dessert du jour, rétorqua Benn malicieux.

- Ce raisonnement se tient, admit Crocodile complice.

- A moins que la belle se décide à nous révéler ses jolis trésors.

Dans vos rêves !

- Et bien… un point partout, j'attendrais le dessert, rétorquai-je avec un grand sourire.

- Tu ne comptes pas céder… j'adore cela, petite chipie adorable, ronronna Benn.

- Faut bien que j'entretienne le mystère.

- En effet c'est pour ça que tu es si irrésistible… mon irrésistible.

Je souris et nous déjeunons, chacun se donne à manger, sauf mes amants qui ne font pas cela entre eux.

- C'était délicieux mes amours je me suis régalée… est-ce que je peux avoir le dessert ? Demandai-je pas du tout impatiente.

- Il n'y a pas à dire tu es trop mignonne à agir comme ça, sourit Benn.

Crocodile et Benn me tendent le seul panier qui n'avait pas été ouvert, je les regarde avant d'ouvrir :

- Des tartelettes à la framboise ?! Elles ont l'air délicieuses ! M'extasiai-je en les voyant.

Je les sors et donne celles de mes amants avant de prendre la mienne et de croquer dedans. Le jus de framboise envahi ma bouche, s'associant avec perfection à la crème pistache qui est la base de la tartelette :

- C'est délicieux ! Gémis-je de bonheur.

- Ravi de l'entendre, fit Crocodile.

- Ce serait criminel de ne pas complimenter vos talents culinaires et vos autres qualités.

- Tu es vraiment la femme parfaite, quoi qu'on fasse tu as toujours un mot gentil et valorisant, quelle chance d'avoir une femme qui nous fait sentir si bons et exceptionnels, sourit Benn avec un regard doux et amoureux.

- C'est normal… de… de… d'agir ainsi… quand on aime, bégayai-je pitoyablement toute intimidée.

- Peut-être… mais on a tendance à souvent dire le négatif et rarement le positif, or c'est tellement important… de dire ce qui va bien…, reprit Benn d'une voix chaleureuse et tendre.

Je me tortillai ne sachant où me mettre :

- Ce que Benn essaye de te dire, c'est merci d'être si merveilleuse.

- Merci… à vous deux… de me dire aussi… des mots si… gentils, répondis-je émue.

- Ariel… dis-moi ma chérie est-ce que cela te fera plaisir d'apprendre que certaines de tes marques ont disparue ? Demanda Benn.

- Comment ? Murmurai-je choquée.

- Et bien je pense que tes petites phrases positives que tu te lances le matin et le soir devant le miroir n'y sont pas étranger, répondit Crocodile.

Je me tendis :

- Ah… vous savez…, fis-je nerveuse.

- Oui on t'a surpris un jour le faire, mais c'est très bien ce que tu fais, cela porte ses fruits. Tu es rayonnante et de plus en plus, te rendant encore plus belle chaque jour, continua Benn.

- Et je suis content que tu ais entendu mon message Ariel : celui donner la première impulsion, d'apprendre à t'aimer et de voir comme nous on te voit. Tu as vraiment envie d'avancer et c'est beau de te voir te battre contre toi-même pour devenir la plus belle version de toi.

Je rougis d'émotions :

- Merci…

Je m'avance vers eux et je me penche à leurs lèvres pour les embrasser amoureusement :

- Je suis contente… d'apprendre que ces marques disparaissent enfin… je n'aurais pas cru cela possible….

- Et pourtant… même les chaines autour de ton cœur commencent à s'abimer. Je peux te dire qu'on n'est pas peu fier de voir que tu cicatrises enfin, cela prendra du temps c'est évident, mais tu es sur la bonne voie, alors continue mon cœur et n'oublie pas qu'on est tous derrière toi, m'informa Benn.

Savoir de la bouche de Benn que mes marques et chaines commençaient enfin à disparaitre me mettait d'excellente humeur et me remplit d'espoir, celui de connaitre enfin l'apaisement.


Voilà j'espère que ça vous aura plus ^^

Je vous dis à la prochaine pour la suite.