Hello ! Suite à ta demande Jazzy, je poste rapidement le chapitre 23. Je l'avoue, ce n'est pas mon préféré. Je n'étais pas très à l'aise avec les descriptions de "torture" (vous verrez, c'est pas foufou). Je ne savais d'ailleurs pas si je devais changer le rating. J'ai eu du mal avec Bellatrix également, car je connais mal le personnage. J'ai fait pas mal de recherche sur elle, mais je ne sais pas si cela aura suffit à vous rendre le tout crédible. Vous me direz :) En revanche, on arrive bientôt au chapitre 25 que j'ai adoré écrire. J'ai donc hâte de vous le poster. Mais avant, je veux quelques reviews ! (comment ça, ça ne se fait pas de réclamer ?). A bientôt !
Chapitre 23 :
Le manoir Malefoy imposait par sa grandeur et son opulence dans un mélange saisissant de richesse et de froideur. Sous le ciel étoilé, ses tours élancées se dressaient fièrement, et des lumières dorées filtraient à travers les grandes fenêtres, projetant une lueur presque chaleureuse sur les vastes jardins impeccables. Pourtant, malgré cette façade élégante, une tension palpable émanait de l'endroit, comme si ses murs renfermaient des secrets sombres. Brittany ajusta le capuchon de sa cape, son cœur battant à un rythme soutenu, tandis qu'elle franchissait les imposantes portes en compagnie de Rogue.
Elle connaissait son rôle : rester muette, observer, et ne surtout pas laisser transparaître la moindre émotion. Cette soirée n'était pas une simple rencontre sociale, mais un test de loyauté et de contrôle. Rogue marchait à ses côtés, droit et impassible, son regard perçant balayant la pièce comme un faucon en chasse.
À l'intérieur, l'atmosphère était pesante. Les Mangemorts, en tenue sombre, se regroupaient en petits groupes. Leur conversation était ponctuée de rires froids et de murmures conspirateurs. Une odeur métallique flottait dans l'air, probablement un mélange de sang et de magie noire.
Lucius Malefoy, toujours impeccablement vêtu, s'avança avec une élégance calculée, un sourire acéré étirant ses lèvres pâles. À ses côtés, Narcissa se tenait droite.
— Severus, lança Lucius, ses yeux glacials passant rapidement de Rogue à Brittany. Je vois que tu as amené ta charmante épouse. Madame, ravi de vous revoir.
Son ton, bien que courtois, portait une subtile condescendance qui ne passa pas inaperçue. Brittany inclina légèrement la tête en guise de salutation, suivant à la lettre les recommandations de Rogue : rester discrète, effacée. Pourtant, sous le poids du regard de Lucius, elle sentit un frisson désagréable lui parcourir l'échine.
Elle n'aimait pas Lucius Malefoy, et ce sentiment s'était ancré dès leur première rencontre, lors de son mariage avec Rogue. Il avait été le témoin de son époux, tandis qu'Albus Dumbledore s'était proposé pour remplir ce rôle pour elle. Quant à son père, il n'avait même pas daigné se déplacer, invoquant des "affaires urgentes" qui, elle le savait, n'étaient qu'un prétexte pour éviter une situation qui ne l'intéressait plus.
— Lucius, Narcissa, répondit Rogue d'un ton égal, ses traits fermés.
— Brittany, n'est-ce pas? Quelle agréable surprise. C'est un plaisir de rencontrer celle qui a réussi à toucher le cœur de Severus.
La voix de Narcissa était douce, parfaitement polie, mais Brittany ne put s'empêcher de détecter, derrière ces mots choisis avec soin, une pointe de méfiance, peut-être même un soupçon de rancœur.
— Vous êtes ravissante ce soir, ajouta-t-elle. J'espère que vous trouverez cette soirée agréable.
Brittany lui offrit son plus beau sourire et acquiesça, tandis que Rogue la guidait un peu plus loin dans l'assemblée.
D'autres Mangemorts s'approchèrent d'eux, intrigués par la présence de la jeune femme. Elle sentit leurs regards perçants et jaugeurs, cherchant des signes de faiblesse ou d'incongruité.
— Nouvelle venue dans notre cercle, murmura Yaxley, un sourire cruel aux lèvres. Espérons qu'elle se montre à la hauteur.
Rogue lui lança un regard glacial.
— A la hauteur de qui, Yaxley? La tienne? Cela ne devrait pas être trop compliqué.
Le ton de Rogue mit fin à la conversation, et Yaxley s'éloigna, visiblement vexé.
Soulagée d'avoir passé l'étape des présentations, Brittany pris un instant pour détailler l'endroit dans lequel elle se trouvait. La salle, divisée en deux espaces distincts, semblait conçue pour impressionner. À l'entrée, une zone élégante où les invités s'étaient rassemblés pour des cocktails. Des elfes silencieux y circulaient, portant des plateaux chargés de coupes de vin rouge et de petits amuse-bouches raffinés. Plus loin, sous une arche ornée de gravures serpentines, se trouvait la salle à manger proprement dite, dominée par une longue table en bois noirci, entourée de lourdes chaises sculptées.
Le claquement sec des mains de Voldemort résonna dans la salle de réception, un bruit qui imposa un silence instantané. Tous les murmures, les éclats de rire et les bruits de verres s'éteignirent comme soufflés par un vent glacial. Brittany, qui observait la scène avec attention, sentit son estomac se nouer alors que son regard se portait sur l'être qui venait de réclamer l'attention.
Voldemort se tenait là, entre les deux espaces, imposant sa présence à tous. Son visage spectral, presque décharné, semblait sculpté dans de la cire. Sa peau pâle, d'un blanc cadavérique, renvoyait la lumière des chandeliers. Son nez était réduit à deux fentes minces et reptiliennes, et ses yeux, rouges comme des braises, scrutaient l'assemblée avec une intensité perçante. Il n'y avait aucune émotion humaine dans ces pupilles cerclées de noir, seulement une froideur qui évoquait la mort elle-même. Ses lèvres minces s'étirèrent en un sourire dépourvu de chaleur, dévoilant des dents étrangement blanches et bien alignées, contrastant avec son apparence macabre.
Brittany frissonna en voyant ses longs doigts fins, squelettiques, se poser sur la table devant lui comme les pattes d'une araignée prête à frapper. Il était vêtu d'une robe noire, qui semblait absorber la lumière autour de lui, renforçant l'aura de menace qui émanait de tout son être.
— Mes chers amis… mes fidèles, commença-t-il, chaque mot soigneusement articulé. Ce soir, nous célébrons nos victoires, notre ascension inexorable vers ce qui nous revient de droit: la domination totale du monde sorcier.
Un murmure approbateur parcourut l'assemblée, mais Voldemort leva une main pour imposer le silence à nouveau.
— Nos ennemis tombent, un à un. Les récalcitrants qui osent encore se dresser contre nous réalisent, trop tard, l'ampleur de leur erreur. Le Ministère se plie à notre volonté, les sangs-de-bourbe tremblent dans leurs refuges, et bientôt, le monde magique tout entier s'agenouillera devant moi. Devant nous.
Il laissa un silence pesant s'installer, ses yeux rouges balayant la pièce, capturant chaque visage comme s'il évaluait leur loyauté.
— Nous fêtons nos succès passés et, surtout, ceux à venir. Ce que nous construisons ici est immortel. Ce que nous défendons, c'est la pureté, la grandeur, et la puissance.
Un sourire effleura ses lèvres tandis qu'il levait légèrement le menton, savourant l'attention captivée de ses partisans.
— Profitez de ce soir. Nous ne sommes qu'à quelques pas du triomphe final. Je crois qu'il est temps de passer à table. Installez-vous!
Un tonnerre d'applaudissements éclata dans la salle, bien que certains, comme Brittany, applaudissaient par automatisme, tentant de dissimuler leurs émotions derrière une façade impassible. Elle se força à respirer lentement, refoulant le malaise qui grandissait en elle.
Tandis que les conversations reprenaient autour d'elle, Brittany sentit le regard perçant de Voldemort passer brièvement sur elle. Elle détourna instinctivement les yeux, priant pour ne pas attirer davantage l'attention du Seigneur des Ténèbres.
— Ne mangez, ni ne buvez rien que je n'aurai pas approuvé auparavant, lui glissa à l'oreille Rogue, une main dans le bas de son dos, la poussant vers la salle à manger.
Les Mangemorts prirent place, tandis qu'un prisonnier ensanglanté était traîné au centre de la pièce.
Brittany sentit un frisson lui parcourir l'échine. Le prisonnier, un sorcier au visage tuméfié, supplia d'une voix brisée. Voldemort, assis à la tête de la table, fit un geste paresseux, et le silence tomba.
— Ce repas ne serait pas parfait sans un peu de divertissement, déclara-t-il d'une voix amusée.
L'assemblée rit, et les premiers sorts fusèrent. Le prisonnier cria alors que son corps était tordu par la douleur. Brittany fixa son assiette, essayant de ne pas regarder, mais ses oreilles captaient chaque cri, chaque rire cruel. Elle serrait les pans de sa robe.
Rogue, assis à côté d'elle, posa soudainement sa main sur la sienne sous la table. Le geste était inattendu, mais sa chaleur lui apporta un certain réconfort. Elle tourna légèrement la tête vers lui, mais il fixait toujours la scène, impassible. Lorsqu'elle sembla se ressaisir, Rogue sentit son regard se tourner de nouveau vers le prisonnier.
La torture continuait, encore et encore. Le prisonnier crachait du sang. Le teint de Brittany, déjà peu coloré, commençait à virer au vert. Cette fois, Rogue posa une main ferme sur son genou. Brittany sursauta légèrement, surprise, et le contact lui fit monter le rouge aux joues, lui faisant oublier quelques instants la scène macabre qui se déroulait devant ses yeux. Le contact était étrangement apaisant, et elle ne pouvait s'empêcher de se sentir troublée.
Voldemort pris alors une nouvelle fois la parole:
— Mes chers amis, commença-t-il d'une voix suave. Ce soir, nous célébrons aussi l'entrée de l'un des nôtres dans notre cercle.
Brittany sentit son souffle se raccourcir alors que Voldemort levait une main pour désigner Drago Malefoy. Le jeune homme, pâle comme un fantôme, se tenait figé près de son père. Lucius posa une main ferme sur son épaule, le poussant légèrement en avant.
— Drago rejoindra ce soir nos rangs. Nous allons donc lui laisser l'honneur de s'occuper de notre ami …
Drago, debout au centre de la pièce, tenait sa baguette d'une main tremblante. Ses traits pâles étaient figés dans une expression indescriptible, tandis que Voldemort, un sourire glacial aux lèvres, observait chaque mouvement avec une satisfaction malveillante.
— Achève-le, Drago, ordonna-t-il d'une voix douce mais tranchante. Prouve que tu mérites cet honneur.
Le prisonnier, à genoux, la respiration haletante, leva un regard suppliant vers son bourreau. Brittany détourna les yeux, le cœur battant à tout rompre, mais elle ne pouvait échapper aux mots qui résonnaient dans l'air comme des coups de fouet.
— Fais-le maintenant, Drago, répéta Voldemort, son ton devenant plus froid.
Drago ferma les yeux un instant, son visage concentré. Puis, d'un geste brusque, il pointa sa baguette sur le prisonnier et murmura:
— Avada Kedavra.
Un éclair vert illumina la pièce, suivi d'un bruit sourd alors que le corps sans vie du prisonnier s'effondra lourdement sur le sol. Une mare de sang s'étendit lentement sous lui, teintant les dalles froides d'un rouge profond.
Brittany sentit une vague de nausée l'envahir. Elle voulait détourner le regard, fuir cette vision d'horreur, mais elle restait figée. Rogue, à ses côtés, semblait parfaitement immobile, son visage impassible comme si rien de tout cela ne l'affectait.
Doucement, il fit glisser sa main plus haut sur sa jambe, effleurant l'intérieur de sa cuisse dans un geste calculé. Brittany tressaillit, et un mélange d'émotions contradictoires l'envahit : la scène devant elle la révulsait, mais les gestes de son mari, si étrangement doux et intime dans ce contexte macabre, captait une partie de son esprit. Elle ne savait plus quoi penser ni quoi ressentir, tiraillée entre l'envie de fuir et celle de rester.
Elle lui jeta un regard, cherchant une explication dans son expression. Il lui adressa un sourire fin, presque imperceptible, qui l'inquiéta davantage. Était-ce pour elle? Ou était-ce une réaction au spectacle morbide qui venait de se dérouler devant eux? Prenait-il un plaisir secret à la mort du prisonnier, ou jouait-il simplement le rôle que Voldemort attendait de lui?
Au centre de la pièce, Voldemort s'avança vers Drago, qui vacillait légèrement, livide.
— Bien, dit-il avec un sourire cruel. Tu as prouvé ta valeur. Maintenant, prends ta place parmi nous.
D'un mouvement fluide, il leva sa baguette et la pressa contre l'avant-bras gauche de Drago. Brittany détourna le regard lorsqu'elle vit le garçon grimacer de douleur, ses traits se contractant alors que la Marque des Ténèbres apparaissait lentement sur sa peau.
Les applaudissements résonnèrent dans la salle, froids et mécaniques, comme un écho sinistre de cette cérémonie grotesque. Brittany, cependant, n'entendait rien d'autre que le battement frénétique de son propre cœur.
Lorsque le repas prit fin, la jeune femme s'éclipsa un moment pour reprendre ses esprits dans les toilettes. Lucius s'avança alors tout sourire vers Rogue, mais celui-ci n'eut pas le temps d'arriver que Bellatrix Lestrange s'interposa.
— Severus, susurra-t-elle, son sourire tordu d'une perversité presque enfantine. Tu ne m'as pas accordé une seule minute ce soir. Je suis blessée.
— Ce n'est pas le moment, Bellatrix, répondit-il d'un ton égal.
— Allons, allons. Je ne t'ai pas manqué? Tu n'as pas envie d'un … petit dessert?
Elle posa une main possessive sur son torse, et l'entraina dans un couloir discret.
— Qu'est-ce qu'il t'ait passé par la tête d'épouser cette mocheté? murmura-t-elle, ses doigts jouant avec les boutons de sa chemise. Tu dois être désespéré. Je vais m'occuper de toi ...
— Bellatrix, grogna-t-il, sa patience s'amenuisant.
— Pourquoi elle, Severus? Elle n'est rien. Elle n'a pas ton ambition, ta force. Je ne te suffisais plus?
Il prit une inspiration, ses doigts serrés autour de sa baguette.
— Je n'ai fait qu'obéir aux ordres du Maître. C'est un mariage politique. Sa famille est une fervente partisane des idées du Seigneur des Ténèbres, de notre vision de la société. Nous nous entendons bien sur ce plan. Ne cherche pas plus loin Bella.
— Et moi dans tout ça, Severus ? murmura-t-elle, son souffle brûlant contre son oreille. Ses mains glissèrent audacieusement vers sa taille, s'attaquant aux boutons de son pantalon. Tu ne vas pas m'oublier, n'est-ce pas ? Tu te rappelles ? Ce que je peux te donner. Est-ce qu'elle t'offre ça, elle ?
Bellatrix le fixa, ses yeux brûlant d'une intensité possessive, cherchant une réponse dans son regard impassible.
Avant qu'il ne puisse répondre, Brittany apparut au coin du couloir. Elle resta figée un instant en voyant Bellatrix penchée sur son mari, sa chemise à moitié ouverte. Bellatrix fixa la jeune femme, un sourire carnassier sur les lèvres. Elle s'agenouilla lentement devant Rogue sans la quitter des yeux, et termina de déboutonner la braguette du mangemort. Les yeux de Brittany s'écarquillèrent, et elle recula d'un pas, son visage livide.
— Merde! laissa échapper Rogue, tandis que Brittany tournait les talons et s'éloignait rapidement.
Rogue repoussa Bellatrix avec force, ses yeux noirs brûlant de colère.
— Ne recommence jamais ça, cracha-t-il.
Elle rit, d'un rire aigu et dément.
— Tu perds ton temps avec elle.
Ignorant ses paroles, Rogue partit à la poursuite de Brittany, son cœur battant d'une rage froide.
Rogue traversa la salle bondée, son regard sombre balayant chaque recoin avec une intensité croissante. Les rires et les murmures des convives lui semblaient insupportables, un bruit de fond irritant qui n'avait pour effet que de brouiller ses pensées. Il croisa les visages familiers des Mangemorts, mais aucun signe de Brittany. Ses pas le menèrent près des grandes fenêtres donnant sur les jardins sombres, puis vers le buffet où des coupes de champagne s'amoncelaient entre des plateaux garnis. Toujours rien. Son impatience se transforma en une colère froide, une pointe de culpabilité venant se mêler à son agitation. Où pouvait-elle bien être ? Et si elle avait fait une erreur, attirant l'attention sur elle ? Il se redressa, dominant la foule, mais la silhouette frêle de Brittany restait introuvable.
Brittany s'était réfugiée dans une petite pièce attenante, loin de l'agitation de la réception. La lumière tamisée d'une seule torche accrochée au mur projetait des ombres dansantes, rendant l'endroit presque irréel. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu'elle appuyait son dos contre le mur, cherchant à calmer sa respiration. Loin des regards intrusifs, elle s'autorisa enfin un instant pour se reprendre.
Le silence oppressant de la pièce fut brusquement brisé par le grincement de la porte. Brittany se redressa vivement, se glissant instinctivement derrière celle-ci pour se dissimuler. Elle retint son souffle, le cœur battant à tout rompre, tandis qu'une silhouette frêle et tremblante s'engouffrait dans la pièce.
Le visage de Drago était livide. Il tituba jusqu'à un coin de la pièce, s'appuya un instant contre le mur, puis se pencha brusquement en avant et vomit. Le bruit résonna dans la pièce exiguë, suivi d'une respiration haletante.
Brittany, toujours cachée, sentit son cœur se serrer. Elle voulait fuir, mais elle ne pouvait détacher son regard du jeune homme. Ses épaules étaient secouées de tremblements incontrôlables, et il laissa échapper un sanglot. Elle hésita un instant, puis sortit lentement de sa cachette.
Drago releva brusquement la tête en entendant ses pas. Ses yeux rougis rencontrèrent les siens, et une lueur d'embarras et de panique passa sur son visage.
— Ce n'est pas ce que vous croyez….
Brittany ne bougea pas, son regard fixé sur lui avec une compassion qui le fit vaciller. Il détourna les yeux, passant une main tremblante dans ses cheveux.
— Je… Je suis désolé. Ce n'est pas… ce n'est pas ce que vous croyez.
Il inspira profondément, tentant de reprendre contenance, mais sa voix vacillait toujours.
— J'ai reçu une… une mauvaise nouvelle, voilà tout. Mon… mon chat est mort. C'est pour ça. Rien à voir avec… ce soir.
Brittany le regarda, incrédule, mais elle ne bougea pas. Ses yeux trahissaient qu'elle ne croyait pas un mot de cette excuse maladroite.
Drago détourna à nouveau le regard, serrant les poings comme pour se protéger de son jugement silencieux.
— Je sais ce que vous pensez… que je suis faible… ou…
Il ne finit pas sa phrase. Brittany, poussée par un élan de compassion, fit un pas en avant. Puis un autre. Lentement, sans un mot, elle s'approcha de lui, ses mains tendues comme pour offrir un réconfort qu'il n'oserait jamais demander.
Drago ne bougea pas, figé dans sa honte. Brittany posa doucement ses bras autour de lui, l'attirant dans une étreinte ferme mais sincère.
— Je… balbutia-t-il, pris de court.
Il se laissa aller un instant, ses épaules s'affaissant sous le poids de sa culpabilité et de sa douleur. Puis, après quelques instants, il se redressa brusquement, se détachant d'elle avec une hésitation palpable.
— Merci, murmura-t-il, évitant toujours son regard.
Il recula d'un pas, passant une main nerveuse sur son visage.
— S'il vous plaît… n'en parlez à personne. À personne.
Brittany hocha doucement la tête, son expression toujours empreinte de compassion. Drago esquissa un faible sourire, presque imperceptible, puis s'éclipsa rapidement par la porte, la laissant seule dans la pièce.
Elle resta immobile un moment, le souffle court, tentant d'assimiler ce qu'elle venait de découvrir. Drago Malefoy ne voulait pas devenir Mangemort. Il avait été forcé, brisé par des attentes qui dépassaient ses forces. Elle passa une main tremblante sur son visage, essayant de calmer son esprit, puis quitta la pièce à son tour, ses pas lents et hésitants la conduisant vers une terrasse qui s'ouvrait sur les jardins sombres du manoir.
Elle posa ses mains sur la balustrade, levant les yeux vers le ciel étoilé quand une voix derrière elle l'appella. Se retournant vers son mari, la jeune femme ressenti une violente montée de colère, se rappelant soudainement la raison de sa fuite.
— Ne me touchez pas, dit-elle d'une voix tranchante.
