Harry Potter n'a pas grandi comme dans les contes que les sorciers racontent. Après la mort de ses parents, Harry a été recueilli par la famille Dursley, mais dans cette version de l'histoire, les Dursley sont bien plus cruels et violents. Vernon, Pétunia et Dudley ne se contentent pas de l'ignorer ou de l'humilier ; ils l'enferment dans des conditions de vie inhumaines, l'éloignant de tout amour, de toute chaleur. Dudley, plutôt que de jouer au petit frère gâté, est le principal instigateur de cette maltraitance. Dès son plus jeune âge, Dudley voit en Harry une menace pour son statut de "prince" de la maison Dursley. Son cruel sens de la compétition le pousse à tourmenter Harry à chaque occasion : il le pousse, l'humilie devant les autres enfants, le prive de nourriture et d'espace, et ne cesse de lui rappeler qu'il n'est qu'un "ver de terre". Le contraste entre Harry, qui est battu et ignoré, et Dudley, qui est dorloté et choyé, est abysal.

Les années passent, et Dudley continue de harceler Harry, se moquant de lui pour ses vêtements usés, son apparence maigre et son manque d'attention de la part de ses tuteurs. Ce qu'Harry ressent le plus douloureusement, ce n'est pas simplement la brutalité de Dudley, mais l'indifférence totale de Vernon et Pétunia. Au lieu de voir Harry comme un membre de leur famille, ils l'utilisent comme une sorte de souffre-douleur, rabaissant sa dignité et l'empêchant de se construire une identité propre. Dudley, grandissant dans cet environnement toxique, devient un tyran petit à petit, un reflet de l'ignorance et de l'hostilité de ses parents.

Leurs relations sont marquées par des scènes de violence silencieuse : Harry est contraint de dormir dans un placard sous l'escalier, pendant que Dudley s'étend dans un grand lit avec une télévision et une chambre en vrac de jouets. Dudley se moque de Harry non seulement pour son apparence mais aussi pour ses origines mystérieuses, se délectant de son ignorance sur ses véritables parents. Chaque événement est une occasion pour Dudley de rabaisser Harry, comme lors de son anniversaire, où Dudley ne cesse de se vanter de ses cadeaux tout en jetant un regard méprisant à Harry, qui se voit à peine offrir un simple gâteau rance.

C'est dans ce climat de terreur et de rejet que Harry grandit, et ce sentiment d'isolement perdure même lorsqu'il arrive à Poudlard. Le poids des années passées dans cette atmosphère hostile forge son caractère : Harry devient résilient, mais aussi solitaire, et au fond de lui, il nourrit une colère silencieuse contre ceux qui l'ont rejeté, en particulier contre Dudley, qui symbolise tout ce qu'il a perdu. La cruauté de Dudley ne laisse aucune place à l'empathie ou à la fraternité ; Harry rêve secrètement de pouvoir se libérer de cette famille déshumanisante, tout en portant la marque de cette enfance brisée dans son âme.

Harry n'avait pas le droit de sortir de son placard plus que nécessaire. Chaque matin, il se réveillait dans la petite pièce sombre sous l'escalier, un matelas usé pour seul confort. Les Dursley l'avaient relégué là, sans un mot de pitié, et il n'était autorisé à quitter son placard que pour effectuer les corvées de la maison. Cela comprenait la vaisselle, le nettoyage, passer l'aspirateur, et, bien sûr, réceptionner le courrier.

Il n'avait pas le droit de regarder la télévision, et encore moins de sortir dans le jardin ou de jouer dehors comme les autres enfants. Ses seules interactions avec le monde extérieur se résumaient aux ordres des Dursley et à la tâche ingrate de faire le ménage pour eux. Il savait que Vernon et Pétunia l'observaient toujours avec méfiance, comme s'il était un fardeau dont ils ne pouvaient se débarrasser.

Ce matin-là, alors que la routine habituelle s'instaurait dans la maison, Harry était dans le salon, occupé à essuyer les tables et à ranger les objets en silence. Il faisait de son mieux pour ne pas se faire remarquer, se contentant d'accomplir ses tâches sans poser de questions. Il n'osait jamais déranger les Dursley, surtout quand ils étaient de mauvaise humeur, ce qui arrivait souvent.

Ce fut alors que la première lettre arriva. Harry entendit la cloche de la porte d'entrée vibrer, suivie du bruit distinct d'une enveloppe glissant sous la porte. Il s'approcha du hall en silence, l'esprit curieux mais aussi rempli de crainte. Lorsqu'il ouvrit la porte, il trouva l'enveloppe étincelante posée sur le tapis. Elle était d'un blanc éclatant, et l'écriture, soignée et élégante, semblait presque briller sous la lumière tamisée du couloir.

Sur l'enveloppe, il y avait une seule mention : Harry Potter. Aucun titre, pas d'adresse ni d'expéditeur, seulement son nom. Mais à mesure qu'il la tourna, une autre inscription attira son regard. 4 Privet Drive, le placard sous l'escalier. Harry se figea. Le même endroit où il dormait, dans ce placard exigu, malodorant et sombre. Comment cela était-il possible ? Comment cette lettre pouvait-elle être adressée précisément là, à lui, dans cette petite pièce du fond de la maison des Dursley ?

Il la prit d'un geste tremblant, presque involontaire, comme si son esprit voulait y croire, mais son cœur savait déjà que cela n'avait rien de normal. Ses yeux se posèrent sur l'adresse, puis sur le nom écrit d'une manière élégante et mystérieuse, mais aussi profondément effrayante. Il n'avait pas le droit de toucher à une telle lettre. Il le savait.

Il allait l'ouvrir quand il entendit les pas de Vernon approcher. Le cœur battant, il se détourna rapidement, mais trop tard. Vernon entra dans le hall, les yeux noirs de colère. « Qu'est-ce que tu fais avec ça, Potter ? » rugit-il, sa voix pleine de mépris. « C'est pour moi ! » ajouta-t-il d'un ton menaçant, avant d'arracher la lettre des mains de Harry.

Harry, pétrifié, recula d'un pas. Il ne pouvait pas parler. Ses jambes tremblaient et il se sentait tout petit, insignifiant face à la colère de son oncle. Vernon, furieux, tourna la lettre dans ses mains, observant les mots inscrits dessus. La panique se lisait sur son visage. Comment une lettre pouvait-elle être adressée à Harry Potter, 4 Privet Drive, le placard sous l'escalier ? Cela n'avait aucun sens.

Pétunia arriva alors, entendant le bruit dans l'entrée. Elle fixa la scène en silence, ses yeux noirs fixant la lettre d'une manière presque effrayée. « Vernon, que fais-tu ? » murmura-t-elle d'une voix tremblante, inquiète. Elle s'approcha de lui, jetant un coup d'œil furtif à l'enveloppe, avant de lui chuchoter dans l'oreille. « Ne la laisse pas… » Mais Vernon était déjà trop énervé pour l'écouter.

« Ce genre de choses n'a rien à faire ici ! » aboya Vernon en se dirigeant d'un pas précipité vers la cheminée. Il jeta la lettre dans les flammes avec une brutalité extrême, les mots se consumant immédiatement dans un tourbillon de fumée. « Ce ne sont que des bêtises, Pétunia. Des bêtises que nous ne tolérerons pas ici ! »

Harry, figé sur place, n'avait pas osé bouger. Il observait la lettre se réduire en cendres, son cœur battant plus fort. Il savait qu'il n'avait pas le droit de protester. Qu'il n'était rien face à l'autorité de Vernon et Pétunia.

« Pourquoi… pourquoi l'as-tu brûlée ? » murmura timidement Harry, la voix pleine d'incompréhension et de peur. Il n'osait même pas les regarder en face. « C'était pour moi, pourquoi… »

Vernon tourna alors son regard furieux vers lui, les poings serrés. « Parce que ce n'est pas pour toi, Potter ! » rugit-il. « Et tu n'as rien à faire avec tout ça, alors ne t'avise plus jamais d'ouvrir ce genre de courrier ! »

Harry baissa les yeux, sentant la chaleur de la colère de son oncle se propager à chaque mot. Il savait que s'il continuait à poser des questions, Vernon n'hésiterait pas à le punir. Alors il se tut, se contentant de hocher la tête, même s'il ne comprenait toujours pas ce qui venait de se passer.

Les jours suivants, les lettres continuèrent à arriver, toujours plus nombreuses. Et chaque fois, Vernon réagissait plus violemment que la fois précédente, détruisant chaque lettre sans même la lire. Mais Harry ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi elles arrivaient. Pourquoi à lui ? Pourquoi tout cela semblait-il si important, et pourquoi les Dursley réagissaient-ils ainsi ?

Un jour, alors que Harry s'apprêtait à sortir les poubelles, une lettre glissa sous la porte. Cette fois, il n'eut même pas le temps de la saisir avant que Vernon n'arrive. Il la prit rapidement, la déchira sans un mot, et la jeta dans le feu. Mais cette fois, au lieu de se contenter de l'incinérer comme les autres, il se tourna brusquement vers Harry, les yeux injectés de rage.

« Tu n'as rien à faire avec ces lettres ! » cracha Vernon. « Tu n'es qu'un problème, Potter, et tu vas oublier ça ! »

Harry baissa immédiatement la tête, sans répondre, les yeux fixés sur le sol, son corps tout entier tendu sous l'effet de la peur. Il savait que toute résistance était inutile. Les Dursley avaient le pouvoir, et lui n'était rien. Pas même digne d'une réponse.

Mais les lettres, elles, ne s'arrêtaient pas.

Après les multiples lettres qui arrivaient chaque jour, les Dursley étaient dans un état de panique. Vernon, obsédé par l'idée de garder Harry sous contrôle, avait décidé de fuir. En pleine nuit, ils avaient pris le seul appartement qu'ils pouvaient trouver : un hôtel miteux, perdu au milieu de nulle part, loin de tout, comme si la distance pouvait enfin les protéger de l'invasion des lettres.

L'hôtel, avec ses murs décolorés et son atmosphère poussiéreuse, n'était pas un endroit où l'on aurait rêvé d'être, et encore moins où l'on aurait voulu passer son anniversaire. Harry, allongé sur le sol rugueux du salon, dans une pièce étouffante et pleine de toiles d'araignées, n'avait rien d'autre à faire que de se laisser envahir par une mélancolie profonde. Ce soir-là, il se sentait plus seul que jamais.

Les Dursley étaient dans leur chambre, écoutant la télévision comme s'il n'y avait rien d'autre à faire. Ils avaient cessé de lui adresser la parole, de toute façon. Le temps s'étirait, et alors qu'il regardait le plafond en essayant de réprimer un soupir, il se rappela que c'était son anniversaire. Mais qui se souciait de lui, à part lui-même ? Personne ne lui avait souhaité un joyeux anniversaire, pas même une simple parole, un sourire. Le vide se faisait plus oppressant au fur et à mesure que les minutes s'égrenaient.

Harry se tourna alors, s'allongea sur le ventre, et se dit à voix basse, comme un murmure désespéré :
"Joyeux anniversaire, Harry."

C'était tout ce qu'il pouvait faire, se souhaiter à lui-même ce que les autres, même sa propre famille, semblaient lui refuser. Le silence de la pièce l'enveloppait, le poids de la solitude le frappant comme une vague froide.

Mais soudain, un bruit sourd éclata dans l'hôtel, presque comme un grondement de tonnerre. Un choc brutal, un impact qui fit vibrer les murs. Harry, tout à coup alerté, se redressa précipitamment. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, ses yeux cherchant à comprendre d'où venait ce bruit. Avant même qu'il puisse réagir, la porte du salon s'ouvrit avec un fracas, faisant sauter les gonds. Un énorme personnage entra, la silhouette imposante remplissant presque toute la pièce.

C'était lui. Hagrid.

Le géant à la barbe touffue, vêtu de son manteau en peau de dragon, regarda Harry avec un grand sourire, comme s'il venait d'arriver d'un autre monde. Sans préambule, il s'avança et, d'une voix forte et chaleureuse, s'écria :

"Joyeux anniversaire, Harry !"

Harry, stupéfait, se leva d'un bond, ses yeux écarquillés. Un immense frisson parcourut son corps. Ce n'était pas possible. Qui était cet homme ? Comment avait-il trouvé cet endroit ? Il n'arrivait pas à comprendre.

"Qui êtes-vous ?" demanda Harry, sa voix tremblante.

"Je suis Rubeus Hagrid, le garde-chasse de Poudlard," répondit Hagrid, un sourire éclatant sur son visage. "Je viens te chercher, Harry. C'est le jour où tu vas découvrir qui tu es vraiment."

Harry était figé, incapable de prononcer un mot. Tout ce qu'il avait vécu, toute cette solitude, cette absence de famille… Cela pouvait-il vraiment changer en ce jour, le jour de son anniversaire ? Était-il enfin libre de la cruauté des Dursley ? La vérité le frappait de plein fouet, mais il n'était pas encore prêt à l'accepter.

"Tu es un sorcier, Harry," expliqua Hagrid doucement. "Tes parents étaient des sorciers, et toi, tu vas entrer à Poudlard, l'école de magie, où tu vas apprendre tout ce que tu dois savoir."

Harry restait là, totalement abasourdi. Il n'avait rien entendu de tout cela. Aucun mot, aucune préparation. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer.

"Mais… Poudlard ?" balbutia Harry, confus. "Qu'est-ce que c'est ? Et… mes parents ? Des sorciers ?"

Hagrid s'arrêta net, l'air totalement déconcerté. "Quoi ? Tu… tu ne sais pas ce qu'est Poudlard ? Tu ne sais rien de la magie ? Mais comment est-ce possible ?"

Harry se sentit soudainement plus perdu que jamais. "Non, je… je ne sais rien," répondit-il, les mots trébuchant sur ses lèvres. "Les Dursley m'ont toujours dit que j'étais juste un garçon ordinaire. Je… je ne savais même pas qu'il y avait un monde magique, ni que mes parents étaient sorciers."

Hagrid le fixa un moment, abasourdi par cette révélation. Puis, d'un coup, son expression se fit plus douce et pleine de compassion. "Mais… c'est incroyable, Harry. Tout ce temps, ils t'ont caché ça ?"

"Oui," murmura Harry, presque en larmes. "Je ne savais rien de tout ça…"

Hagrid secoua la tête, furieux contre les Dursley, et s'accroupit pour être à la hauteur de Harry. "Tes parents étaient des sorciers très célèbres, Harry. Ils sont morts, mais tu portes leur héritage. Et toi, tu es un sorcier, tout comme eux. Poudlard est une école où tu apprendras à utiliser tes pouvoirs magiques, où tu découvriras qui tu es vraiment."

Mais juste au moment où Hagrid posa sa main réconfortante sur l'épaule de Harry, un bruit de pas précipités se fit entendre dans le couloir. Les Dursley arrivaient.

"Qu'est-ce que… ?" commença Vernon, sa voix tremblante de rage en apercevant Hagrid dans le salon. Pétunia et Dudley surgirent derrière lui, la surprise et la terreur se lisant sur leurs visages.

Vernon s'avança précipitamment, les yeux fixés sur Hagrid. "Qu'est-ce que vous voulez à mon neveu ?" grogna-t-il, les poings serrés. "Vous n'avez rien à faire ici !"

Hagrid, bien que toujours souriant, se redressa et fit face aux Dursley. "Je viens chercher Harry. Il est temps qu'il sache qui il est. Harry, ici présent, est un sorcier, et il va aller à Poudlard, à l'école de magie."

Les yeux de Vernon s'écarquillèrent de colère et de confusion. "Un sorcier ? Ce gamin ?!" cria-t-il. "Vous mentez !"

Pétunia se recula légèrement, terrifiée. "Harry… un sorcier ?" murmura-t-elle, comme si cette idée la rendait malade.

"Oui," répondit Hagrid calmement, "un sorcier. Et il a le droit de connaître la vérité. Il va enfin quitter cette… maison, et commencer sa véritable vie."

Les Dursley restaient figés, incapable de réagir. Harry, lui, ne pouvait que regarder Hagrid, stupéfait mais aussi rempli d'un sentiment de soulagement, comme si toute cette torture de sa vie chez les Dursley allait enfin prendre observa Harry avec un air bienveillant, sans se douter de la souffrance qu'il avait vécue. Il pensait, comme tout le monde, que Harry savait déjà tout : l'histoire de ses parents, la magie, et son avenir à Poudlard. Il n'avait aucune idée de l'ampleur de l'ignorance dans laquelle Harry avait vécu.

"Bon, Harry, c'est l'heure de partir ! On va régler tout ça !" dit Hagrid, sans trop de cérémonie. Il tendit à Harry un grand sac contenant des affaires qu'il n'avait même pas pris la peine de regarder. "Vous avez une place à Poudlard, vous allez être accueilli comme un héros, comme vos parents avant vous, vous allez voir. Ce monde vous tend les bras, enfin, vous êtes chez vous maintenant."

Harry, déstabilisé, fixa Hagrid sans comprendre. Il avait bien entendu ces mots, mais une partie de lui se sentait complètement perdu. Il savait que ses parents étaient morts, mais tout le reste… tout le reste était un mystère pour lui. Le monde magique ? Poudlard ? Il n'en avait jamais entendu parler. Mais il n'osait pas interrompre Hagrid, ne sachant même pas comment lui dire qu'il n'avait aucune idée de ce dont il parlait.

Hagrid, tout joyeux, ne remarqua pas l'inquiétude qui traversait les yeux de Harry. Il s'élança vers la porte, prêt à l'emmener hors de cette maison, comme si tout était déjà réglé.

"On a un train spécial à prendre, Harry ! On va régler ça ! Et vous n'avez pas besoin de vous inquiéter, tout va bien se passer. Vous allez adorer Poudlard. C'est le meilleur endroit pour un jeune sorcier comme vous."

Harry, bien qu'un peu perdu, le suivit, son regard rivé sur le sac qu'il portait. "Poudlard… c'est… c'est quoi ? Où est-ce ?"

Hagrid se tourna brusquement vers lui, son visage étonné. "Comment ça, 'qu'est-ce que c'est ?' Mais Harry, vous devez tout savoir sur Poudlard ! C'est l'école des sorciers, vous allez apprendre la magie, des trucs incroyables. Vous croyez pas que je vais vous laisser débarquer là-bas sans vous dire tout ce qu'il faut, hein ?"

Mais Harry secoua la tête, encore plus perdu. "Mais… je… je ne sais pas de quoi vous parlez. C'est quoi la magie ? Poudlard ?"

Hagrid se figea, ses yeux s'écarquillant de surprise. Il n'avait pas imaginé une seconde que Harry n'en savait rien. "Vous… vous ne savez pas ce que c'est ?!" s'exclama-t-il, sa voix pleine de stupeur. "Harry, mais vous êtes un sorcier ! Vous venez de là, de Poudlard, c'est votre place là-bas !"

Harry sentit un poids sur ses épaules, une forme d'angoisse qui montait. "Mais… je suis juste un garçon qui vit avec les Dursley. Je ne sais rien de tout ça… rien. Qu'est-ce que vous voulez dire par 'sorcier' ?"

Hagrid resta là, bouche bée, incapable de comprendre comment Harry, celui qu'il croyait connaître, pouvait être dans une telle ignorance. Un instant de silence pesant passa entre eux.

"Bon, écoutez… on va y aller doucement, d'accord ?" dit Hagrid enfin, d'une voix plus calme. Il baissa les yeux et posa une main réconfortante sur l'épaule de Harry. "Je vais tout vous expliquer, mais il faut qu'on sorte d'ici d'abord. Vous avez une place à Poudlard, et là-bas, on va tout vous dire, vous montrer. Vous n'êtes pas seul dans ce monde, Harry, ne vous inquiétez pas."

Les Dursley restaient là, figés, sans réagir. Ils n'avaient jamais imaginé qu'un jour quelqu'un viendrait chercher Harry, et encore moins un géant tel que Hagrid. Mais ils ne pouvaient plus rien faire. L'heure de Harry avait sonné.

"Venez, Harry. Ce n'est pas ici que vous allez rester. Il faut qu'on s'en aille," insista Hagrid.

Alors que Harry se dirigeait vers la porte, un sentiment étrange envahissait son cœur. Il ne savait pas ce qui allait se passer, mais pour la première fois depuis longtemps, il avait l'impression qu'il pourrait enfin respirer. Hagrid lui offrait une échappatoire, mais aussi un mystère qu'il n'arrivait pas encore à percer.

Alors que Vernon, tremblant de colère, pointait toujours son fusil vers Hagrid, ce dernier resta impassible. Un sourire moqueur effleura ses lèvres.

"Vernon, tu ferais mieux de poser ce fusil, ça sert à rien," dit Hagrid calmement. "Tu crois vraiment qu'une arme va changer quoi que ce soit ici ?"

Vernon serra le fusil avec plus de force, mais un doute apparent passa dans ses yeux. "Je te préviens, si tu essaies de prendre Harry…"

"Harry est mon élève," coupa Hagrid, d'une voix pleine de fermeté. "Il est temps pour lui de partir avec moi. Vous, les Moldus, vous n'y comprenez rien."

"Moldus ?" demanda Harry, perplexe. "C'est quoi, un Moldu ?"

Hagrid tourna son regard vers lui, surpris. "Les Moldus sont des non-magiciens, Harry. Comme les Dursley ici," dit-il, en jetant un regard moqueur aux Dursley, "des gens qui vivent dans l'ignorance totale du monde magique. Et toi, tu vas sortir de tout ça."

Vernon, furieux, tenta d'avancer, brandissant toujours son fusil. Mais Hagrid, d'un simple geste, fit tomber l'arme au sol. "Vous ne pouvez pas le garder enfermé ici, Dursley," dit-il. "Harry a droit à une vie qui n'a rien à voir avec la vôtre."

Les Dursley, déstabilisés, restèrent figés. Hagrid tendit la main vers Harry. "Viens avec moi, Harry. Finis-en avec leurs bêtises."

"Je… je peux partir ?" demanda Harry, encore sous le choc. Il n'avait jamais imaginé que ce moment arriverait.

"Oui, c'est le moment," répondit Hagrid avec un sourire bienveillant.

Harry n'hésita plus et suivit Hagrid, tandis que Vernon et Pétunia restaient sans voix, impuissants. La porte se referma derrière eux, et Harry se retrouva enfin libre de découvrir un monde qu'il n'avait jamais imaginé.

Mais alors qu'ils se dirigeaient vers l'extérieur, Hagrid se tourna une dernière fois vers Dudley, qui les fixait avec une expression d'hostilité. Un sourire amusé s'afficha sur le visage de Hagrid.

"Tu sais quoi, Dudley ? Un petit cadeau pour toi," dit-il en lançant un sort rapide avec sa baguette.

Dudley se figea, et en un instant, il se mit à crier de terreur. Une longue queue de cochon, en forme de tire-bouchon, se forma derrière lui, se tordant et se repliant comme une spirale. Dudley tenta de l'attraper, mais elle glissa à chaque fois, et il se mit à crier, paniqué.

"Non ! Non, arrêtez ! C'est pas vrai !" hurla Vernon, les yeux écarquillés de terreur. Pétunia, prise de panique, se mit à pleurer, ses mains tremblantes cherchant désespérément à toucher la queue de cochon de Dudley, comme si cela pourrait la faire disparaître.

"Qu'est-ce que tu as fait à mon fils ?!" hurla Pétunia, ses larmes se mêlant à sa colère. "Tu n'as pas le droit !"

Vernon, complètement hors de lui, se jeta sur Hagrid, mais Hagrid le repoussa d'un geste d'une main. "Tant que vous ne touchez pas à Harry, vous n'avez rien à craindre. Mais pour Dudley, peut-être qu'il aura une meilleure attitude maintenant."

Les Dursley, dans un état de panique totale, se précipitèrent vers la porte, hurlaient, cherchaient des solutions pour effacer ce qui venait de se produire, mais rien ne semblait les apaiser.

Hagrid observa la scène avec un sourire en coin, puis se tourna vers Harry. "Allons-y maintenant. On a mieux à faire que de perdre du temps avec ces Moldus."

"Je… je n'y crois pas…" souffla Harry, toujours sous le choc.

"Eh bien, tu feras vite d'y croire, Harry. Parce qu'une toute nouvelle aventure commence pour toi." Hagrid sourit largement, et ensemble, ils s'éloignèrent des Dursley, qui continuaient de crier et de paniquer dans leur cabane Ils marchaient tous les deux sous la pluie battante, le vent soufflant violemment. Hagrid n'avait cessé de sourire et de parler avec enthousiasme depuis qu'ils avaient quitté la maison des Dursley, expliquant des détails sur le monde magique, mais Harry n'arrivait pas à se concentrer. Tout ce qu'il ressentait, c'était un flot d'émotions contradictoires. La liberté qu'il n'avait jamais connue. La confusion d'un monde dont il ignorait tout. Et cette étrange sensation de commencer enfin à comprendre qui il était vraiment.

"On va se rendre au Chaudron Baveur, Harry," expliqua Hagrid, tout en balayant une goutte de pluie de son manteau. "C'est là que tout commence. Je vais t'ouvrir les portes du monde magique."

Harry hocha la tête, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir incertain. Il voulait y croire, vraiment. Il voulait que tout cela soit vrai, qu'il puisse enfin sortir de l'enfer des Dursley, qu'il puisse vivre dans un monde où il pourrait enfin être lui-même. Mais il y avait une part de lui qui avait du mal à tout accepter. Il avait grandi avec la conviction que rien ne changerait jamais. Comment croire si facilement que tout cela était réel ?

"Vous… vous avez dit que je suis un sorcier. Mais pourquoi est-ce que personne ne m'a jamais dit ça avant ?" demanda Harry d'une voix timide.

Hagrid jeta un regard en coin à Harry, un regard surpris. Mais il se radoucit rapidement en voyant la vulnérabilité dans les yeux du garçon. "Harry, tu as vécu… c'est un vrai miracle que tu sois encore ici," répondit-il. "Tes parents étaient des gens merveilleux, Harry. Ils ont été tués par un sorcier maléfique, et toi, tu as survécu à sa malédiction. Ils t'ont donné une chance, une chance qu'aucun autre enfant n'a eue. Mais tout ça… tout ça, c'est à cause de la haine de ce sorcier, qui ne voulait pas que tu sois celui que tu es. Et ces Dursley… ils ne t'ont jamais montré ce que c'est qu'une famille, hein ?"

Harry se figea, sentant un poids sur sa poitrine. Il avait toujours ressenti que quelque chose n'allait pas avec les Dursley, mais entendre quelqu'un d'autre le dire à haute voix… cela rendait tout plus réel. Il baissa les yeux, essayant de cacher l'émotion qui montait en lui.

"Je… je ne sais pas, Hagrid," murmura Harry. "C'était juste… horrible. Mais pourquoi m'ont-ils détesté ? Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'ils me traitent comme ça ?"

Hagrid soupira profondément, et pour un instant, Harry aperçut de la tristesse dans ses yeux. Il s'arrêta au milieu du chemin, se tournant vers Harry avec sérieux. "Harry, ils t'ont traité comme ça parce qu'ils ont peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Les Dursley sont des Moldus, et ils ont toujours eu peur des sorciers. Ils ont voulu te détruire, te faire oublier qui tu es. Mais tu sais quoi ? Ils n'ont pas réussi. Toi, Harry, tu es plus fort qu'eux. Beaucoup plus fort."

Les mots de Hagrid résonnèrent profondément en Harry. Il sentit une chaleur étrange dans son cœur. Il n'avait jamais vraiment su qui il était, mais à cet instant, Hagrid venait de lui offrir quelque chose de plus précieux que de l'information : de l'espoir. Pourtant, une partie de lui restait sceptique. Comment pouvait-il vraiment croire que tout allait s'arranger ? Comment pouvait-il être certain qu'il n'était pas en train de rêver ? Cela semblait presque trop beau pour être vrai. Il n'osait pas encore espérer. Pas complètement.

Ils continuèrent à marcher, et bientôt, ils arrivèrent devant une petite porte en bois, cachée entre deux boutiques. Hagrid frappa trois fois sur la porte avec une grande clé en fer. Elle s'ouvrit dans un grincement, révélant un petit espace éclairé par des lanternes vacillantes et une chaleur réconfortante.

"Chaudron Baveur," dit Hagrid en souriant. "C'est ici que tu vas commencer à comprendre. Entres-y, Harry."

À l'intérieur, la pièce était bondée de créatures étranges et de gens vêtus de robes à capuchon, tous semblant discuter vivement. Harry s'arrêta un instant, ébahi. Il n'avait jamais vu un endroit aussi bizarre et fascinant de toute sa vie. Des gens avec des lunettes carrées et des capes, des petites créatures aux oreilles pointues et des visages qui semblaient tout droit sortis d'un conte de fées.

"Tout ça, c'est… réel ?" murmura Harry, se tournant vers Hagrid, un peu perdu.

"Bien sûr, que c'est réel, Harry," répondit Hagrid en souriant. "Bienvenue dans le monde magique."

Ils avancèrent à travers la salle, et au fur et à mesure que Harry regardait autour de lui, il commença à comprendre que tout ce qu'il avait vécu jusque-là n'était qu'une infime partie d'un univers bien plus vaste et incroyable. Ce qu'il avait vu au cours de sa vie avec les Dursley n'était rien en comparaison de ce qu'il allait maintenant découvrir. La magie, les créatures mythologiques, les sortilèges, les potions… Tout cela devenait enfin réel pour lui.

Ils s'assirent à une table, et Hagrid commanda une boisson chaude pour Harry. Le moment semblait paisible, presque intime, après les événements tumultueux de la journée. Pourtant, Harry se sentait toujours un peu déconnecté, comme si une partie de lui hésitait encore à y croire, à se permettre de faire confiance à ce que Hagrid lui disait.

"Tu sais, Harry," dit Hagrid d'un ton plus doux, "je sais que ça a dû être difficile pour toi. J'aurais dû être là plus tôt, mais les choses se sont compliquées. Mais je suis là maintenant. Et tout va changer pour toi. Tu vas apprendre à connaître le monde magique. Et à comprendre qui tu es vraiment."

Harry baissa les yeux, touchant le verre chaud devant lui. "C'est tellement… incroyable," dit-il doucement. "Je ne sais même pas par où commencer."

Hagrid posa une main réconfortante sur l'épaule de Harry. "On va y aller doucement, d'accord ? D'abord, on va faire un tour au Chemin de Traverse, et je vais te montrer tout ce dont tu as besoin pour ton année à Poudlard. Il n'est jamais trop tard pour commencer, Harry. Tu n'es jamais trop vieux pour apprendre."

Harry regarda Hagrid avec reconnaissance. Pour la première fois, il avait l'impression d'être quelqu'un de spécial, quelqu'un qui avait enfin trouvé sa place. Il se sentait, dans une certaine mesure, à la maison. Mais au fond de lui, il n'arrivait pas encore à complètement abandonner le doute. Peut-être qu'un jour, il pourrait vraiment y croire. Mais pas encore. Pas tout de suite.

Harry s'installe dans un compartiment vide du train, se glissant silencieusement dans un siège près de la fenêtre. Ses pensées sont toujours envahies par les événements des derniers jours, et il regarde les paysages qui défilent sans vraiment les voir. Il se sent un peu perdu, une partie de lui n'arrivant toujours pas à croire qu'il est vraiment un sorcier et que ce monde magique existe. Hagrid lui a dit qu'il était célèbre, mais Harry ne comprend toujours pas pourquoi. Il préfère ne pas y penser.

C'est alors que la porte du compartiment s'ouvre, et un garçon roux entre, un peu hésitant. Il regarde autour de lui avant de poser son regard sur Harry.

— Salut, tu es tout seul ? demande-t-il, visiblement un peu nerveux.

Harry relève la tête, presque gêné de croiser un regard.

— Euh, oui, répond-il, sa voix un peu plus basse qu'il ne l'aurait voulu. C'est libre, tu peux t'asseoir.

Le garçon roux hoche la tête, s'installant en face de lui. Il se demande comment engager la conversation sans paraître trop gêné. Après un silence un peu lourd, il lance :

— Moi c'est Ron, Ron Weasley. Et toi ?

Harry hésite un instant, jetant un regard furtif à la porte comme s'il pouvait s'échapper. Il n'est pas à l'aise avec l'idée d'être Harry Potter, surtout dans cet endroit où tout semble si étrange. Finalement, il prend une grande inspiration et répond d'une voix tremblante.

— Harry... Harry Potter.

Il baisse les yeux, les joues légèrement rouges, en attendant une réaction.

Ron met quelques secondes à réagir, le regard surpris. Puis il se frotte la tête, comme s'il essayait de comprendre quelque chose.

— Attends... Harry Potter ? Comme... vraiment Harry Potter ?

Harry se fige, ne sachant plus où se mettre. Il n'aime pas qu'on parle de ce "Harry Potter". Il ne se sent pas à la hauteur de tout ce qu'on attend de lui.

— Oui... enfin, je suppose... c'est ce qu'on m'a dit, marmonne-t-il, les mains légèrement tremblantes. Je... je ne sais pas vraiment pourquoi, mais... c'est... moi, je suis Harry Potter.

Ron, qui commence à comprendre que Harry ne plaisante pas, se penche un peu en avant, toujours aussi stupéfait.

— C'est... c'est dingue. Tu... tu veux dire que t'as vraiment la cicatrice en forme d'éclair sur le front ?

Harry acquiesce lentement, mais il n'a pas envie de parler de la cicatrice. Il n'a jamais aimé cette question, ni l'attention qu'elle attire.

— Oui, c'est vrai, dit-il d'une voix presque inaudible.

Ron, visiblement fasciné, se penche un peu plus près, ses yeux brillants d'excitation.

— Tu peux... enfin, tu veux bien me montrer ? La cicatrice, je veux dire.

C'est la première fois que quelqu'un lui demande ça. Harry se fige. Il n'a pas l'habitude qu'on lui parle de cette cicatrice comme ça. C'est toujours un sujet gênant, qu'il préfère éviter. Mais il n'a pas le choix, alors il baisse lentement la tête et relève légèrement son front, la cicatrice en forme d'éclair à peine visible sous ses cheveux.

Ron observe attentivement, un sourire émerveillé sur les lèvres.

— C'est incroyable... Tout le monde parle de toi. Je pensais pas que... que ce serait aussi... normal. Enfin, que t'aurais l'air si... comme tout le monde.

Harry, gêné, regarde ailleurs, préférant ne pas en parler davantage. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, la porte du compartiment s'ouvre à nouveau. Une jeune fille entre, un peu nerveuse, mais avec une énergie palpable. Elle scrute l'intérieur et, voyant les deux garçons, s'avance vers eux.

— Excusez-moi, je peux m'asseoir ici ?

Harry tourne la tête et voit la jeune fille. Elle semble calme et assurée, contrairement à lui.

— Oui, bien sûr, répond-il un peu maladroitement.

Elle s'assoit et, après un instant d'hésitation, se présente avec un sourire poli.

— Je suis Hermione Granger. Enchantée de vous rencontrer.

Harry la regarde, un peu surpris. Il n'a pas l'habitude de rencontrer des jeunes de son âge qui ne semblent pas lui vouloir du mal.

— Euh... salut, dit-il un peu timidement. Moi c'est Harry, Harry Potter.

Hermione le regarde un instant, ses yeux se posant sur lui avec une curiosité bienveillante.

— Ah, donc tu es vraiment Harry Potter, celui dont tout le monde parle, n'est-ce pas ?

Harry acquiesce, un peu embarrassé par l'attention.

— Oui, je suppose... c'est un peu... compliqué, dit-il, essayant de trouver les mots.

Ron, toujours aussi curieux, ne peut s'empêcher de poser une autre question.

— . C'est pas pour te mettre mal à l'aise, mais... comment tu te sens avec tout ça ? C'est pas trop bizarre ?

Hermione, un peu surprise par la question de Ron, regarde Harry attentivement, avant de répondre à sa place.

— C'est vrai, ça doit être étrange, de grandir avec tout ce poids. Mais je suis sûre que tu vas t'en sortir, Harry.

Harry, un peu touché, lui adresse un faible sourire. C'est la première fois qu'on lui parle comme ça, sans jugement. La conversation se poursuit, et Harry commence à se sentir un peu plus à l'aise, bien que l'idée de son passé continue de le hanter.

Lorsque Hermione s'approcha, Harry ne put s'empêcher de la regarder. Elle avait cette attitude confiante, presque sereine, et semblait naturellement bienveillante. Il sentit son cœur battre un peu plus vite, une sensation qu'il n'avait pas éprouvée souvent. Elle est gentille, pensa-t-il, mais à mesure qu'elle se rapprochait, une inquiétude sourde commença à grandir en lui.

Depuis que Hagrid lui avait révélé qu'il était célèbre, Harry avait du mal à se débarrasser de cette idée. Il n'était plus seulement un garçon ordinaire, il portait un nom, une légende, et il n'était plus certain de savoir si les gens le voyaient pour ce qu'il était réellement. Est-ce qu'Hermione est gentille avec moi parce qu'elle me trouve intéressant, ou est-ce juste à cause de cette fichue célébrité dont je n'ai rien demandé ?

Il se rendait compte que c'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un qui semblait vraiment s'intéresser à lui sans jugement. Pourtant, il ne pouvait pas échapper à ce doute. Et si elle n'était pas vraiment gentille ? Si elle voulait juste me parler parce que je suis Harry Potter, le garçon qui a survécu ?

Malgré ces pensées qui tournaient en boucle, Harry se força à sourire. Il n'arrivait pas à se convaincre complètement, mais quelque chose dans la manière dont Hermione l'avait abordé lui donnait envie d'y croire. Pourtant, cette peur persistait – que, finalement, sa gentillesse n'était qu'un reflet de son nom, et non de la personne qu'il était réellement.

Le train ralentit doucement, et bientôt ils arrivèrent à Pré-au-Lard. Harry, Ron et Hermione n'avaient pas cessé de parler pendant tout le trajet. Même si Harry était encore un peu nerveux, il s'était progressivement détendu en leur compagnie. Ron était toujours un peu en retrait, mais Hermione, elle, semblait rayonnante de curiosité et d'enthousiasme.

Lorsque le train s'arrêta, les élèves se levèrent précipitamment, attrapant leurs sacs et leurs valises. Le tumulte était contagieux, et Harry, bien que déjà épuisé par l'aventure de la journée, suivit sans se poser trop de questions. Ils descendirent du train en même temps, et alors que Harry scrutait l'horizon brumeux, il aperçut une silhouette massive s'approcher d'eux. C'était Hagrid, le géant au cœur d'or, qui leur faisait signe de venir.

"Alors, prêts pour Poudlard ?" demanda-t-il d'une voix tonitruante, un sourire bienveillant sur le visage. "Venez avec moi, suivez-moi bien maintenant !"

Les trois enfants le suivirent à travers la gare, où Hagrid leur expliqua rapidement le fonctionnement du trajet en bateau. Ils n'avaient pas à s'inquiéter, tout serait facile. À l'instant où ils arrivèrent au bord d'un petit lac sombre, Hagrid leur indiqua des bateaux qui attendaient. Ces derniers semblaient flotter tout seuls sur l'eau, sans aucune rame ni moteur visible.

"Montez, montez ! Vous ne croyez quand même pas qu'on va traverser tout ça à pied, hein ?" rigola Hagrid en les guidant vers un des bateaux. "C'est la magie des Poudlard Express. Les bateaux se déplacent tout seuls."

Ils prirent place dans le bateau, et le clapotis de l'eau se fit plus fort tandis que la barque se mettait en mouvement, les tirant doucement à travers le lac. La brume se dissipait lentement autour d'eux, dévoilant le grand château qui se profilait au loin, ses tours majestueuses se détachant contre le ciel sombre. C'était un spectacle impressionnant, et même Ron sembla se taire un instant, les yeux écarquillés.

"Vous allez voir, Poudlard est encore plus impressionnant vu de là," dit Hagrid, tout joyeux, tout en observant la réaction des enfants. "Les premières années sont toujours impressionnées par cette vue."

Ron se tourna vers Harry, les yeux brillants d'émerveillement. "C'est… incroyable. On dirait un vrai château de conte de fées. C'est gigantesque !"

Hermione, elle, semblait avoir les yeux rivés sur le château, fascinée par sa grandeur. "J'ai lu un livre sur l'histoire de Poudlard. Il y a des centaines d'années, c'était un tout petit établissement, mais petit à petit, les fondateurs l'ont transformé en ce qu'il est aujourd'hui. Il paraît qu'au début, c'était juste un château avec quelques élèves, et que c'est Godric Gryffondor qui a insisté pour que des maisons soient créées."

Elle sourit, visiblement ravie de pouvoir partager ce qu'elle savait. "Il y a aussi une légende sur la Chambre des Secrets… certains disent qu'elle a été créée par Salazar Serpentard lui-même, mais personne n'a jamais pu prouver ça."

Ron la regarda, impressionné mais un peu gêné. "T'es sérieuse, tu as tout lu ça ? T'es vraiment une véritable bibliothèque, toi."

Harry, tout en écoutant Hermione parler, se laissa envahir par l'émerveillement de la situation. Poudlard, avec ses tours imposantes et ses lumières scintillantes, semblait être un monde à part, un endroit magique dont il avait à peine rêvé. L'idée de se retrouver dans un tel lieu était incroyable, mais encore plus, ce qui l'émerveillait, c'était de se dire qu'il allait faire partie de ce monde. C'était un nouveau départ, une nouvelle chance. Et bien qu'il n'en ait pas encore totalement conscience, il se sentait déjà chez lui, comme si tout ce qui l'avait précédé n'était qu'un mauvais rêve.

Tout autour de lui, le château devenait de plus en plus imposant, à tel point que Harry avait l'impression de s'enfoncer dans une autre réalité. Ce voyage, ce moment précis, il n'aurait jamais imaginé vivre un jour. Et pourtant, tout était bien réel. Il n'avait jamais ressenti une telle excitation.

"Je n'arrive pas à y croire", murmura-t-il, en hochant la tête, un sourire s'étendant sur son visage. "On dirait… un rêve."

Alors qu'ils attendaient tous devant les grandes portes, une silhouette élégante et soignée s'avança vers eux, ses yeux scrutant la foule des nouveaux élèves. Un jeune garçon blond, aux traits fins et à l'attitude assurée, s'arrêta devant Harry, le dévisageant un instant.

« C'est toi, le célèbre Harry Potter ? » demanda-t-il d'une voix presque froide, sans se départir de son regard scrutateur.

À l'instant même où les mots franchirent ses lèvres, un murmure traversa la foule. « Harry Potter ! » chuchotèrent certains élèves entre eux, leurs regards se tournant furtivement vers Harry.

Un peu pris au dépourvu, Harry sentit une vague d'inconfort envahir son ventre. Il n'était pas habitué à recevoir une telle attention, surtout dans un endroit aussi chargé de mystère et de nouveaux visages.

Le garçon sourit légèrement, comme s'il s'attendait à ce genre de réaction. « Draco Malfoy », ajouta-t-il, comme pour s'assurer que son nom était bien entendu.

Hermione, un peu déconcertée par la façon dont Draco l'avait abordée, lança un regard curieux à Harry. « Vous vous connaissez ? » demanda-t-elle, visiblement confuse.

Harry secoua la tête, encore un peu sous le choc de l'attention soudaine qu'il recevait. « Non, je… je ne crois pas. »

Draco, voyant leur confusion, haussait un sourcil. « Tu ne sais pas qui je suis ? Je suis un Malfoy. » Il marqua une pause, comme s'il attendait une réaction, mais Harry resta silencieux, ne comprenant pas l'importance de ce nom.

« Et toi, tu es… » Draco s'interrompit un instant en scrutant Harry avec insistance. « Tu sais, tu ressembles pas à l'image que je m'étais faite de toi. C'est bizarre, je pensais que t'étais un peu plus grand. » Il fixa un instant la cicatrice en forme d'éclair sur le front de Harry, avant de conclure sur un ton désinvolte. « Enfin, ça n'a pas d'importance. Bienvenue à Poudlard, je suppose. »

Draco Malfoy les regardait un instant avant de se détourner, comme si l'échange n'avait pas d'importance. Ron, qui avait observé toute la scène en silence, se pencha légèrement vers Harry, murmurant :

« La famille Malfoy, tu vois. Toujours là où il y a des ennuis. Le père de ce type, Lucius Malfoy, il a de l'influence à Poudlard et dans le Ministère de la Magie. Il a même des relations avec… enfin, tu vois, avec ceux qui sont à l'origine de tout ce qu'on redoute. »

Draco, qui avait entendu les murmures de Ron, tourna la tête brusquement vers lui. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres.

« Oh, je vois, tu veux parler des Weasley, n'est-ce pas ? » dit-il avec un rictus. « Quelle famille ! » Il secoua la tête d'un air supérieur. « Des gens qui n'ont rien à faire à Poudlard. Ils ont l'air bien misérables, non ? Toujours à courir après ce qui ne leur appartient pas. » Il se tourna alors vers Harry. « Je ne sais pas ce que tu fais avec un type comme ça, Potter, mais tu ferais bien de te tenir à l'écart de ces gens-là. C'est tout ce que je peux te conseiller. »

Harry sentit une bouffée de colère monter en lui, mais avant qu'il n'ait pu répondre, Draco tendit la main avec un sourire énigmatique.

« Tu sais, Harry, si tu veux, tu pourrais te rapprocher des bonnes personnes ici à Poudlard. » Il laissa tomber, d'un ton presque amical. « J'ai des contacts. Je peux t'aider à faire partie des bons cercles. Ceux qui comptent vraiment. » Il attendait, fixant Harry d'un regard intense.

Les murmures continuaient à se propager parmi les élèves, mais Harry n'était pas sûr de ce qu'il pensait de la proposition de Draco. L'idée de se "protéger" derrière les relations de Malfoy ne lui plaisait pas, mais il était également conscient que ses premières impressions pouvaient être trompeuses.

Avant qu'il n'ait le temps de répondre, Hermione, qui avait observé la scène avec attention, prit la parole, son ton direct et déterminé. « Ne l'écoute pas, Harry. Tu n'as besoin de personne pour te dire ce que tu dois faire. Et certainement pas de lui. » Elle fixa Draco avec un regard désapprobateur, avant de se tourner vers Harry. « Ignore ses tentatives de manipulation. Il est juste jaloux. »

Draco la fixa alors, intrigué par l'intervention d'Hermione. Un sourire arrogant se dessina sur ses lèvres, et il se tourna vers elle. « Et toi, c'est quoi ton nom ? Tu fais partie de la même bande que ce Weasley ? » Il la détailla de la tête aux pieds, comme s'il voulait savoir d'où venait cette fille qui osait parler de la sorte.

Hermione le regarda calmement, mais son regard était plus tranchant que jamais. « Je suis Hermione Granger. » Elle répondit sans hésitation, mais il y avait une pointe de défi dans sa voix. « Et contrairement à toi, je ne me soucie pas des "bonnes personnes" ou des cercles à intégrer. » Elle ajouta avec un sourire subtilement moqueur, « Je préfère me concentrer sur mes études et mes connaissances, ce qui, je crois, vaut bien plus qu'un nom ou une position sociale. »

Le silence s'installa un moment, tandis que Draco semblait décontenancé par la réponse d'Hermione. Mais bientôt, il se redressa, reprenant son attitude hautaine, comme si rien ne s'était passé. « Eh bien, chacun ses priorités, je suppose. » Il lança un dernier regard à Harry, avant de se détourner et de rejoindre d'autres élèves.

Le professeur McGonagall arriva, et le silence se fit immédiatement dans la Grande Salle. Les élèves se tournèrent vers elle, impatients. Elle fit un geste pour indiquer que la répartition allait commencer.

« Bien, maintenant que tout le monde est ici, nous allons procéder à la répartition dans vos maisons, » dit-elle d'une voix calme mais ferme. « Une fois que vous serez assignés à une maison, vous y resterez jusqu'à la fin de vos études. »

Les nouveaux élèves, nerveux et excités, observaient le chapeau magique posé sur un tabouret. Chacun d'entre eux attendait son tour avec des palpitations dans la poitrine.

La première à s'avancer fut Hermione Granger. Elle marcha d'un pas décidé, bien que ses mains tremblent légèrement. En s'asseyant sous le regard des autres élèves, elle sentit la pression de l'instant. Le chapeau magique se posa sur sa tête et, au bout de quelques secondes, il cria :

« Gryffondor ! »

Un murmure parcourut la salle, et quelques applaudissements fusèrent. Hermione sourit largement, un sourire sincère, et se précipita vers la table des Gryffondors, où elle fut accueillie chaleureusement. Harry la regarda, ressentant une sorte de soulagement pour elle, comme si c'était une victoire personnelle.

Après elle, ce fut au tour de Ron. Harry remarqua que Ron semblait beaucoup moins nerveux, bien que l'excitation soit visible sur son visage. Le chapeau ne tarda pas à décider pour lui :

« Gryffondor ! »

Les applaudissements se firent plus forts, et Ron s'assit joyeusement à côté d'Hermione. Harry aperçut un sourire sur leurs visages, heureux d'avoir trouvé leurs places parmi leurs semblables.

Enfin, ce fut le tour de Harry. Ses jambes tremblaient légèrement alors qu'il s'avançait vers le tabouret. Son cœur battait à toute vitesse. Il s'assit sous le regard de centaines d'élèves et sentit le chapeau magique se poser sur sa tête. Une voix basse et réfléchie lui parla alors dans son esprit.

« Mmm, tu as une grande détermination, un fort désir de comprendre, et aussi une certaine ambition... Mais tu es également très sensible aux autres. Gryffondor t'irait bien, mais... »

Harry frissonna sous l'intensité des réflexions du chapeau. Il se sentait tiraillé entre plusieurs choix. Il pensa à son passé, à tout ce qu'il avait traversé, et à l'inconnu qui l'attendait à Poudlard. Une part de lui rêvait de faire partie de la même maison qu'Hermione et Ron. L'idée de se séparer d'eux, de les voir dans une maison différente, le rendait profondément anxieux. Mais en même temps, il sentait que ses traits d'ambition, ses doutes et son désir de comprendre étaient aussi des aspects qui le reliaient à une maison comme Serpentard.

Il ferma les yeux un instant, se concentrant sur les voix du chapeau, qui continuaient à évaluer ses qualités. Finalement, après un moment de silence intense, le chapeau se leva et, dans un éclat soudain, cria :

« Serpentard ! »

Un murmure de surprise parcourut la salle. Les élèves semblaient un peu étonnés par ce choix. Harry sentit son cœur se serrer tandis qu'il se levait pour se rendre à la table des Serpentard. La pensée de se retrouver loin d'Hermione et de Ron, d'être dans une maison où il ne connaissait personne, le rendait nerveux. Il se demanda s'il aurait encore sa place parmi ses amis, ou s'il serait vu comme un étranger.

Un sentiment d'appréhension monta en lui, mélange de fierté et de solitude. Il savait que ce choix allait marquer le début d'un nouveau chapitre, mais il n'était pas sûr de ce qu'il allait découvrir, et si son avenir à Poudlard serait aussi brillant qu'il l'espérait.

Tout à coup, une voix claire s'éleva dans la salle, et Harry aperçut Draco Malfoy, assis à la table des Serpentard, qui lui fit signe d'un mouvement de main. Les yeux perçants de Draco fixaient Harry avec un sourire qui semblait presque intéressé. Il lui fit un signe discret de s'asseoir à côté de lui. Un peu surpris mais curieux, Harry hésita un instant, avant de se diriger vers Draco, bien qu'il soit encore perdu dans ses pensées.

Draco lui lança un regard satisfait, comme s'il avait obtenu ce qu'il voulait. Harry se sentit à la fois nerveux et incertain, mais il n'eut d'autre choix que de s'installer à côté de lui, dans un silence lourd.

Réaction de Rogue

Lorsque le Chapeau choisit Serpentard pour Harry Potter, une onde de dégoût traversa le visage de Severus Rogue. Bien que son expression soit toujours aussi impassible que d'habitude, une lueur glacée dans ses yeux trahit son véritable sentiment. C'était comme si un ancien poids, un souvenir douloureux, venait de ressurgir. Il détestait l'idée que l'enfant de James Potter, ce garçon qu'il avait toujours méprisé, finisse dans sa maison.

Rogue avait fait son possible pour cacher sa réaction, mais la vérité était là : James Potter, cet arrogant, ce bruyant Gryffondor, avait tout ce que Rogue haïssait dans l'ordre des choses. Il n'avait jamais oublié l'humiliation, les affronts et les moqueries infligés par James à l'époque de Poudlard. L'héritier de ce même James, ce gamin qu'il n'avait jamais vu qu'à travers ses souvenirs douloureux de l'époque scolaire, allait désormais porter le nom de Potter dans les rangs de Serpentard. C'était insupportable.

Alors qu'il fixait Harry, une colère sourde bouillonnait en lui, bien plus profonde que la simple rivalité entre maisons. Ce garçon n'était pas responsable des actions de son père, mais pour Rogue, tout chez Harry lui rappelait James. Le même regard obstiné, la même fierté dans sa démarche, et maintenant cette tendance à se retrouver là, dans Serpentard, où il aurait dû être un paria. Rogue savait que le garçon, avec son histoire et ses connections, attirerait probablement une attention particulière. Et si ce n'était pas de la célébrité qui le dégoûtait, c'était bien ce rappel constant de la guerre entre lui et James Potter qui venait raviver de vieilles blessures.

Il avait appris à dissimuler ses sentiments au fil des années, mais cette fois, il était difficile de cacher le dégoût qui s'était emparé de lui en voyant Harry s'installer à la table de Serpentard. Il détourna les yeux de l'enfant et regarda ailleurs, espérant que ce moment de malaise finirait par passer. Il savait que ses sentiments personnels envers James risquaient de brouiller son jugement sur le garçon. Mais pour l'instant, il n'était pas prêt à accepter l'idée que l'héritier de son ennemi juré puisse appartenir à sa maison.

Réaction de Dumbledore

Dumbledore, qui observait la répartition avec une attention particulière, n'avait pas réagi immédiatement à l'annonce de Serpentard pour Harry. Il observa le jeune garçon, son regard à la fois intrigué et chaleureux. Dumbledore était connu pour sa sagesse et sa capacité à voir au-delà des apparences, mais ce choix particulier semblait attirer son intérêt de manière particulière. Cependant, il ne montra aucune forme de surprise extérieure. Au contraire, un léger sourire se dessina sur ses lèvres, comme s'il savait que ce choix n'était pas aussi simple qu'il en avait l'air.

Après la répartition, lorsqu'Harry se rendit à la table des Serpentard, Dumbledore lui adressa un regard furtif, le saluant d'un signe de tête, mais il ne dit rien de plus. Il savait qu'Harry avait encore beaucoup à découvrir sur lui-même et que ce choix, bien que surprenant, faisait partie de son propre parcours. Dumbledore avait toujours cru que chaque élève de Poudlard avait un rôle à jouer, et ce n'était pas un hasard si Harry était maintenant à Serpentard.

Mais à l'instant, la pensée d'un Harry Potter à Serpentard l'intriguait et il se demandait comment cette nouvelle dynamique influencerait son futur.

Réactions des élèves de Serpentard

Du côté des élèves de Serpentard, la réaction à l'arrivée de Harry à leur table fut diverse. Draco Malfoy, bien entendu, se montra satisfait. Après tout, avoir Harry Potter dans sa maison allait sans aucun doute rehausser son propre prestige. Il se sentit, en quelque sorte, validé par ce choix. Il se pencha vers Harry, murmurant avec un sourire condescendant :

« Tu verras, Potter, ici tu seras parmi les meilleurs. »

Mais certains élèves de Serpentard étaient moins enthousiastes. Pansy Parkinson, par exemple, leva un sourcil, incertaine de ce que ce choix signifierait. Elle n'avait jamais été très enthousiaste à l'idée de voir un "sang-de-bourbe" dans sa maison, et bien qu'Harry ne fût pas exactement dans cette catégorie, son passé familial complexe et sa réputation de "célébrité" semblaient poser problème.