Note:

Surtout ne m'en voulez pas en lisant ce chapitre. :D


Chapitre 21 — Surprise, Surprise


Il fût bien évident que, l'épidémie ne s'arrêta pas à Hermione. Dès le lendemain, Draco ne pouvait plus se lever, abattu par les courbatures et la fièvre. Théo et Blaise sombrèrent à leur tour, alors que le dimanche touchait à sa fin et qu'ils avaient supporté les gémissements de Draco toute la sainte journée.

Les jours suivants, plus de la moitié de la population sorcière avait été ou était terrassée par la grippe sorcière.

Hermione ne revint à la vie qu'en plein milieu de semaine, et se rendit aussitôt dans les bureaux de la Global Potions Incorporation, afin de rattraper son retard. Arrivée sur place, une montagne de paperasse l'attendait, et un mot de Théo l'informait qu'il avait succombé et qu'il ne serait pas là de la semaine.

Elle était seule au commande.

La dernière lettre qu'elle ouvrit, provenait du bureau des Aurors. La réunion avait été repoussée au vendredi, ce qui lui laissait le temps de se préparer. Elle aurait à réaliser, pour la première fois depuis le début de son contrat, un rendez-vous commercial, seule. Hermione avait toujours été accompagnée de Théo, enfin jusqu'ici. Il lui avait affirmée que, les années passées en tant qu'étudiante guérisseuse, étaient un point fort utile quand il s'agissait de défendre tel ou tel composant d'une potion.

Elle secoua la tête en reposant la lettre, elle y arriverait. Après tout, n'était-elle pas Hermione Granger, major de toutes les promotions, enfin, presque.

Un hibou, au plumage d'un noir d'encre, toqua à la fenêtre et elle se précipita pour lui ouvrir. Il sautilla sur son bureau, la patte tendue pour qu'elle décroche l'épaisse lettre qui y était accrochée.

La lettre était destinée à la directrice, et quand elle vit le sceau à l'arrière, elle sauta de joie. C'était la réponse du laboratoire Danois, très réputé, qui lui avait répondu. Théo souhaitait étendre l'entreprise au niveau européen, ils avaient donc contacté la Magisk Drikkehorn Inc pour évaluer la possibilité d'un futur partenariat.

La responsable de la MADKI, l'informait qu'un représentant devait arriver au ministère anglais, ce vendredi matin, pour une réunion avec le département des mystères. Elle proposait qu'ils organisent une entrevue à la suite de cette réunion, bien entendu, selon les dispositions de monsieur Nott.

Hermione adorait quand tout concordait aussi parfaitement. Elle écrivit, avec les formules d'usage, pour signifier que Monsieur Nott ne pourrait pas se charger de l'entrevue, et que ce serait elle qui serait présente. Elle donna rendez-vous dans la salle Tonks à l'étage du département de la justice magique. C'était dans cette même salle qu'elle avait rendez-vous juste avant, avec le service des Aurors. Elle s'arrangerait pour rester un peu plus longtemps.

Lorsqu'elle reçu la confirmation de la MADKI en début de soirée, elle envoya, tout de même, un hibou à Harry pour lui demander de réserver la salle tout l'après-midi; Autant prévoir large, ce genre de réunion pouvait traîner en longueur.

Le vendredi matin, Hermione se regardait dans son miroir sur pied. Cela faisait déjà 5 fois qu'elle changeait de tenue. Qu'est ce que l'on portait pour impressionner son interlocuteur quand on était une femme d'affaire, se disait elle. Elle retira, la chemise blanche et la jupe sage, qu'elle avait enfilés; Cela ressemblait beaucoup trop à l'uniforme de Poudlard. Comme les autres tenues.

Elle fouilla désespérément dans son armoire et trouva un ancien tailleur, appartenant à sa mère, qu'elle avait subtilisé avant leur cavale. Il était composé d'un pantalon taille haute en toile fine, d'une jolie nuance de gris et d'un blazer assorti qui lui, était légèrement trop grand; Tant pis. Elle l'enfila et récupéra dans la pile de ses essais, un petit caraco en dentelle blanche pour l'accompagner. Elle se tourna, et se retourna. Peut-être était ce trop pour un rendez-vous professionnel.

Oh et puis, zut, Hermione allait finir par être en retard si elle ne se décidait pas très vite. Elle attacha ses long cheveux en une haute queue de cheval, et s'autorisa le port de fines boucles d'oreilles en argent, comme seul bijoux. Elle dévala l'escalier prête à partir, puis, hésita encore 5 minutes sur quelles paires de chaussures elle devait porter.

Les baskets; trop négligé. Les bottes; ouh non. Les bottines; c'était déjà celles qu'elle portait, la plupart du temps. Les escarpins en vernis noir; parfait.

Elle arriva devant la salle de réunion, le teint rouge d'avoir trottiné dans les couloirs pour ne pas être en retard. Harry attendait devant la salle.

— Tu es superbe. La complimenta t-il en la prenant dans ses bras. Prête?

— Merci. Plus que prête.

Elle inspira, confiante, en lui souriant, et entra à sa suite dans la salle de réunion où se tenaient déjà plusieurs personnes dont Arthur Weasley.

Draco s'était réveillé tard, il n'était pas loin de midi. Monsieur Weasley l'avait excusé en ce vendredi matin, lui qui avait été absent toute la semaine.

Il s'étira en traversant son salon, et salua Théo et Blaise qui étaient assis autour de la grande table en chêne. Eux aussi, ils avaient bien morflés durant cette semaine. L'appartement était devenu une espèce de sanatorium sous la directive de Horton, qui les avait empêchés de sortir.

— Tu n'était pas à la réunion ce matin? S'étonna Théo, un courrier à la main.

— Quelle réunion? Demanda Draco en baillant.

— Celle avec mon entreprise, c'est Hermione qui la dirigeait. Sourit-il. Ton service était convié.

Il montrait la lettre qu'Hermione lui avait envoyée la veille au soir.

— Elle est au ministère là? A mon étage?

Théo acquiesça.

— Et je n'y suis pas. Affirma t-il, sérieusement.

— De toute évidence, rit Blaise en lui tendant un mug remplit de café.

— Tu devrais y aller un peu plus tôt cet après-midi. Suggéra Théo. Elle a encore une réunion… mmh dans la salle Tonks, à 15 heures.

Il avait dit ça en relisant la lettre.

— Je pourrais y aller maintenant. Proposa Draco, en portant le mug à ses lèvres. Et l'inviter à déjeuner?

Ils lui firent non de la tête, lui rappelant que le vendredi midi était destiné à ses deux meilleurs amis, pour le plus grand déplaisir de Draco. Ils ne s'étaient pas revus depuis qu'il l'avait laissée nue et transpirante de fièvre.

— ça sent le café! S'exclama t-il soudainement, faisant sursauter Blaise.

— Peut-être, parce que c'est du café, espèce de gnome. Râla celui-ci. Par merlin, qui m'a foutu un ami pareil.

— Non, corrigea t-il en souriant. Je sens le café. Je peux sentir de nouveau.

Il reposa sa tasse brusquement, enjoué, et déclara qu'il allait se préparer, sous le regard rieur des deux amoureux.

Hermione riait de bon cœur en compagnie de ses amis, alors qu'ils sortaient tous de l'ascenseur. Ron leur avait partagés les péripéties de sa nouvelle vie de père. Elle les embrassa et bifurqua vers l'espace dédié aux salle de réunion, d'un pas léger.

L'entrevue de ce matin, s'était parfaitement déroulée. Théo serait ravi, il pouvait désormais compter le ministère parmi leurs clients.

Elle entra dans la salle Tonks et s'approcha de la table sur laquelle, elle avait laissé plusieurs parchemins. Son rendez-vous ne devait arriver que dans 10 minutes, elle avait le temps de s'organiser.

Elle avait la tête baissée sur ses parchemins quand une paire de bras l'enlacèrent par derrière et qu'un menton se posa sur son épaule.

Elle sursauta violemment en poussant un petit cri, coincée contre un torse.

— Cet ensemble te va à ravir, murmura la voix qu'elle reconnut rapidement comme celle de Draco.

Elle se retourna pour lui faire face, retirant ses mains et le regarda les sourcils froncés.

— Tu m'as fait peur, imbécile! Râla t-elle. Qu'est ce que tu fais là?

Elle se décala sur le côté pour voir la porte, ouverte, de la salle, anxieuse.

— J'ai un rendez-vous important dans quelques minutes.

Il se colla davantage et saisit dans chaque main, un pan de son blazer, les yeux rivés sur son décolleté.

— Je ne t'ai pas manqué cette semaine? Lui demanda t-il sans relever son regard. Il glissa une main sur sa taille, en dessous le blazer.

Elle le regarda, sa peau était parcourue de frisson, bien sûr qu'il lui avait manquée. Malgré la fièvre, elle se souvenait très bien de sa soirée et de son torse sous sa tête, de la manière dont il l'avait déshabillée dans la baignoire. La veille au soir, encore, elle s'était laissée aller à un petit plaisir solitaire sous la douche, imaginant des scénarios qui impliquaient qu'il l'effeuille doucement.

Draco sentait que c'était sa chance. Ils étaient seuls. Elle était plus que réceptive. Il voyait les frissons marquer sa peau et son buste se soulever plus rapidement que d'habitude. Définitivement, il adorait les caracos qu'elle portait. Il déplaça la main de sa taille vers sa poitrine et d'un doigt léger parcouru la dentelle qui marquait la bordure du débardeur. Il releva la tête, elle le regardait les pupilles dilatées, la bouche entrouverte. Elle jetait de légers coup d'œil vers la porte.

Il s'avança, lentement. Il voulait savourer. Leurs bouches étaient à moins de 5 centimètres. Il ressentait son souffle chaud sur ses propres lèvres.

Plus que deux centimètres.

Il sentit, d'un coup, son odeur s'insinuer en lui comme une tempête et se figea. Son cerveau devint fou devant l'information et ses pupilles se dilatèrent à l'extrême, rendant ses yeux aussi noirs que du charbon. C'était elle. Il aurait du le savoir. C'était elle qui le rendait fou depuis des semaines. C'était d'elle dont il rêvait la nuit. C'était elle qu'il entendait dans la foule sans pouvoir la voir. Ça avait toujours été elle.

Plus que deux centimètres.

Et, Hermione s'échappa de ses bras, dans un cri, un peu trop aiguë pour être naturel, tout en rajustant son blazer.

— Victor! Quelle surprise!

— Herrr-mion-neû! Dit il surprit. Je ne savait pas que c'était toi que j'allais rrrrencontrer.

Il avait toujours son accent à couper au couteau et portait un costume parfaitement taillé ainsi qu'une mallette en cuir.

Pendant ce temps, Draco avait les deux poings, serrés et posés, sur la table devant lui. Ses dents étaient également serrées. Il inspirait bruyamment se retenant de massacrer le nouvel intrus. Par merlin, qu'avait-il fait pour mériter ça? Juré, il libérerait Horton; Il garderait James Potter durant deux semaines d'affilées; Il deviendrait membre actif de la S.A.L.E.; Il serait même prêt à proposer à Potter de l'enfermer à Azkaban pour une durée indéterminée.

Mais qu'on le laisse goûter aux lèvres d'Hermione Granger. Au moins, une fois.

— Victor, tu connais déjà Draco Malefoy? dit maladroitement Hermione en se rapprochant de lui.

Draco se retourna le visage froid et tendit une main raide vers Victor Krum. Celui-ci la saisit et ils s'écrasèrent mutuellement les doigts.

— Tu étais à Serrrpentarrrd , non? Le toisa Krum. Ton pèrrre était un mangemorrrt!

C'était une affirmation.

— Et toi? t'étais une star de Quidditch, non? Lui répondit-il d'un ton glacial.

Hermione s'interposa en riant de gêne et posa une main sur le torse de Draco pour l'éloigner.

— Installe toi, Victor. Je raccompagne Draco.

Elle poussa le blond vers la sortie. Juste avant de fermer la porte sur lui, elle le regarda, hésitante, en se mordillant la lèvre.

— On se voit ce soir?

Il lui fit le sourire le plus charmeur qu'il pût et acquiesça, avant de se retrouver face à une porte close.

— Deux centimètres. Jura t-il alors qu'il faisait les cents pas devant Blaise et Théo après leur avoir tout raconté. Deux putain de centimètres.

Il saisit un verre qui lui passa sous la main et l'explosa contre le mur d'en face, sous les cris d'indignation des deux autres.

— Elle en avait envie autant que moi, ça se voyait. Putain! Grogna t-il. J'ai eu envie de buter Krum!

Il s'affala sur une chaise.

— D'ailleurs tu savais que c'était cet abruti, son rendez-vous? Demanda agressivement Draco en s'adressant à Théo, qui lui répondit par la négative.

— J'étais à ça. Il montra l'espace entre ses doigts. A ça, du paradis. Et il a fallut que ce scrout à pétard débarque.

— C'est son ex, non? Demanda Blaise l'air innocent.

— aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh, émit Draco dans une longue plainte, en pensant que le bulgare avait passé la journée, seul, dans une pièce avec Hermione.

Hermione qui portait divinement bien ce tailleur.

Il avait eut tout le loisir, avant de l'enlacer, de regarder son cul, si parfait, dans ce pantalon.

Il s'effondra le front sur la table. Il y avait au moins une chose qui le rassurait. Elle avait prévu de le voir ce soir.

Il sourit contre le bois en se repassant le souvenir d'elle se mordillant les lèvres. La prochaine fois, c'était certain, serait la bonne.

Lorsque la fin de journée arriva, Draco ne tenait plus en place. Il ne savait pas si Hermione était rentrée chez elle. Il espérait que oui. Plus vite elle y serait et plus vite ils pourraient se retrouver.

Il était sous la douche pour la deuxième fois depuis le début de l'après-midi.

Sa main droite était posée contre le carrelage, près de son front. Il avait commencé à se caresser le torse puis son autre main était descendue plus bas. Il s'était empoigné fermement au seul souvenir des seins d'Hermione.

— ...mmh, anhh. Gémit-il.

Et puis, il y avait aussi cette soirée du nouvel an.

— ahhhh… putain!

Ses fesses tout contre lui. Ses petits mouvements de hanche.

Il se mordit la lèvre avant de lâcher un souffle rauque. Sa respiration était rapide. Il devait la voir ce soir.

— … putain.

Ses hanches butaient contre sa main. Des petits claquements humides entrecoupés de soupir et de gémissements avaient envahi la salle de bain.

— Draco! Appela Blaise du salon. Tu as une lettre d'Hermione.

—… putain. Jura t-il la bouche collée à son poignet, alors qu'il accélérait. … putain, Hermione!

Quand il sortit dans le salon de nouveau habillé mais les cheveux humides, Blaise le regarda avec un sourire en coin et un sourcil levé. Cependant, il s'abstint de faire la moindre réflexion et lui passa la lettre ouverte, le regard fuyant.


Draco,

Je m'excuse, mais on va reporter pour ce soir.

Victor est ici seulement jusqu'à demain, et ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu.

J'espère que tu ne m'en veux pas!

Je t'aurais bien dit la semaine prochaine mais Victor m'a dit que le MADKI m'invitait à Copenhague, pour fêter notre nouveau partenariat. Tu le crois?! Je n'y suis jamais allée, ça va être excitant. Il a promis de me faire visiter.

Enfin, le week-end d'après je serais entièrement disponible normalement.

On peut peut-être s'organiser un truc? (Tu ne voulais pas revoir Troie?)

Bisous, Hermione.

Ps: Si tu t'ennuies ce soir, tu peux nous rejoindre. On est au Dobbiz. Apparemment il y un concert spécial, je crois que c'est pour la Saint Valentin.


Non, ce n'était pas possible. On lui faisait un blague.