Auteur ; Tina-chou alias sasunaru-tina
Manga ; Noragami
Résumer ; Que se passerait-il si Yukine était victime d'abus, que ferait Yato ? Venez le découvrir dans cette histoire. Principalement du Yukine et Yato.
Petite note ; Nous voici enfin arrivé au bout de cette fanfic, je ne pensais pas y mettre autant de temps pour y arriver. Mais j'ai le plaisir de vous présenter la dernière partie de cette fiction.
Basculer en un instant
Dans la chambre, Yato regardait avec un air égaré les multiples étoiles brillantes dans le ciel. Pour une raison qui lui échappait, il lui semblait oublier quelque chose.
Cependant, il avait beau y réfléchir, il n'arrivait pas à s'en souvenir.
Cela faisait plus d'un mois qu'il était avec cette impression au fond de lui, comme si quelque chose lui manquait, comme s'il oubliait une chose capitale dont il n'arrivait plus à en concevoir la forme ou le volume.
Ses pensées furent interrompues par un bruit à la fenêtre et Yato chassa pour un temps l'impression vague qui le tourmentait pour aller rejoindre la personne qui lui faisait signe.
Il ouvrit le loquet et laissa glisser la fenêtre pour s'écarter et regarda avec joie la silhouette féminine atterrir sur les vieilles planches de la chambre.
-Hiyori, tu as fini tes examens ?
Hiyori lui rendit son sourire et toute guillerette, elle hocha la tête et s'approcha de Yato pour se retrouver à quelques centimètres de lui et d'un regard plus assuré, elle murmura près des lèvres de Yato.
-J'ai une bonne nouvelle.
Le parfum de Hiyori était tellement enivrant, tellement doux…. Yato déglutit un peu avant de voir la jeune femme se déplacer et s'éloigner à une distance plus apte pour laisser Yato respirer en toute sécurité.
Un rire répondit à la panique soudaine de Yato et ce dernier soupira tandis que Hiyori rit un bref instant avant de faire aller ses cheveux au vent et sourire à Yato, les joues légèrement rosées.
-Je pense que j'ai réussi autant mes examens de fin d'année, que ceux de mes entrées à la fac de médecine.
Yato fut heureux pour la jeune femme et la félicita chaleureusement. Hiyori lui rendit un sourire et alors qu'elle regardait Yato danser autour d'elle, une envie spéciale lui traversa l'esprit et sans réfléchir davantage, elle stoppa la danse de Yato en le tenant fermement, le serrant et rougissant un peu, elle décolla son visage de son torse et croisa le regard quelque peu perturbé du dieu. Un sourire effleura ses lèvres et le cœur battant, elle clôt le peu de distance qui séparait ses lèvres des siennes.
Un baiser doux se transforma peu à peu en un baiser plus fort et de plus en plus ardent.
Yato laissa la jeune femme passer ses bras autour de son cou et la chaleur qui la parcourut se répandit dans tout son corps, comme une bouffé de chaleur, le baiser de Hiyori se fit plus prononcé et Yato laissa ses mains serrer le corps frêle de sa bien-aimé et se laissa aller en cette douce chaleur et l'étreinte se fit plus forte des deux côtés, puis, sans même s'en rendre compte, les deux basculèrent sur le sol, sentant à peine la douleur du choc, Yato laissa ses mains glisser sur le corps de Hiyori qui laissa échapper un léger gémissement et quittant un instant les lèvres de Yato, Hiyori regarda le visage de son bien-aimé et les joues rouge, la respiration de plus en plus frénétique, un désir bestiale s'empara d'elle et sans plus réfléchir, elle reprit et embrassa de manière plus prononcer les douce lèvres de son dieu et un jeu amusant s'empara des deux , jouant avec leurs langues, essayant de prendre le dessus sur l'autres.
Tout en faisant ce petit duel, Yato et Hyiroi laissèrent leurs mains vagabonder sur le corps de l'autres. Puis, trouvant frustrant l a sensation du tissu sous leurs mains, Hyiroi passa ses mains sous le t-shirt de Yato et eut un sourire amusé en sentant la surprise de Yato à la sensation de la main de Hyiri sur son ventre, caressant sa peau.
C'est finalement par manque d'air que les deux amants rompirent leur baisé , mais après un échange de regard et de sourire, la fièvres s'empara d'eux et Hyiori se sentit basculer et finit par se retrouver allonger sur le sol, Yato au-dessus de lui, la regardant avec douceur et chaleur, l'envie transperçait son regard et Hiyori sentit son cœur battre la chamade, son corps frissonna de désir et regardant Yato avec la même fièvre de désir, Yato demanda de par son regard l'autorisation de continuer. Pour toute réponse, Hiyori attrapa ses lèvres et continua à déshabiller Yato, laissant au dieu, le loisir d'interpréter sa réponse.
-Je te veux…
Fut le murmure de Hiyori au creux de son oreille, oreille que Hyiroi lécha avec envie et goulument, entendit Yato soupirer. L'effet recherché fut plus rapide que prévu.
Leur étreinte se fit plus passionner et plus virulente, jusqu'à ce que leur corps ne laissât plus aucun aspect caché. S'observant sans plus de gène, les deux amants continuèrent leur danse et se fut que lorsque Yato pénétra le corps de Hiyori que les cris de plaisir s'accordèrent et finirent par atteindre l'apogée lorsqu'ils jouir ensemble.
Yato et Hiyori, dans un dernier élan de désir passionné, s'embrassèrent, laissa sa nudité de côté et prit Hiyori dans ses bras pour l'emmener sur un futon et se serrant l'un contre l'autre, finirent par s'endormir et laissèrent leurs problèmes de côté.
Laissant le monde dans leurs problèmes et leur tourment, car en cet instant, c'était leur moment à eux, et à eux seul.
Ils laissèrent le moment présent les englober, profitant de la chaleur de l'autre, laissant Morphée les emporter dans de merveilleux rêves.
Yato se sentait libre et plus qu'heureux dans ce futon, serrant le corps chaud de sa bien-aimée.
Laissant de côté son sentiment précédent d'avoir oublié quelque chose d'important, il aurait de toute façon tout le loisir de s'y pencher plus tard.
…
Loin de là, dans un endroit en sous-sol d'une maison, des gens se pressait pour répondre aux exigences de leur dieu.
-Où en est-on avec le cas de ce cher Yato et de son Hafuri ?
Près de lui, Kenshi s'inclina respectueusement et tout en relevant un peu la tête, il informa son dieu des récents événements.
-Il semblerait que notre plan fonctionne à merveille. Yato-sama ne recherche plus son shinki et fleurte ouvertement avec sa lycéenne. De plus, le dieu qui héberge Yato, ainsi que son shinki, ne semblent montrer aucun signe de recherche non plus.
-Bien, alors il faudra que je remercie cette Nora la prochainement fois que je la verrais.
Kenshi laissa un silence passer et finit par poursuivre son rapport, voyant que son dieu ne reprenait plus la parole.
-Le lieu de notre QG est toujours à l'abri des autres dieux et personne n'est en mesure de le repérer sans en connaitre l'emplacement.
-Très bien…. Et quand est-il de notre cher Hafuri ?
A ces mots Kenshi cacha son malaise et reprit en baissant à nouveau la tête.
-Je crains qu'il n'y ait pas d'évolution.
-…
Un grognement sortit de la bouche du dieu qui tapa du poing contre sa table. Le regard furieux. Kenshi ferma les yeux, ne souhaitant pas croiser le regard de son dieu en colère, sachant ce qui pourrait l'attendre.
Quelques minutes passèrent ainsi dans le silence et les quelques murmures ici et là que le dieu du plaisir et de la débauche laissait filtrer entre ses lèvres.
Finalement, Le dieu finit par se lever et passa à côté de son shinki, se posta près de la porte et sans regarder son servant, aboya, tout en ouvrant la porte.
-Je m'absente une heure ou deux, préviens-moi par lien s'il y a un changement.
Puis, sans laisser le temps à son shinki de répondre, il passa l'encadrement de la porte et disparut en un éclair, laissant derrière lui un petit air frais.
Kenshin, de son côté, se permis un soulagement avant de se relever et de regarder la pièce méticuleusement. Puis, il lança son couteau dans un coin de la pièce.
Un rire raisonna et finalement, le couteau se planta dans le planché.
-Sors de là, je sais que tu étais en discussion avec mon maître avant que je n'arrive.
Un autre rire rompit le silence et finalement, une silhouette familière se plaça face à Kenshi, qui recula d'un pas. La jeune fille au kimono blanc apparut à quelques centimètres seulement de Kenshi qui grimaça à la vue du sourire moqueur de la Nora.
-Pourquoi t'être cachée, tu savais que je t'avais repéré… ?
-Mh, vas savoir !
Nora inclina de la tête et ne perdant pas son sourire, finit par dire d'un ton dénué de sentiments.
-Père est content de vous, mais il s'impatiente du résultat. Il m'a donc envoyée pour en savoir plus.
Kenshi se mit dans une position de garde et scruta Nora avec attention avant de répliquer, sur le même ton froid et inexpressif qu'elle.
-Pourquoi envoie-t-il son chien de garde pour ça, ne peut-il pas venir lui-même.
Nora envoya un regard las et se mit à jouer avec l'une de ses mèches de cheveux et regardant vaguement sur le côté, elle finit par répliquer d'une voix neutre et détachée.
-Père est occupé…. De plus, cela ne te regarde pas.
Nora lâcha sa mèche de cheveux et retrouva sa posture précédente, souriant avec amusement.
-Je n'ai pas à répondre à un simple shinki de ton rang, contente-toi de faire ce que ton maître te dit et fais en sorte de ne pas échouer, Père n'aime pas les échecs.
Et sans laisser le temps à Kenshin de répondre, Nora disparut en laissant derrière elle le son d'une clochette. Kenshin ragea, il grogne tout en marmonnant d'un ton colérique.
-Comme si j'allais obéir à une simple Nora ! Fais chier !
Et après avoir récupéré son couteau, Kenshin quitta la pièce, non sans vérifier une dernière fois la pièce. Il claqua la porte et s'enfonça dans les profondeurs des sous-sols de leur QG. Arrivé à bonne hauteur, Kenshin ouvrit la porte face à lui et entra dans la pièce fermée. Là, il croisa deux shinki de son maître, qui le laissèrent passer sans plus de mot. Kenshin arriva face à une vitre renforcée et protégée par un sort.
De l'autre côté, il pouvait voir une chambre peu meublée, en son centre, un lit y été disposé et dans un coin, un bureau dans plus de fourniture qu'un crayon et une feuille, était délaissé par son occupant.
Kenshin balaya de son regard l'endroit et trouva ce qu'il cherchait. Prostré dans un coin de la pièce, une silhouette recroquevillée sur elle-même. Elle ne bougeait pas et durant plusieurs longues minutes, celle-ci semblait s0'etre statufié. Mais finalement, la preuve que cette boule recroquevillée était toujours vivante se fit par le bruit à peine audible d'une voix fragile et brisée.
-Qu'est-ce que tu me veux aujourd'hui ?
Kenshin eut un sourire sadique sur les lèvres, il allait enfin s'amuser et de par là même, déchainer sa frustration retenue par rapport à la Nora. Il allait se défouler sur cette pauvre chose dans cette pièce.
De plus, plus le temps passait et plus son énervement augmentait vis-à-vis de cet Hafuri.
-Quand vas-tu renoncer ?
La question ne reçut aucune réponse et cela énerva encore plus Kenshin. Ce dernier se demandait de plus en plus ce que son maître trouvait de si attirant chez ce garçon.
Cela faisait plus de deux mois qu'ils le torturaient, qu'ils lui faisaient des misères et rien, même le lavage de cerveau qu'il avait préconisé i peu près deux mois n'avait pas fonctionné. Était-ce donc là, le pouvoir d'un Hafuri, ne pas se laisser briser si facilement.
Kenshin tiqua, et il se dit que même un Hafuri, aussi puissant soit-il, sa foi peut être ébranlé, surtout avec les mois qu'ils avaient passé à le cuisiner. Il devait, c'était sûr, se briser tôt ou tard.
-Yato… je sais qu'il finira par me retrouver…
De l'autre côté du miroir, Kenshin rageait et d'un air moqueur, il cria, plus qu'il ne l'informa, il jeta un regard noir à Yukine.
Puis, soudain, une idée lui vint… Il savait par où passer pour le briser. Il devait jouer sur la corde sensible…
-Rha t'es vraiment qu'un idiot mon pauvre ! ton maître chéri est loin d'ici si tu veux savoir ! A l'heure qu'il est, il ne se souvient plus de toi ! Voilà au moins un mois qu'on l'a croisé et garce à un shinki, on lui a effacé la mémoire…. Mais tu connais la meilleure, c'est que personne dans ce monde ne se souvient de toi !
-…
Yukine bougea un peu et le regard or croisa celui furieux de Kenshin. Ce dernier sembla un moment se délecter de la vision qui s'offrait à lui. Ce gamin, autrefois vif, joyeux et plein de vie, ne ressemblait plus qu'à une loque. Un insecte que Kenshin rêvait d'écraser et de mettre à mal. L'envie de le frapper le prit, heureusement pour Yukine, Kenshin n'avait pas la clé pour le rejoindre, seul son dieu pouvait passer le miroir, seul lui et le shinki qui lui offrait une protection.
Un sourire sadique et satisfait se dessina sur le visage tiré de Kenshi, heureux de voir le peu d'étincelle d'espoir s'effacer dans le regard ambre de Yukine.
-Et pour couronner le tout, saches qu'en ce moment, il s'envoie en l'air avec sa lycéenne, sans se soucier de toi !
À la suite de cette déclaration, Yukine enfouit son visage dans ses genoux, recroquevillé contre son corps affaiblit et amaigri.
Kenshin se mit à rire, heureux de son effet, car il l'avait vu, la flamme encore vive dans le fond de ces rétines, venait de faiblir drastiquement.
Si cela marchait, alors bientôt, sa volonté et son esprit serait tellement affaiblit, tellement brisé, qu'il finirait par succomber. Et il serait en mesure de le soumettre. Il pourrait ainsi l'offrir totalement à son maître.
Il devait continuer….
Mais pour aujourd'hui, cela suffirait. Il regarda une dernière fois la coquille vide dans la pièce, Yukine ne bougeait plus. Puis, Kenshin quitta la salle et retourna à l'étage, il devait en informer son maitre, d'ici au plus tard une semaine, le rêve, le désir de son dieu allait être réel, l'Hafuri lui serait soumis.
…
Dehors, il avait commencé à pleuvoir, le vent avait soufflé toute la journée, il était donc normal que le mauvais temps revienne.
De la fenêtre, Yato regardait d'un air distrait le paysage, les dernières feuilles, encore accrochées aux branches, faisaient une dernière valse avant de finir par atterrir sur le sol, ou les autres toits de maison, avant de se faire emporter plus loin par le vent.
Près de lui, Hiyori dormait encore et Yato eut un sourire tendre à sa vue. Après un long moment, il finit par se lever, il prit soin de couvrir correctement Hiyori, qui bougea un peu dans son sommeil, mais ne se réveilla pas.
Yato jeta un regard dans la pièce, et soudain, le sentiment familier depuis plusieurs semaines qu'il manquait quelque chose dans cette pièce le tarauda. Il fronça les sourcils, mais préféra balayer cette impression au plus vite et son regard se dirigea vers Hyiori et ses sensations disparurent. Il referma le plus silencieusement possible la porte et quitta la chambre. Il savait que Hiyori était fatigué, elle venait de passer des examens importants toute la semaine, la jeune femme avait besoin de repos, de plus, après s'être donné quelques heures plus tôt.
Yato eut un sourire un peu idiot sur le visage lorsqu'il atteignit la salle de bain, il se regarda dans le miroir et trouva que malgré les nombreux jours où il n'avait rien fait, ses yeux reflétait la fatigue et des cernes étaient visible sous ses yeux.
De plus, si Yato y regardait de plus près, ses yeux avaient moins d'éclat qu'habituellement. Il devait se l'avouer, Yato avait du mal à trouver un sommeil réparateur…. Mais il n'arrivait pas à comprendre ce qui en était la cause. À chaque fois, la sensation d'un manque lui revenait lorsqu'il ne s'y attendait pas et lorsqu'il se demandait ce qui clochait chez lui ces derniers jours…. Ou plutôt semaines.
Yato se secoua et finit par prendre une bonne douche. L'eau chaude le détendit et lui chassa pour un temps la sensation désagréable qu'il avait. Il profita de ce moment de détente pour penser un peu plus à sa relation avec Hiyori. Cette relation qu'il n'espérait que de loin avait finit par éclore et ils avaient enfin passé le cap du premier baisé pour se connaitre un peu mieux à chaque fois un peu plus.
A force de revoir chaque instant avec elle, Yato dut se soulager et il s'en retrouva plus fatigué qu'avant.
Après un moment, Yato éteignit l'arrivée d'eau et soupira. Il prit un linge et s'essuya, tout en sortant de la douche. Il se prépara et alors qu'il sortait de la salle de bain, une sensation étrange le reprit. Durant un instant, il était sur le point d'appeler quelqu'un…. Ou quelque chose, mais rien ne vint franchir ses lèvres.
Cette impression, cette envie soudaine d'appeler quelqu'un… dont il ne savait pas le nom…. Ce n'était pas la première fois qu'il l'avait.
Bien que ce sentiment disparaisse aussi vite qu'il venait, Yato ne pouvait le laisser de côté encore et encore…. Quelque chose clochait….
Mais il avait beau y réfléchir, rien ne venait. L'impression disparaissait et son interrogation s'envolait en même temps. Comme balayé par un instant fugace, comme un vieux souvenir que remontait à la surface, mais n'atteignait jamais son but, sa conscience.
Yato regarda la porte de sa chambre et une impression vague lui vint, une ombre se dessinait dans sa tête…. Mais elle disparut elle aussi, aussi vite qu'un flash revenant le hanter.
Yato se tint la tête un instant, cette impression étrange…. Comme si….. Comme si….
Mais son interrogation prit fin car derrière lui, une silhouette vint se planquer dans son dos.
-Yato…
Yato oublia en une fraction de seconde ce qui la tracassait. Dans son cou, il sentait le souffle chaud de Hiyori et cela le fit frissonner malgré lui.
-Yato… j'en avais assez de t'attendre…
Yato ne répondit rien, mais profita de ce moment où il pouvait sentir sa bien-aimée contre lui, sa chaleur et les formes généreuse de son corps.
-Tu viens prendre une douche avec moi ? Susurra Hiyori dans le coup de Yato, ce dernier sursauta presque, Hiyori s'était encore plus collée contre lui.
-Mh, je…Hiyori, je me demandais si…
-Chut !
Hiyori lui mit un doigt sur ses lèvres et se rapprocha encore plus de Yato. Ses lèvres effleurant la peau de son amoureux.
-Hiyori tu…
Mais à nouveau, Yato fut interrompu par les lèvres de Hiyori. Cette dernière lui vola un baisé et alla même jusqu'à l'approfondir en y faisant glisser sa langue.
Yato ne repoussa pas sa bien-aimée, mais quelque chose en lui ne réussissait pas à en profiter pleinement. Voilà un mois que lui et Hyiori, sa si chère, tendre Hiyori était devenue officiellement sa petite amie, mais là, quelque chose n'allait pas.
L'attitude de Hiyori était… étrange.
-Hiyori, je suis désolé, mais il faut que j'y aille.
Et sans laisser le temps à la jeune femme de répliquer, Yato se volatilisa sans laisser de traces.
…
Dans l'entre d'une ancienne maison, un homme jouait avec un bâton, assis à même le sol, il fredonnait une ancienne mélodie. Ce n'est que quelques minutes plus tard que l'homme cessa de fredonner et de jouer avec son bâton. Il tourna à demi la tête sur le côté et un sourire orna ses lèvres.
-Alors ? ... As-tu des nouvelles ? Mizuchi…
Dans l'entrée, gardé ouverte, une jeune fille s'avança tout en riant dans la manche de son kimono blanc. Elle s'embla flotter dans les airs et atterrit sans plus de bruit près de l'homme. Ce dernier lui donna une caresse sur le haut du crâne et laissa la fillette se poser plus proche de son Père.
-Yukine est enfermé au sous-sol, et il semble si faible si tu le voyais Père…
Un ricanement amusé et moqueur franchit ses lèvres.
-Et en ce qui concerne Yaboku ?
Nora eut un instant un regard plus vague et bougonna dans sa manche une réponse fugace.
-Il fleurte ouvertement avec cette fille !
L'homme eut un rire amusé et caressa la tête de Nora, il regarda dans un point lointain, une chose invisible. Il soupira et répondit à la question muette de Nora.
-Je crois que je vais juste observer les évènements encore un peu, ce serait dommage de rater la fête, n'est-ce pas Mizuchi ?!
Nora regarda d'un air neutre son Père qui finalement, semblait décider à ne rien faire. Bien qu'elle ne comprît décidément pas son Père, Nora savait que peu importait sa décision, elle la respecterait.
-Yaboku… j'ai hâte de voir comment tu vas récupérer ton si cher Hafuri…. Enfin, si tu arrives à t'en souvenir.
Père conclut en riant, sous le regard de Nora, il s'esclaffa tout en se remettant à jouer avec son bâton.
-Père ?
Nora regarda son Père rire et après quelques secondes, ce dernier lui offrit un sourire rassurant. Il regarda par une vieille fenêtre l'extérieur, de loin, il voyait les nuages gris s'amonceler.
-Finalement, j'ai changé d'avis, je vais juste observer… Yukine sera mien en temps et en heure.
-Mais Père… Cela veut dire que tout ce qu'on a fait avec ce dieu, ça n'aura servi à rien.
Père sourit avec mesquinerie et répondit d'une voix calme.
-Non, car vois-tu, ça me montrera si Yaboku est capable de surmonter cette nouvelle épreuve, et de voir jusqu'où sont liés ces deux-là ? Un Hafuri et son dieu…
Nora fronça des sourcils, peut contente de la nouvelle décision de son père. Mais comme dit plus tôt, elle s'enclin à se soumettre. Elle se posa différemment près de Père et observa, comme hypnotisé, le bâton qui tournait au rythme stable entre les doigts de l'homme. Ce dernier laissa le temps passer et se remit à chantonner.
Il savait que ce n'était pas encore le bon moment pour s'emparer de Yukine. S'il le faisait, il voulait que Yato s'en rende compte pleinement et s'en retrouve désarmé, délaissé, à tel point qu'il n'aura que deux choix face à lui. Soi il le combat…. Soi il en vient à le rejoindre. Dans son esprit, Père avait hâte de voir ce jour arriver. En attendant, il profitera du spectacle, que ce dieu du désir lui offre.
C'était vraiment distractif… Ça lui permettra de passer le temps.
« J'ai hâte de te revoir…. Yaboku…Mais d'ici là, montre-moi ce que tu vaux, toi et ton Hafuri… »
…
-Il faut que je retrouve … quelque chose !
Marmonna Yato dans sa barbe. Il avait marché dans les rues de la ville, mais sans succès, il savait au fond de lui qu'il devait retrouver quelques chose… ou quelqu'un peut-être ?! Mais impossible pour lui de se souvenir de qui il pouvait bien s'agir. Regardant les alentours, il vit au loin que bientôt, le soleil allait se coucher.
Un soupir franchit ses lèvres, alors qu'il remettait ses mains dans ses poches.
-Bah, finalement… pourquoi je me donne autant de mal ?
Yato serra ses mains dans ses poches et fronça les sourcils.
Après tout, ce n'était que suite à une impression étrange qu'il avait quitté la maison de Kofuku et s'était mis à chercher…. Quelque chose.
Pourtant, cela faisait des heures maintenant. Et rien.
Rien ne lui était revenu en mémoire, pas le moindre indice trouvé.
Il avait commencé par fouiller ses endroits habituels, mais nada, il ne trouva rien ni personne.
Pendant un moment, il se demanda même s'il ne l'avait pas rêvé, cette impression.
Mais secouant la tête, marcha un pas calme, il se dirigea bien malgré lui en direction de la maison de Kofuku.
Il ne pouvait pas rester dehors encore trop longtemps, n'ayant plus de Shinki, il était dans l'incapacité de les éliminer s'il venait à en croiser.
Un Shinki….
Tiens, ce dit-il. Comment se faisait-il qu'il n'avait pas encore de Shinki en sa possession.
Ses pas ralentir alors qu'il essayait de revisionner ses derniers mois.
Il avait déjà vécu sans Shinki pendant des jours, mais jamais aussi longtemps.
Les pas de Yato se stoppèrent alors qu'une certaine évidence émergeait de ses pensées.
-Comment se fait-il…. Que je n'ai pas de Shinki… ?
Le dernier shinki dont Yato se souvenait avoir eu en sa possession était Nora.
Mais Nora…
Il l'avait lâché…. Il y a plusieurs semaines maintenant….
Pourquoi avait-il fait ça déjà ?
Yato sortit sa main de sa poche et un froncement de sourcils plus net se dessina sur son front.
Quelque chose n'allait vraiment pas.
Jamais il n'aurait relâché Nora de sa propre volonté….
Hyiori ?
Est-ce que c'est à cause de Hiyori qu'il avait pris cette décision.
Il était vrai que depuis qu'il avait croisé cette lycéenne à l'époque, il avait changé. Il se sentait mieux, plus en confiance et plus libre que jamais.
Hiyori était la seule humaine à se souvenir systématiquement de lui. Il était bien, il en était même tombé amoureux.
Et aujourd'hui…. Aujourd'hui Hiyori est….
Hiyori est sa petite amie officielle.
-….
Mais…. Depuis quand… ?
Yato y réfléchit un moment mais…. Rien, il ne se souvenait pas d'avoir vu Hiyori l'accepter officiellement… Depuis quand étaient-il ensemble au juste ?
Il avait beau y réfléchir, tourner ses derniers mois dans tous les sens, rien… Il ne se souvenait pas avoir fait sa demande officielle à la belle de son cœur, il se souvenait avoir chercher son attention à tout moment, il se souvenait l'avoir sauvé de Bishamon….
Minute ! Comment avait-il fait au juste ?
Yato avait beau chercher, les souvenirs étaient plus flous que jamais….
Il se frotta la tête avec un air vraiment agacé.
Non, ça suffisait.
Cette situation était plus que ridicule. Il était un dieu, il ne pouvait pas perdre la mémoire si facilement Il ne pouvait pas tomber malade ni attrapé de vulgaire maladie humaine comme l'Alzheimer.
…. Pourtant, il avait beau y réfléchir encore et encore…. Il y avait trop de trous dans ses souvenirs pour que ce soit une coïncidence.
Relevant la tête, il regarda la lune apparaître au loin.
Il devait se dépêcher, il allait rejoindre Kofuku et Daikoku et il était urgent de leur parler.
Alors qu'il se mit à sauter sur un toit pas loin de là, il regarda au loin le paysage de maisons et des collines qui se perdait dans l'horizon.
Il ne savait pas vraiment comment, ni même pourquoi. Mais cette fois-ci, lorsqu'il y réfléchissait, ses pensées semblaient se stabiliser et le léger tournis qu'il ressentait depuis des semaines semblait peu à peu se dissiper.
Il en était sûr maintenant, il devait retrouver quelque chose…. Ou plutôt quelqu'un.
Et il était sûr pour lui, quelqu'un était derrière tout ce qui se passait autour de lui ces derniers mois.
Ses souvenirs étaient erronés, il en était sûr, même s'il ne savait pas exactement lesquels avaient été touché, il savait que seul un Shinki était capable d'altérer les souvenirs d'un dieu. Si un tel Shinki existait, il y avait sans aucun doute un dieu là-dessous.
Mais soudain, une image lui revint en mémoire. Celle de Nora.
Oui, il était vrai que Nora avait le pouvoir de jouer avec la mémoire…. Il allait commencer par cette piste-là.
Un vent de colère souffla en lui alors qu'il se volatilisa dans la demeure de Kofuku.
Il était temps de faire cesser ce petit jeu. Il allait récupérer sa mémoire…. Et aussi la chose qu'on lui avait pris. Car oui, c'était sûr, une chose lui avait été enlevé, et bien que son conscient refusât de se souvenir, son inconscient lui, était sûr de ce fait. Quelque chose…. Mais plutôt quelqu'un.
Et quelque soit la personne derrière tout cela, il était sûr et certain, que celle-ci ne s'en tirerait pas sans mal. Ô non, ça il pouvait en être sûr.
…
La nuit était tombée depuis un moment maintenant.
Dans le salon, Yato était en discussion avec Kofuku d'eux, Daikoku les écoutaient pensivement.
-Je ne suis pas bien sûre de tout comprendre Yatty-chan ! Marmonna Kofuku tout en grignotant le biscuit qu'elle venait de faire tremper dans son thé.
Devant elle, Yato commençait à perdre patience. Il tenant d'expliquer les choses mais, au final, il devait bien admettre que même lui ne savait pas vraiment ce qu'il se passait.
-Rha, je ne sais pas trop…. Mais….
Yato eut un air grave sur le visage et tout en posant sa main sur son cœur, il serra sa veste avec force et dit d'un ton inquiet.
-Je ne sais pas ce qui se passe vraiment, mais je ressens là, une douleur qui ne devrait pas l'être.
Kofuku eut un air inquiet sur son visage et sans attendre la suite, passa par-dessus la table et mit sa main sur le front de Yato. Ce dernier eut un air surpris avant de se faire interrompre dans une quelconque mesure de riposte par Kofuku qui vint remplacer sa main par son front.
-Tu as de la fièvre Yato ? Tu es malade ?
-…Euh non.
-Les dieux ne peuvent pas être malade. Rétorqua Daikoku à sa déesse tout en la faisant reculer. Il l'installa à sa place précédente et vint s'assoir à côté d'elle. Avec un regard sévère, il observa Yato un instant sans rien dire. Puis, son regard se détourna et un air de profonde réflexion se peint sur son visage.
Kofuku, qui d'ordinaire viendrait l'embêter, resta assise à sa place, le regard curieux, elle grignota le reste de son biscuit et lorsqu'elle eut terminé, Daikoku prit la parole.
-C'est bizarre, si ce que dit Yato est vrai…. Seul le lien entre un dieu et son shinki est capable de faire des dégâts au corps d'un dieu.
-…
Yato le fixa sans rien oser dire, attendant de voir la fin de sa réflexion. Kofuku, écouta-t-elle aussi avec un peu plus de recule, buvant son thé
-Ce qui veut dire que…
-MH ? Tu veux dire que Yatty-chan a un shinki ?
Sursauta Kofuku alors qu'elle regardait Yato avec des yeux ronds.
Pour toute réponse, Daikoku croisa les bras et hocha de la tête, regardant fixement Yato.
-Mais comment ce serait possible ? Demanda Kofuku tout en prenant un nouveau biscuit en bouche, elle fixa Yato avec attention.
-… Je ne sais pas ! Marmonna Yato.
Il ferma les yeux et tenta de se concentrer pour déceler un lien. Un lien avec une présence… celle d'un shinki.
Un moment passa dans un silence de plomb. Puis, Yato ouvrit brusquement les yeux, le regard empreint de surprise et d'incompréhension. Sa main vint se mettre sur son cœur. Il pouvait le sentir battre à travers ses habilles.
Le battement d'un cœur plus vite que la normale.
… Un shinki…
Un shinki…
Il essayait de toute ses forces de se souvenirs… Mais rien ne lui revenait.
Il se souvenait juste de son dernier shinki, Mayu, elle qui a choisi de le quitter après un mois… Elle a fini dans les mains de ce vieux Tenju et elle semble heureuse.
Mais en avait-il eu un autre après elle ?
Il ne s'en souvenait pas.
Mais peut-être… que son âme, elle, elle s'en souviendrait.
C'est pour cela qu'il ferma les yeux, respira profondément avant de lâcher prise sur ses désirs, ses propres sens.
Et c'est là !
C'est à ce moment précis, qu'une étincelle jaillit du plus profond de son être.
Un nom !
C'était un nom.
Le nom d'un shinki.
Le nom de son shinki !
Yato rouvrit les yeux, complètement stupéfait.
Ses idées se mélangeaient dans sa tête.
Comment avait-il pu oublier son shinki ?
Comment s' déjà ? ... Yuki…
Oui, c'était ça, Yuki-ne !
-Yatty, tu vas bien ? Raisonna le son de la voix inquiète de Kofuku.
Cette dernière était penchée près de lui et posa une main sur son front.
-T'es tout pâle.
Daikoku les regardait avec curiosité.
-Tu t'es souvenu de quelque chose ?
Yato cligna des yeux et l'horreur s'empara de lui.
Dans un murmure à peine audible, il répondit.
-…Yu-ki-ne… ! Fut le seul mot qu'il put prononcer avant de se laisser tomber sur la table, un mal de tête violent, trop violent, vint le prendre.
Si violent, qu'il en perdit connaissance.
-YATTY !
-Yato !
Les deux autres vinrent près de lui, mais il ne put rester éveillé plus longtemps, son mal de tête était trop fort et trop violent, trop douloureux pour qu'il puisse lutter contre.
A suivre
PS; J'ai remarqué que ce chapitre était trop long pour réussir à tout mettre en un seul coup.
Je voulais faire un Lemon entre Yato et Hiyori, mais j'ai pas réussi, désolée. (à vous de l'imaginer du coup)
A bientôt pour la conclusion de cette fanfic
(L'histoire c'est décalé par rapport à mon idée de base, mais j'espère qu'elle vous plait toujours malgré tout.)
