Bonjour à tous !

Ravie de voir que le premier chapitre vous a plus, et hâte d'avoir vos retours.

Pour continuer, voici le second.


Aussitôt qu'elle remit les pieds au poste le lendemain, Lexa fit un rapport de ce qu'elle avait appris à sa Capitaine qui lui avait demandé. Cela lui permit également de remettre les idées un peu plus au clair dans sa tête.

Indra Johnson l'avait remercié de sa grande implication, comme elle le faisait d'habitude. Elle avait également tenue à ce que l'enquête ne s'ébruite pas, craignant d'éventuels retours contre Clarke Griffin. Si le trafic était aussi vaste qu'elles le pensaient, il n'était pas complètement incertain que des espions soient présents dans le poste et il fallait clairement s'en méfier. La seule à qui Lexa eut autorisation d'en parler était sa coéquipière, la Capitaine et elle tombant en accord sur le faite qu'elle avait toute leur confiance et que rien ne pourrait sortir de sa part.

— Alors ? Comment ça s'est passé ? C'était pour ta mission d'infiltration ? Lui demanda d'ailleurs Octavia quand elle reprit place à son bureau.

— On ne peut vraiment pas en parler ici O', lui dit Lexa fermement. Plus tard, chez toi ou chez-moi si tu veux.

L'air de son amie fut suffisant pour qu'elle ne dise pas un mot de plus à ce sujet. Lexa reprit ses notes, faisant des recherches sur tous les employés et dirigeants de l'hôpital. Elle ne trouva rien de particulier qui puisse soulever des implications avec un trafic de drogue quelconque. Quelques petits larcins pour certains ici et là, mais rien qui ne lui sembla pertinent et particulièrement remarquable par rapport à son affaire.

Le Directeur Dante Wallace était à la tête de l'établissement depuis maintenant des années et avait une conduite exemplaire. Il en était de même pour tous les chirurgiens. La seule chose qui pouvait donner des soupçons pouvant poser des questions furent les différents essais clinique que le Docteur Cage Wallace, le fils du Directeur lui-même, avait voulu mener et qui semblaient être un peu extrêmes aux yeux de Lexa. Mais le Directeur lui avait refusé la mise en place de ces tests, alors elle continua d'éplucher tout ce qu'elle pouvait trouver sur l'hôpital et ceux qui en faisait partie.

Elle y avait passé la journée et sincèrement, tout semblait en ordre et parfaitement transparent à ses yeux. Elle aurait pu dire qu'il n'y avait aucune raison de continuer l'enquête. Mais Clarke Griffin semblait foncièrement convaincu de ce qui se passait entre les murs de l'hôpital. Et avec tout ce qu'elle avait dit, l'instinct de la Wood lui disait qu'il y avait bien quelque chose à l'œuvre. Alors elle continuerait, jusqu'à arriver à trouver le moindre début de piste qui pourrait être concluant.

— Lexa au fait, la dérangea sa coéquipière avec son sac à la main avant de partir pour rentrer chez elle, je te rappel que le barbecue à la maison est prévu pour demain midi.

Face aux yeux écarquillés comme seule réponse de Lexa, la jeune femme ne put s'empêcher de rire avant de soupirer.

— Heureusement que je te le rappel ce soir alors…

— Promis je serai là, Octavia. J'ai hâte de voir tout le monde.

Avec un dernier ricanement, la jeune Blake quitta le poste laissant sa coéquipière qui continua de travailler jusqu'à assez tard avant de rentrer chez elle.

Le lendemain elle se leva et alla faire son footing comme elle en avait l'habitude tous les samedi matin, avant de se rendre au centre d'entrainement de la police. Octavia venait parfois avec elle, mais Lexa appréciait aussi d'y être seule. Après tout, la solitude ne lui avait jamais vraiment été trop pesante, encore moins depuis la perte qu'elle avait subi. Elle rentra chez elle prendre une douche et se changer rapidement avant de prendre la direction de la maison de sa coéquipière.

A peine eut-elle le temps de passer le palier, qu'elle entendit un raffut monstre venir dans sa direction.

— Marraine ! Hurla un petit garçon en venant se jeter dans ses bras.

— Bonjour petit monstre ! Répondit-elle avec un grand sourire en le rattrapant.

A cinq ans à peine, ce petit était le parfait mélange de ses deux parents et avait l'esprit plus que vif. Octavia avait appris sa grossesse quelques temps après la mort de Costia, mais Lincoln et elle avait tardé à le révéler à la Wood. Ils ne voulaient pas vraiment risquer de la rendre plus malheureuse qu'elle ne l'état déjà en exposant leur bonheur devant elle.

Mais quand il paraissait claire qu'Octavia ne pourrait plus vraiment le cacher longtemps, ils le lui avaient appris et elle n'avait pu être que très heureuse pour eux. Puis quand le petit Ethan était né quelques mois plus tard et qu'ils lui avaient demandé d'être sa marraine, elle avait était heureuse comme elle ne l'avait pas été depuis la mort de sa fiancée.

Il était peut-être le seul avec lequel elle pouvait laisser en partie son armure disparaître. Encore plus face au sourire éclatant qu'il lui fit pour la remercier du jouet qu'elle venait de sortir de sa poche avec lequel il s'empressa de s'échapper plus loin pour l'essayer.

— On dit merci, Ethan ! Le rabroua gentiment son père en levant les yeux au ciel.

Le métis s'approcha d'elle avec un sourire et lui tendis son avant-bras qu'elle accepta de serrer tout de suite. Ils avaient toujours eut cette manière de se saluer, signe de profond respect entre eux.

— Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu, lui dit-il simplement sans animosité aucune.

Pour toute réponse, Lexa fit une légère grimace. Il est vrai qu'elle n'avait pas vu Lincoln depuis quelques temps. Mais pour sa défense, ils avaient tous les deux des métiers très prenant. L'homme sous ses yeux était ce qui pouvait le plus ressembler à un restant de famille, à un frère.

Ils se connaissaient depuis assez jeune, elle ne devait avoir que dix ans et lui un peu plus. Il était une des raisons qui avait fait ce qu'elle était aujourd'hui devenu, avait été un vrai appuie pour elle. Indra Johnson était une figure maternelle et de respect, Lincoln lui était son frère de cœur, connaissant toutes les facettes d'elle.

— Indra a un empêchement, elle ne pourra finalement pas venir, la prévint-il. Mais Anya est déjà là.

Après un léger sourire, il la suivit jusqu'au jardin où elle retrouva en effet son amie qui était encore dos à elle.

— Bonjour Maître Campbell, la salua-t-elle avec un sourire plus que narquois.

En entendant la voix de sa protégée, Anya se retourna rapidement et vint dans sa direction en levant les yeux au ciel en soupirant.

— On avait dit plus de ça gamine…

Comme Lincoln l'avait fait avec elle, la brune vint tendre son bras à la plus vieille avec un sourire en coin.

— Je ne peux pas vraiment m'en empêcher…

Anya soupira une nouvelle fois avant de lui offrir un sourire particulier qui était réservé à Lexa. De la même manière qu'Indra l'avait aidé à sortir de tous les ennuis dans lesquelles elle était, Anya Campbell en avait fait de même. A un certain moment, elle en avait peut-être même fait plus.

C'était elle qui lui avait empêché de se retrouver en prison quand elle avait tué son père. Elle aussi qui lui avait permis de vivre seule même si elle n'était pas majeure après le suicide de sa mère. A partir de ce moment, la porte de son appartement avait toujours était ouvert pour la Wood. Elle était devenue son mentor, peut-être comme quelque chose qui pouvait se rapprocher d'une grande sœur.

— Tais-toi et viens aider ! Répliqua la fausse blonde en se dirigeant vers la table.

Le frère de sa coéquipière était là également avec sa compagne, Echo. Elle n'avait jamais vraiment accroché avec le Blake et c'était son cas aussi mais ils se respectaient tous les deux assez, ayant mis en place une entente cordiale. Sa compagne Echo quant à elle était une ancienne indic' d'Octavia qui avait fini par complètement raccrocher. Ils s'étaient rencontrés tous les deux par hasard dans un bar. Lexa n'avait jamais vu son amie dans un tel état que quand il lui avait présenté et Echo de son côté n'avait pas fait la fière. Mais avec le temps, elle avait finalement été acceptée par la plus jeune Blake.

— Bonjour, Lexa, lui dit poliment le brun en la voyant arriver, sa compagne en faisant de même.

— Bellamy, Echo, dit-elle avec un signe de tête avant d'aller aider Lincoln au barbecue.

Ils échangèrent une conversation, notamment sur l'état de Lincoln qui avait été promo Capitaine de sa brigade de Pompier récemment. Il ne pouvait pas être plus heureux.

— Et toi alors ? Lui demanda-t-il.

— J'y réfléchis, mais je ne pense pas que ça me convienne complètement. Je suis déjà bien trop sur le terrain pour mon grade de Lieutenant, même si Indra me l'autorise par qu'elle reconnait mes qualités. Je ne sais pas si je suis faite pour diriger, pas tout un poste en tout cas. De toute façon la question ne se pose pas, Indra est le Capitaine actuelle, alors ça me vas.

— Lex', ne dis pas n'importe quoi. Tu serais parfaite dans ce rôle, on le sait tous. Tu es la seule à en douter. Et en plus, penses y, tu n'aurais plus Octavia dans les pattes ! C'est un sacré avantage !

— Lincoln ! Je t'ai entendu ! Cria sa femme plus loin en arrivant en furie.

Il suffit simplement à l'homme de mettre son bras sur ses épaules avec un sourire pour la calmer, la Wood secouant la tête avec un sourire.

— Lexa pourrait déjà ne plus m'avoir dans les pattes, comme tu dis si bien. Elle reste ma coéquipière uniquement parce qu'elle ne peut pas se passer de moi toute une journée ! Pas vrai, Cheffe ?

— C'est tout à fait ça, la Bleue, lui répondit la brune avec un sourire en coin.

— Mais, je suis d'accord avec mon mari sur un point. Tu ferais une Capitaine plus que parfaite.

— C'est quand qu'on mange ? Vint demander Ethan en courant autour d'eux.

Le prévenant que ça arrivait, le petit homme alla s'asseoir aussi calmement que possible à la table à côté de son oncle. Puis tous prirent place et échangèrent autour du repas. En fin d'après-midi Bellamy et Echo prirent congés. Profitant qu'Anya et Lincoln était en pleine discussion et qu'Ethan jouait un peu plus loin, Octavia tira l'autre brune à l'abri d'oreilles indiscrètes.

— Qu'est-ce qu'il se passe alors Lex' avec cette nouvelle affaire ?

— Rien, ne t'en fais pas. C'est simplement que le Capitaine ne veut que personne mis à part nous ne soyons au courant.

— Tu es certaine que ce n'est que ça ? Lui demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Ça n'a rien à voir avec le fait de devoir les infiltrer ? Je m'inquiète pour toi.

— Je te le promets, Octavia. Je ne vais pas te mentir, ça a fait remonter certains souvenirs que j'aurais préférés laissés un peu plus enfouis, mais ça n'a duré que quelques heures au plus. Tout va bien. Je suis juste un peu à cran parce que je n'ai pas vraiment encore de piste de départ, mais c'est normal pour le moment.

La Lieutenant fit un rapport à sa coéquipière sur l'affaire de l'hôpital, lui donnant tous les détails.

— Donc, commença Octavia avec un sourire mesquin, tu vas me dire que tu t'es retrouvée seule presque toute la nuit avec elle, chez elle et qu'il ne s'est rien passé ?

— Sérieusement, O' ? Pour qui tu me prends ? Lui demanda sa coéquipière en fronçant les sourcils. Premièrement, j'y étais pour le boulot et je suis professionnelle. Deuxièmement, elle est mariée et avec un homme. Et tu sais très bien que je ne touche pas aux femmes mariées.

Octavia haussa un sourcil avec un sourire en coin en la fixant d'un œil acéré.

— C'est arrivé une seule fois O' ! Et je ne savais même pas qu'elle était mariée jusqu'à ce que son mari arrive ! Tu crois que je saute sur toutes les femmes qui bougent ou quoi ?

— Un peu ? Avoua son amie en se mordant les lèvres pour éviter de rire. Sur celles qui sont d'accord, en tout cas. Si elle n'avait pas été mariée et que tu n'avais pas d'affaire en cours l'impliquant, tu peux affirmer avec complète certitude que tu n'aurais pas essayé de la mettre dans ton lit ?

La jeune Wood leva le regard faisant mine de réfléchir, avant de répondre calmement et sans aucun doute.

— Non, O', je n'aurais pas essayé. J'y serais très clairement arrivé, fini-t-elle avec un sourire en coin.

La femme de Lincoln ne put s'empêcher de partir dans un fou rire en lui mettant un petit coup sur l'épaule. La Wood avec un sourire fit signe à Lincoln et Anya qui s'étaient tournés vers eux étonnés que tout allait bien.

— Sérieusement, Lexa, dit la brune en essuyant les larmes de rires. Tu ne peux pas dire tout et son contraire en deux phrases…

— Pour ma défense, tu ne l'as pas vue, ajouta la jeune femme aux yeux verts.

— Je regarderais une photo, si c'est ça ! Plus sérieusement, tu as bien fait de lui dire d'attendre un peu pour fouiner. C'est moins dangereux, même si ça va prendre plus de temps. Et puis, si tu as besoin d'une raison d'aller à l'hôpital pour la voir, je peux te tirer une balle si tu veux !

— Tu es une vraie psychopathe, Octavia Blake.

La Wood se leva pour se rapprocher du maître de maison et de l'avocate.

— Lincoln, je me casse, dit-elle en soupirant. Ta femme veut me tirer dessus…

Ils échangèrent un rire et elle les salua, prenant la direction d'Ethan qui jouait toujours un peu plus loin.

— J'y vais, mon grand.

— Au revoir Marraine, lui dit le petit en venant la prendre dans ses bras, avant de déposer un baiser sur sa joue.

— Sage, d'accord ? Lui demanda-t-elle avec un grand sourire.

— Toujours !

Avec un dernier au revoir à tous, elle reprit le chemin de son appartement. Qui quand elle arriva était vide, comme toujours. Sa coéquipière avait raison sur un point, quand elle voyait la famille qu'avait créé Lincoln avec Octavia et leur fils, elle était envieuse. Elle avait déjà réfléchis à la question dans le passé. Et même si ça fiancée ne voulait absolument pas d'enfant, elles auraient au moins été une famille toutes les deux. Mais elle lui avait été arrachée trop tôt et Lexa avait fait une croix sur tout ça à ce moment. De toute façon, elle se disait qu'elle n'était pas faite pour ça.

Les jours passèrent calmement et la Wood n'eut toujours pas de nouvelle de la chirurgienne, mais c'était normal puisqu'elle lui avait demandé elle-même d'attendre un peu avant de chercher quoi que ce soit. Elle ne perdit cependant pas de temps pour travailler sur le dossier, ce qui fut assez compliqué sans information et sans pouvoir agir. Puis un milieux d'après-midi, Clarke Griffin l'appela et lui donna rendez-vous dans un café-bar entre l'hôpital et le poste. La brune prévint sa coéquipière avant de s'absenter pour s'y rendre.

— Bonjour Clarke, dit-elle avec un sourire poli à la jeune femme assise, avant de venir s'installer face à elle.

— Bonjour Lexa, lui répondit-elle de la même manière. Je n'ai pas encore commandé, je ne savais pas ce que vous vouliez.

Avant qu'elle ne puisse répondre, la serveuse vint prendre leur commande, s'attardant plus que nécessaire sur Lexa à ce moment-là et quand elle ramena les deux cafés. La brune lui répondit avec un sourire en coin, avant de boire une gorgée de sa boisson et de reporter entièrement son attention sur Clarke.

— Tout va bien ? Vous n'avez pas eu de problème pour le moment ?

— Non, j'ai fait exactement comme vous me l'aviez dit. J'ai laissé passer quelques jours et n'ai parlé à personne. En recensant, discrètement je précise, les salles fermées je me suis aperçu d'une chose. Presque toutes se trouvent très proches des blocs opératoires.

— D'accord, ça ne m'avance pas vraiment plus pour le moment, mais je vais y réfléchir.

— Ce n'est pas tout, j'ai remarqué que certains chirurgiens perdent plus de patients depuis quelques temps.

— Ils sont peut-être mauvais ? Ou les cas sont trop complexes ?

— C'est ce que j'ai pensé, mais ce n'est pas le cas. Certains sont parmi les meilleurs de l'hôpital, puis en fouillant dans les dossiers j'ai remarqué que beaucoup de cas étaient bénins et simples à résoudre. Des internes auraient pu être capables de sauver les patients seul.

— Si c'est votre avis de médecin, je vous fais confiance. Mais là on parle au mieux de bavure, au pire d'homicide prémédité.

— Je sais. Et c'est pour ça que j'ai voulu vous en prévenir rapidement, Lexa. Mais je ne vois pas bien le rapport que ça pourrait avoir avec le trafic de drogue.

— Je ne le vois pas non plus vraiment pour l'instant. Mais ça ne peut pas être une simple coïncidence. Peut-être qu'ils font des tests avec la drogue avant de la faire sortir de l'hôpital… Vous pourriez me faire une liste des chirurgiens concernés ?

Avec un sourire, la blonde sorti un document plié de sa poche et le déposa devant la brune. Elle avait déjà anticipé la demande de la Lieutenant.

— C'est parfait, Clarke, lui dit-elle avec un sourire en le lisant rapidement. Becca Franco, Lorelei Tsing, Amy Russel, Cage Wallace. Tiens donc, le fils du directeur qui vous a portant dit que tout va bien dans l'hôpital. J'ai vu d'ailleurs que le fils Wallace a tendance à vouloir lancer des tests cliniques un peu… Comment dire…

— Absurde et non déontologiques ? Fini Clarke, la brune n'ayant pas fini sa phrase ne trouvant pas le mot le plus pertinent. C'est le cas, en effet. Dante ne l'a jamais autorisé à les lancer, du moins pas pour les pires. Mais je pense que s'il n'avait pas été son fils, il aurait peut-être déjà été renvoyé, voir même aurait perdu totalement le droit d'exercer rien que d'avoir pensé à certain de ces essais.

— Donc si je dois infiltrer d'une manière ou d'une autre ce trafic, c'est peut-être en passant par l'un d'eux.

— S'ils sont bien impliqués dans le trafic oui, mais pour l'instant je n'ai pas de preuves. Comme je vous l'ai dit, j'ai préféré vous informer de ça tout de suite. Si vraiment ils tuent des gens…Et en plus autant… Il faut les en empêcher, agir au plus vite !

— Clarke, dit doucement Lexa en déposant sa main sur l'une de celle de la blonde pour la calmer. Je suis d'accord avec vous, c'est horrible si ça a vraiment un rapport avec tout ça. Mais nous ne pouvons pas faire n'importe quoi, n'importe comment. Tout comme vous, j'ai également fait le serment de protéger. Mais pour protéger le plus grand nombre, il faut parfois attendre un peu. Rien ne sert de vous faire tuer et que l'enquête n'aboutisse pas. J'ai autant envie que vous de les faire payer, peut-être même plus, mais il vous faut être raisonnable. Pensez à votre mari.

La Wood se tue, lui laissant le temps de se calmer. Voyant peu à peu la tempête rugissant dans les yeux bleus comme l'océan se calmer.

— Je ne veux pas que vous preniez de risques inconsidérés. A mon avis vous en prenez déjà bien trop… Maintenant, rentrez chez vous pour vous reposer. Votre mari ne doit pas voir dans cet état, il pourrait suspecter quelque chose. Et ce n'est pas ce que nous voulons.

— Il ne sait rien, Lexa, lui répondit-elle avec certitude. Ne vous en faite pas. J'attends l'addition avec vous et j'y vais.

— Non ce n'est pas nécessaire, Clarke. C'est pour moi, décréta la brune. J'insiste.

— Très bien, merci alors. A bientôt, Lexa.

La blonde se leva un sourire, avant de la saluer et de sortir du bar-café. La Lieutenant quant à elle resta là un instant et reporta son attention au comptoir où elle croisa le regard de la serveuse blonde, qui lui sourit. Elle vint et avec un sourire elle lui commanda un whisky avec le même sourire. Après tout, vu l'heure actuelle assez avancé elle ne rentrerait pas au poste. Et l'endroit était sympa, tout comme la serveuse.

Un peu plus tard, la serveuse vint finalement lui déposer l'addition. Lexa en profita pour lui demander à quelle heure elle finissait, alors quand la jeune femme lui donna la réponse elle l'attendit comme convenu derrière le bar-café. Par chance, elle habitait à seulement quelques mètres du commerce, alors elle la suivit en laissant la moto stationnée là où elle l'avait laissé.

La brune attendit que la femme dont elle avait partagé le lit s'endorme avant de sortir discrètement et de reprendre la route à moto vers chez elle. Se douchant rapidement, elle alla s'installer confortablement dans son lit. C'était sa vie et quoi que les autres en disent, ça lui convenait très bien.

La Wood était à son bureau, essayant de faire des recherches un peu plus appuyés sur les chirurgiens dont Clarke lui avait donné les noms. Mais jusqu'à présent, rien de plus que ce qu'elle n'avait déjà vu les concernant. Leur casier judiciaire était vide, aucun n'avait été mené en justice pour une erreur médicale, pas de dettes apparentes… Ils semblaient vivre avec leur moyen, rien qui ne lui parut trop suspect. Ils étaient chirurgiens, donc leurs salaires étaient de toute façon assez importants.

Décidant pour l'instant de laisser ça de côté, même si elle le gardait en tête, elle commença à faire la liste des moyens possibles pour potentiellement faire sortir de la drogue de l'hôpital. Alors elle réfléchit un moment et posa tout sur papier, avant de déposer son stylo.

— O', est-ce que tu peux me filer un coup de main ?

— Oui, bien sûr vas-y, lui répondit la Détective.

— J'ai listé les façons probables de faire sortir la drogue de l'hôpital, l'informa-t-elle en lui tendant le papier légèrement froissé.

Octavia le prit entre ses mains et commença à balayer les divers points qu'avait noté sa coéquipière, avec la probabilité que ce soit bien ça, avant de faire remonter ce qu'elle en pensait.

— Je ne pense pas que ça se fasse par les patients qui entrent et sorte, il en faudrait beaucoup trop dans le coup et le risque que tout soit découvert serait vraiment assez gros, ça passerait difficilement. Pareil pour les visiteurs à mon avis. Bien que si c'était le même se serait possible, mais peut-être trop suspect aussi. Pour ce qui est des ambulances, ça pourrais aussi être possible. Bien que la police soit souvent aux alentours, donc tu as raison ça me semble être un gros risque à prendre. Pour ce qui est des livraisons… Avec de l'aide à l'intérieur, ça me semble probable. Tu devrais vraiment te pencher sur ça. Par contre… Lexa, est-ce que t'es vraiment sérieuse ?

— Quoi ? Lui demanda-t-elle étonnée en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Dans les corps ? Vraiment ? A quel moment t'as bien pu en venir à penser à ça ? Qui de censé penserait à ça ?

— J'évalue simplement toutes les possibilités, O', c'est normal c'est mon job, lui dit-elle en levant les yeux. Et puis, tout le monde n'est pas censé je te rappelle. Tu devrais le savoir maintenant avec tout ce qu'on a pu voir. Mais je te rassure, je n'irais pas ouvrir de corps. De toute façon, c'est le mari de Clarke Griffin qui est l'agent mortuaire, donc à mon avis il n'a strictement rien à voir avec ça.

— Ça va alors. J'ai cru que tu ne voyais pas assez de choses bizarres ici… Tu pourrais mettre ton enquête de côté quelques minutes ? J'ai besoin de ton avis aussi sur une autre enquête, celle sur Branson.

Lexa rangea le dossier à l'abri des yeux indiscrets et vient prendre place à côtés d'Octavia.

— Je t'écoute, dis-moi. De toute façon je ne suis vraiment pas prête d'avancer… Un peu de distraction ne serait pas de refus.

— Donc, je suis presque certaine que c'est lui et qu'il va organiser une réunion dans son entrepôt, dans son bureau, récapitula Octavia quelques minutes plus tard. Mais je ne peux clairement pas débarquer là-bas pendant la réunion comme une fleur, surtout parce que je ne connais pas la date exacte.

— D'accord, mais tu connais déjà l'endroit et ça c'est une très bonne chose, Blake. Tu as plus d'infos sur cet entrepôt en question ? Tu as vérifié s'ils font appel à des prestataires extérieurs ? Plombiers, chauffagistes, ménage… ?

— Rien de tout ça, mais ils ont fait appel à quatre dératiseur différents dans les dernières semaines.

— Donc on peut en déduire un problème récurrent et non résolu. La voilà ta manière d'entrer, O' !

— Oui… Mais… tu rappel que je n'aime pas vraiment les rats ?

Lexa ne put laisser un sourire échapper face à ce qu'avait dit sa partenaire. Elle se souvenait de la fois ou en effet la jeune femme avait vu un rat chez elle et qu'elle était montée sur la table d'extérieur. Heureusement pour elle, la Wood avait été chez eux ce jour-là.

Elle se souvenait encore du fous rire qu'elle n'avait pu retenir en voyant son fils de quatre ans à peine la rassurer, pendant qu'elle avait interdit en hurlant de peur à Lincoln de revenir tant qu'il n'aurait pas attrapé « ce montre énorme ». Le pauvre avait fait tout le tour de la maison, des combles, du jardin et avait dû assurer au moins une dizaine de fois à sa femme qu'il n'y avait plus rien. Tout ça à cause d'un rongeur qui était passé dans l'herbe verte. Son amie pourtant si courageuse en temps normal.

Revenant à l'instant présent, la plus vieille remarqua le regard plus que noir que lui lançait la femme de Lincoln qui avait dû comprendre qu'elle repensait à ça, la Wood ne pouvant pour l'instant pas faire disparaître le sourire amusé et moqueur présent sur ses lèvres.

— Bon, je te propose de jouer à la secrétaire et de gagner le maximum de temps possible avec le gardien. De toute façon je n'avais pas vraiment envie de le faire. Je me charge de poser les micros et les caméras pour que tu ne risques pas de croiser de petit rongeurs, Bébé Blake. On embarque Miller avec nous par contre, je préfère qu'on soit deux à poser, ça ira plus vite.

— Merci, Lex', lui dit finalement l'autre brune, rassurée même si elle n'avait pas apprécié le sarcasme de son amie à son encontre, alors qu'en général c'était le contraire. Je me débrouille pour nous procurer une camionnette de dératisation et des blouses, je prépare le matos à poser on y ira.

Lexa passa le reste de la journée à travailler sur d'autres dossiers. Sa priorité restait sur l'hôpital, mais à l'heure actuelle elle n'avait vraiment pas de quoi avancer. Elle attendrait donc d'avoir des retours de Clarke, en espérant en apprendre plus.

Octavia fut rapide et dans l'après-midi elle s'était procurée tout le matériel nécessaire à la mise sur écoute et vidéo de l'entrepôt, à l'aide d'une entreprise de la ville voisine qui n'avait pas encore été appelé. Ils firent donc tous les trois un point avec Nathan Miller, un Détective du poste sur le déroulé de l'opération. Celle-ci était prévue pour le lendemain matin.

C'est donc ce qu'il se passa, ils se préparèrent au poste avant de prendre la direction de l'endroit ciblé. Laissant la camionnette non loin de l'entrée bien en évidence, passant les portes avec leur matériel avant d'être arrêtés comme prévu par l'agent de sécurité.

— Bonjour, lui dit Lexa. Nous sommes là pour votre problème de rats.

— Je n'étais pas informé de votre venu, répondit-il en fronçant les sourcils. Je ne peux pas vous laisser entrer sans autorisation.

— Josh, commença la Wood qui avait lu le prénom sur la veste de l'homme brun, nous pouvons repartir, mais je ne pense sincèrement pas que votre patron va en être content. Il va devoir payer l'intervention de toute façon et ça sans être débarrassé des rats.

Elle vit l'homme blêmir, alors elle continua sur ce chemin-là.

— Et on nous a bien précisé que la situation dure depuis un moment et que nos concurrents n'ont pas été très efficaces pour résoudre le problème. Ça fait beaucoup de temps et d'argent perdu…

— Très bien ! Dit-il rapidement, toujours aussi pâle. Allez-y, je vous en prie !

— Merci à vous Josh, lui dit la Lieutenant. Mon collègue et moi on va aller se mettre au travail, mais il vous faut signer plusieurs documents. Notre secrétaire ici même va s'en charger et vous expliquer.

Octavia se rapprocha de lui avec un grand sourire, avant de sortir des documents de son attaché-case. Lexa et Nathan ne perdirent pas une seconde, sachant exactement où se trouvait le bureau. Ils avaient étudié les plans avec précision et n'eurent pas de mal à y accéder, refermant la porte derrière eux. Sortant du vrai matériel au cas où quelqu'un venait par ici, ils se mirent à installer les micros et caméra aux endroits les plus discrets possibles. Miller venait tout juste de refermer une aération quand un des employés entra et le vit faire.

— Qu'est-ce que vous faite ici ? Demanda ce dernier surpris et méfiant.

— Ça ne se voit pas ? Lui demanda Lexa. Si vous préférez, je peux demander à mon collègue d'enlever le poison et les pièges que nous venons de poser. Mais c'est le meilleur moyen pour que les rats continuent de venir…

Ne trouvant rien à redire, il reparti aussi vite qu'il était venu. La brune posa un dernier micro par précaution, avant de faire signe à son collègue que c'était bon.

— Voilà, c'était tout ! Dit Octavia au garde quand elle les vit revenir, en rangeant ses documents. Bon courage et au revoir.

La Wood lui fit un signe discret que tout était bon, puis ils reprirent tous les trois la direction de la camionnette calmement et sans se presser. Allumant le monteur, ils repartirent au poste.

— Merci encore à tous les deux ! Dit la Blake en les déposants, pour partir rendre la camionnette.

Le reste de la journée se déroula de la même manière plus ou moins que le jour d'avant pour Lexa. Elle n'avait toujours pas plus de nouvelles de Clarke Griffin pour le moment. Il était encore temps d'attendre, mais si elle n'avait rien elle ferait appel à l'un des hackeurs qu'elle connaissait. Mais elle préférait faire les choses dans les règles avant tout. Ce serait uniquement en tout dernier recours.

— Lexa, Nathan ! Les apostropha sa coéquipière quand elle revint un peu plus tard. Ce soir je vous paye une tournée dans notre bar pour vous remercier du coup de main ! Avec ça, je suis certaine de les faire tomber dans peu de temps !

Miller la remercia ravi, tandis que Lexa lui fit un léger sourire en secouant la tête, l'informant qu'elle acceptait sa proposition.

Le soir comme convenu son amie paya sa tournée, mais ce que cette derrière n'avait pas prévu fut que tous les membres du poste présents en firent de même chacun leur tour. La Wood rentrant en moto par la suite ne pris pas le risque de boire plus de deux verres et les laissa donc s'amuser, se foutant légèrement d'eux en les voyant être de moins en moins claire. Ce qu'elle-même n'avait pas prévue, c'est que sa coéquipière se fasse également embarquer par eux et finisse complètement incapable de marcher droit. Regardant sa montre, la Lieutenant se rendit compte qu'il n'était pourtant pas si tard que ça.

S'excusant auprès de la blonde avec qui elle parlait depuis quelques minutes et qui avait clairement évoqué la manière dont elle voulait finir la soirée, Lexa se rapprocha de la femme de Lincoln en la maudissant à moitié. Mais son amie passait en priorité et elle en fut encore plus convaincue quand elle la rattrapa in extremis avant qu'elle ne fasse durement connaissance avec le sol de plein fouet de toute sa hauteur.

— Hey Lexa ! Cria-t-elle un peu trop fort, ce qui lui fit bourdonner les oreilles. Tu sais que je t'aime ? On t'aime tous moi, Ethan et Lincoln ! Même si je sais que je suis celle que tu aimes le moins de nous trois…

Lexa la regarda amusée avec un léger sourire, essayant de la garder un peu plus droite comme elle le pouvait.

— Tu sais très bien que c'est pas vrai O', même si je dois avouer sans honte que ton fils est mon préféré.

Elle reçut une bouille mi déçu mi heureuse de son amie, qu'elle décidé rapidement de faire s'asseoir sur une chaise, s'assurant qu'elle pouvait tenir sur celle-ci seule et sans tomber au moins le temps d'aller chercher leurs affaires.

— Mais quand même, tu aurais pu te tenir un peu plus sur l'alcool… Lui dit-elle avec un sourire en coin et un soupir. Tu me fais louper une très bonne soirée avec la blonde derrière moi.

La Blake se pencha pour voir la dite blonde, la Lieutenant devant la rattraper encore une fois avec les yeux au ciel pour ne pas qu'elle tombe au sol en faisant le mouvement.

— Quoi ? Non, elle est bien trop canon pour que tu laisses passer ça ! Je viens bien moi, je vais rentrer ne t'en fait pas !

Avec un soupir en sachant pertinemment que ce n'était pas le cas, Lexa la remit un peu plus droite tout en se demandant mentalement si quand elle allait revenir elle ne retrouverait pas son amie par terre. Elle aurait peut-être dû carrément l'attacher pour en être certaine. Allant récupérer leurs affaires, tout en gardant son amie du coin de l'œil dans son champ de vision, elle repassa rapidement à la table où se trouvait la blonde.

— Désolée, s'excusa-t-elle encore une fois avec un sourire. Je vais devoir ramener ma coéquipière chez elle… Je n'ai pas envie qu'elle laisse son mari veuf et son fils orphelin…

— Une autre fois alors... Lui dit la blonde en ne pouvant néanmoins pas cacher sa déception.

— On vient souvent dans ce bar, alors ce sera en effet peut-être pour une autre fois, lui dit Lexa avec un sourire charmeur, avant de repartir vers Octavia.

Celle-ci était presque endormie et elle fut bien obligée de la porter jusqu'à la voiture où elle l'installa dans le siège passager et l'attacha, avant de se mettre en route. Garant la Dodge Hellcat à la place qu'elle lui savait habituelle, la brune décida d'entrer dans la demeure avec les clés d'Octavia. Elle ne savait pas vraiment si Lincoln dormait et préférait ne pas réveiller Ethan en sonnant. Mais à peine eut-elle le temps de porter la jeune femme jusqu'à l'escalier que son ami fit sous apparition. Récupérant le poids mort dans ses bras avec un soupir, il fit un sourire amusé à la Wood.

— Tu veux rester dormir ici ? Il est tard.

— Non, je vais retourner au bar, j'y ai laissé ma moto. De toute façon on en est assez proche, je peux marcher un peu.

— Très bien, mais fait attention sur la route, dit-il tout de même.

Même s'il savait que ce n'était pas vraiment nécessaire pour la Wood de dire ça, il s'inquiétait toujours un peu pour la jeune femme qu'il connaissait depuis tant d'années. Celle-ci lui fit un sourire amusée et se remit en route vers le bar, cette fois à pied.

Elle jeta un regard par la vitre, pour voir si la jeune blonde aux yeux bleu avec qui elle avait passé une partie de la soirée à discuter était encore là, ne l'apercevant pas. C'est avec une légère déception elle enfourcha sa moto et prit la direction de son appartement.