Bonjour !
Comme je vous l'ai dis, le chapitre d'aujourd'hui marque un vrai tournant dans l'histoire.
J'espère qu'il vous plaira.
Cette enquête avait commencé il y a des semaines et Lexa n'en voyait vraiment pas la fin. Le seul point positif à toute cette histoire, c'est qu'elle pouvait maintenant voir Clarke sans trop se cacher depuis deux semaines, puisqu'elle était également chargée de devoir garder un œil sur elle.
Même si la place de la Griffin dans l'organisation n'était plus vraiment remise en question, la Wood avait laissé entendre à Ontari que qu'elle pourrait avoir du potentiel également hors de l'hôpital.
Et c'est pour ça qu'à l'instant présent elle attendait la blonde dans le parking de l'hôpital. Le sac de drogue était dans le coffre et elle-même était derrière le volant, se frottant la nuque.
— Je suis là ! Indiqua inutilement la Griffin en entrant dans la voiture.
— Je vois ça, répondit Lexa tout aussi inutilement en haussant un sourcil.
— Oh, arrête ! En plus, c'est toi qui dis que le sarcasme n'est pas le produit d'un esprit fort.
— C'est vrai, reconnu-t-elle avec fierté, la blonde ayant retenu les mots exacts qu'elle avait prononcé.
Cette dernière regarda autour de la voiture, avant de déposer un baiser sur la joue de la Wood. Toujours de la même manière que ces derniers temps, à la commissure de ses lèvres. La brune fit disparaitre son sourire, avant de se mettre en route et de sortir du parking.
— Allons-y, on ne peut pas vraiment dire qu'Ontari est la femme la plus patiente du monde… Et il faut encore qu'on passe récupérer l'argent que nous dois John avant.
— Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de la rencontrer, vu ce que tu me dis…
— Tu n'en as pas envie, je te le confirme. Mais ca permettra de parfaire ta couverture. Fait attention à elle par contre, elle va surement te faire du rentre dedans…
— Comment ça ? Demanda Clarke avec amusement, ayant vu la jeune femme serrer la mâchoire d'agacement.
— Et bien, à la base c'est moi qu'elle essayait de mettre dans son lit. Je ne savais vraiment plus comment m'en sortir au bout d'un moment, mais du jour au lendemain on lui a donné l'interdiction de ne plus m'approcher de cette manière-là. Et comme je lui ai raconté ce que tu as fait la dernière fois avec Vincent, elle a jugé que tu étais digne d'elle…
— Et il ne s'est rien passé ? Ne put s'empêcher de demander Clarke.
— Comment ça ? Lui demanda la brune.
— Entre vous deux ?
— Oh. Non. Heureusement, ce n'est pas allé très loin. J'ai été obligé de l'embrasser, admit-elle avec une légère grimace. Mais de toute façon, j'ai…
Elle coupa sa phrase au dernier moment en ouvrant grand les yeux et vit que la Griffin semblait attendre la suite.
— Bref, voilà. En tout cas, méfie-toi juste d'elle.
La réponse n'avait pas vraiment l'air d'avoir suffi à la blonde, mais elle ne dit rien de plus. Quelques minutes plus tard, elles arrivèrent devant l'une des boites de nuit les plus côtés de la ville.
— Clarke, je ne suis pas ravie de t'emmener ici, parce que je sais que ça risque de chauffer, dit-elle en commençant à monter les escaliers. Alors par pitié, reste en retrait…
Ne récoltant qu'un hochement de tête, la brune leva les yeux au ciel avant d'ouvrir la porte et d'entrer sans y avoir été invité.
— Lexa… Soupira l'un des dirigeants en la voyant dans son bureau. Qu'est-ce qui t'amène ?
— Ne me fais pas perdre mon temps, John. Tu sais très bien pourquoi je suis là. Ontari n'a pas vraiment apprécié cette fois.
John fit signe à l'homme de ses hommes de mains derrière lui de se rapprocher, se mettant entre eux et vint lui attraper le bras violemment. Elle lança un regard interrogateur et froid à l'homme toujours assit derrière son bureau avec son deuxième garde.
— Tu ne devrais vraiment pas essayer de faire ça, le prévint-t-elle avec autant de froideur.
— Lexa… Il fait deux fois ta taille, je pense plutôt que tu devrais faire demi-tour et oublier pourquoi tu es venue.
Maintenant son regard toujours aussi fixement, la brune décida de lui montrer une bonne fois pour toute qu'elle ne rigolait pas. Alors toujours sans le quitter des yeux, il ne lui fallut que quelques secondes pour briser le bras du garde qui la tenait et le mettre à terre.
Puis tout s'enchaîna lorsqu'elle vit la fureur dans les yeux du responsable. Ce dernier fit un signe à son autre homme pour qu'il se jette sur la blonde qui était à ses côtés, pendant que celui à terre lui mit un coup de pied comme il le put.
Avec fureur, la Wood lui écrasa violemment la tête contre le sol avant de se relever prestement. Le choc avait été tellement puissant qu'il semblait être assommé et elle avait également pu entendre un craquement, venant certainement de son nez.
Puis elle entendit une détonation qui la figea une seconde sur place, avant qu'elle ne se retourne très rapidement avec effroi vers la blonde. L'autre homme qui avait essayé d'attaquer Clarke avait finalement décidé de reporter son attention sur elle. La chirurgienne avait un revolver à la main et semblait venir de tirer dans l'épaule de l'homme, ce qui lui avait fait lâcher le poignard qu'il avait dans les mains. Et à en juger la situation, il aurait très bien pu atterrir planté directement dans le dos de Lexa si la Griffin n'avait rien fait.
Alors avec encore plus de fureur et sans pouvoir se contenir, elle mit avec violence l'homme qui se tenait l'épaule à genoux, récupérant le poignard. Puis fixant ses yeux dans ceux de John qui n'avait pas bougé d'un pouce, elle égorgea l'homme d'un mouvement fluide, le sang aspergeant complètement le visage de la brune. Puis elle laissa le corps tomber au sol mollement.
— La prochaine fois, ça pourrait être toi, dit froidement la Wood en récupérant le sac que l'homme lui tendait en tremblant comme une feuille.
Puis elle se retourna et déglutit en voyant Clarke, avant de la prendre par le bras pour retourner jusqu'à la voiture. Ne disant toujours pas un seul mot, elle ouvrit le coffre pour y déposer le sac de billet en tremblant légèrement à son tour. Clignant plusieurs fois des yeux, essayant de ne pas se remémorer ce qu'elle venait de faire à l'instant même et dans le but de faire partir les points noirs troublant sa vision.
— Je t'avais dit de rester en retrait Clarke ! Est-ce qu'au moins une fois, tu vas m'écouter ? Et d'où est-ce que tu sors ce revolver au juste ?
La colère était palpable dans les yeux de la brune, ce qui fit augmenter celle de la Griffin.
— Il t'aurait tué, Lexa ! Je devais laisser faire ? Chez moi on dit « merci » quand quelqu'un t'aide ! Et vu la situation, j'ai préféré me préparer.
— Je ne saurais même pas dire qui est la plus têtue de nous deux ! Pesta-t-elle bruyamment.
La Wood soupira en posant la tête contre la portière, avant de regarder la jeune femme de nouveau.
— Excuse-moi, reprit-elle plus calmement quelques instants après. Merci. J'aurais seulement préféré que tu n'aies pas à le faire. Et que tu n'assiste pas à tout ce que j'ai fait…
— Ça ne change rien pour moi sur ce que je pense de toi, déclara la blonde en venant déposer une main sur son épaule. Je sais pourquoi tu l'as fait et ça me suffit. Tu m'avais prévenu de ce qui pouvait arriver.
— Bien, allons-y, déclara la Wood après avoir rapidement enlevé le sang encore présent sur son visage.
Elles arrivèrent rapidement à l'entrepôt, sortant toutes les deux de la voiture.
— Salut, Ontari, lui dit Lexa.
Elle lui répondit distraitement, avant de se retourner vers la blonde.
— Si je ne me trompe pas, tu dois être Clarke Griffin ? Demanda-t-elle avec un sourire enjôleur en venant lui tendre la main. Encore plus belle que je ne le pensais. La plus belle femme que j'ai vue récemment…
Le sang de la Wood ne fit qu'un tour, mais elle ne pouvait pas vraiment se permettre d'interdire à Ontari de faire et dire de telles choses. Même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Donc elle essaya de la refroidir d'une autre manière, comme elle le pouvait.
— Je t'entends, je te signale ! Dit-elle, faisant mine d'être outrée.
— Je sais bien Lexa… Mais je n'ai plus le droit de te dire des choses comme ça, ma belle… Alors je fais comme je peux ! Attends, c'est bien du sang que je vois sur ton visage ?
La jeune femme hocha calmement la tête, se maudissant de ne pas avoir vérifié que toutes les traces soient parties.
— Tu ne peux pas me faire ça… Pas maintenant que je ne peux plus rien te faire… Grimaça-t-elle avec déception.
Puis elle lui fit un clin d'œil accompagné d'un grand sourire, la Lieutenant elle-même lui renvoyant un sourire faux.
— Bref, Lexa, laisse les garçons s'occuper de ce qui se trouve dans ton coffre. J'ai une bonne nouvelle pour toi !
La Wood était heureuse que son attention sur Clarke se soit calmée pour le moment, mais connaissant maintenant un peu Ontari elle ne put qu'être inquiète vis-à-vis de ce qu'elle voulait lui annoncer avec autant d'entrain. Qu'allait-elle lui demander, encore, de faire ?
— Je t'écoute, dis-moi.
— La dirigeante veut te rencontrer ! Dit-elle avec joie.
— C'est une très bonne nouvelle. Mais… Je croyais qu'elles étaient deux à la tête de l'organisation ?
— On va dire que l'une l'est un peu plus que l'autre…
Ontari lui fit un sourire en coin.
— Bref, reprit cette dernière. C'est prévu pour demain et… J'y pense, mais Clarke pourrait venir aussi ! Ça ferait une surprise !
— Je ne sais pas trop, commença Lexa en fronçant les sourcils.
Elle ne tenait vraiment pas à ce que la Griffin ne soit plus impliquée qu'elle ne l'était déjà. La Wood était formée pour faire face à toute sorte de choses, mais ce n'était pas le cas de la jeune blonde. Et elle était déjà beaucoup trop en danger à son goût.
— Lexa, voyons. C'est toi qui m'as dit que cette magnifique femme avait beaucoup de potentiel.
— C'est vrai Ontari, répondit-elle en lançant un bref regard en direction de la blonde. Mais tu ne préfères pas qu'on attende encore un peu pour la présenter plus haut ? C'est bien toi qui m'as dit que Cage avait encore quelques doutes à son sujet.
— On se fout de Cage, ce n'est qu'un sous-fifre ! S'exclama joyeusement la Queen. Toi tu m'as dit que tout était bon et qu'elle était avec nous, donc je fais entièrement confiance en ton jugement. En plus, j'aimerais beaucoup te revoir Clarke… Alors, est-ce que ça te dit ?
La Griffin croisa les yeux verts la suppliant de ne pas le faire, de dire non. Elle se tourna vers l'autre brune dont le regard faisait bien pâle figure à côté du précédent.
— Avec plaisir, Ontari, déclara-t-elle avec un sourire. J'en serais honorée et je serais là demain soir.
La blonde pouvait presque sentir le regard de Lexa sur elle la transpercer de part en part, qui devait être plus que noir qu'elle lui ait encore une fois désobéis. Mais cette histoire la concernait aussi et elle voulait faire le maximum possible. Si elle avait croisé les yeux émeraude en cet instant, elle n'aurait pu y voir que de l'inquiétude, peut-être même de la peur.
— Alors, allons fêter ça tout de suite ! Déclara Ontari en les tirants vers le canapé présent dans son bureau, avant d'elle-même se rapprocher du meuble et d'ouvrir un tiroir.
Lexa blêmit en la voyant s'approcher avec non pas seulement une bouteille de whisky comme habituellement, mais encore une fois un sachet de cocaïne. Qu'elle doive en prendre était une chose, même si ça ne lui plaisait pas. C'était très loin de lui plaire, d'ailleurs. Mais elle ne voulait absolument pas que la Griffin ne touche à ça. Ca pourrait la détruire et elle ne le permettrait pas.
— Ontari, je dois te rappeler que Clarke est chirurgienne ? A mon avis, tu peux certainement ranger ta poudre.
— Ca ne dérange pas certains des chirurgiens qui bossent avec elle, en tout cas !
— Désolée Ontari, Lexa a raison. Je préfères garder tous mes moyens pour pouvoir travailler. Et j'ai une important opération demain, lui confirma la blonde avec un faux sourire désolé.
— Ah… Bien, je comprends dans ce cas là. Peut-être une autre fois, alors.… Mais toi et moi, Lexa, rien ne nous en empêche ! Tu prendras tout de même un verre avec nous j'espère, belle demoiselle ?
— Bien sûr, lui répondît la blonde avec un sourire en attendant qu'Ontari tourne les yeux pour remercier la Wood avec un regard.
Elles se retrouvèrent toutes les trois avec un verre dans les mains, avant que la trafiquante ne pose le sien pour préparer la drogue, puis de tendre un billet à l'autre brune avec un sourire. Lexa déglutit avec difficulté, elle ne voulait vraiment pas que Clarke ne la voit faire ça, mais elle savait qu'elle ne pouvait pertinemment pas dire ça à haute voix. Pas devant la Queen, au risque d'éveiller des soupçons sur toutes les deux. Et si elle n'en prenait pas, la Lieutenant avait peur que la brune ne revienne à la charge vers la chirurgienne.
— Juste un peu alors, Ontari. Tu sais que je n'aime pas faire ça non plus quand une longue journée m'attend, dit-elle avec un sourire crispé, avant de rapidement prendre une petite dose et de tendre le tout à la jeune femme.
Cette dernière quant à elle ne fit pas dans la demi-mesure et ne fut pas le moins du monde dérangée par les regards de deux autres sur sa personne. Mais malheureusement pour la Wood, elle ne s'arrêta pas là et l'enfer continua.
— Tu sais quoi, Lexa ? Tant qu'on y est, on va prendre un peu de Green Bone. Il faut bien qu'on essaie de temps en temps un peu ce qu'on produit ! Dit-elle en descendant dans l'entrepôt pour en ramener.
Lexa voudrait pouvoir lui hurler dessus de rage, mais elle savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas. Avec l'alcool combiné à la cocaïne prise, même si en faible dose, elle pouvait déjà sentir l'effet de cette dernière. Et ça ne lui plaisait déjà pas du tout. Mais le Green Bone… C'était encore autre chose et elle n'en avait jamais pris jusqu'à maintenant. Elle se mit à trembler légèrement dès que la fille de Nia sorti de la pièce en les laissant toutes les deux. Clarke le remarqua tout de suite malgré qu'elle fit le maximum pour ne pas le montrer et posa sa main sur la cuisse de la brune en lui jetant un regard, s'assurant que l'autre femme ne remonterait pas tout de suite.
— Lex', ça va aller, dis-lui juste non, essaya-t-elle de la rassurer comme elle le put.
Son cœur s'était serré face à la main sur sa cuisse, mais également à l'entente du surnom qui sortait pour la première fois de la bouche de la Griffin. Elle releva la tête doucement, osant croiser le regard bleu pour la première fois depuis que la blonde l'avait vu se droguer tout à l'heure.
— Non. Non, tu ne connais pas encore Ontari autant que moi. Elle n'acceptera jamais un refus… Dit-elle doucement avec un léger tremblement. Et je ne peux pas échouer. Pas maintenant. Pas aussi près du but. Ce n'est pas le moment de lui donner le moindre doute.
— Lexa…
— Clarke, je veux que tu me promettes de ne pas me juger. Et ne me regarde pas, s'il te plait… Je ne veux pas que tu me vois comme ça…
— Je te le promets, dit-elle en ne sachant pas quoi faire d'autre pour l'aider.
La Wood se calma peu à peu après avoir entendu ça, puis elle enleva délicatement la main de la blonde en y apposant une légère caresse avant qu'elles ne se fassent surprendre dans cette position par Ontari. Qui arriva seulement quelques instants plus tard en secouant le sachet contenant les cristaux verts dans sa main, avant d'aller sortir un petit sac de son bureau.
— Par seringue ? Lui demanda la Wood. Je n'aime pas trop laisser de traces, Ontari… Je travaille dans la police je te rappelle...
— Détend-toi, Lexa. Ce n'est pas une petite piqûre de rien du tout qui va se remarquer.
Et sa toute dernière tentative crédible pour éviter ce qu'elle voulait le moins faire au monde à cet instant vola complètement en éclat.
— Très bien, mais à toi l'honneur alors, lui dit Lexa avec un sourire crispé qu'elle fit paraître plein d'assurance.
Riant, la Queen récupéra l'une des deux seringues avant de commencer à faire fondre une dose. Puis elle regarda Lexa qui en fit de même. Avant de remplir sa seringue, la Wood s'assurât du coin de l'œil que Clarke ne le regardait pas, comme elle le lui avait demandé, puis elle planta l'aiguille dans son bras. Aussitôt le produit injecté, sa tête se mit à tourner et une violente nausée la prit. Elle savait que ce n'était pas entièrement l'effet de la drogue. C'était bien trop tôt. Non, c'était surtout ce qu'elle savait être du dégoût
Ontari quant à elle éclata de rire, avant de leur resservir un autre verre. Lexa n'avait qu'une envie, c'était de partir de cet endroit et de ne plus jamais revenir y mettre un pied. Mais encore une fois, ce n'était pas possible pour le moment et elle le savait, alors faisant au maximum abstraction de l'effet de la drogue, elle finit doucement son verre. Elle pouvait sentir le regard de la femme dont elle était certainement en train de tomber amoureuse sur elle. Et voilà qu'en plus de ça, la drogue la faisait complètement délirer et penser n'importe quoi.
— On va y aller, Ontari, annonça la Griffin quelques minutes plus tard. Comme je te l'ai dit, j'ai une opération importante demain et je veux être en forme. Et en plus Lexa doit encore me ramener.
Profitant de l'état complètement paumé de la jeune fille qui se contenta de secouer la tête pour acquiescer, elle prit Lexa par le bras pour la tirer jusqu'à la voiture. Cette dernière sembla finalement reprendre un peu de lucidité et sorti la clé de sa veste avant de la balancer sur la blonde.
— Conduit Clarke. Mais tu fais attention, c'est un cadeau de ma fiancée morte et j'y tiens beaucoup. Personne d'autre que moi n'a jamais conduite cette voiture depuis. Mais à toi je te fais confiance.
— Promis Lexa, dit-elle avec émotion et un léger sourire en lui attachant sa ceinture avec laquelle elle semblait se battre.
— Roule ! Je te dis comment aller chez moi !
— Oui, oui. Ne compte pas sur ça, Lexa, lui dit la blonde en prenant la route. Il n'y a aucun moyen que je te laisse seule dans cet état. Tu viens dormir chez moi.
Ne trouvant apparemment absolument rien à y redire, la Wood se contenta de hausser les épaules et de se taire le reste du chemin, la tête appuyé contre la vitre.
Quand elles arrivèrent au domicile de la Griffin, cette dernière mit un bras autour de ses hanches pour la faire marcher jusqu'au canapé où elle la déposa doucement. Grognant, la plus vieille s'y allongea tandis que la propriétaire de la maison alla lui chercher un verre d'eau.
— Tiens, bois un peu Lexa, dit-elle en l'aidant à se relever. Ça va te faire du bien.
— Clarke… Est-ce que c'est vraiment normal que ta maison tourne ? C'est pas censé être fixé au sol ces trucs ?
— Ça va se calmer, ne t'en fait pas. Contente toi de te rallonger pour le moment, répondit-elle en la repoussant doucement contre les coussins.
La blonde ne put empêcher un sourire léger de faire son apparition malgré l'inquiétude pourtant bien présente qu'elle ressentait. La jeune femme qui était toujours tellement dans le contrôle, ne contrôlait justement absolument plus rien en cet instant. Elle veilla un moment sur elle, puis la brune sembla être un peu plus calme.
— Hey, regarde-moi Lexa, lui dit-elle doucement en l'aidant à se mettre un peu plus droite.
Elle regarda dans les yeux verts dont elle ne voyait presque plus l'iris, cependant ses pupilles semblaient un peu moins dilatées que tout à l'heure.
— Ça va mieux… Lui dit la Wood, avant de se prendre la tête entre les mains.
— Tu devrais aller te coucher dans un lit, Lex'. Tu as besoin de repos.
— Non, répondit-elle, le son étouffé dans ses mains. Je veux rester encore un peu là, avant de bouger.
— D'accord, je reste avec toi alors. Fait moi un peu de place sur le canapé.
Aussitôt Clarke à ses côtés, elle ne prit pas la peine de réfléchir avant de se blottir dans les bras de blonde qui la serra contre elle. Puis un peu plus tard, elle reprit la parole sans néanmoins bouger d'un pouce.
— Quand Indra, mon Capitaine, m'a parlé de cette infiltration, c'est ce que je redoutais le plus d'avoir à faire. Prendre de la drogue. La dernière fois que j'ai dû en prendre, c'était avant la mort de Costia. Pendant l'infiltration à cause de laquelle elle m'a été enlevée…
— Je comprends, lui dit doucement Clarke en caressant son dos. Ça a fait ressortir tout tes mauvais souvenirs de ce moment…
— Pas seulement… Reprit-elle un peu plus tard. Mon père se droguait… J'ai passé une grosse partie de mon enfance à le voir boire et prendre toutes les pires choses qu'il pouvait trouver… Je ressens encore ses coups parfois, je revois ceux qu'il mettait à ma mère… Et je revois toutes les choses que j'ai dû faire pour m'en sortir… Pour me sortir de tout ça, de cet environnement. Et je m'étais promis de ne jamais toucher à tout ça.
Elle se tue déglutissant avant de reprendre.
— Je n'ai pas toujours été la Lieutenant de police irréprochable que tu penses, Clarke. Et tout ça… Tout ça me ramène à ce que j'étais dans le passé…
— Tu peux me parler, Lexa… Si ça te fais du bien, vas-y. Je promets que je ne te jugerais pas.
— Tu le feras, quand tu sauras… D'une manière ou d'une autre. J'ai parfois l'impression que même si je m'en suis sorti, toute cette période de ma vie me rappelle à elle. Comment si je n'avais pas le droit de réussir. Comme si je n'avais pas le droit à la paix. Comme si je ne pouvais pas me cacher de qui je suis vraiment, au fond… Et toute cette histoire d'infiltration m'a fait retomber dans mes pires travers…
Ce qu'elle se cacha bien de lui dire, c'est qu'à ses côtés la plupart du temps elle avait l'impression de pouvoir vraiment enterrer cette partie d'elle. Mais la Wood voulait que la blonde puisse la voir comme la personne qu'elle était vraiment, au fond. Une bonne fois pour toute. Qu'elle ne l'idéalise pas. Qu'elle ne risque pas de s'attacher à quelqu'un comme elle.
Alors elle lui raconta tout. Toute sa vie. Sa famille qui venait d'un milieu très pauvre, tellement qu'elle avait dû faire toute sorte de petit boulot puis devenir une voleuse pour ramener de l'argent et essayer de faire manger sa famille depuis très jeune. Argent que son père faisait passer dans tout ce qui pouvait être le plus nocif pour eux. Mais père dont elle avait finalement réussit à se libérer.
Comment pendant des années elle avait dû s'occuper de sa mère dépressive, jusqu'à ce que finalement elle ne cède face à la situation et qu'avec faiblesse elle ne s'ôte elle-même la vie. Le moment où elle avait dû se gérer toute seule, même si parents où pas ça ne changeait finalement pas vraiment grand-chose à sa situation.
Elle lui parla d'Anya, qui lui avait évité les foyers mais dont elle n'expliqua pas plus le rôle à Clarke, se contentant de la décrire comme très importante pour elle. Son amitié de toujours avec Lincoln qui était devenu son frère, sa famille. Puis Raven, qu'elle avait rencontré plus tard par hasard, parce qu'elle avait besoin d'argent et s'était tournée vers ce qui pourrai lui rapporter. Les combats et les course de rues, pendant lesquels grâce à l'adrénaline due au danger elle se sentait enfin en vie.
Puis Indra Johnson, qui était actuellement son Capitaine. Qui lui avait servie de bouée et l'avait sortie de l'eau à bras le corps. Qui lui avait remis la tête sur les épaules. Qui avait prit du temps pour réorienter et réaffirmer les valeurs qu'elle s'était inculquée seule avec le temps.
A la fin de sa tirade comme tout le long, la Griffin se contenta de lui caresser le dos en douceur, avant de froncer les sourcils.
— Lexa ? Tu as dit que tu avais réussi à vous libérer de ton père, ta mère et toi. Mais comment ?
— Je… Je ne veux pas te le dire Clarke… Pas en sachant en plus que tu as perdu le tiens. Tu me verrais comme un monstre.
Elle secoua la tête de droite à gauche, comme une enfant.
— Alors ne le fait pas, dit doucement Clarke. Mais je veux que tu sache, qu'avec tout ce que tu m'as dit je ne te juge toujours pas. Au contraire, je ne peux qu'être époustouflée par tout ce que tu as subit et ce que ça fait de toi. Tu es formidable, je ne veux pas que tu en doute. Tu as fait ce que tu devais.
— J'ai tué mon père, déclara-t-elle finalement d'une voix blanche quelques minutes plus tard. Il allait tuer ma mère, alors je l'ai abattu avec son pistolet. Je suis une meurtrière depuis que j'ai douze ans, Clarke. Et Anya est l'avocate qui m'a aidé à m'en sortir sans aller en prison.
Elle trouva finalement la force de relever sa tête et d'ancrer son regard dans les orbes bleus de la blonde. S'attendant à y voir du dégoût, de la pitié, de la colère voir peut-être du regret d'avoir perdu son temps pour elle. Mais ce qui était sûr, c'est qu'elle ne s'attendait absolument pas à la fierté qu'elle y lut, et encore moins un sentiment sur lequel elle ne voulait pas mettre de mots, de peur d'espérer en vain. Elle n'en avait pas le droit.
Clarke quant à elle, savait ce qu'elle ressentait face aux yeux verts qu'elle aimait tant regarder mais qui en ce moment étaient plus vulnérables que jamais. C'était en effet de la fierté, également un fort besoin de la protéger, mais aussi un début d'amour. Parce que oui, malgré tout ce qui était arrivé entre elles deux, la blonde s'était attachée bien plus qu'elle n'aurait jamais pu le penser. Et encore plus ce soir, tandis que Lexa qu'elle voyait pour la première fois si vulnérable s'était totalement livrée à elle.
Voyant l'air perdu et la fatigue de la brune, elle releva la Wood et la prit par la taille pour la diriger vers le lit le plus proche qui se trouvait être celui de la chambre d'amis. La faisant s'y asseoir, elle entreprit de lui enlever ses chaussures avant de poser ses mains sur les épaules de la jeune femme et de la pousser doucement pour qu'elle s'y allonge.
Mais ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que Lexa la tira dans le même temps contre elle. C'est donc de cette manière qu'elle se retrouva au-dessus de la brune. Leurs regards fixé l'un dans l'autre. Avant que la Wood ne détourne finalement son regard pour le faire passer des yeux bleus de la Griffin à ses lèvres.
Alors sans l'avoir véritablement calculé à l'avance, Clarke se pencha jusqu'à ce que leurs lèvres n'entrent doucement en collision. Leur faisant ressentir un bien être profond à toutes les deux, leur sang se mettant à pulser plus vivement, tandis que le baiser lui-même s'approfondissait. Les mains se faisant baladeuses et les gestes plus pressé.
Puis soudainement, la blonde se releva pour se mettre sur ses genoux en appuyant doucement sur la poitrine de Lexa pour ne pas qu'elle puisse reprendre possession de ses lèvres.
— Qu'est-ce que tu…
— Chut, Lexa. Cette fois, je ne te repousse pas. Pas vraiment du moins.
La Griffin repassa sur un côté du lit, s'asseyant sur le bord en ne la lâchant pas du regard.
— Tu es encore sous l'effet des drogues et de l'alcool, et en plus chamboulée par tout ce que tu viens de faire remonter. Ce n'est pas le moment. Même si j'en ai envie aussi…
— Mais… Commença la brune en se relevant sur ses coudes. Tu… Je…
— Chut, Lex'. Ce n'est pas le bon moment. Pas comme ça… Mais je sais que ça arrivera bien assez vite.
Avec un sourire doux, elle vint finalement déposer un baiser chaste mais plein de promesses sur la bouche de la Wood avant de se relever. Mais cette dernière lui attrapa rapidement la main.
— Lexa…
— Reste contre moi, s'il te plait. Je te promets de me tenir calme. Mais je veux juste être proche de toi…
Souriant, la blonde vint à ses côtés et serra contre elle la jeune femme. C'est de cette manière qu'elles s'endormirent toutes les deux, dans les bras l'une de l'autre.
Le lendemain, Lexa se réveilla entouré de chaleur en sentant qu'on lui caressait tendrement le bras. Depuis quand au juste n'avait-elle pas dormi avec quelqu'un ? Et en plus en étant totalement habillée. Fronçant les sourcils à cette constatation, elle réalisa soudain que ce n'était pas juste quelqu'un et se rappela de tout ce qui s'était passé. Ouvrant les yeux, elle tomba sans surprise sur le visage de Clarke lui souriant.
— Je voulais te laisser dormir un peu plus longtemps, déclara-t-elle. Mais je voulais vraiment m'assurer que tu allais bien avant de partir…
— Je crois… Dit la brune en se redressant sur ses coudes. Clarke… Pour hier soir… Je suis vraiment désolée de mon comportement…
La blonde ne lui répondit que par un sourire sans arrêter de caresser doucement son bras, soulagée de voir que tout allait bien pour la jeune femme. Cette dernière ne put empêcher son regard de descendre sur les lèvres de Clarke. Qu'hier à peine elle avait encore eu le plaisir de goûter, avec bien plus de passion qu'auparavant et bien plus longtemps cette fois. Alors voyant la jeune femme se mordre légèrement les lèvres, la Wood n'attendit pas une seconde de plus pour en reprendre possession, un peu plus tendrement que la veille. La Griffin n'attendant elle non plus pas plus longtemps pour lui répondre.
— Il faut vraiment que j'y aille… Dit la blonde contre ses lèvres avant que les choses n'aillent plus loin. J'ai une opération…
— Alors vas-y, lui répondit Lexa de la même manière. On aura le temps de parler après tout ça.
Déposant un dernier baiser à la brune avec un sourire, la chirurgienne se releva en la prévenant qu'elle pouvait partir quand elle le voulait. De toute façon, elle avait la clé de la porte arrière.
— A ce soir, lui dit-elle toujours avec un sourire avant de sortir.
Lexa soupira en se laissant retomber sur le dos contre le matelas, fixant le plafond. Oui, Clarke Griffin semblait lui avoir fait complètement tourner la tête. Et elle ne savait pas si elle était plutôt heureuse ou complètement effrayée. En à peine si peu de temps, elle avait remis en cause toutes les dernières années où elle n'avait fait que se marteler que l'amour était une faiblesse.
La Wood décida de laisser ses pensées de côté pour le moment, elle allait avoir une longue journée. Même si elle ne pouvait pas vraiment faire autrement que penser à la jeune femme blonde. Se préparant, elle se mit en route vers le poste où elle demanda discrètement à sa Capitaine de les convoquer avec Octavia. Elle fit un rapport de la situation pour les informer que le moment qu'elles attendaient était proches.
— Pourquoi Clarke a accepté de faire ça ? Dit Octavia sous le choc.
— Parce qu'elle n'écoute rien… Soupira à moitié d'agacement et de lassitude la Wood.
— Ça doit donner, toute les deux dit donc, ricana sa coéquipière.
Coéquipière qu'elle ne tarda pas à darder d'un regard noir, avant de le rediriger sur sa Capitaine.
— Je vais tout faire pour la protéger, mais avec ces malades on ne sait jamais… Bref, je vais aller mettre sur papier le rapport. Capitaine, je vais le donner à Octavia avant de partir ce soir. Ne me dite pas où vous allez le cacher, nous ne sommes pas à l'abri que je me fasse torturer ou quelque chose dans ce genre là…
La tension dans la pièce était plus que palpable, toutes les trois étaient sur le qui-vive.
— Ce qui y sera pourra faire tomber déjà pas mal de monde, ajouta la Lieutenant. Au cas où je ne sortirais pas de cette mission en vie, vous pourrez les empêcher d'agir pendant quelques temps. Peut-être le temps de faire tomber tous les autres. Mais le mieux serait que je réussisse. J'y retourne, je voudrais aussi appeler Anya avant.
Se levant, la brune sorti de la pièce sans un regard et sans se retourner, prenant la direction de l'ascenseur pour atteindre le toit.
— Salut Anya, dit-elle calmement quand son amie décrocha.
— Lexa ? Tu appelles rarement, surtout à cette heure-là. Alors j'imagine que c'est important, je t'écoute.
Un sourire fit son apparition, d'aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir l'avocate avait toujours su voir en elle comme un livre ouvert et ce depuis qu'elle la connaissait.
— J'ai besoin d'information sur une de tes confrères, tout que tu pourrais me dire. C'est Nia Queen.
— Tu as une affaire en cours contre cette… femme ?
— On peut dire ça comme ça, en quelque sorte.
— La première chose que tu dois savoir, c'est que c'est une vraie vipère. Peu importe ce qu'elle fait, peu importe qui elle protège, elle s'en sort toujours. C'est un vrai mur de glace, rien ne l'atteins. Tous ceux qui sont contre elle, Queen les écrases comme s'ils étaient des insectes.
— Charmant portrait que tu me dépeint là…
— Lexa, je ne rigole pas tu dois vraiment faire attention avec elle. Je côtoie cette chose depuis des années de loin, mais je pense qu'elle est peut-être encore plus dangereuse qu'elle ne le laisse paraître.
— Je sais… A vrai dire ce n'est pas vraiment contre l'un de ses clients que je suis, mais contre elle.
— Je ne devrais pas te le dire parce que de toute manière tout a été réfuté et que c'est son mari mort qui a été accusé, mais il parait qu'il a été question son implication dans un trafic de drogue, d'homicides volontaires et d'assassinats. Dis-moi que ce n'est pas sur ça que tu travailles en ce moment.
— Alors dans ce cas je ne te le dirais pas, Anya.
Elle entendit son amie soupirer longuement à travers le combiné, avant qu'elle ne reprenne finalement la parole.
— Te connaissant, je sais que je devrais encore moins te dire ça, mais je ne peux pas le passer sous silence… Tu ne t'en souviens peut-être pas avec tout ce qui est arrivé et c'est assez vieux, mais son cabinet d'avocat est celui où Costia a eu son premier poste lorsqu'elle est entré au barreau et qu'elle n'a pas voulu que je la fasse intégrer le mien.
La Wood se figea à ce rappel, sa respiration se coupant. Elle avait l'impression de se prendre une claque, comment avait-elle pu oublier ce fait ? Même si c'était ancien comme l'avocate le lui avait dit, elle aurait dû s'en souvenir. D'une oreille distraite elle entendait la plus vieille parler à travers le combiné en lui demandant si ça allait.
— Oui. Ne t'en fait pas. Merci Anya, à plus tard, coupa-t-elle la communication sans un mot de plus.
Elle allait faire tomber et détruire Kristen Green et Nia Queen. Parce que ca ne pouvait pas être simplement une coïncidence. Pas quand l'un avait été assez la patronne de sa fiancée et l'autre la cause de sa mort. Alors oui, elle allait les mettre à terre. Quoi qu'il puisse lui en coûter, peu importe si elle y laisserait même sa vie. C'est avec cette détermination supplémentaire qu'elle redescendit à son bureau pour taper tout le rapport, avant de le donner quelques heures plus tard à sa Capitaine avec un regard froid et de prendre la direction de la maison de Clarke.
— Lexa ? Ça va ? Lui demanda inquiète la blonde quand elle la vit.
— Oui, lui répondit la Wood avec un léger sourire en se détendant un peu en la voyant, avant de lui faire signe d'entrer dans la voiture et de prendre le chemin de l'entrepôt.
Le trajet se fit dans le silence, mais la Griffin pouvait clairement sentir que la brune n'était pas comme d'habitude. Plus froide, plus dure, plus déterminée. Même si elle pouvait sentir que ce n'était pas tourné vers elle.
— Clarke, je veux vraiment que tu me promettes de faire attention cette fois. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. C'est plus dangereux que jamais.
Elles étaient sur le point d'arriver et Lexa se tourna vers elle, le vert s'ancrant dans le bleu une nouvelle fois pour un instant.
— Peu importe à quel point tu peux être têtue, je veux vraiment avoir ta promesse, Clarke.
— Je te le promets, Lexa, répondit-elle avec le plus de sincérité possible pendant qu'elle coupait le contact. Mais fais attention à toi aussi.
Avec un hochement de la tête de la brune, elles sortirent de la voiture accueillies par Ontari qui leur fit un grand sourire.
— La rencontre ne se fera pas ici, leur apprit-elle. Athol va vous y conduire avec la Mercedes, vous pouvez aller à l'arrière. Par contre, c'est juste une précaution, mais il faut que vous soyez inconscientes pour y aller.
Lexa hocha la tête, montrant qu'elle comprenait avant qu'Ontari ne leur donne une petite bouteille contenant certainement un somnifère à chacune. Elles se dirigèrent donc comme prévu sur la banquette arrière de la voiture, échangeant un dernier regard avant de décapuchonner les deux objets et de boire.
La dernière chose que vit Lexa avant de perdre connaissance fut les yeux si bleus de Clarke.
Quand la Wood les rouvrit finalement, ne sachant pas combien de temps plus tard, la première chose qu'elle vue lui donna l'impression de s'être prit un coup de poing.
La brune ne put pas croire ce qu'elle voyait.
Tellement, qu'elle cligna d'ailleurs plusieurs fois ses yeux, n'arrivant pas vraiment à comprendre.
