Bonjour à tous ! Je suis un peu en retard, oui je sais.

Mais en contrepartie, le chapitre d'aujourd'hui est assez important.

Je vous laisse le découvrir.


Ce matin-là quand elle se réveilla, Lexa était seule dans le lit. Cela l'étonna, car généralement la rousse restait auprès d'elle jusqu'à ce qu'elle parte.

Elle se releva donc pour passer un peignoir de soie noir et descendit pour voir où pouvait bien se trouver sa compagne, ne l'ayant pas vu ni dans la chambre, ni dans son bureau au fond du couloir. la brune retrouva Costia accoudée contre le bar de la cuisine, une tasse de café entre les mains.

— Bonjour, Cos'. Tout va bien ? Demanda-t-elle en s'approchant.

La jeune femme releva les yeux vers elle, lui lançant un regard qu'elle ne fut pas vraiment capable de décrypter.

— Oui, ne t'en fait pas, lui répondit-elle en déposant sa tasse dans l'évier, avant de s'approcher de la jeune femme.

La rousse attrapa sa nuque, l'embrassant férocement en lui mordant la lèvre qui s'ouvrit sous l'assaut. La Wood était surprise, bien sûr elle l'avait déjà fait, mais en cet instant c'était plus violent. Quelque chose était différent et elle ne savait pas vraiment dire ni comment, ni quoi.

— Tu te souviens de ce que je t'ai dit ? Lui susurra la tête du trafic à l'oreille, avant de la lui mordre. Tu es à moi, Lexa. A personne d'autre. Et personne non plus ne peux même ne serait-ce que poser son regard sur toi. C'est bien compris ?

Lexa ne laissa rien paraître, mais son comportement lui parut bizarre. Costia le lui avait déjà dit, mais la brune ne comprenait pas le besoin qu'elle ressentait de lui rappeler en cet instant précis. Et cela lui fit peur. Car elle ne savait pas ce que la rousse avait bien pu apprendre ou penser pour se mettre dans un état tel que celui-ci.

— Bien sûr Costia, lui répondit-elle avec un sourire et le plus d'assurance possible. Il n'y a que toi, ma belle. Je te l'assure.

La brune la prit par les hanches pour la coller à elle avant de l'embrasser, essayant au maximum de faire penser à la jeune femme que ce qu'elle venait de dire était l'entière vérité. Cela l'était de toute façon, si l'on faisait abstraction des sentiments naissants qu'elle avait pu éprouver pour la Griffin, mais qui n'étaient de toute façon plus d'actualité. Mais elle avait peur que si sa compagne ne l'apprenne d'une quelconque manière, elle ne le laisse pas passer. Et vu ce qu'elle venait de dire, elle pourrait vouloir lui faire du mal.

Quand elles se détachèrent, Costia la regarda d'un œil acéré et inquisiteur, avant de caresser sa joue et de lui dire qu'elle devait s'absenter pour un moment. Lexa lui fit un sourire, lui disant qu'elle devait de toute manière aussi se préparer. Quand la tête du trafic s'éloigna, elle ne put retenir un soupir de profond soulagement.

Les jours passèrent sans que rien de particulier n'ait lieu. Lexa était dans une petite routine qui ne changeait pas vraiment, même si elle avait décidé de s'impliquer dans l'une des affaires d'Octavia. Cela lui permettrait en même temps de faire tomber les Fox, des concurrents de Costia les ayant attaqués dernièrement. D'ailleurs, la seule chose ayant vraiment changé ses derniers temps, c'était le comportement de cette dernière. La rousse semblait être encore un peu plus collante qu'avant, et une toute petite remarque plus ou moins innocente d'Ontari à l'attention de Lexa lui avait complètement fait perdre les pédales.

Si la Queen n'avait pas été la fille de Nia, il y aurait eu de fortes chances que celle qui répondait maintenant au nom de Kristen Green ne la fasse tuer ou ne la tue elle-même de ses propres mains à ce moment. La Wood n'avait pas vraiment compris ce qui se passait, mais elle avait bien vu le regard de terreur passer sur le visage de la responsable de l'entrepôt. Ce qui était assez rare pour être relevé et qui avait grandement inquiété la Wood.

Si sa fiancée agissait de cette manière-là envers Ontari, qui gérait une grande partie de ses affaires et avec qui Lexa avait à peine échangé un baiser avant de savoir Costia vivante… Que se passerait-il si elle venait à apprendre de quelque sorte qu'il soit ce qui s'était passé avec Clarke ? Que ce soit avant de la retrouver ou ces derniers temps ? Rien que d'y penser lui avait causé une peur effroyable. Et depuis ce moment, elle n'avait eu de cesse de faire le maximum possible pour que la rousse soit sereine. Mais elle ne savait pas vraiment si cela avait fonctionné.

La Wood était avec sa co-équipière et une équipe qu'elle avait préparée pour la mission devant un plan.

— Miller et Jasper vous prendrez le flanc droit de l'entrepôt. Niylah et Tomac le flanc gauche. Artigas et Jones le flanc. Quand à Octavia et moi, on passera par derrière pour s'infiltrer et trouver la cible. Vous attendrez notre ordre pour lancer l'assaut. C'est bien clair pour tout le monde ?

Ayant l'assentiment de tous les officiers présents et impliqués, elle reprit.

— Bien. Je veux que vous étudiez tous les détails de l'opération. C'est vous qui dirigerez les hommes du SWAT sur place si l'assaut doit être mené, même s'ils auront nos indications. Jonathan Fox reste notre cible prioritaire, quoi qu'il en soit. Je laisse Octavia reprendre, c'est elle qui a tout organisé.

Son amie lui fit un signe de tête avant de se lever pour venir prendre sa place.

— Je le rappel encore une fois, mais comme l'a dit le Lieutenant Wood, le but principal de la mission est d'arrêter Jonathan Fox. S'il n'est pas appréhendé, la mission sera un échec. C'est pour ça que Lexa et moi entrerons les premières et vous donnerons l'ordre de mener l'assaut quand il sera à terre, menotté devant nous. Mis à part si la situation vous oblige à lancer l'assaut.

La réunion continua encore un bon moment, tous revoyant les moindres détails. Le lendemain comme prévu, ils renvoyèrent encore une dernière fois le déroulement de l'opération.

— Prends une pose, O', lui dit sa co-équipière. Tu t'en sors très bien.

Avec un soupir bruyant, la Blake vint se laisser tomber lourdement sur son fauteuil qui tourna sous l'impulsion.

— Lex', je te promets, je ne prends plus jamais en charge l'organisation d'une mission ! C'est beaucoup trop de boulot ! Je sais franchement pas comment tu fais, je ne sais pas comment la Capitaine fait !

La Wood émit un rire en haussant les épaules. Pour elle, ça ne lui posait pas de problème. Elle adorait autant être en mission, que les préparer. La seule chose en ayant du grade qui pouvait l'agacer, c'était le côté un peu trop administratif. Mais jusqu'à présent, elle avait fait en sorte de pouvoir l'éviter. Même si elle savait que c'était aussi important et qu'elle s'en occupait quand il le fallait.

— Dis-moi, commença la femme de Lincoln incertaine en regardant la salle vide autour d'elle, on n'en a pas parlé depuis un moment. Mais comment ça se passe ton opération solo ?

— Bien, répondit-elle sur un ton neutre. Mais je n'ai pas encore tout ce que je voudrais pour boucler le dossier. Ça me prend du temps.

— C'est une grosse organisation j'imagine. Tu n'as pas eu de problème avec Costia ? Elle n'a pas essayé quoi que ce soit par rapport à toi ?

Lexa se figea un instant, sachant qu'un mot de travers de sa part pourrait la faire être découverte, ou du moins donner de tèrs gros soupçons à son amie.

— Tout va bien. Elle a essayé, mais je lui ai fait comprendre que j'avais besoin de temps. Pour le moment tout va bien, elle n'est pas revenue à la charge.

— J'aurais pensé qu'elle aurait fait plus pour te récupérer, tiens. Je suis soulagée. Mais bon, j'imagine que puisque tu as une belle chirurgienne blonde en tête, ça bloque un peu tout ! Fini-t-elle dans un ricanement avec un clin d'œil.

Si seulement Octavia savait…

— Je n'y pense plus, lui répondit-elle avec aplomb. Sincèrement O', je n'ai pas de temps à accorder à une quelconque relation. C'est sans intérêt. Surtout au beau milieu d'une opération telle que celle-ci. Et puis, je dois avouer que physiquement Clarke Griffin me plait, mais ça s'arrête là.

La jeune femme face à elle la regarda en haussant un sourcil.

— C'est tout ? Juste ça ? Et merde… Soupira-t-elle longuement de déception. Je pensais qu'enfin tu avais peut-être trouvé une femme qui puisse au moins te faire t'ouvrir un peu plus… Ca avait l'air de bien passer entre vous…

— C'est très loin d'être le cas, O'. Tu sais bien comme je suis. Franchement, mis à part pour l'affaire, je me fous complètement de Griffin.

— Dommage. En tout cas, sache que Clarke me demande régulièrement de tes nouvelles. Bien, allons-nous préparer.

La Wood aurait aussi voulu demander des nouvelles de la jeune femme, mais ce ne serait pas une bonne chose. Alors elle ne l'avait jamais fait. Ils retrouvèrent tout les autres comme convenu en ce début de soirée au poste pour s'équiper et faire les derniers points.

Comme Octavia et Lexa infiltreraient l'entrepôt ciblé, elles ne pouvaient pas vraiment se permettre de s'équiper lourdement. Chacune avait un gilet par balles, mais bien plus léger que ceux de leurs collègues. Et pour ce qui était des armes, c'était la même chose. Une arme de poing équipé d'un silencieux, ainsi qu'un fusil à pompe pour Octavia et un fusil d'assaut pour elle. Elles avaient également un grenade incapacitante et à gaz chacune, ainsi qu'un couteau de combat. Elles ne pourraient pas se permettre d'emporter plus que ça, c'était déjà beaucoup et elles ne devaient pas se faire repérer tout de suite.

Ils prirent la direction des véhicules, puis celle de l'entrepôt. Testant de nouveau leurs oreillettes et vérifiant les micros et caméras, ils se séparèrent. Les deux femmes partirent en direction de l'arrière de l'entrepôt qui comme elles s'y attendaient n'était pas sécurisé. Elles y entrèrent donc, se collant aux murs pour pouvoir se fondre au maximum dans le décor.

Il en fallu de peu pour que l'un d'eux ne les remarque en déplaçant des sacs de drogue. Mais il les gênât encore une fois, alors Lexa prit la liberté de le neutraliser et de le mettre hors de vue pour qu'il ne soit pas découvert, ni ne puisse s'échapper tout de suite.

Elles restèrent à l'affût du moindre bruit possible, neutralisant encore trois hommes, avant de pouvoir finalement atteindre l'endroit tant convoité. Le bureau de Jonathan Fox, dans lequel celui-ci se trouvait en cet instant comme prévu.

— Ici Heda, dit la Wood en chuchotant dans son oreillette. Skairipa et moi avons les yeux sur la cible, attendez nos ordres.

— Merde… Déclara la plus jeune. Son frère Andrew est là aussi…

— On ne peut laisser aucun d'entre eux s'enfuir, O', lui dit avec sérieux sa coéquipière en se rapprochant de la porte vitrée. On va…

Avant qu'elles n'aient pu faire quoi que ce soit, les deux hommes se retournèrent vers elles et les virent. Pour la subtilité, il faudrait repasser. Sans se concerter, la Wood enfonça la porte qui vola en éclat tandis qu'Octavia entra en leur hurlant de se mettre à terre.

Le plus jeune, Andrew se jeta sur elles deux, tandis que leur cible passa par une porte cachée dont elle ne connaissait pas l'existence. Aux prises avec l'homme, Octavia tomba au sol et sa coéquipière évita de justesse qu'elle ne soit écrasée par le buste en marbre que lui jeta leur suspect.

— Je m'occupe de lui ! Va chercher Jonathan ! Lui hurla la Blake en reprenant la situation en mains. On ne peut pas le laisser s'enfuir !

Avec un dernier regard incertain dans sa direction, Lexa se mit finalement à courir pour rattraper l'homme. Sa coéquipière savait se battre, elle ne se faisait pas vraiment plus de soucis que ça. Elle informa dans sa course ses hommes, pour qu'ils bloquent les issues et se préparent.

Elle arriva dans une salle et la porte qu'elle venait de passer fut claquée dans son dos.

— Tut tut, retourne toi doucement et lève les mains, lui dit une voix d'homme.

Se maudissant profondément pour avoir pu être aussi idiote et irresponsable, elle fit ce qui lui avait été demandé.

— Jonathan Fox, dit-elle en soupirant.

L'homme avait un pistolet pointé dans sa direction et un sourire plus qu'hautain sur ses lèvres. Et de ce qu'elle voyait, il ne se gênait absolument pas pour la regarder sous tous les angles.

— C'est moi, oui. Vous auriez dû prévenir de votre venu ! J'aurais bien sûr déroulé le tapis rouge pour la police !

Face à son impertinence, elle se contenta de hausser les sourcils, avant de lui répondre avec un sourire assuré quand des coups de feu retentirent.

— Et bien il semble que ce soit trop tard, le SWAT est déjà là.

Il sembla ravaler quelque peu son sourire, avant de se reprendre et d'éclater de rire.

— Peu importe. Je m'en tirerais. Parce que je t'ai toi !

Elle le regarda, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire.

— Et bien oui, je sais qui tu es. J'ai quelques informateurs bien placés. D'ailleurs, je dois reconnaître que la concurrence à bon goût, dans d'autre circonstances j'aurais essayé également d'en profiter. Je peux comprendre pourquoi elle te laisse réchauffer ses draps… Tes co-équipiers seront très certainement heureux de savoir que tu es la petite chienne de Kristen Green. Comme quoi, les infiltrations vous poussent vraiment à montrer le meilleur de vous-même !

— Personne ne te croira, Fox, dit-elle froidement. Tu n'es rien du tout. Je ne sais même pas comment tu es au courant de tout ça. Je pourrais te tuer tout de suite. Par overdose, par exemple. Personne ne soupçonnera rien du tout.

— Tu crois ça ? Dit-il avec un grand sourire en sortant un téléphone de sa poche.

Elle vit qu'il était sur le mode d'enregistrement.

— Avant que tu ne penses à faire quoi que ce soit, je l'ai paramétré quand je me suis enfuit. Si je le lâche sans remettre le code, l'enregistrement sera envoyé directement sur cet ordinateur et le serveur, déclara-t-il en montrant le matériel à leur côté. Partout sur le serveur. Donc la police le retrouvera.

Elle était faite comme un rat et ne savait absolument plus quoi faire. Et il en profita pour lui tirer dessus, la balle lui frôlant le bras quand elle se jeta au sol pour esquiver.

— Mais… Tu pourrais également me rejoindre. Je ne sais pas ce que tu trouves à Green, mais je suis convaincu que je pourrais t'apporter bien plus. A tous les niveaux. Regarde, pour te prouver que ma proposition est réelle, je laisse ça ici.

Il avança pour déposer le téléphone sur le bureau, se retournant vers elle avec un grand sourire après quelques secondes. L'homme la détailla avec un regard de prédateur, s'avançant vers elle en toute confiance l'arme à la main. Mais ce qu'il n'avait pas vu, c'est le couteau qu'elle lui planta dans la jambe avant de le faire tomber violemment au sol et de le désarmer.

Elle le menotta à l'uns des radiateurs juste à côté, s'assurant qu'il ne puisse pas se détacher, avant de se ruer vers le téléphone. Avec effroi, elle vit qu'il avait déjà envoyé tout l'enregistrement sur le serveur dont il parlait. Serveur que la police allait bientôt récupérer pour en étudier les moindres informations et fichiers.

— Salope, dit-il avec hargne. Tu ne pensais tout de même pas que tu allais t'en tirer ? T'es morte !

Avec rage, elle vint lui mettre son poing en plein dans le visage, le séchant par la même occasion.

— Merde… Merde… Merde… Putain…

Elle tournait en rond en se tenant la tête. Si l'enregistrement était découvert, ce qui allait être le cas, elle était morte c'était vrai. Trop de choses avaient été dites. Elle ne savait pas comment s'en sortir. Elle avait une idée, mais ça ne lui plaisait absolument pas du tout. Mais elle n'avait pas vraiment le choix, alors avec un soupir elle se rapprocha de l'ordinateur en sortant son téléphone.

— C'est moi, dit-elle quand la personne au bout du fil décrocha. J'ai besoin de toi tout de suite, mais tu dois me promettre de n'en parler à personne. Surtout pas à Octavia et les autres.

Lexa, tu me fais peur. Qu'est-ce qui se passe ?

— Tu dois me dire comment supprimer toutes les données d'un serveur à partir d'un ordinateur qui y est relié, Raven.

Hein ? Comment ça ? Pourquoi tu veux faire ça ?

— J'ai vraiment besoin de toi et ça urge Raven, lui dit-elle pendant que des coups de feux pouvaient encore être entendu plus loin. Je te promets que je t'expliquerais tout en détails. J'ai besoin de toi.

Ok. On n'a pas beaucoup de temps, donc on va faire au mieux comme on peut. Ouvre la boite mail qui est sur le poste et donne-moi là.

Elle avait de la chance, et pas à pas Lexa suivit les instructions de son amie avec la plus grande attention.

— C'est bon. Maintenant je peux prendre complètement le relais. Je n'en ai pas pour plus de cinq minutes et le serveur complet sera mort. Mais j'attends vraiment des explications, Wood. Parce que ce que je viens de faire est complètement illégal et tu le sais.

— Je sais… Soupira-t-elle. Tu viens de me sauver la vie. Merci.

Lâchant un profond soupir de soulagement, la Wood se ré-équipa, ne l'ayant pas encore fait. Elle baissa les yeux sur sa caméra qui n'avait pas diffusé en direct, mais irrémédiable tout enregistrée. C'était la procédure.

Mais son attention fut détourné par Fox qui reprit connaissance et se mit à l'insulter.

— Ferme là. Je viens de faire complètement griller ton serveur, alors tu n'as plus rien contre moi.

— Tu crois ça ? Dit-il avec un rire. Lexa Wood, ex-fiancée de Costia Baines, s'étant faite passée pour morte et répondant maintenant au nom de Kristen Green. Et en femme éprise que tu es, tu fais tout ce qu'elle te demande comme son petit chien. Et tu donnes même les ordres aux autres, maintenant. Oui, je sais tout. Après tout, tu as retrouvé la seule femme que tu n'as jamais aimée. Peu de temps avant ton arrivé, mon informateur était là. Comment croit tu que tes collègues vont bien pouvoir réagir face à tout ça ? Tu es prête à prendre le risque ? Si tu veux, je réitère ma proposition de tout à l'heure.

Elle serra les mâchoires à ses mots, sentant la panique la traverser. Il n'avait plus de preuves, certes. Mais ce qu'il venait de dire, et il en savait peut-être plus, serait bien assez suffisant pour ne serait-ce que faire naître des soupçons de la part d'Octavia et Indra. La Wood avait fait tout son possible pour que sa co-équipière finisse par lâcher l'affaire et lui fasse confiance. Après tout ça... Elle regrettait encore une fois déjà ce qu'elle allait faire, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne pouvait faire aucune erreur.

— Tu as raison, je ne peux pas prendre le moindre risque, dit-elle en faisant partir le coup qui lui arracha brutalement et soudainement la vie.

Soupirant, elle leva les yeux vers le ciel avant de ranger son arme dans le holster, sa caméra se rappelant à elle quand elle la vit. Elle devait la détruire sans que personne ne se rende compte que c'était fait exprès. Se rapprochant du cadavre toujours chaud, elle ramassa l'arme de Fox avant de la placer dans sa main, puis de viser l'appareil d'enregistrement sur son torse comme elle le pouvait dans cette position. Avec une grimace d'anticipation, elle appuya sur le doigt de l'homme qu'elle avait placé sur la gâchette.

Elle avait un gilet par balle, mais le choc causé par la balle la fit tituber vers l'arrière et tout lâcher. Elle grimaça un peu plus, regardant la caméra. Cette dernière était complètement détruite et pas même le meilleur ne pourrait récupérer la vidéo ou le son. La brune aurait un énorme bleu et une effroyable douleur pendant quelques jours c'était certain, mais au moins elle s'en sortait sans être mise en cause.

Elle releva son arme vers la porte quand celle-ci s'ouvrit à la volée, mais la baissa rapidement en voyant Octavia suivit de Niylah et d'hommes du SWAT.

— Lexa ! Mon Dieu, ça va ?

— Ça va, O' ne t'en fait pas. Mais j'ai été obligé de lui tirer dessus.

La Blake se tourna vers le corps, soupirant de déception avant de la regarder attentivement.

— Tu as eu de la chance d'avoir le pare-balle, il aurait pu te tuer. Tu t'en sors avec une légère blessure sur le bras. En tout cas, ta caméra n'a pas été épargnée elle…

La plus vieille haussa simplement les épaules avec un léger sourire.

— Heureusement on aura les données informatiques, rajouta la plus jeune en regardant l'ordinateur.

— Oui, heureusement.

Elle devait faire en sorte que sa co-équipière n'y voit que du feu.

— Lieutenant Wood, commença l'un des hommes du SWAT. Comment ça se fait que Jonathan Fox soit menotté au radiateur ? Je croyais que vous aviez dit que vous aviez dû le tuer pour vous défendre.

— Je… Euh, oui… Commença-t-elle sans savoir quoi dire. Il… Il a réussi à récupérer son arme, et je n'ai pas pu la lui retirer.

L'homme et Niylah la regardèrent en fronçant les sourcils, ne comprenant pas vraiment comment c'était possible.

— Le Lieutenant Wood vient de se prendre une balle, Ceylan, le rabroua Octavia. Elle a fait comme elle a pu et je pense qu'on peut attendre un peu pour lui poser d'autres questions. Allez, viens suis moi Lex'.

La plus jeune la prit par son bras indemne en la tirant derrière elle. Plusieurs corps étaient à terre sur leur chemin, baignant dans leur sang. Une ambulance était là pour s'occuper des rares blessures des forces de l'ordre. Naturellement, c'est l'endroit où la conduisit sa co-équipière.

Elle leva les yeux au ciel en se disant que ce n'était pas utile, mais après tout la Lieutenant venait de jouer la carte du choc seulement quelques minutes auparavant. Elle ne pouvait pas soudainement tout laisser tomber. Alors avec un léger soupir, elle se dirigea vers l'uns des ambulanciers avec Octavia.

La Wood lui expliqua ce qui s'était passé et le laissa recoudre la plaie sur son bras, mais lui envoya un regard noir quand il prit un peu trop de plaisir à son goût au moment de passer de la pommade à l'endroit où la balle avait créé un impact.

— Tu veux venir à la maison cette nuit ? Lui demanda la Blake avec inquiétude quelques minutes plus tard.

— Non, ne t'en fait pas. Tout va bien.

— Tu es certaine ? Si tu n'oses pas pour une quelconque raison…

— Sérieusement O', ne t'en fait pas. Ce n'est pas la première fois que je me prends une balle. Je ne sais pas pourquoi aujourd'hui ça m'a un peu perturbé, mais tout vas bien.

Avec un soupir résigné, la plus jeune la laissa finalement partir, s'occupant de finaliser la gestion de l'opération. Lexa grimaça légèrement en pensant à l'énervement de sa partenaire quand elle se rendrait compte que plus aucunes données ne seraient utilisables.

Son téléphone émit une notification, alors elle le récupéra et regarda le message avec une grimace. Raven lui ordonnait de « bouger son cul » et de venir chez elle lui expliquer ce qui s'était passé exactement. Rien que de penser à la conversation qui allait avoir lieu, la Lieutenant était déjà fatiguée. Mais il le fallait bien.

Décidant de ne pas faire attendre plus longtemps le courroux de son amie, elle prit la direction de son appartement rapidement. Quand elle entra, Raven l'attendait en faisant les cents pas, se triturant les mains, presque hystérique.

— Ah Wood ! S'exclama-t-elle en la voyant. Tu vas venir t'asseoir bien gentiment et m'expliquer ce bordel !

— Calme-toi, Raven. Je vais t'expliquer, je te l'ai dit.

— Alors bouge-toi ! Parce que là, ton histoire c'est plus que suspect !

— Tu devrais t'asseoir aussi alors… Soupira Lexa. Costia n'est pas morte, ça tu le sais. Elle avait un trafic et a fait ça pour que je ne puisse pas l'arrêter.

— Oui, j'ai bien compris. De toute façon, tu sais quoi, je ne l'ai jamais aimée celle-là !

La brune contracta la mâchoire à ces mots avant de reprendre.

— Et tu sais aussi dans quel état j'étais quand je l'ai crue morte. La seule femme que j'ai aimée et à qui j'ai demandé de m'épouser.

— Ben oui je sais ! On a tous dû te ramasser à la petite cuillère pendant des mois! Et pendant ce temps, cette tocapelotas était tranquillement en train de faire ses trafics et surement de follar !

— Raven ! S'exclama d'une voix froide la brune en se levant fasse aux insultes. Costia et moi sommes de nouveau ensemble.

L'hispanique la regarda en écarquillant plus que jamais les yeux pendant quelques secondes, avant de partir dans un fou rire. Mais ce dernier ne dura pas très longtemps et elle blêmit quand elle vit que son amie ne semblait absolument pas rire et resta stoïque.

— Tu te fous de moi ? Demanda-t-elle d'une voix blanche. Dis-moi que tu te fout de moi, Wood. Attends que je comprenne bien, c'est pour que tu puisses réussir à la faire plonger plus facilement ?

— Non Raven. C'est très sérieux. Je te le dis car je sais que je peux avoir confiance en toi. J'ai perdu Costia une fois, maintenant que je l'ai retrouvé ça ne serait plus le cas.

— Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Que maintenant tu te range du côté des trafiquants et va les aider ?

— Pas du côté des trafiquants, Raven. Je me range du côté de Costia. Du côté de la femme que j'aime. Et je ne ferais rien pour la faire tomber, bien au contraire même.

L'hispanique était toujours aussi pâle et se leva, se prenant la tête entre les mains en éclatant d'un rire bruyant et nerveux.

— Bordel Lexa ! Tu ne peux pas faire ça ! Mierda! Tu t'es justement sortie de tout ça !

— C'est Costia, Raven !

— Je m'en fout que ce soit Costia ! Ça pourrait être le Pape que j'en aurais rien à foutre ! Tu n'as pas pensé une seconde que ce n'est plus celle que tu as connue ? Celle que tu as aimé ? Que peut-être elle se sert juste de toi ! Hurla-t-elle en secouant ses mains dans tous les sens.

— Ne dis pas n'importe quoi Raven !

— Tu es l'une des personne les plus droite et intelligente que je connais, Wood ! Alors il faut vraiment que tu m'expliques comment tu peux être aussi idiote ! Et surtout à ce point-là ! Eres tonta ! Réfléchis un peu merde ! Tu as pensé à nous ? A Ethan, Lincoln, O', Indra, Anya ?!

La Wood se leva à son tour pour se rapprocher d'elle, et vint lui prendre les bras pour la calmer.

— Raven… Je sais ce que je fais. Et ce que je sais surtout, c'est que je ne peux pas de nouveau perdre Costia. Mais que j'ai aussi besoin de toi.

— Je le sais que tu as besoin de moi, idiota ! C'est bien pour ça que je serais toujours là, dit-elle excédée.

— Alors je peux compter sur toi pour avoir ton soutien et n'en parler à personne ? Demanda la Wood avec espoir.

Son amie fixa fermement ses yeux dans le regard émeraude.

— Je n'en parlerai à personne, tu le sais très bien. Mais je pense réellement que tu es en train de faire une énorme connerie, Lexa. Alors non, je ne peux pas t'apporter mon soutien sur ça. Mais c'est ton choix, et je vais le respecter. Même si je tiens à te redire encore un fois que je ne suis absolument pas d'accord avec tout ça.

— Merci Raven, déclara avec sincérité l'autre brune. Je vais y aller.

Avec un dernier signe de tête, l'habitante de l'appartement laissa son amie prendre congé.

Cette nuit-là, la Lieutenant laissa Costia seule dans le lit. Elle n'avait pas pu dormir, les mots de son amie retournant et retournant dans tous les sens dans sa tête. Malgré ce qu'elle voulait, elle ne pouvait cesser d'y penser. De se dire que peut-être la jeune hispanique avait raison. Que Costia se servait bien d'elle. Mais encore une fois, elle finit par en faire abstraction quand la rousse vint la rejoindre.

La Wood se rendait dans sa voiture après être sortie de la chambre d'hôpital, quand elle se senti encore une fois happée par le bras dans une salle. Heureusement, le couloir était désert.

Elle savait qui avait fait ça et la confirmation arriva quand elle croisa le regard bleu.

— Combien de fois je vais encore devoir te le dire, Clarke… Il faut que tu arrêtes… Vraiment…

— Je n'arrêterais pas, lui répondit fermement la blonde. Pas alors que je vois que c'est ce que tu veux aussi.

— Clarke… J'ai Costia, je te rappelle. C'est elle que j'aime. Arrête de croire des choses.

La jeune femme ne répondit rien, se contentant de la regarder fixement avant que la brune ne détourne les yeux. Elle sentait que la brune n'avait pas encore dit ce qu'elle voulait, alors elle attendit que ce soit le cas.

— Si quelqu'un apprend tout ça et le dit à Costia, tu vas te faire tuer… Elle va te tuer, Clarke. Peut-être même de ses propres mains… Et c'est vraiment la dernière chose que je veux pour toi.

— Pourquoi est-ce que tu me dis ça, si tu te fous de moi ? Lui demanda la Griffin avec de nouveau un infime espoir.

Et cet espoir dans les orbes azurs lui vrilla le cœur plus qu'elle ne l'aurait pensé, plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle devait ignorer les sentiments que lui faisaient naître la vue de ce regard et visage. Ces sentiments bien présents, quand elle ne faisait même que penser à la blonde.

— Parce que même si j'ai fait mon choix, tu comptes pour moi ! Cria-t-elle de rage, frustré de ne pouvoir contrôler ses sentiments face à elle.

Mettant rapidement ses mains sur la nuque de la jeune chirurgienne, elle se pencha tout de même avec douceur vers elle pour coller ses lèvres à celles de la blonde. Elle l'embrasserait pour la toute dernière fois d'elle-même, ferait ce dont elle avait envie à ce moment et ne le reproduirait plus jamais. C'était un trop gros risque à prendre. Pour elles deux.

Après quelques minutes, elle se recula en soupirant en la regardant dans les yeux. La Griffin était complètement perdue par ce qui venait de se passer et avait la bouche légèrement ouverte, essayant de parler mais ne sachant pas vraiment quoi dire.

— Il faut que tu restes loin de moi, Clarke… Dit-elle avec douceur en se rapprocha de la porte. Ça ne fait que te mettre en danger… Oublie-moi. S'il te plaît. De toute manière, je ne te mérite pas.

Avec un dernier regard pour la blonde, Lexa quitta la pièce en fermant la porte et s'appuya contre celle-ci quelques instants. Son cœur battait à une allure folle et elle savait qu'il ne se calmerait pas tout de suite. Fermant les yeux et passant une main avec difficulté sur son visage en soupirant elle reprit sa route.

Elle espérait que cette fois la blonde ait compris et qu'elle reste loin. Parce qu'une chose était certaine, si Costia apprenait ce qu'elles vaincues et partagés, la vie de Clarke toucherait à sa fin. Et même si elle aimait la rousse, elle n'était pas certaine de vouloir que la chirurgienne ne disparaisse. Encore moins par sa faute.

Le feu de la cheminée crépitait doucement à ses côtés, tandis que la Wood était confortablement installé dans l'un des fauteuils de cuir. Avec chance, il se trouvait que Costia était hors de la maison pour discuter avec Nia qui n'avait pas pu la rejoindre de l'acquisition d'un nouvel entrepôt quand elle était rentré.

La brune avait entreprit de lire au calme, encore profondément chamboulée par son échange avec la jeune femme à l'hôpital il y a quelques heures. Lexa avait fait tout son possible pour ne plus y penser, sans résultat. Cet échange avait fait remonter toutes les choses qu'elle avait dites à la blonde, toutes ces choses profondément horribles qui avaient volontairement franchies ses lèvres et pour lesquelles elle se détestait.

Car oui, elle aimait Costia et voulait rester avec elle après tout ce temps passé à la croire morte. D'un autre côté, elle ne pouvait plus nier avec autant d'aveuglement que ce qu'elle éprouvait pour la blonde n'était qu'un simple fantasme, loin de là même. Mais comme elle l'avait dit tout à l'heure, elle devait l'oublier car sa décision ne changerait pas.

Elle tourna la page de l'œuvre qu'elle avait entreprit de lire pour se détendre, avant de jeter l'amas de papier qui atterri contre un mur avec un bruit sourd, soupirant et en se prenant le visage entre les mains. Qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour choisir cet ouvrage en particulier ? « C'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chassé ; J'ai voulue te paraître odieuse, inhumaine ; Pour mieux te résister j'ai cherché ta haine ». L'Aveu de Phèdre n'aurait pas pu sonner plus juste qu'en cet instant précis pour elle…

La Wood devait faire quelque chose, elle ne pouvait pas rester ici alors elle se leva en laissant un mot à Costia pour la prévenir qu'elle partait et ne savait pas à quelle heure elle serait revenue. Puis elle enfourcha sa moto avant de prendre la route, sans aucune direction ou but précis. Elle avait simplement besoin de prendre l'air et d'être seule.

Après quelques heures à rouler, Lexa dû finalement s'arrêter pour refaire le plein du réservoir maintenant presque vide. Les derniers éléments l'avaient chamboulé, et tout ce qu'elle voulait c'était se vider la tête. Alors elle actionna distraitement la pompe sans faire attention à rien d'autre, avant d'entendre un éclat de rire retentir.

En se retournant, elle découvrit deux enfants qui couraient suivit de leurs parents riants eux aussi aux éclats, la petite famille semblant bien s'amuser. De ce qu'elle pouvait voir en tout cas, ça semblait être une famille heureuse. Une chose qu'elle-même n'avait jamais connue. Une chose qu'elle n'aurait jamais la joie de connaitre. Ni dans le passé, ni même dans le futur.

D'une part, car Costia n'avait jamais voulu avoir d'enfant. Pour elle, ils n'étaient qu'un simple poids et une perte de temps. Juste comme un animal, et encore un animal était moins encombrant, lui avait-elle dit un jour alors qu'elles en parlaient. Elle s'y était résolue, puisqu'elle l'aimait.

Mais d'une autre part, si la rousse venait à émettre un jour ce souhait, même si ça lui paraissait totalement invraisemblable, cette fois c'est la Wood elle-même qui s'y refuserait. Vu la situation dans laquelle elles évoluaient actuellement, elle ne se permettrait pas de mettre un enfant innocent au milieu de tout ça. Alors elle savait que jamais elle ne connaîtrait ce bonheur-là.

Une voix insidieuse fit son apparition dans sa tête, et sortie de nulle part lui fit remarquer qu'elle le pourrait, si elle changeait de vie. Qu'avec Clarke, tout ça lui serait peut-être accessible. Que la Griffin serait certainement une mère parfaite. Il ne pouvait pas en être autrement, en la connaissant un peu.

Malgré tout, elle avait choisi Costia et devait laisser la chirurgienne loin d'elle. Alors chassant cette idée folle de sa tête, elle finit de faire ce pourquoi elle s'était arrêté à la station essence avant de se remettre en route. Jetant un dernier regard en arrière vers la petite famille maintenant attablé autour d'un repas animé par de nombreux rires, elle ne put contrôler le pincement au cœur qu'elle put ressentir.

La Wood venait de rentrer de sa longue balade, ne sachant pas quoi penser de plus. Si même passer du temps sur sa moto n'arrivait pas à lui vider l'esprit, elle ne savait pas vraiment quoi faire d'autre.

La brune entra dans la villa, se figeant à l'entrée quand elle comprit la situation.

— Regarde qui j'ai trouvé à fouiner, mon amour, lui dit Costia avec un sourire. Elle te court après depuis un moment, je suis pratiquement certaine qu'elle est amoureuse de toi.

Clarke était attaché et bâillonnée à une chaise dans le grand salon, tandis que sa fiancée était soigneusement en train de charger un pistolet.

D'une certaine manière, la brune était profondément rassurée et soulagée. Sa fiancée ne connaissait pas la vérité, elle ne semblait pas savoir exactement ce qu'il était arrivé entre elles deux. Mais elle ne pouvait pas perdre de vue que si la blonde était ici, Costia ne l'avait pas fait pour rien. Elle était certainement tout de même en danger.

— Ah oui ? Demanda Lexa en cachant son trouble. Tu ne vas quand même pas la tuer juste parce que tu penses qu'elle m'aime ?

— Pas pour ça, mais parce qu'en plus elle nous gêne. J'aurais même dû le faire tout de suite et ne jamais la relâcher. Mais je ne regrette pas ses dernières minutes à m'amuser avec elle. Tu arrives au bon moment pour profiter du spectacle.

Avec un sourire carnassier, la rousse leva le pistolet avec pour but de viser la Griffin.

— Non Costia ! Cria la Lieutenant, reprenant son calme en voyant sa compagne froncer les sourcils. Laisse-moi le faire.

Celle-ci la regarda quelques instants, Lexa lui répondant seulement avec un léger sourire mauvais.

— Je te laisse l'honneur de mettre fin à sa vie alors, mon amour.

Sa fiancée lui tendit finalement l'arme à feu en l'embrassant avec ardeur, avant de se mettre sur le côté pour pouvoir regarder le spectacle de la blonde étant mise à mort.

La brune leva l'arme, la pointant sur la Griffin. Elle ne pouvait plus reculer, maintenant. Elle pouvait voir la peur, non, la terreur dans les yeux bleus qui était fixés dans les siens. Mais aussi le désespoir et une profonde tristesse, qui lui vrillèrent complètement le cœur. Elle-même était profondément terrorisée par ce qu'elle était sur le point de faire.

Mais elle devait le faire. C'était la seule et unique solution. Alors que l'arme dans sa main commença à trembler furieusement, elle sut ce qu'elle devait faire. Elle avait fait son choix et elle ne pouvait plus faire marche arrière.

Lexa avait une vraie chance de pouvoir vivre.

Alors dans un geste vif et sans plus aucune hésitation ou aucun tremblement, elle pressa la détente.


Voilà, c'est la fin de ce chapitre.

Que pensez vous de la situation ? Que va t'il se passer ?