Quand Lexa et Clarke arrivèrent chez cette dernière, la brune stationna la moto devant la maison et coupa le moteur de l'engin.

— Mets la plutôt dans le garage, lui dit la plus jeune en descendant et retirant son casque. Elle risque de ne pas passer inaperçu et mieux vaut ne pas trop attirer l'attention.

Avec un signe de tête, la brune remit le moteur en marche tandis que la Griffin lui ouvrait la porte du dit garage dans lequel elle avança, la porte étant refermée derrière elle. La brune resta un moment dans cette position sur la moto, puis soupirant de lassitude se mit debout et retira son casque.

Même si ces quelques minutes de trajet au volant et avec Clarke contre elle l'avait indéniablement détendue, maintenant qu'elle n'avait plus ni l'une ni l'autre, cet état d'esprit l'avait complétement quitté. Elle ne cessait de se remémorer tout ce qu'elle avait fait, les mots de son mentor et le regard de celle qui était l'une de ses meilleure amie et sa coéquipière.

La jeune femme était complètement et entièrement consciente qu'elle méritait la déception qu'elle avait pu entendre et voir, elle ne pouvait absolument pas dire le contraire. Mais ce n'est pas pour autant que cela ne l'avait pas touché. Bien au contraire, même. Parce qu'en plus de ça s'ajoutait la culpabilité et la rage envers elle-même.

La chirurgienne ne rata rien de son changement et vint rapidement lui prendre le casque des mains et la veste dans mains pour les déposer un peu plus loin, avant de la prendre elle-même dans ses bras avec douceur.

— Clarke… Je… Commença difficilement la brune en déglutissant.

— Chut… Ne dis rien. Il se fait tard, allons-nous reposer, déclara-t-elle en laissant glisser son bras pour prendre la main de la plus vielle.

Sans un mot de plus, Lexa se contenta de suivre la maîtresse de maison. Elle avait le regard vide et de l'extérieur on aurait pu penser qu'elle n'était qu'une coquille vide. Et c'était malheureusement en partie vrai. Maintenant que tout était dit et qu'elle avait conscience de tout ce qui c'était passé, elle comprenait. Elle n'avait fait que chasser ce qui n'était qu'un souvenir, tel une oasis. C'était perdu d'avance, surtout aux vues de tout ce que ça impliquait. Elle aurait dû le savoir. Et c'est peut-être ce qui la rendait en partie le plus malade.

La brune se rendit à peine compte quand Clarke lui fit passer la porte de la chambre d'ami dans laquelle elle avait déjà dormi. Pas plus que quand elle la fit s'allonger dans le lit. Puis elle croisa le regard bleu, qui la reconnecta en quelque sorte à la réalité. La jeune femme s'était allongée elle aussi, à ses côtés, tournée vers elle.

— Merci Clarke. Pour tout. Même si je suis bien loin de le mériter.

La jeune chirurgienne se contenta de déposer avec douceur sa main sur la joue de la brune qu'elle caressa avec tout autant de douceur, ainsi qu'un regard plein de tendresse. Malgré tout, elle ne put s'empêcher de lui retourner un léger sourire. La Wood ne saurait dire combien de temps elles étaient restée dans cette position, mais c'est les yeux toujours fixés sur les orbes bleus que Lexa s'endormie finalement sans s'en rendre compte.

Quand elle se réveilla, les rayons du soleil transperçaient dans la pièce mais à ses côtés le lit était froid. Reprenant peu à peu conscience d'où elle se trouvait, la brune se releva pour s'asseoir au bord du lit avant de se prendre la tête entre les mains et de soupirer.

Elle n'y avait absolument pas fait attention la veille aux vues de son état, mais beaucoup d'affaire semblant appartenir à la blonde semblaient être dans cette chambre. C'est n'était pas étonnant puisque que c'était sa maison, mais elle semblait avoir fait de cette chambre d'ami sa propre chambre.

Après quelques instants et en entendant du bruit venant de la direction de la cuisine, elle décida de s'y diriger. Quand elle y arriva, elle vit Clarke en quelque sorte se battre avec des poêles en pestant même si elle essayait de rester au maximum silencieuse.

A cette vision, la brune pu empêcher un sourire fin d'apparaître sur ses lèvres malgré toute la situation. Elle resta quelques secondes dans cette situation, avant de décider d'aller aider la chirurgienne.

— Laisse-moi faire, lui dit-elle en récupérant l'un des poêles tandis que la jeune femme sursauta légèrement.

— Lexa ! Je t'ai réveillé ? J'essayais de préparer un petit déjeuner.

— Non, ne t'en fait pas. Va t'asseoir, je fini. C'est la moindre des choses que je puisse faire.

Elle alla s'installer en silence à la table, tandis que la Wood prenait quelques minutes pour finir ce qu'avait entrepris la propriétaire de la maison. Une fois terminé, elle déposa tout sur la table.

Sans un mot et dans le plus grand silence, elles commencèrent à manger.

— Clarke… Désolé de te demander encore quelque chose, mais est-ce que je pourrais emprunter ton ordinateur ? Je dois envoyer mon rapport à la Capitaine et je ne sais absolument pas où est le mien et dans quel état. Et je ne peux pas repasser au poste. Je te le ramène dès que c'est terminé.

— Bien sûr que tu peux, il est dans la chambre. Mais tu restes ici, Lexa. Après ce qu'il s'est passé je ne vais pas te laisser rentrer seule chez toi.

—D'accord, répondit finalement la brune en voyant le regard qui ne laissait pas de place à autre chose que cette réponse.

Elles continuèrent de manger, une légère tension se faisant ressentir.

— J'ai remarqué que beaucoup de tes affaires étaient dans cette chambre, releva la Wood. Il me semblait que ce n'était qu'une chambre d'ami.

— Oui, je… Je ne pouvais plus rester dans mon ancienne chambre après tout ce qui s'est passé… Et j'ai mis la maison en vente, fini-t-elle en baissant les yeux au sol.

— Oh, dit simplement Lexa.

Après tout, elle aurait dû s'en douter. La blonde avait vécue dans cette maison avec son mari Finn. Mari dont elle avait découvert l'implication dans le trafic de drogue se déroulant dans son hôpital. Finn qui était mort ici même entre ses murs, dans ses bras, dans cette même pièce où elles se trouvaient actuellement.

— Je vais aller finaliser mon rapport tout de suite, dit la brune pour briser le silence tendu quelques minutes plus tard. Dit moi quand tu dois partir pour que j'y aille aussi.

— Ne t'en fais pas. Avec ce qui est arrivé j'ai pris ma journée, je n'avais pas d'interventions de programmés et mes collègues peuvent assurer le suivis à ma place. Alors je suis ici toute la journée.

Avec un signe de tête et étant d'une certaine manière rassurée, Lexa se dirigea de nouveau vers la chambre, se mettant tout de suite sur son rapport dont Indra lui avait envoyé la première partie. Avant de savoir que Costia était à la tête de tout ça, elle en avait écrit une bonne partie. Et avant de rencontrer celle qu'elle pensait être Kristen Green, elle avait donné une copie à Octavia pour qu'elle la mette à l'abri.

A ce moment-là, elle avait surtout eut peur de ne pas s'en sortir. Ou d'être torturé pour qu'ils le récupèrent. Mais à aucun moment elle n'aurait pu penser que c'était pour le protéger d'elle-même qu'elle avait demandé à sa Capitaine et Octavia de le cacher.

Se concentrant et essayant au maximum de cacher ses penser et le moindre de ses quelconques sentiments elle avança l'écriture du rapport. Listant toutes les preuves, les reliant aux données informatiques et aux dossiers récupérés à la villa. Listant également tous les noms de personnes avec qui elle était entrée en contact sous les demandes et ordres de la cheffe du trafic, tous les noms de ses partenaires. Elle appuya bien sur Nia et ses enfants, au centre de l'affaire.

Un léger coup à la porte lui fit tourner la tête, tombant sur le regard bleu vif de Clarke.

— Je ne te dérange pas longtemps, je voulais seulement te dire que si tu veux aller te doucher tu peux prendre de quoi te changer dans ce meuble, lui dit cette dernière en lui montrant effectivement le meuble en bois d'ébène.

— J'ai presque fini, merci Clarke.

Répondant à son sourire, la Griffin fit demi-tour tandis que la jeune femme la regarda encore quelques instants avant de revenir à son fichier. Quelques minutes plus tard, elle y mit le point final après l'avoir relu et l'envoya à sa Capitaine. Elle resta simple dans son mail, elle savait qu'aucun des mots qu'elle ne pourrait dire ne pourrait excuser se comportement, de toute manière elle ne savait même pas quoi dire. Quelques instants plus tard, le mail lui confirmant la bonne réception du fichier assez sec arriva.

Soupirant, elle éteignit l'ordinateur avant de se rendre vers le meuble comme le lui avait dit la blonde. Faisant simple, elle récupéra un jogging et un tee-shirt, tous deux noirs. La blonde était légèrement plus petite, mais elle avait aussi un peu plus de forme donc ça ferait l'affaire.

Elle ne resta pas longtemps sous le jet de la douche, parce que même si l'eau chaude la détendait légèrement, elle ne pouvait pas cesser de réfléchir en n'ayant rien à faire. En redescendant, elle vit que Clarke se trouvait dans le jardin sur une chaise longue. Voyant l'heure, la Wood décida de préparer le repas, en remerciement pour la blonde.

Quelques minutes plus tard celle-ci se montra, humant l'air.

— Je pensais que ça venait de chez les voisins, déclara-t-elle en se rapprochant.

— J'ai pris la liberté de fouiller un peu, j'espère que ça ne te dérange pas, lui dit la brune avec un air légèrement penaud.

— Bien sûr que non ça ne me dérange pas, sinon tu ne serais pas ici. Mais tu aurais dû me laisser faire !

— Après t'avoir vu ce matin te battre avec les poêles, impossible ! Répondit-elle avec un léger sourire, qu'elle perdit aussi rapidement qu'il était venu. Et puis, ça m'occupe…

La blonde se rapprocher, pour venir déposer sa main sur l'avant-bras de la jeune femme qui tourna la tête avec une légère gêne vers ce qu'elle avait préparé.

Elle avait clairement vu les yeux de la Griffin descendre sur ses lèvres. Et les siens en avaient fait de même. Mais après tout ce qui s'était passé et l'état dans lequel elle se trouvait, ce n'était absolument pas le meilleur moment. Même si en étant complètement honnête avec elle-même, elle en mourrait d'envie.

— C'est prêt, dit-elle finalement pour rompre ce moment en installant tout à table.

Le repas se passa calmement et elles se rendirent dans le jardin pour l'après-midi. Lexa fit en sorte de rester aussi loin qu'il lui fut possible de la tentation que représentait Clarke et ses lèvres. Osant à peine croiser son regard de peur de ne pas arriver à refréner son envie. Même si elle remarqua quelques fois que son regard se faisait un peu trop appuyé sur la blonde.

Quelques heures plus tard, le son du carillon retenti et Clarke se leva en fronçant les sourcils.

— Tu attendais quelqu'un ? Lui demanda la Wood, en faisant de même.

Lui faisant signe de la tête que non, cette dernière se leva pour suivre Clarke, s'arrêtant pour ne pas être vue mais pouvoir intervenir si cela devait s'avérer nécessaire. Elle bloqua sa respiration au moment où la jeune femme ouvrit la porte.

— Octavia ? S'exclama la blonde un peu plus fort que nécessaire.

La Wood comprit que c'était à son attention et la dernière chose qu'elle voulait à ce moment, c'était entrer en confrontation avec la nouvelle venue. Pas par lâcheté. Par culpabilité, une nouvelle fois. Alors elle se rendit dans la cuisine, se doutant que Clarke conduirait la Blake au salon.

— Bonjour Clarke, dit-elle légèrement surprise. Je voulais passer te voir pour savoir comment tu allais. Avec tout ce qui s'est passé ses derniers temps et hier…

— Euh, ça va. Allons au salon, tu veux boire quelque chose ?

— Je veux bien un café si tu as, s'il te plaît, lui répondit la plus jeune.

Cette dernière prit place sur le canapé, tandis que Clarke se rendit dans la cuisine. Quand elle entra, elle trouva la Wood derrière le mur le plus proche du salon, qui semblait avoir un œil sur Octavia.

— Si elle ne te le demande pas, ne lui dit pas que je suis là, lui chuchota-t-elle tandis que la blonde mettais en route la machine à café.

— Je ne comptais pas le faire, lui répondit la blonde de la même manière avec un léger sourire.

Lexa la remercia d'un signe de tête tandis que la jeune femme repassait la porte de la pièce. Posant la tasse devant la policière, la maîtresse de maison prit place à ses côtés.

— Je suis désolée pour ce qu'il s'est passé, reprit la jeune femme après la première gorgée.

— Ce n'est rien Octavia. Je vais bien, ne t'en fais pas, lui répondit la blonde avec un sourire rassurant.

— Mais quand même… Je ne suis pas arrivé à te faire avoir d'hommes pour ta protection. Tu ne devrais pas rester ici.

Clarke fronça les sourcils, laissant un instant passer avant de répondre.

— Tu penses que ça pourrais être dangereux ?

— Sincèrement, je ne sais pas… Avec Lexa dans cette histoire en plus… J'y crois toujours pas qu'elle t'ait embarqué là-dedans. Tu aurais pu mourir…

— Octavia ! C'est justement si Lexa n'avait pas été là que je serais morte ! Elle a fait une erreur, une grosse erreur, même. Mais elle en est consciente et elle s'en veut énormément.

Pour seule réponse, la détective se contenta d'un grognement.

— Bon, en tout cas je pense que si tu as quelque part où aller tu devrais y aller, reprit-elle. En plus vu que les données récupérées ont été complètement détruites et compromises…

— Mince… Bon, heureusement que Lexa avait prévu et a fait une copie sur un disque dur qu'elle a donné à l'un de vos collègues.

— Justement… Commença-t-elle en se triturant les mains. On a eu une faille, je ne sais pas comment, mais tous les dossiers papier et le disque dur ont été volés sans que personne ne s'en aperçoive. Nous n'avons aucune piste. La seule chose qu'il nous reste sur l'affaire pour les faire tomber, c'est le rapport de Lexa. Et au vu de la situation et de son implication, il est compromis aussi et pourrait ne pas être recevable… Pas en totalité en tout cas. Nia Queen ne sera certainement pas mise en cause ou en tout cas pourra se défendre facilement.

— Pardon ! S'exclama Lexa en se montrant finalement, faisant légèrement sursauter celle qui était sa coéquipière.

— Bordel Lexa ! Qu'est-ce que tu fais ici au juste ?! S'exclama à son tour l'autre brune en se relevant, ne s'attendant pas à la voir.

— Elle ne peut pas s'en sortir comme ça O' ! Pas après tout ce qui s'est passé ! Nia Queen doit payer ! Ajouta la plus vieille en ignorant sa question.

— La faute à qui ! Répliqua la Blake, la mâchoire serrée et le regard noir.

— O', s'il te plaît, lui dit son amie en gardant son calme. Je…

— La ferme Wood ! C'est toi qui as foutu toute l'opération en l'air ! C'est de ta faute ! Tu as mis tout le monde en danger !

— Octavia…

— Mais ferme là, bon Dieu ! T'as rien à dire ! Je n'aurais jamais pensé que tu puisses faire quelque chose comme ça… Tu as trahis notre confiance Lexa !

La plus vieille ne dit rien, de toute façon elle n'avait rien à dire. Mais les mots de l'autre brune l'atteignirent comme une balle en plein cœur.

— Je n'ai jamais vu le Capitaine comme ça ! Par ta faute je suis obligé de mentir à Lincoln ! Et qu'est-ce que tu veux que je dise à Ethan quand il te demande au juste ?

— Octavia…. Je sais que j'ai merdé… Je suis désolée…

— Mais arrête de t'excuser ! Bordel Lexa ! Tu es ma meilleure amie ! La meilleure amie de Lincoln ! Tu étais supposée être celle qui s'occuperait de notre fils s'il venait à nous arriver quelque chose !

Au fur et à mesure de sa tirade, le tremblement de voix causé par la rage avait laissé place à la déception, à la tristesse.

— Comme tu veux que je puisse te refaire confiance après tout ça ? Tu n'imagines même pas à quel point je t'en veux…

— Tu ne pourras jamais m'en vouloir plus que je ne m'en veux ! Hurla Lexa qui était restée calme jusque-là avant de se laisser tomber sur le canapé. J'ai plus de sang que je n'en ai jamais eu sur les mains ! Je ne pourrais jamais me le pardonner et ça me hanteras jusqu'à la fin de mes jours ! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je me suis perdue et je ne pourrais jamais me le pardonner, O'… Je le sais…

La Blake laissa retomber un peu sa colère et fit un pas vers celle qu'elle n'avait jamais vu aussi perdue. Mais avant d'aller plus loin, elle se recula à nouveau. Même si elle savait que tout ce qu'elle venait d'entendre était vrai, la femme de Lincoln ne pouvait pas lui pardonner. Pas pour l'instant.

— Je savais que j'aurais dû t'obliger à ne pas rester sur cette affaire… Octavia lui dit avec presque de la culpabilité. On n'aurait jamais dû te laisser rester proche de Costia quand on l'a appris…

Alors avec un dernier regard, Octavia tourna les talons et ressortie de la maison. Lexa soupira, avant de relever la tête vers la blonde qui venait de poser sa main sur son épaule en prenant place à ses côtés.

— Si on doit partir, on devrait aller chez moi, proposa-t-elle. C'est plus sécurisé qu'ici et j'aurais de quoi nous défendre si besoin.

Clarke haussa un sourcil en la regardant pendant une seconde, avant de la prévenir qu'elle allait préparer des affaires à emporter. Pendant ce temps, Lexa sorti son téléphone et appela l'un de ses contact.

Salut, lui dit la personne en répondant tout de suite. Je ne vais pas te demander comment ça va, mais tu tiens le coup ?

Ca pourrait aller bien mieux, mais je sais que c'est de ma faute. Alors je tiens le coup, Raven.

Tu en as parlé à Octavia, j'imagine ?

— Octavia et Indra, oui. Mais comment tu le sais ? Souffla la Wood.

Elle est passé déposer ta voiture au garage ce matin, soupira-t-elle. Et en voir sa façon d'agir, c'est bien ce qu'il me semblait… Je voulais t'appeler.

Un moment de silence passa, avant que l'hispanique ne reprenne la parole.

O' n'a rien dit, Lex'. Rien du tout. Et… Je ne devrais peut-être pas te le dire mais elle semblait complètement déboussolée.

— On s'est vu cet après-midi et s'est parti un peu hors contrôle. Je sais que je vous ai énormément déçu, Raven. Et je me suis déçue moi-même. J'aurais dû t'écouter bien plus tôt, ça n'aurait pas tout résolu mais la situation n'aurait pas été aussi catastrophique…

La brune aux yeux verts soupira et encore un instant de silence passa.

— Lexa, où est-ce que tu as croisé Octavia au juste ?

— Oh, chez Clarke.

— Clarke, Clarke ? Celle a qui j'ai parlé au téléphone la dernière fois ?

— C'est ça, répondit son amie.

— Et elle est comment au juste, cette Clarke ? Parce que si elle t'invite chez elle et que tu y es depuis au moins hier soir…

Elle ne pouvait pas la voir, mais Lexa pouvait presque imaginer son sourire.

— Raven… Je t'appelai pour savoir si tu étais à ton garage et si je pouvais passer récupérer une voiture ?

— Bien sûr ! Passe quand tu veux, j'y suis jusqu'à assez tard.

Merci Rav', je pense que je ne vais pas tarder.

Au moment où la brune raccrocha, Clarke arriva avec un sac à dos en lui disant qu'elles pouvaient partir.

— Tu ne prends que ça ? Lui demanda-t-elle.

— Oui, ça suffira, lui répondit la blonde avec un sourire. Et j'imagine que si besoin tu auras des choses à me prêter ?

Après un signe de tête positif, elles se dirigèrent vers le garage, Lexa ouvrant la porte tandis que la Griffin fermait toute la maison.

— On passe au garage de Raven avant d'aller chez moi, la prévint-elle en fermant le garage avant de mettre son casque.

Clarke en fit de même avant de monter derrière elle et de s'accrocher fermement à la brune. Le trajet ne fut pas très long et la Wood se stationna directement à côté de Raven, derrière un capot relevé.

En entendant la moto arriver, l'hispanique lâcha ses outils et ouvrit de grand yeux en voyant cet engin dans son garage. Mais si c'était possible, elle fut encore plus surprise quand son amie en descendit en enlevant son casque.

— Lexa, qu'est-ce que…

— Je sais, elle est très chère, dit-elle en aidant la blonde à descendre. C'est Costia qui l'a acheté, j'aimerais que tu puisses la stocker et prévenir Octavia der venir la chercher pour la faire ramener au poste.

— Que… Quoi !? Tu vas laisser cette merveille entre les pattes de dégénérés ? Excuse-moi, Lex', mais quand on parle de bébé comme ça tes collègues sont incapable de s'en occuper. Ils vont la laisser rouiller !

Ne pouvant plus se retenir face à l'exubérance de cette brune, la chirurgienne éclata d'un rire sonore, attirant son attention.

— Bonjour, Raven Reyes, se présenta-t-elle avec un grand sourire légèrement charmeur en tendant la main.

— Clarke Griffin, on s'est déjà parlé par téléphone interposés, lui répondit la blonde avec un sourire en coin amusé.

— Non Raven, lui dit Lexa avec un regard noir en la voyant sur le point d'ouvrir la bouche, lui faisant lâcher un soupire déçu. Est-ce que tu aurais une voiture que je pourrais emprunter quelque temps pour repartir ?

— Lexa, lui répondit son amie en sortant des clés de sa poche et lui tendant, avant de montrer un coin un peu plus loin. Je t'ai dit qu'Octavia était passé déposer ta voiture ce matin, tu peux la récupérer.

Il est vrai que c'était sa voiture qu'elle pouvait voir, la Wood s'en rapprocha après avoir récupéré les clés suivit des deux autres femmes. Elle regarda la carrosserie bleue nuit, dont elle avait tant prit soin et chérie. La déverrouillant, elle ouvrit le coffre puis le referma après avoir regardé à l'intérieur quelque instant. Puis elle se dirigea de nouveau vers Raven en lui mettant les clés dans la main.

— Elle est à toi. Fais en ce que tu veux. Garde là, vends là, récupère les pièces.

— Mais, Lexa… Tu y as toujours tenue plus qu'à tout cette voiture ! Personne mis à part toi n'a jamais pu la toucher !

Et elle avait raison. Pendant des années elle s'en était occupée plus que n'importe quoi d'autre. Et malgré les multiples demandes de ses amis aux cours des années, elle ne leur avait jamais laissés prendre le volant. Pas une seule fois. A quiconque. Mise à part à Clarke. Parce qu'elle représentait beaucoup trop de souvenirs.

Cette voiture, ce bijoux, à qui elle tenait tant par le passé n'était aujourd'hui qu'un bout de tôle. Bien sûr, elle avait conscience de sa valeur, autant au niveau monétaire qu'au niveau performance. Mais aujourd'hui, tout ce qu'elle pouvait y voir, tout ce que cette Ford GT bleue nuit représentait pour elle s'était la trahison. La trahison, ainsi que son idiotie qui avait attends des sommets. Alors quand elle le répéta une nouvelle fois, elle n'avait toujours pas changé d'avis.

— Fais en ce que tu veux Raven, peu m'importe. Passe là à broyeuse si tu le veux même.

Son amie la regarda avec des yeux ronds, mais lui fit un signe de tête semblant comprendre en se rendant de l'autre côté du bâtiment. Les suivant, Clarke prit la main de la brune pour la serrer ayant très bien compris également. Lexa resserra un peu sa main pour la remercier, avant de la lâcher quand Raven l'appela.

— Tu peux prendre celle-là, lui indiquât-elle en lui montrant un Nissan Skyline noire. Je travaillais dessus pour la rendre plus performante, mais puisque tu veux te débarrasser de la GT…

— Merci Rav, ce sera parfait, lui dit-elle en récupérant les clés avant de l'ouvrir. Je te la ramène dès que possible…

Son amie secoua la main, comme pour lui dire de la garder autant de temps que nécessaire.

— Je vais aller chercher les sacs et commencer à les ranger, déclara Clarke en poussant légèrement la Wood en passant, la voyant hésiter elle qu'elle semblait vouloir parler à l'hispanique.

— Je… Je tenais encore à te remercier, commença-t-elle en se frottant nerveusement la nuque. Je sais que je vous en ai demandé beaucoup. Surtout à toi. Et j'aurais pu te mettre dans une position plus que délicate.

— Je ne peux pas te dire que ça m'a plus, Lexa. Loin de là, même. Mais on a toujours était là l'un pour l'autre. Alors ça ne pouvait pas être autrement. Bon, il y avait Lincoln aussi, mais c'est pas vraiment pareil ! N'oublie pas qu'on est une famille.

Lexa fit quelque chose qu'elle n'avait pas forcément l'habitude de faire, mais elle vint prendre son amie dans ses bras fermement.

— Je ne te le dis peut-être pas assez Raven, mais tu es ma sœur. Et je ne sais pas comment j'aurais pu m'en sortir à l'époque sans toi. Et j'aurais dû savoir que je devais t'écouter. Après tout, tu avais raison depuis le début sur Costia.

— Je sais que j'avais raison ! J'ai jamais pu me l'encadrer ! Mais si tu veux tout savoir, ajouta-t-elle en se retournant brièvement avant de regarder son amie avec un sourire, j'aime bien Clarke.

La Wood regarda à son tour la blonde un peu plus loin en train de pianoter sur son téléphone, qui releva la tête en lui souriant. Les yeux verts dans les yeux bleus, la brune ne put s'empêcher de répondre au sourire.

A ses côtés, elle entendit son amie ricaner légèrement alors elle reporta son attention sur elle.

— Ok. Alors, elle t'aide dans cette situation merdique, en plus elle te fait aussi sourire dans cette situation merdique, elle est intelligente et belle. Tu as complètement mon approbation. Si je ne te savais pas déjà sur le coup, j'aurais tenté ma chance…

La Wood lui donna un petit coup dans l'épaule, accompagné d'un léger sourire, avant de froncer les sourcils.

— Raven, je voulais que tu sache. L'argent que je t'ai donné… C'est de l'argent qui provient en quelque sorte du trafic, mais je me suis assuré que ce ne risquerais rien avant. Je te le promets.

— Je sais Lexa. Je sais que tu n'aurais rien fait qui puisse nous faire risquer le moindre risque. Et de toute manière, si ça avait été le cas la banque ne l'aurait jamais pris ! Fini-t-elle avec un sourire. Je te fais confiance.

En entendant ça, la Lieutenant – ou ancienne Lieutenant – baissa la tête. Elle ne savait pas si elle pouvait réellement mériter la confiance de Raven, en tout cas elle n'en avait pas le moins du monde l'impression à ce moment-là.

— Ca va aller, Lex, lui dit-elle en posant la main sur son épaule. Octavia et Indra vont te pardonner. Et les choses vont s'arranger. Les coupables vont payer pour tout ça.

Pour réponse elle n'émis qu'un reniflement bruyant mêlé à un ricanement. Vu ce que la Blake leur avait dit tout à l'heure, ça ne semblait pas être parti pour que ce soit le cas. Mais elle ne voulait pas inquiéter plus son amie, alors elle se tue.

Remerciant encore une fois son amie elle se rapprocha de la voiture noire dont elles s'étaient éloignées pour parler. En croisant le regard de Clarke elle lui fit un léger sourire pour la remercier avant de la prévenir qu'elles se mettaient en route.

Un peu avant d'entrer dans le parking de son appartement, la brune se rappela vivement de quelque chose.

— Clarke, je préfère que tu sois au courant avant de le voir et de te poser des questions. Il est possible que mon appartement soit, quelques peu… en désordre.

La jeune femme se contenta de hausser un sourcil, ne sachant pas vraiment comment prendre l'information. Mais quand elles entrèrent quelques minutes plus tard dans le dit appartement elle comprit. Ses yeux s'ouvrant en regardant au moindre endroit qu'il lui fut possible.

— Tu appel ça « en désordre » ? Lex'… C'est toi qui as saccagé tout ça ? On dirait qu'une bombe a explosé et qu'une tornade a suivi.

Acquiesçant en silence, la brune commença à enlever ce qui obstruait le canapé afin que Clarke puisse s'y installer. Mais cette dernière ne le fit pas et fit un tour de l'endroit avant de revenir vers elle. Ne disant rien, elle se contenta de la prendre dans ses bras en imaginant l'état dans lequel elle avait dû se trouver pour faire tout ça.

S'attardant un peu trop à son goût sur l'odeur de la blonde et ses lèvres qu'elle pouvait voir, la Wood se détacha doucement.

— Je vais ranger un peu, au moins le plus important. Installe-toi.

Mais la chirurgienne ne l'avait pas écouté et avait commencé à l'aider, donc elles avaient pu mettre l'appartement plus ou moins en ordre assez rapidement. Lexa ouvrit son coffre-fort avant d'en sortir trois pistolets sous le regard étonné de la blonde et de les placer en lui montrant les positions.

— S'il arrive quelque chose on pourra se défendre, déclara-t-elle. Même si j'aimerais que ce ne soit pas le cas et que tu n'aies pas à retoucher une arme par ma faute… Mais tant que Nia ne sera pas hors-jeu on risque d'être en danger.

Le soir venu elles prirent place dans le lit de Lexa, dans la même position que le jour d'avant. En plus de toute la culpabilité qu'elle ressentait déjà, la Wood se sentait maintenant aussi coupable de mettre encore plus la blonde en danger et de la mettre dans des positions dans lesquelles elle ne devrait pas être.

Si Clarke Griffin était un ange tombé du ciel, Lexa ne pouvait se voir que comme un démon. Surtout en prenant en compte ce qu'elle avait fait dernièrement. Et quand cet ange se mordit les lèvres en la regardant avant de se pencher, elle ne fut pas en mesure de repousser ses lèvres.

Elle la rapprocha en la prenant par les hanches, tandis que la blonde passait ses mains autour de son coup. Si elle avait pu, si elle se l'était permise, la brune aurait passé toute sa vie entre ses bras, contre ses lèvres. Mais elle ne le méritait pas, alors elle repoussa doucement la jeune femme qui ne comprenait pas vraiment mais ne dit rien.

La blonde se contenta de poser sa tête contre l'épaule de la jeune femme. Puis quand quelques minutes plus tard elle senti que la chirurgienne était endormie, la Wood se permit à son tour de déposer un baiser sur son front et de la prendre dans ses bras.

Mais le sommeil ne la trouva pas tout de suite, faisant tourner en boucle tous les événements aillant eut lieu. Et quand enfin elle le trouva, elle fut réveillée ce qui lui sembla être à peine quelques secondes plus tard par un affreux cauchemar.

Elle se revoyait, le pistolet dans les mains face à Costia et Clarke dans le salon de la villa. Mais cette fois ce n'est pas sur la rousse qu'elle tira, mais bien sur la Griffin. Et elle était seulement spectatrice de cette autre elle, cette autre elle qui avait tiré de sang froid sur Clarke sans y réfléchir une seconde. Et plus que le rire de Costia, ce qui la terrifia c'est de se demander si ça aurait pu arriver. Si elle aurait pu penser une seconde qu'elle aurait dû tuer la blonde. Est-ce qu'elle aurait vraiment pu aller jusque-là dans sa folie ?

Elle soupira en caressant la joue de la chirurgienne toujours endormie contre elle. Il n'était que quatre heures du matin, alors elle décida de rester là. A défaut de pouvoir s'endormir, elle avait Clarke contre elle.

Pendant quelques temps elle repensa à tout ça encore une fois, avant de se rejouer ce qu'avait dit Octavia au sujet de l'affaire. Et si la Wood avait entendu l'intégralité de ce qui avait été dit, par-dessus tout elle n'avait retenu qu'une chose : Nia Queen allait s'en sortir. Par sa faute.

Ils pourraient bien sûr faire cesser le trafic quelques temps en s'y prenant bien et arrêter quelques petits employés, faire cesser la création de drogue dans l'hôpital, mais ils ne pourraient jamais arrêter Nia. Et elle finirait par recommencer, même sans Costia.

Et c'était la dernière chose que Lexa ne voulait. Queen ne pouvait pas s'en sortir sans tout perdre. Même si elle n'avait pas été en charge de tout, c'est elle qui avait participé à créer tout ça et mit un pied de Costia dans la drogue.

Si elle ne payait pas en allant en prison, tout ce que la brune avait fait n'aurait servi absolument à rien. Alors d'une manière ou d'une autre, elle allait payer. Parce qu'elle ne voulait pas la laisser s'en sortir par sa faute. Elle se détestait déjà bien assez pour tout ce qu'elle avait fait. Alors si Nia s'en sortait…

Faisant attention à ce que la blonde dans son lit et contre elle ne se réveille pas, Lexa se leva. Elle se prépara en s'habillant d'un jeans et d'un haut noir, gardant un œil sur la jeune femme qui dormait toujours.

Puis, déterminée, elle se dirigea vers son coffre-fort.

Mais cette fois, elle ne se contenta pas d'en sortir seulement des armes de poings pour leur protection. La première chose qu'elle fit, fut de mettre son gilet par balle. Puis en les regardant une à une, elle sortit toutes les armes dont elle avait besoin. Beaucoup trop pour elle seule, mais peu lui importait.

Un bruit venant du lit lui fit tourner la tête. La blonde venait de se réveiller et avait les yeux grands ouvert en la voyant faire.

Elle se sentait coupable de se montrer comme ça devant la jeune femme qui devait déjà la prendre pour une sauvage après tout ce qu'elle avait déjà fait. Mais ce n'était rien par rapport à la culpabilité qui l'habitait en sachant que c'était en grande partie par sa faute que Nia ne pourrait pas être mise en cause.

— Lexa ! Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda la Griffin complètement paniquée en venant l'attraper par le bras.

La brune était armée lourdement, comme si elle partait en guerre. Et c'est peut-être ce qu'elle était sur le point de faire. Encore plus à en juger le gilet par balle et les poignards qu'elle portait, ainsi que les grenades diverses, le fusil d'assaut et celui à pompes, qu'elle venait de mettre dans un sac. Et c'était seulement ce qu'elle pouvait voir à ce moment.

— Je fais ce que je dois faire, Clarke, dit-elle froidement en se détachant d'elle. Je vais mettre fin à tout ça, les tuer tous. Tuer Nia. Même si je déteste Costia pour tout ce qu'elle m'a fait, c'est en partie la faute de Nia Queen. C'est elle qui l'a fait entrer dans tout ça. Et je ne peux pas la laisser s'en sortir après tout ça.

— Ne fais pas ça, s'il te plait. Il y a d'autres moyens de les faire payer. Débrouille toi pour arrêter Nia. Elle te vendra tous les autres pour essayer de s'en sortir !

— Je ne peux pas Clarke ! Tu as très bien entendu ce qu'Octavia a dit ! Elle va s'en sortir sans rien risquer… C'est une des avocates les plus reconnue ! Et même si elle est ne serait-ce que juste un peu mise en cause, elle s'en sortira sans rien. Elle doit payer, et si c'est de cette manière je le ferais.

— Lexa, ce n'est pas toi… Tu n'es pas une tueuse de sang-froid… Et tu le sais.

— Tu ne me connais pas aussi bien alors, Clarke. Tu ne sais pas qui je suis, répliqua la jeune femme toujours aussi froidement.

— Je te connais mieux que tu ne sembles le penser ! C'est la deuxième fois que tu me dis ça, et je ne t'abandonnerais pas plus que la première fois !

— Tu m'as vu tuer des gens ! En face de toi, Clarke ! Pas même toi ne peux sauver mon âme. Plus maintenant. Ne sois pas idiote. De toute manière, avec tout ce que j'ai fait je vais certainement finir en prison d'ici peu de temps. Ou morte. Alors, au moins je ferai tomber Nia avec moi. Et plus personne ne serra en danger à cause d'elle. A cause de moi. Tu ne seras plus en danger.

Elle poussa quelque peu la blonde qui était au milieu du chemin avant de récupérer une veste noire et de se ruer pour prendre la direction de la voiture qu'elle avait récupéré le jour d'avant, sans se retourner. Pas même quand elle entendit la blonde hurler derrière elle. Mais ça ne l'empêcha pas de fermer durement les yeux et de lâcher un soupir discret en entendant les mots qu'elle venait de dire.

— Ne fais pas ça ! Je ne veux pas te perdre Lexa !

La Griffin la regarda partir sans bouger, désemparée et ne sachant que faire. Elle s'était bien rendue compte que Lexa avait ce côté froid avec les autres, même si elle avait rapidement été beaucoup plus avenante avec elle. Mais jamais elle ne l'avait vu aussi froide et déterminée qu'à cet instant. Jamais elle n'avait vu ses yeux verts qu'elle aimait pourtant autant, aussi sombre et pleins de rage. Pas même quand elle avait essayé de lui faire croire qu'elle ne tenait absolument pas à elle.

Elle ne savait pas comment les choses avaient autant pu changer en quelques heures. Quelques heures où elle aurait en plus dû dormir. C'était certainement dû au poids de la culpabilité. Et elle avait réellement peur que la Wood ne revienne pas, qu'elle laisse sa vie dans cette croisade en plus d'une partie de sa personne, de son âme. Et rien que d'y penser, la blonde ressenti le froid glacial s'installer jusqu'au plus profond de son être.

Elle était terrorisée par ça. Mais aussi par le fait que même si Lexa portait cette rage envers Nia Queen, celle qu'elle devait se porter à elle-même devait être bien pire.

Et elle ne pouvait rien y faire.