Bonjour à tous !

Oui, je sais, je suis en retard sur la publi. Et je ne sais pas si j'arriverai à retrouver un rythme plus rapide...

Merci de votre soutient, ça motive bien.

Bref, pas plus de blabla. J'espère que le chapitre vous plaira.


— Tu n'as toujours rien de nouveau ? Demanda doucement Clarke en venant mettre ses bras autour du coup de Lexa.

Cette dernière était concentrée sur son ordinateur, comme cela avait été le cas lors de ces deux derniers jours. Aux mots de la blonde, elle soupira fortement en fermant l'appareil assez brusquement, avant de se laisser aller en arrière tout contre la jeune femme.

— Rien… Rien de plus qui pourrait aider. Que des détails insignifiants… Mon rapport était déjà assez complet…

— Tu vas trouver, ne t'en fais pas, dit la Griffin en déposant un baiser sur sa tempe. J'ai confiance en toi.

— Justement… Soupira-t-elle une nouvelle fois. J'y crois de moins en moins… En tout cas pas à moins d'aller là-bas, et…

— Et tu n'iras pas, la coupa la blonde rapidement et fermement.

— Je sais, Clarke, ce n'est pas ce que j'allais dire.

— Bien, alors. Parce que tu m'as promis de ne pas te remettre en danger de cette manière-là.

La brune se mit debout en poussant la chaise, prenant la chirurgienne dans ses bras dans le même temps.

— Je sais... Mais je ne pourrais pas toujours éviter d'entre en danger, Clarke. Pas quand ça concerne Nia et Ontari. De toute manière tu as bien vu à quel point Ontari est folle et sa mère doit être pire.

La blonde hocha la tête en se mordant légèrement la lèvre d'inquiétude. En effet, elle connaissait maintenant assez Lexa pour savoir qu'elle n'hésiterait pas à se mettre en danger s'il le fallait et que c'était nécessaire, même si cela ne serait pas de la façon dont elle avait prévu de le faire à l'origine.

Alors faisant fi de ses inquiétudes, elle se rapprocha de la jeune et captura ses lèvres des siennes. Jamais elle n'aurait pu penser ressentir autant de choses dans un simple baiser avant de connaitre la Wood. Cela n'avait été le cas avec personne, pas même Finn qu'elle avait pourtant épousé. Et les sensations qu'elle pouvait ressentir étaient encore plus fortes depuis qu'elles avaient toutes les deux passé le cap du simple baiser.

La serrant un peu plus contre elle, Lexa agrippa de ses mains les cuisses de la jeune femme qui n'attendit pas pour ensuite entourer les hanches de la brune. Sans arrêter le baiser, la Lieutenant les conduisit avec précaution vers le lit sur lequel elle allongea délicatement la Griffin.

Au moment même où elle retira le haut de la blonde et entreprit d'en faire rapidement de même avec le reste de ses vêtements, la sonnerie de son téléphone se mit à retentir. Décidant de l'ignorer, elle se contenta de reprendre pleinement possession des lèvres de la jeune femme.

Mais même si la sonnerie avait fini par s'arrêter, elle se fit entendre à nouveau presque tout de suite après. Cette fois-ci, avec un grognement de mécontentement et un regard désolé en direction de Clarke, la brune quitta le lit pour aller récupérer son téléphone. Celui-ci affichant un numéro inconnu, elle hésita encore une seconde avant de décrocher, mais se décida finalement à répondre avant que la sonnerie ne soit coupée une seconde fois.

— Oui ? Répondit Lexa avec une pointe d'agacement en fronçant les sourcils.

— Tu es assez difficile à contacter, Lexa Wood. Encore moins sans éveiller de soupçons.

— Roan ? Répondit-elle sur un ton bien plus sec, mais néanmoins surprise en reconnaissant la voix de l'homme.

Clarke ouvrit à son tour de grand yeux quand elle entendit le prénom du fils de Nia sortir de la bouche de la brune.

— Calme-toi. Je ne te veux aucun mal. Bien au contraire.

— Parle, lui dit-elle de manière directe.

— Bon, je vois qu'une partie de toi est comme ça et que ce n'était pas simplement qu'un rôle que tu t'étais donné. C'est une bonne chose. Bref, peu importe. Je te contacte car je pense être en mesure de pouvoir t'aider.

— Pourquoi est-ce que je devrais te croire ? Demanda-t-elle froidement.

— Lexa… Parce que je veux me débarrasser de ma mère aussi, tout autant que toi. En passant, elle ne cesse de se vanter depuis qu'elle a réussi à vous couper l'herbe sous le pied.

Pour seule réponse, la Wood se contenta de grogner et le laissa continuer.

— D'ailleurs, elle te remercie d'avoir fait invalider tout ton rapport. Mais aussi en quelque sorte de l'avoir débarrassé de Costia en lui laissant complètement les mains libre.

A ces mots, la brune se renfrogna, serrant la mâchoire à presque s'en faire grincer les dents. Fermant les yeux, elle reprit la parole froidement et calmement.

— Comment est-ce que je peux être certaine que tu ne te joue pas de moi, Roan ? Et qu'est-ce que tu as à y gagner au juste, en faisant tomber ta mère ?

— Je te rappelle que c'est toi qui as gagné à toutes nos parties de poker, il semble que je ne sois pas vraiment en capacité de bluffer face à toi… Et pour ce qui est de ce que je gagne, c'est simple : énormément. Dans un premier temps, je me débarrasse d'elle et je suis tranquille, puis par la suite je récupère tout ce qui me revient en faisant tomber Ontari en même temps. Et surtout, tu me promets qu'aucunes poursuites ne seront menées contre moi si je t'aide.

— Je ne peux pas te promettre ça. J'ai été mise à pied, ça aussi tu dois certainement le savoir, j'imagine.

— C'est le cas, oui. Mais je sais aussi que tu es l'une des meilleures de tout l'effectif et que ta Capitaine te fait confiance plus qu'à quiconque.

— Me faisait, rectifia-t-elle. Ce n'est plus vraiment le cas à présent.

— On sait aussi bien toi que moi que tout le monde peut faire des erreurs. Elle ne t'en voudra pas longtemps. Pas quand tu as démantelé autant d'organisations. Et encore moins quand tu peux lui offrir les Queen et tout le reste du trafic sur un plateau d'argent.

— Je vois que par contre tu ne connais absolument pas ma Capitaine… Et je n'appelle pas ce que j'ai fait une simple erreur. Mais peu importe. Pour en revenir à toi, comment être certaine que je puisse te faire confiance ?

— Tu ne le peux pas. Pas entièrement, du moins. Mais je dois te dire que je savais que tu étais armées et prête à tuer tout le monde quelques heures avant ce moment. Et que pourtant, tu es repartie parfaitement en vie. Si ce n'est pas ce que je voulais, j'aurais prévenu ma mère et elle aurait envoyé quelqu'un s'occuper de toi, Lexa. Si ce n'est pas ce que je voulais, je n'aurais pas fait taire les hommes qui m'ont rapporté cette information.

La Wood était surprise de ce qu'elle venait d'entendre. Comment diable avait-il su qu'elle était là ? Soit elle avait été moins discrète qu'elle l'avait pensé, soit il s'y était attendu. Une chose était vraie, elle était repartie sans aucun souci quelconque. Et malgré tout ce qui s'était passé, Roan avait été le plus honnête envers elle parmi les personnes qu'elle avait pu côtoyer dans ce milieu. Mais elle avait fait beaucoup d'erreur dernièrement, et elle ne savait pas si faire confiance à cet homme en serait encore une autre à ajouter à sa liste.

— Tu vas tout simplement devoir me faire confiance.

Elle ne répondit pas, se contentant de réfléchir à tout ce qu'il venait de dire. Devait-elle l'écouter ? Ou n'était-ce pas la pire chose à faire à ce moment ?

— Mais si tu veux un gage de ma bonne foi, ce que je comprends tout à fait, sache que j'ai pu remettre la main sur un disque dur contenant la copie de tous les fichiers de Costia. Ma mère a décidé de les stocker au besoin, donc je peux parfaitement te les faire parvenir. Bref, j'imagine bien qu'il te faut de toute manière un peu de temps pour réfléchir à tout ça, à tout ce que je t'ai dit. Donc je te recontacte un peu plus tard, certainement de la même manière.

Entendant la jeune femme soupirer de l'autre côté du combiné, il reprit la parole avant de raccrocher.

— Nous voulons la même chose, Lexa. Je te l'assure, bien que pas forcément pour les mêmes raisons. Mais tu sais très bien combien de vies peuvent être en jeu. Réfléchis-y bien.

Reposant son téléphone portable sur la table, la Wood s'installa mollement dans le canapé et se prit la tête entre les mains, profitant de quelques instants de répit avant de résumer la situation à Clarke.

— Est-ce que tu lui fais confiance ? Demanda cette dernière en fronçant légèrement les sourcils.

— Je lui faisais confiance quand j'avais encore la tête dans tout ça. Et c'est vrai que je sais qu'il n'apprécie pas sa mère. Mais de là à le croire… Je ne sais pas. Il est loyal à sa famille malgré tout, et fait des choses qu'il n'a pas forcément envie de faire. J'ai fait beaucoup d'erreur dernièrement et j'aimerais éviter d'en faire encore une.

La blonde se contenta de lui prendre la main, la lui serrant mais ne disant rien.

— Mais après tout, reprit la plus vieille, je n'ai pas vraiment quelque chose à perdre en allant le voir. Au mieux il ne se fout pas de moi et je peux effectivement remettre la main sur les fichiers, ce qui serait génial. Même si je ne pourrais pas les donner directement à Indra. Au pire, il me tend un piège et j'y reste. Mais vu l'état de la situation, je ne peux pas dire que ça m'importe vraiment plus que ça.

— Non, c'est sûr ! On en a déjà parlé Lexa ! S'emporta la chirurgienne en se levant brusquement du canapé. C'est certain que ta vie n'importe pas, Lexa ! Mais est-ce que tu t'entends parler au juste ?

— Avec ce que j'ai fait, ça ne serait pas la pire des punitions, Clarke… Répliqua-t-elle plus calmement en se levant à son tour.

— Quoi ? Tu crois que tu mérites de souffrir ? Tu crois que tu mérites de mourir ? Tu penses que les autres vont en penser quoi ?

— De qui est-ce que tu parles, Clarke ? Octavia, Raven, Anya, Lincoln et Indra ? Je préfère peut-être ça à voir et ressentir leur déception envers moi durant tout le restant de ma vie, finit-elle en haussant les épaules.

— Mais tais-toi, Lexa ! S'exclama la blonde. Tu penses vraiment qu'ils veulent te voir morte ?! Tu comptes pour eux et ils t'aiment ! Mais ils finiront par te pardonner. Alors oui, pour le moment ils t'en veulent. Mais pas de là à vouloir te voir mourir. Et je pense pouvoir parler pour eux, parce que oui, je t'en veux aussi…

La brune la regarda sans rien dire, elle ne pouvait pas dire qu'elle était vraiment étonnée. Après tout, c'est peut-être avec Clarke qu'elle avait été le plus infecte dans toute cette histoire. Depuis le début. Si elle avait été à sa place, elle se détesterait peut-être plus. C'était de toute façon déjà le cas.

— Alors pourquoi est-ce que tu restes ici avec moi, Clarke ? Demanda-t-elle sans vraiment pouvoir contrôler les tremblements dans sa voie. Pourquoi tu restes, alors que je ne pense pas pouvoir t'apporter la moindre chose de plus mis à part du négatif ?

— Parce que je t...

Ouvrant de grands yeux en comprenant ce que la blonde était tout juste sur le point de dire, Lexa la coupa en l'embrassant avant que les mots ne puissent quitter sa bouche. Elle ne voulait pas la laisser finir, elle ne voulait pas entendre ça. Pas maintenant et dans cette situation. Alors elle ne lui en laissa pas l'occasion.

Mais au lieu de la repousser comme la Wood aurait pensé qu'elle allait le faire, la blonde se rapprocha un peu plus d'elle avant de la faire basculer sur le canapé. Même si elle n'avait pas pu finir, Clarke se doutait aux vues de sa réaction que la jeune femme avait bien compris. Et si elle ne voulait pas la laisser le dire ou même l'entendre, elle allait lui montrer.

Lexa se contentait de caresser avec délicatesse la tête de la blonde qui reposait sur sa poitrine, ainsi que son bras et son dos nu. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir plus sereine tandis que la jeune femme était dans ses bras, et qu'elle pouvait sentir les battements de son cœur contre elle, ainsi que sa respiration dans son cou.

Quelques heures plus tard, elles n'avaient pas bougé du canapé. Le silence était de mise, seulement leurs respirations et les bruits étouffés de l'extérieur de l'appartement pouvaient se faire entendre.

Lexa se réveilla tandis qu'il faisait encore nuit, profitant quelques minutes d'avoir la blonde dans ses bras. Ne voulant pas rester sans rien faire et n'ayant pas envie de se rendormir, elle se leva et reposa doucement la couverture sur le corps nu de la blonde. Se rhabillant rapidement, elle prit la direction de la cuisine et plus précisément du bar, sur lequel se trouvait son ordinateur portable et tous ses documents.

Un peu plus tard, elle senti un baiser être déposé sur sa joue, et sans surprise vit la blonde venir s'installer à ses côtés.

— Toujours rien ?

— Non… Je désespère d'un jour trouver quoi que ce soit…

— Pourquoi… Commença la blonde en se mordant la lèvre d'hésitation. Pourquoi tu n'en parles pas à Echo ?

— Echo ? Répéta la jeune femme en haussant un sourcil de surprise. Comment ça ?

— Tu sais, Echo. La petite amie de Bellamy.

La brune était encore plus surprise.

— Bellamy ? Blake ? Le frère d'Octavia ? Comment tu le connais, au juste ?

— On s'est connu à Stanford, quand j'ai commencé mes cours de médecine. Par des amis communs, bien sûr, nous n'étions pas dans le même cursus.

— Comment ça se fait que tu ne connaissais pas octavia, alors ?

— C'est vrai que j'aurais pu faire le rapprochement un peu plus vite, quand j'ai rencontré Octavia. Mais avec toute la situation, on ne peut pas dire que j'y aie tout de suite pensé…

Avec un signe de tête, Lexa la poussa à continuer, voyant qu'elle semblait se perdre dans ses pensées.

— Enfin, bref. J'ai tout de suite très bien accroché avec Bell', et nous étions très proches. Presque toujours ensemble, c'était comme mon meilleur ami. Mais il avait déjà quelques années d'études de plus que moi, et de toute façon j'en avais encore plusieurs devant moi. Quand il est retourné à Los Angeles et que j'étais toujours à Stanford, on a fini par peu à peu perdre le contact.

— Et, est-ce que… Commença la brune avant de se taire. Comment vous vous êtes revu ?

— Il ne s'est jamais rien passé entre nous, Lex', si c'est ce que tu voulais savoir, déclara la Griffin avec un sourire en coin amusé. C'était comme mon meilleur ami, ça l'est toujours pour moi d'ailleurs. Et on s'est revu complètement par hasard, quand je suis arrivé à Los Angeles, peu avant mon mariage avec Finn. D'ailleurs il était là.

Sur la fin de la phrase, la voix de la blonde s'était faite moi sûre d'elle, et Lexa resserra un peu la prise qu'elle avait sur sa main.

— Enfin bref, tout ça pour dire qu'avec Bellamy on a retrouvé la même relation qu'avant, donc nous essayons de nous voir assez régulièrement, ce qui fait que j'ai pu rencontrer Echo. Et comme on se dit tout… Je suis au courant qu'elle était dans des trafics, notamment avec Nia.

Toujours aussi surprise par ce qu'elle venait d'apprendre, ne s'y étant pas attendu, la brune ne répondit pas tout de suite.

— Je préfère ne pas les mêler à tout ça, déclara-t-elle finalement. Si Echo reprend contact avec elle, cela risque de mettre tout le monde en danger. Encore plus. Et j'aimerais autant éviter.

— Et moi je préfèrerai autant que tu ne prennes pas de risques inconsidérés, Lexa.

Cette dernière la regarda, pensive.

— Pour l'instant je ne vais pas contacter Echo, dit-elle. J'attends de voir ce qu'il en est du côté de Roan, et je verrais par la suite.

La blonde soupira bruyamment, pas forcément heures de sa décisions, mais elle s'en contenta.

— D'ailleurs, déclara la Wood, je ne sais pas comment tu fais pour t'entendre aussi bien avec Bellamy… Ce mec est inintéressant au possible.

— Lex', ça c'est parce que tu n'as jamais fait l'effort d'apprendre à un peu le connaitre. Il est génial, loyal, et près à beaucoup de chose pour les gens qu'il aime. Et il a un bon sens de l'humour.

— L'impression que j'en ai n'est pas vraiment la même, répondit la brune. Et je le connais depuis des années.

— Ca c'est certainement parce que tu lui fais peur ! Je te connais maintenant, laisse tomber ton masque de Commandante implacable. Et surtout, après tout ça, laisse-lui une chance.

— Commandante ? Lui demanda elle septique. Comment ça ? Tu sais que je ne suis que Lieutenant, enfin, en tout cas, étais.

— Je ne sais pas, je te vois comme ça quand tu fais ta tête de mule et que tu veux tout gérer, répondit la blonde en haussant les épaule avec un sourire.

— On verra si Octavia me pardonne… Je laisserais peut-être une chance à son frère à ce moment-là, comme tu dis… Fini-t-elle en soupirant avant de se remettre sur son ordinateur portable.

Deux jours plus tard, l'Azplana n'avait toujours pas recontacté la brune. Deux jours, pendant lesquels elle avait sans relâche cherché la moindre piste, même la plus infime soit-elle, qui puisse lui offrir ne serait-ce qu'un commencement de chance, une quelconque opportunité, de faire tomber Nia et tout le trafic de Green Bone.

Mais elle devait se rendre à l'évidence, malgré ses recherches elle ne trouvait rien. Elle n'avait pas non plus pour le moment contacté Echo, ne voulant pas les mettre elle et Bellamy en danger. Et même si elle ne savait pas si elle pouvait, ou même devait, faire confiance en Roan il était certainement en cet instant précis le seul qui puisse lui apporter une piste.

Avec un soupire las elle referma l'écran de l'ordinateur avant de se masser les tempes. La blonde se rapprocha d'elle en l'entendant.

— Je n'y arrive pas, je n'ai rien, déclara la Wood. J'ai besoin de voir si Roan a vraiment quelque chose pour moi.

— Il ne t'a pas rappelé, à moins que tu ne me l'aies pas dit. Comment vas-tu le joindre ?

Lexa lui fit signe de la tête qu'il ne l'avait en effet pas recontacté, tout en réfléchissant et en regardant sa montre. En effet, la soirée semblait déjà bien avancée à en croire les lumières qui éclairées la ville à travers les baies vitrées.

— Et s'il ne t'a pas recontacté, comment être certaines que Nia n'ait pas apprit ce qu'il voulait faire et l'ait fait taire ? Ou même Ontari. Demanda la chirurgienne.

— Oh, les connaissant elles s'en seraient certainement vantées, répondit la brune. Pour me montrer que plus rien ne pouvait être fait contre elles.

Cette dernière se leva, se dirigeant vers les armes qu'elle avait placées à des endroits stratégiques de l'appartement, pour les vérifier.

— Et Bellamy et Echo, alors ? Je sais que tu ne veux pas les impliquer, mais… Lexa, qu'est-ce que tu fais au juste ? Demanda la Griffin, fronçant les sourcils en la voyant faire.

— Je m'assure que tu sois en sécurité pendant que je m'absente, lui répondit la plus vieille en reposant un revolver dans son emplacement sous l'évier. Tu te souviens d'où j'ai planqué les armes ?

— Attends, comment ça ? Où est-ce que tu comptes aller ?

Pendant qu'elle parlait, la blonde s'était rapprochée jusqu'à être juste à côté de l'autre jeune femme.

— Lexa… Réponds-moi…

— Ne t'en fait pas, je ne vais rien faire d'irréfléchis. Simplement aller voir Roan.

— Tu considères ça comme étant réfléchis ? Demanda la chirurgienne en la regardant fixement, haussant légèrement un sourcil. Parce que pour moi c'est se jeter en plein dans la gueule du loup, surtout s'il compte te tendre un piège. Et comment être sûr et certain qu'il ne serait pas avec sa mère ou sa sœur au moment où tu vas aller le voir ?

— Il n'osera rien faire, Clarke, dit la brune en lui prenant la main. Pas avec tout le monde autour de lui. Et Nia et Ontari n'y seront pas, je vais aller le voir dans son club de strip-tease.

— Alors laisse-moi venir avec toi ! Je ne tiens pas à attendre encore une fois de te voir revenir, en sachant que tu vas prendre des risques.

— Non, absolument aucune chance. Moi je ne tiens pas à te faire courir encore plus de risques que c'est actuellement le cas, rétorqua-t-elle en récupérant une arme de poing assez petite.

— Ah ! Tu vois, tu ne dirais pas ça s'il n'y avait absolument aucun risques, comme tu le dis si bien !

L'ignorant royalement, la Wood déposa l'arme sur la table, ainsi qu'un fin poignard.

— Lexa !

La brune se contenta de lever les yeux au ciel, chargeant le pistolet en silence et ignorant toujours la plus jeune.

— Lexa ! Répond-moi ! Lui répéta la chirurgienne en venant lui relever le visage.

Le regard vert émeraude croisa le regard azur légèrement furibond et surtout rempli d'inquiétude à ce moment. Mais malgré ça, elle pouvait également voir la détermination bien présente dans les orbes bleus.

Se pinçant les lèvres et fermant les yeux pour couper le contact, celle qui avait rendu son badge à Indra soupira en tournant les talons.

— Je vais me changer, dit-elle d'une voix lasse et légèrement traînante. Tu ferais bien d'en faire de même.

Aussitôt dit, la Wood se rendit devant son armoire. Elle connaissait le club de Roan, après tout elle y avait passé quelques soirées avec lui, quand elle était encore « en infiltration ». L'Azpalan en avait fait un endroit assez classe, même si au vu de l'activité il pouvait sembler être tout le contraire pour ceux qui ne le connaissait pas et n'y était jamais entré.

Elle se contenta donc de sortir une chemise blanche qu'elle ne boutonna pas complètement, ainsi qu'un jeans noir et un blazer de la même couleur qu'elle accompagna d'escarpins noirs pas trop haut. La brune n'avait pas non plus besoin d'en faire des tonnes, elle ne devait juste pas dénoter dans le lieu.

— Lexa… ? L'appela la blonde d'une petite voix. Tu penses que ça va si j'y vais comme ça ?

La Wood se tourna vers elle, sa respiration se coupant subitement face à ce qu'elle avait sous ses yeux.

La jeune femme portait une robe noire avec un léger décoté, assez simple, mais la mettant parfaitement en valeur.

— Lex'… ? Lui redemanda la chirurgienne, n'ayant pas de réponse après quelques secondes.

— Euh, oui. C'est parfait, peut-être trop même. La brune secoua légèrement la tête, avant de reprendre son sérieux. Mais tu sais que je préférerais autant que tu m'attendes dans la voiture et que tu n'y entre pas ?

— Alors là, tu peux rêver. Je t'ai dit que je viens avec toi, Lexa. Je ne te laisse pas te mettre en danger seule. Et encore moins dans un club de striptease.

La Wood se mordit la lèvre inférieure avec amusement, avant de détourner la tête et d'aller un peu plus loin vers la table, pour ne pas que la blonde ne puisse voir le grand sourire ayant fait son apparition.

La Griffin ne laissa pas tomber et vint se mettre face à elle, les orbes azurs fixement encrés dans ceux émeraude.

— Très bien, concéda cette dernière en levant tous de même les yeux au ciel.

Elle récupéra l'arme sur la table, avant de vérifier son mécanisme et de la charger.

— Mais tu ne viens pas sans être armée, ajouta finalement la brune en lui tendant le petit pistolet. Je pense que tu pourras le camoufler assez facilement, et de toute manière je doute que la sécurité ne cherche à te fouiller.

La chirurgienne la regarda, comme étonnée qu'il ne lui en ait pas fallu plus pour la faire plier, et encore plus qu'elle lui ait mit une arme dans les mains.

— C'est par précaution, souffla Lexa pour seule explication. J'aimerais que tu évites de l'utiliser si c'est possible, mais si cela s'avère nécessaire…

— Et toi ?

— Ne t'en fais pas, j'en ai un autre, répondit-elle en allant en effet sortir l'arme du coffre-fort. Et je vais aussi prendre un poignard, au cas où. Fini de te préparer, et après on y va.

Quelques minutes plus tard elles étaient dans la voiture, se mettant en route vers le quartier où Lexa savait que se trouvait le club de Roan Azplana.

— Au fait, demanda la brune quelques minutes après avoir démarré, en la regardant brièvement. Où est-ce que tu as trouvé cette robe ? Je ne pense pas que tu aies pu l'emporter de chez toi.

— Comment ça ? Bien sûr que non, je l'ai prise dans tes affaires. Pourquoi, elle ne me va pas ?

— Quoi ? Non, elle te va très bien ! Mais je n'ai pas souvenir d'avoir déjà mis cette robe, ni même de l'avoir ne serait-ce qu'achetée. A tous les coups, c'est Octavia qui a dû la laisser chez moi pour je ne sais quoi.

— Oh, je lui rendrais alors.

La brune lâcha la route du regard une nouvelle fois, pour la regarder un peu plus longtemps.

— Garde là, tant pis pour elle. Cette robe te va trop bien pour que tu lui rendes, déclara Lexa en se concentrant de nouveau sur son trajet, avec un sourire en coin que ne loupa pas la blonde.

Le reste du trajet se fit en silence, et quand elle arriva Lexa stationna la voiture dans le parking réservé au club.

— Tu es certaine de ne pas vouloir rester ici ? Demanda-t-elle à la blonde en coupant le contact.

Le regard qui lui fut rendu répondit de lui-même, de toute manière elle n'avait posé la question que pour la forme. Elle connaissait maintenant le caractère buté de la chirurgienne, et savait qu'elle n'aurait pas changé d'avis entre temps.

Alors la Wood sorti de la voiture, tandis que l'autre jeune femme en faisait de même, lui emboîtant le pas jusqu'à l'entrée.

Comme elle l'avait pensé, elles n'eurent aucun problème à entrer, se contentant de sourire au vigile. Le sourire de Lexa était entièrement faux, et elle fit son maximum pour ne pas le laisser paraître. Un regard rapide envers la jeune femme qui l'accompagnait lui confirma qu'elle s'en sortait également parfaitement.

Et heureusement, car même si leur armes n'étaient pas visible, elle n'aurait pas vraiment voulu expliquer pourquoi toutes les deux étaient armées si jamais elles avaient été fouillées.

Comme la brune l'avait pensé, le club était assez rempli en cette soirée. L'endroit respirait le luxe, avec ses tables en bois massif en chêne et les chaises en cuir confortables.

Pour la plupart, les clients étaient installés non loin de la scène principale, où dansait une jeune femme qui ne lui sembla pas connaitre. La musique résonnait dans le lieu, et les clients semblaient ne regarder qu'elle, leur verre à la main.

Elle avait passé un peu de temps ici et loin d'être une habituée elle avait parlé avec quelques filles, principalement pour avoir leur ressenti sur leur patron, Roan, et savoir comment il pouvait les traiter. Après tout, ne disait-on pas qu'un pouvait observer la valeur d'un homme à ceux qui leur était inférieur, ou du moins considéré comme inférieur.

Ce qu'elle en avait retenu, c'est que l'homme était exemplaire autant avec elles, que dans la gestion de son club. Il ne les obligeait à rien et au contraire, n'hésitait pas à prendre leur défense envers les clients. L'homme était apprécié des deux côtés, et faisait parfaitement fructifier son affaire. Au grand damne de sa mère qui aurait voulu le voir faire autre chose.

— Reste près de moi, surtout, dit la Wood en balayant la pièce du regard.

Ne trouvant pas l'homme qu'elle cherchait, elle se rendit au bar en soupirant. Celui-ci était assez massif, et comme les tables fait de bois de chêne massif et foncé.

— Bonjour, dit-elle à la barmaid. Un Whisky sec et… Clarke ?

— Une Gin Tonic, merci, ajouta la chirurgienne avec un sourire poli.

— Tout de suite, je vous prépare ça ! Déclara la barmaid.

Mais avant qu'elle ne puisse le faire elle fut coupée par une blonde derrière elle au comptoir.

— Laisse, Diana, je m'en occupe !

Sa collègue lui fit un sourire et un signe de tête, avant d'aller servir d'autres clients.

— Bonsoir Lexa ! Ça fait un moment que je ne t'avais pu vu ici, déclara-t-elle en commençant à servir les verres.

— Bonsoir, Vicky. En effet, j'ai eu pas mal à faire ces derniers temps. Tout va bien ici ?

— Parfaitement ! Encore plus depuis que tu es là, ajouta la blonde avec un sourire aguicheur. Mon service se fini bientôt, tu veux qu'on prenne un verre ensemble ?

La barmaid du club était intéressante, la Wood devait l'admettre, et même si elle n'était pas embauchée en tant que danseuse, elle était incontestablement aussi belle que ces dernières.

Mais la brune n'était pas là pour ça, et si rien ne s'était déjà passé avec la jeune femme, il ne se passait rien d'autre. Pas maintenant qu'elle avait une chance avec la blonde qu'elle voulait.

— Non merci, Vicky, dit-elle en l'éconduisant gentiment, posant un regard rapide sur Clarke. Tu ne saurais pas où est Roan par hasard, j'ai quelques petites choses à voir avec lui.

— Aux dernières nouvelles, il était dans son bureau. Mais, on dirait que ça vient de changer, ajouta-t-elle avec un signe de tête vers un endroit un peu plus loin.

Lexa le suivit, voyant l'Azplana s'installer sur l'une des tables VIP, le regard dirigé vers la scène. Celle-ci était faite du même bois que le reste. Mais les chaises, pourtant assez confortables, étaient remplacées par des canapés et fauteuils en cuir noir imposants.

Remerciant la barmaid, elle prit la direction de l'homme avec son verre à la main en s'assurant que la Griffin en faisait bien de même derrière elle. Le brun portait un costume devant valoir assez cher, accompagné d'une chemise ouverte en soie avec des imprimés, ainsi que les cheveux attachés en arrière. Quand il les vit arriver, il fut surpris mais leur fit tout de suite signe de prendre place.

— Lexa Wood et… Clarke Griffin ? Je suis étonné de vous voir ici.

— Bonsoir, Roan. Clarke est au courant, tu peux parler librement. Comme je n'ai pas eu de tes nouvelles, j'ai pris le parti de venir directement.

— Nous devons parler, tu as raison, dit-il en acquiesçant d'un signe de tête. Mais…

Le brun leur fit signe d'attendre une seconde, puis se leva. Lexa le vit alors se diriger vers l'une des jeunes femmes employée du Club, avec qui il commença à parler.

— Mais qu'est-ce qu'il fait… Pesta la brune entre ses dents en buvant une gorgée de son verre.

— Tu crois qu'il manigance quelque chose ?

— Non, en tout cas c'est ce que j'espère. Soit tout de même sur tes gardes, Clarke.

Puis après quelques instant à parler avec la danseuse, il revint s'installer à leurs côtés comme si de rien n'était, avec un grand sourire. Haussant un sourcil en le regardant, la Wood ouvrit la bouche pour parler, mais fut coupé quand elle senti une main se poser sur son épaule.

Son premier réflexe aurait été, en temps normal et vue la situation, de faire en sorte que la personne qui avait posé la main sur elle finisse à terre. Mais elle était dans le Club de Roan, en face de celui-ci, et l'endroit était bondé à cette heure. Trop d'yeux étaient présents pour que quoi que ce soit ne lui arrive, pas comme ça. Du moins, elle l'espérait. Et la prise sur son épaule n'était pas assez ferme pour lui faire craindre quoi que ce soit.

Se retournant doucement, elle croisa le regard marron d'une des filles avec qui elle n'avait pas souvenir d'avoir discuté lors de ses venues, et qu'elle reconnut comme ayant vu danser quelques minutes auparavant en entrant dans le club. Elle était assez dénudée et lui offrait un grand sourire.

— Qu'est-ce que… Commença la brune en se taisant subitement, avant de rediriger son regard sur Roan.

— C'est pour toi, Lexa. Astrid vient te chercher pour une représentation privée. On parlera par la suite.

Ne s'y attendant pas, la Wood ouvrit de grand yeux face à la surprise, et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit elle sentie Clarke se tendre à côté d'elle sur le canapé. Alors elle tourna la tête afin de croiser les yeux azur, lui faisant un petit sourire, avant de rediriger son regard sur le propriétaire des lieux et la danseuse.

— Non merci, Roan. C'est très aimable de ta part, dit-elle faussement, mais ce ne sera pas nécessaire, je ne suis pas là pour ça.

— Tu es certaine ? Lui demanda-t-il étonnée qu'elle refuse. J'aurais pensé que tu aurais besoin de réconfort après la perte, pour la deuxième fois et définitive, de Costia…

— Je suis certaine, Roan, lui répondit-elle un peu plus fermement en le regardant.

— Dommage… Si tu changes d'avis, tu sais où me trouver… Souffla la danseuse à l'oreille de la brune avant de repartir.

Lexa la suivi vaguement d'un regard vide, avant d'entendre la jeune femme à ses côtés se racler assez bruyamment la gorge. Alors elle se retourna vers elle.

— Oh… Je comprends… Déclara l'Azplana avec un sourire en coin amusé. Tu m'en diras tant. Heureusement que je n'ai rien tenté envers le Docteur Griffin, je n'aurais pas voulu t'avoir sur le dos, Lexa.

— Roan, est-ce que nous pourrions parler dans un endroit un peu plus… Privé ? Demanda la Wood en regardant autour d'eux.

— Certainement, suivez-moi. Nous allons dans mon bureau, si cela te conviens ? Vous, conviens, pardon.

La brune fit un signe de tête, lui répondant que ce serait parfait, avant de lui emboîter le pas en attrapant discrètement et brièvement la main de la chirurgienne pour la lui caresser.


Comme d'habitude, j'attends vos retour avec impatiente.

Qu'est-ce qui se profil à l'horizon à votre avis ?