Bonjour à tous !

Oui, je sais, ma publication est quelque peu chaotique.

Mais bon nouvelle, j'ai repris un peu d'avance sur la fic.

Je vous laisse reprendre où le précédent chapitre c'est arrêté !


— Je ne veux que personne ne nous dérange, Ivar, déclara Roan à l'attention de l'un des hommes devant son bureau. Et s'il y a quelque chose d'urgent, vous appelez sur ma ligne mais vous ne rentrez pas sans mon autorisation. Est-ce que c'est bien clair ?

Son homme répondant d'un signe de tête, le propriétaire ouvrit la porte en acier, faisant signe aux deux femmes le suivant d'entrer avant d'en faire de même. Il retira sa veste, qu'il déposa de manière négligée sur la chaise derrière son bureau.

— Installez-vous, dit-il avec un signe de main en direction du canapé autour de la table basse, s'installant lui-même dans l'un des fauteuils faisant face.

Un moment passa sans qu'aucun mot ne soit prononcé, l'homme se contentant de se relever pour sortir une bouteille de champagne de son frigo. Revenant s'installer, il vers le liquide pétillant dans trois verres tulipes, en tendant un à chacune des deux femmes.

— Je ne pensais pas que tu viennes directement me voir ici, Lexa. Cela aurait pu être un grand risque pour toi, dit-il avec un sourire.

— Tu ne m'as donné aucune nouvelle, Roan. Mais tu m'as demandé de te faire confiance, alors j'ai pris le risque, comme le tu dis, déclara la brune en goûtant le champagne hors de prix que l'homme venait de lui tendre.

— Content de voir que tu l'as fait, dans ce cas. Surtout que beaucoup de mes employés te connaissent. Tu aurais pu avoir peur d'être reconnue et que l'un d'eux te tombent dessus.

— J'espère pour moi et pour toi si je dois te faire confiance, que tes hommes et femmes te sont loyaux. Parce que si ce n'est pas le cas, je sais très bien que ta mère ne laissera pas passer le fait que je sois venu ici et que tu m'aies simplement laissé repartir sans rien ne me soit arrivé.

— Tu réfléchis bien, Lexa. C'est une des choses que j'apprécie chez toi. Mais ça n'explique pas la présence du Docteur Clarke Griffin, dit-il en la regardant.

— Je ne voulais pas laisser Lexa venir ici toute seule, répondit la blonde avant que la Wood ne puisse le faire.

— Parce qu'elle aurait pu être en danger, ou bien parce que c'est un club de strip-tease ? Demanda-t-il avec un sourire amusé en sirotant son verre.

Ne sachant pas quoi répondre, la jeune femme se contenta seulement de lui lancer un regard noir, qui le fit ricaner.

— Roan, l'interpella la Wood après avoir fait disparaitre son léger sourire en coin. Je pense que nous sommes ici pour autre chose que ça. Tu m'as dit pouvoir, et vouloir, m'aider à faire tomber ta mère et Ontari. Et tu m'as aussi dit pouvoir m'apporter une preuve de ta bonne foi.

— Et bien, en parlant de ça… entama-t-il avec une grimace.

— Roan… Où est le disque dur que tu m'as promis ? demanda-t-elle d'une voix lente et menaçante.

— Et bien, je sais où il se trouve. Mais contrairement à ce que je t'ai dit, je ne l'ai pas encore en ma possession.

— Comment est-ce qu'on peut te faire confiance dans ce cas-là, Roan ? demanda Clarke d'une voix calme.

Elle voyait bien que la brune à ses côtés avait la mâchoire serrée et semblait sur le point de s'enflammer un peu plus, presque prête à se jeter sur lui face à la déception ressentie.

— Je vais me le procurer, je dois juste faire en sorte que ma mère ne s'en rende pas compte, répondit-il en la regardant, avant d'en faire de même avec la Wood. Et ce n'est pas chose aisée, tu le sais très bien Lexa.

— Il nous faut ce disque dur, Roan, gronda la brune. Il nous le faut absolument. Avec ça, nous serions sûrs et certains de faire tomber Ontari ainsi que ta mère. Si nous ne l'avons pas, ça va être bien plus compliqué d'agir.

— Je le sais bien, j'en ai conscience, leur assura vivement l'homme. Je vais tout faire pour l'avoir et te le transmettre dès que possible, je te le promets.

— Bien, acquiesça la brune en buvant. Qu'est-ce que tu as à m'offrir ou à nous dire pour le moment?

L'homme les regarda tour à tour, avant de regarder la blonde.

— Nia a envoyé une partie de ses hommes chez toi, pour faire un tour, lui annonça-t-il. Heureusement, tu n'y étais pas. Il semblerait que certaines personnes… t'aient vu un peu trop traîner auprès de Lexa. Ma mère s'est posé des questions.

— Merde… maugréa cette dernière en se passant une main sur le visage d'un air las.

— Est-ce que tu sais s'ils me cherchent encore ?

— De ce qu'on m'a dit, ils ne te cherchent plus. J'imagine qu'ils ont pensés que tu avais certainement quitté la ville, après tout ce qu'il s'est passé. Surtout que tu n'as pas remis un pied à l'hôpital depuis toute cette histoire.

— Tu sais comment ça se passe à l'hôpital, d'ailleurs ? demanda la chirurgienne, avec une certaine appréhension.

— Tout a été arrêté et la marchandise récupérée, répondit l'Azplana. C'était trop dangereux puisque que la police sait ce qu'il s'y passait, même si rien n'a pu être prouvé. Mais il est toujours ouvert et Dante Wallace en est toujours à la tête, Cage y est encore aussi, d'ailleurs. Aucun d'eux n'a été inquiété, puisque qu'aucune preuve tangible n'a été trouvée.

— Bon, s'ils ont déjà arrêtés de tuer des gens pour leur trafic, j'imagine que c'est une bonne chose… soupira la blonde de soulagement, en échangeant un regard avec la Wood.

— Comment peuvent-ils faire pour créer le Green Bone, s'ils n'ont plus accès à l'hôpital ? demanda cette dernière. S'ils n'ont plus de moelle osseuse, ils ne pourront pas continuer la production, c'est l'un des éléments essentiel.

— Oh, ne t'en fait pas pour eux, lui assura le brun. Ils ont encore un stock assez conséquent, et ont déjà prévu de s'approvisionner à l'étranger. Beaucoup de personnes sont d'accord pour être payées et donner leur moelle osseuse, contre rémunération. Et certains n'ont même pas vraiment le choix, ni d'accord à donner, à vrai dire.

Les deux jeunes femmes se regardèrent de manière appuyée, avant de reposer leurs regards sur le seul homme présent dans la pièce.

— Roan… Est-ce que tu es vraiment en train de nous dire qu'en plus du trafic de drogue, il pourrait y avoir trafic d'être humain ? reformula la brune aux yeux émeraude.

— C'est le cas, confessa-t-il. Mais je ne pourrais pas t'en dire plus, je ne suis pas vraiment dans l'échange. J'ai juste entendu ça.

— Tu sais si ces personnes vont être utilisées pour leur moelle ou pour le transport de la drogue ? demanda la blonde.

— Je n'en sais rien, sincèrement. Probablement les deux, peut-être.

Lexa fini son verre d'un seul trait, avant de se lever soudainement du canapé. Songeuse, elle commença à faire le tour de la salle en pestant inintelligiblement, avant de venir se positionner devant Roan et de le tirer par le col de la chemise pour le mettre debout.

— Comment puis-je te faire confiance, si tout ce que tu dis ne nous avance en rien, siffla-t-elle entre ses dents avec rage.

Clarke se leva rapidement, venant se mettre à ses côtés en voyant le regard vert émeraude devenu un peu plus noir sous la colère. Si une œillade pouvait tuer, l'Azplana serait certainement déjà mort et gisant au sol, à l'heure qu'il était.

Mais celui-ci, même s'il dégluti difficilement, se contenta de soutenir le regard vert jusqu'à ce que la jeune femme ne décide de le lâcher assez violemment. Grimaçant, le brun remit son col en place sans la lâcher du regard.

— Je sais que je ne te sers pas vraiment pour le moment, Lexa, admit-il avec sincérité. Cependant, je peux t'aider à arrêter tout ça. Il faut juste me laisser un peu de temps.

— Nous n'avons pas un temps illimité, dit-elle froidement. Plus nous attendons, plus de personnes sont en danger, Roan.

Un moment de silence passa, où leur regard ne se quittèrent pas, comme se jaugeant. Mais aucun des deux ne baissa les yeux, ne voulant rien lâcher. La tension était presque palpable dans le bureau.

— Calmez-vous tous les deux ! intervint Clarke après encore quelques instants, en soupirant. Trop de vies sont en danger, nous devons agir intelligemment et ne pas nous énerver comme ça.

— Tu as raison, acquiesçât la Wood.

Roan soupira en brisant leur échange de regard, avant de se réinstaller dans le canapé de cuir noir et de finir sa coupe à son tour.

— Tu n'es pas obligé de t'appuyer sur ce que je te dis Lexa, si tu ne le veux pas. J'imagine que tu as d'autres pistes, n'est-ce pas ? se permit-il de dire avec un léger sourire qu'il eut bien du mal à cacher.

La brune ne se laissa pas toucher par ce qu'il venait de décréter et lui répondit avec grand calme, contrairement à ce qu'il aurait pu penser.

— Ne joue pas à ce jeu avec moi, Azplana. J'ai certes besoin de toi, mais tu as également aussi besoin de moi. Tu as beaucoup à gagner dans cette histoire si tout se passe comme il faut.

Il ne répondit rien, sachant très bien qu'elle avait raison. Se contentant de faire un signe de tête, il soupira doucement.

— Bon, je crois que rien ne sert de rester ici plus longtemps, décréta la Griffin en se levant, voyant qu'aucun des deux ne semblaient vouloir bouger.

Lexa étant déjà debout, elles se dirigèrent toutes les deux vers le chemin de la sortie.

— Roan, l'appela-t-elle sans le regarder, la main sur la porte. Je compte sur toi.

— Tu peux compter sur moi. A bientôt à toutes les deux. Vous pouvez rester dans le club si vous le voulez, vos dépenses seront à mes frais ce soir.

Avec un signe de tête entendu, la plus vieille ouvrit la porte avant de laisser passer la chirurgienne. Aussitôt la porte refermée derrière elles, Lexa prit le chemin de la sortie du couloir amenant au bureau de l'Azplana sans dire un mot. Le seul son pouvant être entendu était le volume assez élevé de la musique venant de la salle principale, qui augmenta quand elles y arrivèrent.

— Tu veux rester un peu ? demanda-t-elle à la blonde.

Cette dernière la regarda en haussant un sourcil, avant de répondre.

— Sans façon, merci. J'aimerais autant éviter qu'une autre femme ne vienne t'aborder, encore une fois, sous mes yeux de cette manière.

— Rentrons, annonça la Wood avec un sourire doux et un léger rire amusé en lui prenant la main.

Elles prirent la direction de la sortie, puis de la voiture. Une fois dans la voiture, et seulement à ce moment-là, la brune laissa tomber son masque de calme qu'elle avait repris sur la fin de l'échange avec Roan et soupira longuement avant de mettre un coup sur le volant.

— Calme-toi, lui dit la chirurgienne en lui caressant le bras.

— Ça n'a servi à rien de venir, soupira une nouvelle fois la jeune brune. Nous n'avons aucune information, rien. Et tu aurais pu être en danger en venant avec moi, tout ça pour rien.

— Rien n'est arrivé, Lexa. Je vais bien, la rassura-t-elle. Et nous n'avons peut-être pas grand-chose pour avancer, c'est vrai, mais ça sera bientôt le cas.

La Wood se contenta de serrer la mâchoire, regardant toujours fixement devant elle un point inexistant. La blonde soupira à son tour, prenant en coupe le visage de sa vis-à-vis pour le tourner doucement vers elle. Le bleu s'encra dans le vert, ne lui laissant pas l'opportunité de détourner les yeux.

— Hey, Lex'… Je sais que tu voudrais aller plus vite, mais ça va aller. On va y arriver et s'en sortir. J'ai confiance en toi.

Le regard vert dévia, mais seulement pour se poser brièvement sur les lèvres de la blonde, avant de retrouver une nouvelle fois le bleu. Avec hésitation, Lexa laissa son regard redescendre, avant de s'approcher doucement pour prendre possession des lèvres de la jeune chirurgienne.

L'échange dura quelques instants, Clarke le coupant avant de caresser doucement la joue de la jeune femme.

— Rentrons à la maison, Lexa. Ça a été une longue journée.

Acquiesçant en silence, elle mit le moteur en marche et prit la direction de son appartement. Une fois arrivées et dans le lit, elles s'endormirent rapidement dans les bras l'une de l'autre. Après ce qu'elles avaient découvert et le stress que cela avait créé, elles étaient épuisées.

Les deux jours qui suivirent se passèrent calmement. Lexa dû se résoudre à attendre des nouvelles de la part de Roan et à arrêter de s'acharner à trouver quelque chose, parce que de toute manière ça ne mènerait à rien du tout. Et même si elle était frustrée de ne devoir s'appuyer que sur l'Azplana, elle n'avait rien d'autre. Toujours méfiante, elle avait tout de même la sensation qu'elle pouvait lui faire confiance.

Alors les deux jeunes femmes en profitèrent pour passer du temps ensemble, un peu plus normalement, et apprendre à mieux se connaitre. Parce que même si leur relation était forte aux vues des circonstances, elles ne connaissaient pas encore tout de la vie de l'autre.

— Alors, c'est comment Washington par rapport à ici ?

— Plus froid, répondit la blonde en pouffant, tout en se blottissant un peu plus à elle dans le lit. Je ne regrette pas d'être venu m'installer ici.

— Ça ne t'as pas dérangé de t'éloigner de ta mère ? lui demanda la jeune femme tout en lui caressant le bras. J'imagine que si ton beau-père était déjà le directeur de l'hôpital et que ta mère y est chef de service, tu aurais pu y retourner après la fin de tes études. Pourquoi tu ne l'as pas fait ?

— Justement pour ça. Je ne voulais pas être l'ombre de ma mère et qu'on juge mes capacités par rapport à elle, ni qu'on pense que j'ai été pistonné. Elle est très reconnu dans le pays, surtout sur la côte Est. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai choisi Stanford. J'ai été prise à Hopkins, mais c'était bien trop proche de Washington. Et ma mère avait étudié à Harvard, alors… Et puis Stanford est très bien classé également, même si moins bien que les deux autres. Puis c'était aussi la Californie, et ça me permettait de quitter complètement la côte Est. Comme un nouveau départ, loin de tous mes mauvais souvenirs…

— Tu parles de ton père ? demanda doucement la Wood en ne voulant pas la brusquer, déposant un baiser sur son crâne.

— Oui. Je ne voulais pas rester, ni retourner, à Washington. Même si les souvenirs peuvent avoir du bon, pour moi c'était seulement un rappel constant qu'il n'était plus là. Alors ça n'a pas vraiment été difficile de prendre la décision de partir. Pour tout te dire, j'ai toujours été bien plus proche de mon père que de ma mère.

La brune la serra un peu plus contre elle, lui faisant ressentir qu'elle était là. Puis elle reprit, fronçant les sourcils.

— Mais à ce que j'ai compris, ça va mieux avec ta mère non ?

— Oui, bien sûr. Nous arrivons à nous parler sans que ça ne dégénère. Quand… Quand mon père est mort, je lui en ai beaucoup voulu. A ma mère, précisa la Griffin. J'avais l'impression que c'était de sa faute, parce qu'elle n'avait rien pu faire. Il était malade, et elle n'a pas pu le sauver, elle, la grande chirurgienne réputée.

— C'est pour ça que tu as décidé de faire médecine ?

— En très grande partie oui, et pas pour suivre les traces de ma mère comme beaucoup de gens le pensent. Enfin, tout ça pour dire que maintenant ça va mieux avec ma mère. Marcus n'y est pas pour rien d'ailleurs, il arrive à faire le tampon entre nous deux. Au début je l'ai repoussé, j'avais l'impression qu'il essayait de prendre la place de mon père. Surtout qu'il connaissait mes parents avant que mon père ne décède, alors... Mais un jour on a fini par vraiment en discuter, je me souviens de ses mots comme si c'était hier : « Jake sera toujours là, avec vous. Tu es une Griffin, et ta mère reste une Griffin. Jamais ça ne changera, même si maintenant je suis là. Mais j'aimerais faire en sorte de pouvoir t'apporter ce qu'il ne peut plus, sans le remplacer. Jamais je n'aurais la prétention de vouloir, ou même de pouvoir, le remplacer pour l'une de vous d'eux.».

— Ça a l'air d'être un homme bien, déclara Lexa tout en continuant de lui caresser le bras.

— Il l'est, vraiment. Et j'ai pu vraiment m'en rendre compte à partir de ce moment, où j'ai finalement baissé ma garde. Et ce qu'il a dit est arrivé : il a pris soin de ma mère et de moi autant que possible, mais sans jamais vouloir éclipser mon père. Quand ils se sont mariés, il voulait que ma mère garde son nom. C'est elle qui a dû faire en sorte qu'il accepte qu'elle prenne le sien également, donc elle a les deux.

Un sourire apparu sur les lèvres de la blonde, et elle reprit après quelques instants.

— Finalement, même si mon père restera toujours au-dessus, c'est comme si j'en avais eu deux.

A peine eut-elle fini sa phrase, que Clarke se tendit avant de se tourner vers la brune avec un air inquiet.

— Et je viens de me rendre compte que ce n'était pas la meilleure chose à dire devant toi…

La Wood se contenta de la regarder en souriant, avant de poser la main sur la joue de la jeune femme pour la lui caresser.

— Clarke, ne t'en fait pas. Au contraire. C'est important que tu puisses me dire ce que tu penses. Et sincèrement, je m'y suis faite il y a des années, ça ne me fait plus rien. Pas de cette manière-là.

La jeune femme ayant toujours un regard légèrement inquiet, la plus vieille se releva pour déposer un baiser sur les lèvres de sa compagne, qui se détendit finalement.

— Je pense que Marcus et toi allez très bien vous entendre, déclara-t-elle après quelques instants.

— Quoi ? Tu veux que je les rencontre ?

C'était maintenant au tour de la brune de se tendre à ce qu'elle avait entendu.

— Excuse-moi, Lex', dit rapidement la Griffin. Tu ne veux peut-être pas, ce n'est peut-être pas assez sérieux pour toi, ou alors c'est trop tôt et…

— Clarke, chut. Calme-toi, dit-elle en plantant ses yeux émeraude dans les yeux azur. Je… Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire, au contraire. Je ne pensais juste pas que pour toi c'était aussi sérieux. Pas après tout ce qu'il s'est passé…

La blonde lui envoya un regard profond pendant quelques secondes, avant de reprendre.

— C'est justement après tout ce qu'il s'est passé, que je pense, que suis certaine même, que c'est sérieux. Je suis sûre d'une seule chose en ce moment, c'est que je te veux auprès de moi. Le plus proche possible.

Les yeux verts s'assombrirent, et la jeune brune les fit basculer dans le lit afin d'être au-dessus.

— C'est ce que je veux aussi… déclara-t-elle avant de l'embrasser avec passion.

La blonde lui répondant de la même manière, il ne leur fallu pas énormément de temps avant de finir sous les draps, toutes les deux complètement nues.

Tandis qu'elles s'étaient légèrement assoupies, le téléphone de Lexa se mit à sonner. Elles se redressèrent vivement dans le lit, et la brune passa rapidement un peignoir en satin avant de répondre.

— Allô ?

C'est moi, Lexa.

— Roan, dit-elle en reconnaissant la voix de l'homme. Tu as pu récupérer le disque dur ?

Non, pas encore… admit-il, avant de rapidement poursuivre. Mais j'ai découvert quelque chose d'autre qui pourrait avoir un rapport et t'intéresser.

La jeune femme mit le haut-parleur, avant de se diriger vers la table en récupérant de quoi écrire.

Il semble que ma mère ait fait l'acquisition par Azgeda d'une société de transport propriétaire de semi-remorque.

— Ça n'est pas la première fois qu'Azgeda rachète une compagnie. Mais effectivement, avec une compagnie de transport il serait certainement plus facile de faire transiter de la drogue ou d'autres marchandises sans être inquiété.

C'est ce que je me suis dit également, surtout que la société fait des trajets dans tout le pays et pas seulement en Californie. Jusqu'à présent elle n'a jamais investie dans aucune compagnie de ce type.

— Je t'écoute, donne-moi le nom de la société.

J'ai mieux que ça, Lexa. J'ai réussi à trouver l'immatriculation de chaque camion, ainsi que les trajets prévus pour les deux prochaines semaines. Mais je ne peux pas te donner la liste par téléphone, il y en a pas mal. Il faudrait que tu passes au club.

— Ça ne va pas faire suspect que je repasse maintenant? demanda la brune tout en échangeant un regard avec Clarke.

Tu ne monteras pas dans mon bureau, je t'attendrais dans mon parking. J'ai un grand box qui m'est réservé, alors personnes ne nous verra.

Tu es disponible quand ? redemanda la jeune femme en regardant toujours la chirurgienne.

Je suis au club, donc tout de suite si tu veux.

On arrive, déclara la jeune femme tandis que la blonde lui faisait signe qu'elle voulait l'accompagner.

Parfait, à tout de suite.

La Wood raccrocha en soupirant, avant de commencer à s'habiller.

— Je te le demande tout de même Clarke, même si je connais déjà la réponse… Tu es certaine de ne pas vouloir rester ici ?

— Absolument, répondit-elle simplement en s'habillant également.

Elles furent rapidement prêtes et la brune récupéra comme d'habitude ses armes avant qu'elles ne sortent et se rendent à la voiture. Lexa prit le chemin du club, et quand elle arriva au parking un homme lui indiqua le chemin à prendre. Roan avait certainement dû l'en informer.

Une fois non loin d'une grande porte de garage, cette dernière s'ouvrit et Lexa s'y engouffra avec précaution. Un peu plus loin, Roan était adossé contre un véhicule gris. La brune ouvrit la boite à gants et mit le pistolet s'y trouvant à sa ceinture.

— Reste près de moi, déclara-t-elle à la chirurgienne avant d'ouvrir la porte. Je pense pouvoir lui faire confiance, mais on ne sait jamais.

Avec un signe de tête, la blonde ouvrit à son tour la portière avant de s'extraire du véhicule.

— Lexa, Clarke, les salua-t-il d'un signe de tête tandis qu'elles s'approchaient.

Elles en firent de même, la brune regardant autour d'eux avec attention. Ne voyant rien pouvant lui mettre la puce à l'oreille ou lui paraitre suspect, elle reporta son regard vers l'homme massif en restant tout de même toujours sur ses gardes. Surtout lorsqu'il mit une main dans sa poche.

— Je sors juste la clé USB contenant les fichiers, Lexa, dit-il quand il la vit faire un geste vers son arme.

Doucement, il ressorti la main de sa poche, la Wood toujours sur ses garde et prête à dégainer à tout moment. Mais comme il l'avait dit, il ne sorti qu'une simple clé USB, alors elle se détendit légèrement.

— Comme je te l'ai dit, dit-il en la lui tendant, j'ai réussi à trouver la liste de tous les véhicules qui roulent, leur immatriculation, ainsi que les trajets et horaires. Par contre il y en a pas mal.

— Combien ? lui demanda-t-elle en mettant la clé dans sa poche.

— Environ une trentaine, mais certain sont actuellement à l'autre bout du pays.

— Bien, je vais regarder ça. Est-ce que…

— Non, ma mère n'est pas au courant, la coupa-t-il en voyant où elle voulait en venir. Ou en tout cas, pas que sache, j'ai fait en sorte d'être discret pour me les procurer.

— Et est-ce que tu sais s'ils vont être protégés par ses hommes ?

— Je ne pourrais pas te dire, je n'ai même absolument aucune idée de ce qu'ils peuvent transporter.

D'un signe de tête Lexa se redirigea vers la voiture sans le regarder, suivie de Clarke, avant d'ouvrir sa portière.

— Bien, je vais regarder ça.

— Merci Roan, ajouta la Griffin en entrant à son tour.

L'homme lui répondit par un signe de tête et elles quittèrent les lieux.

Une fois à l'appartement, Lexa ne perdit pas une seule seconde avant d'allumer son PC pour y connecter la clé USB.

— Attends Lex', l'en empêcha la blonde. Tu ne devrais pas demander à Raven si ça ne craint rien ? Je préfère être certaine qu'il n'y ait pas un virus ou quoi que ce soit qui permette aux Queen de prendre le contrôle de ton PC ou de voir tes documents.

— Tu as raison. J'ai voulu avoir les informations rapidement, mais j'ai été négligente, dit-elle en appelant l'hispanique.

— Je vais nous préparer du café, indiqua la blonde en se dirigeant vers la cuisine.

Quelques minutes plus tard, la Reyes leur avait expliqué en détails comment s'assurer de bloquer dans un premier temps l'intégralité du contenu de l'ordinateur portable afin de voir si la clé pouvait être ouverte en toute sécurité. Dès qu'elles en furent certaines, la brune se dépêcha d'ouvrir les documents.

Comme le leur avait dit l'Azplana, y avait plusieurs tableurs ainsi que des documents juridiques sur la société, ses dirigeants, ses employés… L'immatriculation de chaque véhicule, avec le modèle, ainsi qu'une photo de chacun d'entre eux. Effectivement comme elles s'y étaient attendues, c'était de très gros semi-remorques, pour la plupart gris.

Les trajets étaient assez variés, ainsi que ce qui y était transporté. De Los Angeles à New York, de Seattle à Miami, de Minneapolis à Dallas. Même parfois jusqu'au Canada et au Mexique. Transport en tout genre d'électronique, de nourritures et d'eau, de sable et de ciment…

— Il est certain que si je voulais faire transiter quelque chose, le meilleur moyen ce serait de le noyer dans autre chose, dit Clarke une fois qu'elles eurent vu tout ça.

— C'est ce que je me dis aussi. S'il y doit y avoir une fouille quelconque, que ce soit ici où aux frontières, tout le semi ne pourrait certainement pas être fouillé… admit la brune avec les sourcils froncé.

— Lexa ?

— A ce stade là, ce qui me préoccupe c'est surtout ce que Nia pourrait bien transporter… La drogue, c'est certain. Mais Roan avait parlé de personnes…

— Tu crois qu'elle irait jusqu'à y transporter des gens ? demanda la Griffin avec un air inquiet à son tour.

— Oh, la connaissant, ça ne m'étonnerais pas vraiment plus que ça. Encore moins en sachant qu'elle se met au trafic d'humain…

Ca faisait déjà quelques heures qu'elles étaient là-dessus, la nuit était bien avancée et le café avait en effet été bien utile.

— Tu devrais aller te coucher, lui dit la Wood en quittant des yeux l'ordinateur.

— Non, non. Tout va bien.

La brune leva légèrement les yeux au ciel, avec un air sérieux mais amusé.

— Clarke… Tu pique du nez depuis presque une demi-heure… Non, ne me dis pas le contraire, ajouta-t-elle quand la jeune femme ouvrit la bouche, certainement pour nier. Va te coucher.

— Bon d'accord… se résolu finalement la blonde, avant de bailler. Mais essaye de ne pas te coucher trop tard, si tu veux qu'on puisse agir dès demain.

— Clarke… Comment ça « on » ?

L'ignorant complètement, la Griffin se contenta de déposer un baiser sur les lèvres de sa compagne et de prendre la direction de la chambre, comme si elle ne l'avait pas entendu.

Avec un soupire, la jeune femme retourna sur son écran et plus particulièrement les trajets des camions, qu'elle observa avec attention.

Il était prévu que cinq passent demain en ville, alors elle se focalisa sur ces camions là et leur trajet. En observant bien, Lexa se rendit compte que demain après-midi trois d'entre eux prenait un trajet qui n'avait rien de vraiment habituel dans la ville, mais ce qui la fit tiquer fut qu'ils passaient non loin de l'entrepôt de Nia. Si cette dernière transportait quelque chose d'illégal, elle parierait sans trop y réfléchir que ce devait être dans ces semi-remorques.

Alors elle passa les heures suivantes à étudier avec attention chaque détail des trajets des trois camions, et recoupa avec tout ce qu'elle connaissait de la ville. Elle fit également en sorte de pouvoir anticiper par quelles routes secondaires ils pourraient passer.

Ce n'est que vers sept heures du matin qu'elle se décida finalement à aller dormir, tandis que le soleil commençait doucement à faire son apparition. Quand elle s'allongea auprès de Clarke, cette dernière vint se blottir contre elle avec un soupir de contentement qui tira un sourire à la brune. Elle mit un moment à s'endormir malgré tout, ne sachant pas à quoi elle pourrait s'attendre le lendemain.

Quand la Wood se réveilla quelques heures plus tard, elle était seule. Se levant rapidement en fronçant les sourcils, elle se rendit dans la cuisine avec précaution. Elle n'avait rien entendu, mais on ne savait jamais, et en général elle se réveillait toujours avant Clarke peu importe l'heure.

Mais elle retrouva finalement cette dernière à table, penchée sur toutes les notes qu'elle avait prises hier.

— Bonjour, lui dit la blonde avec un sourire en levant brièvement la tête des documents. J'allais venir te réveiller, le premier camion doit passer dans environ deux heures. On a le temps de manger et de se préparer. J'ai étudié tes notes pour que tu n'aies pas à tout me réexpliquer en détail.

La brune vint s'installer aux côtés de la jeune femme, déposant un baiser sur l'une de ses tempes.

— Clarke… Je n'ai pas vraiment envie que tu viennes avec moi.

— Je viens Lexa, je ne te laisse pas y aller seule, on ne sait pas sur quoi tu peux tomber.

— C'est justement bien pour ça que je ne veux pas que tu viennes, soupira la Wood. Il y a de grandes chances que ça finisse par dégénérer.

La Griffin leva les yeux vers elle, la regardant fixement et avec détermination.

— Je viendrais quoi qu'il en soit. Si je dois prendre une autre voiture et être seule, je le ferais. Alors à toi de choisir.

— Et après on dit que je suis têtue… J'ai hâte de voir ce que pensera Anya de toi quand elle te rencontrera. C'est dangereux Clarke, vraiment.

Les yeux bleus et les yeux verts se jaugèrent quelques instants, sans que le bleu ne perde une once de sa détermination.

— Je vais me préparer… soupira finalement la brune en se levant.

Une heure plus tard et une fois toutes deux prêtes, elles se mirent en route. La Wood avait décidé de se positionner dans un parking avec vue sur l'un des grands axes que le camion devait emprunter, du côté de la ville opposé à l'entrepôt de Nia.

— Il est là, lui indiqua la blonde tandis qu'elle l'avait également vu.

Mettant le contact, Lexa le prit en filature. Heureusement qu'il était bien voyant, car avec la circulation à cette heure, elles auraient pu le perdre facilement. D'ailleurs, la conductrice n'hésita pas à griller quelques priorités et feu pour ne pas risquer de le perdre.

Ça ne donna rien, le camion arriva bien où il le devait sans s'arrêter près de l'entrepôt. Les deux femmes restèrent non loin, observant ce qui se passait, mais ne virent absolument rien de suspect. Alors la Wood se remit en position pour pouvoir filer le second. Mais encore une fois, rien du tout.

Tandis qu'elles suivaient le troisième et dernier et que Lexa se disait que c'était une perte de temps et s'apprêtait à faire demi-tour, le camion tourna à une rue où il n'aurait pas dû, s'éloignant de son point d'arrivé prévu.

Fronçant les sourcils, la conductrice se concentra à nouveau sur lui, prévenant la blonde de faire attention. Elle continua de filer le camion aussi prudemment que possible, quand elle se rendit compte qu'il venaient de les faire tourner en rond.

— Et merde, il a dû nous repérer… pesta la brune entre ses dents, la mâchoire serrée.

Et elle ne pensait pas si bien dire, tandis que trois Mercedes blanches arrivèrent tout au plus deux minutes après à toute allure en lui coupant la route. Les évitant comme elle le pouvait, Lexa continua de suivre le semi-remorque qui accéléra tout en essayant de les garder dans son champ de visions.

Mais eux non plus ne semblaient avoir aucun problème à griller les feux tricolores et autres stop, lui rendant la tâche difficile. Surtout quand ils décidèrent de passer à l'offensive et qu'elle dû éviter les collisions.

— Lexa attention ! lui hurla Clarke tandis qu'un véhicule passait à une intersection, droit dans leur chemin.

La brune tomba rapidement un rapport, avant de mettre un coup de volant lui permettant d'éviter l'accident de justesse tout en continuant sur sa lancée. L'un de ses poursuivants ne semblait pas avoir eu la même maîtrise de son véhicule et s'était encastré violemment dans un mur avec un effroyable bruit de tôle froissée.

Mais les deux autres la collait toujours, et même si elle allait plus vite qu'elle ne l'aurait dû dans ce boulevrad, le camion avait commencé à la distancer d'assez loin. Accélérant encore, elle pila brusquement devant l'une des Mercedes dont le seul réflexe du conducteur fut de mettre un coup de volant, ce qui l'amena à faire un tête-à-queue au beau milieu de la route et fini dans un poteau.

— Il en reste une, si on arrive à s'en débarrasser on pourra peut-être arrêter le camion, déclara la Wood en évitant un piéton.

— Mais on doit l'arrêter avant qu'il n'arrive à l'entrepôt, répondit la chirurgienne avec une once d'inquiétude. Si Nia sait que tu sais où est son entrepôt, elle risque de tout bouger une nouvelle fois.

— Je sais, répondit simplement la brune avec gravitée, sans se déconcentrer.

Un choc se fit ressentir à l'arrière, mais la conductrice récupéra rapidement le contrôle de son véhicule.

— Et de préférence aussi avant qu'on ne meurt et que ses enfoirés ne nous envoient dans le décor, ajouta la Griffin en regardant à l'arrière le véhicule blanc qui venait de leur rentrer dedans.

— Cela n'arrivera pas, décréta Lexa en jetant un rapide coup d'œil au pistolet qui se trouvait dans sa portière. Je ne peux pas ouvrir le feu pour le moment, il y a bien trop de civil… Je ne veux pas encore plus risquer le dommage collatéral que ce n'est déjà le cas.

La dernière voiture vint se positionner sur l'un de leur côtés, se contentant de rouler à leur vitesse, alors Lexa pila pour qu'ils la distance, avant d'accélérer pour les dépasser une nouvelle fois.

— Lexa… Il y en a trois autres qui viennent de débarquer sur la droite…

— Merde… pesta-t-elle en serrant les dents.

Mais ce ne fut rien quand elle entendit un coup de feu et l'une de leurs fenêtres à l'arrière voler en éclats, tandis qu'une balle atteint son bras droit.

— Penche-toi ! Hurla-t-elle à la Griffin en lui baissant la tête de son bras blessé en accélérant.

Des coups de feu retentirent à nouveaux, mais heureusement ne les atteignirent pas. Mais certains des éclats de verre vinrent se ficher dans la peau de la brune.

— Surtout reste bien couchée Clarke, lui ordonna-t-elle en serrant les dents, récupérant dans l'une de ses mains le pistolet. Bordel je savais que ce n'était pas une bonne idée que tu viennes… Et il y a beaucoup trop de monde ici…

Tandis que Lexa fit zigzaguer la Nissan pour éviter les balles, le pare-brise arrière vola à son tour en éclat, alors qu'elle s'engagea dans une ruelle pour arriver dans un autre axe. Lexa fit feu à l'arrière dans la précipitation, plus pour leur faire peur que réellement les toucher. Mais ils continuèrent de la suivre et à peine sorti ils se mirent à tirer une nouvelle flopée de balle. Clarke hurlant à ce moment-là.

— Clarke ! Ça va ? Lui demanda Lexa en la regarda brièvement, croisant son regard bleu.

— Ca va, dit-elle avec une grimace. Concentre-toi sur la route.

A contre cœur et sans un mot, elle remit les yeux sur la chaussée, évitant de justesse la collision avec une moto. Serrant cette fois les dents bien plus de rage que de douleur, elle tira à nouveau plusieurs balles dont l'une atteignit le pneu d'une de Mercedes qui finit dans un mur.

Elle tira à nouveau sur un autre véhicule, mais son chargeur fut vide après seulement deux coups. Jurant, elle jeta l'arme sur la banquette arrière avant de remettre ses deux mains sur le volant. Son bras droit été en sang, mais elle n'y fit pas attention. Tandis qu'elle accélérait, elle entendit des sirènes de police retentir.

L'avantage fut que les Mercedes laissèrent très rapidement tomber leur proie, mais la Wood dû faire demi-tour également et s'engager dans plusieurs ruelles pour éviter de tomber face à l'une des voitures de ses collègues. Elle entra quelques minutes plus tarde dans un parking sous-terrain, coupant le moteur, avant de se tourner avec hâte vers la blonde.

— Clarke, tu vas bien ? demanda-t-elle la regardant avec attention et appréhension.

— Oui, ne t'en fait pas. C'est juste un peu ouvert, une balle m'a frôlé et à fini dans le tableau de bord, dit-elle en montrant l'impact dans le plastique.

— Et merde, pesta la jeune femme en voyant le bras de la blonde en effet légèrement ouvert.

— Ce n'est rien Lex', c'était surtout le coup de la surprise. C'est juste une éraflure, je n'aurais même pas besoin de point de suture. Par contre, c'est plutôt toi qui m'inquiète là, dit-elle en la regardant. Tu as pas mal de coupures faites par le verre, et tu as été touchée par une balle. Laisse-moi regarder.

Quand la blonde lui prit le bras même si c'était avec douceur, la Wood grimaça et baissa les yeux sur la blessure. La balle n'était pas ressortie et elle ne s'en était pas rendu compte avec l'adrénaline mais c'était assez douloureux.

— Elle n'a pas l'air d'avoir brisé ou transpercé l'os, elle a dû être ralentie. Mais il faut que je te la retire rapidement, ça pourrait s'infecter, dit Clarke en gardant son calme même si elle grimaça, en arrachant une partie de son haut pour arrêter le saignement qui continuait. Sort, je conduis pour rentrer.

La blonde ouvrit sa portière pour venir du côté du volant.

— Lexa, tu descends, ordonna-t-elle en ne la voyant pas faire un geste. Il faut tu appuies sur ta blessure pour compresser la plaie, il ne faut pas que tu perde plus de sang.

A contre cœur, la brune fit ce qui lui était demandé en serrant les dents puis le trajet jusqu'à l'appartement se fit dans le plus grand silence. Elles firent en sorte de bien fermer le garage afin que la voiture ne soit pas vu, et de ne pas laisser de traces de sang dans les couloirs ou l'ascenseur.

En entrant, Clarke se dépêcha de se rendre dans la salle de bain où elle avait laissé son matériel de chirurgie. Quand elle revint, la Wood était face à la baie vitrée, regardant distraitement à l'extérieur tout en compressant la plaie causée par la balle.

— Lex', viens t'installer, il faut que je retire la balle, lui dit-elle en préparant le nécessaire.

— Tu devrais nettoyer ta plaie d'abord, lui répondit-elle d'un air détaché en approchant, tout en regardant le bras de la jeune femme toujours en sang.

Ne voyant pas la brune venir s'asseoir, la blonde soupira avant de rapidement passer une gaze imbibée d'alcool sur son propre bras.

— Tu t'assois maintenant ? demanda-t-elle légèrement agacée.

D'un signe de tête, la Wood prit place sur la chaise en faisant signe à la chirurgienne de ne pas ouvrir la seringue qu'elle tenait.

— Ça va faire plus mal Lexa, cette fois je dois sortir la balle.

— Peu-importe, je survivrai, dit-elle toujours de ce même air détaché, presque froid.

Alors secouant légèrement la tête, la Griffin commença son intervention tandis que la brune ne put empêcher quelques gémissements de douleur et grimaces. Comme la chirurgienne le pensait, la balle avait pénétré mais n'avait heureusement rien endommagé de plus que les tissus.

— J'ai comme une impression de déjà-vu, déclara cette dernière avec un sourire tandis qu'elle s'attaquait aux points de sutures.

Elle avait dit ça pour essayer de détendre la situation, Lexa n'ayant pas dit un seul mot depuis le début, mais la jeune femme garda le même air détaché. Alors elle se tu, se contentant de bander proprement la blessure, et de vérifier celles faites par les éclats. Heureusement, celles-ci était bien moins grave qu'elle ne l'avait pensé dans un premier temps, seulement des blessures superficielles.

Quand elle eut terminée, la Griffin posa son matériel sur la table et caressa l'une des joues de la brune.

— Ne te ferme pas Lexa, s'il te plait, dit-elle presque d'un air suppliant en cherchant à croiser le regard vert, sans résultat.

— Je vais me doucher, déclara-t-elle toujours de aussi détachée en prenant la direction de la salle de bain.

— Lexa… soupira la blonde en la voyant s'éloigner, avant de s'asseoir lourdement sur la chaise que la brune venait de laisser vacante.

Quant à la brune, elle ouvrit brusquement la porte de la salle d'eau avant de la refermer de la même manière derrière elle. La Wood posa le pistolet qu'elle avait toujours à sa ceinture sur le bord de l'évier, avant de s'agripper avec force à la céramique de celui-ci. Elle releva ensuite les yeux en soupirant pour fixer son reflet dans le miroir.

Elle n'avait plus l'impression qu'un jour elle pourrait se sortir de cette situation, même si elle faisait de son mieux pour que ce ne soit pas le cas. Plus elle avançait, plus elle avait l'impression de s'enfoncer un peu plus.

Elle avait dû fuir quand les sirènes de police avaient retentis, comme une fugitive, inversant la situation dont elle avait pourtant été l'instigatrice des dizaines et des dizaines de fois. Et les deux jeunes femmes n'avaient en plus même pas pu récupérer le camion.

Pour couronner le tout, elle avait encore une fois mise Clarke en danger et celle-ci avait fini en étant blessée. Ce n'était pourtant pas gravement, mais le fait qu'elle le soit ne serait-ce qu'un peu la rendait folle.

Soupirant encore une fois, elle activa le robinet et se mouilla le visage à l'eau glacée. Elle devait maintenant réfléchir, parce que si Nia apprenait que la Wood avaient connaissance de l'existence de ses camions, elle ferait certainement plus attention. Et s'il s'avérait en effet que c'était des personnes qui étaient transportées, elles seraient certainement encore plus en danger maintenant. Il était sûr que la Queen allait être prévenu, il fallait les faire libérer avant qu'elle ne décide et n'ait le temps de faire quelque chose de pire d'eux.

Il faudrait qu'elle prévienne Octavia et sa Capitaine à un moment, rapidement, mais quoi qu'il en soit elle irait jusqu'au bout de tout ça. Se regardant encore une fois dans le reflet du miroir, elle se dit qu'elle essayerait encore une fois seule, puis demanderait l'aide de sa supérieure et de sa coéquipière si elle échouait à faire tomber Nia par elle-même.


J'espère que ça vous a plus !

Alors, que pensez vous de Clarke et Lexa, et qu'est-ce qu'il va se passer ?