Bonjour à toutes !
Waw, après plus de sept années sans mise à jour, je reviens enfin sur cette histoire pour publier la suite. Plus ou moins six années, c'est le temps qu'il m'a fallu pour retrouver l'inspiration. Je ne sais plus s'il reste encore des lectrices par ici :D, et cette fanfiction est déjà probablement aux oubliettes :D, mais j'espère que ce nouveau chapitre ravivera l'intérêt des lectrices. En tout cas, cette fois-ci, je finirai cette fanfiction jusqu'à la fin. Il n'y aura plus de longues pauses de plusieurs années.
Je n'avais pas prévu de publier un chapitre aujourd'hui, mais comme c'est Noël, je me suis dit pourquoi pas ? Je ne suis pas trop du genre à célébrer Noël (d'ailleurs en ce jour, je suis tranquille chez moi dans ma chambre devant mon écran :D), mais comme c'est un événement assez populaire mondialement, j'ai décidé sur un coup de tête de revenir ici aujourd'hui. C'est comme un cadeau de Noël pour vous. À celles qui m'ont suivie depuis le début, merci pour votre patience et votre soutien. Je suis tellement contente d'avoir retrouvé l'inspiration pour replonger dans cette histoire que j'avais commencée il y a plus de dix ans maintenant. Et je suis ravie de pouvoir revenir la partager avec vous.
Ce chapitre réserve quelques surprises et rebondissements que j'espère vous plairont. N'hésitez pas si vous voulez partager vos impressions.
Sur ce, bonne lecture et joyeux Noël pour celles qui célèbrent !
Chapitre 18 : Sommeil
Elizabeth se réveilla dans un sursaut. La respiration saccadée, elle sentit des gouttes de sueur faire chemin sur sa peau, quelque chose qu'elle ne saurait concrètement définir l'avait tirée brusquement de son sommeil.
Elle sentit soudainement son estomac se soulever lorsqu'elle se leva promptement de son lit pour se préparer à refouler son déjeuner de l'après-midi dans le pot au coin de la chambre. Mais rien ne sortit, ce qui ne l'aida pas à atténuer la sensation désagréable qu'elle ressentait.
Elle regarda par la fenêtre. Elle venait de s'assoupir et s'était endormie durant presque deux heures de temps. Elle était à Gracechurch Street, dans la chambre qu'elle occupait à l'étage de la maison des Gardiner.
Elle appela une employée de la maison pour lui rapporter un verre d'eau bien fraîche.
Elle ouvrit les fenêtres de la chambre et expira l'air en fermant les yeux, verre à la main. Elle but une bonne gorgée d'eau. Son malaise semblait s'estomper. Mais elle ne put s'empêcher d'avoir encore un certain mauvais pressentiment qui ne la tranquillisait pas.
D'après les récentes nouvelles des lettres qu'elle avait reçues, à part Mrs Bennet qui avait attrapé un rhume, tout le monde se portait au mieux à Longbourn. L'état de Mrs Bennet s'améliorait. Quant à Jane, le ton de la lettre de cette dernière était euphorique dans la narration de sa lune de miel avec Bingley.
Dans ce cas, il n'y avait pas de raison pour qu'Elizabeth s'angoisse ainsi. Comme le disait bien sa mère avec son expression favorite, ses pauvres nerfs lui jouaient probablement des tours. Avec le départ imminent pour la région du Derbyshire, son trouble fut renforcé par une certaine nervosité dont elle ne connaissait que trop bien désormais l'origine.
Quatre heures plus tard, elle se retrouva dans le carrosse des Gardiner avec ces derniers, en route pour le Derbyshire.
Le voyage se passait agréablement, sans incident.
Arrivés dans la région, ils s'arrêtèrent pour se rafraîchir à l'auberge de Lambton. Puis Mr Gardiner sortit toute l'après-midi pour régler ses affaires.
A son retour, il proposa à Elizabeth et Mrs Gardiner d'aller à Pemberley, où les Darcy les attendaient, comme convenu. Aussitôt, Elizabeth sentit son cœur battre la chamade et elle émit de la réticence à aller à Pemberley. Elle proposa plutôt une balade dans les alentours pour juste visiter les paysages du Peak District. Les Gardiner écarquillèrent les yeux, étonnés.
— Mais voyons Lizzie, avez-vous oublié que vous avez été invitée spécialement par Ms Georgiana pour venir leur rendre visite dans leur maison avec son frère ?
— Oui, certes... Mais... peut-être qu'ils sont tout de même occupés.
— Lizzie, nous ne nous imposons pas, ce sont eux qui nous ont invités. Mais que craignez-vous ?
— Rien, trois fois rien ma tante. Mais j'ai quand même peur de les déranger.
— Ils nous ont appelés et nous sommes venus. Cessez vos tourments Lizzie. Je suis sûre que les Darcy sont déjà très impatients de vous voir.
Pour toute réponse, Elizabeth émit un faible sourire.
Le lendemain, en apercevant la demeure des Darcy de loin, Elizabeth en eut le souffle coupé et fit un petit rire nerveux. Pemberley était un petit paradis dans cette belle nature verte et bleue qui l'entourait, avec un emplacement qui épousait parfaitement toute cette beauté de la faune aux alentours. Et dire qu'elle aurait pu devenir la maîtresse définitive de ce lieu céleste... Elle inspira un grand coup et profita de cette vue en cet instant, tentant de ne pas trop penser à l'attitude qu'elle allait adopter quand elle sera face au maître de cette grande demeure.
Il est en effet une vérité assez répandue - notamment dans la bonne société de Londres et ailleurs - que Pemberley était l'un des domaines les plus remarquables d'Angleterre.
Mais ni Elizabeth ni les Gardiner ne devinèrent le drame qui se déroulait à l'intérieur de la demeure en ce moment même, avec une ambiance presque macabre, montrant le maître de Pemberley, alité et inconscient sur le lit dans ses appartements.
Georgiana Darcy flânait dans les couloirs de la bibliothèque de Pemberley, un livre ouvert à la main, qu'elle parvenait à peine à lire, tellement la concentration était quasi absente. Ses pensées la menèrent loin et ne la quittèrent pas. La jeune fille avait les traits tirés, et était pâle. Pour la première fois de sa vie, la bibliothèque, aussi belle, rangée, propre et tranquille soit-elle, ne lui apportait aucun apaisement à l'angoisse qu'elle ressentait depuis des jours. Le silence pesant de la maison ajoutait une touche mélancolique à l'atmosphère déjà lourde. La situation était loin de s'améliorer. Son frère, son bien-aimé seul et unique grand frère, et tuteur, qu'elle avait toujours trouvé fort, robuste, grand et en bonne santé physique, était immobile sur son lit, les yeux sinistrement fermés. Jamais de toute sa vie elle n'avait imaginé une telle image de lui. Georgiana se sentait seule et perdue.
Elle fut interrompue dans ses sombres pensées par Mrs Reynolds qui lui annonça l'arrivée des Gardiner et de Ms Elizabeth dans la maison. Après tout ce qui s'était passé, Georgiana avait oublié que l'arrivée de ces derniers était prévue pour aujourd'hui. Elle en fut agréablement surprise, même si d'un autre côté, elle ressentit une certaine lassitude de devoir recevoir des invités en ce moment même.
Elle reprit contenance rapidement et ordonna à Mrs Reynolds de les faire entrer. Georgiana accueillit les invités avec un sourire affaibli.
Elizabeth comme par instinct se précipita vers elle et lui prit les deux mains en lui adressant un regard compatissant. Georgiana fut, en quelques secondes, surprise, mais lui répondit avec un sourire.
— Ms Georgiana, comment allez-vous ? dit tendrement Elizabeth, Mrs Reynolds vient juste de nous apprendre la triste nouvelle. S'il y a la moindre chose que nous puissions faire, vous avez tout notre soutien, mon oncle, ma tante et moi-même.
En guise de réponse, Georgiana ne lâcha pas la main d'Elizabeth en y appuyant légèrement. Puis elle accueillit avec sa politesse habituelle les Gardiner qui la saluèrent.
— J'espère qu'en de telles circonstances, notre présence ne vous dérange pas, Ms Georgiana, ajouta Mr Gardiner.
— Oh non, je vous en prie, Mr Gardiner, c'est tout le contraire. Cela fait du bien d'avoir la présence et le soutien d'amis comme vous en ces jours bien sombres… Je vous en prie, Mr et Mrs Gardiner, installez-vous dans la salle à côté, Mrs Reynolds va vous y emmener. Elle va préparer une collation pour vous.
Sur ce, les Gardiner sortirent suivre Mrs Reynolds.
Entre temps, Elizabeth fut impressionnée par la vue de la bibliothèque de Pemberley qui était une vraie merveille. Les étagères étaient placées sur les quatre côtés du mur et s'étalaient jusqu'en haut de la salle, toutes pleines de livres. On devait utiliser une longue échelle de pas moins de quelques mètres pour accéder aux livres à partir d'un certain niveau. Anne de Bourgh n'avait pas exagéré quand elle avait décrit cette salle. Elizabeth pourrait passer toute la journée dans cette pièce à explorer les richesses littéraires que contenait la bibliothèque des Darcy.
Mais malgré toutes ses richesses, sa beauté et sa grandeur, Elizabeth sentit quelque part un vide dans cette grande demeure imposante, quand elle reprit ses esprits en repensant au drame de l'accident du maître des lieux.
Elle observa patiemment Georgiana, qui n'était pas encore tout à fait émergée de ses pensées.
— Il est arrivé ! s'exclama une voix derrière elles.
Georgiana fut interrompue dans sa rêverie et se retourna pour voir celle qui venait de parler.
— Qu'est-ce qui est arrivé, Mrs Reynolds ? demanda la jeune fille.
— C'est une surprise, mademoiselle... Venez donc découvrir par vous-même, dit-elle en souriant.
Georgiana fit signe à Elizabeth de les accompagner et elles allèrent vers une salle pour suivre Mrs Reynolds. Elles se retrouvèrent dans la salle de musique où des hommes étaient en train d'installer un pianoforte. Mrs Reynolds tendit un papier joliment décoré à sa jeune maîtresse. La jeune fille reconnut aussitôt la jolie écriture penchée et soignée de Darcy :
« Pour ma petite sœur préférée, un cadeau d'anniversaire légèrement en retard. J'espère que vous m'en pardonnerez, car j'ai pris le temps de bien choisir la meilleure marque pour bien respecter vos exigences. Et j'espère qu'il vous plaira. Affectueusement, votre frère Fitzwilliam. »
Des larmes coulèrent des yeux de Georgiana, des émotions qu'elle eut du mal à maîtriser se mêlaient en elle.
Elizabeth s'approcha lentement de la jeune blonde et mit une main sur son avant-bras. Georgiana sanglota tout bas.
— Et s'il ne se réveillait pas ? murmura-t-elle, plus pour elle-même.
— Ne dites pas cela Georgiana, votre frère est fort, il est vivant !
— Mais si son état s'aggrave et qu'il…
— Georgiana… Ne vous torturez pas avec de si sombres pensées. Patientons, il va se réveiller.
— Ms Elizabeth, c'est mon souhait le plus cher, mais comment pouvez-vous en être sûre?
— Je le sais, il n'est pas du genre à lâcher et à abandonner si facilement.
— Je n'ai que lui comme famille directe et proche, et si jamais…
— Il est probable qu'il se réveille aussi, coupa Elizabeth. Vous ne voulez pas vous assoupir en attendant ? Vous m'avez l'air si atterrée…
— Ça ira. Merci de votre soutien, Ms Elizabeth, c'est tellement difficile comme situation…
— Je comprends parfaitement. Sachez que vous n'êtes pas seule dans cette épreuve. Nous sommes là avec les Gardiner, et il y a aussi les Hurst et Ms Bingley que nous avons croisés dans la maison à notre arrivée.
Délicatement, Georgiana se dirigea vers le piano et s'assit. Elle joua quelques notes, puis entama doucement une mélodie. Petit à petit, Elizabeth fut transportée par cet air joué de façon si virtuose par la jeune fille, mais ô combien mélancolique. Georgiana était en plein dans son inspiration, désormais, il n'y avait plus qu'elle et les touches du piano. Elizabeth ferma les yeux, le temps de quelques secondes et laissa des larmes couler le long de ses joues, en revivant à l'esprit tous les moments qu'elle avait passés avec Darcy.
— Il est tellement magnifique… s'émerveilla Georgiana après qu'elle ait fini de jouer.
— Oui, vous avez un frère magnifique… Ms Georgiana, répondit Elizabeth en effaçant rapidement ses larmes de ses doigts avant que Georgiana ne se retourne vers elle.
— Je faisais allusion au pianoforte…, dit la jeune blonde.
Elizabeth sourit, légèrement embarrassée d'être ainsi déconnectée de la conversation.
— Mais vous avez raison, Ms Elizabeth. Le cadeau est magnifique, mais celui qui l'a offert est encore plus exceptionnel, sourit Georgiana.
En rosissant légèrement, Elizabeth leva un sourcil avec un sourire.
Georgiana se mit à effleurer délicatement les touches du piano avant de demander à Elizabeth :
— Vous voulez le voir ?
— Le piano ? répondit Elizabeth.
— Non, sourit Georgiana, mon frère.
— Ah, désolée, je vous ai mal comprise, répondit Elizabeth, prise au dépourvu par la question.
— Mais peut-être que vous ne souhaitez pas le voir dans son état actuel.
— Ça ne me dérangerait pas, Ms Georgiana, mais est-ce bien correct que j'entre dans ses appartements…, hésita Elizabeth.
— Cela n'est rien. Peut-être que vous êtes la princesse charmante qu'il attend pour le réveiller de son sommeil profond avec un baiser.
Elizabeth n'eut d'autre réaction que de rougir violemment. Georgiana rit de bon cœur en le remarquant.
— Ne faites pas attention Ms Elizabeth, je vous taquine. J'ai entendu dire que vous aimez beaucoup rire, cela nous détend de nous dérider un peu en attendant que Fitzwilliam daigne enfin se réveiller.
Pour toute réponse, Elizabeth sourit tendrement avant de demander :
— Allez-vous mieux ?
— Un peu mieux, oui. Pour la petite histoire, j'avais un ancien piano qui commençait à se faire vieux, celui que j'avais depuis que j'ai su me servir de mes mains, il y a plus de douze ans maintenant. Donc il y avait une ou deux touches qui commençaient à ne plus marcher. Fitzwilliam avait dit qu'il m'en fallait un tout nouveau modèle. Il y a quelques semaines, nous avons offert l'ancien piano à un des enfants de nos personnels agriculteurs, qui adorait la musique aussi, mais n'avait pas les moyens d'en jouer. L'enfant était tout heureux. Et ses parents nous ont remerciés chaleureusement, et nous nous étions excusés pour les touches abîmées qu'ils pourront toujours réparer s'ils le veulent. Cela fait donc quelques semaines que je n'ai pas touché à un piano. En rejouant tout à l'heure, j'ai retrouvé un instant cette sensation de décompression lorsque je joue, la musique m'apporte toujours un certain apaisement d'une manière ou d'une autre, c'est un peu à travers elle que je m'exprime et sors mes émotions.
— C'est touchant, l'histoire avec l'enfant et votre amour pour la musique. Vous êtes une vraie mélomane et une vraie virtuose, reconnut Elizabeth en notant encore une fois la marque de la générosité des Darcy, contrairement à ce qu'elle avait bien pu croire par le passé.
Georgiana rougit avant de reprendre :
— Jouez-vous en duo Ms Elizabeth ?
— Pas vraiment Ms Georgiana. C'est ma sœur cadette Marie qui est la plus portée sur la musique dans la famille.
— Mon frère m'a pourtant dit que vous jouiez bien ?
— En êtes-vous sûre ? Est-ce bien en ces termes qu'il a décrit mon jeu ?
— En tout cas, il m'a dit qu'il était ravi de vous avoir entendue jouer un soir chez notre tante, à Rosings Park.
Elizabeth cacha son visage de ses mains en s'exclamant :
— Mon Dieu, quelle honte ! Comparée à vous, j'ai bien peur qu'à ses yeux, j'ai un bien piètre jeu.
— Je vous en prie, mademoiselle, nous ne sommes pas ici pour nous comparer les unes aux autres, ou faire un concours. Nous sommes là juste pour jouer. Pourriez-vous rejouer le morceau en question ? Je vous suivrai en basse de mon côté.
— Dieu du ciel, Ms Georgiana, vous moquez-vous ? Mais pourquoi insistez-vous pour que je joue ?
— Juste par plaisir et pour nous détendre. Vous savez, comme deux petites filles qui jouent par amusement et pour le plaisir de jouer ensemble. Et je souhaiterais bien partager une activité commune avec vous. Mais si cela vous dérange tant, je ne vais pas insister. Je ne suis pas votre professeur de piano ou votre juge, Ms Elizabeth.
Elizabeth émit un petit rire avant de finalement accepter.
— Très bien Ms Georgiana. Allons-y. Mais je vous préviens, si je fais de fausses notes, soyez indulgente.
— Je vous en prie, Ms Elizabeth, on joue pour nous amuser, il n'y a aucune pression, faites à votre rythme.
Elizabeth inspira et expira longuement, puis positionna ses dix doigts sur le piano. Elle commença à entamer les premières notes et essaya de jouer avec fluidité. Elle était en train de répéter le même morceau qu'elle avait joué un soir à Rosings Parks. Georgiana à son tour commençait à la suivre discrètement. En un instant, Elizabeth se retrouva à revivre à l'esprit le moment vécu à Rosings où Darcy s'était discrètement approché d'elle pour l'écouter. Elle se souvint alors de la manière dont elle l'avait sèchement rabroué en l'apercevant debout près du piano. Le cœur d'Elizabeth se serra en réalisant que le jeune homme voulut juste se rapprocher d'elle à cette période-là, à ce moment qui s'était passé à Rosings. Et en cet instant précis, elle donnerait tout pour juste ressentir la présence de cet homme près d'elle, son regard posé sur elle, le revoir debout devant le piano, pour l'entendre juste jouer… au lieu d'être cloué au lit, les yeux fermés dans son lit... Elizabeth fit tous les efforts du monde pour ne pas craquer et éclater en sanglots devant le piano et surtout devant Georgiana qui avait besoin d'un soutien émotionnel, mais pas de quelqu'un qui pleurait à chaudes larmes en jouant au piano avec elle.
Enfin, les deux jeunes femmes entamèrent les dernières notes du morceau. Elizabeth put se calmer et resta à fixer les touches du piano un moment pour s'en remettre.
— Merci Ms Elizabeth, souffla Georgiana, c'était joli à entendre.
— Mais merci à vous, Ms Georgiana, vous avez su apporter une touche plus sensible à mon exécution.
— Merci à nous, toutes les deux donc, sourit Georgiana. C'est l'heure du thé. Allons rejoindre vos oncle et tante pour une petite collation, voulez-vous ?
— Oui, je vous suis. Allons prendre le thé, cela nous détendra.
Une heure plus tard, Jane et Charles Bingley arrivèrent à Pemberley à leur tour de leur lune de miel. Le jeune couple fut tout autant secoué en apprenant la nouvelle sur la santé de Darcy. Jane et Elizabeth se retrouvèrent en s'effondrant dans les bras l'un de l'autre, partagées entre l'émotion des retrouvailles et la désolation due aux circonstances.
Le docteur Rodson descendit de sa calèche garée devant le domaine de Pemberley. Il allait faire sa visite quotidienne au maître de la maison depuis que celui-ci a eu son accident.
Comme à son habitude depuis maintenant sept jours, on lui fit introduire dans la maison. On lui apprit que le maître était toujours dans le coma. Il se dirigea vers la chambre de Darcy à l'étage dont il connaissait désormais le chemin par cœur. Il n'avait plus besoin qu'on le guide.
Il poussa la porte et aperçut aussitôt une femme, les yeux fermés, penchée sur le visage encore inconscient et endormi de Mr Darcy. Les lèvres de la femme collées aux siennes, avec sa langue qui fouillait bien profond et délicatement chacun recoin à l'intérieur de la bouche de Darcy.
— Mon Dieu, mais que se passe-t-il ici… souffla le médecin.
A partir de maintenant, ce sera un nouveau chapitre tous les dimanches. Je vous dis à très très bientôt alors ! ;)
