Note:

J'espère que vous avez apprécié le dernier chapitre. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, et j'ai surtout beaucoup chanté dans mon bureau. Ce nouveau chapitre, est un peu court mais il faut bien calmer le jeu parfois... ou pas.

Chapitre XXIII — Echappée viking ratée


Devant le bar clôturé, dans la rue, Blaise et Théo attendaient. Ils patientaient pendant qu'Hermione et Draco s'embrassaient encore et encore.

Hermione avait férocement crocheté ses mains autour du cou du blond et lui, pétrissait sans gêne la taille de la jolie brune.

Elle s'éloigna à regret quand Dean et Seamus, les saluèrent en riant avant de transplaner, mais elle n'enleva pas ses mains.

— Il faut que je rentre, lui murmura t-elle en lui volant un smack.

— Je sais, grommela t-il, mais encore deux minutes.

Il caressa son nez contre le sien et donna de légers baisers sur ses joues, sa mâchoire, ses tempes.

— Je crois qu'ils attendent, rit-elle en lançant un regard au couple que formait Blaise et Théo qui commençait vraiment à avoir froid. On s'est dit pas ce soir.

— On peut changer d'avis, tenta t-il en rattrapant ses lèvres et en la rapprochant de lui.

— On est ivre tout les deux….

Et c'était vrai. Ils s'étaient dit que pour leur première nuit ensemble, ils ne voulaient pas faire ça en étant soûls et à peine conscient de toutes les sensations. Ils avaient tellement galéré qu'ils pouvaient attendre encore un jour. Mais même Hermione, qui était la plus raisonnable des deux, avait du mal à résister.

Soudainement Draco la lâcha et passa une main sur son visage en poussant un râle de désespoir.

Blaise se dirigea vers lui, il avait promis de le ramener alors que Théo s'occuperait d'Hermione. Ils n'allaient tout de même pas prendre le risque de se désartibuler alors que la soirée avait été parfaite. Voilà ce qu'il avait dit à son colocataire quand celui-ci, lui avait demandé s'il n'était pas irrémédiablement fou à lier.

— Vas y Blaise, on y va maintenant, ou je ne réponds plus de rien.

Ils transplanèrent dès que Blaise lui saisit le bras, laissant Hermione et Théo seuls sur le chemin de Traverse.

— Viens, dit doucement Théo alors qu'elle regardait en se mordant les lèvres, l'endroit où avait été Draco 1 minutes auparavant. Je te ramène. Elle lui prit la main qu'il tendait et ils disparurent dans un pop discret.

Au moment de s'endormir, à des kilomètres de distances l'un de l'autre, les deux idiots avait le regard rivé sur le plafond et les pensées tournées vers l'autre.

Lorsque Draco se réveilla, tardivement, le lendemain, il avait la bouche sèche d'avoir trop bu mais surtout il était heureux. Blaise l'attendait dans le salon avec une potion anti-gueule de bois quand il surgit tout pimpant prêt à se rendre chez Hermione. Il arracha la potion des mains de son colocataire, la bût d'une traite et se dirigea d'un pas décidé vers la porte afin de transplaner. Il réajusta son col et son pantalon à l'idée de la retrouver.

— Stop ! Hurla Blaise dans son dos, le surprenant. Il se retourna un sourcil levé attendant qu'il se justifie.

Blaise sortit la main qu'il avait dans son dos. Il tenait une lettre dans celle-ci.

— Elle t'a écrit une autre lettre, dit-il penaud.

— C'est pas vrai, par Merlin. Jura Draco en s'approchant. C'est une mauvaise blague.

Il pressentait que ce soir, encore, il allait s'endormir seul. Enfin, lui, sa main droite, et son érection.

Blaise le regarda lire le parchemin, les sourcils froncés de concentration et connaissant le contenu, de jalousie sûrement.

Elle l'avertissait que Krum, encore lui, lui avait envoyée une missive pour l'avertir qu'un portoloin décollait pour le Danemark à 12 h 30, et qu'il fallait qu'elle s'y présente. Il lui ferait découvrir sa ville d'adoption. Elle proposait à Draco de l'accompagner pour quelques jours car il restait une place pour le portoloin, Théo s'étant désisté.

Il n'allait pas dire non à une petite escape amoureuse loin des yeux de leurs amis, et comble du plaisir, tous frais payé par la MADKI.

Il leva les yeux, il était 11 h 55, c'était juste mais jouable.

Agacé, il demanda à Blaise pourquoi il ne l'avait pas prévenu avant, ce à quoi le métisse lui répondit qu'il était rentré tard.

— Tu ne prends pas d'affaires ? Demanda Blaise regardant Draco se diriger vers la sortie. Et ton boulot ?

Draco ne répondit pas et se dépêcha de transplaner en direction du ministère. Il fallait qu'il traverse tout le ministère, et descende au niveau 6, département des transports magiques.

Une fois là-bas, il devrait encore passer la foutu sécurité.

Il accéléra le pas.

Quand les grilles de l'ascenseur s'ouvrirent, il se rua littéralement dehors poussant une petite sorcière replète qui portait une valise bosselée.

Un garde de la sécurité des transports qui avait vu la scène, roula des épaules et stoppa Draco qui souhaitait entrer dans la salle de départ des portoloins.

— Mon petit monsieur, lui dit l'agent en souriant à la sorcière ravie, il faut passer le contrôle.

— Allez y je n'ai rien sur moi. Il avait dit ça en ouvrant grand les pans de son manteau. Je suis pressé.

Il était déjà 12 h 15. Il crut deviner le rire d'Hermione et la voix de Krum dans la salle. Qu'il se dépêche ce putain d'agent ! Si seulement il avait été Auror.

— Veuillez décliner votre identité. Annonça lentement l'agent en faisant apparaître un parchemin officiel devant le blond.

— Mais je suis Draco Malefoy. Il râla en pointant du doigt le plafond. Je travaille au département de la justice magique.

— Mon petit monsieur. Draco allait lui faire bouffer sa baguette si il continuait à l'appeler ainsi. Vous ne croyez quand même pas que je connaisse tous les employés du ministère.

Il eut un rire gras en regardant la sorcière qui était ravi de voir le blond galérer, alors qui lui était passé devant brutalement. Elle au moins, avait pris de l'avance.

— Donc, Draco Malefoy. La plume inscrivit l'identité de Malefoy qui leva les yeux de dépit. Pour quelle raisons voyagez-vous à l'international ?

— Voyage d'affaires. Grogna Draco. Il n'allait quand même pas lui dire qu'il allait au Danemark en espérant coucher avec la sorcière qui l'obsédait, si ?

— Mmmh… . La plume écrivit sa réponse pendant que l'agent avait croisé les bras et se tapotait les lèvres de son index, dubitatif. Valises, s'il vous plaît.

Il désigna une table de contrôle à sa gauche alors que l'horloge indiquait 12 h 20 et qu'il entendait de nouveau, il était certain, le rire d'Hermione.

— C'est à dire, hésita Draco, se rendant compte soudain du ridicule de la situation. Je n'en ai pas.

La sorcière derrière émit un petit rire de dédain, et l'agent bomba le torse avec autorité.

— Alors comme ça mon petit monsieur, on part à l'étranger sans affaire. Vous ne seriez pas en train de fuir le pays, par hasard ?

Il pensait, à tort, qu'il venait d'attraper un dangereux criminel alors que la sorcière trépignait derrière ; Elle en aurait des choses à raconter à ses amies.

Draco se frotta le front, il allait faire un carnage.

— Dans ce cas, continua l'agent, Je vais devoir demander une validation de la part du bureau des Aurors. Il lança un clin d'œil à la sorcière qui exultait.

— Faîtes ! S'exaspéra Draco, Et quittes à choisir, demandez à Harry Potter. Il me connaît très bien !

L'agent se dégonfla aussitôt et la sorcière perdit son sourire.

— Ah ! Vous êtes un ami de monsieur Potter. S'excusa l'agent. Mais fallait le dire de suite, Monsieur Malefoy.

Draco préférait ça.

Si il avait su qu'il suffisait de prétendre être ami avec Saint Potter, il en aurait abusé tout les jours. Enfin, ça ne marchait qu'avec les benêts qui avaient la mémoire courte. Son nom avait quand même figuré au côté du terme mangemort moins de 10 ans en arrière. Les gens ne retenaient donc rien.

Il était 12 h 25 quand il franchit la porte, heureux, et aperçut Hermione qui lui fit un petit signe de la main. Putain qu'est ce qu'elle était belle.

Il s'avança le pas souple, déterminé à l'embrasser férocement devant l'ancien attrapeur bulgare, qui se tenait à ses côtés, la mine soudain plus renfrognée.

Un bras l'arrêta, en plein milieu de sa poitrine.

— Ticket s'il vous plaît, dit un autre agent qui ne riait pas.

— Non mais je suis avec eux. Il pointa du doigt Krum et Hermione qui étaient positionnés autour de ce qui semblait être une vieille casserole en fonte, dans le coin opposé de la salle.

— Ah ! Alors, ça va pas êt'es possib, mon bon monsieur. Râla l'agent avec un fort accent. Fallait être là à 12 h 25 maximum.

— Mais, il est 12 h 25 ! Hurla Draco, agacé de tous ces surnoms, en montrant une vieille horloge qui était fixée au dessus de la porte.

— Ah non mon petit monsieur, il est 12 h 26. Grommela l'agent.

Draco regardait Hermione avec un regard suppliant, celle-ci ne comprenait pas pourquoi il ne les avait toujours pas rejoins. Le portoloin vibra et se mit à émettre une douce lumière.

— Pour les départs de 12 h 30. Tenez vous prêts. Tout bagages oubliés sera consigné à vos frais. Hurla l'agent en repoussant violemment Draco par la porte d'entrée. Il percuta, de nouveau, la sorcière de l'ascenseur qui l'insulta.

Quand il put entrer de force dans la pièce, Hermione et Krum avaient disparus. Il ne restait plus qu'une famille qui se faisait des au-revoir chaleureux, dont la sorcière de l'ascenseur.

— Ticket ! Redemanda l'agent en regardant Draco.

— Ça va c'est bon je dégage…

Il sortit dépité dans le couloir du ministère, joignant une file de gens qui sortaient de la pièce d'à côté, en direction des ascenseurs, ça devait être les arrivées de 12 h 30.

Il attendit, patiemment et, toujours en colère, que le gros de la foule s'en aille dans les ascenseurs, avant de s'y aventurer.

Il entra dans l'un et lorsqu'il se retourna pour regarder le couloir, il se figea.

— Bonjour Draco. Dit une voix douce, qu'il connaissait par cœur. La femme entra très dignement et se plaça à ses côtés, la poignée de sa valise serrée entre ses mains.

Lorsque l'ascenseur démarra, son regard était encore loin devant lui et sa mâchoire était serrée.

— Je ne m'attendais pas à te voir si vite. Entama t-elle, relevant un peu sa valise qui paraissait lourde.

— Moi non plus, mère. Murmura-t-il. Moi non plus.

Il déglutit, partagé entre la colère et la mélancolie, quand il sentit son parfum. Il n'avait pas changé en 6 ans.

— Donnez moi ça ! Lui dit-il abruptement en lui arrachant la valise des mains, alors qu'elle avait essayé de retenir une fois de plus la poignée. Pourquoi n'avez vous pas utilisé un sort de lévitation ?

Elle ne broncha pas devant son ton et préféra lisser le devant de sa robe et reprendre sa posture aristocratique, avant de lui répondre.

— Ils doivent me rendre ma baguette demain. Elle le regarda avec un air froid. C'était la sanction, te souviens-tu ?

Bien sûr qu'il s'en souvenait, juste après elle s'était barrée chez une de ses connaissances dans un autre pays. Il avait du subir la honte tout seul. Heureusement que Blaise avait été là et Théo aussi à l'époque.

Et maintenant qu'il y pensait, merci aussi à Arthur Weasley d'avoir cru un peu en lui. Ce n'était pas pour rien qu'il avait dit à Hermione que sa mère était morte à ses yeux.

— Tu as l'air… et bien, en pleine forme. Elle lui fit un petit sourire tendu.

— Vous repartez quand ? Grogna t-il, ignorant ses appels à la paix.

Elle n'avait pas été là quand il en avait eut besoin, et il pressentait que maintenant qu'il était heureux, elle viendrait tout gâcher.

— Je ne repars pas. Asséna t-elle d'un ton tranchant. Je vais récupérer ma baguette et ma vie. Je suis une Malefoy.

Il leva les yeux au ciel en soufflant, c'était ce qu'il craignait.

— Oh mon chéri. Ne t'inquiète pas, tout vas redevenir comme avant.

Elle lui sourit alors que l'ascenseur s'ouvrait sur le grand hall du ministère.

Ils sortirent. La valise de sa mère toujours en main, il la laissa tomber brutalement à ses pieds.

— Je ne crois pas non. Répondit-il d'un ton glacial, alors qu'elle regardait la valise qui avait échouée dans un boucan au pieds de ses escarpins.

Sur ce, il prit la poudre d'escampette sans demander son reste. Il avait atteint la zone de transplanage quand elle parla d'une voix forte qui résonna sur les murs du hall, vide.

— Quand est ce que je rencontre Mlle Granger ?

Il se figea la mâchoire contractée, toujours dos à elle, alors qu'il entendait ses talons claquer sur le sol. Comment pouvait-elle bien savoir ? Qui avait bien pu balancer ?

— Comment.. commença t-il en se retournant pour la regarder. Il était de nouveau, sous son regard, un adolescent de 15 ans attrapé à écrire des mots doux à son premier amour.

— Je suis et je resterais. Elle insista sur ce mot. Toujours, ta mère, Draco. Peu importe ta colère. Et une mère sait tout.

— C'est Blaise ? Cracha t-il.

— Ah ah. Rit-elle avec mépris. Je n'ai pas été en contact avec ton ami Blaise Zabini depuis que j'ai quitté le territoire.

— Alors qui, …

Mais il sut qui avait balancé l'info. Il la regarda les yeux noirs de colère, et fit un pas en arrière, pour entrer dans la zone de transplanage, avant de disparaître. Il allait le tuer.