Bonjour à toutes !
Dernière ligne droite pour cette fiction, enfin dernier tiers puisqu'il reste cinq chapitres ! =)
A priori fanfiction rencontre pas mal de bugs ces derniers temps, avec des chapitres qui ne s'affichent pas =( J'espère que cela sera rapidement résolu, en attendant je continue de poster tous les jeudis et dimanches. Si vous ne voyez pas le chapitre pour lequel vous avez reçu la notification, n'hésitez pas à repasser un peu plus tard ;)
Bonne lecture à vous !
Rar :
Guest : Ahah je sens que cela t'avait manqué, les fins de chapitres sadiques :p Pour le coup le côté schizophrène est directement inspiré de l'un de mes chats qui sait être super adorable et la seconde suivante une vraie teigne =) Cela s'y prêtait parfaitement, et puis c'est amusant de confronter Severus à des peurs qu'il ne connait pas habituellement ! Merci pour ta fidélité, bonne lecture à toi !
Bien qu'il n'avait jamais prêté qu'une oreille distraite aux bruits de couloir qui circulaient au sujet d'Hermione Granger durant la scolarité de celle-ci, il était parfois arrivé à Severus de penser qu'en effet, la jeune prodige de Gryffondor semblait ne pas avoir grand-chose en commun avec les autres représentantes de la gente féminine. Il se rappelait même que certains de ses petits camarades de classe de l'époque _ et pas les plus amicaux d'entre eux _ avaient poussé le vice jusqu'à affirmer qu'elle n'était pas une vraie fille, elle qui s'intéressait plus aux livres qu'aux garçons.
Cinq ans plus tard, outre le fait qu'il avait pu admirer inopinément ses courbes incontestablement féminines, Severus aurait pu certifier à n'importe qui qu'Hermione Granger était bien une femme, une vraie. Comment sinon expliquer qu'elle eut été si compliquée à suivre ? Cette gamine allait le rendre chèvre alors même qu'il n'était pas encore débarrassé de ses moustaches et de ses griffes !
Le fait qu'il lui avait reparlé normalement au petit matin aurait dû suffire comme preuve de sa volonté de ne plus être en froid, du moins était-ce qu'il avait pensé. N'importe qui aurait compris le message, après tout, non ? Eh bien, non, manifestement ! Granger lui avait fait une scène quelques heures seulement après qu'ils aient enterré la hache de guerre, prétextant qu'il ne s'était pas excusé pour son comportement puéril et qu'il ne l'avait pas remerciée pour son hospitalité de la nuit passée. Sérieusement, qui donc s'embarrassait de telles futilités ?
Severus avait dû prendre sur lui, et pas qu'un peu, pour s'empêcher de répliquer vertement, se répétant furieusement qu'il n'était pas en position de force pour mettre la jeune femme plus bas que terre après cette nouvelle preuve de son insolence sans borne. Il était bien trop dépendant de son bon vouloir, pour l'heure, pour se permettre de lui hurler dessus si terriblement qu'elle plierait bagages dans l'heure et déménagerait de l'autre côté du globe.
De fait, il n'avait rien dit, conscient de la trop forte probabilité que quelque chose de tranchant ou de désagréable ne s'échappe de ses lèvres s'il ouvrait la bouche. Par ailleurs, garder le silence s'était finalement avéré être une réaction tout à fait satisfaisante, car il avait vite paru évident que son absence de réaction virulente avait déstabilisé Granger, peut-être même plus encore que le plus âpre des sermons qu'il aurait pu lui faire.
Bref, il s'était tu, et avait regardé la jeune femme parachever sa potion de durabilité. Du moins ce qui aurait dû être une potion de durabilité, et qui s'était avérée être tout sauf cela, en réalité. Il n'avait pu retenir un sourire de plaisir malsain lorsque les fleurs de basilic s'étaient fanées quasi-instantanément après l'inoculation de la potion dans le substrat de la plante. Granger avait eu beau tenter de masquer sa déception du mieux qu'elle avait pu, son amertume évidente n'avait pas échappée à l'œil aguerri de Severus, qui avait supervisé tellement d'échecs cuisants au cours de sa vie qu'il lui était impossible de passer à côté de l'affaissement des épaules et du pli défait de la commissure des lèvres.
Évidemment, en tant qu'alchimiste, lui aussi connaissait la triste désillusion et la blessure cuisante de l'échec, mais il était hors de question qu'il fasse preuve d'une quelconque empathie vis à vis de cette horripilante et irrespectueuse Gryffondor qui se permettait de lui faire la morale comme à un gamin de cinq ans.
Contre toute attente, Granger n'avait rien dit. Faisant preuve d'une dignité remarquable, elle avait fait disparaître l'échec honteux d'un coup de baguette, avant d'aller ranger son chaudron dans l'armoire située au fond de la pièce. Ses épaules voûtées ne laissaient aucun doute quant à son découragement de l'instant, et s'il en avait toutefois persisté un, les quelques mots qu'elle avait prononcés à son attention auraient eu tôt fait de le dissiper.
- A l'évidence, vous allez devoir chercher quelqu'un d'autre pour réaliser votre antidote, avait-elle dit sombrement en évitant ostensiblement son regard.
Alors qu'en d'autres circonstances, mille remarques désobligeantes ou rabaissantes seraient venues à l'esprit de Severus face à une déconvenue aussi flagrante, ces quelques mots étonnement amers ne lui avaient pas donné envie de se moquer. Outre le fait que Granger venait clairement de lui signifier qu'elle renonçait à l'aider, manifestement convaincue qu'elle ne serait pas à la hauteur, l'abattement qui avait irradié de sa personne en cet instant de renoncement l'avait troublé malgré lui. Non pas qu'il se soit soudainement découvert une quelconque forme d'empathie pour la jeune femme, bien-sûr, mais après presque sept semaines passées en sa compagnie, il était à peu près certain de préférer les moments où elle était souriante plutôt qu'ainsi découragée.
Et puis, il avait toujours un comportement puéril à se faire pardonner, aussi…
- C'est à cause des Belles de Nuit, avait-il donc lâché, plutôt abruptement, il fallait l'avouer.
Granger s'était figée à quelques pas de la porte menant à l'étage, saisie.
- Pardon? Avait-elle demandé, surprise de son intervention.
- Votre potion qui ne fonctionne pas. C'est à cause des Belles de Nuit, avait-il répété avec impatience.
La jeune femme avait froncé les sourcils, ne comprenant manifestement pas où il voulait en venir, et Severus avait levé les yeux au ciel, exaspéré. Et ça se voulait alchimiste ! Merlin, quelle arrogance !
Un besoin impérieux de faire sa toilette l'avait soudainement étreint, et il s'était rassis avec élégance pour lécher l'extrémité de sa patte gauche.
- Les Belles de Nuit, comme vous n'êtes sans doute pas sans le savoir _ du moins j'ose l'espérer _ sont des fleurs qui fleurissent à la tombée de la nuit, ce qui est un paradoxe peu courant. Seules une demi-douzaine de végétaux présentent cette particularité. De fait, la Belle de Nuit est également connue sous le nom de Fleur Paradoxe, avait-il expliqué à une Gryffondor muette d'étonnement de le voir ainsi se perdre en explications.
Il avait reposé sa patte gauche, pour entreprendre la toilette de la patte droite.
- Vous avez utilisé de la Pierre de Soleil dans votre recette, pour ses vertus d'ancrage, j'imagine. Cela est une bonne idée, mais la Belle de Nuit, qui ne fleurit qu'à la disparition du soleil, voit ses effets de durabilité s'inverser lorsqu'elle est en contact avec cette pierre. De fait, votre potion de durabilité, même si elle reste largement améliorable dans son protocole, se retrouve avortée avant même d'avoir pu fonctionner.
Évidemment, ce petit exposé d'alchimie avancé aurait été du plus bel effet s'il avait pu le ponctuer d'un regard suffisant qui aurait signifié à la jeune femme que tout ce qu'il venait de dire était tellement évident que prendre le temps de le lui expliquer relevait pour lui d'une perte de temps navrante. Les choses étant ce qu'elles étaient, il s'était contenté de lui lancer un coup d'œil indifférent par dessous ses longs cils noirs tout en finissant de lécher l'extrémité de sa patte.
La jeune femme l'avait observé sans répondre un instant, sa bouche formant un O presque parfait tant elle était surprise de l'explication qu'il venait de lui donner. Ou peut-être était-elle surprise qu'il ait seulement pris la peine de lui expliquer quelque chose, en réalité, car il n'était pas réputé pour sa pédagogie.
- Je… Comment avez-vous su, pour la pierre de soleil ? Avait-elle fini par demander, ébahie.
Severus avait roulé des yeux. Par Merlin, il y avait presque là de quoi s'offusquer ! Ne savait-elle donc pas qui il était, pardi ?
- La couleur de votre préparation tire légèrement sur le doré lorsque vous la mélangez. De plus, c'est l'explication la plus probable à l'inversion des effets des Belle de Nuit. D'autre part, l'obsidienne, qui est la pierre de stabilité la plus couramment utilisée, coûte beaucoup plus cher que la pierre de Soleil. Étant donné que votre création vise un but commercial _ et pas des plus honorables, d'ailleurs _ j'imagine que vous avez des contraintes de budget pour ne pas augmenter inutilement le prix de revient afin que Weasley puisse fixer un prix de revente correct, avait-il expliqué de nouveau, parachevant le toilettage de son oreille gauche, cette fois.
Lorsqu'il avait de nouveau reporté son attention sur la Gryffondor, il avait tiqué en remarquant l'expression à la fois surprise et fascinée avec laquelle elle l'observait. Severus n'avait pas l'habitude d'être considéré ainsi, avec ce mélange d'admiration et de reconnaissance étonnant. Les yeux noisette étincelants de Granger n'avaient rien de comparable avec les regards de merlan frit qu'il récoltait lorsqu'il se perdait dans des discours de magie avancée, au détour d'un cours de potion plus complexe qu'à l'accoutumée.
Cela était… troublant… positivement, troublant, en réalité. Plutôt flatteur, même. Mince, voilà qu'il commençait à se dire qu'il ne serait pas contre le fait qu'elle le regarde un peu plus souvent ainsi !
Heureusement, la Gryffondor avait dû réaliser qu'elle le fixait en laissant un peu trop transparaître son ébahissement, car elle s'était reprise, détournant le regard en adoptant une jolie teinte rosée que Severus n'aurait jamais dû trouver jolie, au passage. Rha, ce que ces pensées parasites pouvaient l'agacer !
- Ça se tient, avait-elle dit finalement, et Severus s'était tendu à ces mots.
Évidemment, que cela se tenait, pardi ! Il n'était pas alchimiste pour rien, nom de Dieu ! Alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche pour une réplique bien sentie qui lui ferait passer l'envie de le prendre pour un amateur qui improvisait des suggestions, la jeune femme s'était esclaffée dans un sourire plein de dérision, le coupant net dans son élan.
- Cela semble tellement évident quand c'est vous qui le dîtes ! avait-elle poursuivi sans remarquer son trouble. Cela fait des semaines que je bloque sur cette préparation ! Avait-elle soupiré en passant une main dans ses cheveux, fataliste.
D'étranges remous avaient agité l'estomac de Severus à ces mots, sans qu'il n'en comprenne véritablement la cause. Il était pourtant à peu près certain de ne pas être déjà affamé, puisque cela ne faisait que vingt-cinq minutes qu'il n'avait pas mangé. Il lui restait encore facilement cinq minutes de tranquillité avant que son estomac ne crie de nouveau famine. De fait, si ce n'était pas son appétit insatiable de chat qui le taraudait, il y avait fort à parier que l'origine de cette étrange tiraillement soit ce compliment à peine voilé _ car il s'agissait bien d'un compliment, n'est-ce pas ?
Cette idée l'avait étonnement angoissé. De la même façon qu'il n'était pas habitué aux regards admiratifs et flatteurs, il n'était pas coutumier des compliments, quels qu'ils soient. De fait, il avait eu tôt fait de faire passer cette désagréable sensation en répondant à ces quelques mots par ce qu'il maîtrisait le mieux: le sarcasme. Piquant, de préférence.
- N'importe quel alchimiste digne de ce nom connaît cette particularité de la Belle de Nuit ! S'était-il exclamé avec dédain. Est-ce cela que vous étiez venue me demander en début d'été ? Vos lacunes en la matière sont vertigineuses, Granger !
Connaissant l'orgueil dont été dotée la jeune femme, comme tout Gryffondor moyen qui se respectait, Severus s'était attendu à ce que cette petite remarque suffise à froisser la demoiselle, et la remettre sur le droit chemin des joutes verbales. Il savait gérer les conversations à couteaux tirés et les remarques agacées. Bien mieux que les compliments et les regards admiratifs, en tout cas.
Contre toute attente, toutefois, la jeune femme ne s'était pas vexée.
- Je n'ai jamais rien lu à ce sujet ! Avait-elle simplement protesté, laissant ainsi sous-entendre qu'il exagérait largement sa diatribe.
Ce qu'elle pouvait être agaçante, cette satanée sorcière !
- Certaines connaissances ne s'apprennent pas dans les livres, Miss Granger, avait-il répondu sur le même ton.
Elle avait arqué un sourcil à ces mots, lui retournant un regard curieux qui l'avait fait froncer les sourcils, juste avant qu'il ne réalise que cet adage pouvait s'appliquer à tout autre chose qu'aux propriétés alchimiques des plantes. Oh, Doux Merlin !
- Donc si je comprends bien…, avait toutefois repris la jeune femme en s'emparant de l'une des fleurs de Belle de Nuit restante dans la corbeille en osier, revenant volontairement au sujet premier de leur discussion. Soit j'opte pour de l'obsidienne et j'obtiens une potion de durabilité efficace, mais avec un coût de revient élevé, soit je garde la pierre de soleil, moins onéreuse, mais je dois alors trouver un substitut aux Belles de Nuits.
- Sauf si vous souhaitez faire une potion d'annulation, avait raillé Severus, sardonique. Dans ce cas, ne changez rien. Je dirais même plus, continuez ainsi, et nous aurons peut-être enfin la paix avec toutes ces créations farfelues qui…
Son regard avait croisé celui de la jeune femme, qui avait vivement tourné la tête vers lui à ces mots, et seulement alors le sens des mots qu'il venait pourtant lui-même de prononcer lui avait sauté aux yeux. Il avait compris, à en voir l'éclat saisissant dans les yeux ambrés de la Gryffondor, que la même idée venait de traverser son esprit.
- Cela pourrait-il fonctionner ? Avait-elle soufflé à voix basse, comme si le fait d'en parler trop fort risquait de limiter les chances de succès.
Le regard de Severus avait dévié sur la fleur colorée qu'elle tenait toujours entre ses doigts, alors que l'espoir l'envahissait, le disputant au doute et au réflexe quasiment inné de ne pas se réjouir trop vite d'une idée si saugrenue.
- En théorie, oui, mais…, avait-il répondu, incertain, tandis que son cerveau cogitait à cent à l'heure. Il faudrait trouver un concentrateur, pour réussir à venir à bout de l'effet des Poils de Salem, qui sont bien plus puissant que les Belle de Nuit.
- Mais cela pourrait marcher ! Avait insisté la Gryffondor, et à l'euphorie qui perçait clairement dans sa voix, Severus avait deviné qu'elle n'était pas dotée du même mode anti-réjouissance-par-anticipation que lui.
De fait, la jeune femme n'avait même pas pris une seconde pour envisager que cela ne soit pas le cas. Tout à son enthousiasme d'avoir peut-être enfin trouvé une solution pour lui rendre sa forme humaine, elle s'était fendue d'un large sourire enjoué et, avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait, elle l'avait pris dans ses bras avant de faire un petit tour sur elle-même avec joie, en le soulevant loin, très loin au dessus de sa tête en riant, comme ce lionceau dans ce célèbre dessin animé moldu.
Par Salazar !
Sans doute était-ce là une référence de choix pour tout membre de la maison Gryffondor, mais ce n'était, a fortiori, clairement pas pour plaire à Severus. Il s'était hérissé de tout son long dans les mains de la jeune femme, observant le sol sous lui avec anxiété.
- Ce n'est qu'une hypothèse, cessez vous emballer ainsi !
Son ton incisif avait eu l'effet escompté. Réalisant soudainement ce qu'elle était entrain de faire, la jeune femme s'était figée, lui retournant un regard désolé et un sourire contrit, navrée d'avoir ainsi succombé à l'extase du moment.
- Oh oui, pardon, s'était-elle platement excusée.
Severus lui avait retourné un regard blasé, qui pour une fois avait rendu aussi bien avec le corps de Charbon qu'avec son corps humain.
- Reposez-moi, avait-il ajouté en retenant un soupir las.
Ce que c'était pénible, d'être si petit !
- Oh, désolée, avait murmuré la jeune femme en rougissant derechef.
Elle l'avait doucement reposé sur le plan de travail où il était assis un instant plus tôt, et avait remis sa fourrure ébouriffée en place en évitant son regard, manifestement embarrassée de s'être ainsi laissée aller à une telle démonstration de liesse.
- Nous sommes quittes, à présent, avait-elle ajouté un instant plus tard après s'être éclaircie la gorge, désireuse de changer de sujet. J'ai trouvé d'où venait l'erreur de votre potion, et vous m'avez aidé à solutionner la mienne, avait-elle expliqué face à son regard interrogateur. Heureusement que je ne suis pas aussi susceptible que vous.
Cette dernière remarque, qui ne pouvait être dite que dans une volonté de titiller une fois de plus son orgueil, lui avait valu un regard sombre de la part du Serpentard.
- Heureusement que j'étais là pour rattraper le coup, auquel cas vous auriez laissé tomber mon antidote ! Avait-il répliqué d'un ton accusateur.
La jeune femme n'avait pas répondu, mais l'expression désolée et le piètre sourire qu'elle lui avait adressés avaient été éloquents. Par Merlin, c'est qu'elle l'aurait vraiment laissé aller s'humilier auprès de Minerva pour la prier de trouver une solution à son problème, la traîtresse !
- Hermione tu peux venir s'il te plaît ? J'aurais besoin d'un peu de renfort en surface de vente, avait appelé la voix de Weasley depuis la boutique.
- J'arrive !
La Gryffondor avait épousseté sa tenue de quelques gestes rapides, avant de s'assurer d'un regard d'avoir correctement rangé l'arrière boutique. Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, un rapide coup d'œil dans le miroir accroché au mur lui avait arraché une grimace et elle avait dénoué ses cheveux retenus en un grossier chignon pour les arranger un peu avant de retourner en clientèle.
En la voyant ainsi sur le point de s'éclipser en surface de vente pour une durée indéterminée, mettant définitivement fin à cette parenthèse de trêve, Severus n'avait pu s'empêcher de la rappeler.
- Granger ? Merci, pour cette nuit.
La jeune femme s'était figée, braquant son regard sur lui par miroir interposé. Puis, comme si elle soupçonnait ce dernier de lui jouer un mauvais tour, elle avait pivoté vers lui, s'assurant de ses propres yeux qu'il était sérieux. Severus s'était senti étonnement penaud en avisant sa surprise de l'entendre la remercier, et avait seulement alors réalisé à quel point ces petites choses futiles ne l'étaient finalement pas, lorsque l'on partageait le quotidien de quelqu'un.
Si Granger avait été dotée ne serait-ce que de la moitié de son sale caractère, elle l'aurait envoyé paître en lui disant qu'il était un peu tard pour les remerciements. Heureusement, il n'en était rien, et la Gryffondor s'était plutôt fendue d'un sourire ravi qui avait de nouveau créé du remous chez le Serpentard.
Severus ignorait au juste de quel enchantement il s'agissait là, toujours était-il que ce sourire sincère et l'éclat brillant dans ses yeux l'avaient poussé à ajouter, bon-gré mal-gré:
- Et pour cette semaine, suite à notre querelle au château, je…
Le professeur de potions n'avait pas eu le temps de finir sa phrase. Alors qu'il s'évertuait à fixer le sol pour présenter les premières excuses explicites de sa carrière, un rideau de cheveux avait obscurci sa vision et avant qu'il n'ait pu réagir, la jeune femme avait déposé un baiser sur le sommet de sa tête, juste entre ses deux oreilles.
- Le merci suffira, avait-elle soufflé dans un sourire malicieux avant de tourner les talons pour rejoindre son colocataire dans la boutique.
Severus n'avait pas répondu, autant parce qu'il n'avait rien trouvé à dire que parce qu'il en aurait été incapable, même s'il l'avait voulu. Il avait déjà dû s'intimer à respirer, réalisant seulement que son souffle s'était suspendu, alors de là à répliquer quelque chose de pertinent ! Le cœur étonnement troublé, il avait fixé la porte par laquelle venait de sortir la jeune femme, encore bien après qu'elle se soit refermée sur la demoiselle responsable de son émoi, incapable d'aligner deux pensées cohérentes, sinon celle-ci: lorsque Granger l'avait embrassé, quelques semaines plus tôt après sa soirée entre filles, elle ignorait alors qu'il n'était pas réellement un chat. Cette fois, cependant, elle savait parfaitement ce qu'il en était. Sans doute avait-elle été incapable de résister à la frimousse de Charbon, même en sachant qu'il n'était pas véritablement un chat, ou peut-être… peut-être était-ce lui qu'elle avait voulu embrasser, et rien que lui…
OoOoO
Contre toute attente, Severus avait fini par la remercier. Il avait fallu pour cela qu'elle lui force un peu la main, mais il l'avait finalement remerciée de façon plutôt convaincante. En plus de cela, il l'avait également aidé à résoudre le casse-tête de sa potion de durabilité, lui apportant sans le savoir l'aide qu'elle était venue chercher presque sept semaines plus tôt en allant toquer à son laboratoire, d'où elle était repartie sans conseil mais avec Charbon. Dans la foulée, ils avaient également trouvé un éventuel moyen de solutionner son problème de métamorphose persistant, ce qui était une bonne nouvelle considérant qu'il ne restait que deux semaines avant la rentrée scolaire.
Ce qui l'était moins, en revanche, était le délai de réception de la commande passée chez l'apothicaire quelques jours plus tôt, et qui avait pris trois jours de retard pour certains ingrédients. Sentant venir la crise de colère d'un certain félin à fourrure sombre lorsqu'il apprendrait la nouvelle, Hermione avait anticipé l'orage en allant récupérer les articles qui étaient déjà arrivés, arguant qu'elle pourrait déjà commencer à réaliser les premières étapes de la potion.
Le Serpentard lui avait lancé un sombre regard lorsqu'elle lui avait exposé son idée, au matin du mardi, alors qu'elle revenait de chez l'herboristerie. Il avait manqué montrer les dents et sortir les griffes en apprenant le retard de sa commande, mais elle lui avait coupé l'herbe sous le pied en lui proposant de commencer par anticipation.
- Vous m'avez bien dit qu'il fallait plusieurs jours pour préparer cette potion, non ? Avait-elle demandé, passant outre son expression contrariée. J'ai relu vos indications et a priori, il ne manque que des ingrédients qui arrivent dans la deuxième moitié de la réalisation. Nous pouvons déjà commencé la base, d'autant qu'il faudra prévoir plusieurs échantillons, au cas où notre idée d'antidote ne fonctionne pas.
Il y avait eu un silence, un long et pesant silence, durant lequel le sorcier avait sans doute pris le temps de peser le pour et le contre. Hermione n'avait pas bronché, sachant pertinemment qu'il n'avait pas d'autre alternative. L'apothicaire avait indiqué trois jours de retard, et à moins d'aller commander les ingrédients chez un concurrent, au risque de se voir indiquer un délai plus conséquent, il allait devoir prendre son mal en patience. De fait, il n'y avait pas d'autres solutions, et la jeune femme le savait bien.
- Je vous laisse réfléchir. En attendant, j'ai du travail en attente pour la boutique, avait-elle dit en haussant les épaules avec une indifférence mesurée.
Le Serpentard avait laissé échapper un reniflement dédaigneux.
- Du travail ? Laissez-moi rire ! Avait-il répondu avec hauteur. Je n'en reviens toujours pas qu'une élève telle que vous travaille dans un endroit si… si peu recommandable, avait-il achevé avec une grimace condescendante.
Loin de se vexer de cette remarque somme toute piquante, Hermione s'était plutôt tournée vers lui en arquant un sourcil amusé, préférant se concentrer sur la première partie de la phrase et ce qu'elle suggérait.
- «Une élève telle que moi» ? avait-elle répété avec intérêt. J'imagine que de votre part, c'est un compliment !
Sans doute ne s'était-il pas rendu compte de ce ses mots pouvaient laisser penser, car le sorcier s'était renfrogné en lui lançant un regard passablement agacé.
- Certainement pas, avait-il grincé entre ses dents serrées, ses petites canines dépassant de ses babines de façon tout à fait mignonne.
Hermione s'était esclaffée en retenant un sourire, consciente de ce qu'il en était. Après tout, Severus Rogue ne lui aurait pas demandé de l'aider à réaliser son antidote s'il l'en avait jugée incapable. Cette preuve, sinon de confiance, du moins de compétence, valait bien tous les compliments qu'il aurait pu lui faire.
- Moi aussi, j'ai hésité quelque peu avant d'accepter l'offre de George, avait-elle répondu, prenant le parti de revenir sur le sujet initial. Je partage votre inimité sur l'utilisation des farces et attrapes à l'école, bien-sûr, mais finalement, il y a aussi des choses très ingénieuses, qui trouvent leur utilité dans d'autres domaines que les mauvais tours.
- Bah voyons ! Avait raillé le chat en s'étirant de tout son long, avant de s'étendre dans le carré de soleil sur le rebord de la fenêtre.
- Je suis sûre qu'au fond, vous n'en pensez pas moins, l'avait taquiné la jeune femme, mettant à feu doux un premier chaudron avant d'en préparer un deuxième pour une autre préparation. Je trouve cela passionnant, finalement. George et Fred avaient créé moult recettes à expérimenter, et certaines formules qui échouent donnent parfois de belles surprises, comme nous avons encore pu le constater tout récemment.
Le félin, qui avait déjà fermé les yeux, avait rouvert un œil paresseux pour lui lancer un regard sombre.
- Si c'est une plaisanterie, elle est de très mauvais goût, Miss Granger, avait-il grondé d'une voix déjà à moitié endormie.
- Je ne parle pas de votre déconvenue, mais de celle qui va nous permettre de vous rendre votre forme ! Avait-elle nuancé en levant les yeux au ciel, sidérée de sa susceptibilité.
- Cela reste encore à prouver. Pour ma part, je ne suis pas du genre à me réjouir à l'avance, avait-il vainement précisé en ajustant sa position pour capter un maximum de soleil.
Hermione, qui s'était éloignée vers l'armoire à ingrédients pour récupérer le nécessaire pour ses préparations, n'avait pu s'empêcher de s'esclaffer discrètement.
- Vous arrive-t-il seulement de vous réjouir pour quelque chose ? Avait-elle demandé à voix basse, ironique.
Connaissant l'ouïe aiguisée de la forme féline du Serpentard, elle s'était attendue à une réponse indignée, mais rien n'était venu. Lorsque, les bras chargés d'ingrédients et d'ustensiles, elle s'était de nouveau tournée vers lui, curieuse de sa non-réaction, elle l'avait trouvé déjà profondément endormi sur le rebord de la bow-window, étalé de tout son long au soleil.
La jeune femme n'avait pu retenir un sourire attendri devant cette image édifiante du redoutable Directeur de Serpentard, terriblement mignon sous cette forme, d'autant plus quand il se laissait aller à la quiétude et à la sérénité que lui inoculait sa forme de chat. Le connaissant, il y avait fort à parier qu'il s'agissait là des premières véritables vacances qu'il s'accordait, car elle doutait que ses étés fussent en général ainsi ponctués de siestes et de temps de repos, même à présent que la guerre était derrière eux.
Néanmoins, un détail l'avait chiffonnée, et elle lui avait lancé un regard un brin accusateur avant de ranger le troisième chaudron qu'elle avait préparé.
- Heureusement qu'on avait dit que vous m'aideriez à superviser les préparations pour me faire gagner du temps ! S'était-elle exclamée en levant les yeux au ciel.
OoOoO
Lorsque Severus s'était réveillé de sa longue, très longue sieste, tiré du sommeil par la chaleur incommodante qui régnait sur le rebord de la fenêtre, accentuée par la couleur sombre de son poil, Granger n'était plus dans l'arrière boutique. L'odeur sucrée des bonbons des boîtes à Flemme, spécialité des Weasley et numéro un au classement des objets confisqués à Poudlard, embaumait la pièce. Elle avait laissé la porte donnant sur le jardin ouverte afin d'aérer l'arrière boutique que la chaleur des chaudrons avait transformé en étuve, ainsi que celle qui donnait sur l'escalier menant à l'appartement, désireuse de ne pas l'enfermer en bas. C'était une attention ridicule, et pourtant elle avait suscité un remous indéniable chez Severus, guère coutumier que l'on pense ainsi à lui.
La jeune femme n'était visible nul part dans l'appartement lorsqu'il était remonté, et sa dernière dose de Chanabis étant arrivée au bout de ses effets, il n'avait pas pris la peine de miauler pour l'appeler ou signaliser sa présence. Il n'aurait pas non plus fallu qu'elle pense qu'il ne pouvait pas rester cinq minutes sans elle. Weasley étant déjà parti à l'entraînement, il régnait dans l'appartement un calme tranquille typique d'une belle soirée d'été, seulement rompu par quelques bruits en provenance de la salle de bain, où devait se trouver la jeune femme.
Il s'était installé près de la fenêtre de la cuisine, où il avait une vue imprenable sur le jardin, les arbres et les nombreux oiseaux qui y vivaient. Avant même qu'il ne s'en rende compte, la personnalité de Charbon avait repris le dessus sur la sienne, et il s'était passionné pour les allers et venus des mésanges, moineaux et autre passereaux qui virevoltaient sous son nez, inconscient de sa présence derrière la fenêtre de l'étage.
La porte de la salle de bain s'était refermée en claquant plus loin dans le couloir, à la faveur d'un courant d'air, le tirant brusquement de sa contemplation. Il avait secoué la tête, reprenant tant bien que mal ses esprits, à croire que la personnalité de Charbon prenait de plus en plus l'ascendant sur la sienne. Il était descendu du meuble de la cuisine, avait lapé trois gorgées d'eau au Chanabis, et s'apprêtait à aller voir ce que Granger fabriquait, lorsqu'il s'était figé net sur le pas de la porte du salon. La jeune femme se trouvait justement dans l'entrée de l'appartement, occupée à s'assurer du bien tombé de la robe estivale qu'elle avait passée, grâce au miroir accroché près des escaliers.
Elle l'avait aperçu dans le miroir, et s'était vivement retournée en sursautant, surprise de le trouver là.
- Je ne vous ai pas entendu remonter ! S'était-elle exclamée, confuse.
Puis, surprenant son regard ébahi posé sur elle, elle s'était empourprée soudainement, changeant d'appui tout en lissant un pli inexistant sur le tissu coloré et soyeux qui la drapait, manifestement mal à l'aise. Même privé de sa légilimancie, Severus avait aisément deviné qu'elle repensait à cette soirée où elle lui avait demandé son avis sur sa tenue, sans suspecter qu'il puisse être autre chose qu'un véritable chat, s'exposant à sa vue en sous-vêtements sans réserve aucune. Pour la simple et bonne raison que ce souvenir s'était imposé à lui au même instant.
Alors même qu'il avait quitté le rebord ensoleillé de la fenêtre depuis un certain temps, il avait senti sa température corporelle grimper brusquement à ce souvenir.
- Je euh… Je sors, ce soir et euh… Enfin, je vous ai laissé à manger dans la cuisine, avait-elle expliqué, tâchant de se soustraire à son regard sombre qui, autant de mémoire d'homme que de chat, ne l'avait jamais autant mise mal à l'aise que présentement.
Par Salazar, voilà qui était singulier ! Même du temps où il lui hurlait dessus à Poudlard, elle n'avait jamais semblé si embarrassée !
- Merci, avait-il répondu, laconique, sans toutefois réussir à la lâcher du regard.
C'est qu'elle était resplendissante, dans cette longue robe aux couleurs chamarrées, qui s'associaient parfaitement avec les mèches brunes qu'elle avait remontées en chignon lâche afin de ne pas être indisposée par la chaleur que dégageait sa lourde crinière. Le maquillage léger qu'il lui avait déjà vu lors de son précédent rendez-vous galant était toujours aussi discret, et lui seyait pourtant admirablement.
Surgie de nulle part, une pointe de jalousie avait étreint Severus à la pensée qu'elle l'abandonnait pour la soirée, afin d'aller faire les yeux doux à un parfait inconnu sans doute pas très malin, qui n'apprécierait même pas l'apprêt qu'elle avait pris le temps de parfaire avant de sortir.
- Nouveau rendez-vous galant ? Avait-il demandé avant même d'en avoir conscience, incapable de contenir cette curiosité empreinte de jalousie qui l'avait envahi.
Les yeux de la Gryffondor s'étaient agrandis à cette question, qu'elle n'attendait sans doute pas dans sa bouche, et elle s'était empourprée davantage, changeant à nouveau d'appui, au comble de l'embarras.
- Non, je… On sort avec les filles. Au cinéma, avait-elle précisé, surprenant son regard circonspect posé sur elle.
Merde alors, mais qu'est-ce qu'il lui prenait ? Il n'aurait pas dû en avoir quelque chose à faire, de ce que Granger faisait de sa vie ! Du programme de sa soirée, des personnes qu'elle allait retrouver, et du genre d'homme susceptible de lui plaire, à présent qu'elle avait mûri et que son fantasme sur son professeur de potions lui était passé. Il fallait qu'il se reprenne, et vite ! Il avait suffisamment à faire avec la personnalité de Charbon qui bataillait contre la sienne pour prendre le contrôle de ce corps couvert de fourrure !
Ou peut-être était-ce justement cela, le problème ? Les matous n'étaient ils pas réputés pour leur jalousie ? A tous les coups, cet étrange sentiment qui le prenait aux tripes lui venait de Charbon, et absolument pas d'un quelconque attachement qu'il aurait développé pour sa bienfaitrice de l'été. Il était même certain qu'il s'agissait de cela, en réalité !
Soulagé d'avoir trouvé une explication rationnelle aux sensations inconfortables qui l'envahissaient, il s'était autorisé un petit soupir discret, avant de lancer un regard faussement indifférent à la jeune femme, qui n'osait pas partir, à croire qu'elle attendait son approbation pour sortir en le laissant seul à la maison.
- Hm hm, avait-il donc répondu avec un désintérêt notable. Bonne soirée, Granger.
Elle lui avait retourné un pâle sourire, et Severus s'était un instant demandé si cet imbécile avec qui elle avait sans doute rendez-vous le soir même aurait droit au sourire malicieux et au regard pétillant qu'il avait appris à connaître lors des semaines précédentes.
Oh, bon sang, comment faisait-on pour arrêter ce genre de pensées idiotes, nom d'un chien ?!
- Merci, à vous aussi. Bonne soirée Severus, lui avait-elle dit en retour.
Elle avait tourné les talons, s'emparant d'un foulard sur une patère de l'entrée et de son sac à main, alors que l'harmonique de son prénom ainsi murmuré par la jeune femme résonnait pour Severus comme une douce caresse à ses tympans.
Sans doute cet idiot de prétendant avec qui elle s'apprêtait à aller dîner, voir un film ou passer la nuit, allait-il lui aussi avoir la chance d'entendre son prénom susurré ainsi, de cette voix douce et chaleureuse. Sans doute aussi prendrait-il la liberté de lui retourner la pareille, comme il semblait normal de le faire, somme toute. Tout ça pour quoi, au final ? Se figurer une certaine intimité, alors même qu'il passerait certainement à côté de l'intelligence remarquable de la demoiselle et de cet esprit fugace dont elle était dotée ? Pour ne s'attarder que sur la célébrité et la popularité, ce qui ne manquerait pas, de nouveau, de susciter la tristesse et le désarroi de la jeune femme.
Cette pensée avait soudainement paru intolérable à Severus, qui avait senti l'inexplicable jalousie qui le tenaillait depuis quelques minutes s'amplifier à cette idée.
- Miss Granger, l'avait-il rappelée alors qu'elle ouvrait la porte pour sortir _ pour l'abandonner, oui !
La Gryffondor s'était retournée vers lui, curieuse.
- Au cas où personne n'aurait le bon sens de vous le faire remarquer ce soir... Vous êtes splendide. Il faudrait être complètement idiot pour ne pas le remarquer.
La jeune femme s'était figée, ne s'attendant sans doute pas à pareil compliment dans sa bouche qui n'en avait jamais dispensé aucun à son égard _ en avait-il jamais adressé un à quelqu'un, d'ailleurs ? Son regard noisette avait accroché le sien tandis qu'elle tentait de déterminer s'il était sérieux ou s'il se riait d'elle. Puis, ne trouvant dans les yeux sombres aucune trace de moquerie ou de raillerie, l'hésitation qui martelait les pupilles ambrées avait laissé place à un éclat radieux, tandis que ses joues rosissaient joliment de ravissement et d'embarras mêlés.
- Merci, avait-elle soufflé avec l'ombre d'un sourire étonnement timide. Je sors simplement avec des amies, vous savez. Bonne nuit, avait-elle réitéré avant de disparaître dans les escaliers.
- Ne vous a-t-on jamais dit que vous ne saviez pas mentir, Miss Granger ? Avait demandé Severus, resté seul dans l'appartement désert, à la porte désormais close.
Ca avance Mesdames, ça avance ! N'est-il pas trop chou ce petit chat jaloux ? =)
Nous continuons dans la série des comportements typiques du propriétaire de chat : avouez, qui n'a jamais joué au Roi Lion avec son chat ? xD
Bon week-end à vous ! =)
