Hermione resta assise près de Ron, leurs mains toujours entrelacées. Le silence qui les entourait n'était pas lourd, mais apaisant. Pour la première fois depuis des semaines, Ron sentait un équilibre naître en lui. Sa présence avait cet effet sur lui, comme un ancrage dans la tempête de ses émotions. Mais il savait que cela ne suffirait pas. Ils devaient trouver un moyen de gérer ses pouvoirs avant que Jedusor ou les circonstances ne prennent le dessus.
« Tu sais, » murmura Ron, brisant doucement le silence, « McGonagall a dit que je devrais apprendre à couper cette connexion avec toi quand mes pouvoirs deviennent trop instables. Mais je ne veux pas. Pas avec toi.»
Hermione le regarda avec une douceur infinie, ses yeux marron brillant d'émotion. « Ron, cette connexion... elle est autant un cadeau qu'une responsabilité. Je ne veux pas que tu la coupes non plus, mais nous devons apprendre à la contrôler. Ensemble.»
Il hocha lentement la tête, appréciant la sécurité qu'elle lui offrait. Mais une part de lui était toujours hantée par ses propres limites. « Tu ne comprends pas, Hermione. Il y a des moments où je ne suis pas sûr que je puisse me contrôler. Et si, un jour, je te blessais ?»
Elle posa une main rassurante sur sa joue. « Tu ne le feras pas. Tu es bien plus fort que tu ne le penses. Mais si cela arrive, alors nous y ferons face. Je suis prête à prendre ce risque pour toi.»
Avant qu'il ne puisse répondre, la porte de la pièce s'ouvrit lentement, révélant McGonagall. Son expression était sérieuse, mais il y avait une lueur d'espoir dans ses yeux.
« Ronald, Hermione, » dit-elle en entrant, « nous avons avancé dans nos recherches. Dumbledore et moi pensons que vos pouvoirs, Ron, pourraient être stabilisés en exploitant un artefact lié à l'empathie. Cela pourrait vous aider à canaliser vos émotions et à éviter ces explosions.»
Ron se redressa, soudain alerte. « Quel genre d'artefact ?»
McGonagall hésita un instant. « Une relique ancienne, qu'on appelle la Lyre d'Équilibre. Elle aurait été forgée pour canaliser les émotions et maintenir l'équilibre chez ceux dotés de pouvoirs empathiques. Mais elle est perdue depuis des siècles.»
Hermione, évidemment intriguée, se redressa à son tour. « Et nous savons où commencer nos recherches ?»
McGonagall esquissa un sourire léger. « Dumbledore pense qu'elle pourrait être cachée à Godric's Hollow. La dernière mention de la Lyre remonte à une famille ancienne qui vivait là-bas, bien avant que les Potter n'y établissent leur maison.»
Ron fronça les sourcils. « Et Jedusor ? Il sait pour cet artefact ?»
McGonagall posa une main sur son épaule, un geste à la fois protecteur et encourageant. « Nous n'en avons pas la certitude, mais s'il l'apprend, il fera tout pour s'en emparer. C'est pourquoi il est essentiel que vous partiez rapidement, avant qu'il ne soupçonne quelque chose.»
Hermione, le visage sérieux mais déterminé, tourna son regard vers Ron. « Alors, on y va. Ensemble.»
Ron, bien qu'hésitant à l'idée de l'entraîner dans une telle aventure, savait qu'il ne pourrait pas l'en dissuader. Et au fond de lui, il était soulagé qu'elle soit à ses côtés.
« D'accord, » murmura-t-il. « Mais promets-moi une chose, Hermione. Si les choses deviennent trop dangereuses, tu te retires.»
Elle leva un sourcil, un sourire défiant sur les lèvres. « Pas question, Ron Weasley. Nous sommes dans le même bateau. Jusqu'au bout.»
McGonagall, écoutant leur échange, hocha la tête avec une certaine fierté. « Très bien. Je vais préparer votre départ. Vous partirez dès demain matin. Dumbledore vous donnera des instructions précises avant de quitter l'école.»
Alors qu'elle quittait la pièce, Hermione se tourna à nouveau vers Ron, sa main trouvant naturellement la sienne. « Peu importe ce qui nous attend, on le fera ensemble. Je te le promets.»
Ron sentit un courage nouveau l'envahir, renforcé par la foi inébranlable d'Hermione en lui. Cette quête serait difficile, mais il savait qu'avec elle à ses côtés, il pouvait affronter n'importe quel défi.
Le lendemain matin, après des adieux rapides à McGonagall et un passage éclair par le bureau de Dumbledore pour recevoir les dernières instructions, Ron et Hermione se préparèrent pour leur départ. Mais avant qu'ils ne quittent complètement l'école, McGonagall insista pour que Ron passe une journée avec ses amis de Gryffondor.
« Ronald, vous avez besoin de reconnecter avec eux. Cela vous fera du bien avant une mission aussi dangereuse.»
Hermione acquiesça avec un sourire. « Je suis d'accord avec le Professeur. Passe du temps avec Harry, Ginny, et les autres. Cela te permettra de te sentir plus fort.»
Hésitant, Ron finit par accepter. L'après-midi, il rejoignit la salle commune de Gryffondor. La chaleur et la familiarité de l'endroit le frappèrent dès qu'il entra. Les fauteuils moelleux, le feu qui craquait doucement dans la cheminée, et les voix animées de ses camarades lui firent réaliser à quel point cet endroit lui avait manqué.
« Ron ! » s'écria Ginny en se levant d'un bond. Elle traversa la pièce pour lui sauter au cou. « Tu es enfin sorti de ta tanière !»
Harry, assis dans un fauteuil près du feu, posa son livre en souriant. « Bienvenue parmi nous, vieux. Tu nous as manqué.»
Neville, Luna, et d'autres Gryffondor tournèrent aussi la tête, saluant Ron avec enthousiasme. Il sentit une chaleur familière envahir sa poitrine, chassant pour un instant les ombres qui l'avaient si longtemps hanté.
« Merci, les gars, » dit-il avec un sourire timide. « Ça fait du bien d'être ici.»
L'après-midi se passa dans une ambiance joyeuse. Ils jouèrent aux échecs sorciers — où Ron battit Harry en deux coups magistraux —, parlèrent des derniers cours, et Luna raconta une histoire improbable sur des Nargoles cachés dans les rideaux de la salle commune. Pour la première fois depuis des semaines, Ron riait à gorge déployée.
Hermione était restée à ses côtés, observant avec tendresse comment il retrouvait peu à peu son énergie et son assurance. Lorsqu'ils furent enfin seuls dans un coin de la salle commune, elle posa une main sur son bras.
« Je savais que tu avais besoin de cela, » dit-elle doucement.
Ron hocha la tête. « Tu avais raison, comme toujours. Ils m'ont tellement manqué... Et toi, tu as toujours été là. Merci, Hermione. Pour tout.»
Elle sourit, se penchant doucement pour lui murmurer à l'oreille. « Tu n'as pas à me remercier. On est une équipe, Weasley.»
Leur moment fut interrompu par Fred et George, qui entrèrent dans la salle commune en brandissant des fioles de Poussos explosif. « Ah, mais regardez qui est revenu ! Le grand Ron Weasley ! Prépare-toi, grand frère, ce soir, c'est soirée farces et attrapes !»
Ron soupira, mais son sourire était sincère. « Vous savez quoi ? J'ai vraiment raté tout ça.»
Alors que les rires fusaient dans la salle commune, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant entrer Daphné Greengrass. À la surprise générale, ses yeux étaient rougis par des larmes, et elle semblait profondément bouleversée. Elle balaya la pièce du regard avant de poser ses yeux sur Ron. Sans un mot, elle s'avança vers lui et s'effondra dans ses bras, incapable de contenir ses sanglots.
Le silence tomba dans la salle. Hermione, toujours assise près de Ron, se redressa légèrement, son regard se durcissant en voyant l'intimité du geste. Fred, qui observait la scène depuis un coin, plissa les yeux, visiblement agacé par cette soudaine proximité.
« Daphné ? » murmura Ron, surpris mais tentant de la réconforter. « Qu'est-ce qui se passe ? »
Elle s'accrocha à lui, ses mains tremblant légèrement. « Je suis désolée... Je suis désolée, Ron. Je voulais t'aider... mais je n'ai rien pu faire. Je n'ai pas été là comme je l'aurais voulu... »
Ron la serra doucement, ses émotions confuses mais compréhensives. « Daphné, tu n'as rien à te reprocher. Tu as toujours été là pour moi, d'une manière ou d'une autre. Ce n'est pas ta faute. »
Hermione, toujours à proximité, croisa les bras et détourna le regard, tentant de masquer son irritation. Mais Fred, moins subtil, s'approcha et lança d'un ton légèrement moqueur : « On dirait qu'on a une réunion privée ici. Tout va bien, Ron ? »
Ron leva les yeux vers Fred, puis vers Hermione, réalisant la tension qui montait. Il murmura doucement à Daphné : « Viens, allons parler ailleurs. »
Ils quittèrent la salle commune sous les regards intrigués et parfois mécontents de leurs camarades. Hermione resta silencieuse, mais Fred se rapprocha d'elle, marmonnant : « Tu ne trouves pas ça un peu... étrange ? »
Hermione haussa les épaules, mais son regard trahissait une pointe de jalousie. « Ron fait ce qu'il pense être juste. »
Dans un couloir isolé, Ron et Daphné s'arrêtèrent. Il posa ses mains sur ses épaules, cherchant son regard. « Daphné, pourquoi es-tu si bouleversée ? »
Elle prit une profonde inspiration, essayant de retrouver son calme. « Parce que je n'ai pas été capable de t'aider quand tu avais besoin de moi. Et maintenant, tu pars... Et je n'ai même pas eu la chance de vraiment comprendre pourquoi. »
Ron hésita un instant, puis décida de parler franchement. « Écoute, McGonagall m'a confié une mission. C'est... dangereux, mais nécessaire. Je dois retrouver un artefact qui pourrait stabiliser mes pouvoirs. La Lyre d'Équilibre. »
Daphné plissa les yeux, surprise. « La Lyre d'Équilibre ? Mais c'est une légende, Ron. Personne ne sait où elle est. »
« Dumbledore pense qu'elle est à Godric's Hollow, » répondit-il calmement. « Je pars ce soir. Personne ne doit savoir, pas même Hermione. »
Daphné secoua la tête, choquée. « Tu veux partir en pleine nuit, sans prévenir personne ? Tu sais qu'Hermione ne te pardonnera jamais ça. »
Ron baissa les yeux. « Je préfère qu'elle me déteste plutôt qu'elle soit en danger. Si Jedusor apprend que nous cherchons la Lyre, il viendra pour ceux que j'aime. Je ne peux pas prendre ce risque. »
Daphné posa une main sur son bras, son regard mêlant colère et tristesse. « Tu es trop borné,
Ron. Mais je comprends. Et je te promets de veiller sur Hermione en ton absence. Mais ne crois pas une seconde que c'est la meilleure solution. »
Ron esquissa un sourire triste. « Peut-être pas. Mais c'est la seule que je peux accepter. »
Elle hocha la tête, bien que réticente. « Sois prudent. Et reviens-nous en un seul morceau. »
La salle commune de Gryffondor était plongée dans une obscurité tranquille, seulement éclairée par les braises mourantes dans la cheminée. Ron descendit lentement les marches du dortoir, sa cape de voyage jetée sur ses épaules et un sac rempli d'essentiels à la main. Il évitait soigneusement les marches grinçantes, espérant quitter le château sans être vu. Tout était silencieux, et il se félicitait de ne pas avoir réveillé Hermione. Elle comprendrait plus tard, pensait-il. Elle serait furieuse, certes, mais au moins elle serait en sécurité.
Il atteignit le bas de l'escalier et se dirigea vers la sortie, mais une silhouette familière se détacha de l'ombre près du canapé.
« Alors, tu pensais vraiment que tu pourrais partir sans moi ? » La voix d'Hermione était calme, mais chaque mot était chargé d'une colère froide.
Ron s'immobilisa, le cœur battant. « Hermione... Qu'est-ce que tu fais là ? »
Elle se leva, croisant les bras et fixant Ron avec une intensité qui aurait fait pâlir un dragon. « Ce que je fais là ? Moi ? La question, c'est plutôt pourquoi toi, tu es là, avec ce sac, prêt à partir comme un voleur dans la nuit. »
Ron tenta de rassembler ses pensées, mais chaque excuse qu'il formulait dans sa tête semblait pathétique. « Écoute, Hermione, ce n'est pas ce que tu crois. »
Elle haussa un sourcil, un rire sans joie lui échappant. « Ah bon ? Alors tu n'étais pas en train d'essayer de fuir sans moi, après m'avoir dit qu'on ferait ça ensemble ? Et Daphné ? Tu penses que je n'ai pas remarqué votre petite conversation secrète ? Tu pensais que je serais trop stupide pour comprendre ? »
Ron se passa une main nerveuse dans les cheveux. « Daphné n'a rien à voir avec ça, d'accord ? Elle voulait juste m'aider à... à surveiller les choses ici pendant que je suis parti. »
Hermione s'avança vers lui, son regard brillant de colère. « Oh, bien sûr ! Et tu lui confies ça à elle, mais pas à moi ? Moi qui suis censée être ta partenaire dans tout ça ? Mais non, tu préfères la rassurer elle pendant que tu me mens en face. »
Ron leva les mains en signe de reddition. « Ce n'est pas comme ça, Hermione. Je voulais te protéger. »
« Me protéger ?! » explosa-t-elle, ses yeux lançant des éclairs. « C'est toujours ton excuse, Ron ! Me protéger. Mais qu'est-ce que tu crois ? Que je suis trop faible pour me défendre ? Que je ne peux pas t'aider ? »
« Ce n'est pas ça, » protesta-t-il. « Mais si quelque chose devait t'arriver... »
« Quelque chose pourrait aussi t'arriver, Ron ! » s'écria-t-elle, sa voix tremblant sous l'émotion. « Mais ça ne m'empêche pas d'être là pour toi. Et toi, tu fais quoi ? Tu essayes de m'exclure, de me laisser derrière comme si je n'avais aucune importance. »
Ron baissa les yeux, incapable de soutenir son regard. Il savait qu'elle avait raison. Mais avant qu'il ne puisse répondre, elle reprit, ses poings serrés. « Et ne crois pas que je vais ignorer ton petit tête-à-tête avec Daphné. Je sais qu'il n'y a rien entre vous, mais tu ne vois pas ce que ça fait ? Tu ne vois pas à quel point ça me rend... » Elle s'arrêta, cherchant ses mots, refusant de dire "jalouse".
Ron releva enfin les yeux, sa voix basse et emplie de sincérité. « Hermione, je n'ai rien à cacher avec Daphné. Elle voulait juste... elle s'inquiétait, comme toi. Mais c'est toi que je veux à mes côtés, toujours. »
Elle sembla vaciller légèrement, mais sa colère n'était pas entièrement apaisée. « Alors pourquoi ? Pourquoi partir sans moi ? »
Ron s'approcha lentement, posant ses mains sur ses épaules. « Parce que je ne pourrais pas supporter de te perdre. Si quelque chose tournait mal, et que tu étais là... Hermione, tu es la personne la plus importante pour moi. Mais cette mission, je dois la faire seul. C'est trop dangereux. »
Des larmes commencèrent à remplir les yeux d'Hermione. « Et tu crois que ça sera plus facile pour moi si tu ne reviens pas ? Si je reste ici, à m'inquiéter chaque seconde sans savoir si tu es encore vivant ? »
Ron sentit son cœur se serrer. Il tira Hermione contre lui, la serrant dans ses bras. « Je te promets que je reviendrai. Je ferai tout pour. Mais si tu viens, je ne pourrais pas me concentrer. Tout ce que je ferais, ce serait de m'inquiéter pour toi. »
Elle resta immobile quelques instants avant de laisser échapper un sanglot contre son torse. « Promets-moi d'être prudent, Ron. Je ne te pardonnerai jamais si tu te mets en danger inutilement. »
Il releva doucement son menton pour croiser son regard. « Je te le promets. »
Hermione hocha lentement la tête, mais avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, Ron se pencha et posa doucement ses lèvres sur les siennes. Ce fut un baiser à la fois tendre et désespéré, comme s'il voulait graver ce moment dans sa mémoire avant de partir. Lorsqu'il se recula, Hermione le regardait avec une intensité nouvelle, mêlée de peur et d'amour.
« Reviens-moi, » murmura-t-elle.
Ron acquiesça. « Toujours. »
Il quitta la salle commune dans le silence, son cœur lourd mais déterminé. Hermione resta là, regardant la porte se refermer, une larme roulant sur sa joue. Elle savait que la bataille qu'il allait affronter était périlleuse, mais elle savait aussi qu'il reviendrait. Parce que c'était Ron.
Alors qu'il descendait les escaliers menant à la sortie du château, ses pensées tourbillonnaient. Chaque pas semblait peser plus lourd que le précédent. Pourtant, il savait qu'il n'avait pas d'autre choix. La mission était trop importante. Les couloirs vides, éclairés par la lumière pâle de la lune, semblaient lui murmurer des adieux silencieux. Il resserra sa prise sur la sangle de son sac, tentant de chasser l'image d'Hermione, ses larmes et son regard plein de reproches.
Soudain, un bruit léger attira son attention. Il se retourna vivement, la baguette déjà en main. Mais ce n'était qu'un portrait, celui de Sir Cadogan, qui bâillait bruyamment dans son cadre. Ron soupira de soulagement, abaissant sa baguette. La tension était déjà palpable, et il n'avait même pas quitté Poudlard.
Alors qu'il atteignait la grande porte, une voix familière résonna dans sa tête, celle de McGonagall : "Vous êtes plus fort que vous ne le pensez, Ronald. Faites ce qui doit être fait, mais ne sous-estimez jamais la force de ceux qui vous aiment." Il serra les dents, déterminé à se souvenir de ces mots. Il avait une mission à accomplir et une promesse à tenir.
En quittant le château, il sentit le froid mordant de la nuit sur son visage. Les étoiles semblaient briller plus intensément que d'habitude, comme pour éclairer son chemin. Ron inspira profondément, sentant le poids de la responsabilité sur ses épaules. Chaque pas qu'il faisait le rapprochait de l'inconnu, mais il savait qu'il ne reviendrait que lorsqu'il aurait accompli sa tâche. Parce qu'il ne pouvait pas se permettre d'échouer, ni pour Hermione, ni pour ceux qu'il aimait.
Les premières lueurs de l'aube teintaient l'horizon d'une pâle lumière rosée alors que Ron atteignait les limites des terrains de Poudlard. Le silence autour de lui était presque surnaturel, interrompu seulement par le bruit de ses bottes sur le gravier. Sa baguette à portée de main, il resserra sa cape autour de lui. La route serait longue et dangereuse, mais il n'était pas seul dans son esprit. Les visages de ses amis, de sa famille, et surtout d'Hermione, l'accompagnaient à chaque pas.
Il s'arrêta un instant, regardant en arrière. Les tours de Poudlard semblaient presque irréelles sous la lumière naissante. Une partie de lui voulait faire demi-tour, retourner auprès de ceux qu'il aimait. Mais il savait que ce n'était pas une option. Il prit une profonde inspiration, puis tourna les talons, se dirigeant vers l'inconnu.
Chaque pas était un pas de plus vers son destin.
