Disclaimer : ni l'univers ni les personnages ne m'appartiennent. Seule l'histoire des Fallen (et les personnages qui s'en rapportent) sont ma propriété. Pour tout emprunt, merci de me demander.
Chapitre 14
Le coup dans ses côtes la fit grogner et Raven changea de position dans son lit pour tenter de se sentir plus à l'aise.
Elle savait que c'était normal, sa mère et Lily lui avaient assuré qu'elles avaient vécu la même chose et que les coups allaient devenir de plus en plus forts à mesure que le bébé grandirait.
Si les coups étaient petits, elle ne voulait pas savoir ce que ça allait donner quand elle serait sur le point d'accoucher.
Une grande main se glissa sur son ventre, sous son tee-shirt pour être en contact direct avec sa peau et elle la recouvrit de la sienne.
•Ça va ? Lui demanda la voix grave de Sirius.
•Il donne des coups.
Quelques jours auparavant, Lily lui avait fait une autre échographie pour s'assurer que le bébé grandissait bien. Comme si leur bébé était au courant de ce qu'ils faisaient, il s'était mieux dans la position idéale pour qu'il n'y ait aucun doute sur son genre.
Un petit garçon.
Raven avait ressenti un mélange d'excitation à l'idée d'avoir un petit garçon et de trouille monstre.
Rien de mieux qu'un garçon pour transmettre un nom et c'était exactement ce que Sirius ne voulait pas. Il ne l'avait jamais dit tout haut, mais elle savait qu'il avait espéré que ça soit une fille. Elle avait eu peur qu'il ne retourne à la case départ en ne voulant à nouveau plus du bébé, mais il avait plutôt bien réagi.
Alors bon, il avait été un peu réticent au début, ne touchant plus son ventre, mais il était à nouveau redevenu lui-même quand il l'avait senti bouger pour la première fois, alors qu'ils s'embrassaient, leurs ventres collés l'un à l'autre.
La jeune femme bougea la main de Sirius pour la poser à l'endroit exact où leur fils donnait des coups et elle put presque sentir son sourire, alors même qu'ils étaient dans l'obscurité, quand son ventre se déforma sous la force d'un coup de pied.
•Il tape comme une brute, marmonna Raven.
•C'est un batteur, comme son père.
•Merlin m'en préserve.
•Qu'est-ce-que tu as contre le Quidditch ?
•Rien. Je préfère juste le regarder plutôt que d'y participer.
•Tu as peur du vide ? La taquina-t-il.
•Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à préférer avoir les pieds sur terre.
•Comment réagiras-tu si notre fils veut faire du Quidditch ?
•Je ferais en sorte de lui prouver que le Quidditch, c'est tout aussi bien dans les gradins.
•Tu sais que je vais faire de lui le meilleur batteur de Gryffondor, n'est-ce-pas ?
•Et s'il va à Serdaigle ?
•Il ira à Gryffondor.
•Peu importe où il ira, Sirius.
•Tant que ce n'est pas à Poufsouffle.
•Sirius !
•Je plaisante !
•Non, tu ne plaisantes pas ! (Sirius la chatouilla et elle rit, se tortillant pour échapper à ses doigts). Arrête !
•Très bien, comme tu veux. (Il se pencha et embrassa son ventre). Il faut que tu laisses Maman dormir, gamin.
Raven sourit quand il posa son oreille contre son ventre, écoutant les bruits de leur bébé à l'intérieur de son ventre.
La jeune femme n'avait aucun doute : Sirius serait un père génial.
-ooOoo-
Raven avait la bougeotte.
Elle ne pouvait pas expliquer pourquoi, mais elle n'arrivait pas à tenir en place.
Au moins, le fait qu'elle s'agite berçait le bébé et il semblait dormir, épargnant ses côtes.
Rogue l'observait faire les cent pas dans le salon depuis le sofa et elle pouvait sentir qu'il s'inquiétait. La jeune femme fit demi-tour devant la cheminée pour repartir dans l'autre sens, ses mains posées sur le bas de son dos, massant ses reins.
•Tu vas finir par faire un trou dans le tapis, finit par lui dire son père.
•Il se passe quelque chose. Je le sens.
•Où est-ce-que tu le sens ?
•Dans mes tripes. Mon instinct me hurle qu'il y a quelque chose de grave qui arrive et je suis incapable de rester en place.
•Quelque chose de grave comment ?
•Quelque chose en rapport avec Harry. (Elle agita la main devant sa poitrine). Je le sens, juste là.
Rogue ouvrait la bouche pour lui répondre sauf que le son d'une radio l'interrompit.
•D'après nos sources, les perturbations qui ont eu lieu à Gringotts seraient liées à l'intervention de Harry Potter, accompagnés de Ron Weasley et Hermione Granger. On peut dire ce que l'on veut, mais ce trio est doué pour faire entendre parler d'eux !
•Qu'est-ce-qu'ils sont allés foutre à Gringotts ? Interrogea Sirius en croisant le regard de James.
•Ils n'y seraient pas allés sans une bonne raison, ça aurait été trop risqué, répliqua Lily.
•Nous devons nous rendre à Poudlard, dit Raven en se balançant sur ses pieds.
•Raven, l'appela Hunter en s'approchant d'elle.
•Nous devons sortir, continua la jeune femme.
•Bébé, tu dois te calmer, tenta de l'apaiser Sirius.
•Je te dis que nous devons aller à Poudlard !
Un silence de plomb s'installa au 12 Square Grimmauld, tous les yeux tournés vers elle juste après son coup d'éclat. Alors que Raven était prête à prendre la poudre d'escampette, la porte d'entrée s'ouvrit et Rémus apparut, les joues rouges et totalement essoufflé. La jeune femme se précipita vers lui.
•Harry est à Poudlard, c'est ça ? Lui demanda-t-elle.
•Oui, répondit-il en la regardant en fronçant les sourcils. Comment le sais-tu ?
•Ha ha ! S'écria-t-elle en se tournant vers les autres. Je vous avais dis que nous devions aller à Poudlard ! Allez, bougez-vous !
La jeune femme se précipita vers l'entrée et entendit des pas précipités derrière elle, signe qu'ils se dépêchait de la rejoindre.
Elle avait toujours raison.
Pourquoi ne l'écoutaient-ils jamais ?
-ooOoo-
Pré-Au-Lard était une vraie fourmilière et ils suivirent le mouvement en direction de la Tête de Sanglier.
Raven s'agrippait à la main de Sirius pendant que ce dernier la précédait. Rémus les conduisit jusqu'à un passage à l'étage du bar, dans les appartements du propriétaire.
C'était un tunnel étroit, bas de plafond, et elle ressentit immédiatement la claustrophobie l'envahir. Elle se sentait prise au piège et elle resserra sa prise sur les doigts de Sirius.
Quand ils arrivèrent enfin de l'autre côté, la jeune femme put à nouveau respirer et réalisa qu'ils se trouvaient dans la Salle sur Demande.
Une sensation de fourmillement lui traversa le dos et elle regarda autour d'elle pour tenter de découvrir d'où cela provenait. Elle la trouva quand elle croisa le regard d'Harry.
•HARRY !
Raven lâcha la main de Sirius et se précipita vers son cousin, bousculant tous ceux qui se trouvaient sur son chemin.
Elle attrapa l'adolescent et le serra contre elle, l'étouffant presque.
Quand elle recula, les yeux du jeune homme descendirent sur son ventre et elle les vit s'écarquiller.
•Raven, tu es… tu es…
•Enceinte, oui, rit-elle. Ce n'était pas vraiment prévu. Je suis contente de te voir. En vrai cette fois.
•Moi aussi. Mais si tu es enceinte, qu'est-ce-que tu fais là ?
•J'ai un rôle à jouer aujourd'hui et il n'est pas question que je reste planquée pendant que vous risquez tous votre vie.
•Mais nous ne risquons que la nôtre. Tu es deux, maintenant.
•Dumbledore a été très clair, avant de mourir. Tu vas avoir besoin de moi, Harry.
Raven pouvait voir les questions tourner à l'intérieur de son esprit et elle pencha la tête en l'observant.
•Tu peux peut-être m'aider maintenant, finit-il par dire.
•De quoi as-tu besoin ?
•Je recherche un objet, quelque chose lié à Serdaigle. Luna m'a parlé d'un… d'un diadème, mais…
•Le Diadème Perdu de Rowena Serdaigle.
•Oui. Qu'est-ce-que tu peux me dire dessus ?
•Un diadème est un genre de tiare, une petite couronne. La légende raconte qu'il apportait la sagesse. C'est la fille de Rowena, Helena Serdaigle, qui l'a volé.
•Comment le sais-tu ?
•La Dame Grise.
•Le Fantôme de Serdaigle ?
•Oui. La Dame Grise EST Helena Serdaigle. Comme beaucoup d'élèves de ma maison, je me suis intéressée au diadème, alors je suis allée lui poser des questions. Elle n'est pas très bavarde sur le sujet, mais elle a bien voulu me raconter.
•Tu peux me raconter à ton tour ?
•Helena était jalouse de sa mère. Elle l'enviait. Et même si elle adorait Gryffondor, elle en voulait à sa mère de refaire sa vie. Elle lui a volé son diadème et s'est enfuie. Rowena n'a jamais admis que sa fille l'avait volé et a toujours prétendue que le diadème était en sa possession. Lorsqu'elle est tombée malade, elle a demandé à l'homme qui aimait Helena de la retrouver, pour qu'elles puissent se réconcilier. Il a suivi sa trace jusqu'à sa cachette, dans une forêt en Albanie et quand elle a refusé de le suivre, il est devenu violent. Il a fini par la poignarder. Dévasté par ses actions, il a fini par se suicider. Tu connais cet homme. Nous le connaissons tous.
•Qui ?
•Le Baron Sanglant.
•Le Fantôme de Serpentard ?
•Celui-là même.
•Où est passé le diadème ?
•Il est resté en Albanie, là où Helena l'avait caché.
•Voldemort a été en Albanie, se souvint Harry.
•Oui. Si tu me poses des questions dessus, j'en déduis que c'est lié à lui. Il est possible qu'il ait mis la main dessus.
•Alors je ne pourrais jamais le retrouver.
•Helena sait où il se trouve.
•Vraiment ?
•Elle l'a sous entendu, mais elle a strictement refusé de me le dire. Mais nous avons quelque chose que je n'avais pas à l'époque.
•Quoi ?
•Notre ascendance. Nous sommes les descendants de sa petite sœur. Avec ça, nous pouvons avoir un genre de point de pression pour qu'elle nous aide.
•Alors allons la voir.
•Tu n'iras nulle part, intervint Sirius en enroulant ses doigts autour du poignet de Raven.
•Je dois y aller avec lui, Sirius.
•Tu vas te mettre en danger et mettre notre bébé en danger.
•Je serais prudente. Et je ne mettrais pas notre fils en danger. Je serais prudente. Laisse moi faire, Sirius. Fais moi confiance.
Sirius les observa, elle et Harry, ses magnifiques yeux gris faisant la navette entre eux deux, avant de finalement hocher la tête.
La jeune femme se pencha vers lui pour poser ses lèvres contre les siennes avant d'attraper la main d'Harry et l'entraina à sa suite.
Ils avançaient vite, sans courir, mais sans marcher non plus.
Les élèves couraient dans tous les sens, les premières années poussant des petits cris de peur, guidés par des adultes les guidant vers la Salle sur Demande et la sortie.
Raven devança Harry jusqu'au couloir menant à la salle de Métamorphose. Alors qu'ils devaient se débattre en contre sens de la foule, ils finirent par apercevoir le Fantôme de la Tour de Serdaigle.
La Dame Grise flottait à quelques centimètres du sol et observait l'agitation avec un air détaché très prononcé, comme si elle n'en avait rien à faire.
•Helena, l'appela Raven.
•Raven, souffla le fantôme.
•Nous avons des questions à vous poser.
•Concernant le diadème ? Comme toujours.
•Nous devons impérativement savoir où il se trouve.
•Qui vous dit que je le sais ?
•Ne me faites pas l'outrage de me prendre pour une idiote, Helena, s'il vous plaît.
•Ce diadème appartient à ma famille. J'ai fait l'erreur de confier sa localisation une fois dans le passé. Je ne referais pas cette erreur.
•Harry et moi sommes des Fallen, Helena. Notre plus ancien ancêtre, le premier à avoir porté ce nom était Edward Fallen.
•Je ne connais pas ce nom.
•Edward Fallen était le fils de Dimitri Serpentard et Dalila Gryffondor. (Raven était sûr que si elle n'avait pas déjà été morte, Helena Serdaigle aurait blêmi). Dalilah était la fille de Rowena Serdaigle, tout comme vous. Ce qui fait que nous sommes des descendants de votre mère. Nous faisons partie de votre famille. Dites nous où se trouve le diadème, Helena.
•Je ne sais pas, je…
•Nous avons besoin du diadème, grogna Harry. Sans ce diadème, nous ne pourrons pas tuer Voldemort, c'est ce que vous voulez ?
•Non, bien sûr que non, mais…
•Alors dites-nous où il se trouve. S'il vous plaît.
Raven posa son regard sur Harry et fronça les sourcils
Il y avait quelque chose de différent chez lui et pas seulement dans son apparence. Après tout, il venait de passer presque une année à battre la campagne pour une mission obscure, en dormant dans une tente. C'était normal qu'il ait changé.
C'était autre chose.
En reculant d'un pas, elle l'observa dans son ensemble et eut l'impression de voir son aura, comme un genre de nuage l'entourant, plutôt sombre.
Il s'était passé quelque chose, quelque chose qui avait profondément changé sa façon d'être.
Alors qu'elle ouvrait la bouche pour lui poser des questions, les murs de l'école se mirent à trembler et des cris se firent entendre.
La Bataille avait commencé.
Note de l'auteure : tadam !
Chapitre 14 bouclé !
De l'action dans le prochain chapitre.
J'espère qu'il vous a plu et n'hésitez pas à laisser une review pour donner votre avis.
À très vite !
Bye !
