Musiques : The Pendulum (FMAB, OST 3), et Jigoku Rock (Jigoku Shôjo, OST 1)
Note : Suite du chapitre 19, choix 2.
Choix 2 : (monter à l'étage et allumer la radio en attendant des nouvelles)
D'un bond, Roy sauta du canapé. Allez ! C'était dit, il allait allumer la radio. Peut-être qu'il pourrait, pendant ce quart d'heure d'oisiveté jusqu'aux titres du jour, écouter une musique ou deux ? Depuis quelque temps, c'était son remède préféré contre la culpabilité qui le tenaillait. En effet, malgré un climat politique explosif et de nombreuses tensions frontalières, il arrivait que certaines chansons, qui avaient passé avec succès les remparts de la censure, fussent diffusées à l'antenne. Elles n'étaient pas forcément très originales, puisque leurs paroles étaient scrupuleusement étudiées, voire remaniées de sorte à ne pas déplaire à ces messieurs des hautes sphères, mais elles permettaient au moins à la population de s'évader un moment.
Ainsi, cette dernière avait l'illusion de profiter d'une liberté qui n'existait pas. Et lui, comme d'autres, ne faisait pas exception.
Le général monta à l'étage et fila récupérer le poste dans la chambre du docteur. Après une dizaine de minutes de recherches dans ce capharnaüm, il dénicha enfin l'appareil. Il le plaça sur son lit, sur lequel il s'installa. Il mit la radio en marche, la secoua dans l'espoir d'éviter ses incessants grésillements, puis la régla sur une station qui proposait de la musique. Bien entendu, il prit soin de moduler le son pour qu'il ne fût pas trop fort. On n'était jamais trop prudent.
Rester discret en toutes circonstances, tel était le mot d'ordre qu'il s'était évertué à respecter depuis son retour à la surface. Mais cela n'empêchait pas de profiter des plaisirs de la vie. Roy s'étala donc sur le matelas et s'évada derrière ses paupières, laissant quelques minutes s'écouler.
Clac.
Il rouvrit les yeux.
Tap tap tap.
Il se redressa.
Un bruit. Il y avait du bruit au rez-de-chaussée.
Des bruits de pas, même. Nombreux.
Dans l'escalier, à présent.
Tap tap tap.
Roy se leva avec précaution et tendit l'oreille.
Non, il n'était plus seul.
Il fit un geste vif pour éteindre la radio tandis que son autre main fusait vers la table de nuit, où se trouvait caché le revolver que lui avait confié le docteur.
BAM !
Trop tard.
Son cœur s'arrêta.
La porte s'ouvrit à la volée dans un bruit monstrueux et, arrachée à ses gonds, se fracassa au sol. Deux hommes cagoulés déboulèrent dans la pièce et braquèrent leurs armes sur lui.
« Il est là ! On le tient ! »
Le reste du commando suivit tandis que ses premiers membres se précipitaient sur Roy. Incapable de se défendre, le général fut tiré hors du lit avec violence et jeté par terre comme une poupée de chiffon. L'un des intrus l'y maintint. Il pointa son arme sur sa tempe, mais le brun, assommé par la rudesse du choc contre le parquet, peina à s'en rendre compte. Autour de lui, il ne voyait que des ombres mouvantes et floues. Des bottes menaçantes claquèrent contre le bois vermoulu et encerclèrent le malheureux, laissé sonné par le coup reçu. De ces chaussures impeccablement cirées jaillissaient des jambes résolument droites, au bout desquelles devaient se trouver des soldats chevronnés.
« C'est ça, le fameux "Flame Alchemist" ? » railla l'un d'entre eux d'une voix goguenarde. « J'y crois pas. C'est pour cette loque qu'on fait tout ce tintouin ?
— Pas que. Sa complice doit pas être loin et c'est une fine gâchette. Cherchez-la, trouvez-la et ramenez-la ici. On va s'en occuper comme il faut. »
Roy fronça les sourcils. Sa « complice » ? Quelle complice ? Il était trop déboussolé pour aligner deux idées. La seule chose qu'il fut capable de saisir fut le bruit sec d'un revolver qu'on armait.
« À vrai dire… », commença une voix au-dessus de lui, « Je m'attendais à ce qu'on en chie sévère, avec toi. Mais bon, on va pas se plaindre ; je pense pouvoir dire en notre nom à tous que ça nous arrange de pas finir en méchoui. »
Roy, reprenant enfin ses esprits, essaya de se secouer pour se dégager.
En vain.
« Pour ta gouverne, on nous a ordonné de te ramener mort ou vif. Et vu que tu gigotes, j'ai clairement pas envie de m'emmerder à te traîner jusqu'au camion juste pour que les autres cons là-haut, avec leurs culs vissés dans leurs fauteuils, puissent s'auto-congratuler de t'avoir gaulé et fait passer devant une cour martiale. Surtout pour le même résultat. »
Le canon de l'arme qu'on tenait braquée sur sa tempe, glacé et dur, fut appuyé avec plus de force encore.
« Sans rancune. »
Un coup de feu.
.
.
.
Puis le noir.
GAME OVER
Pauvre Roy, quand même u.u' Mais ne soyez pas si tristes, les amis ! Même si vous avez joué de malchance, vous avez droit à une belle carte « Game over » (qui était prévue pour le chapitre 6 à la base, et que je viens tout juste de terminer), que vous pourrez retrouver sur mon Insta :D J'espère qu'elle vous plaira, parce que je me suis cassé le cul avec les poses et la colo ! Mais je trouve le résultat franchement pas dégueu ! (Envy : Et à quand la carte « bien ouèj » ? W.A. : Quand ma vie aura cessé d'être un T.G.V. !)
Bref ! Tout ça pour dire… mauvais choix, retour case 19 ! ;p
White Assassin
