Musiques : Giwaku (Higurashi no naku koro ni, OST 1)
Note : Après avoir fait un tour du côté de la campagne, il est temps de repartir en ville avec un autre déserteur pour un chapitre… un peu spécial ~
Chapitre 19 : Mauvaises nouvelles
Roy poussa un soupir et posa son verre de whisky sur le guéridon. La nuit promettait d'être longue. Comme toutes les autres avant ça, mais plus encore ce soir-là.
Il lui était impossible de se vider la tête. Il ressassait, encore et encore. Ses espoirs. Ses angoisses.
Et le silence.
Depuis qu'il avait risqué sa vie pour contacter Riza, il n'avait eu aucune nouvelle. Certes, c'était beaucoup demander que d'en avoir alors qu'il ne s'était écoulé que deux jours, mais il n'y avait rien de plus frustrant que d'attendre sans rien pouvoir faire de plus.
Enfin… ce n'était pas tout à fait exact.
Après tout, il avait commencé à mettre en exécution son plan, épaulé par le docteur Knox. Cependant, sans sa fidèle subordonnée, le brun savait qu'il lui serait difficile de le mener à bien d'un bout à l'autre.
Le général soupira. Il se laissa choir dans le canapé au cuir troué de toutes parts, s'appuyant négligemment contre le dossier. Il bascula la tête en arrière, fixa le plafond à la peinture écaillée d'un air désabusé, et laissa ses pensées l'emmener bien plus loin que cette maison aux allures de prison dans laquelle il se terrait.
Quelle ironie… Il avait lutté avec acharnement contre une montagne de décombres pour remporter le droit de retourner à l'air libre et voilà qu'à présent, il était obligé de vivre reclus dans un carcan de béton étouffant, à l'abri des regards tel un pestiféré. Pourtant, il en avait la conviction, loin d'être le mal de cette ville, il en serait tôt ou tard le salut. Du moins, si son plan se déroulait sans anicroche et qu'il survivait jusque-là.
Roy ferma les yeux pour se couper du monde. Pourquoi le temps devait-il s'écouler si lentement ? C'était encore pire lorsque, comme ce soir-là, il était seul. Son hôte était de garde et ne reviendrait pas avant le petit jour. Il allait donc rester tout une nuit en compagnie de ses démons, à se demander si le peu qu'il avait entrepris dans cet «abri» de fortune, depuis qu'il s'était résolu à agir, serait un jour fructueux.
L'homme regarda, las, l'horloge non loin, et plissa les yeux pour lire l'heure qui y était indiquée. Rien que ça, ça lui manquait : pouvoir allumer la lumière quand bon lui semblait, sans avoir à se soucier de voisins trop curieux. Malheureusement, pour l'instant, il devrait faire avec. Jusqu'au retour de son colocataire.
20h45. Bientôt l'heure d'écouter les nouvelles, à la radio. En ce moment, c'était devenu son passe-temps favori – navrant, il en convenait. Cela dit, l'édition du soir du Central City, laissée à l'abandon sur le seuil depuis maintenant plusieurs heures, lui faisait également de l'œil. Il faisait suffisamment sombre dehors pour qu'il pût aller récupérer le quotidien sans crainte, si tant est qu'il se montrât prudent. Une part de lui voulait croire qu'il y trouverait davantage son bonheur qu'en écoutant la station nationale. Mais s'il était tout à fait franc avec lui-même, c'était surtout qu'attendre quinze minutes pour avoir des infos fraîches l'ennuyait. Mais c'était moins risqué.
Que devait-il faire ?
Choix 1 : (récupérer le journal à l'extérieur)
Choix 2 : (monter à l'étage et allumer la radio en attendant des nouvelles)
Alors ? Serez-vous téméraires ou prudents ? À vous de choisir ! ~
White Assassin
