THEME 16 : CITATIONS : Lee Child**

Voici des citations tirées de plusieurs romans de Lee Child (non je ne suis pas obsédée en ce moment)... A vous de le reprendre et de vous en servir de prompt dans une fic. Il faut obligatoirement en utiliser une, mais rien ne vous en empêche d'en mettre plusieurs dans le même texte

Prompt : Il a donné sa parole il devra aller jusqu'au bout, au risque d'y perdre la vie (Sans douceur excessive)

Inséré : L'optimisme, c'est bien. La foi aveugle, non. (Elle savait)

- Il vaut mieux savoir où on en est que d'espérer que tout aille bien. (Pas droit à l'erreur)


Danny regardait Steve faire son sac, le cœur dans un étau. Super Seal avait été sollicité et bien sûr, il ne pouvait pas refuser, il était engagé à vie dans son satané régiment. Danny détestait que toute une partie de sa vie lui soit cachée, de ne pas savoir où il partait, pour combien de temps ou à quel point cette mission pourrait être dangereuse. Oh, il ne se méprenait pas, si c'était l'unité d'élite qui était appelée, alors les risques étaient forcément grands et Danny savait que le militaire ferait tout ce qui serait en son pouvoir, y compris perdre sa propre vie, pour atteindre son objectif. C'était certainement cela qui lui faisait le plus peur, la possibilité qu'il n'en revienne pas.

Steve termina son sac et se tourna vers le blond, le sortant de ses pensées. Son visage s'adoucit immédiatement et il vint le prendre dans ses bras, embrassant son cou avec douceur. Danny frissonna, il était partagé entre la peur que cette étreinte soit la dernière et le bonheur d'être dans les bras de l'homme qu'il aimait.

"Je vais revenir, tu sais ?" chuchota Steve à son oreille.

Danny fit non de la tête en se serrant encore plus contre son amant. Steve ne pouvait pas lui promettre ça, ils le savaient tous les deux.

"L'optimisme, c'est bien. La foi aveugle, non." murmura-t-il, préférant qu'il se taise plutôt qu'il lui mente.

Steve desserra un petit peu leur étreinte, juste assez pour pouvoir capturer les lèvres du blond des siennes. Tout doucement, il le déshabilla et Danny se laissa faire avec plaisir, repoussant le plus loin possible l'idée que cette étreinte serait peut-être la dernière, mais sans parvenir à la chasser totalement pour autant. Steve ne lâcha pas ses lèvres avant qu'ils ne soient tous deux nus et qu'il parte pour une exploration gustative de la peau sensible de Danny. Celui-ci n'était que gémissements de bonheur et soupirs. La langue du brun descendant le long de son torse lui faisait voir des étoiles alors que ses mains jouaient avec ses tétons devenus durs et sensibles sous les attentions. La bouche taquine descendait de plus en plus bas, câline, elle ne le fit pas attendre et flatta le gland rougi avec dévotion. Danny laissa échapper un long soupir alors que Steve le prenait complètement en bouche, l'amenant doucement, mais sûrement, au septième ciel. Des doigts mutins s'invitèrent à la fête, explorant son intimité pour son plus grand bonheur. Rapidement Danny ondula de lui-même des hanches pour aller à leur rencontre, il avait besoin de plus.

Steve accéda à sa première supplication lorsque celle-ci franchit ses lèvres et remplaça ses doigts par son sexe. Les lèvres du brun retrouvèrent leurs jumelles et les deux hommes s'embrassèrent amoureusement alors que leurs corps fusionnaient. Ils firent l'amour en douceur, faisant des pauses pour se prendre dans les bras et profiter de la présence de l'autre avant de reprendre dans une nouvelle position. Ils atteignirent l'extase ensemble et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre.

Lorsque Danny se réveilla, il était seul dans le lit, un mot l'attendait sur la table de chevet.

"Je te contacterai dès que possible. Ne t'inquiètes pas pour moi. Je t'aime."

Danny retomba sur l'oreiller avec un soupir de dépit. Il détestait réellement cela quand Steve devait partir en mission. Le "plus rapidement possible" pouvait prendre des jours voire des semaines. Au moins, quand Steve le contactait, il avait la certitude que son amant était en vie, du moins jusqu'à cet instant. "Il valait mieux savoir où on en était que d'espérer que tout aille bien", se dit-il, sombrement. Cependant Danny se ressaisit rapidement, Steve ne devait même pas avoir déjà quitté le territoire américain, donc il n'avait aucune raison de s'inquiéter pour l'instant. Il se leva donc et se prépara pour aller bosser, après tout il était celui en charge de l'équipe lorsque Steve était absent.

Les jours passèrent, puis les semaines. Danny avait reçu un appel de son amant une semaine après son départ, mais depuis rien. Le brun l'avait bien prévenu qu'il risquait de ne pas pouvoir le contacter pendant un certain temps, mais ça n'empêchait pas Danny de s'inquiéter. Bien sûr, il ne laissait rien paraître devant ses collègues ou ses enfants, mais une fois seul chez eux ou dans leur lit, les pires cauchemars se formaient dans sa tête.

Les semaines se transformèrent en mois, Danny mourait intérieurement, persuadé que quelque chose de terrible était arrivé à son homme, sinon il l'aurait contacté. Il imaginait qu'au mieux Steve était coincé quelque part, au pire mort, ou entre les deux : blessé et intransportable ou capturé par l'ennemi. Chacun de ces scénarii prenait vie dans ses rêves, le réveillant en sursaut, perdu, désespéré, en larmes, sans avoir aucune certitude à laquelle se raccrocher. Il avait depuis longtemps cessé de faire illusion devant ses collègues qui s'assuraient qu'il soit le moins souvent possible seul. Les seuls qui n'avaient pas encore vu à quel point il allait mal étaient ses enfants.

Six mois étaient passés et personne n'avait de nouvelles de Steve. C'était le jour de leur anniversaire et le moral de Danny était au plus bas. Il savait qu'il se dirigeait lentement, mais sûrement, vers une dépression. Ses amis retenaient sa chute, mais seules des nouvelles de Steve pourraient l'arrêter. Ce jour-là, il refusa la présence de Lou ou d'Adam à ses côtés. Il posa son téléphone sur la table basse du salon, sortit une bière du frigo et s'installa dans le canapé. Il n'alluma pas la télévision, n'ouvrit pas sa bière, il n'en eut pas le temps. Les larmes qu'ils retenaient depuis si longtemps se mirent à couler, son corps fut secoué de sanglots et il s'effondra en pleurs. Il n'essaya pas cette fois de retenir ses larmes, il n'en était de toute façon pas capable, et laissa toutes ses peurs s'exprimer sous la forme de ce torrent salé. Le torrent se transforma en fleuve, puis en rivière, avant que ses yeux ne s'assèchent, mais il s'était déjà endormi d'épuisement. Cette nuit-là, il vit Steve l'appeler du fond d'une grotte, il lui disait de tenir bon, qu'il allait bientôt rentrer. Le soldat ensuite se levait et quittait le lieu, une grande boîte rectangulaire revenait. Danny se réveilla en hurlant le nom de son amant, les larmes dévalant ses joues à nouveau. Il pleura une nouvelle fois tout son saoul avant de se lever et d'aller se servir un verre d'eau. Il était seulement trois heures du matin. Il monta dans sa chambre, retira son pantalon, ses chaussettes et sa chemise, attrapa un des t-shirts de Steve, aspergea le tissu du parfum de son homme et alla se coucher, le t-shirt coincé dans ses bras. Il se rendormit rapidement, bercé par l'odeur de son amant. Ce dernier entra dans la chambre et s'assit au bord du lit, observant Danny qui tourna ses yeux ensommeillés vers lui. Quelque chose n'allait pas. Il tendit la main vers le brun et passa à travers son visage. Danny poussa un cri d'horreur et recula dans le lit jusqu'à en tomber.

La douleur réveilla le policier lorsqu'il toucha le sol. Précautionneusement, il s'agenouilla et regarda par-dessus le lit. Il n'y avait personne. Avait-il juste fait un cauchemar ou Steve était-il réellement mort ? Il ne pouvait pas être mort, ce n'était pas possible, Steve revenait toujours, il reviendrait… il devait revenir… il ne pouvait pas … il n'était pas… Danny commença à hyper ventiler. L'idée que Steve soit mort et que son fantôme soit venu le visiter cette nuit l'obnubilait même s'il ne croyait pas aux revenants et qu'il tentait de se convaincre que ce n'était qu'un mauvais rêve. Il ne parvenait pas à se retirer cette idée de la tête et commença à avoir une crise d'angoisse. Il avait de plus en plus de mal à respirer, il avait beau chercher de l'air, il n'arrivait pas à le faire entrer dans ses poumons.

Soudain deux bras forts s'enroulèrent autour de lui et une main se posa sur son ventre. Une voix grave à son oreille lui demanda d'inspirer profondément puis d'expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer…

Danny parvint finalement à se retourner dans les bras d'Adam, tremblant, toujours sous le choc de ses cauchemars, il laissa tomber sa tête sur l'épaule de l'asiatique et pleura à nouveau. Adam, qui était venu prendre le petit déjeuner avec lui, savait tout à fait ce qu'il ressentait, en tous cas, il en avait une idée depuis que Kono était partie enquêter sur le continent. Il ne lui dit rien, se contentant de refermer ses bras autour de lui et de le laisser pleurer. Doucement les larmes se tarirent et Danny se recula. Il balbutia quelques excuses et alla se préparer pour travailler.

Il passa les semaines suivantes comme un zombie, il ne parlait que lorsque c'était nécessaire, cauchemardait que le fantôme de Steve le veillait chaque nuit, en perdait le sommeil et l'appétit. D'énormes cernes noires vinrent orner son visage qui se creusait à vue d'œil. Il prenait de plus en plus de risques sur le terrain et frôla la mort à plusieurs reprises. Lorsqu'il était seul chez lui, il se mettait à voir Steve à ses côtés, mais il disparaissait lorsqu'il essayait de l'enlacer, le laissant effondré.

Ce soir-là, lorsqu'il entra chez lui, il découvrit Steve assis dans le canapé, vêtu d'un jean et d'une chemise, le visage rasé, ses yeux bleus pétillants, un grand sourire sur le visage.

"Barre-toi." dit Danny à l'illusion en se détournant, les yeux déjà humides.

Il vit cependant le sourire de Steve se faner et son regard devenir inquiet avant de regarder le sol. Du coin de l'œil, il nota que brun se levait et avançait vers lui.

"Pardon Danno, pardon de ne pas être revenu plus vite, de ne pas t'avoir donné de nouvelles plus tôt…"

Le cœur du blond battait à tout rompre, cette illusion était différente des autres. La main de Steve se posa sur sa joue, sans la traverser, forçant avec douceur le blond à le regarder. Danny commença à chercher de l'air alors que les larmes coulaient sur ses joues.

"Eh, eh, Danny, respire, respire.

- Prouve-moi que tu es réel." réussit à dire le blond dans un souffle.

Il regarda le visage du brun se rapprocher du sien jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent. Le baiser s'enflamma immédiatement alors que Danny déchirait la chemise de Steve tout en le poussant sur le canapé. Il lui retira son pantalon et ses sous-vêtements avec impatience et le prit en bouche avec vigueur. Steve cria de surprise, puis de plaisir, se soumettant complètement à Danny qui commença à le préparer sans attendre. Les préliminaires furent vite expédiés et le blond entra dans son amant. Une grimace de douleur passa sur le visage de Steve qui attira Danny à lui pour l'embrasser, une main sur les fesses, l'autre sur la nuque, l'immobilisant quelques instants. Quand il le relâcha, il fit un petit mouvement de hanches auquel Danny répondit par un ample coup de bassin. Il amorça un rythme profond et rapide, encouragé par les cris de plaisir du militaire, qui les mena très rapidement à l'orgasme.

Essoufflé, perdu, débraillé, Danny sortit de l'antre chaude et s'assit sur la table basse, regardant son homme qui était enfin revenu. Son homme, alangui sur leur canapé, les yeux clos, les lèvres entrouvertes, les jambes écartées, du sperme coulant entre elles et sur son ventre. Danny ne pouvait pas avoir inventé ça, cet homme là n'était définitivement pas une illusion.

"T'es vivant, chuchota Danny en tendant la main pour se saisir de celle du brun.

- Oui, et je ne repartirai plus, je te le promets, l'armée s'y est engagée cette fois."

Danny sourit de soulagement, il ne pensait pas qu'il aurait pu supporter l'absence de son homme une fois de plus.

"Qu'est-ce qui t'es arrivé Danno ? Pourquoi cette réaction ?"

Le blond tira sur la main qu'il tenait et entraîna Steve dans leur chambre. Là, il se déshabilla, se blottit contre lui et lui raconta comment il avait vécu ces neuf mois d'absence, certain à présent que tout irait mieux, lui le premier.