- Votre appel au 911 a été rendu publique. Mon sang ne fut qu'un tour. Je fit du bruit avec mes couvert dans mon assiette par surprise ou plutôt stupeur.

- Vous l'avez écouté ?

- Je vous dis qu'il est public et tout ce qui vous importe est de savoir si je l'ai écouté ?

- C'est stupide, mais oui... Ça veut dire que les personnes travaillant à la mairie l'ont écouté également. Comment vais-je être crédible comme Maire !

Je ne peux pas lui dire que ce qui m'importe réellement est qu'elle a sûrement écouter l'appel. Ça me fait quelque chose au fond de moi. J'ai peur qu'elle me regarde différemment tout comme le reste de mon équipe. Ma Ruby, les secrétaires, le peuple de Seattle. J'ai peur de perdre ma légitimité comme Maire.

- Avec tout mon respect Régina, vous en avez de sacrée paire. Ruby s'en veut énormément et si ce que pense votre équipe et le reste qui vous fait peur ils vous trouvent admirable. Je prends une seconde pour reprendre mon souffle et réfléchir à tout ce que viens de dire Emma. Comment peut-on me trouver admirable quand je me trouve pathétique ?

- Ruby s'en veut de quoi ? Demandais je interloqué, je pose en vérité plus la question à moi même qu'a la blonde en face de moi. Je discuterais avec elle. Et vous, vous vous en voulez ?

- Un peu, je m'en doutais et j'aurais dû vous protéger, être plus insistante.

- Vous avez tout fait correctement, votre travail est de veiller à ma sécurité quand je suis au boulot. J'insiste bien sûr ses deux derniers mots. Ma vie privée, c'est moi qui gère. J'ai toujours refusé votre aide poliment, car je pensais gérer la situation. Je ne pensais pas faire partie de ces femmes victimes de violences domestiques, mais je le suis et j'ai su appeler à l'aide. En vérité j'étais à deux doigts de vous appeler ce soir-là, j'avais votre carte en main, mais j'avais besoin plus que d'une personne pour le maitriser puisque mes portes et moi ne l'avaient pas arrêté. Je n'avais pas envie qu'il vous arrive malheur par ma faute, il était armé, Il avait bu et était dangereux. Je vois mon interlocutrice, interloqué faire de gros yeux étonnés en me regardant.

- De votre faute Regina ? Pardon ? C'est vous qui étiez armé et dangereuse ? Je fais non de la tête, tout en la baissant. Vous êtes quelqu'un de forte, et j'imagine bien que vous avez du vous battre avec lui, pour rester en vie. J'hoche positivement la tête. Donc Madame la battante, le combat n'est pas terminé, quand vous irez mieux vous pourrez faire un communiqué, vous êtes maire de Seattle, une ville entière vous écoute et les médias aussi. Profitez en et n'hésitez plus jamais à m'appeler, n'ayez pas peur pour moi.

J'écoute et j'entends ce qu'elle me dit, mais pour le moment je n'ai absolument pas la tête à ça et j'ai l'impression qu'elle le sait et le voit.

Reposez vous, prenez soins de vous et revenez pour casser la baraque quand vous serez prête. Je lui souris. En vérité je ne sais pas quoi y répondre. Elle me retourne mon sourire. C'est moi qui paye, vous me payerez quelque chose la semaine prochaine. Je la laisse payer. Peut-être que finalement j'ai envie qu'une routine s'installe entre elle et moi. Je lui dis doucement à Lundi. Elle a l'air étonné de ma réponse. Peut-être qu'elle trouve mon retour lundi trop tôt, mais moi non.


Lundi est là. J'arrive à la mairie, je sens des regard plus soutenue qu'à l'accoutumée à mon encontre. Je les salut tout sourire. Je passe devant Ruby pour aller à mon Bureau, la salut. Elle me dit qu'elle souhaite discuter avec moi, je lui dis donc qu'on fera ça ce midi en prenant notre déjeuner ensemble, elle a l'air ravie. Le midi arrive beaucoup plus vite que je n'aurais eu envie. Je suis très étonné de ne pas avoir croisé le lieutenant ce matin, ou même qu'elle soit venue me saluer comme elle le fait habituellement.

Pov Ruby Lundi matin.

Il est huit heure Trente pile, je vois madame la maire passer devant mon Bureau. Il n'y a pas plus ponctuelle qu'elle. Réglé comme du papier à musique. Elle me salut et j'en profite pour lui dire que j'aimerais discuter avec elle, peut-être qu'elle se dit que ça concerne le privé ou je n'en sais rien, mais en tout cas elle me convie à déjeuner avec elle ce midi, ce que j'apprécie vivement car c'est arrivé que très très rarement à vrais dire ça ne se compte que sur les doigts d'une main depuis mon arrivée ici il y a trois ans maintenant. Je croise Emma Swan elle et moi nous connaissons depuis petite, mais ça madame la Maire n'est pas obligé de le savoir, ça concerne uniquement nos vie privés. Je ne sais pas à quoi Emma joue avec elle, je suis même un peu jalouse, elle a mangé je ne sais combien de fois déjà avec Madame le maire les midis et d'après ce qu'elle m'a dit, elle vient à ses cours de Karaté le samedi, il y a donc un réel rapprochement notable entre elle.

- Emma ? Laisse la tranquille aujourd'hui, elle a sa tête des mauvais jours.

- Tu es sur ?

- Écoutes je ne sais pas à quoi tu joues avec elle, mais sache qu'elle est hétéro, et ça à l'air déjà assez compliqué dans sa vie actuellement. Elle est froide comme pas permis, elle va te faire du mal. Je ne sais pas si tu veux te la faire pour un soir, ça ne me regarde pas, mais attend au moins de ne plus bosser ici, parce que moi je suis ici pour pas mal de temps j'aime mon travail. Je vois la blonde me regarder avec deux gros yeux.

- Euh Ruby, je suis juste amie avec Madame la maire, rien de plus…

- À d'autres, laisse là aujourd'hui.

Elle souffle me dit qu'on parlera ce soir et part vers son Bureau.

Pov Madame la Maire.

Ruby arrivait dans mon Bureau avec de délicieux repas, je dis délicieux car on pouvait sentir la délicieuse odeur de pâte carbonara du super restaurant à côté de la Mairie. Une fois celle-ci assise en face de moi, je décide de ne pas prendre de gant et d'aller droit au but.

- Vous souhaitez me parler Ruby ? Elle manque de s'étouffer. J'aime avoir le dessus sur les gens, c'est comme ça, et je pouvais amplement voir que c'était toujours le cas.

- Oui vous savez pour mes congés. Un poids partie de mes épaules, moi qui pensais qu'elle voulait parler de ce qui m'était arrivé. C'est vrai que tout ne tourne pas autour de moi.

- Oh oui ! Vous souhaitez prendre quelle semaine ? Que je prenne aussi mes vacances.

- Les deux dernières semaines d'août.

- Très bien c'est noté Ruby.

- Et je voulais savoir… Comment vous allez ? Mon visage se ferme. Je pense qu'elle a vu que ça m'avait tendu. Oubliez ce que j'ai dis. Me dit-elle d'une petite voix.

- Je vais bien. Je ne veux pas étaler plus que ça ma vie privé avec Ruby bien que je l'apprécie. Je préfère faire attention à ce que je dis quand je suis avec elle et rester sur mes gardes. Vous avez vu le Lieutenant Swan aujourd'hui ? Elle ne m'a pas rendu visite, elle est malade ?

- Non, vous avez un meeting demain en extérieur. Elle travaille sur votre protection de demain.

- C'est à dire Ruby ?

- Le trajet de la route, ou elle se mettra pendant le meeting fin les trucs habituels. Je reste sceptique, mais pourquoi pas, j'ai l'impression qu'elle m'évite aujourd'hui ou peut-être que je me fais vraiment des idées. Une fois mon repas terminé, je préfère en avoir le cœur net en allant à son Bureau. Effectivement il y avait des photos sur son bureau, du Conservatoire de Seattle ou j'allais donner un interview demain pour sa réouverture. Il y avait un plan également, elle avait l'air d'avoir déjà tracé un chemin. Il manquait juste une personne dans ce bureau, Emma elle-même.

- Madame la maire ? C'est bien la première fois que vous venez dans mon bureau.

- Ça change non ? Habituellement c'est l'inverse, donc je voulais savoir à quoi ressemblait votre entre, et je ne suis pas déçu c'est relativement bordélique. Dis-je un sourire en coin.

- Je... Je suis desolé, je vais le ranger. Je vois que ma phrase a eu l'effet de la stresser, ce qui me fait sourire.

- Je vous taquine Lieutenant Swan, détendez-vous. Elle me sourit en retour, un peu gêné tout de même.

- Je prépare le trajet de demain. Vous aurez aussi besoin d'un gilet par balle, je vous passerais le miens.

- Pourquoi faire au juste ?

- Nous sommes aux États-Unis Madame, je ne sais pas si vous savez mais n'importe qui peut se pointer avec une arme et vous tirez dessus.

Je ne sais pas quelle abeille l'a piqué aujourd' la scrute comme pour essayer de lire sur son visage. Je n'ai pas envie de porter ce gilet par balle sous ma veste, ça voudrait dire que je crèverais de chaud pendant que je donnerais l'interview d'inauguration, car je ne pouvais pas montrer aux médias que je me sentais en insécurité dans ma propre ville au point de porter un gilet par balle. Tout ce que je voyais dans le regard de la blonde m'indiquait qu'elle n'était pas prête à en démordre. Elle avait sans doute eux des instructions de plus haut, je n'allais pas lui en faire voir de toutes les couleurs cette fois-ci.

- Ok je le porterais, mais seulement pour vous faire plaisir... Ai-je le choix de toute manière? Elle me fait non de la tête. Je m'en doutais.

Une fois cette discussion close, je retourne dans mon Bureau pour boucler mes dossiers. Ça a eu du bon d'avoir travaillé de chez moi, j'étais vraiment à jour sur ma pile de dossier, car je pouvais bosser en tout temps.


Mardi

Il y a des journées que l'on sent moins que d'autres… Celle-ci je ne la sent pas du tout, je serais même resté au fin fond de mon lit. Il était évident que pendant l'interview pour l'ouverture du Conservatoire de Seattle on allait me poser des questions et ça me mettait déjà mal à l'aise. J'étais arrivée à mon bureau le regard fermé. J'en avais oublié de saluer les personnes de la Mairie. Ils savaient que j'avais mes humeurs comme tout le monde. Je fais les cents pas dans mon bureau. Quelqu'un Toque à la porte, avant d'ouvrir. Je vois une tête blonde. J'étais de mauvais poil aujourd'hui.

- Emma pas aujourd'hui. Dis-je froidement, les dents serrées. Ma mâchoire était crispée par le stress. Je la vois déposer en toute hâte des chocolats sur mon bureau avant de repartir comme une furie. On aurait cru qu'elle nourrissait un Lion en cage. Je ressemble peut-être à ça aujourd'hui? Je m'assois sur la chaise de mon bureau en me disant que c'est peut-être une bonne idée après tout, de déguster du chocolat et que ça allait me détendre. La blonde refait surface cinq minutes après… Je lâche un gros soupire d'agacement.

Il faut qu'on y aille c'est ça ? Elle me fait Oui de la tête en me tendant un protège par balle. Lieutenant Swan, voulez-vous bien m'aider à l'enfiler? Est-ce que j'en avais déjà enfilé auparavant? Non. Est-ce que j'aurais pu le faire seule? Certainement, mais je n'avais pas la patience pour, aujourd'hui. Elle me sourit avant de se rapprocher de moi afin de m'aider à le mettre. J'étais prête à l'enfiler comme un t-shirt, mais non. Il y avait des scratchs aux niveaux des épaules, ainsi que des côtes de chaque côté, qu'elle enlève afin de pouvoir le mettre sur moi. Elle me l'ajuste, en appuyant bien.

Lieutenant, pouvez-vous me laisser un peu d'air pour respirer au moins? Elle desserre immédiatement le gilet un peu en s'excusant. J'étais contente de me sentir moins compressé qu'un thon en boite. Je sentais ce nouveau poids sur moi, car on ne va pas se mentir un gilet ca pèse lourd.

On était en route pour le Conservatoire. Emma était à côté de moi côté passager. Le chauffeur lui se contente de conduire et suivre la route que la lieutenante lui a tracé. On était à deux doigts d'arriver devant le Conservatoire quand des coups de feu furent tiré sur notre voiture. J'ai cru sur le moment à des feux d'artifices, mais tout à ce moment-là allait vite. Emma me plaquait au sol et était au dessus de moi, sans que je n'y comprenne rien.

- On se fait tirer dessus, demande de renfort au 4701 41st Ave SW Ste 120, 98116 Seattle! Josh replie toi ! Madame la Maire surtout ne sortez en aucun cas sans mon autorisation!

Ca tombe bien je ne comptais pas bouger, complètement tétanisé, et surtout Emma était au dessus de moi, donc impossible de filer.

Josh tu la bouge la putain de voiture ? Je ne sentais plus le poids de la blonde sur moi, je me redresse légèrement pour voir ce qu'il se passe, elle allait vers l'avant de la voiture, poussant Josh le chauffeur , mon chauffeur depuis de nombreuses années difficilement côté passager à l'avant et Emma ne tarde pas à prendre sa place.

Tenez-vous bien Madame la Maire ça va décoiffer. D'autres coup de feu retentisse à nouveau contre la carlingue de la voiture, ça siffle dans tous les sens, mes tympans sont à deux doigts d'exploser et j'espère juste très très fort que moi, Emma et Josh allons nous en sortir. Notre voiture roule a une vitesse folle, la voiture de fonction n'a pas de sirène et c'est bien dommage, j'ose imaginer la lieutenante slalomer entre les voitures, tout en continuant de donner des indications dans sa radio. Cinq minutes plus tard notre course folle s'arrête brusquement. Le lieutenant m'ouvre la portière arrière. Je me relève, car j'étais toujours allongée au sol à l'arrière. Elle me tend son bras que je prends volontiers, une fois sortie je la regarde. Je vois des trous dans son blouson et du sang un peu partout.

- Vous êtes touché Emma ?! Dis-je paniqué, j'ouvre sa veste pour voir qu'elle a dieu merci un protège par balle. J'avais eu peur qu'elle ne m'ait donné son unique gilet par balle, heureusement que ce n'était pas le cas. Je regarde un peu plus aux alentours. La blonde nous avait déposé devant les urgences de l'hôpital, mais pourquoi donc. C'est à ce moment-là que je percute et me reconnecte au monde. Je cours vers Josh de l'autre côté de la voiture. Il est touché, et a l'air mal en point. Les médecins se ruaient vers lui, le mettant sur un brancard et partaient à toute vitesse, d'autres médecins voulaient nous examiner moi et la lieutenante, je refuse, la policière n'a pas l'air ravie donc on a passé un marché, je me laisse faire examiner que si elle se laisse faire examiner également. C'est ainsi que l'on sort relativement tard des urgences, avec quelques médicaments pour nous détendre, du repos, comme si je n'en avais pas eu assez ses derniers jours, et alors que l'on voulait sortir les médias eux nous attendaient de pied ferme à l'extérieur.

- Il manquait plus que ça... Je suis crevé comme vous j'imagine, et je n'ai pas envie de me taper une rué de journalistes... La policière demande au personnel s'il n'y avait pas une sortie, afin de les éviter, par chance il y avait une sortie discrète. Elle commande un taxi, on y va à deux dedans, je donne mon adresse et elle la sienne.

Une fois arrivée chez moi, je branche les informations, car à l'hôpital le téléphone n'était pas autorisé et ce n'était pas pour me déplaire, le moment de déconnexion avec ce qui se passaient ne m'avait pas déplu. Je ne l'avais pas non plus consulté sur le trajet. J'avais pas mal de messages non lu, tout comme des appels. Je commence par lire les messages et y répondre doucement, il y avait des élus, le procureur de Seattle, le chef de la police, mes parents, Ruby et Emma. La plupart du temps pour me montrer leur soutien et demander comment j'allais. Je faisais des éloges sur le comportement exemplaire d'Emma au chef de la police, j'en profitais pour lui demander s'ils avaient du nouveau concernant l'auteur des faits. Le procureur de Seattle était peiné que ça me soit arrivée, pas autant que moi. Je lui disais que j'allais bien mais que mon chauffeur Josh était lui sérieusement blessé. Le chef de la police ne tarde pas à me répondre que le suspect avait été appréhendé en me disant que c'était l'œuvre d'un déséquilibré, qui avait souhaité se venger suite à sa situation précaire, trop mécontent des réponses que lui apportait la ville et qu'il m'avait tenue responsable de ses malheurs. Sa réaction avait été disproportionnée mettant en danger de nombreux civil ainsi que la vie de mon chauffeur et de la blonde alors qu'il avait une dent seulement à mon encontre et encore pour une raison rocambolesque. J'avais répondu à Ruby et Emma, maintenant il me restait mes amis et parents et les plus compliqué à répondre c'était mes parents. Ils devaient se faire un sang d'encre, je sais que si je réponds à leur message ils vont m'appeler donc autant les appeler directement ! C'est ainsi que j'ai passé trois heures au téléphone avec eux. Il devait être pas loin de trois heures du matin quand je m'endormais.


Mercredi

Le médecin m'avait mis au repos, mais l'appel du travail lui était bien plus fort une fois reveillé. Je passe dans l'après-midi à la plus grande surprise du personnel. Ruby avait l'air décontenancé.

- Madame la maire que faites-vous ici? Me lance Madame Lucas ma secrétaire.

- Ca ne se voit pas? Je viens enfiler des perles. Je prends quelques dossiers et je m'en vais. Dis-je en continuant de marcher vers mon bureau.

- Vous devriez vous reposer Madame la maire. Me lance Ruby. Je le savais que trop bien qu'elle avait raison.

- Je sais, mais je ne veux pas me retrouver avec une montagne de dossier à mon retour. Je préfère tenir ma pile à jour, vous n'inquiétez pas je travaille mollo. Je la vois hocher la tête. Je veux éviter qu'un nouveau déséquilibré attentes à nos vies, si possible.

Elle me sourit doucement. C'est ainsi que je récupère quelques dossiers avant de rentrer chez moi. Je sors mes dossiers prête à travailler et je reçois un message de Emma.

- C'est quoi que vous n'avez pas compris dans la phrase du médecin qui vous a arrêtée pour la semaine afin de vous REPOSER. Je décide de lui répondre assez froidement, je peux encore faire ce que je veux. C'est moi la maire justement.

- Toute la phrase justement. J'ai seulement pris quelques dossiers. Lui dis-je en joignant le peu de dossier en photo. J'en ai pour deux heures Max et ensuite repos.

- Ça ne pouvait pas attendre lundi ?

- Je n'ai pas envie de devoir faire des heures à rallonge pour rattraper mon retard, je suis MAIRE, Emma, je ne peux pas vraiment remettre les choses à plus ce qui est arrivée hier? Ce monsieur était en colère contre moi, et des réponses que je lui ai apportées ou plutôt qu'il n'a pas eu suite à un logement insalubre qui a donné de graves maladies à ses enfants. Il m'a écrit et je l'ai renvoyé vers le service compétant mais qui n'a pas gérer son dossier donc pour lui je suis la coupable.

- Vous n'êtes pas coupable madame la maire, vous avez fait votre travail. Reposer vous c'est un ordre.

- Sinon ?

- Sinon, je me pointe pour vous botter les fesses et veiller à ce que vous vous reposez bien.

- Vous n'oserez pas ? Je peux négocier tout de même ?

- C'est non négociable madame la maire.

- Je finis mes dossiers du jour. Demain je me repose. Jeudi je retourne à la mairie récupérer des dossiers. Vendredi et ce week-end je me repose.

- Vous en fait quoi du cours de Karaté ?

- Ça fait partie du repos.

- C'est ok alors, par contre si j'apprends que vous passez au boulot demain ou vendredi je me pointe.

- c'est entendu.

C'est la première fois qu'on ose me tenir tête ainsi. J'ai vraiment, vraiment envie de la défier, pour lui faire comprendre que je suis quand même madame le Maire. Je ne suis pas obligé de lui ouvrir la porte de chez moi si jamais elle devrait venir après tout.


Le lendemain j'ai une interview de prévu avec une chaîne nationale, j'ai la possibilité de faire l'interview en visio donc je saute sur l'occasion pour donner l'interview depuis chez moi et au travers de la caméra de mon ordinateur.

- Bonjour Madame La Maire de Seattle, comment allez-vous après ces derniers jours plus que mouvementé ? Nous avons eu vent de votre appel au 911 la semaine passée ainsi que cette attaque à votre encontre par un déséquilibré lundi qui a été appréhendé.

- En effet c'était mouvementé ces derniers temps, mais aujourd'hui tout va pour le mieux. Je ne pensais pas un jour être victime de violence conjugale, parce que je me suis toujours senti forte pour que ça arrive à moi, je pensais que ça n'arrivait qu'aux autres et je suis devenu les autres. Je m'étais fait la promesse que si un jour ça m'arrivait, de me faire taper dessus par un de mes conjoints, je partirais et je n'ai pas pu quand c'est arrivé car il avait toujours de merveilleuses excuses à m'offrir tout comme j'étais couverte de cadeau et je pensais que c'était ça l'amour, mais aujourd'hui je suis fière de moi car j'ai su dire stop en appelant à l'aide. La police n'est pas venue parce que je suis madame la Maire, mais parce que ce soir-là j'étais juste Regina Mills appelant au secours. Bien sur que l'intervention de la police m'a paru méga longue parce que ma vie était en jeu, mais ils ont mis que 5 minutes à venir, ce qui m'a laissé assez de temps pour m'accrocher à la vie et me battre comme je pouvais. D'ailleurs j'ai mis en place un programme exceptionnelle pour financer les deux tiers à toutes les femmes qui souhaitent prendre des cours de Karaté, judo, krav maga, et autre cours de self défense, si l'opération est un succès elle sera réitéré l'année prochaine.

Quant à ce lundi j'ai beaucoup de chance d'avoir une merveilleuse équipe qui veille à ma protection. Mon chauffeur est toujours en soin intensif et ses jours ne sont plus en danger. C'est un acte isolé, désespéré et insensé ce qu'il m'a fait à moi et mon équipe, il aurait pu le faire à n'importe qui, il a mis de nombreux civils en danger ... Je suis contente que l'on soit encore en vie.

L'interview dure encore quelques minutes avant qu'elle ne prenne fin. Je peux déjà voir sur mon téléphone des pastilles de notifications de message, de Emma, Josh et Ruby s'afficher, ainsi que d'autres personnes. Celui de Josh, très content de mon intervention et heureux de voir que je pense à lui, j'en profite pour lui demander comment il allait aujourd'hui, et il me disait que son état s'améliore de jour en jour. Ruby me félicite. Et Emma... Me disait qu'elle était en route pour chez moi afin de veiller à ce que je me repose ! Car selon elle donner une interview c'est travailler, nous ne devons pas avoir la même définition de travailler. Elle ne tarde pas à arriver, j'aurais dû la laisser sur le perron de ma porte, mais bon encore une fois elle arrive avec une bonne pizza, du grignotage et une boisson gazeuse, je ne peux donc pas refuser. Dire que j'ouvrais juste pour la bouffe était un euphémisme.

- Merci de m'avoir ouvert. Je souris en coin, une énorme bêtise venait d'éclore dans mon esprit.

- Je vous ai seulement ouvert parce que vous avez les bras chargés, vous pouvez tout déposer sur la table et répartir. Je la vois me regarder avec appréhension, ne sachant pas si c'est vrai ou non. Vous aviez cru n'est-ce pas ? Dis-je fière de moi. Allez, venez vous installer sur le canapé. On se regarde une série ? Vous connaissez I-Zombie ? Je la vois se détendre, et se diriger vers le canapé, posant ce qu'elle avait dans ses mains sur la table basse. Je lui prends sa veste pour la mettre sur le porte manteau dans l'entrée. Ça y est on peut se détendre. Elle me dit qu'elle n'a jamais vu I-Zombie, remarque-moi non plus, mais cette série me donne envie depuis quelques temps.

On avait mis deux épisodes tellement on avait adoré le premier. Elle devait rentrer chez elle, je lui propose de venir demain si elle veut veiller à ce que je ne travaille pas pour regarder la suite. Je commence à apprécier de plus en plus sa présence. Le lendemain j'ai été voir Josh le matin à l'hôpital, j'en profite pour lui ramener des petits chocolats achetés à la boutique de l'hôpital car les repas n'ont pas bonne réputation et je me dis qu'il peut apprécier. Lui et sa femme étaient heureux de l'attention et que je sois là. Je me sens très coupable, même si en soit je n'y suis pour rien du tout... Je rentrais chez moi ensuite. Emma arrive l'après-midi, ce qui m'a laissé le temps de faire quelques courses, je lui ai dit de ne rien apporter cette fois-ci, que je m'occupe de tout. Elle arrive à quatorze heure Trente.

J'ai disposé des chips, fromage sur la table basse, avec du jus d'orange, deux petites bouteilles de bière et une bouteille de vin pour une fois. Je la fais rentrer à la maison, en récupérant comme à l'accoutumée sa veste, que je laisse sur le porte manteau à l'entrée, avant qu'elle ne prenne place sur le canapé.

- Je suis allé rendre visite à Josh tout à l'heure, qu'elle surprise j'ai eu quand il m'a dit que tu étais allé le voir, comme presque tous les jours depuis qu'il est à l'hôpital. Tu ne te sens pas coupable quand même ? Ça me fait complètement bizarre qu'elle me tutoie maintenant, mais je n'allais pas lui en tenir rigueur, après tout nous ne sommes pas au travail. Puis je ne sais pas, c'est étrange à dire mais j'aime bien qu'elle me tutoie, ça m'a fait ressentir des frissons dans tout mon corps. Désolé, je viens de me rendre compte que je vous ai vouvoyer. Elle avait l'air de vraiment s'en vouloir, et je ne savais pas quoi dire...

- Tu peux me tutoyer en dehors du travail et si on est que toute les hoche la tête par la positive, mais je la voix déglutir difficilement. Sauf-ci tu ne veux pas?

- Non c'est très bien.

- Et pour Josh, je me sens quand même responsable. J'étais visé Emma, vos vies ont été en danger à cause de moi, et je n'en avais aucune idée.

- Moi si. J'ouvrais grand les yeux.

- Comment ça?

- J'avais eu un tuyau par un collègue, que quelque chose pouvait potentiellement vous arriver à cette sortie. C'est pour ça que j'ai autant travaillé sur le trajet et que je vous ai passé mon gilet par balle. Je vois noir d'un coup. Mon sang battait contre mes tempes de colère. Ma mâchoire elle était crispé.

- Comment as-tu pu me faire ça?!

- Mon rôle Régina, comme je n'arrête pas de te le dire, c'est de te protéger! Serais tu allé au Conservatoire en sachant qu'il pouvait potentiellement t'arriver quelque chose? Non. On allait pas changer vos plan, mettre la puce à l'oreille aux médias ou quoi. Je dois faire mon travail, donc vous emmener en sécurité à bon port, et a vous protéger quoi qu'il en coûte. Il aurait très bien pu ne rien arriver du tout, c'est arrivé, c'est malheureux, mais la personne a été arrêté. Sa manière de penser ne m'allait pas du tout.

- Quoi qu'il en coûte?! Non je ne suis pas d'accord. Dis-je en me levant du canapé, je marchais un peu histoire d'être dos à Emma. La fuyant du regard. Je ne suis pas d'accord avec ça. J'ai flippé quand tu m'a ouvert la portière de la voiture une fois arrivée à l'hôpital. J'ai cru que tu étais blessé, voir pire. Je ne peux plus travailler avec toi Emma.

- Comment ça, tu ne peux plus travailler avec moi! C'est quoi le problème? Il n'y avait pas de problème avec Mary-Margareth pourtant?

- Ce n'est pas pareil! J'aurais demandé à Mary Margareth de ne plus travailler avec moi, elle a un enfant bientôt deux.

- Explique moi alors, parce que moi je n'ai pas d'enfant et personne qui m'attend?

- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose par ma faute. Je suis Maire, comme tu le dis tu me protèges, donc de ce que je comprends tu es formé, pour donner ta vie contre la mienne si c'est nécessaire, je ne peux pas accepter ça. Peut-être que je n'avais pas compris auparavant ce que ça impliquait d'avoir un agent de protection. Est-ce que tu peux me laisser seule, j'ai besoin de réfléchir. On se reverra pour le karaté samedi. Dis-je comme pour la rassurer. Cette fois-ci je ne la raccompagne pas à la porte, bien trop prise dans mes songes.


J'ai passé tout mon vendredi à réfléchir au pour et contre et une partie du Samedi. Me voila au cours de Karaté. Je n'étais pas forcément concentré comme il le fallait pour le cours. J'avais bien trop de choses en tête. Mes gestes eux était eux encore heureux assez assurés. Le cours passait trop vite malgrès tout. J'attendais directement la blonde au restaurant italien, habituelle maintenant, car pas mal de personne lui parlait à la fin du cours. Je lui avait envoyé un texto pour qu'elle sache ou me retrouver. Je n'attends pas longtemps avant qu'elle pointe le bout de son nez.

-Etrangement depuis ton discours à la télé je croule sous les appels et demande d'inscription. Ce n'est pas pour me déplaire, mais je vais devoir ouvrir un second cours le Samedi.

- On aura plus le temps de déjeuner ça veut dire?

-Si, bien sûr que oui.

Le déjeuner passait relativement assez vite. Je voulais aborder un sujet avec elle, mais je ne sais pas comment m'y prendre pour lui dire que j'ai demandé à ne pas avoir d'agent de protection du tout du tout la semaine prochaine… Je voulais voir comment ça allait se passer et j'appréhendais en même temps. Je n'avais pas eu le courage de lui annoncer, mais je suis en même temps tirailler par le fait que si je ne lui apprend pas avant lundi, elle va surement m'en vouloir...


TBC

Bonsoir,

Si vous êtes ici c'est que vous avez lu tout le chapitre donc merci beaucoup !

Merci pour les MP et les Review, ca fait hyper plaisir, surtout quand ils sont constructif !

Bonnes fêtes de fin d'année à vous !