Avertissement :Aucune des deux franchises ne m'appartient,elles sont à leurs auteurs respectifs.

Ceci est ma toute première fanfiction, j'espère qu'elle vous plaira.

Les critiques sont le bienvenu, tant qu'elles sont constructives.


« Parler »

« Pensée »

« Ancienne langue »

Chapitre 1 :Arrivée


Lieu inconnu

Douleur.

C'est la première chose que Wun Wun ressentit quand il reprit conscience.

Douleur dans les bras, douleur dans le dos, douleur dans la poitrine et surtout... douleur dans la tête, particulièrement à son œil droit.

« Là où cet humain souriant lui avait décochée une flèche. »

Il ne comprenait pas. Comment était-il encore en vie ? Cette flèche aurait dû le tuer. En effet, malgré leur grande taille et leur immense force, les géants avaient un grand point faible qui étaient leurs yeux. Se prendre une lance ou une flèche à cet endroit leur garantissaient une mort instantanée.

Et pourtant, contre toute attente, il était là. Allongé face contre terre, respirant encore.

« Par quelle magie... » Ces souvenirs de la bataille était se souvenait qu'après l'intervention de l'armée d'hommes en armure portant un emblème d'oiseau , il avait foncé, malgré ces blessures, vers le château pour rattraper le chef des hommes écorchés. Il se rappela être arrivé devant la grande porte du château et, sous le tir des hommes au dessus, il avait réussi, non sans mal, à démolir cette dernière. Malheureusement, à peine avait-il pu mettre un pas dans la cour que les tirs de flèches incessants des soldats à l'intérieur l'avait envoyé à genoux dans un rugissement de douleur.

La dernière chose don't il se souvenait avant de se prendre cette flèche était qu'il était alors à genoux, criblé de flèches sur tout le corps, reprenant alors son souffle, avec à sa gauche le chef des Gens Libres, Tormund, et à sa droite l'ancien commandant corbeau, Sno...

La réalité de la situation le frappa sur le champ.

« Snow ! » s'exclama-il en se redressant d'un coup, pour de suite se rallonger sur le sol en grognant à cause de la douleur. Il l'ignora et tenta de se mettre à genoux. Il devait se dépêcher . S'il n'était vraiment pas mort à cause de cet ignoble homme, il fallait qu'il rejoigne Snow et les autres et qu'il les aide à terminer la bataille et à prendre le château . Même s'il était beaucoup amoché actuellement, il pouvait encore les aider.

Mais pour cela, il fallait qu'il arrive d'abord à se lever.

Finalement, après beaucoup d'efforts et beaucoup de volonté, il parvint à se relever, puis à s'asseoir , lui laissant enfin le loisir de regarder son environnement.

Deux choses le frappèrent immédiatement.

La première est qu'il pouvait voir des deux yeux, bien que celui de droite lui faisait toujours très mal. En passant sa large main dessus, Wun Wun se rendit compte qu'il ne pouvait sentir aucun signe d'une blessure par flèche, même mineure. « Comme si cela n'avait été qu'un rêve... »

La deuxième chose et la plus choquante était qu'il ne semblait pas être au même endroit que lorsqu'il avait sombré dans l'inconscient.

En effet, il ne pouvait voir ni cour, ni château, ni même la plaine autour de laquelle il avait livré bataille. À la place, d'après ce qu'il pouvait voir, il semblait être au milieu d'une clairière bordée d'arbres qui l'impressionnèrent par leur taille, étant au moins huit fois plus grand que lui et ayant des troncs de deux fois sa largeur. Les branches de ces arbres, très grandes aussi, cachaient une partie du ciel, l'empêchant de voir le soleil.

Mais ce qui inquiétait vraiment Wun Wun actuellement, c'est que son odorat ne lui indiquait aucune trace d'hommes.

Il avait beau flairer l'air environnant à la recherche d'odeurs, que ce soit celle des chevaux, des morts, du sang ou de la sueur, il ne trouvait rien ! Tout ce qu'il pouvait sentir, c'était sa propre odeur et le parfum boisé des arbres environnants, ainsi que celui de quelques animaux tout autour.

« Que m'est-il arrivé par les Anciens Dieux ! Quel est cet endroit ? Pourquoi suis-je ici et pas à... »

La pensée suivante lui glaça le sang : la bataille ! Était-elle finie ? Qu'est-ce que Snow avait-il pu capturé le chef des écorchés ?

Est-ce qu'il pourrait les rejoindre ?

Décidant de ne pas s'attarder sur cette question pour l'instant, Wun Wun se leva de sa position assise et ,enfin debout, avança dans le but de sortir de la clairière et de mieux découvrir son environnement.

Mais à peine avait-il fait trois pas que la douleur le rattrapa, le forçant à s'agenouiller un instant le temps qu'elle se calme.

« Bon sang ! Combien de flèches me suis-je pris pour souffrir autant ? Dix ? Douze ? J'ai perdu le compte après avoir détruit cette maudite porte. Je devrai peut-être m'examiner avant de partir à l'inconnu dans cet endroit . »

Sa décision prise, il se remit debout, et se mit à inspecter son corps. Bien qu'il y attendait un peu après avoir examiné son œil droit, il fut tout de même surpris de ne trouver aucune trace des nombreuses flèches qui avaient parsemé sa poitrine et son dos, seulement une douleur fantôme aux endroits où ces dernières s'étaient potentiellement logées. « Comme si elles n'avaient jamais été là... »

Ce fut durant cette inspection qu'il remarqua une chose qui était vraiment, vraiment bizarre.

Alors qu'il baissait sa tête pour regarder son flanc droit où il était certain d'avoir été traversé par une lance, mais sans trouver trace de blessure, il vit un lapin sortir d'un buisson et s'approcher prudemment de lui, pour finalement se mettre à côté de son pied .

Un pied qui semblait beaucoup plus grand que dans ses souvenirs.

« Que...?!, ce lapin est -il extrêmement petit par rapport à ceux que je connais... ou est-ce que je suis beaucoup plus grand que je ne l'étais auparavant ? »

Après un long moment de réflexion et d'analyse de sa propre proportion par rapport à l'animal, il en arriva à la conclusion suivante : il était en effet, pour une raison étrange, devenu beaucoup plus grand qu'à peine quelques jours. Et on ne parlait pas ici d'un petit changement. De ce qu'il pouvait en déduire en se comparant au lapin et aux quelques arbustes dans la clairière, il était passé de son ancienne taille de 4,5 mètres , ce qui était déjà grand pour un géant, à plus du double, soit une hauteur de près de 9 mètres. Il était à l'heure actuelle le plus grand géant à fouler le sol depuis que les siens arpentaient le continent il y a des milliers d'années . Et il n'avait aucune idée de l'origine de ce phénomène.

« Comment ai-je pu grandir autant ? Est-ce l'œuvre de la même force qui m'a amené dans cet endroit ? Pourquoi l'aurait-t-elle fait ? « Au moins... » Pensa-il amusé. « quelle que soit cette mystérieuse force, elle a eu la bonté d'agrandir mes fourrures, sinon ,je serai à l'heure actuelle sans vêtements » Il préféra ne pas penser à la galère que ce serait alors de refaire des fourrures pour sa taille actuelle.

« Hé bien, de toute façon, y penser trop m'apportera plus de questions que de réponses, donc autant laisser ça de côté pour le moment et se concentrer sur le plus important » Pensa-il en se remettant en marche vers l'orée de la clairière.

«Il faut que je découvre ou j'ai atterri exactement » Se dit-il en s'enfonçant dans la forêt.


« ça n'a aucun sens ! » grommela Wun Wun en passant par-dessus une souche d'arbre à ses pieds. « quelle taille fait cet endroit au juste !? » Cela devait faire plus d'une heure qu'il marchait et il ne voyait toujours pas la fin de cette maudite forêt ! Est-ce que la région en est intégralement recouverte ? Au rythme où il avançait, il lui faudrait des jours avant de pouvoir sortir de cet endroit.

Au cours de son exploration, il n'avait pas vraiment rencontré de grandes nouveautés. Des arbres immenses partout, avec seulement quelques cours d'eau de tailles variés dans lequel il pouvait voir nager des poissons, et des buissons remplis de baies heureusement comestibles , les baies comme les feuilles. Parfois, son nez lui signalait la présence occasionnelles de la faune locale : des lapins, des cerfs et même une fois l'odeur d'un loup, qui avait fui à son approche.

Était-il même encore à Westeros ? Il était certain que ce genre d'endroit ne se trouvait ni au Sud du Mur, ni au Nord de ce dernier, et il n'a jamais entendu parler d'arbres aussi grands dans les anciennes histoires de son peuple. Alors où diable était-il !?

« Au moins, la taille de ces arbres m'a bien aidé. » Se dit-il en regardant ce qu'il tenait dans sa main.

Avec une branche tombée d'un des arbres, une grosse pierre de la taille de son poing qu'il a trouvé près d'un des points d'eau, un silex et quelques cordages, il avait pu se confectionner une solide massue, prête à l'emploi au cas où il ferait une mauvaise rencontre. Car bien qu'il ait confiance en sa force et en sa nouvelle taille, il préférait ne plus se retrouver démuni et impuissant face à un adversaire plus fort et plus nombreux.

« Comme ce fut le cas face aux hommes écorchés. »

Cela lui rappela le sort incertain de ceux qu'il avait laissés derrière lui. « Neige..., Tormund... » Avait-il remarqué sa disparition soudaine, et était à l'heure actuelle en train de le chercher ? Ou bien pensaient-ils qu'il était définitivement mort, tué dans la cour du château et étaient en train de le pleurer ?

Lui, le dernier des Géants de Westeros.

Cette simple pensée le remplissait à chaque fois d'une grande tristesse, lui rappelant sans cesse des jours meilleurs, où les siens parcouraient alors librement et sans crainte l'immensité des terres au delà-du mur, guidant inlassablement leurs troupeaux de mammouths vers les grands pâturages. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, et de cette époque, il ne restait plus pour Wun Wun que des souvenirs, et le poids de l'héritage de son peuple sur ses épaules pour seule compagnie.

« Je me souviens de cette chanson que le Peuple Libre chantaient parfois, ils l'appelaient Le dernier des Géants, cela reflète bien ma situation ». Wun Wun m'aimait pas y penser. Se rappeler le funeste destin des siens ne lui servait pas : le passé était le passé, il devait penser au présent.

« Dongo, Mag..., désolé, mais vous aller devoir attendre encore un peu avant que je vous rejoigne dormir dans les grandes cavernes de pierre. » Songea-il en s'arrêtant un moment. « Snow, Tormund, j'espère que vous allez réussir à un moyen pour repousser les dieux froids et les renvoyer dans leur désert gelé d'où ils viennent. Car je ne crois pas que je pourrai vous aider cette fois-ci, je le crains »

Ces pensées triées pour le moment, il s'apprêta à se remettre en route pour enfin sortir de cet endroit quand il l'entendit.

Au départ, il crut à son imagination, mais quand il le réentendit , il n'eut aucun doute.

« Es-ce que c'est un... Chalumeau ? »

Il ne comprenait pas, qui pouvait venir dans cette forêt avec pour objectif de... Chalumeau ? Ce n'était pas la chose la plus étrange qu'il ait vécu ces dernières heures (Loin de là), mais c'était de même assez haut. Cependant, il devait reconnaître que le chant était envoûtant, semblant à la fois mystérieux, et pourtant empreint de puissance .

« Il faut que je vois de quoi il s'agit ». Cette décision prise, il changea sa trajectoire et se dirigea vers la source de ce bruit.

Il n'eut pas à marcher bien longtemps. Quelques dizaines de pas plus loin, il pouvait entendre le chant devenir plus en plus fort, ainsi que sentir une odeur... particulière.

« Étrange, cette odeur ne rappelle quelque chose, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus » Il avait beau réfléchir, il n'arrivait pas à se rappeler où il l'avait déjà senti. Une chose cependant était sûre : ce n'était pas l'odeur d'un humain, c'était trop... brut, sauvage.

Finalement, il arriva à la lisière de ce qui semblait être une clairière, d'où provenait le chant qu'il avait entendu et qui s'était tu désormais. Songeant d'abord à se faufiler, il renonça à l'idée : avec tout le bruit qu'il avait fait en venant jusqu'ici, il avait sûrement déjà alerté le mystérieux chanteur.

« Bien. Voyons qui est cette incroyable oratrice . » Sur ce, il entra dans la clairière.

Pour se pétrifier immédiatement à la vue de ce qui s'y trouvait.

La première chose qu'il remarqua était l'arbre au centre de la clairière, se dressant au sommet d'une petite colline et cerclé par une rivière. Mais ce n'était pas un arbre ordinaire. Wun Wun reconnaîtrait toujours ces branches aux feuilles rouges sang, provenant d'un tronc aussi blanc que la neige la plus pur, sur lequel était sculpté un visage nostalgique au regard triste. « Un barral. »

Mais ce n'était pas la vue du barral qui avait pétrifié Wun Wun.

C'était à la vue de la petite créature se tenant au pied du barral devant le visage sculpté, assise sur ses genoux comme si elle était en train de prier, un couteau dans ses mains et qui le regardait avec de la peur dans ses yeux.

Elle avait d'après ses estimations, la taille d'un enfant humain. Sa peau, d'une couleur brun noisette, était par endroits tachetée de blanc, comme celle d'un cerf. Sous ses cheveux d'un mélange de brun, de rouge et de doré, elle avait de grandes oreilles. Ses yeux, fendus comme ceux d'un chat, avaient la couleur de l'or fondu et ses mains griffus n'avaient que trois doigts et un pouce. Elle était habillée de vêtements qui semblaient tissés avec des feuilles.

Wun Wun savait quelle était cette chose. Lui, comme tout les siens, pensaient qu'elles avaient complètement disparu lorsque les hommes vêtus d'étoiles étaient venus à Westeros. Son peuple les appelait « Wok Dak Nag Gran », « le peuple écureuil », eux-mêmes s'appelaient « ceux qui chantent le chant de la terre » dans leur langue, les hommes, eux, les appelaient...

« Les enfants de la forêt »


Lieu inconnu

La souffrance.

C'est la dernière chose que ressentit Feuille avant de sombrer dans l'obscurité après son suicide dans la grotte.

Elle savait quelle serait sa fin lorsque Le Corbeau à Trois Yeux lui avait annoncé, à elle et aux autres, quelle serait son plan pour que le Chant de la Glace et du Feu s'accomplisse, elle avait eu des siècles pour accepter son destin et faire la paix avec sa mort probable. Elle espérait juste que sa mort, celle des autres et du Corbeau à Trois Yeux ne seraient pas vaines, et sonneraient enfin la fin définitif du Roi de la Nuit et de son armée de morts, même si elle ne sera pas là pour le voir.

« Au moins... Bran a réussi à sortir de la grotte avec l'autre humaine... j'espère qu'il parviendra vite à franchir le Mur et à rejoindre son demi-frère... sinon notre sacrifice aura été en vain ».

« ... Mais bon... ce n'est plus à moi de m'en soucier désormais... mon rôle dans la Chanson est fini, je peux enfin me reposer... » Et sur cette pensée, La dernière des Chanteurs de la Terre bascula dans le Néant, trouvant enfin la paix...

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... Ou du moins, cela aurait dû se dérouler ainsi.


Quand Feuille reprit conscience, elle pensa d'abord qu'elle rêvait.

Quand elle ouvrit les yeux et vit le ciel bleu caché en parti par le feuillage, elle pensa que c'était une mauvaise farce.

Quand la douleur qu'elle ressentait dans tout son corps lui fit comprendre que ce n'était ni un rêve, ni une farce, quelque chose en elle se brisa.

Elle se releva alors de sa position couchée malgré la douleur et, s'adossant à un arbre, elle se mit à pleurer.

Comment était-elle encore en vie ? Pourquoi était-elle encore en vie !? N'avait-elle pas assez souffert ? N'a-t-elle pas assez subi, voyant la mort de tant de membres de son peuple, d'abord aux mains des Premiers Hommes, puis ceux des Andals, et le reste des siens aux main des Autres ? Ne pouvait-elle pas en finir, et enfin rejoindre les siens aux cotés des Anciens Dieux ? Pourquoi ne pouvait-elle pas mourir !

« POURQUOI !? » Elle hurla ce mot dans sa rage et son désespoir. Elle continua ainsi, criant son chagrin dans la Vraie Langue, la langue de son peuple.

Un peuple qui n'existait plus.

Finalement, épuisée par son éclat de furie, elle s'écroula de fatigue et sombra dans un sommeil sans rêves.


« Quand elle se réveilla de nouveau, elle espéra qu'elle avait rêvé la journée d'hier, mais ce n'était pas le cas, elle était belle et bien vivante, sans aucune trace des blessures qu'elle avait subie lors de son combat dans la grotte.

Elle n'avait pas l'énergie de lutter ou de maudire contre son sort. A quoi bon ? Cela ne changera rien à sa situation et l'épuiserai de nouveau. Autant garder ses forces à une chose plus utile, comme savoir où elle était.

Elle se leva donc et regarda l'environnement où elle se situait.

Elle comprit tout de suite que quelque chose n'allait pas. Ayant voyagé dans tout Westeros à l'Age des Héros, elle connaissait touts les types de régions et d'habitats qui s'y trouvaient.

Mais elle ne connaissait aucune région du continent qui possédait des arbres aussi immenses, même dans les régions les plus improbables comme le Cou. Les plus grands des barrals faisaient pale figure en comparaison.

« Suis-je même encore à Westeros ? » cette pensée la fit frissonner « Quel est cet endroit ?, comment ai-je pu... » Alors qu'elle étaient plongé dans ces pensées, Feuille se retourna pour regarder l'arbre auquel elle s'était adossé.

Sauf que ce n'était pas un arbre ordinaire

« Mais... c'est un barral ! » c'était en effet un barral, reconnaissable à son tronc blanc et à ses feuilles rouge sang. « Comment peut-il y en avoir un ici ? Et... pourquoi n'a-t-il pas de visage ? »

Elle avait beau regarder tout le contour du tronc, elle ne voyait aucun visage sculpté. Pourtant, à force de regarder l'arbre, elle finit par faire une supposition

« Est-ce un signe des Anciens Dieux ? Ce seraient eux qui m'ont envoyé ici ? Dans quel but ? »Feuille ignorait l'objectif des Anciens Dieux en l'amenant dans cet endroit. Mais une chose était sûrs : cet endroit n'était clairement pas Westeros.

De plus, si les Anciens Dieux étaient à l'origine de tout cela, alors Feuille savait qu'elle ne trouverait pas la paix tant que leur objectif n'étaient pas atteint.

Décidant de mettre cela de côté pour le moment, elle se reconcentra sur l'Arbre-Cœur.

« Un barral sans visage. C'est l'une des choses les plus tristes que j'ai jamais vu. » Pour Feuille, c'était presque un sacrilège de laisser une telle chose être .

« Peut-être... je pourrais lui en sculpter un moi-même ? »Elle n'avait encore jamais fait une telle chose, mais elle connaissait la méthode, et mieux valait le faire maintenant que jamais.

Sa décision prise, elle chercha dans les poches de sa veste de feuilles, et en sortit un couteau en obsidienne au manche gravé de runes. Ce n'était pas l'idéal pour sculpter un visage, mais c'était mieux que rien.

Une fois le couteau tiré, elle s'agenouilla devant le Barral, puis avec le couteau, elle commença à tracer des lignes dans l'écorce blanche tout en chantant à voix haute les phrases rituelles dans la Vraie Langue.


Ce fut long et fastidieux, mais Feuille avait finalement terminé. Le tronc du barral affichait désormais un visage à l'air nostalgique souligné par un regard qui semblait chagriné, mais sévère . Ce n'était pas parfait, mais l'arbre-cœur semblait maintenant... plus complet qu'auparavant.

Fière de son travail, elle essuya ces mains couvertes de sèves séchées tout en le contemplant.

« Maintenant, c'est un vrai barral. » Alors qu'elle était sur le point de se détourner, Feuille se sentit obligé d'adresser avant une prière au Anciens Dieux. Elle se remit à genoux et commença à prier.

Elle ignorait peut-être la raison de sa présence ici, mais elle pria les Anciens Dieux de lui donner la force de survivre sur ces terres inconnues.

C'est au moment où elle termina sa prière qu'elle l'entendit.

Des vibrations dans la terre... qui se rapprochait.

« Qu'est-ce que c'est !? » « Un Géant ? »Apeurée, elle se rapprocha du barral tout en dégainant son couteau en obsidienne, bien qu'elle sache qu'elle ne serait d'aucune utilité.

Alors que les vibrations (qui s'étaient transformés en bruits de pas) se rapprochaient, elle tenta de rassembler son courage et de faire face à ce danger potentiel.

Soudain, elle vit une ombre parmi les arbres, qui se dirigeait vers elle. Avalant nerveusement, elle se prépara.

Pour finalement se hérisser de peur et de confusion à ce qu'elle voyaient.

L'inconnu, qui s'était avancé dans la clairière, était bel et bien un géant, sauf que c'était le géant le plus grand qu'elle ait jamais vu ! Il devait facilement faire deux fois la taille normale d'un géant. Il était si grand qu'il pourrait facilement la tuer d'un revers de la main ou en lui marchant dessus. Il portait les vêtements traditionnels de son peuple, un mélange de fourrures et de cuirs cousus ensemble. Sa tête, enfoncée dans ses épaules, était couverte d'une barbe hirsute et de longs cheveux. Il tenait dans une de ses mains une immense massue, qu'il laissait reposer le long de sa jambe. Ses petits yeux sombres ne cessaient de la fixer, dans ce qui semblaient être un mélange d'incrédulité et de fascination.

Durant plusieurs minutes, aucuns des deux ne parla, se contentant de se fixer du regard.

Jusqu'à que Feuille, ravalant nerveusement, se redressa de toute sa petite stature, regarda le géant et dit, d'une voix légèrement tremblante, dans l'Ancienne Langue :

«Qui... qui êtes-vous ? »