8. Comme dans un rêve

Les éléments en italique sont des répliques reprises directement du livre "Harry Potter et la chambre des secrets" de J.K. Rowling


L'après-midi aurait pu se dérouler de façon bien moins animée si la famille Dursley n'avait pas dû faire face à des invités surpris. A quinze heures, tandis que Harry lisait sur le banc derrière la maison, la musique de la sonnette de l'entrée se fait entendre. Tout en grommelant, Pétunia va ouvrir et salue la famille qui se trouve devant elle. Harry rentre et passe par le hall d'entrée pour aller dans sa chambre lorsqu'il se rend compte de qui leur rend visite. Des cheveux ébouriffés, des dents légèrement trop grandes à l'avant, des yeux bruns pétillants… La Gryffondor regarde Pétunia avec circonspection.

— Hermione ?

— Harry ! Comme je suis contente de te voir !

La jeune fille est légèrement cachée derrière son père qui se tient dans l'encadrement de la porte. Elle lui fait un signe de la main en souriant. Harry s'avance vers elle et la prend dans ses bras, heureux de la retrouver. Les parents de Hermione regardent avec tendresse leur fille enlacer son ami, comprenant qu'elle était très inquiète pour lui. Une fois les retrouvailles terminées, ils se présentent. Meredith et August Granger sont tous deux dentistes. Ils demandent rapidement à parler avec Pétunia et Vernon, tandis que les deux enfants peuvent aller dehors pendant un petit moment. Harry et Hermione ne se font pas prier, fuyant la maison immédiatement. Avant de sortir de la maison, Harry lance un regard en direction de sa famille. Le visage de sa tante est pincé, énervé, tandis que celui de son oncle grimace de colère. Néanmoins, aucun des deux n'ose rappeler Harry, de peur de faire mauvaise impression devant d'illustres médecins.

— Viens je te montre où je vais pour être tranquille, propose Harry en descendant la rue, Hermione sur ses talons.

— Oui et explique moi aussi pourquoi tu n'as pas répondu à mes lettres ! s'exclame la fille en secouant ses cheveux de droite à gauche. Tu m'as inquiété tu sais ! Elle le regarde en souriant, rassurée.

Harry s'excuse avant de tout raconter à son amie. Rien n'est omit. Il parle de son anniversaire, ses cadeau de la part de Mary et Marlène, Dobby, la soirée avec Mr. Mason et sa femme, puis le repas du soir de la veille. Pour terminer, il lui indique aussi avoir téléphoné à Mary pour lui donner sa solution. Lorsqu'il termine son récit, les deux amis sont assis l'un contre l'autre, dos à l'arbre du fond de la rue.

— Ok, ça fait beaucoup à digérer, admet Hermione. La jeune fille est confuse, ne sachant pas si elle doit rire ou pleurer. La vie de son ami est si compliquée !

— Merci d'être venue me voir, sourit Harry. Mais pourquoi es-tu venue ?

— Je m'inquiétais pour toi, et j'ai reçu des lettres de Drago et Millicent qui s'inquiétaient aussi. Comme je suis la seule à connaître le monde non magique, je me suis portée volontaire pour venir vérifier si tout allait bien, explique la jeune fille tout en sortant des lettres de sa poche.

— Tiens, ce sont les lettres que j'ai reçu pour me demander de t'aider !

Harry sourit et lit les lettres. En effet, ses amis semblent se demander ce qui lui demande si long pour répondre à de simples lettres. Il en lit une des Neville, une autre de Drago… Millicent est la seule à en avoir écrit deux. La première raconte ses vacances et demande évasivement des nouvelles de leur ami commun, tandis que la deuxième semble décrire son inquiétude après avoir obtenu une réponse de son amie.

— Mes parents vont proposer à ton oncle et à ta tante de te prendre à la maison pour le reste des vacances… Tu veux venir à la maison ? On pourrait visiter les alentours, aller se promener et terminer nos devoirs ensemble ! Tu serais mieux qu'ici, non ?

Le sourire que lui offre Harry est un "oui" qui résonne longtemps dans la tête de Hermione. Lorsqu'il la prend dans ses bras, elle lui rend son câlin tout en rougissant. Il la remercie mille fois avant de lui demander la permission de transmettre l'information et son adresse à Mary et Marlène, pour pouvoir encore correspondre avec elles. Évidemment, elle accepte sans hésiter. C'est sur cette note joyeuse que le duo se relève pour retourner au numéro quatre de la rue.

Lorsque Harry et Hermione remontent l'allée, ils se rendent compte que les parents de Hermione sont sur le pas de la porte. Auguste Granger et Vernon Dursley se serrent la maison comme de bons vieux amis tandis que leurs femmes se disent au revoir de la maison en se souriant mutuellement. Harry sentit sa mâchoire se décoller tant il était ébahi par cette scène. Trop fatigué par ses dernières émotions, il se refuse le droit de se poser encore plus de question qu'il n'en a actuellement. Vernon et Pétunia adressent un dernier signe d'au revoir aux parents Granger avant de se tourner pour rentrer. Avant de fermer la porte, Harry voit Vernon tourner son regard vers lui. Un frisson lui parcourt l'échine lorsqu'il se rend compte que son oncle lui sourit.

C'est dans un second temps que Harry Potter monte dans la petite voiture des parents de Hermione. Le trajet dure une bonne heure et demie, mais le garçon ne s'ennuie pas une seule seconde. Hermione et lui jouent un moment aux cartes puis commencent à parler de l'école. Mr et Mrs Granger s'intéressent alors à la magie et leur posent des questions. Le père Granger entre dans Park Road et va se parquer devant le numéro 6 avant de couper le moteur.

— On est à Oxted, explique Hermione en sortant de la voiture.

Elle se dépêche d'aller ouvrir le coffre de la voiture pour prendre les affaires de Harry. Harry observe autour de lui et sourit. Hermione habite dans une grande maison beige. Celle-ci possède deux étages, une cheminée et un jardin qui fait tout le tour de la propriété. Il se rend rapidement compte qu'un parc de jeu se trouve à seulement quelques mètres de la maison. Harry sourit et respire un grand coup avant d'aller aider Hermione. Vernon et Pétunia ne peuvent plus rien lui faire, ici.

Harry s'installe dans la chambre d'ami de la maison. Elle se trouve au rez-de chaussée, juste à côté de la cuisine et en face de la salle de bain. La chambre d'Hermione se trouve au premier, tout comme celle des parents Granger et d'une deuxième salle de bain. Lorsque son amie lui montre sa chambre, Harry rit sous cape, la décoration principale est une grande bibliothèque qui prend tout un pan de mur de la pièce. Étonnamment, il aperçoit non seulement ses livres de cours, mais également des livres de science-fiction. Il lui semble remarquer également quelques livres sur le développement personnel, mais il ne s'attarde pas. Tandis que la bibliothèque se trouve sur la droite en entrant, le lit et une grande armoire incrustée se trouvent sur la gauche. Au fond de la chambre, une fenêtre est ouverte, donnant directement sur la route. Quelques Posters des Beatles sont également épinglés à gauche.

— Tu as un tourne disque !

Harry s'approche alors de celui qui se trouve sur la commode qui se trouve devant la fenêtre. Hermione s'assied sur son lit et sourit en voyant l'excitation qui prend son ami. Elle est heureuse qu'il ait accepté sa proposition. Harry vient la rejoindre et s'assied à côté d'elle, épuisé.

— Merci d'être venue, remercie Harry en la regardant dans les yeux. Tu m'as sauvé.

Hermione rigole et lui assure qu'elle ne l'a pas sauvé, contrairement à lui, face à Voldemort. Bien que le souvenir soit encore vif dans l'esprit du garçon, il sourit et s'autorise à tourner la situation dans laquelle il s'est trouvé en première année à la dérision. Après que le garçon se soit excusé une nouvelle fois, Harry et Hermione descendent d'un étage et préparent la chambre de Harry. Tout en écoutant l'album Revolver des Beatles, Harry et Hermione déplient le canapé lit pour Harry, mettent les draps, et installent les affaires du garçon. En s'endormant ce soir-là, Harry regarde le plafond en se disant qu'il n'aurait pas pu demander de meilleurs amis que ceux qu'il possède. Les vraies vacances peuvent commencer !

C'est une semaine plus tard que les deux jeunes sorciers reçoivent leur lettre pour la rentrée. Hermione ne prend pas la peine de lire la première partie de la lettre, prenant immédiatement la deuxième feuille de parchemin qui nomme les livres à acheter.

Celle de Harry lui indiquait qu'il devrait prendre le Poudlard Express à la gare de King's Cross, comme d'habitude, à la date du premier septembre. Elle contenait également la liste des nouveaux livres qui lui seraient nécessaires au cours de l'année.

« Les élèves de deuxième année devront se procurer les ouvrages suivants :

Le Livre des sorts et enchantements (niveau 2), par Miranda Fauconnette.

Flâneries avec le Spectre de la mort, par Gilderoy Lockhart.

Vadrouilles avec les goules, par Gilderoy Lockhart.

Vacances avec les harpies, par Gilderoy Lockhart.

Randonnées avec les trolls, par Gilderoy Lockhart.

Voyages avec les vampires, par Gilderoy Lockhart.

Promenades avec les loups-garous, par Gilderoy Lockhart.

Une année avec le Yéti, par Gilderoy Lockhart. »

Surprit, Harry lève la tête et remarque qu'Hermione a également haussé les sourcils. Ils se regardent une seconde avant de retourner leur regard vers leurs parchemins. Décidément, le nouveau professeur doit être un fan de ce Gilderoy Lockhart. Hermione rougit, espérant soudain secrètement que leur professeur serait Gilderoy Lockhart. Elle a lu tous ces livres, elle les a beaucoup aimés. L'écrivain est un homme juste, bon et puissant en plus d'être instruit.

— On va quand sur le chemin de Traverse, demande Harry pendant le repas de midi.

C'est monsieur qui décide, déclare Hermione en désignant son père. Il faut qu'il soit présent, maman ne sait pas y faire avec les gobelins pour échanger les Penny contre l'argent sorciers !

— Ce n'est pas ma faute, essaye de se défendre Meredith Granger en souriant, ces bestioles sont toutes ridées, on dirait un mélange entre un nouveau-né et une personne âgée ! Harry sourit à l'utilisation du mot "bestiole" pour désigner les propriétaires de la banque sorcière. Il sent qu'il va se plaire dans cette famille. En pensant à cela, il repense à ses parents et se rend compte que cela ne lui fait plus autant mal qu'un an auparavant. Harry comprend aussitôt que la présence de ses amis ainsi que celle de Mary et Marlène lui permettent de tenir bon et de se sentir bien.

Les deux adolescents éclatent de rire, laissant tomber leurs couverts pour se tenir le ventre. Après le repas, Hermione et Harry décident d'aller se balader, comme très souvent durant la semaine qui s'est écoulée. Harry fait part de nombreuses de ses questions à Hermione, notamment celles concernant le déménagement de ses tuteurs légaux. La jeune fille préfère ne pas lui donner de solutions. Elle affirme qu'il est probablement mieux de laisser faire Mary. C'est l'adulte, elle sait quoi faire, et aiderait Harry en temps et en heure.

— Je sais qui est la fille qui t'a répondu, a dit Hermione lorsque Harry lui a parlé de la nièce de Mary et Marlène. On pourrait la chercher quand on retournera à l'école ! Comme plus personne ne me parlait à Gryffondor, j'étais souvent à la bibliothèque avec Neville,, c'est là que je l'ai rencontrée.

Harry n'est pas satisfait de cette réponse, mais se rend compte qu'actuellement, il ne peut rien faire de plus. Plus tard dans l'après-midi, Hermione et Harry écrivent à Drago, Millicent et Neuville pour leur proposer de se retrouver à la rue de Travers le mercredi d'après. Drago répond presque immédiatement qu'il serait présent, tout comme Millicent, qui demande en plus des nouvelles de Harry. Celui-ci lui envoie une réponse qui lui dit simplement être chez Hermione, et qu'il lui raconterait tout lorsqu'ils se verraient. Neuville ne répond que quelques heures plus tard, écrivant qu'il est heureux que Harry soit en sécurité et qu'il soit également présent au rendez-vous.

C'est donc le mercredi suivant que la famille Granger, suivie par Harry, se rendent au chemin de Travers. Harry et Hermione choisissent eux la musique dans la voiture, ce qui force tout le monde à écouter une fois de plus les Beatles, groupe préféré de Hermione. La famille décide de ne pas parquer en centre ville. Ils déposent la voiture dans un parking gratuit puis prennent le métro pour arriver le plus proche possible du chemin de traverse. Hermione mène la marche, dirigeant avec aisance ses parents vers la rue marchande magique de Londres. Une fois devant le bar, Hermione entre sans hésitation, le traverse sans se laisser le temps d'observer les lieux et tapote le mur en pierre qui se trouve derrière le bâtiment à l'apparence lugubre.

— Tu es bien renseigné, remarque Harry, impressionné.

— Je sais, je sais, se vante son amie en rejetant ses cheveux en arrière.

Le petit groupe n'a pas le temps de faire dix mètres qu'une tornade brune vient prendre Harry dans ses bras en poussant un petit cris aigus. Harry referme ses bras autour de la taille fine de la jeune fille qui l'enlace et éclate de rire tout en se stabilisant pour éviter de tomber par terre.

— Millicent ! s'exclama Hermione en souriant.

— Salut Granger, annonce la brune en se séparant du cou de Harry. Elle se tourne vers Harry tout en gardant ses bras autour de son cou et fronce le nez.

— Toi, tu as beaucoup de choses à me raconter. Pas une seule nouvelle, Harry, pas UNE SEULE !

— Je sais, s'excuse Harry en se grattant l'arrière de la tête, je te dois des explications.

Ce n'est qu'en voyant les larmes dans les coins des yeux de Millicent que Harry se rend compte qu'elle a eu réellement peur pour lui. Bien qu'il soit proche de Hermione et Drago, eux n'ont pas vu Voldemort en face. Millicent elle, l'a protégé du mage noir alors qu'il était évanoui.

— Désolé, j'aurais dû t'écrire une fois chez Hermione, s'excuse-t-il en la reprenant dans ses bras. Harry pose ses bras autour des épaules de la jeune fille, qui elle referme les siens dans son dos avant d'enfoncer son nez dans son cou. Il sent quelques larmes couler mais ne dit rien et laisse évacuer tout le stress accumulé chez Millicent.

Une fois séparé, Hermione tend un mouchoir à la jeune fille, puis leur demande de l'excuser car elle doit aller chercher de l'argent à Gringotts. Harry et Millicent saluent Hermione et se disent à plus tard. Puis, la Serpentard attire Harry vers le vendeur de glace de la rue. Une fois installé devant un dessert glacé, Harry lui raconte tout ce qu'il s'est passé depuis qu'ils se sont quittés. Le déménagement, comme l'ont accueilli les Dursley, Dobby, tout comme il l'avait fait avec Hermione quelques jours plus tôt, Harry déballe tout à Millicent, qui écoute avec intérêt.

— Beaucoup à digérer, comme d'habitude avec toi, se moqua la jeune fille.

— Tu me connais, j'aime compliquer les choses ! Les ennuis m'adorent !

La jeune fille décide de ne pas s'étaler sur les sujets de discussions que Harry a emmenés. A la place, elle lui propose de directement aller à la librairie de la rue afin de s'acheter les nouveaux livres qui sont demandés pour Poudlard. Harry paie avec ses dernières pièces qui lui reste de l'an dernier leurs deux boules de glaces. Harry passe tout de même à Gringott également pour aller rechercher un peu d'argent. Millicent l'attend devant le bâtiment, détestant le moyen de transport utilisé pour aller aux coffres. Une fois devant son coffre, Harry mesure une fois de plus la richesse qui se trouve devant lui et fronce les sourcils. Et si l'argent pouvait l'aider à rester en Angleterre tandis que ses tuteurs partent emménager en Europe ?

Harry sort de la banque avec sa bourse d'argent et sourit à Millicent. Celle-ci lui raconte immédiatement qu'elle a vu un enfant tomber en rigolant, tandis que Harry se trouvait encore à l'intérieur

— Millie ! S'indigne Harry tout en souriant. Il lève les yeux au ciel avant d'entraîner son amie vers la librairie.

Devant la boutique, les deux amis haussent les sourcils et plissent les yeux. La file d'attente qui se trouve devant eux est phénoménale. Des sorciers et des sorcières s'entassent devant Fleury et Bott's. Harry remarque la même femme qu'il a vu à la gare le premier septembre dernier. Petite, assez ronde, rousse. Il ouvre de grands yeux en remarquant Ronald Weasley proche de cette femme. Derrière eux deux, il remarque la petite fille de la dernière fois. Ginny. Elle l'avait fait rire, et semblait timide, mais gentille.

— Regarde, s'exclame Millicent en attrapant le pull d'Harry pour attirer son attention, je comprends mieux pourquoi il y a autant de monde ! En effet, sur la vitre qui était plus tôt cachée par tant de personnes, se dresse une pancarte qui indique :

Aujourd'hui, de 12h30 à 16h30

GILDEROY LOCKHART

dédicacera son autobiographie : Moi le magicien.

— C'est pas l'auteur de nos livres de défense, demande Harry en sortant son parchemin de la poche de son pantalon. Il n'a pas le temps de confirmer son soupçon par oral que déjà, Millicent le tire avec elle dans la foule. Harry se laisse faire mais grimace en comprenant que son amie souhaite aller chercher les livres malgré la foule. Main dans la main, les deux amis jouent des coudes et s'excusent à plusieurs reprises avant d'arriver devant les marches qui permettent d'accéder à l'étage. Là, Hermione l'entraîne une fois de plus, décidée à avoir ces livres. Au milieux de la troisième étagère, un garçon blond au teint cireux lit un livre sur la magie noir. Habillé de noir avec comme contraste une chemise blanche, Drago Malefoy semble bien plus âgé que ce qu'il n'a réellement.

— Joyeux anniversaire en retard, chante doucement mais joyeusement Harry en sortant un petit paquet plus long que large, de sa poche,

Drago lève les yeux et sourit du coin de la lèvre. Ses yeux orageux viennent rencontrer ceux vert émeraude du survivant, qui se sent immédiatement revivre. Le blond ferme son livre et le range lentement avant de venir cueillir le petit paquet dans les mains de Harry.

— Tu m'as dit en avoir besoin en fin d'année dernière, alors voilà. Explique le survivant en regardant son ami enlever le papier cadeau avec finesse et délicatesse. Une longue boite noire désormais en main, Drago l'ouvre délicatement et en sort un stylos noir incrusté d'arabesques vertes et argentées.

— Il est parfait. Mais où l'as-tu trouvé ? Je ne connais aucun sorcier capable de produire ce genre de plume.

— Je l'ai trouvé dans une boutique moldu de bonne qualité.

Harry sourit moqueusement en voyant le conflit qui se trame dans la tête de son ami. Se moquer d'une invention moldue alors que celle-ci est esthétique en plus d'être utile, refuser le présent car il vient du côté non sorcier, ou accepter car il s'agit du présent de son meilleur ami. Drago regarda Harry avec lassitude, sachant que son ami est complètement au courant du dilemme qui se joue dans son esprit.

— Tu es vraiment impossible Potter, finit-il par souffler en fermant la boite et en la glissant dans sa poche.

— Et toi donc, répond Harry en rigolant d'un ton léger.

Ils discutent pendant quelques minutes, Harry résume son possible déménagement, pensant qu'il n'est pas judicieux de parler de Dobby alors qu'ils se trouvent dans un lieu public. Drago raconte que son père et lui sont allés vendre des affaires dans l'allées des Embrumes. Fascinés, Millicent et Harry demandent plus de détails, mais Drago refuse, affirmant que son père lui avait déjà fait promettre de ne pas en parler du tout. Il en a déjà trop dit. En un regard, Harry sait que le blond lui en dirait plus lorsqu'ils seraient seuls.

Millicent est restée de côté, connaissant les caractères de ses amis. Elle connaît le côté joueur de Drago, mais également celui de Harry. La ruse et la malice dans leurs deux regards lui avait beaucoup manqué durant ces vacances d'été. Leurs piques et leurs blagues douteuses sont ce qui la fait sourire alors que même les situations font qu'elle a envie de pleurer. Elle sait pertinemment qu' elle et Harry sont proches, mais la complicité qu'il a avec Drago dépasserait toujours leur amitié. Elle les regarde tendrement, se promettant de ne jamais les laisser se battre l'un contre l'autre.

Lorsque Harry descend les marches pour aller se mettre à son tour dans la file qui a désormais diminué d'une bonne moitié, il ne se rend pas compte que ses cheveux ne recouvrent pas sa cicatrice. Soudain, Ronald Weasley porte un regard énervé sur les escaliers et remarque Harry, qui fait une remarque à Millicent tout en descendant. Fou de joie, le rouquin s'extasie et empoigne le poignet de sa petite sœur pour lui montrer qui est Harry Potter. Lorsqu'il prononce ce nom, Ronald ne se rend pas compte que d'autres l'ont entendu.

Désormais, Harry ne sait plus où se mettre. Tout le monde le regarde et semble avoir envie d'une interaction avec lui. C'est également le cas de Gilderoy Lockhart. L'écrivain a entendu et suivi toute la scène depuis son pupitre, si bien que lorsqu'il se lève, tout le monde se recentre sur lui, oubliant presque Harry. Harry souffle intérieurement, heureux que l'homme ai réussis à attirer le regard des gens rapidement. Cependant, il déchante en se rendant compte que le sorcier se dirige désormais à grands pas vers lui, un sourire hypnotisant aux lèvres. Ses yeux s'accordent parfaitement à ses yeux et Harry entend des filles soupirer tandis que l'auteur vient aider Harry à descendre les marches pour mieux lui mettre un bras sur l'épaule. La robe violette de l'homme semble flotter autour de lui, lui donnant une démarche que Harry pourrait volontiers qualifier de stupide. Le garçon à la cicatrice grimace tandis que les appareils de photos passent pour le prendre en photo avec un énorme flash qui l'empêche de garder les yeux ouverts. Perdus et ne comprenant pas comment il a pu se trouver dans cette situation, Harry décide de se laisser faire et de regarder après coup les conséquences. Il imagine déjà le sourire et les répliques que Drago lui sortirait lorsqu'il serait en dehors de cette situation désastreuse.

Mesdames et Messieurs, dit Lockhart d'une voix forte en demandant le silence d'un signe de la main, voici un moment extraordinaire ! Un moment idéal pour vous annoncer quelque chose que j'avais gardé secret jusqu'à présent ! Lorsque le jeune Harry Potter est entré chez Fleury et Bott aujourd'hui, il voulait simplement acheter mon autobiographie que je vais me faire un plaisir de lui offrir gratuitement... La foule applaudit à nouveau.

... mais il ne se doutait pas le moins du monde que bientôt il aurait beaucoup plus que mon livre Moi le magicien, poursuivit Lockhart en donnant à Harry une bourrade affectueuse qui fit glisser ses lunettes au bout de son nez. En effet, lui et ses camarades de classe vont avoir le vrai magicien en chair et en os. Eh oui, Mesdames et Messieurs, j'ai le plaisir et la fierté de vous annoncer qu'à partir de la rentrée de septembre, c'est moi qui assurerai les cours de Défense contre les Forces du Mal, à l'école de sorcellerie de Poudlard !

Sous les exclamations de joie et les applaudissements de la foule, Harry se vit offrir la collection complète des livres de Gilderoy Lockhart. Titubant un peu sous le poids des volumes, il parvint à se glisser vers un coin de la boutique où une petite fille rousse attend.

Harry regarda la sorcière. Sa robe pour Poudlard est d'occasion et son chaudron semble déjà usé. Il hésite une seconde puis se tourne vers elle. Ce n'est qu'en voyant son visage de face qu'il se rend compte qu'il s'agit de sa petite rousse, celle qui lui avait dit bonne chance. Il se rappelle ensuite son prénom, Ginny. Les yeux bruns de la jeune fille sont déterminés. Elle semble prête à faire face à une armée et se battre pour une cause qui lui tient à cœur. Cela impressionne Harry qui sourit.

— Dit, tu voudrais que je te donne mes livres, Ginny ?

La petite fille rousse ouvre de grands yeux, heureuse de savoir que ce garçon se souvient d'elle. Puis elle accepte le présent et le remercie chaleureusement. Il glisse les sept livres dans le chaudron de la fille et lui sourit. Lui a assez d'argent pour se les acheter. En revanche, il sait que la famille Weasley n'a pas forcément les moyens au vu des fournitures que Ronald possédait l'an dernier. Drago s'est assez moqué de Ronald pour qu'il s'en souvienne. Lorsqu'il relève les yeux, Harry remarque que les parents de Hermione sont également dans la boutique Ils semblent discuter avec la mère de Ronald et Ginny, ainsi qu'avec un autre personnage, également roux. Le survivant fait un pas pour aller les rejoindre mais est stoppé dans son élan.

Ça a dû te faire plaisir, Potter ?

— Evidemment, Malefoy, répond-t-il à son ami du même ton méprisant.

Les deux garçons se toisent quelques secondes avant de se sourire. Drago finit de descendre les escaliers en compagnie de Millicent et les deux Serpentards se mettent des deux côtés de Harry. Le trio qui se trouve devant Ronald Weasley est magnifique.

Millicent ne possède plus le double menton qu'elle avait en première années, elle a perdu du poid et ses yeux semblent bien plus sombres que lors de l'année précédente. Ses cheveux noirs corbeau sont lâchés dans son dos, la rendant presque belle. Drago possède quant à lui ce regard qui le rend arrogant et impérieux. Ce même regard est également rempli d'une fierté arrogante et d'une flamme brûlante de volonté.. Ses cheveux blonds sont ramenés en arrière, avec son corps fin et élancé, le garçon est indéniablement beau. Entre eux deux se trouve Harry Potter. Le garçon à la cicatrice. Celle-ci est bien visible sur son front. Ses cheveux noir sont plus ébouriffés que jamais, mais son visage déjà fin lui donne un air mature. De plus, ses yeux verts sont brillants d'intelligence et de pouvoir, tandis que ses lèvres se tordent en un sourire satisfait. Drago et Millicent ressemble à des amis, mais également à une garde rapprochée.

— Vous êtes amis, demande Ginny qui est restée silencieuse jusqu'à lors.

— Pourquoi, demandent les trois Serpents d'une même voix.

Malgré l'air méprisant et moqueur des deux garçons et de la fille, la fillette rigole à leur mimique et leur affirme que Potter et Malefoy sont tous les deux tellement différents qu'elle trouve qu'il s'agit d'une amitié surprenante ! Harry veut ajouter quelque chose mais le grand frère de la rousse vient les interrompre en essayant d'être cordial avec Harry. Le roux ne prête aucune attention à Drago ni à Millicent. Drago croise les bras et le regarde froidement. Son nez se fronce et le haut de sa bouche se hausse dans une moue hautaine. Millicent, elle se rapproche doucement de Ginny, la prend par les épaules et l'éloigne doucement. Elle comprend à l'intonation de Harry et au visage de Drago que la situation pourrait déraper.

Le célèbre Harry Potter, poursuivit Malefoy en se moquant de son ami. Il ne peut même pas entrer dans une librairie sans faire la une des journaux.

Harry pouffe de rire alors que Drago prend sa voix d'aristocrate arrogante. Il sait parfaitement que cela ne sert qu'à énerver le Weasley. Celui-ci semble déjà sur les nerfs, ce qui amuse fortement Drago. Il se fait un devoir de l'embêter. Pour on ne sait quelle raison, le garçon Weasley semble refuser le fait que Harry Potter, le fameux, l'élu, puisse être ami avec un Serpentard.

Ah, c'est toi, dit Ron qui regarda Malefoy comme s'il s'était agi d'une saleté sur la semelle de sa chaussure. Tu dois être surpris de voir Harry ici, non ?

Ce qui me surprend le plus, c'est de te voir dans une boutique, Weasley, répliqua Malefoy. J'imagine que tes parents n'auront plus rien à manger pendant un mois après l'avoir acheté tous ces bouquins.

Le visage et les oreilles de Ron virent immédiatement aux rouge tandis que Harry mit une main sur sa bouche pour s'empêcher de trop montrer son amusement. Millicent sourit, mais remarque que la phrase a blessé également la petite sœur, qui sert son chaudron et ses nouveaux livres dans ses bras. Elle pose une main rassurante sur l'épaule de la rousse et lui sourit.

— Tu sais, Malefoy n'est pas méchant, mais il aime beaucoup embêter les gens, explique maladroitement Bulstrode à la fillette de onze ans. Il dit des choses méchantes, mais uniquement si les gens ne sont pas gentils. Ton frère n'est pas toujours très aimable avec Harry, alors il ne l'est pas non plus.

Inquiète, Ginny hocha la tête et se tourna pour assister à la scène. Si c'est la vérité, son frère ne mérite pas bien mieux. D'un côté se trouve son frère sur qui elle a toujours pu compter et de l'autre… la première personne qui fait battre son coeur, Harry Potter. Elle veut défendre Harry, mais si c'est son frère qui est le méchant, comment faire ? Comment peut-elle faire passer sa famille avant le sauveur du monde sorcier ?

Ron ! s'écria Mr Weasley noyé dans la foule en compagnie de deux garçon plus âgés qui se ressemblent traits pour traits. Qu'est-ce que tu fabriques ? Viens, on sort, c'est de la folie, ici.

Tiens, tiens, tiens, Arthur Weasley. C'était Mr Malefoy. Il avait rejoint Drago et lui avait posé une main sur l'épaule en arborant le même sourire méprisant.

Lucius, dit Mr Weasley en le saluant froidement d'un signe de tête.

Beaucoup de travail au ministère, à ce qu'on dit... lança Malefoy. Toutes ces perquisitions... J'espère qu'ils vous paient des heures supplémentaires, au moins ? Il plongea la main dans le chaudron de Ginny, parmi les livres neufs sur papier glacé de Gilderoy Lockhart, et en sortit un vieil exemplaire usé du Guide des débutants en métamorphose.

Apparemment pas, dit-il. A quoi bon déshonorer la fonction de sorcier si on ne vous paie même pas bien pour ça ? Mr Weasley devient encore plus cramoisi que Ron.

Nous n'avons pas la même conception de ce que doit être l'honneur d'un sorcier, Malefoy, dit-il.

Ça ne fait aucun doute, répliqua Mr Malefoy en tournant ses yeux pâles vers Mr et Mrs Granger qui observaient la scène avec appréhension. Vous fréquentez de drôles de gens, Weasley... Je ne pensais pas que votre famille puisse tomber encore plus bas... Il y eut un bruit métallique lorsque le chaudron de Ginny se renversa. Mr Weasley venait de se jeter sur Mr Malefoy en le projetant contre une étagère remplie de livres. Des dizaines d'épais grimoires leur tombèrent sur la tête dans un grondement de tonnerre.

Vas-y, Papa ! s'écrièrent les deux garçons, probablement plus âgés que Harry

Non, Arthur, non ! s'écria la mère de Ginny en accourant pour essayer de démêler les deux adultes.

Dans la librairie, c'est le bazar. Les gens se bousculent et tentent de sortir aussi vite qu'ils peuvent, d'autres tentent d'avoir un autographe avant de se faire sortir par le propriétaire. Millicent elle préfère monter à l'étage après avoir ramassé les livres et le chaudron de Ginny, l'entraînant pour éviter de se faire blesser, tandis que Harry la rejoint. Il crie à Drago de le rejoindre, mais le blond ne lâche pas son père du regard, fière de voir ce que celui-ci est clairement en train de gagner sur le père Weasley.

Soudain, un demi géant entre dans la boutique et sépare en deux trois mouvements les deux sorciers qui se battent au sol.

Mr Weasley avait la lèvre fendue et Mr Malefoy avait reçu dans l'œil une Encyclopédie des champignons vénéneux. Il tenait toujours à la main le vieux livre de Ginny sur la métamorphose. Remarquant la dernière enfant de la famille Weasley en compagnie des amis de son fils, il monte deux marches et donne le manuel à l'enfant avant de demander à Drago de le suivre. Le blond regarde Harry pendant une seconde. Les deux garçons concluent sans un mot qu'ils se retrouveraient le premier septembre, puis Drago part avec son père, l'air fier. Harry souffle et sourit.

Vous n'auriez pas dû faire attention à lui, Arthur, dit Hagrid qui souleva presque Mr Weasley du sol en voulant lui défroisser sa robe. Toute cette famille est pourrie jusqu'à la moelle, chacun sait ça. Il ne faut jamais écouter ce que dit un Malefoy. Sale engeance ! Allez, venez, sortons d'ici.

En entendant ça, Harry fronça les sourcils. Décidément, la famille de son amie n'est pas très bien vue. Pourtant, l'entendre de la bouche du garde-chasse lui fait tout de même un pincement au cœur. Il l'a bien aidé l'an dernier. Savoir ce que celui-ci pense sincèrement de son ami est décevant. C'est devant cette scène que Harry décide qu'il est grand temps de rejoindre les parents de Hermione. Millicent doit elle aussi aller rejoindre ses parents, qui se sont rendus à l'allée des Embrumes.

- On va te laisser, Ginny, n'hésite pas à venir nous voir si tu as besoin d'aide une fois à poudlard ! Tu peux aussi demander à Hermione, c'est une de nos amies, elle est à Gryffondor.

Harry sourit une dernière fois à la fille en se rappelant de leur dernière rencontre sur le quai. Décidément, il aime son courage et sa bravoure. Elle ferait une parfaite Gryffondor. Millicent ajoute également qu'elle n'a pas à avoir peur de venir la voir si elle a besoin, pour quelle raison que ce soit. Harry remarque déjà que Millicent s'est prise d'amitié pour sa cadette. Enfin, le trio se sépare. Harry et Millicent vont à l'extérieur, heureux d'enfin sortir de cet enfer. Harry éclate de rire en se rendant compte que finalement, il n'a toujours pas acheté ses livres. Tandis qu'il profite de l'après-midi avec ses amis, Harry fait une rencontre qui le réjouit encore plus.

— Bonjour Harry, tu vas bien ? Mary et Marlène se trouvent devant lui dans leurs vêtements de sorcière, le sourire jusqu'aux oreilles. Plus heureux que jamais, Harry présente chacun de ses amis à ses tantes. Les deux femmes sourient et saluent tout le monde, reconnaissantes que leur neveux puisse compter sur des amis.

— On peut te parler en privé un petit moment, demande Marlène après les présentations.

— On vous le pique une heure, pas plus, promet Mary en prenant le survivant par les épaules pour le pousser en direction de l'établissement de Florian Fortarôme.

Le trio s'installe et commande des boissons. Les deux sorcières commencent par s'inquiéter de comment il va et de comment se passe la cohabitation avec Hermione. Une fois rassurées, elles abordent des mines plus sérieuses, ce qui interroge Harry. Tout en sirotant sa boisson, Mary donne des explications.

— Pour commencer, sache que l'adoption n'est pas le seul moyen de rester ici. Tu peux également demander une émancipation magique, ou faire une demande d'internat complet à Poudlard. Tu es certain que l'adoption est ce que tu veux ?

Le survivant regarde les deux femmes assises de part et d'autre de lui. Elles s'en font pour lui et s'inquiète de son avenir. Elles ne cherchent pas à le pousser dans une direction dangereuse et lui donne une liberté que Harry trouve parfaitement bienvenue. Elles sont la famille qu'il a toujours voulu. Il hoche finalement la tête de bas en haut avec un sourire. Une petite larme coule sur la joue de Marlène, qui s'empresse de l'effacer.

— On t'adore Harry, mais si tu le ne veux pas, ce n'est pas un problème !

— Je veux faire partie de votre famille… Harry prend une grande respiration, Mon oncle et ma tante ne sont pas mes parents et ne m'ont jamais prêté la moindre attention. Vous avez plus fait en quelques minutes que eux en plusieurs années ! Je vous aime beaucoup alors si je peux rester ici et avoir une famille… Ce serait un rêve !

— Oh Harry !

Marlène pose une main sur l'épaule de Mary, qui a elle-même porté sa main devant ses yeux pour ne pas laisser d'autres personnes voir ses larmes. Harry sourit, se disant que pour la première fois de sa vie, il a trouvé des adultes qui s'intéressent à lui et non pas à sa renommée. Une fois les larmes séchées, Marlène prend la parole tout en sortant des papiers de son sac.

— Pour t'adopter, on a deux solutions, soit on fait une demande formelle à une agence d'adoption, soit on passe par un service privé. Avec l'agence, ça va être compliqué parce que tu as des tuteurs légaux, il faudrait prouver leur incompétence ou qu'ils nous donnent un accord écrit et officiel disant qu'ils souhaitent nous donner ta garde. Donc ton cousin se retrouverait en foyer d'adoption si on les attaquait en dénonçant ce qu'ils t'ont fait... Si on passe par un service privé, il est possible de convenir entre les deux familles des conditions. Les parents qui reçoivent l'enfant peuvent demander de l'argent à l'autre et inversément…

— La meilleure solution, continue Marlène en posant son frappé vanille, se serait de passer par l'agence privé. Cela permet aux Dursley de garder leur fils.

— L'inconvénient… C'est que tu dois habiter un an entier avec nous avant de pouvoir entamer la procédure d'adoption.

– Tandis que si on les signale aux services sociaux, il suffit de dix semaines de cohabitation.

Harry sort de cette petite entrevue mitigé. Il ne souhaite pas séparer sa famille, mais cela l'empêche de vivre avec des personnes qui l'aiment réellement pour qui il est. Pourtant, il ne laisse pas de côté une phrase dite par Marlène. Si son oncle et sa tante accepte de renoncer à l'autorité parentale, les procédures seraient beaucoup plus rapide ! Une fois dans la voiture des parents Granger, Harry décide d'oublier la discussion pendant un petit moment.

Les vacances que Harry passe avec Hermione sont extraordinaires. Chaque jour, ils partent ensemble à Londres, avec l'un ou l'autre des parents Granger, en fonction de leurs emplois du temps. Tous les jours, il apprend de nouvelles choses et visite un peu plus Londres. En plus, ils vont voir un match de Football américain dans la ville de Hermione et font la fête jusqu'à tard dans la nuit lorsque Hermione et lui sont invités chez une ancienne amie à Hermione. Ils jouent également beaucoup avec la Gameboy d'Hermione et vont dans une salle d'arcade pour montrer à Harry à quoi cela ressemble. Jamais le garçon ne s'était autant amusé de sa vie. Chaque jour lui semble meilleur que le précédent. En rentrant le soir, il a mal aux pieds et au ventre, à force de marcher et rire avec son amie. Ce rythme de vie lui va bien au teint, Hermione est plus heureuse que jamais en voyant le visage réjoui et heureux de Harry. Le connaissant, elle avait eu peur qu'il ne se referme et refuse de sortir, mais c'est le contraire qui s'est passé. Mary et Marlène ont pris plusieurs fois de ses nouvelles à travers le téléphone de la maison, mais n'ont pas réussi à se libérer pour venir le voir. Bien que déçu, Harry comprend complètement que leurs obligations sont importantes. Les semaines passent rapidement, si bien que ni Harry ni Hermione ne se rendent compte que leur rendez-vous avec le Poudlard Express avance à grand pas.

Harry se surprend à être un peu jaloux de Hermione. Il compare un peu sa vie à la sienne et est déçu de ne pas avoir eu droit à l'amour, la tendresse et les droits qu'elle a avec ses parents. Mais il se reprend rapidement et profite simplement de la joie dans laquelle il passe ses vacances. Le seul moment qu'il aurait préféré ne pas passer est celui ou Hermione a décidé de l'aider pour ses devoirs de vacances. La jeune fille s'est mise dans la peau d'un professeur, ce qui a effrayé Harry.

— On part demain, soupira le garçon à la cicatrice.

— Enfin ! Poudlard me manque !

Les deux amis sont assis sur le lit d'Hermione. Hermione trie les livres qu'elle souhaite emmener avec elle. Harry ne cesse de lui répéter que l'école possède une bibliothèque, la jeune fille n'écoute rien et continue d'empiler des livres dans sa malle. Bien que sceptique, Harry laisse un sourire flotter sur son visage en comprenant que rien ne pourrait raisonner son amie. De plus, le père de celui-ci lui en a prêté un le matin même en lui faisant promettre qu'elle l'aurait lu lorsqu'elle reviendrait pour les vacances de Noël.

— Je ne pensais pas que l'école me manquerait autant, avoue Harry dans un petit rire lorsque Hermione referme enfin ses bagages.

Un petit silence se fait durant lequel Harry repense aux événements qui se sont passés durant l'an dernier. Savoir que Dumbledore a choisi son lieu de vie alors qu'il n'avait aucun droit le déconcerte. La découverte de Mary et Marlène. Voldemort. Le garçon fait encore des cauchemars de sa rencontre avec le mage noir qui a tué ses parents. Il pense à tout ce qu'il aurait pu faire pour l'empêcher de nuire. Il essaie d'imaginer et de comprendre ce qui aurait pu se passer s'il ne s'était pas évanoui, s'il avait pu se tenir devant lui encore quelques instants,... La culpabilité d'avoir laissé Millicent seule avec le mage noir le ronge et lui donne la chair de poule. Il regrette tous les jours de ne pas avoir été plus puissant. Lorsqu'il avait compris ce qu'il s'était passé dans les sous-sol du château, le garçon à la cicatrice s'était fait la promesse de devenir plus puissant afin de pouvoir protéger son amie.

Toutefois, il ne peut pas se permettre de se rappeler uniquement des éléments négatifs. Les yeux pétillants de Hermione et Millicent lorsqu'elles ont fait de la magie avec leur baguette pour la première fois, les fous rire en classe de sortilèges, les sorts ratés mais hilarant en métamorphose ! Drago et lui en train de rigoler dans les jardins, Millicent, Hermione et lui en train de se faire réciter l'histoire au bord du lac…. Ses amis lui ont permis de passer une bonne année, malgré la menace planante du sorcier noir sur le chateau.

— Tu penses que l'année sera plus tranquille, demande Harry dans un murmure, effaçant les souvenirs pour se réjouir de l'année qui arrive.

— J'espère, répond Hermione en pliant ses dernières robes..

Ce soir-là, c'est pizza. Les parents de Hermione sont passés dans la meilleure pizzeria de la ville et ont jeté leur dévolu sur une napoli et deux margarita à compléter. Tandis que Hermione demande des poivrons et des câpres, Harry lui demande sans hésitation du jambon et des olives noires. Une fois à table, les parents demandent aux enfants si leurs affaires sont prêtes et s'ils ont envie de parler de quelque chose avant de partir. Sentant que c'est le bon moment, Harry prend la parole. Son cœur bat la chamade alors que les mots commencent à sortir de sa bouche.

— Je ne sais pas ce que Hermione vous a raconté, mais je voudrais vous remercier d'être venus me chercher chez les Dursley. C'est ma famille, mais ils ne m'aiment pas et je le leur rend bien. Il prend un petit temps de pause pour être certain d'avoir leur attention puis reprend,

— Merci pour tout ce que vous avez fait, ça compte beaucoup pour moi.

— Oh mais mon chéri ne t'en fait pas, nous serons toujours là pour les amis de notre fille, dit Meredith en se levant. Elle fait le tour de la table pour venir enlacer Harry. Ne sachant pas quoi faire, Harry se lève et accepte l'accolade.

Etonnamment, cela le calme et il se rend compte de l'état stress dans lequel il est. Une fois séparés, Meredith retourne s'asseoir et le père de famille ajoute qu'il a été très heureux d'avoir eu un fils pendant quelque temps. Cela touche beaucoup le garçon, qui remercie une fois de plus les parents de son amie.

Le lendemain matin, Harry porte sa malle dans le coffre de la voiture puis monte à l'étage pour aider Hermione à finir la sienne. Ils descendent ensemble les affaires d'Hermione puis embarquent, enfin prêt à retourner en classe. Durant le trajet, les deux amis ne cessent de comparer les professeurs.

— J'aime vraiment beaucoup Madame McGonagall, dit Hermione,

— Ha non, elle est insupportable quand elle commence à crier, je préfère largement madame Bibine, répond Harry.

— Bibine ? Mais elle a une tête de chouette !

— N'importe quoi ! Et puis pour moi, le meilleur prof c'est quand même Madame Sinistra !

— Là je suis d'accord, c'est la meilleure !

— Encore heureux que tu sois d'accord ! C'est la seule prof qui soit vraiment pédagogue !

— N'importe quoi, McGonagall l'est aussi !

C'est dans les rires et la bonne humeur que Harry et Hermione descendent de la voiture et vont chercher des porte-bagages. Une fois leurs affaires installées, Hermione embrasse ses parents et leur promet de faire attention à elle. Sans qu'il n'ai rien demandé, Harry reçoit également une étreinte de Meredith, tandis que August lui tape dans le dos en souriant. Il leur sourit et les remercie une nouvelle fois, reconnaissant de tout ce qu'ils ont fait pour lui.

— Ne faites pas trop de bêtises et rentrez en entier, demande Meredith avant de fermer la vitre de la voiture.

Le moteur démarre et enfin, les deux adolescents sont seuls à la gare. Ils se regardent une seconde, l'air heureux, ils vont enfin retourner dans leur lieu préféré au monde. En pensant à cela, Harry se fige. Ce n'est pas son endroit préféré au monde, c'est faux. Il s'est fait attaquer par Voldemort là-bas. Et si cela recommençait ? Dès que cette pensée envahit son esprit, il la repousse avec force pour se concentrer sur le moment présent. Voldemort est mort. Du moins, il est censé l'être.

— Bon on y va, s'exclama Hermione en poussant son chariot vers l'entrée de la gare. Tout en parlant, les deux amis se dirigent entre les voies neuf et dix. Une fois arrivés à destination, Hermione et Harry se décident à passer. Ce n'est qu'en se trouvant devant le fameux mur entre les voies neuf et dix que le garçon à la cicatrice se souvient de ce que Dobby lui a dit. Un danger est présent et il souhaite le protéger. Mais Voldemort n'est plus, qui pourrait l'attaquer si ce n'est lui ? Il chasse cette idée de sa tête et se tourne vers Hermione.

— Je vais en premier, à tout de suite, s'exclame Harry en souriant à son amie.

Le garçon souffle un bon coup puis ouvre les yeux et commence à marcher vite en direction du mur. Personne ne le remarque, personne ne se doute qu'il va traverser un mur de pierre. Car cela ne se passe pas. Une fois à quelques mètres du mur, il ferme les yeux et accélère légèrement. Mais soudain, il entend un énorme bruit métallique, suivit d'un craquement. Il sent le manche du porte-bagage lui rentrer dans le torse et lui couper le souffle, puis il est projeté en arrière. Lorsqu'il ouvre les yeux, tout le monde regarde bizarrement la chouette de Harry, qui hulule furieusement dans sa cage suite à un traitement pareil. Il s'assied sur le sol et porte ses mains à son ventre. Il sait qu'il n'a rien de cassé, mais cela fait vraiment mal. Il referme les yeux et les sert fort pendant quelques secondes, le temps de reprendre son souffle.

[...]Un vigile se précipita en hurlant :

Qu'est-ce que vous fabriquez tous les deux ?

J'ai perdu le contrôle de mon chariot, répondit Harry qui se releva péniblement en frottant ses côtes endolories.

Hermione accourre et l'observe de haut en bas pour s'assurer que son ami va bien. Elle remarque qu'il s'est râpé les mains en tomban et que ses pantalons sont également un peu écorchés. Sinon tout à l'air d'aller. La jeune fille époussette le pull de son ami puis l'aide à remettre correctement ses affaires sur le porte-bagage. La première chose que Harry reprend est la cage de sa chouette, avec celle-ci à l'intérieur. Il lui chuchote doucement des excuses et lui promet et chuchotant de la libérer dès que possible.

— Fais plus attention la prochaine fois, demande le moldu en s'éloignant.

— Il s'est passé quoi, demanda Hermione en le regardant avec inquiétude.

— Je ne sais pas, le mur ne s'est pas ouvert.

— Impossible, chuchote la fille. Elle essaie de poser sa main sur le mur mais celle-ci la traverse. Elle l'enlève précipitamment avant qu'un moldu ne la voit et regarde Harry avec incompréhension.

— Regarde ! Il pose à son tour sa main sur le mur. Celle-ci reste bien plate contre le béton froid, donnant un frisson à Harry. Qu'est ce qu'il se passe ? Est-ce de cela que Dobby parlait ? La magie ne veut plus de lui ? Ou Voldemort ? Ou encore quelqu'un d'autre ? Harry a l'impression que son cœur s'arrête tandis que les scénarios commencent à se dérouler dans son esprit. Heureusement, la logique de Hermione lui ramène les pieds sur terre.

— Il faut demander de l'aide, affirme immédiatement la brunette. Elle prend les rênes et demande à Harry de la suivre. Ils se rendent ensemble à l'extérieur. La jeune fille sort un morceau de papier et un crayon de son sac à dos. Elle écrit rapidement un mot puis le lit à Harry pour qu'il affirme que cela lui convient.

"Bonjour, nous rencontrons un problème à la gare de Londres. Je n'arrive pas à passer le mur menant à la voie du train. Serais-ce possible d'utiliser un autre moyen de transport ?

Merci d'avance, Harry Potter "

— Je la signe à ton nom pour être sûr de ne pas te faire disputer parce que c'est moi qui l'ai fait pour toi, indique Hermione en roulant le papier. Harry sourit. L'écriture de Hermione ne ressemble pas du tout à la sienne, quel que soit le professeur qui la recevrait, il ne penserait pas une seule seconde qu'il est celui qui l'a écrit. Harry sort Hedwige de sa cage et lui attache le papier à la patte.

— Apporte ça au professeur Bibine, demande-t-il à l'animal. Il lui fait une caresse pour s'excuser puis elle s'envole.

— Maintenant on attend, dit Hermione.

— Tu devrais aller dans le train, ne le rate pas à cause de moi.

— Tu en es bien certain ? Je peux attendre avec toi et on fera le voyage ensemble une fois qu'un professeur sera venu nous chercher.

— Arrête de te faire du souci pour moi, sourit Harry, va prendre le train comme ça tu pourras expliquer la situation aux autres.

La jeune fille se lève et sourit une dernière fois à Harry avant d'accepter pour cette dernière raisons.

— Tu as eu le temps de dire à Drago et Millicent ? Demande-t-elle, ne se souvenant pas si le sujet avait été mentionné, concernant ce qu'il s'est passé durant l'été du garçon.

— Oui pour Millicent, non pour Drago, expliquez-lui dans les grandes lignes.

— D'accord, alors j'y vais.

Elle lui fait un petit geste de la main et lui tourne le dos. Il ne reste que trois minutes à la fille pour aller sur la voie, charger ses affaires et entrer dans le train. Harry reste assis à l'extérieur de la gare, ressassant ce qu'il vient de se passer. Le mur a refusé de s'ouvrir pour lui. Il n'y a eu aucun problème pour Hermione. Cela ne s'est pas fait uniquement pour lui. Y a-t-il une raison à cela ? La magie ne veut-elle vraiment plus de lui ? Si c'est ça, il se battrait pour mériter de faire de la magie.

Le garçon à la cicatrice attend deux heures avant que la professeure Bibine n'arrive devant lui. Dans un pop sonor, elle apparaît simplement devant lui, alors que Harry commençait à désespérer.

— Bonjour Harry, sourit la femme aux cheveux gris en mettant ses mains dans son dos.

— Bonjour professeur, salue Harry en se levant.

— Que s'est-il passé, demande-t-elle d'un air interrogateur.

— Je ne sais pas. J'ai voulu accéder à la voie neuf trois quart depuis les quais moldus, mais le passage ne s'est pas ouvert.

La femme reste silencieux quelques instant puis lui tend son bras.

— Nous allons aller à Poudlard en transplanant. Il s'agit d'un moyen très rapide que les sorciers utilisent pour se déplacer. Les moldus appellent ça de la téléportation il me semble. Pourrais-tu m'expliquer de façon plus précise ce qu'il s'est passé avant que nous ne partions ?

Exaspéré tout autant que énervé, Harry lui demande simplement s'il n'est pas plus simple de tout simplement le lui montrer. Ensemble, ils se dirigent vers l'intérieur du bâtiment. Une fois devant le mur entre les voies 9 et 10, Harry pose une nouvelle fois sa main dessus. Les pierres ne laissent pas ses mains passer. Comme pour s'assurer de ce qu'elle voit, Renée Bibine imite le geste de Harry mais voit sa main disparaître. Elle soupira avant de conduire son élève à l'extérieur. Une fois hors du champ de vision des moldus, Harry prend le bras de sa professeure de vol. Il ne sait pas à quoi s'attendre. Avant de commencer, elle se tourne vers lui et lui adresse un sourire désolé.

- Tu vas être secoué, concentre-toi pour rester entier.

Puis il disparaît. A peine une seconde plus tard, Madame Bibine et lui se trouvent dans le village ou le train termine son voyage. Pré-au-lard, si Harry ne se trompe pas. Soudain, il sent son estomac se retourner, ouvre de grands yeux, se tourne et se plie en deux. Lorsqu'il se relève, le petit-déjeuner qu'il avait englouti le matin même se trouve par terre. Pas le moins dégoûtée du monde, la professeure le regarde faire et lui propose de lui jeter un sort pour réguler les maux de ventre. Harry décline.

— Nous allons prendre des calèches pour aller jusqu'au château. Ne t'en fais pas pour tes valises, quelqu'un s'en occupe. Ta chouette est très intelligente, elle s'est déjà installée dans la volière.

Harry hoche la tête.

— Est-ce que je peux attendre mes amis ici, demande Harry en voyant la gare à quelques pâtés de maison de là.

— Es-tu certain de vouloir attendre dans le froid ? Tu pourrais venir au château et attendre dans ton dortoir… tes amis seront là aux alentours de 18 heures 15.

En comprenant qu'il devrait attendre un peu moins de cinq heures à l'extérieur s'il décide de les attendre, le choix de Harry se fait très rapidement. Il monte dans une calèche avec madame Bibine et fait route vers le château. Tandis qu'ils sont sur le chemin de l'école, la professeure et l'étudiant font la discussion, mais seulement de façon très formelle. En arrivant dans le château, la calèche fait marche arrière, laissant Harry devant les grandes portes. Madame Bibine l'accompagne à l'intérieur pour aller à la grande salle, puis elle lui indique qu'elle doit s'en aller.

Aucun professeur ne semble encore prêt. Ils voguent à leurs occupations, laissant l'étudiant gagner son dortoir. Harry profite de ce temps libre et prend une longue douche chaude. Une fois sorti, il laisse son linge sur ses cheveux, met son pantalon et s'assied sur son lit, lessivé. Le garçon a l'horrible impression que tout ressemble à ce qu'il s'est passé l'an dernier. Les couloirs sont les mêmes, les professeurs, la grande salle, tout est similaire mais en même temps si différent. Un soupçon de peur reste constamment ancré en Harry. Et si Voldemort revenait une fois de plus ? Le garçon ne saurait pas dire s'il a le courage de refaire face à ce meurtrier.

Touffus, Voldemort, la pierre philosophale, toutes les questions qu'il se posait… Cette fois-ci, ce sont d'autres questions qui gagnent son esprit. Qui a bloqué le passage à la gare ? Pourquoi ? Avec quelle magie ? Dobby avait-il raison ? Est-il en danger ? Le château est-il sécurisé de façon correcte cette fois-ci ? Dumbledore a-t-il de nouveau passé un contrat avec une personne plus ou moins dangereuse ?

En plus de ces questions, Harry ne peut s'empêcher de ressasser une fois de plus le passé. Pourtant, une lueur est présente, pour la première fois. Dans le monde sorcier, deux personnes tiennent à lui et feront tout pour qu'il ne parte pas en Europe. C'est à cet instant que les sourcils de Harry se froncent. Pourquoi ne souhaite-t-il pas partir ? Pourquoi vouloir absolument rester dans cette école alors qu'il a failli y mourir l'année dernière ? Lorsque cette question fait apparition dans sa tête, il se lève brusquement et va placer son linge dans la salle de bains. Il lui suffirait pourtant de demander à être transféré dans une école de magie Européenne pour être libéré de ce poids qu'est la peur de Voldemort.

Afin de se changer les idées, il décide d'aller dans la salle commune pour écrire à Mary et Marlène.

"Bonjour !

J'ai déjà rencontré un problème aujourd'hui, je crois que j'attire les ennuis ! La voix n'a pas voulut s'ouvrir pour moi et je suis tombé par terre à la place de traverser le mur ! Heureusement, j'ai pu contacter madame Bibine, qui est venue me chercher. Elle m'a promis de parler à Dumbledore pour que je n'ai pas à le faire. Ne vous inquiétez pas pour moi, plus de peur que de mal !

J'espère que vous allez bien et qu'on se reverra bientôt !

Harry."

En écrivant la lettre, Harry se rend compte de la véracité de ses mots. Il s'est découvert des alliés. Elles sont des amies de sa mère mais également ses amies à lui. Elle lui ont permis de faire le lien avec le passé, mais dorénavant, Harry souhaite qu'elles fassent également partie de son avenir. Elles étaient comme des sœurs pour sa mère. Il les considère comme ses tantes. Ressentent-elles la même chose à son égard ? Il l'espère sincèrement.

La lettre terminée, il pose la plume et laisse sécher l'encre pendant quelques minutes, par précaution. Puis, il la plie délicatement et la place dans une enveloppe qu'il scelle du sceau de Serpentard. Il se lève et décide d'aller à la volière. Là-bas, il retrouve Hedwige, à qui il confie la lettre. Sa chouette réclame quelques caresses, puis s'envole. Harry retourne dans son dortoir et se couche sur le canapé de la salle sur demande avant de fermer les yeux. Sans s'en rendre compte, il s'endort et ce n'est que trois heures et demie plus tard qu'il se réveille. Là, il se rend compte que du bruit se fait entendre au-dessus de lui. Il saute du canapé et se précipite dans la grande salle, content de pouvoir bientôt retrouver ses amis. Les Serpentards sont déjà pratiquement tous assis à leur table lorsque le survivant arrive. Drago et Millicent bousculent leurs voisins pour laisser Harry s'asseoir entre eux.

— C'est vrai ce que m'a dit Hermione, demande Drago de but en blanc.

— C'est-à-dire ? demande Harry en haussant un sourcil.

— Par rapport à l'elfe de maison, Dobby.

— Oui, tu en penses quoi ?

— On en parlera plus tard.

Surpris, Harry dévisagea son ami aux cheveux blonds. Celui-ci a le teint cireux et les commissures des lèvres qui descendent. Ses cheveux sont plaqués en arrière, ne laissant aucune mèche se dégager. Son dos est raide et ses yeux plus froids que la glace. Tandis qu'il a l'habitude d'aborder un rictus arrogant et moqueur, il aborde un visage froid et dur. De plus en plus inquiet par le comportement de son ami, Harry chuchote son prénom.

- Drago ?

- Plus tard j'ai dit, siffle le garçon en lui lançant un regard noir.

Millicent, toujours assise à gauche de Harry, lance un regard interrogatif au blond, qui lève les yeux au ciel pour toute réponse. C'est sur cette note étrange que la répartition commence. Huit élèves sont répartis à Serpentard et chacun d'eux connaît le nom du célèbre Harry Potter. Pendant que ceux-ci parlent de Harry, celui-ci regarde fixement la table des Serdaigles. Alors qu'il perd espoir, certain de ne jamais deviner laquelle est la nièce de Mary et Marlène, il croise les yeux d'une jeune fille à la peau foncée. Des cheveux afro, de grands yeux presque noirs et un petit sourire discret aux lèvres, la jeune fille est magnifique. Harry la fixe quelques secondes, attendant qu'elle ne le remarque. Lorsqu'elle le fait, elle ouvre des yeux surpris avant de lui sourire en retour. C'est bien elle. Elle ressemble très portrait à la femme qui se trouve sur les photos que Mary et Marlène lui ont montré.

Dans la forêt de chapeaux pointus qui remplissait la salle, Harry distingua une longue rangée d'élèves de première année qui attendaient, le visage anxieux. Ginny se trouvait parmi eux, facilement repérable grâce à ses cheveux roux vif, typiques de la famille Weasley. Il tente d'attirer son regard par quelques gestes discrets, mais impossibles.

Harry sent la frustration lui monter au nez. Drago ne souhaite visiblement pas lui communiquer ce qui ne va pas, Ginny va probablement être envoyée à Gryffondor, il ne peut pas aller parler à Sofia… En plus de cela, lorsque Harry regarde en direction de la table des professeurs, il aperçoit son nouveau professeur de défense contre les forces du mal. L'air idiot de ce professeur énerve un peu plus Harry, qui ne souhaite plus qu'une chose : Aller se coucher.


NDA : Bonjour ! Voici le dernier chapitre qui contient des éléments du premier livre Harry Potter ! J'espère que vous avez pu profiter de tout ce qu'il s'y passe et de l'évolution différente de Harry ! J'ai essayé de réfléchir à la façon la plus logique dont Harry aurait pu aborder le monde s'il avait réussi à garder cette lettre et s'il n'avait pas été influencé par l'avis de Ron pour la décision du Choixpeau… J'espère que l'histoire en soit vous plait et que vous prenez autant de plaisir à la lire que moi j'en ai pour l'écrire !
Actuellement j'en suis au début du troisième tome et je commence à rencontrer des problèmes dans l'écriture car il faut que tout le monde ait sa place dans l'histoire et que les relations soient cohérentes.

Je souhaite remercier vivement stormtrooper2, qui poste toujours un commentaire ! Merci à toi ! Tes commentaires me permettent de me situer et de mieux comprendre ce que les lecteurs pourraient apprécier ! Lorsque je sors un chapitre, j'attends toujours ta notification !

Jazzy02Girl Merci pour tes commentaires, ça fait toujours plaisir !

sampir Je prends en compte ton commentaire ! Mon but n'était clairement pas de faire du bashing mais de comprendre la relation que pourraient entretenir Ron et Harry s'ils n'étaient pas allés dans la même maison… J'avoue beaucoup aimer le personnage de Ron, mais il a beaucoup de préjugés, contrairement à Hermione qui comprend à peine ce monde et Neville, qui est d'après moi bien plus ouverte d'esprit !

Marine0409 Merci également pour ton commentaire, j'espère que la suite te plaira autant que le début !

Sur ce je ne vous embête pas plus, alors bonne lecture pour le chapitre 9, qui se nommera : Gildery Lockhart !