15. Vie en famille
Les éléments en italique sont des répliques reprises directement du livre "Harry Potter et Le prisonnier d'Azkaban" de J.K. Rowling
Harry sort du Poudlard express et descend ses bagages. La fin d'année s'est très bien passée, il a réussi ses examens avec brio et se trouve dans les premiers de sa promotion… Bien que contrairement à Drago il ait besoin de plusieurs heures pour connaître les différents sujets, il s'en est très bien sorti, étudiant avec Hermione, Neville et Millicent dès qu'il en avait l'occasion. Le directeur n'a pas réussi à retrouver le professeur pour la défense contre les forces du mal, si bien que cet examen a été annulé. Le professeur de défense a tout simplement disparu, ne laissant aucune indication derrière lui. Certains sont sûrs qu'il a fui aux États Unis tandis que d'autres affirment qu'il est allé se protéger chez les moldus dans le but d'écrire un nouveau livre.
En sortant du train, il discute avec Hermione des vacances. Celle-ci va apparemment passer quelques semaines en France, ce qui l'enchante! Millicent a invité Harry a passer quelques jours chez elle. Elle a également proposé à Drago de les rejoindre, mais cela semble difficile pour le blond. Son père a des projets pour lui, et ça ne semble pas plaire au blond.
— Ta tante et ton oncle vont être fiers de toi quand ils sauront ce que tu as fait, non ? dit Hermione tandis qu'ils descendaient du train et suivaient la foule des élèves en direction de la barrière magique.
— Fier ? s'exclama Harry. Tu es folle ? Ils vont être furieux, au contraire : j'ai eu plein d'occasions de mourir et au lieu d'en profiter, je me suis débrouillé pour survivre…
Derrière eux, Drago ricane. Le petit rire diabolique de son ami blond va beaucoup lui manquer, se rend compte le survivant. Mais heureusement, pour la première fois et pour de longues années, Harry n'aura pas pour seule compagnie son odieux cousin. A la place, il serait avec Mary, Marlène et Sofia ! Le survivant cherche des yeux sa nouvelle famille. Le quai grouille de monde et il est bousculé tandis que les enfants se jettent dans les bras de leurs parents. De loin, il voit la chevelure rousse de Ginny qui se précipite dans les bras de sa mère. Elle semble pleurer, au vu du tremblement de ses épaules. Cela fait mal au cœur à Harry, mais il n'y pas le temps d'y penser. Soudain, une main vient attraper le fond de sa veste.
— Harry !
C'est Sofia qui l'a agrippée et qui le presse de la suivre. Mary et Marlène l'attendent dehors, si bien qu'elles ont envoyé la jeune fille métisse pour aller chercher le nouveau membre de leur famille. Harry dit au revoir à ses amis puis se dirige vers la sortie avec Sofia, tout en tirant tant bien que mal ses affaires. Sofia lui donne un coup de main et c'est ensemble qu'ils arrivent vers la voiture de leurs tutrices
— Salut maman, s'écrie Sofia en se jetant dans les bras de Mary.
— Bonjour, comment allez-vous ? Répondit la petite blonde en serrant dans ses bras sa fille adoptive.
— J'ai hâte d'être à la maison, avoue la fille de treize ans avant d'embrasser Marlène.
Timide, Harry commence par simplement dire bonjour et leur faire un signe. Mais cela ne suffit pas aux deux femmes, qui viennent encercler le survivant pour un immense câlin. Surpris, Harry accepte l'accolade et ferme les yeux pour en profiter le plus possible. Lorsqu'ils se séparent, Mary lui affirme en rigolant qu'il va falloir s'habituer aux démonstrations d'affection car elles en raffolent. Harry sourit. Il le savait déjà, mais le rappel lui fait du bien.
Une fois installés dans la voiture, tout le monde commence à parler en même temps, Sofia semble très remontée contre son petit copain, Marlène aussi, tandis que Mary tente de comprendre comment une si grande faille dans le système de protection de l'école a pu se faire.
— Un Basilic, c'est des fous dans cette école, ce n'est pas possible ! Comment peut-on envoyer nos enfants dans un endroit où un basilic avait élu domicile, s'insurge Mary sur le siège passager.
— Oui mais il aurait pu rester enfermé, essaie d'expliquer Harry, c'est Voldemort qui a de nouveau fait jouer son influence…
Harry regarde par la fenêtre le paysage se dérouler sous ses yeux sans remarquer le regard que se lancent Mary et Marlène. Sofia frissonne à la mention du mage noir.
— Quelle pauvre enfant cette petite Weasley, elle a dû bien souffrir… murmure Marlène tout en activant le clignotant pour tourner sur la droite.
— Apparemment ça va, elle a vu la psychomage de l'école et elle va mieux, affirme Harry, qui a eu l'occasion de lui demander comment elle allait avant de monter dans le train.
— Vous, vous n'avez rien eu ? Vous allez bien, demande Marlène tout en regardant la route devant elle.
— Moi je vais bien, Thomas est insupportable et préfère passer ses vacances avec ses amis, je n'ai pas eu le temps de m'inquiéter pour lui à l'école. En plus mes copines veulent m'inviter pendant les vacances, je peux ? C'est Amelia, vous la connaissez bien maintenant ?
Pendant quelques minutes, les deux adultes demandent quand est-ce que Sofia est invitée, pour combien de temps, s'il y aurait des garçons… Une fois certaine que la fille serait entre de bonne main, Mary repose la question, mais pour Harry.
— Tout s'est bien passé cette année pour toi ? Je sais que ta première année n'a pas été de tout repos, alors n'hésite pas à nous raconter ce que tu veux ! On est là pour t'écouter et te soutenir !
N'étant pas habitué à tant de bienveillance, Harry se rend compte qu'il a bel et bien envie de partager ce qu'il a vécu à sa nouvelle famille. Il prend une grande respiration et essaie de raconter.
— Hé bien le début était pas mal, jusqu'au moment où le professeur Lockhart m'a pris en grippe ! J'ai reçu un sort qui m'a fait vomir des limaces pendant une bonne heure, heureusement que Rogue était là. A Halloween, une fille a voulu me faire chanter un poème par un nain vraiment hideux. Avec tout ça j'ai fait des recherches sur la famille de papa, appris que je suis un fourchelang, entendu un basilic qu'il voulait tuer des gens, enquêté sur l'animal de la chambre des secrets, et aidé les professeurs à y entrer pour aller le capturer. Je crois que c'est tout.
Un petit silence s'installe dans la voiture avant que Sofia ne pouffe de rire, délivrant par la même occasion les langues de Mary et Marlène. Les trois filles partent dans un fou rire contagieux, qui atteint également Harry. En comprenant qu'il peut réellement tout le raconter sans se faire juger ou insulter, une boule de bonheur se forme dans le ventre de Harry. Bien que le fou rire soit passé, le sourire qu'il garde sur les lèvres est immense. A cet instant, le survivant se sent comblé.
— Tu es une source d'information vraiment incroyable Harry, s'exclame Marlène toujours en rigolant.
— Et c'est une journaliste qui te le dit, ricane Mary et le regardant par-dessus son épaule.
— Tes amis et toi, vous ne faites jamais de pause en fait, remarque Sofia.
— C'est pas dans nos habitudes !
— Les aventures de Harry Potter, s'exclame Mary avec une grosse voix et un ton dramatique, ce qui fait exploser de rire une nouvelle fois l'équipe qu'ils forment.
Un silence s'ensuit. Dans la voiture, les quatres jeunes gens sont heureux de se retrouver, heureux de savoir qu'aucun de leur proche n'a eu à subir la pétrification ou pire, la mort. Le silence n'est pas pesant. Harry regarde par la fenêtre, la tête posée dans le creux de sa main et le coude appuyés sur le petit rebord qu'offre la fenêtre. Il regarde le paysage, conscient de sa chance. Les Dursley vont déménager et il n'a pas à aller avec eux. Il a une nouvelle famille, et même une potentielle nouvelle sœur. Ses amis l'ont déjà invité à passer quelques jours chez eux, ce qui le rend euphorique ! Le garçon est surexcité à l'idée de pouvoir visiter la maison de Millicent, ou Drago et lui sont invités ! Drago a bien tenté de les inviter mais son père a clairement spécifié qu'il ne cautionnerait pas que son fils invite une Bulstrode.
— Tu m'as l'air bien pensif Harry, tu vas bien, demande Marlène en lui lançant un regard à travers le rétroviseur entre les deux sièges avant.
— Super bien, affirme Harry, j'ai hâte d'arriver ! Les Dursley vont trouver tu penses ?
— Je ne me ferais pas de soucis pour ça, à ta place, pouffe Mary en lui lançant un regard entendu, dans le pire des cas, ils ne trouveront pas et nous t'offrons tout ce que tu avais laissé là-bas.
— C'est quand même super triste, dit Sofia en faisant un moue que Harry n'arrive pas à comprendre.
— De quoi, demande-t-il.
— Ce sont ton oncle et ta tante c'est bien ça ? Ils sont ta famille ! Je ne comprends pas pourquoi ils ne veulent pas de toi. S' il me restait de la famille, je voudrais rester avec elle…
Harry sent soudain comme une pierre venue alourdir sa poitrine. Il sent sa gorge se serrer, signe que les larmes vont bientôt lui monter aux yeux. Cependant, il réussit à se ressaisir et hausse simplement des épaules. Sa famille ne l'a jamais aimé, ni même un tant soit peu apprécié. Pourquoi est-il quand même touché par le fait qu'ils partent sans lui ? C'était pourtant son souhait de ne pas partir en Europe. Au fond de lui, Harry sait qu'il se sent abandonné une fois de plus. Bien qu'il n 'ai jamais apprécié la famille de sa mère, il ne les détestait pas non plus. Qu'il soit laissé en arrière lui donne le sentiment de ne pas être ni souhaité, ni voulut, ni accepté, ni même aimé.
— Harry, tu ne les apprécies pas et c'est réciproque, dit doucement Mary. Mais ce n'est pas pour autant que tu n'as aucun lien avec eux ! Elle glisse son bras entre son siège et la porte pour pouvoir toucher doucement la jambe de Harry, qui se trouve juste derrière elle. Celui-ci attrape la main et la serre fort.
— Même si tu ne les aimes pas, c'est ta famille, tu auras toujours un lien avec eux. C'est pour ça que tu es triste, ajoute Marlène en souriant avant de s'engager dans une nouvelle rue.
— Je n'ai pas de famille, annonce Sofia en regardant Harry, le sourire au lèvre, du moins pas biologique… Ma mère est morte quand j'étais bébé, c'est Mary qui m'a recueillie, et qui m'a élevée. C'est elle, ma mère !
Dans le rétroviseur, les deux femmes assises à l'avant sourient à l'adolescente assise sur la banquette arrière.
— Tout ça pour dire que tu peux avoir deux familles, celle par le sang, mais également celle que tu choisis ! J'aimerais bien avoir un petit frère, ajoute-t-elle en lui adressant un petit clin d'œil.
Le reste du trajet se fait dans les rires et la bonne humeur. Harry raconte ses aventures aux trois femmes de sa vie, et Sofia parle aussi de son année. Ils ont tout les deux beaucoup d'anecdotes à raconter, ce qui provoque plusieurs fous rires à l'avant de la voiture. Harry découvre en la fille qui est assise à côté de lui une adolescente pétillante de joie de vivre, vive et intelligente. Elle aime apprendre des choses et n'attend qu'une chose, pouvoir transmettre son savoir à Harry.
— On arrive tout de suite, tu vas voir, la maison est trop cool ! On est arrivé à Ashford, on y est dans deux minutes !
En tournant la tête, Harry réussit à lire le nom de la rue que la voiture emprunte. Tufton Road. De jolies maisons sont alignées, bien droites ressemblant à l'organisation des maisons de son ancienne rue. Néanmoins, les villas semblent ici plus grandes et espacées. Harry sent son cœur battre la chamade lorsque la voiture s'arrête devant la dernière maison de la rue. Il enclenche la poignée et sort aussi rapidement que Sofia. Celle-ci fait le tour de la voiture et le prend par le bras pour l'entraîner en haut d'une petite colline. Un petit canal d'eau lui fait face, ainsi qu'une rangée de chênes. Les maisons sont toutes de la même couleur, d'un rose très clair, et le toit est également le même pour tous, d'un gris assez foncé qui tire sur le brun. Chaque maison possède son petit jardin, à l'opposé du côté rue. Mais en tant que dernière maison de rangée, celui de sa nouvelle maison s'étend jusqu'à l'avant, juste à côté du garage.
— Bienvenu Harry, annonce Mary en venant lui faire un petit câlin par derrière.
— Tu es ici chez toi, affirme Marlène en lui offrant un sourire rassurant.
Soupirant de bonheur, Harry sent les larmes lui monter aux yeux. Il est enfin chez lui et cela lui fait un bien fou. Après quelques questions, il se rend compte que la maison est au nom de Marlène. Mary possède également une maison, à deux rues de là. En comprenant qu'il se trouverait souvent seul dans la maison avec Marlène, son cœur accélère. Il est si heureux ! En revenant vers la maison, serré entre sa nouvelle amie et Mary, il remarque que quelques sacs sont disposés devant la porte d'entrée. Il fronce les sourcils mais comprend rapidement. Les Dursley ont trouvé l'endroit et ont laissé les affaires devant la maison.
— Mon dieu, c'est quoi ces vêtements, demande Marlène en se penchant pour fouiller dans les différents sacs en papier.
— Les anciens de Dudley, explique le survivant en haussant les épaules. Il lui arrive encore de porter de ces vieux pulls que son cousin ne porte plus. Bien qu'ils soient bien trop grands, Harry s'est habitué et les trouve confortables pour certains.
— Et tous ces livres… Ils sont pleins de poussières, il mérites un bon "recurvite", marmonne Mary en soulevant l'un de nombreux tomes qui sont installés dans l'un des sacs en plastique. Le tenant à deux mains, elle souffle sur la couverture, ce qui soulève un petit nuage de poussière.
— Ce sont… Harry s'approche et observe de plus près les livres.
Ceux-ci ne lui appartiennent pas. Ils sont pour les classes supérieures de Harry, pour les troisième quatrième de Poudlard. Harry n'ose pas bouger, un livre de potion pour cinquième année entre les mains. Pétunia a tout de même tenu à lui remettre les livres de Lily avant de partir, cela signifie qu'elle a tout de même accepté qu'il soit un être magique. Une fois de plus, il sent les larmes menacer de monter, mais il les retient. Dans un silence respectueux, il passe une main sur la couverture du livre de potion pour enlever la poussière. En ouvrant la première page, un nom est inscrit dans une magnifique calligraphie.
Ce livre appartient à : Lily Evans
Pendant tout le reste de la soirée, Sofia et Harry organisent et rangent soigneusement la chambre du nouvel arrivant. Il manque de la décoration, alors la jeune métisse lui promet qu'il iraient en acheter le lendemain. A son réveil, Harry ne reconnaît pas immédiatement où il se trouve. En entendant des petits tapotements contre le mur, il sursaute. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'il se rappelle que Sofia a dormi dans la chambre pile à côté de la sienne pour lui tenir compagnie. Il répond par deux petits coups. Quelques secondes à peine plus tard, il entend sa porte grincer et aperçoit le sourire malicieux de sa nouvelle sœur.
— On va se promener, demande-t-elle.
— J'arrive !
Les deux adolescents s'habillent rapidement et descendent les escaliers quatre à quatres. Sur la droite, Harry se souvient qu'il y a la cuisine, qui est ouverte sur le salon. A gauche, la chambre d'ami et les toilettes. Il se demande s'ils ne devraient pas prévenir Mary et Marlène de leur départ en remontant à l'étage, mais se ravise. Sofia écrit sur un petit bout de papier ce qu'ils ont prévu de faire et le pose à l'aide d'un peu de ruban adhésif sur le rabat intérieur de la porte. Quelques secondes plus tard, il court dehors pour rattraper la jeune fille, qui le presse de la suivre.
— Je veux tout te montrer ! Et te présenter le meilleur café de notre rue !
— Tu bois du café, demande le survivant en ouvrant de grands yeux.
— Non, bien sûr que non, se moque Sofia en levant les yeux au ciel, mais leurs jus de fruits sont tops et ils font une glace maison qui est à tomber !
Pendant toute la matinée, elle présente le quartier à son nouvel ami. Elle ne peut pas encore lui présenter les enfants qui vivent dans les alentours car ils sont pour la plupart partis en vacances, en revanche elle l'introduit à chaque personnes qu'ils croisent. Très rapidement, tout le quartier est au courant que McDonald et McKinnon ont un nouvel enfant à charge. Cependant, personne ne sait trop comment réagir à la façon dont Sofia parle de ce nouvel arrivant.
— Je vous présente mon frère, dit-elle à qui veut l'entendre. La jeune métisse semble particulièrement heureuse et fière de pouvoir faire partager à tout le monde qu'il y a un nouvel arrivant dans la famille.
Harry lui se contente d'un rougissement et d'un geste de la main, encore bien trop timide. Cet après-midi là, Mary et Marlène emmènent le garçon faire du shopping dans les rues de la ville afin de lui faire un nouvelle garde-robe. Sofia s'amuse grandement à lui proposer des tenues très colorées, tandis que Harry tente de rester sur une base assez sobre. Mary et Marlène ne forcent pas Harry et lui laissent le choix complet de sa garde-robe. En fin d'après-midi, les bras chargés de sacs, le quatuor rentre chez lui après une journée bien remplie. Harry ferme les yeux tout en marchant pour respirer correctement et s'imprégner de l'odeur de son nouveau quartier. Lorsque Sofia raconte une blague, il éclate de rire avec ses tantes.
— Ta robe est aussi trop petite, annonce Marlène en le notant sur sa liste.
— On en achètera d'autres lorsque nous irons sur le chemin de Travers !
Le lendemain, Sophie le réveille une fois de plus pour aller dans le village. Cette-fois ci, elle lui fait découvrir un magasin de décoration intérieur afin de mettre un peu de vie dans sa chambre.
— Je n'ai pas d'argent moldu sur moi, grimace Harry en refusant de prendre de nouveaux draps pour son lit.
— T'en fais pas, elles m'ont donné champs libre avec le porte-monnaie de Mary, le rassure la brune avant de payer.
Pendant un mois entier, Harry vit la vie qu'il a toujours souhaitée. Une tutrice, une mère qui l'aime pour qui il est, une sœur à qui il peut partager ce qu'il a sur le cœur, bref, une famille unie et aimante. Sofia et lui sont devenus très rapidement très proches. Ils passent leurs journées ensemble à faire toutes sortes d'activités. Mary et Marlène ont dû les accrocher à une table pour leur faire faire leurs devoirs de vacances. Bien qu'ils passent ensemble la plupart de leurs journées, Harry ne se sent pas encore suffisamment à l'aise pour lui confier tous ses doutes et secrets. Sofia de son côté lui a parlé de sa mère, Dorcas, mais de façon particulièrement brève. Les deux amis apprennent doucement à se connaître et s'apprivoisent, heureux de pouvoir partager l'été ensemble.
— Tu as des souvenirs de ta mère, demande Sofia un soir tandis que Harry écrit une lettre à Drago. Leurs mères est un sujet qui revient fréquemment entre eux. Partageant le même traumatisme, ils se consolent en confirmant que leurs sentiments sont valides.
Celui-ci pose sa plume et se tourne en direction de la jeune fille, ne sachant pas trop quoi répondre.
— Je sais que tu n'avais qu'un an, mais quand tu fais des cauchemars, tu l'appelles, ajoute-t-elle un peu plus doucement.
— Elle m'a manqué énormément jusqu'à ce que je rentre à Poudlard, dit Harry en cherchant ses mots. Elle me manque encore beaucoup aujourd'hui, mais pas de la même façon.
Sofia fronce les sourcils.
— Avant elle me manquait parce que je voulais qu'elle vienne me chercher et me tire de chez les Dursley, explique Harry, maintenant elle me manque parce que je voudrais pouvoir lui raconter ce qu'il se passe de merveilleux dans ma vie.
— Moi, j'en veux un peu à la mienne, lui avoue la jeune fille en se couchant sur le lit, les bras repliés sous sa nuque.
— Tu lui en veux ? Pourquoi ?
— D'être morte. Elle n'avait pas vraiment le droit de m'abandonner… Je sais que c'est stupide, mais … Enfin, sa famille et elle ont été torturés avant d'être tués. J'avais un oncle et des grands parents… C'est injuste. Je lui en ai voulu pendant longtemps. Je la détestais à cause de ça. Grâce à Mary et Marlène, j'ai réussi à passer cette période. Elle me parle d'elle quand je veux et où je veux.
— Je n'en veux pas à mes parents d'être mort, soupira Harry en cherchant ses mots une fois de plus, par contre je déteste Voldemort. Je le hais par-dessus tout. Il m'a arraché mes deux parents et ma vie entière. C'est sa faute si je n'ai plus personne. Enfin, maintenant j'ai Mary et Marlène, mais sans elles, je serai seul. Parfois j'ai l'impression de le haïr si fort que je ne peux plus respirer. Tu savais que c'est le directeur Dumbledore qui m'a confié aux Dursley ? Je rêverai de lui demander pourquoi, mais d'un autre côté je le déteste trop pour lui adresser la parole.
Son amie sourit et se lève du lit sur lequel elle était couchée pour se rapprocher du bureau de Harry. Elle le prend dans ses bras tandis qu'il est encore assis. Harry enfouit son visage sur le côté du ventre de Sofia et la sert dans ses bras tandis que celle-ci passe ses bras dans son dos. Pendant quelques secondes, elle s'applique à le réconforter en faisant des petits rond sur son dos. Puis, elle se dégage et lui souhaite bonne nuit.
La mère de Sofia était Dorcas Meadowes, une sorcière de talent qui était également amie avec Mary, Marlène et Lily. Torturée, elle meurt sous la baguette de sbires à Voldemort, tout comme son frère et le reste de sa famille. Son compagnon est également mort, mais de la dragoncelle. Sofia s'est retrouvée seule et orpheline alors qu'elle n'avait qu'une année. Un an plus tard environ, les parents de Harry mouraient à leur tour. C'est à ce moment-là que Marlène et Mary ont fait irruption dans sa vie. L'arrachant à un orphelinat pour la garder avec elles. Grâce à ses deux mères de cœur, elle a pu grandir dans un foyer aimant et sécurisé. Elle n'a pas de souvenirs de sa mère, cependant elle sait qu'il s'agissait d'une sorcière sur d'elle intelligente et audacieuse. Toutes ces informations, Harry les tient de Mary. Il se retrouve beaucoup dans le récit de vie de son amie. Dans un sourire, Harry éteint la lampe en se disant que finalement, Mary et Marlène sont des héroïnes. Elles ont sauvé deux enfants d'un bien triste destin.
— Harry, y a un paquet pour toi, crie Sofia alors que son ami prend une douche, quelques jours plus tard.
— J'arrive, s'écrie le garçon en se dépêchant de sortir.
Harry se sèche les cheveux avec une serviette lorsqu'il entre dans sa chambre pour ouvrir le paquet. Sofia l'attend déjà, assise sur le lit du garçon. D'un geste impatient, Harry ouvre l'enveloppe qui accompagne le carton.
— Tu as aussi reçu une lettre et un paquet de Drago, une lettre d'Hermione et une autre de Millicent!
Harry offre un immense sourire à Sofia avant de lire la lettre de Hermione.
"Cher Harry,
Je suis en vacances en France et je me demandais comment j'allais te faire parvenir ce paquet. J'avais peur qu'ils l'ouvrent à la douane. Heureusement. Hedwige est arrivée ! Je croîs bien qu'elle voulait être sûre qu'on t'envoie quelque chose pour ton anniversaire, cette fois-ci. J'ai trouvé ton cadeau grâce à une société de vente par hibou qui a fait passer une petite annonce dans La Gazette du sorcier (je me la fais envoyer ici, c'est tellement agréable de rester en contact avec le monde de la sorcellerie). En France, il y a quelques histoires intéressantes de sorcellerie régionale. J'ai entièrement réécrit mon devoir d'histoire de la magie pour y inclure certaines choses que j'ai découvertes. J'espère que ma copie n'est pas trop longue, j'ai fait deux rouleaux de parchemin de plus que ce que le professeur Binns avait demandé
Amitiés, Hermione"
— C'est ton anniversaire, demande Sofia l'air innocente.
Harry regarde son amie, interloquée. Après avoir jeté un œil en direction du petit calendrier qui trône sur son bureau, il sourit. Oui, on est bien le 31 juillet, il a désormais treize ans ! Il était tellement heureux d'avoir enfin une famille et de pouvoir enfin profiter de sa vie telle qu'il aurait dû le faire ces dix dernières années qu'il en a oublié son anniversaire. C'est une première pour le garçon.
— C'est le moment parfait pour te donner mon cadeau alors, a annoncé Sofia en se levant et en sortant de la chambre.
Harry entend un tiroir s'ouvrir dans la pièce à côté, puis se fermer. Des pas lui font comprendre que son amie revient vers lui en trottinant. En la voyant avec un paquet dans les mains, Harry haussa un sourcil, surpris que la jeune fille ait préparé une surprise sans savoir qu'il s'agissait aujourd'hui de son anniversaire..
— La tête que tu tires, se moque la jeune fille en se laissant tomber à côté de Harry. Elle tend le petit carton à Harry.
Celui-ci l'attrape rapidement, avide de voir le contenu.
— Avoue tu savais que c'était aujourd'hui, soupire le garçon avec un sourire en coin.
— Ok, je me rends, annonce-t-elle en levant les bras, maintenant, ouvre !
Harry ricane et commence à tirer sur le cordon rouge qui entoure le petit carton. Délicatement, il soulève le couvercle et regarde à l'intérieur. Des étoiles pleins les yeux, il observe le petit trousseau de clef qui se trouve au fond. Il le prend en main et frissonne au contact froid du métal. Impatiente, Sofia se mord les lèvres et se contient pour laisser à son ami le temps de comprendre ce qu'il se passe.
— C'est vraiment…
— Oui, s'exclame-t-elle vivement, ne laissant pas au garçon l'honneur de finir sa phrase.
— Mais, pourquoi,... Déjà ?
— Quoi, déjà ?
Sofia lève les yeux au ciel et pointe la première clef qui se trouve entre le pouce et l'index de Harry.
— Là c'est celle de la porte d'entrée de la maison, là c'est celle de la porte de derrière, et celle-là du garage !
Harry lève les yeux vers la métisse et lui offre un sourire. Les yeux brillant de larmes, il laisse le trousseau tomber sur le lit pour enlacer Sofia. Celle-ci lui rend immédiatement le câlin, enfouissant sa tête au creux du cou de son ami. Une petite larme coule sur la joue de Harry, si bien que lorsqu'ils se séparent, la jeune fille l'essuie délicatement de sa joue.
— J'ai jamais pleuré autant que cette année, ronchonne le garçon en essuyant la larme qui roule sur sa joue.
— Maintenant, tu as une vraie famille! Tu vas vivre ici avec nous, il faut que tu puisses venir quand tu veux ! C'est moi qui ait eu l'idée et j'ai participé un peu avec mon argent de poche pour les faire ! J'espère que ça te plait !
— Si ça me plait ? Je l'adore, merci Sofia !
— Il me semble qu'il y a encore un petit truc au fond de la boîte, rigole la jeune fille en l'incitant à reprendre le contenant.
Harry reprend la petite boîte qu'il avait laissée tombée et voit un éclat doré au fond. Il soulève le petit porte-clef doré, présentant un vif d'or. Il rigole et l'attache immédiatement au reste de son cadeau.
— Impossible que tu perdes ce vif d'or là de vue, annonce son amie en lui faisant un clin d'œil.
Harry jette un œil au cadeau envoyé par Hermione. Il le prend en main et commence à arracher le papier cadeau sous l'œil avisé de Sofia. Ses yeux s'ouvrent en grand lorsque une boîte en cuire apparaît sous ses yeux. Sur le dessus, en lettre d'argent est écrit "Nécessaire à Balais"
— Elle y est pas allé de main morte, siffle Sophie.
— Incroyable, souffle Harry en ouvrant la boîte. Il y découvre une grande bouteille de crème à polir spéciale manche à balai, une paire de cisailles à brindilles en argent, une minuscule boussole en cuivre à attacher au manche pour les longs voyages et un Manuel d'entretien des balais.
Après s'être extasié sur le nécessaire offert par Hermione, Harry passe au cadeau de Hagrid. Sous le papier cadeau qu'il déchire, il aperçoit un objet vert, semblant fait en cuire. Mais à peine l'a-t-il effleuré que celui-ci produit des sons étranges, des claquement. En voyant le paquet frémir, Harry grimace. Il peut se vanter de connaître assez bien le garde chasse de Poudlard, c'est pourquoi il espère de tout coeur que son cadeau ne va pas le dévorer. Après avoir lancé un regard inquiet à Sofia qui se moque de lui, Harry réussit enfin à déballer pour de bon le cadeau. Un livre tombe par terre. Harry a à peine le temps d'en lire le titre que celui-ci se relève sur sa marge et se dirige dans une course effrénée sous son bureau. Pendant quelques secondes, Harry saute sur le lit, ne sachant pas que dire, les yeux grands ouverts. Sophie l'a suivi sur le lit, soucieuse de ne pas se faire manger les pieds.
— Le monstrueux livre des monstres, s'écrie Sofia, j'en avais entendu parlé mais je l'avais jamais vu encore !
— Je vais essayer de l'attraper, marmonna Harry, ne sachant pas exactement ce que Hagrid tente de lui faire comprendre par ce présent.
Une fois le livre capturé, Sofia et Harry s'empressent de l'attacher à l'aide d'une vieille ceinture qui traînait au sol. Ils enferment le livre dans l'armoire puis se regardent, interdits.
— Je ne savais pas que les animaux pouvaient avoir des formes comme ça, s'interroge Harry en se dirigeant vers les autres paquets qui se trouvent sur son lit. En s'asseyant, il accorde quelques caresses à Hedwige, qui roucoule de plaisir. De son autre main, il lit la lettre qui accompagne le cadeau de son immense ami.
"Cher Harry,
Joyeux anniversaire ! J'ai pensé que ce livre pourrait t'être utile cette année. Je n'en dis pas plus maintenant. Je t'en parlerai quand on se verra.
Avec toute mon affection.
Hagrid"
Harry sourit, espérant qu'il ne découvrirait pas de sitôt les intentions du garde-chasse. Puis il passe aux autres cadeaux que ses amis ont envoyés. Sofia s'excuse pour aller aux toilettes alors qu'il déballe le cadeau de Drago. Celui-ci lui a envoyé des boutons de manchette fait en argent ensorcelé, tandis que Millicent lui offre le présent le plus incongru.
— C'est quoi ce truc, se demande à haute voix Harry avant d'examiner la lettre qui va avec le cadeau de son amie.
"Bonjour Harry,
Joyeux Anniversaire ! J'espère que tu vas bien et que tu passes de bonnes vacances avec Sofia ! Est-ce que tu viens toujours à la maison en août ? Mes parents sont partants et ma mère propose de contacter ta famille pour voir s'il est possible de relier leur cheminée au réseau !
Mon cadeau, que tu as sûrement ouvert vu ta curiosité, est un Scrutoscope de poche. Lorsque quelqu'un en qui on ne peut pas avoir confiance se trouve dans les parages, il doit normalement s'allumer et se mettre à tourner. J'en ai pris un pour moi aussi, histoire de me rassurer ! Bonne fin de vacances, écris-moi !
Millicent"
Harry posa le Scrutoscope de poche sur sa table de chevet où il resta immobile, en équilibre sur sa pointe, reflétant les aiguilles lumineuses de son réveil. Il le contempla avec satisfaction pendant quelques secondes. Dans un dernier temps, il observe la lettre de Poudlard. Il s'agit probablement de la missive censée lui transmettre les différents livres et accessoires à acheter pour l'année. Pourtant, celle-ci lui semble plus épaisse que l'année précédente. Sofia rentre dans la pièce sans faire de bruit et vient s'asseoir à ses côtés pour lire la lettre.
— Tu ne veux pas l'ouvrir, demande-t-elle sans comprendre l'hésitation de Potter.
— Elle est plus épaisse, non ? Il y a beaucoup de choses à acheter, demande simplement Harry sans regarder son amie.
— Ouvre, tu verras !
Il hausse les épaules, ouvre l'enveloppe et en sort un premier parchemin.
"Cher Mr Potter,
Vous voudrez bien prendre note que la nouvelle année scolaire commencera le 1 er septembre. Le Poudlard Express partira de la gare de King's Cross, quai n9 3/4 à onze heures précises.
Lors de certains week-ends, les élèves de troisième année auront la possibilité de visiter le village de Pré-au-lard. A cet effet, vous voudrez bien faire signer par un parent ou toute autre personne responsable l'autorisation de sortie ci-jointe.
Vous trouverez également sous ce pli la liste des livres qui vous seront nécessaires au cours de l'année scolaire.
Avec mes meilleurs sentiments.
Professeur M. McGonagall. directrice-adjointe"
Harry ouvre de grands yeux et sens un sourire prendre possession de ses lèvres. Pré-au-lard est un village entièrement sorcier qui se trouve à quelques centaines de mètres de Poudlard ! Il sait qu'on peut y trouver bon nombre de boutiques ainsi qu'un bar restaurant. Immédiatement, il demande à Sofia si elle serait d'accord de lui faire visiter le village, étant donné qu'elle s'y est déjà rendue l'an dernier. Elle accepte avec joie. Harry perd soudainement son sourire, se rendant compte qu'il a besoin de la signature de son gardien légal. Vernon n'accepterait jamais de signer ce papier.
— Tu veux aller faire signer l'autorisation maintenant à Marlène, lui demande Sofia en voyant l'excitation retombée chez son ami.
En réalisant que son oncle ne fait plus partie de sa vie, son visage reprend vie. Marlène ne dirait pas non.
— Oui !
Ensemble, ils descendent les marches et attrapent un stylos au passage sur le bureau de Harry. En voyant la femme tracer ses initiales dans le bas de la feuille, Harry sent son coeur éclater. Il n'est plus dépendant des Dursley. Une fois de retour dans sa chambre, Harry s'empresse d'écrire à ses amis afin de les remercier pour leurs nombreux cadeaux. Une fois les lettres écrites, Sofia sort de la chambre en lui demandant de le rejoindre au salon. En descendant les marches, il sourit, heureux. Ses amis ne l'ont pas oublié.
— Surprise, s'écrient Mary et Marlène en le voyant entrer dans le salon.
Des sourires éclatants sur le visage, Harry n'en croit pas ses yeux. Il y a des ballons dans tout le salon, un petit déjeuné monstrueux sur la table et les deux femme qui l'ont adoptés lui tendent les bras pour le prendre dans leurs bras. Sans aucune hésitation, Harry saute dans les bras de Mary et Marlène, qui lui souhaite un joyeux anniversaire tout en le serrant le plus fort possible dans leurs bras.. Une fois l'accolade terminée, tout le monde se met à table pour manger. Des œufs, du bacon, des toasts, de la confiture, il y a tout ce dont Harry aurait pu rêver !
— Tu lui a déjà offert le cadeau collectif, demande Marlène en lançant un coup d'œil à Sofia qui s'empiffre de bacon.
— Oui, merci beaucoup, répond Harry à la place de la fille, qui en profite pour attraper un œuf.
— Tu es de la famille maintenant, cette maison t'appartient autant qu'à moi, lui dit en souriant Marlène.
— On a encore un petit quelque chose pour toi, ajoute Mary en sortant une petite enveloppe de sous la table.
— Encore ? Mais vous avez déjà fait tellement pour moi ! Vivre ici c'est un cadeau !
Les deux adultes rigolent doucement tandis que Harry ouvre délicatement l'enveloppe blanche que Mary lui tend par-dessus la table. A l'intérieur, il trouve quatre petits billets assez longs, tracés par des codes barres. Sur chacun des billets sont notés les noms de Harry, Sofia, Mary et Marlène. En haut à droite de chaque bout de papier, une destination est inscrite.
— Dublin, demande Harry en relevant les yeux vers ses bienfaitrices, assommées.
— Dublin, affirme Sofia souriant jusqu'aux oreilles, on va en Irlande, Harry !
Le soir même, les bagages sont faits et la petite famille se rend à l'aéroport de Londres pour voler jusqu'en Irlande.
— Pourquoi on n'y va pas en portoloin, se plaint Sophie pendant le trajet en voiture. La jeune fille est coincée entre deux valises. Bien que très heureuse de voyager, le moyen de transport paraît un peu trop moldu pour elle.
— Harry n'a jamais pris l'avion de sa vie, rigole Mary en indiquant la route à suivre à son amie qui conduit, et puis il est important de ne pas oublier que les sorciers n'habitent pas seuls sur terre. On doit apprendre à vivre avec eux.
— On atterrit à l'aéroport de Dublin et notre hôtel se trouve en bord de mer, il n'y a que quelques minutes de voitures à faire. Mary en a déjà louée une pour qu'on puisse se déplacer sans prendre les transports, marmonne Marlène plus pour elle-même que pour les enfants à l'arrière. Ceux-ci se lancent un regard avant d'étouffer le fou rire qui les prends
Une fois sorti de la voiture, Harry attrape son sac à dos et le lance par-dessus son épaule avant d'aider Sofia à prendre sa valise. Ils se rendent rapidement à l'enregistrement des bagages avant d'aller à la porte d'embarcation. Il n'attendent pas longtemps avant que leur avion n'arrive et qu'ils soient appelés à la porte. Une fois assis dans l'objet volant, Harry ne se sent pas très bien. Devoir quitter le sol lui fait un peu peur. Mais d'un autre côté, il sait qu'il s'agit d'un transport très sûr. Néanmoins, quitter la terre de façon aussi littérale lui donne des sueures froides. Lorsque l'hôtesse de l'air annonce que l'avion va décoller, Harry attache sa ceinture et attrape les accoudoires de chaque côté de son siège. En voyant le visage de son ami aussi angoissé, Sofia lui attrape la main.
— Tout va bien, tu vas voir, j'aime bien les sensations de départ et d'atterrissage ! Et c'est vraiment pas long. La jeune fille réussit à attraper le regard de Harry et lui sourit. Cela rassure le garçon, qui réussit à prendre une grande respiration.
Mary se baisse un peu en avant pour avoir la vue sur Harry, qui est assis à côté du hublot.
— Une fois qu'on aura décollé, regarde dehors, c'est le meilleur moment.
Harry hoche la tête et sert un peu plus fort la main de Sofia pour se donner du courage. En voyant les mains des deux jeunes adolescents enlacés, Marlène hausse les sourcils et envoie un regard déconcerté à Mary. Celle-ci se mord la lèvre inférieure pour étouffer son rire. Quelques minutes plus tard, l'avion prend son élan et s'envole. Pendant toute la période de poussée, Harry ferme les yeux. Une fois qu'il se rend compte que les roues de l'avion ne touchent plus le sol, il entrouvre un œil. Là, il voit les maisons s'éloigner tandis que l'avion modifie sa trajectoire. Il se penche sur la droite, comme pour donner une vue magistrale au petit garçon, qui reste ébahi devant le spectacle.
— Incroyable, murmure Harry sans pouvoir quitter le hublot des yeux.
— Et tu n'as encore rien vu, ricance Sofia en croisant les bras.
L'avion continue son ascension. Mary informe les deux adolescents qu'ils ont environ une heure et demie de trajet. Elle sort un jeu de uno et propose une partie à Marlène, qui accepte sans réfléchir. Sofia attrape son livre, affichant toujours un sourire énigmatique aux yeux de Harry.
— Par le caleçon de Merlin, ne peut s'empêcher de s'exclamer Harry en voyant le spectacle qui s'offre à lui, il pose ses mains des deux côtés de la petite fenêtre et rapproche le plus son visage de celle-ci. Son nez touche la vitre tandis qu'il admire le monde aérien. Une mer de nuage s'étend à perte de vue. Le ciel gris de Londres est désormais bien derrière. C'est un ciel d'un bleu si pur qu'il coupe la respiration du jeune garçon qui l'a remplacé.
Une fois atterrit à Dublin, le quatuor se dépêche de prendre un taxi pour se rendre au service de voiture auquel la voiture a été empruntée. Une fois les bagages montées dans la voiture, ils filent vers l'habitation louée pour le voyage. Il s'agit d'une charmante maison côtière située sur une petite falaise surplombant la mer d'Irlande. Cette bâtisse semble tout droit sortie d'une carte postale, avec ses murs blanchis à la chaux et ses volets bleu ciel qui contrastent joliment avec la verdure environnante. Des hortensias roses et des buissons de lavande bordent le sentier menant à la porte d'entrée, accueillant chaleureusement les visiteurs.
Harry entre après ses tutrices, juste avant Sofia. Le vestibule est minuscule, si bien qu'il se retrouve presque immédiatement dans le salon. Celui-ci est aménagé avec des meubles confortables et dépareillés : un canapé moelleux, recouvert d'un plaid en laine, et deux fauteuils qui semblent parfaits pour s'y enfoncer avec un bon livre. Une cheminée en pierre occupe un mur entier, surmontée d'un miroir ancien et d'un bouquet de fleurs sauvages. Une étagère croule sous des livres et quelques souvenirs marins, comme des coquillages et de vieilles cartes postales. Une immense baie vitrée donne directement sur une petite plage privée en contrebas. Harry s'en rapproche et souffle. La vue est magnifique. L'eau, d'un bleu profond, est parsemée de reflets argentés. Elle s'étend à perte de vue jusqu'à l'horizon. À certains moments, les rayons du soleil s'inclinent pour faire scintiller la surface de l'eau, comme une myriade de diamants en mouvement.
— Je peux aller sur la plage, demande Harry avant de se détourner de la vitre. Je peux aller me baigner ?
— Je t'accompagne, s'exclame Sofia en fouillant dans sa valise pour attraper son maillot de bain et une serviette de plage.
— Tu es sûr qu'on peut se baigner, demande le garçon en observant le matériel que Mary sort pour que les deux jeunes profitent pleinement de la plage, l'eau va être super froide, non ? Et puis il y a des requins et des animaux dangereux dans l'eau, non ?
Marlène éclate de rire, rapidement suivie de son amie blonde et de Sofia. Mais en voyant que l'adolescent est tout à fait sérieux dans ses propos, elle redevient sérieuse et lui explique que les requins et tout animal dangereux ne s'approche que très rarement de la rive ou les moldus nagent. Il est possible qu'il apperçoive quelques méduses, mais elles ne sont en général pas dangereuses et Sofia sait reconnaître lesquelles éviter. Rassuré, Harry attrape une serviette de plage tout en se disant qu'elle n'a pas dit si l'eau est froide ou non.
— C'est partit on y va ?
— Faites attention, ne suivez personne et criez si vous avez besoin d'aide, dit Mary assez fort en voyant sa fille adoptive sortir de la chambre en trombe.
Harry a bien vu le petit sourire rusé de son amie avant qu'elle ne quitte la chambre et comprend rapidement qu'elle n'a pas répondu à sa question parce qu'il a raison. Il la rattrape rapidement et empoigne un des deux sacs à bandoulière que Sofia porte puis la suit. Ils sautent hors de la petite maison et découvrent rapidement le petit chemin qui mène à la crique. Ensemble, ils le dévalent à tout à l'heure jusqu'au moment où enfin, ils atteignent les galets. Là, à quelques mètres de Harry seulement, s'étend la mer.
— La mer, c'est troooop bien, s'exclame Sofia une fois les affaires étalées sur le sable blancs.
Harry pose le sac à son tour et enlève précipitamment ses basket et ses chaussettes. Ses pieds s'enfoncent dans le sable tiède et il soupire de bien-être. Il regarde autour de lui, stupéfait du paysage. Le sable est vraiment blanc, et celui-ci s'étire sur de nombreux mètres avant de rejoindre la mer. La place est immense et se sépare de la ville par un petit muret en pierre à l'air assez vieux. Il n'y a pas un seul nuage dans le ciel tandis que Harry entreprend d'enfiler son maillot de bain. Sofia crie que le dernier à l'eau est une poule mouillée, alors Harry se dépêche d'enlever le surplus de vêtements pour se jeter à l'eau. Ils crient et rient tout en courant sur la plage pied nus, pour finalement sauter dans les vagues.
— C'est froid, hurle Harry après avoir fait quelques pas et s'être éclaboussé les chevilles et les cuisses.
— Je parie que t'es pas cap de faire ça, rie Sofia en se couchant dans l'eau après avoir pris une grande respiration.
Harry sourit et relève le défi. Il s'assied sur le sable mouillé à quelques mètres du bord et se couche à côté de son amie. L'eau froide vient immédiatement se poser sur son corps habillé d'un seul caleçon de bain. Le souffle de Harry se coupe lorsqu'il sent les vagues froides venir lui lécher la peau. Étrangement, celui-ci lui procure un bien fou. Il halète légèrement avant de réussir à calmer son cœur et s'obligeant à prendre de grandes de grandes respirations. Il ferme les yeux et profite du moment pour simplement écouter son corps. Son dos ne touche pas le sol, contrairement à ses tibias et parfois ses fesses. Le niveau de la mer n'est pas très eau et la plage est plate sur de nombreux mètres avant de s'enfoncer vers les fonds marins. Il se baigne actuellement dans environ quarante centimètres d'eau. Il sent l'air marin pénétrer ses narines le goût du sel sur ses lèvres. Dans un sourire, il se rend compte qu'il s'agit de son premier voyage, mais également de son préféré pour toujours.
— C'est un peu le paradis, non ? murmure Sofia, les yeux fermés.
— C'est un peu le paradis, souffle Harry en sentant ses cheveux se déplacer autour de son visage au rythme des vagues.
Les deux semaines qui suivent sont très tranquilles. Les quatres voyageurs visitent Dublin et ses musées avant de sortir un peu de la ville. C'est en dehors, dans les zones un peu reculées qu'enfin, ils aperçoivent des animaux magiques. Dans les forêts, ils aperçoivent à plusieurs reprises des leprechaun et quelques Augurey. Mary réussit à attraper un botruc pour le montrer aux deux enfants avant de le relâcher. C'est avec émerveillement qu'ils aperçoivent également un troupeau de centaures traverser une prairie. L'animal le plus impressionnant que le petit groupe réussit à voir reste tout de même un kelpy, dans une crique sauvage.
Harry a profité de chaque instant de ce voyage fantastique que lui ont offert ses mères de cœur. Les images des animaux libres restent dans sa tête et le berce tandis qu'il s'endort le soir. Voir tant de beauté et de liberté pure lui a permis de se rappeler d'un point essentiel. Il est capable de tout tant qu'il croit en lui-même.
Le voyage retour ne se fait pas en avion. En quelques coups de baguette magique, Marlène crée un portoloin.
– Pour utiliser un portoloin, c'est très simple. Tu dois prendre l'objet en main, c'est tout. Il va te transporter jusqu'à un autre endroit. Quand tu sens que tu arrives à destination, essais de faire comme si tu marchais pour que l'atterrissage se passe au mieux !
La première expérience de Harry en portoloin est loin d'être parfaite. Malgré les conseils de Marlène, il ne réussit pas à avoir un atterrissage en douceur. Il atterrit sur ses pieds, mais sent son estomac se retourner. Il a juste le temps d'aller un peu plus loin pour vomir une partie de son petit-déjeuner. Loin de compatir, Sofia le regarde faire, moqueuse. Elle a réussi son atterrissage en toute sérénité, tout comme les deux adultes qui les accompagnaient. La petite famille retourne à l'aéroport pour récupérer leur voiture avec de rentrer à Ashford pour y passer la nuit.
En entrant dans la maison, une pile de journaux se trouve dans l'entrée. En voyant les grands titres, Marlène laisse échapper un hoquet. Sofia lui lance un regard mais ne cherche pas à savoir, peu intéressée par la politique. Harry en revanche est étonné de sa réaction. Marlène est quelqu'un de très réaliste qui laisse peu paraître le sentiment d'étonnement et de surprise. La voir autant secouée par un simple titre d'article l'intrigue. La femme se penche vers Mary et tend le journal de sorte à ce qu'elle puisse lire à son tour. La blonde ouvre de grands yeux. Elles se lancent un regard que Harry n'arrivent pas à identifier avec de poser leurs yeux sur lui.
— Il se passe quoi, demanda Harry, désormais inquiet.
— Je vais chercher Sofia, réunion de famille au salon. Tout de suite.
Tandis que Mary se dirige vers l'étage, Marlène entraîne Harry dans la pièce à vivre et lui demande de s'asseoir. Harry se sent toute chose, après avoir entendu le terme que Mary a utilisé pour les qualifier tous les quatre, "famille". Il sourit bêtement, heureux de faire partie de cette famille. Une fois les deux retardataires arrivées, Marlène s'assied dans son fauteuil, en face de Harry et Sofia qui sont assis sur le long sofa. Mary reste debout. En la voyant se ronger un ongle, Harry comprend que quelque chose de grave se passe. Sofia tente de se lever pour aller prendre un verre d'eau mais est rapidement arrêtée par Harry, qui l'attrape par le poignet.
— Voldemort est de retour, demande-t-il sans détour.
— Quoi, demande Mary, en reprenant ses esprits..
— Non, pas du tout, c'est… plus compliqué, annonce Marlène.
Sofia se rassied en comprenant que la situation est difficile et qu'en plus, tous les quatre sont concernés. Elle attrape la main de Harry pour le soutenir et se sentir elle-même un peu soutenue. Un petit silence s'ensuit avant que Mary ne reprenne la parole.
— Les enfants, vous avez treize et quatorze ans, vous êtes capable de comprendre. Je veux que vous nous écoutiez jusqu'à la fin, parce que c'est très important.
Silencieux, Harry et Sofia observent simplement la blonde en attendant qu'elle continue.
— Harry, tu te souviens lorsque je t'ai dit que tu avais un parrain ? Sirius Black. Nous t'avions expliqué qu'il se trouvait en prison. On ne t'a jamais expliqué pourquoi et je pense que c'est le moment.
— Sirius descend de la lignée des Black, c'est le cousin de la mère de Drago Malefoy. Il a été renié de la famille pour avoir fui la maison des Black. Lorsque tes parents ont décidé qu'il leur fallait un gardien du secret, ils ont longtemps hésité entre Remus Lupin, l'autre ami de James, et lui. Nous n'avons jamais su, avec Mary, qui a été le gardien du secret au final, mais les conséquences de ce choix parlent d'elles-mêmes…
Mary avale difficilement sa salive en marquant une pause.. Sa voix est différente, comme si elle pouvait pleurer à tout moment.
— Le soir ou tes parents sont morts, celui qui était le gardien du secret, le seul qui connaissait l'endroit ou tes parents vivaient, l'a dit à Tu-Sais-Qui. Le gardien du secret les a trahis. Sirius Black, les a trahis.
Harry ne dit pas un mot, se contentant d'écouter. Il ne comprend pas exactement ce qu'est un gardien du secret, ni la raison pour laquelle ses parents avaient aussi peur d'être retrouvés par Voldemort. En revanche, il comprend désormais parfaitement que l'ami de son père l'a trahi. Assommé par la révélation, il ouvre la bouche mais la referme aussitôt, incapable de dire quoi que se soit. Il se rappelle que Drago lui avait confié que Sirius avait également tué de nombreuses personnes.
— En voulant s'échapper, Sirius Black a également tué douze moldus et un sorcier. Ce sorcier était Peter Pettigrow, un autre ami de James dont nous t'avons parlé.
— C'est quelque chose qu'il nous a fallu beaucoup de temps à digérer, continue Marlène, Sirius et James étaient comme les deux doigts de la main, ils étaient comme des frères
— Le groupe que ton père formait avec ses amis s'est complètement disloqué ce fameuse nuit, annonce doucement Mary sans prendre la peine de s'essuyer les yeux, ton père est mort, son meilleur ami, son frère, est devenu un traître, Peter est mort… et Remus est juste resté seul. Il n'a plus jamais été le même.
Sofia pose sa main dans le dos de Harry et guette sa réaction. Elle essaye de comprendre tout cela et alors que cela ne la concerne pas directement, elle est très touchée par cette histoire. Elle voit bien que cela impacte Harry, car celui-ci a les muscles complètement tendus et semble avoir le cerveau en ébullition.
— Pourquoi me raconter ça maintenant, demande finalement Harry dans un murmure confus.
Le garçon a les coudes posés sur ses cuisses et le dos en voûte. Les yeux dans le vagues, il écoute mais ne voit rien, bien trop choqué par la révélation. Ses parents ont été trahis par l'un des leurs. Pourquoi ? Pourquoi se cacher ? Pourquoi les trahir ? Qu'avaient-ils de si important à cacher ? Toutes ces questions sans réponse refusent de sortir et il fixe le sol.
— Parce que Sirius Black s'est échappé, termine Mary en tendant le journal à l'adolesent.
Pendant quelques instants, Harry ne sait pas quoi dire une fois de plus. Il attrape le journal et lit la première page. Une photo d'un homme aux cheveux gras et au long visage anguleux semble crier. Son regard fou scintille de méchanceté. Harry ne prend pas la peine de lire le reste de l'article. Il se lève, remercie Mary et Marlène pour leur honnêteté puis monte à l'étage pour s'enfermer dans sa chambre et pleurer. En se réveillant le lendemain matin, il est déterminé. Sa décision est prise. Il découvrirait pourquoi cet homme avait révélé la cachette de ses parents.
Huit jours plus tard, Harry essaye une nouvelle fois un nouveau mode de transport sorcier. Étant invité à passer dix jours chez sa meilleure amie, il doit apprendre à passer par le réseau de cheminées. L'expérience lui plaît déjà plus que le portoloin. L'adresse de son amie imprimée dans sa tête, il la prononce à haute voix dans l'âtre avant de jeter la poudre verte à ses pieds.
— Bonjour, Harry s'exclame Millicent en lui sautant dans les bras dès qu'elle le voit arriver dans son salon.
— Bonjour ! Tu vas bien ? lui répond son ami en lui rendant son accolade.
Après une rapide discussion entre la tutrice de Harry et les parents de Millicent, tout est convenu et Marlène claque un bisous sur la joue de son neveu avant de partir. Juste avant de lancer à ses pieds la poudre verte, elle accroche à son regard.
— Si tu as besoin de moi, envoie Hedwige, je serai là rapidement.
Pour toute réponse, il sourit doucement et hoche la tête. Depuis qu'elle lui a annoncé que son parrain est également le traître qui a permit l'assassinat de ses parent, la jeune femme fait tous les efforts possible pour s'assurer que Harry puisse avoir des réponses à ses questions et ne se sente pas seul. Cela fait plaisir au garçon autant que cela le frustre, habitué à gérer ses problèmes tout seul.
Les dix jours passent beaucoup trop vite au goût de Harry, qui aurait préféré que cela dure toute la vie. A la place de discuter de l'année précédente ou de celle qui arrive, il se familiarise avec les parents de son amie et participe à pleins d'activités. Il découvre le jeu des bavboules, un jeu sorcier auquel il n'a apparemment aucun talent. Dans la même semaine, Harry et son amie visitent des musées, vont au cinéma, dans un parc d'attraction, font les boutiques et mangent plus de glaces que leurs estomacs ne le leur permettent. Ils ont également l'occasion de faire une partie de Quidditch avec des enfants sorciers du quartier, jouent à de nombreux jeux de sociétés avec et sans les parents de la fille et découvrent le paint ball. Cette dernière activité n''enchantait pas Harry dans un premier abord. Heureusement, il se laisse facilement happer par la joie et les rires de ses coéquipiers, ce qui lui donne l'occasion d'apprécier le moment.
C'est le soir que des longues discussions voient le jour. Harry confie à Millicent que son parrain s'est échappé et parle de toutes ses inquiétudes. Son amie tente de les apaiser au mieux qu'elle peut, mais lui conseille vivement de s'adresser à Marlène ou Mary pour avoir plus de réponses.. Elle lui donne des réponses bancales et promet de s'y pencher en profondeur une fois qu'ils seront de retour à l'école en comprenant que Harry n'est pas encore prêt à parler ce cela à sa nouvelle tutrice. Les dix jours passent bien trop rapidement pour les deux amis, et c'est avec un dernier câlin qu'ils se disent au revoir. Tous deux ont hâte de se revoir dans le Poudlard Express et surtout de retrouver Drago, qui n'a pas donné beaucoup de signe de vie pendant l'été.
Salut lecteur !
Désolé pour cette pause ! J'ai fait face à quelques problèmes personnels, et d'autres informatiques ! J'espère que vous attendez impatiemment la suite, car cela commence à véritablement dévier de l'oeuvre original... J'espère que vous avez apprécié ce chapitre, je suis toujours ravie de lire vos commentaires ! Merci à tous, et à bientôt !
