Réponses aux commentaires des non-inscrits :
Sano : Ah… je suppose que je ne pouvais pas y couper. Pour être honnête je suis partagée par ton commentaire. Vis-à-vis de l'évolution de mon style d'écriture je te remercie, en 11 ans forcément ça change, il y a des sujets sur lesquels on murit, prend conscience ou encore on évolue et on est plus nuancé.
Après pour Entre deux mondes le souci que j'ai aussi, c'est que j'ai changé des passages, voire des chapitres entiers à cause de certains lecteurs et lectrices et c'est un détail qu'il ne faut pas oublié. Je ne suis pas franchement satisfaite du rendu de cette fanfic, même si au départ cela me convenait.
Je me suis laissée trop pourrir par des gens insatisfaits, menaçants, insultants, méprisants… Rares étaient les vrais commentaires constructifs qui étaient respectueux.
Bref m'évoquer cette fanfic est douloureux, car je déteste une bonne partie de ce que j'ai écrit, car je me suis éloignée de mes idées d'origines. Je suis tombée dans ce piège et je le regrette.
Après bien sûr il y a des points, Thatch en est un très bon exemple, je me dis… « Non mais pourquoi j'ai fait ça à l'époque ». Car à l'époque ça me plaisait, j'avais conscience dans ma tête que le gars était maladroit, il voulait te tirer vers le haut, mais qu'il pouvait en être malaisant. Cependant je gardais toujours à l'esprit qu'il était profondément gentil. Mais clairement aujourd'hui si je relis certains chapitres je me dis juste que c'est pas possible, faut que je revois ma copie. XD
Mais bon voilà c'était en 2012, j'avais pas la même mentalité, perceptions des choses, ou sinon ça s'est accru ou nuancé, bon bref j'ai évolué et encore heureux ! ^^ ça fait partie de la vie.
Bref !
Entre deux monde me laisse vraiment un souvenir doux-amer. D'où le fait que je suis partagée. C'est pas une fanfiction dont j'aime reparler en vrai, car je l'ai mal vécue sur une partie de sa publication et qu'aujourd'hui quand j'y repense… je vois énormément de défauts (Faut savoir être honnête et je le suis).
Cependant je veux prendre ton message, comme un vrai compliment, car je n'oublie par que j'ai eu une communauté remplit d'amour qui m'a soutenue en masse et encouragée à l'époque. Qui a aussi aimé ce que j'écrivais, donc j'avais trouvé mon public malgré les défauts et c'est je pense ça qu'il faut retenir.
Alors je suis ravie si tu considères que j'ai changé en bien et j'espère que ce que je vais proposer te confortera dans cette impression. En tout cas je te remercie de ton avis.
Warning :
Ce chapitre contient des passages un aspect psychologique qui peut vous heurter.
Chapitre 3 : Altercation
[POV Ariel]
Ça fait 10 jours…. 10 jours que Barbe Blanche m'affame et ne veut toujours pas me libérer.
J'ai maigri, j'ai froid et faim. Et maintenant je me sens mal…
Je crois que je vais devenir folle, j'ai envie de craquer, j'ai envie de mentir juste pour que ça cesse qu'on me libère enfin…
Pourquoi ? Pourquoi me faire subir ça ? Pourquoi je ne suis pas morte en premier lieu ? A quoi me sert cette réincarnation si c'est pour mourir ici dans ces conditions ? Et puis qu'ai-je fait pour subir de nouveau ce traitement ?
Je sentais les larmes monter, toute ma vie, j'ai toujours fait de mon mieux pour mériter ma place, malgré les origines de ma naissance ! Toute ma vie j'ai voué chaque seconde à aider mon prochain, à faire le bien autour de moi.
Je cherche désespérément le moment où j'ai mal agi pour mériter de revivre la faim et la torture psychologique.
Si j'ai fait quelque chose de mal, j'implore le ciel, une divinité, qu'importe, dites-moi ce que j'ai mal fait et je vous promets de me corriger…
Je tremble et je pleure, car je sais au fond de moi que je n'ai jamais causé de tort à personne…
Ce que je vis… est juste… tellement injuste… et je ne sais pas quoi faire….
Soudain j'entends un bruit, je sursaute et cherche la source du bruit et là je vois Marco au niveau du hublot qui tapote pour me faire signe.
Je m'approche et je le vois ouvrir le hublot avant d'entrer :
- Que… que faites-vous ici ? Demandai-je.
- Chut, je suis là pour vous libérer.
- Quoi ? Soufflai-je incrédule.
- Ecoutez, j'ignore ce que vous avez dit ou fait à notre père, mais clairement il n'agit pas comme d'habitude. Il n'a rien voulu nous dire.
- Vous êtes fou, je ne veux pas que vous ayez des ennuis à cause de moi, partez.
- Non, je suis médecin et je vois que vous n'êtes pas bien du tout.
Je me détourne, j'avais honte de moi, je me sentais sale, comment prendre une douche quand on n'a pas de serviette et de l'eau non pas froide mais glaciale, et puis… j'avais un mal fou à me réchauffer, alors… depuis 10 jours j'étais tout sauf présentable.
Je devais empester, je rougis de honte :
- Laissez-moi…, fis-je en m'éloignant.
- Non, vous ne devriez pas être ici….
- Comment pouvez-vous l'affirmer, vous ignorez la raison de ma détention qui vous dit que votre capitaine n'a pas raison ?
- Thatch excelle dans l'utilisation du Haki de l'observation, il sait quand quelqu'un ment, a de mauvaise intention.
Je tique, c'est pour ça qu'il a tout de suite douté de mon prénom quand je lui ai répondu Ariel ! Et quand je lui ai donné l'explication il a dû comprendre que je ne mentais pas.
- Depuis votre détention Thatch bataille avec Père pour vous libérer. Il nous a dit que vous rayonnez d'une aura d'une rare pureté, une aura que seule des personnes n'ayant jamais commis de tort à autrui peuvent avoir. Père avait autrefois cette faculté, mais il l'a perdu avec l'âge. Cependant, Père nous aussi rappelé que tant que le méfait ne s'accomplit pas vous gardez cette aura blanche, il ne peut donc pas se fier à votre aura.
Donc si je résume pour Teach c'est la même chose, temps qu'il n'a pas tué Thatch son aura ne change pas. Et comme Barbe Blanche me soupçonne de vouloir semer la zizanie, si je réussi mon méfait mon aura changera, en revanche si j'échoue mon aura ne bouge pas. Voilà pourquoi il ne peut pas se fier aux paroles de Thatch, le doute est toujours là et est permis.
- Puis… Thatch est connu pour aimer les femmes, donc… Père ne lui accorde pas de crédit sur ce coup-là car il considère qu'il est juste sous votre charme.
- Quoi….
- Nous le croyons, nous croyons Thatch et son jugement, le seul problème qu'on a c'est l'accès à cette cellule. Elle est blindée, il faut des clés que seul Père a et on ne peut pas percer les murs, passer certains couloirs qui mènent jusqu'ici il y a des murs épais de granit marin, bois d'Adam et autres matériaux costauds. Donc tout casser sera long et source de bruit, de quoi signaler immédiatement à Père notre intention de vous libérer, et je ne vous parle pas des conséquences. C'est pire qu'Impel Down, notre seul accès c'est ce hublot. Je peux passer sous ma forme de Phoenix, mais humaine impossible.
J'étais sous le choc, ça faisait beaucoup d'infos, mais le plus réconfortant c'était de savoir que je n'étais pas seule. Marco me tend un sac :
- Tenez manger ceci….
Je bondis et recule en arrière ! Barbe Blanche !
Il vient d'ouvrir à grand fracas la porte. Il devait être là à nous écouter ! Ce n'est pas possible autrement.
Marco s'interpose :
- Mon fils, sort tout de suite.
- Père Ariel souffre de malnutrition, l'hygiène est à la limite du supportable et c'est formidable qu'elle ne soit ni morte de froid, de faim et de maladie !
- J'ai interdit à quiconque de tenter de venir la voir ! Sors Marco !
Je recule de quelques pas, terrifiée :
- Laissez-moi la soigner ! Sinon dites-moi les charges que vous retenez contre elle ! On ne demande que ça de comprendre Père !
- Sors immédiatement ! Tonna Newgate.
Je tremblais littéralement, la voix de Barbe Blanche est juste puissante sous la colère :
- Je refuse !
- Très bien !
Je ressens soudain une vague d'énergie assourdissante qu'est-ce que c'est ? Le bois du plancher… j'écarquille les yeux c'est comme quand Shanks monte sur le Moby Dick !
Il use du Haki des rois pour assommer Marco qui luttait pour tenir debout et éveillé.
Je me jette sur mes barreaux :
- Arrêtez, je vous en supplie ! Ne lui faites pas de mal, il est juste inquiet, laissez-le partir ! Marco part s'il te plait ! M'écriai-je en larmes.
Ça ne me rassure pas du tout d'être seule avec Barbe Blanche dans un tel état de colère, mais le laisser faire du mal à quelqu'un qui veut juste m'aider m'insupporte trop. C'est quelque chose que je ne peux tolérer !
- S'il vous plait arrêtez ! Je vous le demande à genoux ! Arrêtez ! Hurlai-je en sanglotant.
Je le supplie à même le sol et là je n'entends plus les décharges du Haki. Je relève hésitante mes yeux et voit Marco qui longe les barreaux de ma cellule complètement assommé et je pousse un cri d'effroi :
- S'il vous plait ne le punissez pas davantage ! Accordez-moi au moins cette grâce, si vous voulez vraiment punir quelqu'un, punissez-moi à sa place, mais je vous en prie ne lui faites plus de mal ! M'écriai-je en larmes.
Je m'effondrai en pleurs, je craignais que ma demande soit interprété pour du défit et que Barbe Blanche rentre dans une rage folle, je craignais pour Marco et peur de la sentence que j'allais recevoir. J'étais une boule de nerfs terrifiée, j'entendis Barbe Blanche s'approcher, j'étais pétrifiée de peur, je l'entends prendre Marco dans ses bras et se retirer sans un mot.
Je me relève doucement au bout de quelques secondes d'un terrible silence, le calme est revenu… pour le moment…. Mais vue comment Barbe Blanche était hors de lui… j'en tremble d'avance, je vais certainement passer un sale quart d'heure.
Je colle mon front contre les barreaux, terrifiée par ce qui se profile.
Mon regard est capté par quelque chose au sol…
Je vois qu'une poire à rouler dans ma cellule, je la ramasse et la contemple….
Si je la mange je sais ce qui va se passer… ça veut dire que Marco risque d'être punis car il aura réussi son coup de m'approvisionner, il en avait ramené des choses, il y plein d'aliment par terre, des fruits, de la viande séchée et du pain.
Beaucoup de choses sont à ma portée, si je tends les bras c'est bon j'ai de quoi avoir un repas correct, même royal vu ma condition, je souris sans joie.
Je rassemble tout ce qui traine par terre, qui m'est accessible dans un coin, mais je ne mange rien, pourtant c'est tentant, car la faim me tord affreusement le ventre. Seulement, si je fais ça Marco et ses complices risquent de se faire encore plus allumés. Et puis j'ai aussi le vain espoir que ça adoucisse un tant soit peu Barbe Blanche si je me privais.
Je m'installe sur ma banquette, avant de m'allonger en sanglotant.
Tout est de ma faute ! J'aurais dû me taire, j'aurais dû me taire !
Je sanglote encore un moment avant de m'endormir épuisée émotionnellement.
[POV Barbe Blanche]
- S'il vous plait ne le punissez pas davantage ! Accordez-moi au moins cette grâce, si vous voulez vraiment punir quelqu'un, punissez-moi à sa place, mais je vous en prie ne lui faites plus de mal ! Cria Ariel en larmes.
Elle préfère que je transfère ma colère sur elle plutôt que sur mon fils….
Je la regarde un instant, avant de me décider de prendre Marco pour le sortir d'ici. Je reviendrai après m'occuper d'elle.
Mes fils sont choqués quand je ramène Marco inconscient :
- Père ! Hurla Thatch.
- Ce n'est que du Haki il s'en remettra, claquai-je. Une dernière chose, je vous avais bien dit que si vous me désobéissiez ce serait Ariel qui serait punie à votre place.
Mes fils me regardent horrifiés, mais je les avais prévenus dès le premier jour et ils s'étaient tenus tranquilles jusqu'à présent, je n'avais eu que des joutes verbales. Mais là c'était différent, ils avaient agi :
- Père punissez-nous à sa place, Ariel n'était même pas au courant, supplia Ace.
- On ne recommencera pas, mais laissez-la Père, renchérit Vista.
Ils s'y mettent tous :
- Disparaissez maintenant et je fermerai les yeux pour cette fois et uniquement cette fois.
Je les vois se regarder, ils hésitent…
- Tout de suite, ajoutai-je avec un ton qui n'admettait aucune discussion.
Je vois que Joz prend Marco et qu'ils se dispersent à leurs quartiers, non sans un regard vers moi et les cellules que se trouvent derrière moi.
Ils savent que je les surveille, utiliser les fluides m'épuisent à cause de ma santé, mais au moins je vois que les environs sont désertiques et qu'aucun n'a la ferme attention de désobéir.
Ils craignent trop ma menace et que je fasse du mal à la petite.
Bon maintenant… Ariel.
Je retourne sur mes pas, arrivé à la porte qui me sépare de sa cellule j'entends qu'elle pleure, je l'écoute pendant de longues minutes avant que le silence ne s'installe.
Elle a dû se calmer, je décide enfin d'entrer.
Quoi ?!
La première chose qui me frappe c'est qu'elle a rassemblé la nourriture sans la toucher….
Je suis étonnée qu'elle n'ait pas sauté sur l'opportunité… mais… en même temps… ça m'aurait fait suer et j'aurais pu lui passer un sale quart d'heure à elle et à Marco…. Se prive t'elle pour calmer ma colère ?
Je ne vois pas d'autre explication… Bon sang…
Je passe une main sur mon visage. Cette situation me contrarie !
Elle n'a pas bougé d'un pouce ses propos… peut-être qu'elle dit vrai… ou non, cela étant… rien ne s'est produit, que ce soit le meurtre de Thatch ou bien la zizanie, même si nous en sommes pas loin. Je ne peux pas en vouloir à mes fils, je n'aime pas non plus le traitement que j'inflige à cette petite qui tient bon.
J'ouvre sa cellule et m'approche doucement d'elle, et constate qu'elle s'est en réalité endormie.
Je me penche un peu vers elle, honnêtement elle est vraiment très amaigrie, elle a de terribles cernes aussi, elle transpire la fatigue.
Je m'agenouille pour ne pas être trop imposant quand elle va se réveiller :
- Mon enfant…
Je pose une main sur son épaule, elle ouvre les yeux, qui en me voyant se chargent de terreur, elle bondit hors de lit et recule, avant de se retrouver aculée au mur, elle sanglote de nouveau :
- C'est ça ma punition ? Vous voulez me violer ? D'accord je me laisserai faire, mais… faites-moi le moins de mal possible… ça sera déjà assez affreux et humiliant comme ça, dit-elle terrifiée en suppliant.
Quoi ?!
Je la vois qui se recroqueville en pleurant à chaudes larmes. J'écarquille les yeux, choqué qu'elle pense que j'irai jusque-là et aussi parce je vois son aura pour la première fois. Son aura montre qu'elle est terrifiée au possible et mais surtout son aura est d'une rare blancheur… mais ça ne veut rien dire.
Mon fluide perceptif disparait aussi vite qu'il est venu, mais j'en ai assez vu :
- Mon enfant vient il ne t'arrivera rien.
Elle ne réagit pas, elle est complètement renfermée dans sa bulle, je ne suis pas certain qu'elle m'ait entendu au final, je m'approche et lui tend la main, mais elle s'en détourne apeurée.
Je ne peux pas lui en vouloir, je ne lui ai fait preuve d'aucune clémence :
- Vient je t'en prie.
Je la vois qui s'approche de moi courageusement avant de craquer dans un torrent de larmes incontrôlable et de s'évanouir :
- Hey !
Je la rattrape, bon sang.
Je passe mes doigts sur son visage, elle est fiévreuse et gelée aussi.
Bon on va faire autrement.
Je la prends dans mes bras avant de l'allonger sur sa banquette.
Je me retire un instant, je pars dans le couloir qui mène à sa cellule, j'ouvre une porte, ah voilà ce qu'il me faut, tout du moins dans un premier temps.
[POV Ariel]
Hum… je reviens à moi, les souvenirs me reviennent, je me redresse vivement et en prenant appui sur ma banquette j'y trouve un matelas et une couverture sur moi.
Je vois ensuite un vrai repas, posé sur une petite table que je n'avais pas non plus. Que…
- Je vois que tu t'es réveillée, mange je te prie.
Je me retourne et là je vois Barbe Blanche assis à l'autre bout de la pièce en train de tailler un bout de bois.
Est-ce un piège ? Je n'ose pas bouger :
- Je ne t'ai pas violé et je n'en ai jamais eu l'intention, mange.
- Pourquoi ? Soufflai-je d'une toute petite voix.
- Ton inquiétude pour mon fils, ton sens du sacrifice et la peur que tu as eu en pensant que j'allais abuser de toi….
Il marque un temps de pause...
- Je ne te donne toujours pas de crédit concernant Teach, cependant, je veux te laisser le bénéfice du doute, que cette information soit vraie ou fausse. Rien ne s'est encore produit n'est-ce pas ? Je peux peut-être donc être plus… souple. Tu restes ma prisonnière, mais plus dans les mêmes conditions. Alors mange après je te conduirai à un endroit où tu pourras prendre une douche chaude.
Je le regarde estomaquée, je retiens mes larmes, je retrouvais un semblant d'humanité ? Je ne rêvais pas n'est-ce pas ?
Je me lève hésitante, je prends mon plateau, je m'emmitoufle dans ma couverture, avant de commencer à manger doucement, car je suis plus trop habituée. En plus c'est chaud !
- Je vous remercie, fis-je faiblement la voix nouée.
[POV Barbe Blanche]
L'entendre me remercier me fait mal au cœur, je l'ai malmené et elle me dit merci….
Je ne peux pas croire que Teach veuille tuer Thatch pour un fruit du démon !
Mais cette femme, semble être la bonté même, elle a pu me parler avec colère, mais jamais elle m'a insulté ou insulter un de mes fils, pire elle s'inquiète pour eux.
Elle n'a pas l'attitude d'une personne qui veut nuire. Et c'est bien ça le problème, je me mets de plus en plus à douter de Teach.
S'est-elle vraiment réincarnée ? Puis-je croire que sa réalité soit différente ? Que cet acte ne se produise jamais ? Puis-je l'espérer ?
[POV Ariel]
Je finis tout mon plateau, ça fait du bien d'avoir le ventre plein et de prendre quelque chose de chaud, je me sens enfin, pour la première fois depuis des jours, me réchauffer :
- Tu as fini ?
- Oui.
Je vois Barbe Blanche se lever et m'ouvrir, j'hésite à me lever pour le rejoindre.
Il me tend la main, m'incitant à sortir, je me lève incertaine et je m'avance doucement, j'étais encore apeurée malgré ces changements positifs.
- Suis-moi.
On sort, je découvre le couloir, il fait froid, je resserre mes bras autour de moi, je vois Barbe Blanche se retourner, je recule, je ferme les yeux par réflexe et lève mes bras pour me protéger.
Puis je sens quelque chose de lourd m'envelopper, j'ouvre les yeux et je vois qu'il m'a mis son manteau qui fait office de cape autour de mes épaules :
- Merci…, fis-je faiblement en réalisant.
Je rougis de honte d'avoir eu peur, mais après plus d'une semaine de torture psychologique… je ne peux pas non plus m'en vouloir de réagir ainsi… Je resserre les pans de cette cape qui me réchauffe et qui clairement traine au sol. Je m'en veux de lui salir ses affaires.
Un silence pesant suit, seuls nos pas et le bruit de la cape qui traine brise le silence, jusqu'à ce qu'on arrive enfin devant une porte qu'il ouvre :
- Voilà les douches, prend ton temps. Je t'ai laissé le nécessaire et quelques vêtements.
- Merci…, tenez…
Je lui tends maladroitement sa cape en détournant le regard, encore trop nerveuse pour le confronter directement. Une fois les mains de libres, j'entre avant de fermer derrière moi pour avoir un peu d'intimité.
Je relève mon visage, la pièce est assez grande, il y a plusieurs douches, elles sont collectives visiblement, mais il n'y a que moi, fort heureusement.
A ma droite se trouve un long banc où j'y trouve des affaires, je prends la brosse à dents et le dentifrice, adieu le savon et les doigts pour me laver les dents. C'était dégueulasse d'ailleurs !
Je pense que je passe bien cinq bonnes minutes à bien les nettoyer, quel plaisir.
Ensuite, vient la douche, je regarde la porte, j'ai une brève hésitation à me déshabiller. Mais… je crois… que ça ira. De toute façon s'il avait vraiment voulu me violer il l'aurait fait et avec facilité vue la force qu'il a…. C'est ce qui me donne la force et le courage de me déshabiller.
Je retire mes vêtements qui glissent au sol, je vais vers le banc et prends un pot dedans il y a de la poudre qui mousse au contact de l'eau de ce que j'en lis.
Je prends le shampoing aussi et je m'avance vers les douches, je tourne le curseur vers l'eau chaude, et je soupire bien être.
Seigneur enfin une douche chaude, je n'hésite plus, je prends de quoi me laver chaque centimètre carré de ma peau, je me sens crasseuse, je veux m'ôter toute cette saleté.
Mes cheveux sont gras au possible, je les sens sous mes doigts, je dois faire deux lavages avant que ça commence à aller mieux et au bout du troisième c'est impeccable au toucher.
Ma peau n'est pas en reste, je la nettoie et je vois que par endroit j'ai des marques rouges assez vilaines, l'absence d'hygiène a tout sauf aidé. Ça picote un peu.
Je finis enfin cette longue douche chaude relaxante, qui a fini de réchauffé mon corps gelé.
Je m'avance vers le banc pour m'envelopper d'une serviette et commencer à me sécher.
Oh de la crème hydratante ! J'ouvre le pot en verre et m'en étale immédiatement, elle apaise instantanément mes irritations. Barbe Blanche a vraiment pensé à tout… j'ai du mal à y croire…
Maintenant je regarde les vêtements, je vois un gros pull bleu marine, je m'en saisis, j'ai eu tellement froid, je prends ça sans hésiter, je préfère crever de chaud que de froid.
Je mets un jean et une ceinture, une paire de chaussette et des chaussures.
Je rassemble les affaires, j'espère que je peux les prendre…. Je n'avais pas trop envie de rester des jours avec les mêmes vêtements… je verrai je suppose…. Au pire tant pis, je ne négocierai pas, je ne suis pas en position de force.
Je prends les affaires dans mes bras avant d'ouvrir la porte, Barbe Blanche se tient contre le mur d'en face, un pied contre le mur, les bras croisés, attendant patiemment :
- J'ai terminé… merci ça m'a fait beaucoup de bien… Tenez je suppose que je dois vous rendre tout ça.
Il a un léger sourire sans joie :
- Tu peux garder.
- Merci.
- Viens.
A ma grande surprise on ne retourne pas à ma cellule on va à l'opposer, je le suis, curieuse et perplexe, on arrive enfin devant une nouvelle porte qu'il m'ouvre.
- Pendant que tu étais inconsciente j'ai pris le temps d'aménager cette pièce. C'est là où tu seras pour le moment, le temps que cette sombre histoire soit résolue.
Il n'y a pas de barreaux, mais un lit simple avec matelas et couverture. Au bout se trouvait un coffre pour ranger des affaires je présume.
Au centre de la pièce se dresse une table avec deux chaises, et dans un petit coin se dressait un paravent simple pour me permettre de me changer.
Ça ressemble à une chambre, certes dépourvu de meubles et d'occupations, mais c'est tellement mieux que ce que j'ai eu, que je ne fais aucun commentaire et remarque, je suis trop heureuse pour cela.
- Merci.
Je m'avance doucement et pose mes affaires sur le lit.
J'entends la porte se fermer, je me retourne et Barbe Blanche s'installe sur l'une des chaises et m'invite à en faire de même. Je m'en vais m'installer avant de le regarder hésitante, il a l'attitude de quand il va me bombarder de questions :
- Tu m'as parlé d'une guerre à Marineford. J'aimerai que tu me donnes des détails sur comment on en est arrivé là et aussi ce qui s'est produit à Marineford et je suis intéressé par les dispositifs de l'ennemi sur leur terrain.
Tiens c'est la première fois qu'il me pose une question de ce genre. D'habitude il cherche à savoir d'où je viens, qui m'a engagé, etc.
Bon, je rassemble mes esprits et lui raconte tout de la bataille, de Teach, aux manœuvres d'Akainu jusqu'au mur d'encerclement que la Marine avait dressé.
J'essayai de n'oublier aucun détail.
Je voyais bien que Barbe Blanche m'écoutait attentivement.
Je suppose qu'avoir ce genre d'infos, lui sera utile si jamais il devait être confronté à un conflit sur Marineford, même si j'espère bien que non.
- Je te remercie, me dit-il après mon long monologue sur Marineford.
J'hoche faiblement la tête, ne sachant trop quoi dire.
Il se lève pour partir, puis il s'arrête un instant :
- Qu'aimes-tu lire ?
- Heu…
Sa question me prend de court :
- La romance… comme beaucoup de femme je suppose, cliché, mais j'aime m'évader, rire et être enveloppée dans une histoire belle et réconfortante, répondis-je.
- C'est noté.
Il ne se moque pas et pars, avant de m'enfermer à double tour.
Pourquoi cette question ? Il compte m'offrir un livre ?
Je l'imagine aller chez un libraire demandé un livre de romance, le mélange est détonnant et c'est si amusant que je ris pour la première fois depuis mon arrivée ici :
- Non c'est peu probable.
Je regarde autour de moi, pour tuer le temps, je décide d'explorer cette chambre.
J'ouvre le coffre, il est vide, ma foi je prends le peu d'affaires que Barbe Blanche m'a donné pour les entreposer dedans.
Ensuite je regarde sous le lit, non rien, et pas de poussière non plus, on sent que le ménage a été fait. Ai-je perdu connaissance pendant quelques heures pour qu'il ait le temps de faire tout ça ? J'ai du mal à me rendre compte.
Je me dirige vers le paravent et je découvre une porte que je n'avais pas remarqué à cause du paravent, je l'ouvre j'ai une petite salle de bain avec un lavabo, WC et une petite douche.
A vu d'œil ça devait mesurer 4 m² maximum, pas grand, mais suffisant.
C'est donc tout sourire que je pars récupérer mes soins du coffre pour les mettre là, ça sera mieux.
Puis je fixe la douche, j'ouvre le robinet d'eau chaude et là de l'eau chaude ! Ce n'est pas une blague, je ferme l'arrivée d'eau.
- Bon ce n'est pas l'idéal, mais au moins les conditions ont grandement changées. Maintenant j'espère récupérer au plus vite ma liberté et j'espère qu'il n'arrivera rien à Thatch.
Je retourne pensive vers mon lit, je m'assois dessus avant de m'allonger, fixant le plafond.
Petit à petit je sens que je m'assoupis avant de m'endormir.
Quand je me réveille je vois sur la table mon repas sous cloche pour le garder au chaud, mais pas la moindre présence de Newgate.
Je me demande quelle heure il est….
Je cherche du regard la fenêtre et je ne percute que maintenant qu'il n'y en a pas. Seulement des lampes, dommage, mais je vais m'abstenir de tout commentaire.
Je décide de soulever ma cloche et l'odeur de poulet rôtis et de ses pommes de terre sautées aux haricots verts envahit mes narines.
Je m'assois commence mon diner, que c'est bon.
J'ai toujours aimé manger, après tant de privation dans mon enfance je savourais chacun de mes repas. Alors après tant de jours de restriction je savoure, je redécouvre des saveurs, 10 jours sans manger autre chose que du pain c'était tellement dur.
Je vois que j'ai même un dessert, ma première touche sucrée, c'est une tarte aux pommes et à la cannelle, c'est une pure merveille.
Hum… je me demande si ce n'est pas Thatch qui a préparé tout ça, j'ai l'impression de reconnaître sa patte.
- Ah c'était délicieux.
Je m'étire, je me sens revivre, même si je suis encore fébrile, je sens que mon énergie revient. C'est donc de bonne humeur que je prends une douche chaude avant de revêtir une longue chemise d'homme qui fera office de pyjama jusqu'à nouvel ordre.
Puis je vais me blottir dans mon nouveau lit, sous ma couverture, je suis peut-être prisonnière, mais je sens que ça va aller.
Je ferme les yeux pour une vraie nuit de sommeil, sans craindre le froid, les courbatures au réveil ou encore les cris de famine qui me tordaient le ventre.
Je m'endors sereine.
Désolée d'avoir posté si tard en soirée, je n'étais pas chez moi.
Cela étant j'espère que tu as apprécié ce nouveau chapitre et te retrouver la semaine prochaine pour la suite.
