Bon il est temps de lever le voile sur notre inconnu, j'ai un développement bien précis en tête.

Mais je peux pas vous en dire plus, sinon c'est pas drôle ^w^


WARNING :

Le chapitre qui va suivre est à caractère sexuel. Donc l'ambiance va devenir plus chaude.

Donc si cela vous indispose ne lisez pas, sinon... à vos risques et plaisirs ;D


Chapitre 8 : Dans ses bras

[POV Ariel]

Il me demande reconfirmation, c'est gentil de sa part, il n'abuse pas de mon premier « Oui » un peu léger.

- Oui Sir Crocodile, répondis-je avec un peu plus d'assurance dans la voix.

- Ainsi vous me connaissez.

- Vous êtes connu pour être le sauveur d'Alabasta.

- C'est ce qu'on dit de moi en effet, puis-je vous demander votre nom mademoiselle ?

- Ariel, répondis-je.

- C'est tellement ravissant.

- Merci, murmurai-je en rougissant de plus belle.

- Pouvons-nous nous tutoyer ?

- Heu… oui, ça ne me dérange pas.

- Bien Ariel, je te propose quelque chose.

Il sortit deux énormes liasses de billets de sa valise :

- Je te propose de passer deux heures avec moi, et si ce temps t'est agréable de continuer.

Comme il avait évoqué le fait de vouloir passer des heures avec moi, je suis plutôt contente qu'il me laisse un temps plus court pour me décider :

- Vous… je veux dire… tu, tu as parlé de vouloir ne pas avoir que des rapports, mais qu'attends-tu exactement de moi ?

- Nous verrons en temps voulu, mais ça peut être déjeuner dans un restaurant, discuter au bord de la mer, rien de bien méchant.

- D'accord… alors… je veux bien passer deux heures à tes côtés.

Je me lève et fit signe à Yann, qui apparait :

- De quoi avez-vous convenu ? Demanda t'il.

- Deux heures ensemble, possiblement reconductible, répondit Crocodile.

J'hoche la tête pour confirmer :

- Très bien, je vois le paiement sur la table, fit Yann en vérifiant le compte avant de poser une question embarrassante. Que voulez-vous faire une fois seuls ? Que je sache quel type de chambre vous donner.

- J'ai prévu de l'attacher et de mettre ses sens en alerte, alors une pièce où j'ai de quoi lui donner du plaisir m'ira parfaitement.

Crocodile dit ça devant Yann avec une telle détente. Moi je vire au rouge, je fixe le sol, j'ose plus les affronter. Juste pour ça j'en regrette mon choix.

- Très bien, maintenant laissez mademoiselle répondre à mes deux prochaines questions, fit Yann d'une voix neutre comme si de rien n'était malgré le sujet de la conversation.

Crocodile le dévisagea, il semblait passablement irrité :

- Confirme-moi que tu as envie de passer du temps avec cet homme.

- Oui.

Je vis Yann se détendre, pensait-il que je me forçais ? Surement et cela me rassure de voir qu'il vérifie aussi cela.

- Me voilà rassurer, tu semblais ne pas être à ton aise depuis tout à l'heure, ce n'était que de l'embarras et de la timidité. Bon, dernière question, comme c'est un peu une première pour toi, j'aimerai te mettre dans une chambre qui vous conviendra, mais aussi une où tu te sentiras à l'aise. Quel genre d'ambiance tu aimerais ? Romantique, sensuel, on a aussi des atmosphères plus naturel et végétal, plus donjon aussi, même si j'ai des doutes que tu choisisses cette option.

- Plus sensuel, répondis-je d'une petite voix.

- Alors suivez-moi j'ai la chambre qu'il vous faut.

Il nous invite à le suivre et c'est ce que nous faisons, même si je baisse la tête toute gênée. On prend un couloir, qui mène à une longue allée avec des portes, je vois au loin qu'il y a des gardes devant certaines, visiblement je ne serai pas la seule à prendre du plaisir :

- Voici votre chambre, puis-je te parler un instant ? Demanda Yann en me fixant. Je ne serais pas long, dit-il en direction de Crocodile.

Yann m'invite à rentrer dans la chambre, pendant que Crocodile reste dehors. Yann ferme la porte et on s'éloigne un peu de celle-ci, avant qu'il se confie à moi :

- Ecoute-moi une fois cette porte franchit et fermée les sons ne passeront plus, cela vous laissera de l'intimité. Mais si je te dis ça tu te doutes que ça veut dire que si tu appelles à l'aide je n'entendrai rien. Je resterai derrière cette porte, ce qui m'alertera ce sont tes émotions, si je perçois une peur viscérale, un sentiment de danger et d'urgence, j'interviendrai, pareil si je perçois de mauvaises intentions chez ton partenaire. Chaque chambre est équipée d'un bouton d'alarme comme tu le sais. Mais moi je peux, depuis l'extérieur, enclencher un mécanisme qui bloque toutes les issues et qui libère un puissant produit soporifique. Cela endort instantanément les occupants de la chambre, une fois que vous dormirez on t'évacuera et on te fera respirer l'antidote, quant à l'indélicat c'est menottes en granit marin et livraison à la marine si la personne est recherchée. Donc tu n'as rien à craindre.

Je vois, je comprends mieux pourquoi ils sont si tranquilles, alors que je n'ai pas eu vent de détenteur de fruit du démon au sein des personnes qui occupent ce joyeux bordel.

- Donc je n'ai pas à crier, juste à laisser ma peur m'envahir.

- Oui et il vaut mieux que tu ne cries pas, cela évitera qu'il te frappe pour que tu te taises et puis ton agresseur ne se méfiera pas, il se sentira tout puissant et en toute impunité, mais malheureusement pour lui le couperet tombera et au réveil il fera moins le malin. Si tu es prête je vais me retirer et te laisser profiter de ton moment avec Monsieur.

- Heu juste une question, comme ça, c'est un grand corsaire, pourquoi Lila ou toi vous ne le nommez pas par son nom ? Car il est connu et cela me fait un peu bizarre que vous le nommiez que par « Monsieur ».

- Ah je comprends ce que tu veux dire. Déjà c'est pour éviter tout jugement, quand il y a des têtes connues qui demandent à voir une personne bien précise, on préfère ne pas révéler l'identité du client pour pas polluer l'esprit de celle ou celui qui partagera peut-être un moment avec la personne. Et puis tu sais on ne connait pas non plus tout le monde, même si c'est vrai qu'il me semble en effet avoir vu sa tête dans le journal. Mais on ne le lit pas trop, il est rempli de conneries, nous le savons car durant nos périodes troubles le gouvernement n'a pas hésité à prendre les mérites et les honneurs, alors que c'était le fruit de nos efforts et ceux de nos protecteurs. Bon nous avons su faire connaitre la vérité et ça a fait un tel scandale à l'époque que le gouvernement a filé doux pour étouffer cette affaire et se faire oublier. Donc oui, Lila a pu ne pas reconnaitre cet homme malgré sa notoriété, car ici on ne lit pas franchement le journal, on le lit de loin comme ça mais sans plus, puisqu'on sait qu'il raconte beaucoup de conneries.

Oh je comprends mieux, ils le lisent rapidement pour se tenir un minimum informé, mais ils ne donnent que peu de crédit à ces informations. Et c'est compréhensif, je sais que les journaux dans ce monde, ne véhiculent pas franchement d'informations pertinentes, il y a de la propagande, des informations fausses et erronées, des mensonges et de temps en temps un semblant de vérité.

- Je comprends mieux, merci car ça m'avait un peu interpelé.

- Je comprends. C'est tout bon ?

J'hoche la tête, Yann sort et laisse place à Crocodile :

- Je vous laisse, fit Yann avant de refermer la porte.

- Enfin seuls, lâcha Crocodile en s'approchant de moi.

Le voir engloutir l'espace qui nous séparait me ramena au pourquoi j'étais ici. Je pris mon courage à deux mains, je voulais que cela se passe bien, aussi je devais préciser quelque chose à Crocodile, même si… c'était un peu gênant et embarrassant :

- Je dois t'avouer quelque chose.

- Et quelle est cette chose ? Dit-il en tournant mon visage vers le sien de ses doigts.

- Et bien… je suis… vierge.

- Pardon ?!

Il eut un silence qui ne dura que quelques secondes, mais qui me paraissait durer une éternité à mes yeux :

- Tu es en train de me dire que tu veux te livrer à un parfait inconnu plutôt que de te préserver pour l'homme qui t'aimera ?

- Personne ne s'est vraiment intéressée à moi…, avouai-je d'une voix faible.

J'étais trop grande… et puis avec mes cicatrices… j'étais épouvantable. On m'avait traité d'horreur, de monstre et d'un tas d'autres qualificatifs. Mais ça… ce n'était pas valable dans ce monde où mon apparence avait changé du tout au tout.

Depuis, mon arrivée c'est la première fois que je me trouve belle et jolie. C'est aussi la première fois que personne n'est effrayée par mon apparence. Alors je comprends la surprise dans le regard de Crocodile, il doit se dire que je me fous de lui :

- Voilà qui est fort surprenant, je peine à croire qu'une aussi belle femme n'intéresse personne, mais veux-tu vraiment faire ça avec moi ?

- Oui, je… je connais mon corps, je me donne du plaisir seule…, avouai-je en évitant son regard et en rougissant comme jamais, mais… au bout d'un moment on a aussi envie de découvrir autre chose….

Je sens sa main chaude glisser le long de ma joue, son geste est étonnement doux, comme s'il avait perçu ma peine et qu'il voulait me réconforter… Non je dois m'imaginer des choses. Il redresse mon visage, tenant mon menton dans sa main pour que je le confronte, aussi mes yeux plongent dans ceux argentés de Crocodile :

- J'espère que tu as bien conscience de ce que tu fais et que si tu regrettes tu ne viendras pas m'attaquer et pleurer, car je t'aurais prévenu.

- Au risque de me répéter j'ai envie de vous ! Retorquai-je en haussant la voix plus énervée que je ne l'aurai voulu.

Mais à ma surprise, il sourit devant ma réponse, j'ai même l'impression étrange que c'était ce genre de réaction qu'il attendait :

- A la bonne heure, ça, ça s'appelle avoir de la détermination dans la voix, alors dans ce cas, ne perdons pas plus de temps si tu es si motivée. Ecoute-moi bien Ariel, à partir de maintenant tu vas te laisser faire et je n'admettrais que tu t'opposes à moi que si tu souffres ou que c'est quelque chose que tu ne souhaites pas.

- D'accord, soufflai-je devant sa voix à la fois calme et autoritaire.

Il se détourna de moi un instant et regarda la chambre attentivement comme pour voir ce qu'il pourrait faire. C'est vrai qu'avec tout ça, je l'ai à peine regardé.

Les murs de la chambre sont de couleur crème, les meubles sont quant à eux en bois noir et le linge est en satin rouge. Je rougis légèrement j'aime beaucoup l'agencement, surtout qu'il y a des bougies parfumées aux notes chaudes et ambrées qui tamise l'éclairage et nous mets dans l'ambiance.

Au milieu de tout ça, il y a un grand lit en baldaquin, avec une multitude de coussins qui ont l'air terriblement moelleux.

Le sol est recouvert de tapis épais rouge et crème, et je note la présence de miroirs au plafond, mais aussi aux différents murs de la pièce, ça promet.

J'aime beaucoup cette chambre, elle m'apaise même, ce qui est assez étonnant, je ne l'explique pas… est-ce l'agencement ou bien les bougies diffusent un parfum relaxant ? J'en viens à me poser des questions. A moins que ce soit parce que j'avais l'image d'une maison close où les lieux ne sont pas aussi propres et décorés avec si bon goût. J'ai conscience que je m'offre à quelqu'un, mais je n'ai pas le sentiment de le faire pour survivre, c'est assez déroutant, mais c'est loin d'être une mauvaise chose, au contraire, c'est une bonne chose si je me sens bien….

J'entends un lourd bruit métallique, je me tourne vers Crocodile qui me fait dos et qui fait face à une table. Vient-il de poser son crochet ? Mais oui je ne rêve pas et sa main gauche apparait, il la réalise à base de sable, un peu comme Aokiji quand il a perdu sa jambe. Sa main me semble de loin assez réaliste, c'est très étrange de le voir avec sa deuxième main.

En tout cas, j'admets que s'il n'a pas son crochet ça sera moins stressant et dangereux et puis ça donne à cet homme un aspect plus accessible et moins effrayant, cela ne me déplait pas.

Soudain, il se retourne et s'appuie contre la table de manière très sexy, je déglutis, surtout qu'il me fixe avec intensité avec un large sourire ravi :

- Ariel…

- Heu… oui ?

- Approche, me dit-il en faisant signe de ses doigts que je vienne à lui.

Je m'avance vers Crocodile quelque peu intimidée, il prend ma main gauche dans la sienne avec fermeté et douceur, avant d'embrasser la paume de ma main en me fixant avec un regard de braise.

Je déglutis, je sens sa main gauche, se poser dans mon dos pour m'attirer à lui et surtout à ce contact je glousse, il arque un sourcil :

- Non… ça chatouille, fis-je timidement.

- Ahhh tu es chatouilleuse, comme c'est intéressant. Alors je vais me faire un plaisir de déployer sur toi le sable le plus fin et le plus doux que j'ai en stock, me dit-il avec un sourire en coin.

- Non ! M'écriai-je en tentant de le fuir ne voulant pas subir de chatouilles.

- Où crois-tu aller ma jolie ?

- Non, pitié pas ça, m'exclamai-je en me débattant pour lui échapper.

Il me retient contre lui non sans rire :

- Pour l'instant je ne te ferais pas subir ce doux supplice, j'ai d'autres projets pour toi, me susurre t'il amusé.

Il marche, avec moi qu'il tient dans ses bras et il me place devant un grand miroir, avant de se coller contre mon dos. Crocodile pose ses mains sur mes épaules avant de les glisser sur mon cou, il continue son chemin jusqu'à mes cheveux. Et il me procure un massage crânien :

- Tu vas te détendre maintenant, fermes les yeux, n'écoutes que ma voix, ressens les sensations et rien d'autres, souffle-t-il dans mes oreilles de sa voix chaude et caressante.

Je décide de l'écouter et de fermer les yeux pour me laisse aller.

J'étais un peu intimidée, de ne pas voir ce qui se passait, de pleinement lui faire confiance. D'un autre côté, c'était plaisant de se laisser faire et aller, surtout que ses doigts… avaient des gestes si appuyés, si nets et précis… Je me détends un peu plus à chaque instant, au point qu'à un moment, je sens mon corps se coller contre le sien afin d'y prendre appuie.

Je sens ses mains migrer vers mes épaules, Crocodile me masse méticuleusement, surtout ma nuque qui n'est pas en reste, ça me fait un bien fou.

Ma respiration se fait plus haletante, je commence vraiment à me détendre et à me laisser aller.

- Hum…, gémis-je.

Je m'arque contre Crocodile, qui me retient contre lui avant d'apposer ses lèvres sur mon cou pour de langoureux baisers, alterné de coup de langue. Je ferme un peu plus fort mes yeux, je sens mon cœur s'emballer et ma respiration s'affoler à ces nouveaux contacts physiques. En plus il abuse de mon ouïe, il halète aux creux de mes oreilles, cela me fait rougir et ça m'excite.

Je sens mon corps trembloter de désir, ses mains me caressent le haut de mon corps à travers ma robe, je sens mes tétons se durcir et se tendre sous le plaisir, me sens sont tous en alerte.

Ses caresses se font plus pressantes et possessives, je me tends en gémissant doucement contre lui, je sens ses lèvres capturer mon lobe d'oreille. Son souffle chaud m'électrise, je me mordille les lèvres, je sens mon entrejambe s'humidifier. C'est affreux il ne va faire qu'une bouchée de moi et j'ai un peu honte de penser que cela me plait.

Ses mains migrent vers ma nuque, il tire sur le nœud de ma robe, je la sens se détendre et glisser le long de mon corps avant de tomber au sol. Je ne portais plus que mes chaussures et ma culotte :

- Hum… tu es… magnifique, dit-il langoureusement.

Être à ce point dévêtue me pousse à cacher ma poitrine derrière mes bras, puis je sens ses mains se poser sur mes poignets :

- Non, ne te cache pas, laisse-moi te faire du bien…, me dit-il d'une voix étonnement douce.

J'entrouvre les yeux et je vois nos reflets, je croise son regard dans le miroir :

- Ça m'intimide de te savoir encore habillé, alors que moi je…, tentai-je d'expliquer d'une petite voix.

- Cette vision est pourtant très charmante, me chuchote t'il en continuant de me caresser de ses lèvres.

Je le vois dans le miroir remonter sa main droite vers son cou pour desserrer son foulard avant de commencer à se déboutonner sa chemise. Le voir se dévêtir pour ne pas me laisser dans l'embarra me touche et enflamme par la même occasion mes sens, car on ne va pas se mentir ça ne me laisse clairement pas indifférente de le voir se déshabiller.

- Aide-moi à me déshabiller.

Je me retourne et lève hésitante mes mains vers son torse, il se saisit de mes deux mains et les pose sur ses pectoraux. Nos regards sont verrouillés, je rougis gênée et je suis aussi terriblement désireuse de laisser cet homme s'occuper de moi.

Je laisse mes mains glisser sur la peau ferme et musclée de Crocodile, les dirigeant vers ses larges épaules pour atteindre les pans de sa chemise que je repousse pour qu'elle tombe, me révélant le haut de son corps. Cela me fait quelque chose de toucher un homme, surtout aussi beau on ne va pas se mentir.

Sa chemise tombe à terre et dans un geste ferme et doux Crocodile me plaque contre son torse brûlant, je le regarde en rougissant. Sentir mon corps être pressé contre le sien si chaud ne fait qu'attiser mon désir et envie de lui :

- Continue.

- De ? Demandai-je perdue.

- De me déshabiller, dit-il en étirant un sourire. Je te fais tant d'effet ?

Il me taquine et rit de moi, je sais que ce n'est pas méchant, ça l'amuse juste de me voir si perturbée à sa vue :

- Evidemment que vous me faites de l'effet, m'exclamai-je en rougissant et en détournant le regard.

- On tente de mettre de la distance ? Le vouvoiement ne marchera pas ma belle, il va falloir assumer tes choix ma jolie petite Ariel.

Il prend mes mains et les posent sur son entrejambe, qui est brûlante bien que son pantalon soit toujours sur lui. Je déglutis et je défais du bout des doigts son bouton et sa braguette.

Je fais glisser son pantalon qui finit par tomber au sol, Crocodile se dégage de ses chaussures et lève rapidement ses jambes pour finir de se séparer de son pantalon, et cela tout en me gardant contre lui :

- Nous voici à égalité, alors moins intimidée ? Me demande t'il en relevant mon menton de ses doigts.

J'hoche doucement la tête, il glousse amusé, avant de me soulever pour me prendre dans ses bras et de se diriger vers le lit :

- Prépare-toi ma belle, je vais te rendre toute rouge et toute tremblante.

Ça sonnait comme une douce menace quand il me dit ça à l'oreille.

Il me dépose avec douceur et précaution sur le lit, avant de s'installer au-dessus de moi, ses jambes étant de part et d'autre des miennes. Ses mains se posèrent de chaque côté de ma tête, j'étais ainsi encerclée, sans aucune échappatoire, mais cela ne m'effrayait pas au contraire :

- Hum… comment vais-je te dévorer toute crue ?

Je vis un ruban en satin rouge rentrer dans mon champ de vision, il flottait, entremêlé par la magie du sable de Crocodile :

- Une si belle et docile demoiselle mérite d'être attachée… pour s'abandonner au plaisir, termina t'il en se penchant vers moi pour me dire ça creux de mes oreilles. Donne-moi tes jolis poignets, dit-il d'une voix particulièrement sucrée.

Il avait une vraie emprise addictive sur moi, je ne réfléchis même pas, je lui tendis mes poignets et le regarda me les lier avec dextérité. Il serra le ruban mais avec justesse pour pas que ce soit trop serré. Puis il fixa le ruban à la tête de lit, avant de se redresser, j'étais complètement à sa vue et à sa merci.

Il posa un doigt sur chacun de mes tétons et les titilla avec de petits mouvements circulaires savamment calculés. Je rougis à cette vision, alors que lui souriait un peu plus. Puis ses doigts effleurèrent avec art ma peau, des frissons de plaisir me traversèrent, je m'arque et me tends sous le plaisir qu'il me procure.

Les intentions de Crocodile étaient claires, ses mains se dirigèrent dangereusement vers ma culotte qu'il fit glisser jusqu'au sol. Il en profita pour défaire mes escarpins que j'avais toujours aux pieds, moi je resserrai mes jambes, gênée au possible.

Ensuite, Crocodile remonta vers moi, tel un félin :

- Hum… je vois que… tu serres tes jambes, ne te cache pas.

Mais je suis toute dégoulinante ! Et quelque peu honteuse d'être si réactive face à un homme. Je savais que j'avais des envies refoulées, mais je ne pensais pas à ce point.

Crocodile pose ses mains sur mes deux genoux pour m'inciter à les ouvrir, mais je résiste, je n'ose pas montrer dans quel état je suis :

- Ariel, me dit-il d'une voix très douce… trop douce même.

Il se penche vers moi et maintient mon visage entre ses doigts avec autorité et douceur malgré tout :

- Qu'ai-je dis ? Que tu devais m'obéir, sauf dans un cas, alors que dois-tu faire ?

Je ne lis pas de colère, mais je sens que ça l'embête, mais je le comprends. A sa place, je serais terrifiée à l'idée de forcer mon partenaire à faire quelque chose qu'il ne veut pas et c'est clairement ce qu'il doit se dire à cet instant :

- Obéir ou parler…, chuchotai-je.

- Et donc ?

- S'il te plait… pas de commentaire car j'ai honte, suppliai-je d'une petite voix.

Je ferme les yeux et j'entrouvris mes jambes, révélant mon intimité détrempée.

Je me tends quand je sens les doigts de Crocodile se poser sur mon bas ventre :

- Ariel, si tu savais comme, au contraire, c'est plaisant et satisfaisant pour moi de découvrir dans quel état d'excitation tu te trouves. Tu n'as pas de honte à avoir, me dit-il tendrement au creux de mon oreille pour me rassurer.

Je me détends un peu, mais je n'ose plus ouvrir les yeux et le confronter :

- Ma petite Ariel regarde-moi.

Je finis par ouvrir mes yeux :

- Tout ce que je te demande c'est de me laisser te faire du bien et rien d'autre. Ce que je désire c'est que tu passes un aussi bon moment que moi, alors laisse-toi aller sans honte.

Il était si prévenant, je découvrais vraiment une partie de sa personnalité.

Mais d'un autre côté, cela ne m'étonnait pas, car j'étais persuadée au fond de moi qu'il avait une personnalité complexe à cause de son histoire. Surtout que certains avaient eu des théories sur lui que je trouvai très convaincante et j'avais envie de croire que l'une d'elle était vraie. Comme je regrettai d'être morte avant d'apprendre son passé.

Quand on pense qu'il a sauvé Ace, qui est lié à Barbe Blanche contre qui il a une sacrée rancœur, ou même la vie de Luffy qu'il a secouru à plusieurs reprises, on peut se demander pourquoi il a fait ça. Il n'avait aucune raison d'aider ce beau petit monde, enfin en apparence.

Et là pour des raisons que j'ignore encore, j'avais l'impression que devant moi il s'autorisait à laisser tomber son masque et que j'avais un pan de sa personnalité qu'il ne montrait quasi jamais. Je ne savais l'expliquer, mais je n'étais pas effrayée, je me sentais même assez en confiance, ce qui n'est pas franchement logique, c'était très déroutant. Mais j'avais l'intuition que je n'allais pas regretter mon moment avec lui, aussi je voulais faire de mon mieux pour pas gâcher cet instant :

- Pardon c'est…

- Chut.

Il pose un doigt autoritaire sur mes lèvres pour me faire taire :

- Tu n'as pas à t'excuser, j'ai compris que tu étais embarrassée et intimidée, car c'est tout nouveau pour toi. Laisse-toi guider par tes envies, pas par tes hontes, c'est là le seul conseil que je peux te donner.

J'hoche la tête :

- Bien, alors nous disions donc que... que tu es particulièrement émoustillée.

Il pose sa main sur mon bas ventre, il titille mon clitoris et insère ses doigts dans mon intimité et commence à me « torturer ». Je me tends et j'halète quand il commence à bouger ses doigts en moi. Je gesticule et pousse des gémissements :

- Hum voilà qui est mieux, continue de te détendre, chuchote-t-il avec une voix vraiment très tendre.

C'est fou, mais entendre cette voix particulièrement douce, j'avais l'impression d'avoir le droit de tout faire.

Il a raison, je ne dois pas laisser mes appréhensions me dominer, j'ai des envies et pas que sexuels. J'ai eu trop de regrets dans ma première vie, je ne peux pas laisser passer cette deuxième chance. Je veux vivre et faire ce qu'il me plait, et avoir une vie sexuelle plus épanouie est un de mes objectifs. Je veux me sentir désirée, je veux me sentir belle aux yeux de quelqu'un et si je pouvais être aimée, ça serait formidable. Et déjà là je me sens désirée par Crocodile, ça saute aux yeux qu'il me veut ardemment, haki ou pas, je le vois, son regard en dit long. Et pour quelqu'un comme moi, ce regard est inestimable, j'ai l'impression pour la première fois de ma vie d'être importante, voire peut-être même précieuse.

Alors, je me concentre sur Crocodile et ses caresses, seul le plaisir doit compter, n'étais-ce pas le pourquoi j'ai accepté de passer deux heures avec lui ?

Décidée avec un regain de courage et de confiance, je me laisse aller. Et petit à petit, je ne sais pas si c'est une impression, mais j'ai la sensation que plus je me détends plus Crocodile se fait affectueux.

Il ne cesse de parsemer mon cou de baisers, de caresser ma peau du bout de ses doigts.

A moins que ce soit qu'une impression et que le seul élément qui change c'est que je me laisse pleinement aller en profitant de l'instant présent.

Quand j'y pense cette explication est la plus valable, car il n'a eu de cesse de me donner du plaisir. Je n'avais pas réalisé à quel point ça a biaisé mon plaisir, toutes mes angoisses, mes doutes, mes peurs. Je ne profitai pas pleinement de ce que je ressentais jusqu'à maintenant.

Et là je prends conscience que tous les gestes de Crocodile depuis le début sont tendres et affectueux, malgré qu'il prenne le contrôle.

J'ai même l'impression qu'il est plus détendu, depuis l'instant où je me laisse aller au plaisir. Ce qui ne serait pas déconnant, après tout le stress, le rire, l'énervement sont communicatifs, alors il en va de même avec le plaisir. Si je suis bien, il le ressentira et le sera également.

Oui, c'est décidé, je veux vivre une belle parenthèse, oublié un instant qui je suis, je veux lâcher prise. Alors je me focalise sur ce que je ressens, mettant de côté mes réflexions.

J'halète et je gémis plus fort, avant d'ouvrir un instant les yeux, ses doigts écartent mes lèvres intimes, laissant mon clitoris à découvert pour mieux le titiller avec son pénis. Il l'utilise tel un large pinceau, particulièrement chaud. Et cela me fait vibrer, la chaleur de son membre, cette peau ferme et douce à la fois, c'est de la torture quand il l'applique pour titiller mon point sensible ! Je pousse des cris de plaisirs, je me tends et je gigotte, tandis que Crocodile me maintient, continuant son supplice qui me parait durer une éternité, une éternité de bonheur :

- Ariel….

- Hum… ?

- Souhaite-tu continuer ? Me demanda t'il.

- Oui… je t'en supplie… ne me laisse pas dans cet état… ne t'arrête pas. J'ai besoin de toi…

Le simple fait qu'il s'arrête un instant pour me poser cette question, avait créer une frustration et une envie terrible de m'unir à lui, il avait allumé un brasier, un incendie même :

- Très bien, dit-il simplement.

Il glisse sa main droite sur ma joue tout en me fixant avec intensité.

Son bras gauche passe sous mon dos avant qu'il ne décide de s'allonger sur moi. Je pousse un gémissement de plaisir, son corps est délicieusement lourd et chaud, je sens chacun de ses muscles écraser mon corps frêle, par rapport à cet homme massif.

Et c'est à cet instant que je sens Crocodile s'immiscer au creux de moi, une délicieuse chaleur envahit mon bas ventre, sa chaleur, je me tends, c'est si… bon.

Je penche ma tête en arrière à la recherche de l'air, un frisson de pur plaisir me parcourt quand Crocodile embrasse ma gorge offerte.

Mais le cri qui sortit de ma bouche à cet instant surpassa tous les autres quand Crocodile enclencha son premier coup de rein et c'était loin d'être le dernier.

Crocodile m'enserra dans ses bras forts, sa langue et ses lèvres n'avaient de cesse de taquiner ma peau, il me rendait folle ! Plus encore quand sa voix résonnait au fond de mes oreilles, elle était si caressante, si chaude, si impérieuse et si aimante.

- Crocodile ! M'écriai-je en serrant mes poings tirant sur mes liens.

Il haleta contre moi, son souffle caressait ma peau au rythme de ses va et vient.

- Je t'en prie ! C'est trop intense, j'ai l'impression que je vais mourir ! M'exclamai-je.

- Au contraire, ce que tu ressens c'est une jouissance à venir, tu ne vas pas mourir, tu vas plutôt avoir la sensation d'être vivante.

- Mon cœur… cogne si fort, rétorquai-je le souffle court.

Il passa sa main sur mon visage :

- Tu n'aimes pas ?

- Si… mais… c'est… c'est si intense !

Tout ce plaisir… c'était trop… j'avais l'impression que je saturai, que je n'allais pas survivre, je n'avais jamais ressenti ça… pas même avec mes mains :

- Oh je t'en prie…

- Veux-tu que je m'arrête ?

- Non ! Hurlai-je en me tordant sous lui. Non… je t'en prie… continue !

- C'est si joliment demandé, je vais te faire décrocher les étoiles.

Je n'arrêtai pas de crier de bonheur, de trembler de plaisir, j'avais envie de plus malgré cette surcharge de plaisir :

- Crocodile ! Appelai-je suppliante et presque le souffle court.

- Ne lutte pas voyons, laisse-toi aller, lâche prise, me dit-il d'une voix amusée et langoureuse.

Je me mords les lèvres, je suis au bord de la rupture !

Et là je sens la main de Crocodile sur mon clitoris qu'il taquine. Et dans le même temps il capture entre ses lèvres un de mes tétons, rajoutant du plaisir à cette saturation de plaisir qui m'envahissait. Je pousse un cri sonore, mon corps convulse, une sensation, non une explosion de sensation m'envahit, c'est si puissant ! Cela me sonne un peu. Petit à petit, ce moment d'extase diminue en intensité, mon corps se relâche, mon souffle est rapide. Et surtout je ressens une plénitude absolue…

- C'est donc cela… un orgasme ? Haletai-je.

- Tu n'en avais jamais eu ? Pas même de tes mains ? Demanda Crocodile surpris.

- Non… je n'y arrivais pas… je m'arrêtai avant car c'était trop intense…

- Ça m'attriste d'entendre ça et d'un autre côté je suis heureux d'apprendre que je suis le premier à te faire découvrir cette sensation, me dit-il en m'embrassant ma joue me surprenant par la démonstration d'une telle tendresse.

- Merci de m'avoir attaché, je n'ai pas eu d'autre choix que de me laisser aller et de profiter. Merci pour ça, j'ai passé un excellent moment. Merci Crocodile.

- J'en suis ravi. L'idée de poursuivre ce moment te plairait-il ? Me demanda t'il.

- Oui…, répondis-je en me mordant les lèvres intimidée d'avouer et admettre que j'avais aimé et que j'en voulais plus.

Devant ma réponse Crocodile sourit, mais d'un sourire heureux, soulagé et sincère.


Promis vous aurez plus tard un développement =D juste que là ça n'a pas encore sa place.