Bonjour, j'espère que vous avez passé une bonne semaine.

Je commence sérieusement à réfléchir sur le fait de poster 2 jours par semaines. J'ai fini le chapitre 32 ici et le 33 est plutôt bien avancé. Donc j'ai pas mal d'avance ^^. Si vous voyez mercredi un nouveau chapitre c'est que je me serai décidée.

Et c'est parti pour un chapitre tout public ^x^


Chapitre 12 : Enquiquineuse

[PDV Ariel]

Je me réveille, après une petite sieste dont j'ignore la durée.

En revanche ce qui est sûr, c'est que Crocodile est bon masseur.

Je me réveille de la plus délicieuse des manières :

- Hum…

- Tu te réveilles enfin.

- J'ai dormi longtemps ? Exigez-je.

- Moins d'une demi-heure je dirai, ça t'a fait du bien ?

- Oui je me sens mieux.

- J'espère bien c'était le but. Alors as-tu envie que je laisse mes doigts parcourir plus particulièrement une zone de ton dos ?

- Hum… et bien…, mes épaules, ma nuque et puis la tête.

Je l'entends rire à gorge déployée :

- Pourquoi tu ris ? Demandai-je en souriant malgré tout car son rire était communicatif.

- Je te demande une zone tu m'en donnes trois.

- Mais je veux profiter de tes talents.

- Je vois ça. Je vais essayer de m'appliquer petite enquiquineuse.

- Maïs !

- Ta faute, tu es vraiment têtue et désobéissante de toute façon, rétorque-t-il avec humour.

C'est vrai que j'ai tendance à me montrer têtue face à lui, mais ça ne lui déplait pas. Il aime bien quand je m'impose et titre son autorité. Crocodile voit que je ne me laisse pas faire et ça à l'air de lui clair.

- N'empêche, je ne suis pas assez têtue et désobéissante à tes yeux, puisque tu es encore là à prendre soin de moi.

Il rit de nouveau :

- Tu es une enquiquineuse.

- Et tu adores.

- Faut voir ma jolie, me dit-il avec un grand sourire. Faites attention jeune fille, je pourrais chercher à reprendre votre éducation.

- Et comment tu ferais cela ?

- En vous rendant toute docile avec mes mains, je m'appliquerai à ce que vous baissiez votre garde. Et ensuite je vous susurrai tout ce que vous devez savoir pour être une bonne fille.

- Mais c'est de la corruption !

- Précisément, rétorqua Crocodile.

- Mais c'est horrible !

- Alors soyez sage si cela vous insupporte tant, rétorquez t'il amusé par notre petit échange.

- Tu aimerais… mais tu n'auras rien !

- Tu n'es qu'une enquiquineuse !

Je pousse un petit cri quand il se jette sur moi, on est en train de se combattre, même si c'est clairement Crocodile qui a le dessus sur moi.

Je finis par me retrouver sur Crocodile après nos petites chamaillères, où nous rions encore de nos bêtises.

- Bon est-ce que je peux terminer mon massage ? J'exige un Crocodile.

Pour toute réponse je roule sur le lit et rassemble mes cheveux pour libérer mon dos, et il se marre :

- Madame est intéressée tout d'un coup.

- Faut dire que le divin masseur que tu es a de bons arguments.

- Que viens-tu de dire ?

- Que tu étais bon masseur.

- Tss, ce ne sont pas exactement les termes que tu as utilisés.

Il est impossible, il aime que je le complimente, mais qui n'aime pas ça ?

- Si tu veux que je te donne d'autres compliments donne-moi matière à en donner, soufflai-je en plantant mon regard dans le sien.

- Hum… c'est si joliment demandé. Je suis ton homme.

Il se redresse et reprend son massage, je me laisse aller, tout en le complimentant ou en lâchant des soupirs de bien-être pour lui faire savoir que j'adore ses soins.

Et je sens qu'il apprécie car il se fait plus attentionné à chaque fois, mais au bout d'un certain temps, comme toute bonne chose, il finit par s'arrêter :

- Merci Crocodile, c'était vraiment relaxant, tu es vraiment doué.

- Ce n'est rien princesse.

- Dis-moi puis-je te proposer de te masser ?

- Non.

- Non ? Répétai-je surprise.

Je ne pensais pas qu'il m'irait recaler.

Après je sais qu'il ya des gens qui n'aiment pas qu'on les masse, mais bon je trouve ça dommage, j'aurais trop voulu m'occuper de son dos musclé.

- Est-ce que je peux te demander pourquoi non ?

- Je n'aime pas ça, c'est tout.

- Tu ne veux vraiment pas me dire ? Désolé si j'insiste, mais je me dis que peut-être tu as eu une expérience désagréable et que si tu m'en dis la cause je pourrais l'éviter.

- Tu es vraiment mignonne, j'aime toucher, mais je n'aime pas trop qu'on me touche, j'aime avoir le contrôle.

- Oh je vois… tu as du mal à lâcher prise.

- C'est à peu près ça.

En même temps Crocodile ne fait confiance à personne, c'est vrai qu'en réfléchissant bien, il est très direct avec moi, très à l'écoute aussi et conciliant, il ne me laisse pas dans le mal. Mais c'est vrai que quand je lui ai touché le visage la première fois il n'a pas aimé. Il doit se dire que je peux lui faire du mal. J'étais même heureuse et surprise quand il m'a donné l'autorisation de le toucher.

Cependant je ne peux pas lui imposer quelque chose qu'il ne veut pas, même si pour le coup ça me frustre un peu :

- Très bien alors je ne te masserai pas… même si je suis un peu triste de pas pouvoir m'occuper de toi, je dois te l'avouer.

- Oh mais tu te laisses faire et cela me satisfait plus qu'amplement. C'est tout ce que je veux que tu te laisses aller à mes gestes et à ma voix.

- D'accord, mais si tu changes d'avis ou que tu veux quelque chose, dis-moi ça me fera aussi énormément plaisir de pouvoir te satisfaire.

- Oh tais-toi ou je vais abuser de ton corps et de ta gentillesse.

Je ris :

- Ce n'est pas de l'abus puisque je suis consentante.

- Je sais, c'est une façon de parler. Mais il y a bien quelque chose que je voudrais faire après le déjeuner.

- Ah quoi donc ?

- La patience est une vertu ma chère.

- Tu veux donc rien me dire ? Compris-je horrifiée.

- Il semblerait, dit-il en brillant.

- Sadique ! Grognai-je.

- Merci du compliment.

- Je te hais !

- Moi aussi je t'aime beauté fatale.

Déconcertée je rougis et lui rit de moi, je détourne le regard, boudeuse :

- Je te promets que tu apprécieras.

- C'est ce que tu dis, à ne rien me dire tu risques juste de te planter.

- Regardez-moi cette tentative de manipulation, dit-il en tournant mon visage vers le sien. Bien essayé ma jolie, mais il te manque encore un peu de pratique. Viens là un trésor.

Crocodile me tire à lui avant de capturer mes lèvres pour un baiser pleine de fougue auquel je me laisse faire :

- Mais… ce baiser… tu me montre comment pratiquer les baisers, mais et la manipulation dans tout ça ? Exigez-je haletante.

- Mais je manipule tes belles et douces lèvres avec les miennes pour les faire mouvoir dans ce délicieux ballet, tu ne crois pas ?

Pour toute réponse il reprend possession de mes lèvres et je ne tente aucunement de lui échapper, bien au contraire. Je gémis doucement pendant que Crocodile caresse mon corps de ses mains.

J'enlace doucement son cou de mes bras, avant de glisser mes doigts dans ses cheveux pour mieux approfondir notre baiser :

- Hum… tu n'en fais qu'à ta tête, murmure t'il.

Il se saisit de mes deux poignets et des plaques au-dessus de ma tête :

- Mais… j'ai conscience que ce n'est pas fait dans de mauvaises intentions….

- Je suis désolée… je te désire aussi… et honnêtement j'ai l'impression de ne faire que recevoir et j'aimerai tant donner, le coupai-je en comprenant qu'il n'a pas aimé que j'utilise mes mains sur lui pendant notre baiser.

- Fait attention à tes mots… je pourrais me risquer à abuser de ta gentillesse, rétorque t'il en effleurant le contour de mes lèvres. Et puis au risque de me répéter le fait que tu t'abandonnes à moi me suffit à mon plaisir. Regarde-toi, je t'immobilise et sans y mettre de force, car tu t'abandonnes pleinement à moi, tu te laisses faire. Te voir dans cette position si vulnérable ça m'excite terriblement… Alors laisse-toi aller, c'est la seule chose que je te demande.

- Tu ne veux vraiment pas que je te touche, tu en es certain ?

- Certaine ma chère.

J'étais déconcertée, même passer mes doigts dans ses cheveux l'indispose.

J'imagine qu'il y a une raison, mais ça me mine.

- D'accord… je ne tenterai plus si tu n'aimes vraiment pas…

- Merci Ariel.

Crocodile libère mes poignets, je n'ose plus rien faire ne sachant où me mettre, je me sens vraiment nulle et maladroite pour le coup….

Crocodile me surprend en prenant mes mains pour les poser contre son torse, les faisant glisser contre sa peau. Il me fixe, me fait-il comprendre qu'il m'autorise à le toucher ?

J'ai l'impression que tout doit venir de lui, de son initiative si je veux le toucher.

Je ne peux m'empêcher de me demander quelle est la raison, car clairement il n'a pas l'air rebuté par le contact physique, il me touche régulièrement et accepte que je le touche quand c'est lui qui l'autorise.

Peut-être qu'il me donnera une vraie raison plus tard, quand il sera plus en confiance avec moi… si ça vient un jour vu le personnage….

En tout cas je profite de l'opportunité qu'il me donne pour effleurer son torse, car même si c'est lui qui dirige mes poignets, moi seule choisit l'intensité des caresses que je lui donne.

Et vue son expression de désir, je crois que mes taquineries et effleurement lui plaisent.

Je le vois lâcher mes poignets, je le regarde en haussant un sourcil et il hoche légèrement la tête.

Oh putain j'ai son feu vert !

Je le bascule et je m'installe à califourchon sur lui, il me regarde surpris, mais sourit avant de poser ses mains sur mes hanches.

Moi je laisse mes doigts glisser sur sa peau ferme, je me fais caressante et parfois je m'amuse à masser ses pectoraux ou ses tablettes. Je me penche légèrement vers lui le regardant, je me penche un peu plus, pas de réaction, alors j'y vais plus franchement.

Je pose mes lèvres sur son torse et l'embrasse, je tâtonne car ça reste nouveau pour moi de m'occuper du plaisir d'un homme, cependant l'envie de lui donner du plaisir est plus fort. Alors je fais comme je le ressens, même si c'est un peu maladroit.

Je m'applique à embrasser son torse tout en le caressant, je le sens se tendre sous moi, il a l'air d'apprécier. Il laisse échapper un soupir sonore qui laisse peu de place au doute. Cela me ravie de lui donner du plaisir et de voir que bien que je fusse vierge il ya peu je ne suis pas si mauvaise, cela me rassure donc.

Crocodile inverse les rôles et me bascule pour que je me retrouve sous lui :

- Vraiment une mauvaise idée de t'avoir laissé faire… tu n'imagines pas mon état maintenant.

Le crocodile reprend possession de mes lèvres et ses caresses se font de nouvelles fiévreuses.

J'avais eu peur l'espace d'un instant, quand il avait parlé de « mauvaise idée », mais ça sonnait en réalité plus comme un compliment, visiblement je l'avais bien chauffé.

- Bon sang… dire qu'hier encore tu m'annonçais être vierge… je me suis sérieusement demandé si je devais poursuivre cette entrevue… mais visiblement tu savais ce que tu voulais… et tu es plus entreprenante que je ne l'aurais imaginé… . Tu es vraiment dangereux tu le sais ?

- Dangereuse ? C'est fou comme tu arrive à utiliser des termes négatifs pour les transformer en compliment.

- N'est-ce-pas ? Tu es délicieusement dangereux !

Je ris car entendre le mot délicieux et dangereux dans la même phrase est assez incongru. Mais je ne peux m'empêcher d'être renforcé par ce nouveau compliment.

- Toi aussi tu es délicieusement dangereux…

- Pfff ! Tu n'es pas possible ! Dit-il en riant.

- Oui bon ça va, désolée de pas avoir ton niveau dans l'art du compliment néga-positif.

- Tu es trop mignonne à essayer de m'imiter, ça me fume.

Crocodile s'essuie un début de larmes dû à ses fous rires :

- Bon sang t'arrive à me faire pleurer.

- Et c'est une mauvaise chose ? Demandai-je en souriant.

-Oui ! Vous êtes vraiment une très vilaine fille mademoiselle ! Me mettre dans un tel état, je vais devoir sévir !

Je le repousse et je bondis hors de mon lit pour courir à travers ma chambre en riant :

- Oh attends tu vas voir ! Rugit-il en riant.

Je vois ma chambre être remplie de volutes de sables et Crocodile disparait dans cette tempête qui tourbillonne autour de moi.

Je regarde, je ne le vois pas, je me tourne et me retourne, je ne sais pas de quel côté il va apparaître, puis je sens soudain une présence derrière moi.

Je vois ses bras entrer dans mon champ de vision, il m'enlace et m'emprisonne contre lui :

- Je crois bien vous avoir attrapé petite fugueuse.

- Oh mince alors, fis-je pas du tout inquiète.

- En effet… oh mince….

Il me plaque contre le mur le plus proche, me surélevant, le dépassant de quelques centimètres dans cette position :

- Quelle sera la phrase ? Exigez-je en enlaçant son cou de mes soutiens-gorge.

- Déjeuner avec moi.

Je fis mine d'arborer une expression de dégoût sur mon visage, ce qui fait rire Crocodile une fois de plus :

- Tu es vraiment adorable.

- Merci, Crocodile… oh ça m'énerve… je veux aussi te dire un mot gentil, mais je ne trouve rien à ta mesure !

Crocodile éclate de rire :

- Te force pas ma beauté et puis… tes yeux et ton visage sont bien plus expressifs, je devine facilement ce que tu ressens.

- Heureusement que tu es clairvoyant, sinon je ne m'en sortirais pas…

- Bah voilà quand tu ne te forces pas tu y arrive.

Je viens de réaliser grâce à lui que je viens de le complimenter.

- Bon et si nous allions déjeuner ? Je propose Crocodile.

- Tu as faim ?

- Oui, même si ça dépend de quoi on parle, retorqua t'il en me détaillant de la tête au pied.

Je pique un fard :

- Je parlais de la nourriture, bégayai-je.

- Dommage, je n'aurais pas dit non à un autre type d'encas, me susurre-t-il dans mon oreille.

- Après le déjeuner si tu veux, quand on aura retrouvé notre énergie, fis-je en rougissant.

J'essaye de m'extirper de ses soutiens-gorge pour me rhabiller, mais il ne veut pas me laisser filer.

- Tu crois que je vais te laisser partir comme ça ?

- Si tu veux qu'on mange à l'extérieur je dois m'habiller, donc oui il vaudrait mieux que tu me laisses partir.

- Tu oublies les droits de douane.

- Les… droits de douane…, répétai-je.

Je le regarde, il me fixe en étirant un sourire et là… je réalise :

- Oh… est-ce que ceci suffira ? Demandai-je avant de l'embrasser avec fougue.

- Hum… il en faudra un deuxième, non peut-être trois en fait.

Je glosse et je m'exécute, non sans l'entendre rire :

- Bon ça ira pour cette fois, lâcha Crocodile avant de me laisser filer.

Je rassemble mes affaires et me rhabille, pendant que Crocodile en fait de même. Je suis prête ou presque, je m'installe sur mon lit pour m'asseoir, mon peigne à la main pour démêler ma tignasse.

Et là je sens mon peigne m'échapper de mes doigts.

- Tu permets ? J'exige un Crocodile.

- Heu…oui…

Je le vois s'installer derrière-moi avant de se saisir de mes cheveux pour commencer à me coiffer :

- Tu as des cheveux magnifiques, autant pour leur couleur, leur texture ou leurs jolies boucles…, me souffle Crocodile.

Cela me fait rougir, mais je ne commente pas, car je sais qu'à l'origine je n'ai pas ces beaux cheveux. J'ai encore un peu de mal par moment à m'approprier ce nouveau corps.

Cependant je dois le reconnaître qu'ils sont magnifiques et je suis heureux que mon physique d'autrefois ait changé du tout au tout, je me sens moins, sur cet aspect en tout cas, le fruit d'un viol, je me sens plus Ariel la femme que je suis au fond de moi.

Je dors de mes pensées quand je réalise que Crocodile est en train de me faire une tresse, d'ailleurs il s'amuse à affleurer ma nue et mon dos avec ses doigts au passage, ce qui ne me laisse pas indifférente.

- Hum… ça te va vraiment bien.

- Vraiment ?

- Oui tu es à croquer.

Je touche ma tresse et je sens un ruban entremêlé à mes cheveux.

- J'ai ajouté un ruban, c'est du plus bel effet dans ta chevelure de feu, m'expliqua Crocodile.

Je passe la tresse devant moi comme elle est longue et je vois qu'il m'a mis un ruban violet ce qui fait ressortir mes cheveux roux.

- Merci Crocodile… mais où as-tu trouvé ce ruban ? Questionnai-je car je ne me souviens pas avoir en ma possession des rubans à cheveux.

- Je l'avais acheté en même temps que la laisse, pour attacher tes jolis poignets, répondu Crocodile dans le plus grand des calmes.

Je pique un fard !

- Ou à tes belles chevilles…

Mais qu'il arrête !

- Quoi que te bander les yeux c'est aussi une possibilité….

Mais tais-toi !

- Ah moins que je fasse tout en même temps, me souffle t'il contre mon oreille avec un sourire que je devinai facilement.

Ah ! Maintenant j'ai des images sulfureuses plein la tête ! Des images que je veux réaliser en plus :

- Dis-moi ma belle, dois-je comprendre par ton silence que tu serais disposé à être entravée et les yeux bandés pour mieux t'abandonner à mes caresses ?

Je me tourne vers lui, mon visage complètement rouge et lui qui arbore un sourire fier et ravi de m'avoir mis dans cet état :

- Tu le fais exprès ! Juste pour que je sois frustré avant qu'on parte déjeuner.

Son sourire s'étire comme je viens de lui avouer à demi-mot que oui je crève d'envie qu'il m'attache :

- Mais l'expérience n'en sera que meilleure, me rétorque t'il.

Crocodile m'embrasse très chastement et pour cause :

- Bon allons déjeuner, j'équilibre jusqu'à ce qu'il soit.

Il se lève promptement.

Je te hais Crocodile, me laisser en plan comme ça ! Avec des idées plein la tête !

Il me fixe en riant, ravi de m'embêter, je lui lance des regards noirs, dans l'espoir qu'il ne me laisse pas comme ça, j'ai aucune envie de déjeuner, là tout de suite. Mais il n'en fait rien, je vois aussi qu'il en profite pour remettre son crochet à sa main gauche, signe qu'on part et puis c'est tout :

- Oh j'ai beau ne pas entendre tes pensées c'est tout comme. Rassure-toi….

Il se rapproche de moi avant de se pencher vers mon visage qu'il soulève de son crochet :

- Je t'attacherai et je te laisserai comme ça pendant des heures s'il le faut. Je prendrais grand soin de ton corps nu et offert.

- Mais… mais arrête ! Beuglai-je toute rouge.

Crocodile n'en loupe pas une, il ricane tristement, en tout cas à mes oreilles ça sonne tout comme ! Bon chante-moi laisser comme ça !

Je me lève et file vers la sortie :

- Dépêche-toi ! Si tu crois que je vais te laisser me frustrer plus longtemps.

- Oh mais… vous parlez bien impoliment ma chère…

- Ta faute, tu téins sur moi.

Crocodile éclate d'un rire sonore :

- Effectivement, tu étais bien plus délicat, doux et docile lors de notre rencontre. Allez calme-toi, cesse de bouder la surprise que je te réserve après le déjeuner devrait te plaire.

Il me dit ça avec une voix beaucoup plus douce et affectueuse… comme s'il veut se faire pardonner… je maudis mon cœur tendre… je n'arrive pas à lui en vouloir, enfin un peu, mais pas trop…. Maudit soit cet homme !

- Hum… j'espère que ça sera bien alors…, soufflé-je.

- Tu m'en veux ?

- Je n'aime pas être frustré…, marmonnai-je.

Je me laisse enfin aller à mes désirs, je commence à les exprimer, donc être frustrée comme maintenant je le vis assez mal… je ne suis même pas sûr que ce soit quelque chose que je finisse par apprécier à terme.

- Si tu le vis mal je suis désolé, je ne recommencerai plus.

Quoi ? Je le regarde, il prend ma main droite pour me faire une baise-main.

- Je te taquinai pour le jeu, mais si ça te fait souffrir à ce point je te promets de ne plus recommencer.

Je détourne le regard, gênée et aussi… émue. Je me sens soudain enveloppée dans ses bras, il m'enlace et me câline tout en me berçant :

- Je ne pensais vraiment pas te contrarier à ce point, je te promets de me rattraper.

Il semble sincère et je suis tellement touchée, je n'ai plus vraiment envie de bouder, je devrais peut-être dire quelque chose, sinon il va continuer de penser que je suis en colère :

- Je te crois… je suis désolée d'avoir réagi aussi vivement, c'est juste que….

- Tu n'as pas à t'excuser Ariel, ni à te justifier, me coupa Crocodile presque énervé. Je me fiche des raisons, je n'ai pas à les connaître, la seule chose que je dois savoir c'est que ça te déplait, point. Donc tais-toi, tu n'as pas à t'expliquer, ni à t'excuser, c'est clair ?

- O…oui, bégayai-je devant son regard et sa voix autoritaire.

Son regard se radoucit et il resserre son étreinte :

- Affirme-toi plus dans tes désirs, car si à l'avenir tu dois partager ton lit avec d'autres hommes tu vas te faire bouffer… et pas de la meilleure des manières…. De ce que je comprends tu découvres encore cet univers, fait juste attention.

Attends un peu… il s'inquiète pour moi là ? Je le regarde surprise et très touchée aussi :

- Merci Crocodile, merci pour ton inquiétude et tes conseils, je te promets de faire attention à l'avenir.

Je lui adresse un beau sourire, je ne lui en veux plus à cet instant :

- Enfin un sourire, tu es tellement plus belle quand tu souris.

- Merci…, bégayai-je toute troublée.

- Puis-je espérer que tu m'en veux plus ?

- Je ne t'en veux plus Crocodile.

- Bon, alors allons-y.

Il me prend dans ses bras :

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Mais je te porte jolie princesse.

- Je l'avais remarqué… mais je peux marcher.

Il ouvre le balcon avant de le fermer me locataire fermement contre lui :

- Certes mais j'ai décidé que tu ne marcherais pas.

Je me sens être enveloppée de sable et décoller du sol, je m'agrippe à Crocodile :

- T'ai-je dit combien j'apprécie quand tu t'accroches désespérément à moi ?

- Non….

- Quelle honte de ma part, sourit-il. Blague à part, baisse les yeux et admire le paysage qui s'offre à toi.

Je le fixe, puis je baisse mon regard et là je suis subjuguée par ce qui se présente devant moi. Je n'en avais pas conscience mais Piacere c'est en réalité un archipel ! Il ya au loin cinq autres îles.

Je vois qu'il y a des forêts luxuriantes, des champs de fleurs à perte de vue, des monts et vallées.

Et les édifices, ce bleu et ce blanc, c'est tellement beau vu d'en haut.

Mais je crois que ce qui coupe le souffle c'est l'eau de la mer turquoise, l'eau est si claire qu'on voit des coraux multicolores distinctement.

Et dire que je vois ça vu d'en haut, alors de près ! Je me promets de prendre le temps à l'avenir de visiter chaque île et de faire de la plongée. Surtout qu'il doit y avoir des poissons magnifiques !

- C'est splendide…, soufflé-je. Merci de m'avoir fait découvrir ça, c'est magnifique !

- Je t'en prie.

Je profite encore de la vue le temps qu'on aille au restaurant sélectionné par Crocodile.

Bon, je profite de la présence de Crocodile, mais dès que j'ai du temps libre j'irai me renseigner sur Piacere ! Déjà que j'étais motivée à m'installer ici, mais là ce cadre… c'est juste de la folie furieuse de vouloir partir.

- Ariel… Ariel…

- Hum… tu me parles ? Désolée j'étais dans mes pensées je repensais encore à ces beaux paysages.

- Je m'en doutais, je te demandeais simplement si manger ici te plaisais.

- Oui, je te fais confiance, tu connais cet endroit mieux que moi.

- Alors. Alors installons-nous.

Nous déjeunons en terrasse, je me suis extasiée devant mon crabe que j'avais commandé, faisant le bonheur de Crocodile qui admirait à loisir mon ravissement à chaque bouchée.

Nous avions un peu discuté de nous, enfin plus de moi… car Crocodile n'aimait pas trop parler de lui. Une des rares a choisi qu'il avait bien voulu me dire c'était qu'il adorait la viande de crocodile avec des tomates… et qu'il détestait le ketchup. Soit une info que je connaissais déjà. Je n'avais pas connaissance d'informations inédites sur lui… dommage…

Mais bon ce n'est pas bien grave on a passé un bon moment.

Je sors du restaurant ravie :

- Maintenant ma jolie princesse laissez-moi vous guider.

- Où va-t-on ?

- Quelle enquiquineuse vous faites à vouloir tout savoir ! Donnez-moi votre jolie main que je vous guide, commande t'il.

Je lui donne sans hésiter, il prend ma main et m'emmène. Je le suis curieuse de ce qu'il va me faire découvrir, je suis bien trop impatiente. Crocodile doit le sentir, car quand il me regarde, il ne peut s'empêcher de rire. Une chose est sûre je suis plutôt nulle en négociation face à lui, c'est lui qui mène la danse, en revanche je suis douée pour le faire rire et sourire.


Et voilà, j'espère que ça vous aura plu ^w^ au plaisir de vous lire.