Voilà un nouveau chapitre qui va être un peu transitoire. Celui-ci et pour ceux à venir pas de Warning sur des scènes à caractère sexuel.
A partir de maintenant je vais plus développer Ariel et Piacere, car je compte bien développer cet archipel qui me tient assez à cœur ^^. Mais je n'en dis pas plus ^^
Pour Ariel c'est plus évident, comme c'est l'héroïne de cette aventure, vous avez déjà vu plusieurs aspects de sa personnalité et une faible partie de son passé. Et c'est justement ce dernier point que je vais commencer à développer gentiment au fils du temps de manière subtile ou plus franche. Sur le long terme j'espère que vous apprécierez sa construction.
Alors il est temps d'amorcer l'arc avant l'arc :
- Arc Développement/Tranche de vie/ Psychologie : Chapitre 14 à 25 (Oui j'admets ne pas trop savoir comment nommer ça, trop de possibilité...)
- Arc aventure : Chapitre 26 à... je suis encore en train de l'écrire XD (Chapitre 35 en-cours d'écriture)
- Arc post aventure : ? A définir, même si j'ai une ligne directrice en tête.
- Arc aventure 2 : En tête, faut que je l'écrive.
- Arc post aventure 2 : ? A définir
- Arc aventure 3 : XD Si loin, mais je l'ai ! A écrire quand tout le reste sera écrit.
Voilà, après je me projette plus, je vais déjà essayer d'écrire tout cela ;D.
Donc promis l'aventure sera là, même si la vie n'est qu'une grande aventure !
Allez bonne lecture je sais que tu trépignes d'impatience !
Chapitre 14 : T'oublier
[POV Ariel]
Cela fait une semaine que je suis arrivée et que j'ai passé mes journées aux côtés de Crocodile.
Mais aujourd'hui, il se prépare à repartir.
J'ai beau savoir que… que cet homme va causer du tort à Alabasta… il va me manquer… je me sens si horrible.
Horrible car j'affectionne un homme dangereux… et horrible car je ne fais rien pour aider Alabasta… mais qu'aurais-je pu faire ? Si Crocodile avait eu vent que je connaissais ses plans dans les moindres détails, il m'aurait tué sans hésiter, j'en suis sûre…. Et puis je n'avais pas de preuve ! Cela serait parole contre parole, moi contre un Gouvernement Mondial qui protège ses Grands Corsaires, en résumé je n'aurais aucun crédit et aucun poids pour qu'on arrête Crocodile.
Et puis… le douloureux souvenir que j'avais eu avec Barbe Blanche m'avait rendu très frileuse… je devais éviter de changer le cours de l'histoire.
Surtout qu'en plus j'étais à jour dans les scans, je connais une toute petite partie de l'histoire oubliée, des armes antiques, des crimes des plus grands de ce monde. Si jamais quelqu'un savait cela je serais exécutée par les Cinq Doyens et recherché par tous les pirates de ce bas monde. Dans le deux je serais traquée avec un destin peu enviable voire funeste.
Et je refusai de devenir, de redevenir une cible… je suppose que la décision la plus sage est de laisser les évènements se dérouler. Et d'un autre côté je me sentais particulièrement lâche et ignoble ! Car je n'étais pas non plus tranquille pour Alabasta, j'avais envie de retenir Crocodile pour retarder l'inévitable, mais je sentais… que c'était une très mauvaise idée, mon instinct me soufflait de ne surtout pas faire cela. A moins que ce soit de la peur et que je me voile la face en essayant de me convaincre que c'était la bonne décision, alors qu'en réalité j'étais qu'une trouillarde, une hypocrite à rester passive.
J'étais tourmentée et je n'avais personne à qui confier tout cela qui pourrait me rassurer, comme j'aimerai à cet instant que quelqu'un me dise que je faisais au contraire le bon choix :
- Ne sois pas triste Ariel… je reviendrai, me dit-il en finissant de se préparer.
- Cela va faire un grand vide…, expliquai-je. Tu vas me manquer….
Il me prit dans ses bras et je répondis à son étreinte, à cet instant aussi je me sentis affreuse d'apprécier cet instant :
- Crocodile… promet-moi que tu feras attention.
- Evidemment, sourit-il amusé.
- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose…
Ces mots avaient un sens caché, je voulais qu'il ne commette pas le bain de sang qu'il projetait de faire… mais je savais que… que ça n'arriverait pas. Je savais qu'il ne stopperait pas ses projets malgré les risques de se faire arrêter si on le découvrait.
- C'est plutôt à moi de te dire ça, prend soin de toi Ariel, me dit-il en passant sa main sur ma joue.
Je le regarde, je rougis car cela me fait plaisir, mais je rougis aussi de honte d'apprécier sa sollicitude :
- Attend ! Avant de partir je voudrais t'offrir ceci.
Je lui tends un écrin en détournant les yeux, là aussi je me sentais mal, je ne faisais vraiment rien de bien avec cet homme :
- Le jour où on ne s'est pas vu… j'ai pris le temps de te faire ceci, bon c'est simple mais… je l'ai réalisé moi-même…, expliquai-je à toute hâte stressée au possible.
Crocodile prend l'écrin que je lui tends, je lui jette un bref regard il semble surpris :
- C'est pour te remercier du temps… passer ensemble…
Comme il aime porter des bagues avec des pierres imposantes, je lui avais réalisé un anneau en or, j'avais opté pour la pierre centrale pour un péridot en taille coussin, c'était la seule gemme assez grosse que j'avais pu me procurer dans un laps de temps si court.
Je m'étais démenée auprès du bijoutier de Piacere pour qu'il me laisse réaliser mon anneau. J'avais acheté tout le matériel auprès de lui, il avait été d'accord pour me laisser utiliser son atelier après une longue discussion et négociation. En échange de l'utilisation de son atelier, je devais l'aider à tenir la boutique de manière gratuite pendant trois jours.
J'avais accepté.
- Est-ce… que tu aimes ? Demandai-je timidement.
- Je ne compte pas m'en séparer.
Je le vois défaire un de ses anneaux et le mettre à la place.
Il m'adresse un sourire sincère et heureux aussi, à cet instant en le voyant si humain j'ai envie de tenter de le retenir, mais je me ravise au dernier moment. Je suis vraiment… une lâche…
- Tu es vraiment adorable, je suis touché, merci Ariel.
- Ce n'est pas grand-chose…, soufflai-je.
- Pas grand-chose hein ? Nous n'avons pas la même définition du « pas grand-chose » … Enfin bon moi aussi j'ai quelque chose pour toi.
Je le regarde surpris :
- Pour moi ?! Répétai-je.
- Oui pour toi, me confirma Crocodile amusé. Tenez ma chère….
Il me tend lui aussi un écrin carré ça doit aussi être une bague.
J'ouvre et j'ai tout faux, c'est une broche en argent… non a bien regardé, le poinçon représente un manchot empereur, c'est du platine pur. Il est fou… il m'a offert un bijou avec un joli petit croissant de lune sertit de pierres bleutées :
- Elle est magnifique… est-ce de l'aigue marine ? Demandai-je essayant de masquer mon trouble.
- Tu as de bons yeux, mais venant d'une joaillière je n'en attendais pas moins. C'est en souvenir de cette nuit où j'ai découvert une enchanteresse au clair de lune.
Cela confirme bien qu'il m'a pris un bijou d'exception avec des Aigues-Marines d'une rare pureté. Le platine est si cher qu'un bijoutier-joaillier ne gâche jamais un métal si précieux avec la première gemme venue, elle doit être précieuse ou alors pour les pierres fines être d'une qualité exceptionnelle, qui talonne sérieusement les plus belles pierres précieuses.
Je rougis et je détourne les yeux… j'ai envie de pleurer…. Je suis heureuse, malheureuse, touchée, dégoûtée, je suis tout et son contraire. A-t-il conscience de la signification symbolique de ces pierres ou même du platine ? Ce cadeau me torture un peu plus :
- Ariel, puis-je te confier ceci ?
Je le regardais en tentant de ravaler mes larmes, pour ne pas montrer mon débat intérieur et malaise, il me dépose dans mes mains une de ses bagues en or sertit d'un rubis :
- Je reviendrai la rechercher la prochaine fois qu'on se reverra, donc… ne pleure pas… Je reviendrai je te le promets.
- D'accord, soufflai-je fébrile de voir qu'il tente de me réconforter.
Je l'enlace une dernière fois. Je sens ses doigts dans mes cheveux, Crocodile tu rends tout plus difficile… s'il te plait… n'en rajoute pas… pars… :
- A très bientôt Ariel.
- Au revoir Crocodile….
Je le vois devenir sable et s'envoler à travers le balcon, je cours et je le vois s'éloigner.
A cet instant je m'effondre en larmes :
- Ariel….
Je me retourne et je vois Lila derrière moi, je l'avais prévenue hier du départ prochain de Crocodile, elle s'approcha de moi :
- Tu aurais dû lui dire….
- Lui dire quoi ? Que… que…
La vérité… c'était que… j'étais tombée amoureuse et je m'effondrai en larmes dans les bras de Lila.
Oh comment aurai-je pu lui dire que je l'aimais ? Alors qu'il est un criminel, c'était juste impossible ! Cela m'aurait juste détruite si j'avais été avec lui.
Et si je l'avais suivi à Alabasta on m'aurait accusé de complicité c'était sûre !
Non Lila je n'ai pas le droit d'aimer cet homme, tout ce que je pouvais m'autoriser c'était de passer du temps ensemble, je dois juste l'oublier… et réprimer ces sentiments naissants. Et c'était de loin la seule décision cohérente que j'avais réussi à faire.
- Ne t'en fais pas Ariel, il reviendra…, me dit-elle pour essayer de me réconforter ignorant une vérité sur Crocodile que moi seule connaissait à cet instant.
J'espérai d'ici là l'oublier… mais pour l'heure… j'avais tellement mal… je ne m'autorisais qu'à pleurer les larmes de mon corps.
J'étais inconsolable durant toute la matinée, Lila était restée tout le long et j'avais sombré dans le sommeil, épuisée émotionnellement, avant d'émergé dans le milieu de l'après-midi.
Oh… je me sens vaseuse… je n'aurais pu dû m'endormir comme ça…
J'ai le cœur lourd… je regarde ma chambre, Lila est parti et tout m'évoque Crocodile.
Je détourne le regard et je me lève pour quitter au plus vite cette chambre, j'ai l'impression de sentir son parfum partout et de le voir partout.
Je sors et je me hâte sans but précis, enfin presque… mon ventre crie famine, je me décide d'aller en cuisine me préparer quelque chose.
Et là ma grande surprise je découvre plein de petits mots de mes colocataires que je n'ai pas vu depuis une bonne semaine comme je passais mon temps avec Crocodile.
Lila a dû leur dire… tous m'ont préparé quelque chose à manger et m'ont écrit des tonnes de petits mots réconfortant.
Ce sont des amours…
Ils me redonnent un peu le sourire et je m'attable pour goûter aux mignardises salées et sucrées. De ce que je lis, chacun a préparé une bouchée. Ils sont géniaux, je me promets de leur renvoyer l'ascenseur d'une façon ou d'une autre… ils sont si gentils.
Hum… chaque bouché… ça m'évoque Thatch, j'ai l'impression que comme lui, ils ont insufflé à leurs préparations des bons sentiments. Plus je mange plus je me sens enveloppée d'un grand sentiment de réconfort.
J'ai le cœur moins lourd et moins triste. Merci les amis… vous êtes adorables.
Je finis enfin ma dernière bouchée, mine de rien une trentaine de mignardises ça cale bien…
Bon que fais-je ? Je devrais m'aérer l'esprit… je pourrais peut-être aller me renseigner sur Piacere… ou bien rester ici et… préparer un festin pour mes colocataires.
Oui je vais préparer le diner ! Je ne peux pas partir en vadrouille une journée de plus alors qu'ils m'ont sauvé, m'ont protégé de Barbe Blanche, ont veillé sur moi et m'ont réconforté.
Et ça sera une manière de les remercier pour aujourd'hui en tout cas.
Ni une, ni deux je me lance dans la préparation de trois tartes salées et autant de sucré.
Histoire de pas me compliquer la tâche je fais la même saveur pour mes trois tartes.
Cependant les quantités pour faire la pâte brisée est juste démentiel, mais c'est loin de me faire peur.
Pour le salé je décide de faire mes tartes aux trois poivrons et pour le désert des tartes aux pommes et à la cannelle.
Je passe une bonne partie de l'après-midi à faire tout ça, je trouve même le temps de faire deux grosses salades de pomme de terre, je m'étais dit qu'ils risquaient d'avoir faim et que mes prévisions étaient justes.
En tout cas, je n'ai pas vraiment le temps de penser à autre chose qu'à la cuisine, je ne vois pas le temps passer. Ce n'est que quand les premiers colocataires arrivent pour préparer le repas et que je suis en train de sortir mes dernières tartes du four que je réalise qu'il commence à se faire tard :
- J'ai tout préparé, annonçai-je fièrement, il n'y a plus qu'à dresser la table.
- Oh mais tu aurais dû nous demander de t'aider, fit Leck en voyant tout ce que j'avais fait seule.
- Non, c'est ma façon de vous dire merci, je n'ai pas été présente ces derniers jours et puis vos petits mots tout à l'heure m'ont touché. Je vous dois tellement.
Je suis encerclée par les personnes présentes qui me font un gros câlin collectif :
- Tu es si gentille Ariel, tu es adorable. Tout le monde sera touché d'entendre ça…, me murmura Leck.
Je me laisse aller à ce gros câlin réconfortant, ça faisait du bien au moral. Et puis avoir passé ces dernières heures à cuisiner pour ne pas trop penser à Crocodile ça m'avait aidé.
Après cette accolade j'aide ce beau petit monde à dresser la salle à manger ce qui nous prends quelques minutes pour apporter le nécessaire pour une trentaine de personnes.
Toute la résidence nous rejoint rapidement, attiré par les odeurs de cuisine. Nous finissons de dresser la table afin de nous attabler.
Tout le monde savoure ce que j'ai préparé et est ravi :
- Tu cuisines vraiment bien Ariel, c'est super bon.
- Merci, mais je dois dire que vous aussi, j'ai été très touchée quand j'ai déjeuné tardivement. Vos préparations étaient toutes délicieuses et vos petits mots réconfortants m'ont beaucoup touché. Je vous remercie à tous, voilà aussi pourquoi j'ai préparé le repas je voulais marquer le coup car vous faites tellement preuve de gentillesse à mon égard. Je voulais exprimer ma profonde gratitude, même si ce n'est pas grand-chose, que ce n'est qu'un repas, je voulais vous dire combien j'apprécie vos bons soins et sentiments à mon égard, merci à vous tous sincèrement.
Tout le monde est ému par mes quelques mots, mais c'est la réalité.
Je passe une excellente soirée et ce n'est que tard, que je me décide enfin à retourner dans ma chambre. Quand j'y entre le parfum de Crocodile m'assaille, je sens que je vais avoir du mal à trouver le sommeil…
Je m'approche de mon chevet où repose la bague et la broche de Crocodile. Je regarde avec attention son cadeau… oserais-je la porter ? La broche a beau être délicate et magnifique… il n'en reste pas moins qu'elle a été achetée avec de l'argent sale…
J'ai été touchée sur le moment c'est vrai… mais j'étais aussi embêtée… j'étais terriblement partagée entre l'envie de la mettre et celle de la laisser dans son écrin. Je décidai pour le moment de la reposer dans son écrin et de le fermer.
Ce bijou n'était qu'un problème, car tout comme l'argent qu'il m'a laissé et les sous-vêtements c'est aussi de l'argent sale… Dire que j'ai utilisé une partie en ayant omis ce détail. Je me sens affreuse d'avoir utilisé de l'argent sale. Bon sang ! J'ai tenté de me rassurer en me disant que le monde est corrompu et que l'argent sale circule partout. Mon raisonnement n'est pas faux en soit, mais bon ce n'est pas non plus une raison pour l'utiliser si je sais que j'en ai dans les mains !
Dans quelle galère je me suis mise ? Hum… peut-être que je pourrais faire un don comme fait Barbe Blanche à son île natale ? Je pourrais envoyer cet argent sur son île d'ailleurs ! Non mauvaise idée s'il enquête il pourrait retrouver ma trace et j'ai tout sauf envie de le revoir. Ou alors faire don ici à Piacere, ça doit être moins risqué. Faudra que je demande si je peux faire un don et si oui où et à qui. Oui j'allais faire ça, c'est raisonnable et je me sentirai moins mal vis-à-vis de cet argent, car mine de rien… Crocodile m'avait laissé une sacrée fortune, il avait payé chaque heure qu'il avait passé avec moi. J'avais même tenté en lui disant que ce n'était pas nécessaire, il avait été borné comme le veut son personnage et il m'avait tout payé.
Donc je soupire, soulagée d'avoir un problème de moins sur ce que j'allais faire de cet argent.
Mon regard maintenant se perds sur la bague de Crocodile, que je prends entre mes mains… il a des doigts énormes, si larges….
Je rougis et je secoue ma tête, des flashs de souvenirs torrides me revinrent à l'esprit.
Je repose sa bague à la toute hâte et je pars me doucher, je laisse l'eau couler sur mon corps…
Pourquoi… pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse de lui ?
Ok, il s'est montré particulièrement prévenant et à l'écoute, et il a du charme… beaucoup… mais ça reste un homme sans cœur, sans pitié, il est cruel….
Ah… pourquoi je suis tombée amoureuse d'un homme pareil ?! Je suppose que l'adage qui dit que : le cœur à ses raisons que la raison ignore, se vérifie bien….
Je soupire et je finis de me doucher avant de me laver les dents.
Je retourne dans ma chambre sans grande joie et je fixe mon lit…. Aux pieds de celui-ci on pouvait encore voir des rubans pendre.
Cela m'évoque notre nuit où il m'avait attaché mes chevilles, mes mains et bandés les yeux….
Je secoue la tête, je ne dois plus y penser !
Pourtant… je semble entendre les supplications que je lui avais adressé, sa voix grave et voluptueuse qui me narguait pendant qu'il jouait avec ma peau. Son souffle chaud sur moi, ses doigts… qui glissaient sur mon corps nu et complètement offert…
J'ai encore l'impression de sentir son empreinte sur mon corps, sa chaleur…
Je m'approche fébrilement de mon lit où le parfum de Crocodile est clairement le plus présent. J'ai l'impression qu'il est là… alors que je sais que ce n'est pas le cas.
Je prends contre moi le coussin sur lequel il dormait et plonge mon visage dedans, avant de laisser mes larmes couler. Je suppose que ça ne sert à rien de lutter, je ne peux pas oublier…, pas dans l'immédiat en tout cas.
J'aimerai tant ne plus souffrir à cet instant… et c'est horrible de me dire que ça va prendre du temps avant que je passe à autre chose.
Crocodile… tu me manques… tellement…
Je m'endors sur cette pensée….
Je me réveille le lendemain matin de bonne heure…
Je n'ai aucune envie de me lever… mais j'ai fait une promesse et je compte l'honorer.
Je m'étire et me lève sans grande joie…
Je m'habille avant de partir petit-déjeuner, tout est si calme dans la résidence, mais en même temps il est un peu plus de 7h30.
Je mange machinalement, faut dire que même jusqu'à mes songes Crocodile m'a hanté, j'ai mal dormi en un sens, donc j'ai une tête qui fait peur…
J'essaye de me concentrer sur ma journée qui m'attend à la joaillerie, mais ma tête en décide autrement en me remémorant des moments aussi torrides qu'agréables.
Je crois que je vais arrêter de lutter… tant que je n'aurais pas l'esprit occupé par une activité je n'y arriverais pas.
Je me hâte, je veux sortir au plus vite de la résidence, plus vite j'irai bosser, mieux je me porterai.
Et donc je finis de me préparer avant de filer, l'air est frais, presque doux même, j'aime ces moments de fraicheur avant l'arrivée des températures plus estivales.
Je m'élance vers la joaillerie, que dis-je je cours même, je veux fuir l'homme qui a ravi mon cœur, j'ai qu'une hâte : commencer à travailler pour ne plus penser à lui. Et très rapidement j'arrive sur les lieux de mon travail pour les trois prochains jours.
- Bonjour monsieur, je suis là, je vous remercie encore infiniment de m'avoir permis de réaliser cette bague. Dites-moi comment puis-je vous aider ? Fis-je en m'inclinant pour montrer ma gratitude.
- Oh bonjour Ariel, relève-toi je t'en prie, ce n'est rien, tu avais tellement envie de confectionner ce bijou, c'était compliqué de refuser. Ecoute si cela te va j'aimerai que tu m'aides à faire l'inventaire de mes stocks.
- Ce sera avec plaisir monsieur. Par quoi voulez-vous que je commence ?
- Appelle-moi Gino pas monsieur, je suis déjà assez vieux n'en rajoutons pas, me dit-il avec humour.
Gino devait être septuagénaire, il devait faire 1m80 ou quelque chose comme ça. Il avait des cheveux gris et une belle calvitie sur le crâne. Ses yeux étaient noirs, mais chaleureux et malgré l'âge ils étaient encore brillants et plein de vitalité au possible :
- D'accord Gino. Par quoi voulez-vous que je commence ?
- Je te propose de faire les diamants.
- Les diamants ? Répétai-je surprise.
- Qui a-t-il ?
- C'est juste… ça m'étonne, vous ne me connaissez pas… et vous voulez que je compte vos diamants… n'avez-vous pas peur que je vous vole ?
- Oh ma petite Ariel, tout le monde ici sait très bien se servir du Haki de l'observation. Tu rayonnes d'honnêteté et de gentillesse.
- Vous… vous voyez mon aura ?
- Bien sûr, tous les habitants de cette île le peuvent.
Je n'avais pas réalisé cela, je pensais que seulement ceux de la résidence, pour se protéger au mieux de mauvais clients, le pouvait :
- Alors…
- Alors je te fais absolument confiance mon enfant, termina Gino avec un grand sourire en me prenant les mains.
- Je… je suis… je… je ne vous décevrai pas ! M'exclamai-je perturbée et heureuse de tant de confiance.
- A la bonne heure… vient installe-toi ici, j'ai vois-tu plusieurs types de diamant, ils sont triés par couleur, je te laisse les inspecter et les compter. Ici tu as mes registres de suivi de stock.
- D'accord, je vous fais cela.
J'étais légèrement perturbée de savoir que tout le monde ici pouvait voir mon aura. Mais j'étais contente car cela permettait aux gens d'avoir confiance en moi. Et savoir que Gino me faisait confiance et ne doutait pas de moi me fit grandement plaisir.
Je m'armai de patience et je contemplai à la loupe grossissante les diamants que j'avais à examiner.
Il a des pierres magnifiques, j'avais toujours aimé regarder les pierres, j'étais fasciné par leur formations, leur histoire, leur pureté, dureté, propriété aussi, bref tout.
Manipuler de si belles pièces rendait ce travail encore plus passionnant, je pensais qu'il me demanderait de l'aider à la vente ou à faire du rangement. Mais non il me laissait l'opportunité d'admirer ses gemmes, c'était bien l'une des choses que je préférai faire dans mon métier, si ce n'était pas mon passe-temps favori.
En une matinée j'avais fait l'inventaire des diamants et des saphirs. Il avait une vraie et large palette de couleurs pour ces pierres du coup j'avais pris du temps à tout compter, trier et annoter avec soin et amour.
- Tu peux aller déjeuner Ariel tu mérites bien une pause, tu peux revenir d'ici… hum 1h30.
- D'accord, je vous remercie si vous saviez comme j'ai aimé cette matinée. Vous avez des gemmes exceptionnelles, leurs puretés sont incroyables et leurs couleurs ! Je n'ai jamais vu autant de couleur pour des diamants ou saphirs, je veux dire en quelques heures. Il y a même des teintes dont je connaissais l'existence, mais que je n'avais pas eu l'occasion de manipuler. Je vous remercie de m'avoir fait confiance, c'était si enrichissant et….
Gino éclate de rire :
- J'ai dit quelque chose de drôle ? Demandai-je en rougissant mal à l'aise.
- Non du tout ma petite Ariel, tu es juste si passionnée, c'est juste un vrai plaisir de t'entendre, on sent que tu es dans ton élément. C'est juste adorable et charmant.
- Oh… je… j'ai… toujours été émerveillée par les trésors que peuvent nous fournir la terre… alors…, bégayai-je timidement en passant ma main dans mes cheveux dans un geste nerveux.
- Alors c'est rafraichissant de voir une passionnée comme toi. J'ai hâte de te retrouver après le déjeuner, pars mon enfant et profite bien de ta pause et je te remercie pour ton aide. Tu as été très efficace et rigoureuse, j'ai pu le constater et je ne serai pas étonné que tu finisses plus vite ton travail, vue comment tu es motivée et pleine d'énergie.
Je rougis de plaisir, galvanisée, j'ai rarement eu des compliments dans mon travail. Là un parfait inconnu m'en fait plein d'un coup, rien à voir avec mon monde d'origine. Cela regonfle ma confiance en moi et puis à ses yeux j'ai l'impression d'être une bonne personne, alors que depuis hier je doute de moi et de mes choix :
- Merci Gino, ces compliments me touchent tellement, je reviens vite je vous le promets. Bon appétit et à tout à l'heure.
- A tout à l'heure Ariel.
Je sors de la boutique en trottinant, heureuse, Gino a réussi à bien remonté mon moral.
Bon comme je suis en ville, je vais aller au marché acheter à manger et regarder aussi les stands.
J'avais la chance d'avoir une longue pause alors j'allais en profiter.
Je me demandais ce que j'allais manger, il y avait tellement de choix, c'était difficile de choisir, mais je crois que j'allais me laisser tenter par une sorte de wrap avec des crevettes panées et ses crudités.
Je prends ça et je m'installe près d'une fontaine pour être au frais.
Je commence à manger, hum c'est beaucoup trop bon ! Il n'y a pas à dire les aliments ici sont beaucoup plus savoureux ! Mêmes les tomates rondes, elles ont un goût hyper prononcé, alors que dans la réalité… ça avait plus le goût de flotte qu'autre chose.
Oui là-dessus je vais gagner niveau saveur et même santé comme la pollution est quasi inexistante, enfin bien moins conséquente en tout cas.
Ici il n'y a pas la moindre trace de plastique ou même de voiture, tout le monde utilise des charrettes pour se déplacer.
Et puis même le cadre de vie… pas de trace de tag, de détérioration et je repense aussi aux coraux que j'avais pu voir quand… quand Crocodile m'avait prise dans ses bras.
Arf… voilà… je repense à lui…
N'empêche il m'avait montré de beaux trésors ici et encore je n'ai visité que cette île, par les cinq autres de cet archipel.
Je contemple la place que je trouve magnifique et je finis de manger avant d'aller m'acheter un dessert et ça sera une glace ! J'en prends une avec trois boules, et je choisis comme parfum la mangue, à la rose et à la stellaviola. J'avais été surprise, mais visiblement c'était une fleur comestible.
Oh c'est tellement bon ! Je déguste chacune de mes glaces, elles sont délicieuses ! Un vrai plaisir gustatif.
Je termine à mon grand regret ma glace, mais d'un autre côté qui dit déjeuner fini, dit découverte des stands !
Je me relève et je me mets à regarder tous ce que propose les marchands, il y a de tout, alimentaire bien sûr, mais aussi de jolis bijoux, de la poterie, de la céramique, de quoi coudre oh, oh j'en connais une qui doit aimer ce stand.
Je vois aussi des livres… et je deviens blanche… parmi eux se trouve le livre que Barbe Blanche m'avait offert. Je finis par le prendre après une longue hésitation, comme j'avais aimé le contenu.
Je vois un autre stand avec des paniers en osiers, j'en prend un grand, comme je n'ai pas de sac en tissu, ni plastique il va me falloir de quoi transporter mes achats et affaires.
Surtout que cet achat va vite servir, je vois un stand avec tout le nécessaire pour le dessin ! Je n'y résiste pas je prends les aquarelles, les pinceaux, crayons, gommes et plusieurs supports pour dessiner.
Le vendeur lui est content de sa vente et moi je suis ravie d'avoir de nouveau du matériel. J'allais pouvoir m'adonner au dessin et pas que pour dessiner des bijoux. J'avais hâte de capturer chaque paysage, chaque trésor de cet archipel.
Je commence à être chargée… j'ai largement le temps de déposer ça dans ma chambre. J'y vais toute guillerette et ce n'est qu'une fois dans ma chambre que je réalise ma connerie…
Son parfum…
Je me mords les lèvres, je pose tout rapidement avant de reprendre mon panier au cas où.
Je ferme et je cours, le sable sous mes pieds me rappelle Crocodile.
Je cours à perdre haleine pour fuir ces souvenirs.
Crocodile… pourrai-je t'oublier ?
Je sais que la réponse est oui, je ne sais juste pas combien de temps vont durer mes tourments…
Voilà donc l'arrivée d'un nouveau personnage : Gino.
A mercredi pour que vous en découvriez un peu plus.
Ouai je suis sadique ! Avoue que tu t'attendais à que je lâche une info ou deux sur Gino.
