Bonjour,
J'espère que vous allez bien.
Nous voici parti pour quelques chapitres remplit d'amour ^3^
Petit Arc Romance qui commence maintenant !
Je vous souhaite une bonne lecture ^^
Chapitre 63 : Je t'aime…
[POV Ariel]
Je cours jusqu'à atteindre le haut d'une falaise qui surplombait l'immensité de l'océan. Je fixai l'horizon qui s'était paré de tons orangés à cause du coucher de soleil.
Il était temps de commencer cette discussion, je les sentais tous deux, à deux mètres derrière moi, sans me retourner je me lançai :
- Il y a une chose que je ne vous ai pas dites… l'expérience que j'ai eu avec Rayleigh m'a permis de vraiment comprendre ce que je ressentais pour vous deux… j'imagine que c'est un mal pour un bien. Maintenant… je sais ce que je ressens pour chacun d'entre vous… et je sais aussi ce que je suis prête à accepter ou non comme style de vie, surtout en ayant retrouvé l'intégralité de ma mémoire.
Je soufflai et pris une profonde respiration :
- Crocodile tu m'as dit que tu avais eu plusieurs expériences de vie et que tu n'aurais aucun regret à te poser, du moment que tu es à mes côtés.
- En effet, me confirma t'il.
- Benn… si encore pour Crocodile je sais… toi je….
Il eut un court silence :
- J'ai envie de me poser… mais aussi de voyager… mais je ne me vois pas devenir… pirate. Benn j'ignore si tu es prêt à arrêter ta vie de pirate et… je me refuse de te faire renoncer à ton style de vie que tu affectionnes.
Je sentais mes larmes couler silencieusement :
- Je vous aime tous les deux, j'ai eu du mal à l'envisager mais… je me sens prête pour une relation à trois. J'ai eu si peur de mourir et quand ma mémoire m'est revenue vous concernant, c'est là que j'ai su… ce que je voulais vraiment et je voulais être avec vous. Peut-être que ce voyage dans le passé était une bonne chose pour y voir plus clair. Benn… dis-moi… ce que toi tu veux… même si ça me fait mal d'entendre que tu veux continuer la piraterie, j'ai besoin de savoir.
J'avais de plus en plus de mal à prononcer les mots, tant ma gorge se serra, je tremblais légèrement, Benn avait vécu presque toute sa vie sur les mers. Aussi j'étais prête à entendre et accepter que nos chemins ne fassent que se croiser et qu'il sera impossible d'avoir une vie où il sera pied à terre.
Je sentis d'un coup les bras de Benn m'enlacer et il posa sa tête sur la mienne :
- Belle Ariel, je veux que tu saches combien je t'aime et combien je suis touché que tu sois prête à me laisser partir sur les mers.
Je ferme les yeux, attendant la décision de Benn que je me promettais de respecter même si j'aurais le cœur brisé :
- Demande-moi de quitter le Red Force immédiatement.
J'écarquille les yeux, ai-je mal entendu ?
- Quoi ? Murmurai-je.
- Ariel tu m'as raconté ton passé dans les grandes lignes, tu as passé trop de temps de ta vie dans l'insécurité et l'instabilité. Je ne peux pas te demander de vivre sur la mer qui est justement un environnement instable et dangereux.
- Mais je ne veux pas que tu abandonnes ta vie et tes rêves pour moi, je ne veux pas que tu sois malheureux à cause de moi, je t'aime trop pour ça, sanglotai-je.
- Ma belle Ariel, j'ai 48 ans, j'ai passé tellement d'années sur les mers, j'ai écumé toutes les îles à voir….
- Même Laugh Tale ? Demandai-je doucement.
- Bon presque, se corrigea Benn que j'entendis sourire. Ariel… j'ai été aimé par des femmes pour qui je n'éprouvais rien. J'ai aimé des femmes qui ne m'aimaient pas…. Et j'ai aimé des femmes pour qui les sentiments étaient réciproques… mais… qui ne pouvaient pas s'engager à cause de ma réputation de pirate et de mon statut de criminel, aussi aucune histoire n'a eu lieu car je respectais leurs décisions, même si ça a été difficile à digérer. Ariel, ma belle Ariel, je t'aime, tu m'aimes et tu m'as dit qu'être pirate et criminel t'importait peu…
Je le sentis resserrer son étreinte autour de moi :
- Je me refuse de laisser filer la femme parfaite que tu es. Le One Piece je m'en contre fiche, cela ne m'a jamais intéressé, par contre… je veux être aimé d'une femme et l'aimer en retour. J'ai passé ma vie à voyager, rencontrer des gens, tout ce que je voulais faire dans ma vie je l'ai fait… sauf une chose, aimer et chérir ma moitié. Je t'ai tant cherché belle Ariel, je ne veux pas renoncer à toi, renoncer à la piraterie c'est sans regret, mais renoncer à toi… c'est… épouvantable… douloureux au possible…
J'entendis sa voix se serrer sur ces derniers mots :
- Non Ariel je t'aime trop, je veux être plus qu'un amant de passage, je veux t'aimer et te chérir d'amour jour et nuit et nuit et jour. Alors je t'implore… demande-moi de rester sur le rivage au creux de tes bras.
- Tu… tu n'as… vraiment plus rien à accomplir sur les mers ? Demandai-je doucement encore hésitante.
Il me retourne et là je vois son aura, il veut me rassurer et il me la montre, c'est donc Benn avec un beau sourire et des yeux brillants qui me répond :
- Oui j'ai tout accompli, je veux vivre avec toi et c'est une décision que je prends sans une once de regret. Shanks est au courant, on en a longuement discuté lui et moi, il sait qu'il va possiblement devoir me dire au revoir.
Je regarde Crocodile, puis Benn qui me tient contre lui :
- Benn… est-ce que… tu veux bien… rester à mes côtés ? Demandai-je la voix nouée.
Il me décoche un sourire avant de m'embrasser avec fougue, me prenant par surprise, mais je réponds à son baiser. J'ai aussi une pensée pour Crocodile, je tends ma main vers lui et je sens qu'il la prend pour embrasser ma paume avant que je la glisse contre son visage.
Puis je m'écarte de Benn essoufflée :
- Si ce baiser ne te fait pas comprendre que c'est oui, alors je te le dis, c'est oui, confirma Benn.
- Merci, soufflai-je en posant mon front contre le sien. Maintenant si tu me permets… j'ai besoin de m'occuper de mon deuxième homme.
Il rit doucement et me libère de ses bras affectueux. Je me tourne vers Crocodile, on se rapproche lui et moi. Crocodile me soulève et me pose sur son bras gauche, ainsi je le domine de quelques centimètres :
- Je t'aime Ariel, je suis comblé de faire partie de ta vie.
- Moi aussi…, soufflai-je.
Je me penche vers lui et l'embrasse, il empoigne mes cheveux et m'offre un baiser aussi tendre que passionné, pendant que je me rapproche de lui et enlace son cou. Quand je ne peux plus suivre par manque d'oxygène je me sépare de ses lèvres :
- Je t'aime Crocodile.
Je le vois sourire et m'embrasser affectueusement ma joue avant de me reposer, puis je me tourne vers Benn :
- Je t'aime Benn.
- Je t'aime Ariel, me dirent-ils en embrassant chacun une de mes joues.
Je ris tout en pleurant, mais ce sont des larmes de bonheur :
- Merci de m'aimer et de me faire connaître ce sentiment, fis-je émue par ce trop-plein d'émotions après avoir fait le yo-yo toute la journée.
Crocodile prit ma main gauche et Benn ma droite, avant de commencer à marcher, je les suivais, j'essayai de refouler le sourire de banane qui voulait me barrer le visage, mais c'était impossible, j'étais si heureuse, toute la pression retombait enfin.
Je me sentais à un moment me prendre les pieds dans une pierre, une racine ou que sais-je mais heureusement, mes deux hommes me rattrapèrent sans peine, puisqu'ils me tenaient mes mains, me faisant savoir qu'ils seraient là pour moi en toutes circonstances :
- Assez marcher, on va voler, annonça Crocodile.
Crocodile me souleva et je me retrouvai assisse sur son bras gauche et il saisit le poignet de Benn et aussitôt on devient sable avant de revenir sous forme humaine.
On est au pied de ma chambre, je fouille dans mes poches et retrouve mes précieuses clés, je remercie Lila qui avait récupéré sur Lunssar mes affaires que j'avais laissé à l'hôtel avant mon arrestation. Elle m'avait donné mon trousseau tout à l'heure après nos retrouvailles.
Ouvrir la porte de ma chambre me fit quelque chose, rien n'avait bougé, comme si c'était figé dans le temps :
- Ça va belle Ariel ? Me demanda Benn.
- Oui… c'est juste que ça me fait drôle de revenir ici après tant de temps… cela me permet de concrétiser que je suis bien de retour à Piacere, chez moi… en sécurité… dans le présent.
Je sentis Benn m'enlacer :
- Je comprends, as-tu faim ma chérie ?
Je rougis quand il m'appelle « Chérie » :
- Je dois admettre que oui.
- Bon dans ce cas, on va te préparer quelque chose, fit Crocodile.
- Vous allez tous les deux me faire le diner ? Demandai-je.
- Oui, surtout que j'ai quelques bases que j'ai envie de te montrer, admit Crocodile avec un petit sourire en coin.
Je suis sûre qu'il est doué en cuisine, n'ayant confiance en personne je le vois bien préparer ses repas. Quant à Benn j'avais eu un petit aperçu et je n'étais pas contre d'en découvrir plus :
- Oh cela m'intrigue, je viens avec vous en cuisine alors.
- Non, firent-ils catégoriques.
- Mais….
- Tu peux juste préparer la table dans l'ambiance qui te plaira, coupa Benn.
- Et après tu auras l'obligation de te laisser faire et de te détendre, c'est non négociable, poursuivit Crocodile.
- Vous êtes des… des… affreux, vous complotez encore contre moi.
Ils se regardent faussement surpris :
- A-t-elle oublié que nous sommes des criminels et des stratèges à la base ? Lança Crocodile à Benn.
- Je le crains.
- Hé faites pas semblant de m'ignorer ! M'exclamai-je en riant tout en les tapant gentiment. Vous vous êtes bien trouvé, très bien cuisinez si ça vous chante, je vais arranger un coin de ma chambre j'ai une petite idée derrière la tête. Vous avez intérêts à ce que vos plats soient divins pour me faire autant de cachoteries.
- Ils le seront car il faut au moins ça pour toi trésor, rassura Crocodile sûr de lui.
- A tout à l'heure ma chérie !
Ils me firent un bisou sur mes joues et filèrent en esquissant des sourires énigmatiques :
- Vous allez me le payer, bande de fripons, murmurai-je en souriant après qu'ils furent partis.
Je touche mes joues, toute guillerette avant de sortir de ma chambre et je cours chercher Lila :
- Lila j'ai besoin de ton aide pour clouer le bec à mes deux amoureux qui vont me préparer le diner et qui espère gagner des points sur moi… ce qui est d'ailleurs inévitable gourmande que je suis.
- Oh attend, attend, tes amoureux ? Je veux bien t'aider si tu m'en dis plus petite coquine, coupa Lila toute souriante.
- D'accord, mais j'ai besoin de ton aide.
- Marché conclu, surtout que tu veux entrer en compétition avec tes deux hommes, ça va être très drôle je pense.
- Ils m'ont titillé avec leurs talents culinaires, je veux être à leur hauteur !
- Ils vont adorer, de quoi as-tu besoin ?
- Une grande table basse et des tonnes et des tonnes de petits coussins, des bougies et des pétales de rose.
Lila rit en m'entendant :
- Ok attends, direction la réserve, allez raconte-moi tout sur tes deux amoureux.
Je lui fis un résumé tout en la suivant vers la salle où reposait bien des choses :
- Benn Beckman et Sir Crocodile, intéressant comme mélange, on a la fois des personnalités semblables et très différentes, je suis heureuse pour toi que tu débutes une relation amoureuse.
- Merci Lila.
- Bon alors tu veux créer une ambiance romantique.
- Oui ils cuisinent et osent me laisser la charge de dresser la table dans l'ambiance de mon choix.
- Mais quelle bande de filous, gloussa Lila.
- En vrai j'aime bien l'idée, ça me fait participer et chacun apporte sa patte dans cette soirée, eux vont faire leur propre plat j'imagine et moi ça va être l'ambiance.
- Je trouve aussi que c'est une jolie idée, même si c'était très risqué de leur part, car cela aurait pu te vexer, car ils te font qu'à moitié la surprise et ils te font bosser.
- Mais le repas est déjà une énorme surprise, j'ignore ce qu'ils vont me concocter à diner et puis ça prend du temps. Ensuite organiser ma chambre, cela me permettra d'être plus à mon aise… pour la suite si eux… et moi ont… enfin… tu vois.
- Ce n'est pas faux, gloussa Lila devant ma gêne.
- En plus je pense que je vais mettre moins de temps qu'eux pour préparer le décor de mes rêves, me repris-je.
- Nous allons voir cela, tient ici tu as des chariots, on va mettre tout ce dont tu as besoin, ça t'évitera d'innombrables trajets.
- Super !
Je trouvais tout ce que je voulais, on prit chacune un chariot avant de foncer comme des gosses vers ma chambre. Nos rires firent venir quelques curieux qui décidèrent de se joindre à nous pour m'aider à faire un coin cocooning comme je le désirai.
J'avais tellement d'espace libre dans ma chambre, qu'on n'eut pas besoin de pousser des meubles.
On déposa ainsi au sol un beau tapis blanc carré assez large, avant d'installer dessus une table basse carré en verre transparent avec de magnifique pieds et socles en métal ouvragé et doré.
Tout autour on installa des coussins à ne plus pouvoir les compter.
Ensuite on décida de mettre les bougies un peu partout sur les meubles, le long des murs, sur le balcon et au niveau de la table, les allumer toutes prirent un peu de temps. Cependant le résultat en valait la chandelle, sans mauvais jeu de mot, car le rendu de l'éclairage était somptueux quand on éteignit la lumière.
Enfin la touche finale : les fleurs !
Je déposai, aidé de mes amies, pleins de pétales de fleurs et Cléa et Mana m'amenèrent même des fleurs fraiches, qu'elles déposèrent dans plusieurs vases avant de les placer ici est là. Le rendu était beau, harmonieux.
- Merci à vous de m'avoir aidé ! M'exclamai-je heureuse comme tout.
Tout le monde partit en souriant et en me saluant, sauf Lila qui resta quelques instants avec moi :
- Maintenant chérie faut prendre une petite douche et te pimper pour faire craquer tes chéris.
- C'était mon intention, gloussai-je, mais ça je préfère le faire seule.
- Je comprends, allez je te laisse et passe une bonne soirée.
- Merci à toi Lila et aux autres, je ne sais pas comment vous remercier, mais j'y travaille, je veux faire quelque chose pour vous.
- Oh ne t'embête pas Ariel.
- Ah si, je veux faire quelque chose, je vous dois aussi la vie.
- Merci Ariel, cela me touche et je pense que cela touchera les autres, mais sache que nous avons fait que notre devoir.
Je lui souris et on s'enlace quelques instants avant de se séparer bien vite. Après tout je devais encore me faire belle.
Je filai donc à la douche et je revêtis une culotte quelque peu affriolant et une jolie robe courte rose pâle, en satin avec de délicates manches courtes papillons. Elle offrait un joli dos nu, du fait qu'elle s'attachait dans le cou et surtout cela annonçait que je ne portais pas vraiment de soutien-gorge.
Je me parfumai et je me coiffai d'un joli chignon laissant volontairement échapper quelques mèches qui venait titiller la peau de mon dos. J'étais légèrement nerveuse, mais surtout excitée et impatiente. Surtout que je commençai à percevoir de délicieuses odeurs de cuisine. Je ne suis pas seule dans la résidence, donc cela ne m'est peut-être pas destinée, mais dieu que ça sent bon !
Je sors de la salle de bain doucement, je ne vois aucun de mes deux hommes, tant mieux. Je sors donc sereine de ma salle de bain et je contemple ma chambre… je l'adore !
Je mis de jolie chaussure rose nacrée et je tournoyai, m'amusant avec ma jupe qui suivait avec grâce mes mouvements. J'étais juste… heureuse… je me mise à fredonner un petit air. Je pris de quoi dessiner et je m'étale de tout mon long sur le ventre, me laissant choir sur les coussins. Je pris bien soin de placer mon dos vers la porte pour que mes amoureux voient ce que je leur réserve, car je compte bien les chauffer.
Je commence donc à dessiner ce qui me traverse l'esprit, à savoir un adorable petit lapin ! Je crois entendre la porte s'ouvrir, je m'amuse donc à dessiner tout en relevant les jambes les baissant et rabaissant en toute innocence… ou pas.
Je vis du coin de l'œil qu'ils posèrent des petits plats sur la table de basse. Aussi je décidai d'abandonner mon dessin et de me redresser :
- Je vois que tu t'es bien amusée durant notre absence, me lança Crocodile.
- Oui j'aime bien l'ambiance cocooning que j'ai créé, admis-je toute souriante.
- Je ne parlais pas de ça.
Oh mais je sais que tu devais faire référence à mon dos nu et ma position indécente, mais je comptais trop jouer la carte de l'innocence. Aussi j'ignorai la dernière remarque de Crocodile :
- Qu'avez-vous préparé de bon ? Demandai-je.
- Hum… chipie, si tu crois t'en tirer comme ça, répondit Benn avec un sourire en coin.
- Quoi ?
- Ne joue pas l'innocente.
Je penchai ma tête sur le côté, faisant comme si je ne comprenais pas, je devais être bonne actrice car je sentais dans leurs regards qu'ils doutèrent. Je vais vous cuisiner messieurs :
- Comment ça ?
- Rien laisse tomber, lâcha Benn en rougissant légèrement.
- D'accord… bon et ce repas ? Moi j'ai faim surtout en sentant des odeurs de cuisine depuis tout à l'heure !
Ils rirent en cœur.
En tout cas ils n'ont pas déconné, je vois en me retournant un chariot à étages avec plein de plats sous cloches :
- Madame, veuillez-vous installer, m'invita Benn.
Je souris et je m'installe à même le sol, sur le tapis moelleux et les coussins.
- Alors tu as deux entrées, commença Benn.
- Gaspacho aux tomates, fait par mes soins, présenta Crocodile.
Je souris, on reconnait bien son amour pour les tomates :
- Quant à moi je t'ai préparé un tartare d'avocat et de crevettes, continua Benn.
Ils posent une assiette sous cloche et la soulève.
Ils mettent la barre haute. Dans une assiette rectangulaire avec deux parties creuses carrés j'ai leurs entrées. Le noir brillant de la vaisselle réhausse les couleurs de leur plats :
- Attendez je suis dans un restaurant gastronomique ? Demandai-je.
- Pas loin je pense, rétorqua Crocodile.
- Et la modestie ? M'exclamai-je hilare.
- Connais pas, coupa Crocodile.
Je glousse avec eux, qui s'installe de part et d'autre de moi, Benn est à ma droite et à ma gauche j'ai Crocodile. Ils déposent leurs assiettes devant eux et on commence ainsi à déguster l'entrée. A chaque bouchée je ne peux m'empêcher de mettre ma main gauche sur ma joue, c'est si bon !
- On voit que ça te fait plaisir, sourit Benn.
- C'est délicieux, je ne pensais pas dans mes rêves les plus fous aimer deux hommes, encore moins bons cuisiniers, je me sens bien trop chanceuse.
- Je crois qu'on marque des points cher Benn.
Oh Crocodile ne l'appelle plus Beckman, j'imagine qu'à force ils se sont rapprochés, cela me fait plaisir :
- Il semblerait, confirma Benn.
- Bon sang… je vais me sentir nulle en cuisine.
- Hum des échos que j'ai eus, tu sembles bien te défendre, coupa Benn.
- Et je suis curieux de savoir ce que tu sais faire, poursuivit Crocodile.
- Nous verrons plus tard, souris-je.
J'avais bien envie de cuisiner pour mes hommes, fallait que j'y réfléchisse. Pour le moment je finissais de racler avec du pain mes entrées, je me refuse de laisser une goutte de nourriture :
- Alors là je suis mécontente du service, oser me servir une assiette vide.
Ils éclatent tous deux de rire :
- C'est scandaleux en effet, gloussa Benn.
- On a intérêt à se rattraper sur le plat ou on est mal, continua Crocodile.
- Il y a intérêt, jurai-je avant de glousser.
Mes hommes débarrassent les couverts et déposent les trois nouvelles assiettes sous cloche. Quand ils me révèlent le contenu je n'en crois pas mes yeux.
Pour le plat de résistance ils ont réalisé des sushis et makis :
- Afin que je ne cuisine pas que des légumes, j'ai fait ceux aux poissons, commence Crocodile.
- Et moi ceux avec des légumes, et pour certains on s'est mis à deux pour associer le poisson et les légumes.
Ils ont mis la barre très haute, j'ai quand même 12 bouchées devant moi.
- Et nous t'avons fait une sauce sucrée, précisa Crocodile.
- Je vais définitivement me sentir nulle, vous êtes fous….
- Oh oui fou de toi mon amour, confirma Benn.
Je blêmis, je me saisis d'une paire de baguette et je commence à manger ce qu'ils m'ont réservé. Hum je n'ai jamais mangé des sushi et maki aussi bons ! Je suis aux anges :
- J'espère que vous continuerez de régulièrement me cuisiner des choses, c'est si bon et savoureux.
- Ne t'en fait pas, ça sera avec plaisir, sourit Benn.
Je les entends pouffer de rire à cause de mon tic, mais c'est difficile de lutter et ne pas l'avoir.
- Maintenant le dessert ! Que m'avez-vous prévu ? Demandai-je avec une impatience non feinte.
Cela les amusait :
- Le dessert c'est toi joli cœur, me lança Crocodile.
Je piquai un fard monstre :
- Crocodile voyons ça c'est la cerise sur le gâteau, coupa Benn.
- Ah oui mille excuse, il y a bien un dessert avant la petite cerise.
Je plonge ma tête dans mes mains, c'est si mesquin de se liguer contre moi, même si je ne les ai pas aidés tout à l'heure, j'imagine qu'il y a un point partout :
- Cela étant, cela ne me dit pas ce qu'il y a au dessert, j'ai encore faim moi, me plaignis-je.
- Cette petite est impatiente, taquina Benn.
- Ces messieurs sont de vils frustreurs, rétorquai-je sur le même ton.
- Je crois qu'elle a le point, ricane Crocodile.
Je les vois se lever amusés au possible et moi je les regarde faire leur petit manège de retirer les assiettes pour déposer les nouvelles :
- Pour le dessert nous avons réalisés un flan à la Stellaviola, firent-ils en cœur.
Ils ont remarqué que j'aimais cette fleur, je suis ravie :
- Et il en reste si tu en veux plus, précisa Crocodile.
- Oh alors j'en reprendrai avec joie.
- Commence déjà par manger cette part, coupa gentiment Benn.
- Oui chef ! Ris-je.
Comme j'ai le feu vert de Benn je coupe un premier morceau et le savoure. Bon sang si ça c'est le paradis je ne veux pas le quitter, avoir les deux hommes que j'aime à mes côtés, me faisant de bons petits plats c'est juste le rêve ultime.
Il va falloir que je me surpasse quand je leur cuisinerai quelque chose, quoi que si mon niveau est bas cela serait une excellente excuse pour prendre des cours particuliers. Mon esprit divague quelque peu, car je détourne de manière fort plaisante ces futurs cours. Oh oui je ne vois finalement que des avantages à ce que je cuisine.
- Tu es vraiment adorable quand tu manges, me fixe Crocodile.
- C'est si bon aussi ! Chantonnai-je presque.
Je finis ma première part :
- Je peux en avoir une nouvelle ?
Ils rirent de bon cœur, mais ils me servent :
- Mange joli Ariel, mange, sourit Benn.
Oh je prends mon pied, c'est délicieux au possible :
- Une troisième part ? Proposa Crocodile.
J'ouvre les yeux et découvre avec horreur et abomination que j'ai finis la deuxième :
- Tu manges avec entrain, alors je t'en mets une autre ?
Je tends mon assiette telle une enfant, ce qui achève mes amoureux :
- Je prends ça pour un oui.
Je me mords les lèvres et je poursuis ma dégustation avant de m'allonger sur les coussins repue :
- Et bien quel appétit, alors assez mangée ou tu en veux encore une autre part ? Me lança Benn.
- Ce serait de la gourmandise.
- Car avant ça n'en était pas ? Tacla gentiment Crocodile.
- Ben non, regarde comme je suis fine, j'ai de la marge avant de prendre du poids, donc si je cède à la tentation ça serait de la gourmandise.
- Tu ne complexes pas sur ton poids quand même ? Demanda Benn.
- Bien sûr que non et j'aurais préféré complexer de ça que d'autres choses.
Car le poids ça se perd, on peut rééquilibrer son alimentation et choisir des coupes de vêtements qui nous flatte, donc il y a des solutions, par contre les cicatrices… ça c'est plus dur. Il y a le maquillage… mais ça ne fait que gommer la couleur, pas forcément l'aspect si la cicatrice est bien moche, car il y a des creux, des aspérités. Et puis vu les produits peu naturels présents dans le maquillage de mon monde, je n'étais pas non plus chaude pour me tartiner ça sur le visage et aggraver ma peau déjà bien meurtrie.
Ma peau été très réactive au maquillage d'ailleurs, je ne le supportais pas, donc que je le veuille ou non j'avais dû renoncer à cette seule solution que j'avais pour masquer mes cicatrices du visage et les assumer, chose que je n'avais jamais réussi à faire. Car pour le reste du corps là je n'avais que les vêtements et les gants.
Non honnêtement j'aurais mille fois préféré être costaud, faire du sport et suer des années s'il le fallait pour avoir le corps que je voulais que d'avoir des marques compliquée à cacher, même avec du maquillage.
D'ailleurs le maquillage dans ce monde semblait de bien meilleure qualité et naturel. Et quand je l'avais essayé pour voir, vu que la pollution et les produits chimiques n'existent pas vraiment, j'avais bon espoir. Et j'avais constaté avec joie que je n'avais aucune réaction allergique, pour autant je m'en étais passé jusqu'à présent et je n'avais pas spécialement envie m'en mettre, je me trouvais bien simplement.
- Mais parlons de choses plus agréables, repris-je.
- Soit, fit Crocodile.
- Tu n'as pas tort cette soirée et là pour se détendre, continua Benn.
Je constate qu'ils ont fini eux aussi, ce qui me pousse à me redresser :
- Je vous remercie à vous deux pour ce repas, il était délicieux.
- Oh je pense que ce qui l'a rendu délicieux c'était ta joie immense de tout manger, sourit Crocodile.
- Et ta gourmandise, quoi que tu en dises, ajouta Benn.
Je les sentis se rapprocher discrètement et je me tendis en sentant leurs doigts effleurer mon dos nu de haut en bas.
Oh… je crois… qu'on… va passer à des choses plus intéressantes.
- Dis-moi belle Ariel est-ce que vraiment tout à l'heure tu as été très honnête avec nous ? Peux-tu me confirmer que tu n'as pas cherché à nous chauffer ?
Aïe ça va être dur de leurrer Benn… ça va être impossible même.
Pour simple réponse je me lève et je m'éloigne, avant de me saisir d'une des colonne de mon lit baldaquin un peu comme une barre de pôle dance et de me pencher sur le côté :
- A vous de me le dire Monsieur Benn Beckman, rétorquai-je d'une voix charmeuse.
Lui et Crocodile se jette un regard complice et se sourient avant de se lever et d'approcher lentement de moi :
- Quelle friponne vous faites, oser ainsi jouer l'innocente, pour nous narguer avec vos charmes, me lança Crocodile.
- C'est vraiment d'une mesquinerie… honteuse, poursuivit Benn.
Je glousse :
- Et elle rigole de nous, persiffle Crocodile.
- Dois-je craindre une punition ? Demandai-je innocemment.
Je me retrouve acculée contre la colonne de mon lit encadrée de mes deux hommes :
- Cela semble inévitable, me répondit Crocodile en relevant mon menton de son crochet.
- Et nécessaire, confirma Benn en entortillant un doigt autour d'une mèche de mes cheveux.
- Alors… qu'attendez-vous ? Murmurai-je empreinte de désir et d'envie.
Je dis ça en caressant le torse de Crocodile à travers sa chemise, avant de le saisir par le col et de l'embrasser avec force. Dans le même temps je cherche Benn et sa braguette pour l'ouvrir et m'occuper de son intimité.
- Elle nous mène à la baguette, haleta Benn.
- Je crois que j'aime ça…, souffla Crocodile quand nos lèvres se séparèrent.
- Normal je vous veux, je vous désire, je veux que vous me fassiez votre et que vous soyez mien, je vous aime mes amours, murmurai-je.
J'espère que vous êtes prêt =D
Car après avoir allumer proprement ses deux hommes autant vous dire que le prochain chapitre sera plus... caliente ^w^ vous voilà prévenu.
A dimanche pour la suite ;D
