Bonjour à vous ^^

J'espère que vous allez bien.

Je suis déjà au chapitre 88 et il est bien avancé (oui j'ai carburé ces derniers jours je ne suis pas loin du chapitre par jour).

J'aime beaucoup l'arc que je vous réserve.

Et bientôt les vacances pour moi dans une petite semaine le 14 au soir.

Chapitre 71 : Être utile

[Point de vue d'Ariel]

Nous sommes arrivés sur Fantasari… bon pour être honnêtement mes hommes m'ont séquestré toute la journée d'hier et cette nuit dans la cabine de Benn.

Alors si j'ai aimé d'expérience, ne plus avoir de jambes au réveil ça par contre, c'est un peu gênant.

Heureusement qu'on ne fait pas de sexe anal, pense-je, car de ce que j'en avait lu ça faisait un peu le même état que maintenant… vraiment mes deux hommes sont trop efficaces… ou motivés… ou les deux.

Je me demande même si mes chéris ne l'ont pas fait exprès pour que je sois dans l'incapacité de masser leurs confrères, vicieux et mesquins comme ils sont c'est fort possible.

Heureusement que mes hommes ne sont plus dans la cabine, j'étais certain qu'ils auraient été fiers comme des coqs de m'avoir mis à terre… quoique peut-être un peu honteux, car j'avais eu un peu de peine à m'habiller.

J'avais d'ailleurs fait au plus simple en portant une combinaison courte, qui faisait un peu robe, elle était verte avec des motifs de fleurs blanches. Je prie un ruban blanc et je me fis une queue de cheval.

Je marche donc doucement, cela évite que j'aie les jambes qui tremblent, et je vais ainsi au réfectoire pour petit-déjeuner :

- Bonjour Ariel, bien dormi ? Demanda Shanks en se joignant à ma table.

- Oui et toi ?

- Cela a été je te remercie. Tu sais on ne t'a pas beaucoup vu hier soir.

Il me dit ça avec un grand sourire, je lui donne un coup de pied dans une de ses chevilles :

- Je vois, je vois, dit-il en sirotant son café.

- Tu ne vois rien du tout, coupai-je en mangeant une tartine.

- Ils t'ont fait des misères pas vrai ?

- Bien sûr que non, ce n'est pas leur genre.

Et puis étant consentante peut-on vraiment parler de misères ?

- Je peux t'aider à te venger tu sais.

Je le fixe et je bois mon chocolat :

- Mais de quoi dois-je me venger Shanks ? Demandai-je d'une voix charmante.

- Je connais la manière de procéder de Benn, quand il séquestre une dame qu'on ne voit pas pendant des heures, on sait tous ici ce que cela veut dire, chuchota-t-il avec un grand sourire entendu.

- Ne t'en fait pas j'étais consentante.

- Mais étais-tu consentante pour ne plus pouvoir marcher ? Demanda Shanks avec un sourire en coin. J'ai remarqué que tu ne marches pas comme d'habitude, ça c'est un signe qu'ils t'ont bien tenue occupée.

Bon visiblement, ce fin connaisseur a compris que je peinais à avancer un pas devant l'autre. Et puis… Shanks commence sérieusement à m'intéresser là :

- J'admets que c'est fort handicapant, alors si tu es là pour me révéler des points faibles sur Benn tu as toute mon attention.

- Tu es vraiment une femme très intéressante.

Je penche ma tête sur le côté, en fixant Shanks perplexe :

- Que veux-tu dire ?

- Tu me sembles être une femme avide de faire plaisir à tes chéris, c'est mignon et très sexy aussi.

- Viens-en au fait.

- D'accord, glosse t'il. Si tu veux te venger de ton chéri, voici quelques petites idées qui je le sais feront craquer Benn.

Alors là je me penche vers Shanks pour l'écouter avec grand intérêt :

- Une des choses qu'il aimerait un jour faire, c'est très simple, mais ça l'excite énormément, c'est que sa partenaire s'assoit sur son visage.

- Ah bon ?

Mais si on y reflète bien, Benn adore donner du plaisir, donc en soi ce n'est pas si illogique.

- Oh oui, peu l'ose par peur de faire du mal, de se lancer, mais il adorerait cela et il ya grave moyen que ce soit la même chose avec Crocodile. Un autre fantasme qu'il aimerait beaucoup faire ce sont les jeux de rôles, Benn a un petit faible pour les jolies secrétaires et infirmières.

Je note cela et je me dis que Crocodile lui risque d'être plus attirée par le fait que je sois en petite servante…. Hum faudra que je passe commande à Cléa… elle m'avait dit un jour, que si je trouvais l'amour elle serait prête à me faire toute la lingerie que je veux.

J'avais refusé de trouver cela embarrassant, mais là j'admettais avoir quelques idées.

- Un autre fantasme qu'il m'a confié, c'est d'être attaché par sa partenaire et qu'elle s'occupe de lui, lui donne des ordres, des directives. Il a beaucoup de responsabilité sur le navire, je sais que plus d'une fois sur ses relations passées il aurait aimé ne pas être celui qui prend les initiatives, alors je t'arrête il adore aussi cela, mais il aimerait aussi lâcher prise et ne pas avoir à réfléchir de temps en temps.

Je ne suis pas étonnée, surtout que Crocodile a déjà plus d'une fois donné des directives, des ordres et Benn les a exécutés sans broncher, je m'étais d'ailleurs dit que Benn devait être switch. Fondamentalement Shanks me m'apprend rien, cela ne me surprend pas, ce sont des fantasmes assez classiques, mais le savoir me donne des billes et des idées :

- Merci Shanks… mais pourquoi me dire tout ça ? Benn a dit quelque chose ? N'est-ce pas bien ? Contraire ? Demandai-je m'inquiète.

Shanks éclata de rire :

- Houlà non, rassure-toi, désolé si je t'ai inquiété, non ce n'est pas ça. En fait, tu sais Benn s'il m'a suivi sur la Force Rouge c'est pour deux raisons. La première c'est l'envie de découvrir le monde, les différentes cultures, c'est un homme avide de savoirs et de connaissances. Benn est un intellectuel qui adore bouquiner, découvrir des pans d'histoires. Sa quête de connaissances a été abreuvée et épanchée à de nombreuses reprises, mais…

- Maïs ?

- La deuxième raison qu'il l'a poussé aussi à naviguer, elle est venue bien des années plus tard, c'était de trouver une femme. Explorer le monde lui a permis aussi de voir ce qu'il voulait ou non et je sais que Benn avait une idée assez précise du type de femme qu'il voulait et te voilà devant moi. Il t'a trouvé, avec bien des peines, mais quand j'ai compris que Benn avait craqué pour toi, je lui ai promis qu'on reviendrait sur Piacere après avoir résolu le souci de Fantasari. Entre temps il ya eu ton arrestation et la suite tu connais. Benn a eu très, très peur de te perdre et quand tu t'es réveillée, il a fait face à un autre problème, ton aura indiquait que tu étais éprise de Crocodile, mais pour Benn ton aura était verte. Tu éprouvais beaucoup de sympathie pour Benn et j'ai bien vu que lors du diner, le jour où tu t'es réveillée, que Benn était empreint au désespoir, il était brisé. Il a cru que son amour était à sens unique… encore une fois….

Une minute… le malaise que j'avais ressenti alors c'était ça ? Voilà pourquoi j'avais la sensation bizarre de ne pas être la bienvenue et en même temps d'être la bienvenue :

- Mais une aura verte est aussi souvent les prémices d'un amour naissance, il suffit d'un rien pour que le vert passe au rose amour. J'ignore ce que tu as dit ce soir-là à Benn, mais après cette discussion ton aura était rose pour Crocodile et pour Benn.

Je réfléchis qu'avais-je dit…

[Retour en arrière]

- Benn… Crocodile m'a fait partie de ses sentiments pour moi et il m'a dit… enfin… c'était plus une supposition, mais… il m'a fait comprendre que toi aussi… tu avais des sentiments pour moi. Du coup est-ce que tu m'aimes ? Dis-moi…, j'ai besoin de savoir, me risque-je.

Il me fixe et je crois déceler dans son regard de la surprise, puis je le vois passer une main sur son visage, avant de rire et soupirer silencieusement, se serrant la tête.

Je me retourne à comprendre la cause de son hilarité, mais je ne vois strictement rien qui expliquerait son état :

- Oh oui je suis éperdu d'amour pour toi ravissante belle Ariel, fit la voix langoureuse et charmeuse de Benn.

Je me retourne surpris par cette déclaration et le malaise que j'éprouvais a disparu. Est-ce qu'à tout hasard il angoissait à l'idée d'évoquer le sujet ?

- Et toi belle Ariel as-tu une idée de tes sentiments ? Demanda t'il en faisant un pas vers moi.

- Je… je ne sais pas…

[Flashback sur Fin]

- C'est pour ça qu'il riait…, murmurai-je, mon aura a dû changer à ce moment-là… parce que… parce que je lui dis que j'avais besoin de savoir s'il m'aimait.

- Oh ça, a dû être le déclencheur de ton changement d'aura, car au fond de toi, tu avais envie que Benn soit amoureux de toi, tu l'espérais secrètement. Et quand inconsciemment tu l'as réalisé, que tu voulais plus de lui, ton aura a changé. Bref Benn a vécu râteau sur râteau, je veux juste que mon ami soit heureux et tu le rends heureux et je t'en remercie. Alors si je te confie ces quelques petites infos c'est pour continuer de le rendre heureux, mais après tu réalises le fantasme que tu veux, ne te force pas, ton plaisir sera le sien. Si je te dis tout ça c'est pour augmenter vos chances d'être heureux, de mieux comprendre aussi sa personnalité, mine de rien des fantasmes révèlent bien plus de choses sur quelqu'un qu'on ne le penserait.

- C'est vrai, il ya des choses que j'avais deviné, cerné, qui tend à se confirmer. Je te promets de prendre soin de Benn, je l'aime et je veux aussi le rendre heureux. Crocodile et lui m'ont tellement apporté, je ferai tout pour eux. Je retiendrai tout ce que tu m'as dit sur Benn, je t'en fais la promesse je ne ferai jamais de mal volontairement à Benn ou Crocodile.

Je sursaute en sentant des bras m'enlacer, je sens une tête se perdre contre mon épaule droite : Benn !

- Je ne sais pas comment cette discussion en est arrivée là… mais entendre ma petite chérie promettre à mon meilleur ami de m'aimer et de prendre soin de moi quel bonheur. Je t'aime belle Ariel… je t'aime… je t'aime…

Je sens ses lèvres déposer de doux baisers sur mon épaule, je me lève et le prend dans mes bras, et il m'enlace dans les siens je relève son visage et je vois des larmes perler :

- Oh non ne pleure pas mon amour….

- Ce sont des larmes de bonheur belle Ariel, je suis heureux de t'avoir à mes côtés, t'entendre parler de moi à Shanks m'a ému et touché, ça m'a fait quelque chose.

J'essuie ses larmes et je lui souris :

- Je comprends, je pense que j'aurais été à ta place et surprendre un bout de conversation aussi émouvant, ça m'aurait retournée.

- En effet, merci ma belle d'avoir autant d'amour à donner, j'espère pouvoir te faire honneur chaque jour.

- Tu… tu le fais déjà, c'est plus moi je pense qui avait peur de pas savoir m'y prendre, comme je n'ai jamais été en couple avant…

- Chut… ne te mets pas de pression inutile belle Ariel, dit-il en posant ses doigts sur mes lèvres pour me faire taire. Tu mets tant d'attention pour Crocodile ou moi, c'est charmant et adorable au possible, ne t'en fait pas tu nous combles de bonheur plus que tu ne le penses et nous espérons être autant capable que toi de te combler de bonheur .

Je rougis et moi blottis contre Benn :

- Oui, c'est le cas Benn.

- Alors tant mieux, soupira-t-il avec une joie non feinte.

Il prend en coupe mon visage et m'embrassa, cela me fit rougir, surtout que nous n'étions pas seuls :

- C'est beau l'amour, fit Shanks avec un grand sourire tout en reposant son menton sur le dos de sa main.

- Jaloux, tacla gentiment Benn.

- Si tu le dis, gloussa Shanks, bon puis-je te demander l'origine de ta venue ?

- Crocodile a réduit en poussière tous les gravats avec ses pouvoirs, ce qui nous a fait gagner un temps précieux et considérable. On commence avec les habitants à s'organiser pour savoir qui fait quoi et donc je venai te chercher pour que le manchot que tu es vienne nous aider au lieu de draguer ma douce moitié, répondit Benn avec humour.

- Je vois, bon dans ce cas je vais venir, quant à toi Ariel prend ton temps pour petit-déjeuner, prend des forces on va avoir des journées bien chargées et je ne pense qu'aucun de mes hommes ne refusera tes massages.

- Toi je te retiens d'avoir accepté qu'elle vienne pour cette unique raison, lance Benn.

- Je suis le capitaine, Nargua Shanks en lui tirant la langue avant de partir en courant.

- C'est ça enfuis-toi Manchot Empereur !

Je me mets à briller ce jeu de mot est excellent :

- Hum… puis-je te demander de quoi toi et Shanks discutiez pour parler de ma personne ?

- Non c'est un secret, souris-je.

- Comme c'est dommage…, soupira Benn faisant mine d'être ennuyé.

- Shanks et moi on n'a dit que du bien de toi, rassurai-je.

- Tu es mignonne… ma belle Ariel….

Il glissa ses doigts sur mon visage et le reprit en coupe pour m'embrasser tendrement, je rougis de plus belle et je me laisser aller dans ses bras :

- Je t'aime Benn…

- Moi aussi… je t'aime Ariel…. Comment te sens-tu ? Physiquement je veux dire… je te sens fatiguée.

- Cela t'étonne ? Osai-je demande.

- Non, rit-il. Allez assis-toi et continue de manger, je vais me faire pardonner avec un petit massage de tes épaules, de ton dos et de ta tête.

Je m'assis immédiatement et dégage ma nue de mes cheveux, faisant pouffer de rire Benn devant ma motivation.

- Comme c'est plaisant cette adorable réaction, cela me fait savoir combien tu adores mes massages.

- Evidemment tu masses très bien… et… oh oui ça fait du bien…, soupirai-je quand il active ses doigts sur moi.

- N'est-ce pas ? Mange mon cœur, tu en as grand besoin.

Je souris et je reprends mon petit-déjeuner, j'ai faim et je dois prendre de force, aussi je finis de me restaurer et avoir mon Benn qui me masse, c'est le pied.

J'adore les mains de Benn… il a un touché à la fois sensuel, délicat, doux et si appuyé aussi… je ne sais pas comment il fait, mais à croire que ses doigts ne sont là que pour faire du bien et donner du plaisir.

Je lâche des soupirs d'aise, ça me fait tellement de bien :

- Merci pour ton massage, je me sens mieux.

- Seulement mieux ? Qu'ai-je fait pour que tu ne me dises pas que c'était parfait ?

Il me soulève et me porte dans ses bras :

- Hum… je vois…

- Quoi ? Je te le demande.

- Tes jambes ont urgemment besoin de mon attention, me répond-il.

- Mais comment ?

- L'expérience sourire, me répond-il simplement avec un ravageur.

Benn me porte et m'amène d'un pas vif dans sa cabine :

- Mais… les autres t'attendent non ?

- Il ne sont pas à cinq minutes mon trésor, tes jambes sont ma priorité absolue.

Une fois arrivé, il me dépose, ferme la porte et entreprend de me masser mes jambes :

- Ma pauvre Ariel, on ne t'aura pas ménagé hier soir, sourit Benn.

Je rougis et détourne le regard, sous les rires de Benn :

- Je dirai à Crocodile de te masser aussi en fin de journée, c'est notre devoir après tout de prendre soin de toi et de ton corps.

- Ouais !

- Ah là, tu es un point de tension.

Je grimace un peu, car ça fait mal quand Benn appuie dessus, mais plus il insiste, plus je sens aussi que ça se dénoue et que ça va mieux.

Benn me masse je dirais dix bonnes minutes, mais je sens que ça a été efficace car je peine moins à marcher.

- Merci Benn.

- Je t'en prie mon cœur.

Il dépose encore un baiser sur mes lèvres avant de partir aider, moi je vais le rejoindre, mais j'avais besoin de finir de me préparer. Je me brosse les dents, je mets un peu de parfum et je décide pour la première fois de mettre la broche de Crocodile.

Je la place au milieu de mon décolleté avant de partir en direction du pont, je n'allais pas les regarder faire, j'allais aider, ok il ya les massages mais bon il y aurait peut-être bien quelque chose que je pourrais faire .

Je descendis du navire et là je vis que tout le monde était au travail et s'activait.

Je me demandai même depuis quand ils bossaient, car je voyais déjà des fondations faites et l'ossatures des maisons.

Je courrais vers Shanks, qui je suppose est aux commandes des différents travaux :

- Shanks, je peux aider ?

Il me lance un petit regard entendu :

- Je croyais qu'on s'était mis d'accord que pour des massages.

- Je demande à tout hasard.

- Je sais je t'embête, me dit-il en me lançant un clin d'œil. Va voir Hongo, ils gèrent les petits bobos de tout le monde, je pense qu'il sera ravi d'avoir une assistante.

- Merci Shanks !

Je fusionne avec Hongo :

- Bonjour Hongo, Shanks m'a dit que tu aurais besoin d'un coup de main, en quoi je peux t'aider ?

- Oh bonjour Ariel, sourit Hongo ravi de me voir. Alors ce n'est rien de méchant, mais y'a des coupures très superficielles à un peu plus vilaines, tu serais un amour si tu pouvais déjà me désinfecter les jeux des personnes derrière pendant que je finis de bander ce patient.

- D'accord je m'y mets de suite.

Je trouve librement l'alcool et du coton et je m'approche d'un homme, qui je pense est un habitant de l'île :

- Ça va piquer un peu, prévins-je.

- Oh ça devrait aller si je suis pris en charge par une si charmante infirmière.

Je glosse nerveusement, avant de m'occuper de ce monsieur, je nettoie doucement sa plaie avant de passer au suivant. Mine de rien il y avait quelques blessés, rien de grave en soi, c'était même inévitable quand on entreprenait des travaux de construction ou de rénovation, mais il fallait soigner pour que ces gens retournent travailler.

Cela m'occupe une bonne demi-heure :

- Merci Ariel pour ton aide, sourit Hongo.

- Pas de souci, je serai ravie de t'aider si tu comme d'autres patients.

- Avec plaisir et puis quand les hommes te voient ça les rassurent.

- Et quand ce sont des femmes tu les rassures, ris-je.

- Et oui, chacun sa clientèle, répliqua Hongo avec humour.

J'éclate de rire et on entreprend de ranger et jeter le matériel utilisé pour faire place nette.

- Ariel je t'ai préparé ici deux chaises et aussi une table d'examen si tu as des demandes de massage, ça sera plus pratique et je te conseille de limiter à 10 minutes tes massages maximum. Car je pense qu'il y aura de la demande.

- D'accord, c'est ce que je pensais faire de toute façon, vous êtes sur la reconstruction depuis quelle heure ?

- Oh depuis 7h je dirais, le temps que tout le monde prend des forces et qu'on commence aussi à faire des équipes. Pendant que Crocodile s'est proposé à faire le ménage, beaucoup sont allés abattre des arbres, pour préparer les ossatures comme tu peux le voir, il a fallu tout couper, tailler, transporter, bref ça a demandé du travail.

- Et bin vous n'avez pas chômé et ça a bien avancé en si peu de temps.

- Toute l'île se mobilise en plus de l'équipage, forcément ça va vite, sourit Hongo.

- C'est vrai.

- Et puis tu as aussi d'autres équipes, qui sont parties pêcher et faire de la cueillette pour qu'on ait matière à faire un bon repas.

- Je vois.

Hum… je sens qu'on m'observe, je tourne mon regard et je vois qu'une femme enceinte me fixe :

- Je peux vous aider ? Demandai-je en m'approchant d'elle.

- C'est toi qui…

- Fait les massages ? Proposé-je. Oui c'est moi, venez, vous préférez vous allonger ou être assis ? Exigez-je.

- Allongée s'il vous plait, me répond-elle.

Je la sentais moins nerveux et timide, je l'aidai à s'installer :

- Voilà, j'espère que vous n'avez rien fait de trop physique dans votre état.

-Non, moi rassura-t-elle. Je distribue des serviettes humides et de l'eau, mais bon même cela c'est éprouvant, j'arrive au terme de ma grossesse.

- Je vois, je vais me faire la plus douce possible, si vous voulez que j'insiste à un endroit vous me dites.

- Je vous remercie.

Je commence à palper son dos, qui a plein de point de tension, forcément avec son ventre, ça tire et ça casse. Je prends donc mon temps à lui dénouer tous les nœuds que je trouve, surtout que je n'ai qu'elle et c'est une femme enceinte, donc je prends le temps de bien la traiter, même si je déborde mes 10 minutes fixées .

- Vous êtes efficaces, me complimenta la femme.

- Je vous remercie, souris-je touchée de me sentir utile.

- C'est moi qui vous remercie, je vais pouvoir retourner à mon poste, me dit chaleureusement la future maman.

Dès qu'elle part, je vois que d'autres commencent à venir pour bénéficier de mes services, il fallait juste qu'une personne ose sauter le pas pour enchainer sur des demandes.

J'avais beaucoup d'hommes, mais aussi des femmes de temps en temps. Heureusement qu'Hongo m'avait préparé une chaise pour éviter que je sois trop fatiguée, car sinon je n'aurais pas tenu la cadence.

Je vois la matinée défiler à une vitesse pas possible tant je suis occupée à masser mes différents patients :

- Puis-je solliciter tes jolies mains ?

Je relève mon regard et je vois Crocodile méconnaissable, alors là il a troqué ses vêtements costard cravate, pour un pantalon en toile beige, un t-shirt blanc et ses cheveux tombaient sur le devant et ça lui allait beaucoup trop bien :

- Je ne pensais pas te faire autant d'effet alors que je suis transpirant et pas à mon avantage.

Transpirant… certes mais ça met en valeur tes muscles saillants :

- Je ne suis pas habituée à te voir autrement qu'en costume.

- J'aime bien mes ensembles, mais pour des travaux de ce type, c'est tout sauf adapté. Oh…

- Quoi ?

Je vois que son crochet soulève doucement le bas de ma broche :

- Tu l'as mise, sourit-il ému et touché.

- Oui, je suis contente que tu l'ais remarqué, j'espérai que ça te ferait plaisir.

- Cela me fait très plaisir.

- Je t'invite à t'asseoir.

- Avec plaisir.

Il m'ôta son haut sans gêne, il était trempé le pauvre, tellement qu'il arrive à essorer son t-shirt.

Je pris une serviette humide et rinça son dos, non seulement ça ôtait la sueur, mais ça rafraichissait ainsi chaque personne que j'avais eu. Cette idée m'était venue avec la femme enceinte de ce matin, je m'étais dit que ça ne serait pas mal avant de débuter le massage.

Et vu le soupir que me lâche Crocodile, je pense qu'il approuve complètement l'idée :

- Je n'ai pas encore commencé tu sais, taquinai-je gentiment.

- Oh alors le meilleur reste à venir.

- Je l'espère, si tu veux que je fasse une zone précise tu me dis, pareil si tu veux que j'y aille plus doucement ou plus fort.

-Entendu ma princesse.

J'ai commencé à faire cavaler mes doigts sur son large dos et à débuter mon massage, je cherchai les points de tension, j'en trouvai plus niveau des omoplates alors j'insistai.

J'écoutai aussi la respiration calme et tranquille de Crocodile, on pourrait presque croire qu'il dormait :

- Cela te va ? Je te le demande.

- Tu te débrouilles comme une pro ma chérie, dire que tout ce beau petit monde a été chouchouté par toi…

- Ne sois pas jaloux, surtout que quand nous serons seuls toi et moi, tu auras toute mon attention.

- Oui c'est vrai, sourit-il.

- Pourrais-tu réfléchir à un fantasme que tu voudrais réaliser avec moi. J'ai déjà une idée pour Benn, mais pas pour toi, car j'aimerai passer du temps avec chacun d'entre vous, mais sans l'autre, chuchotai-je.

- Oh quelle merveilleuse et délicieuse idée… tu dis vouloir passer du temps avec chacun d'entre nous… tu penses voir qui ce soir ?

- …

- Chérie… tu sais qu'on t'a dit qu'on ne te fera aucune scène ?

- J'ai peur de bénir quand même…

-Tu es adorable, sourit-il. Bon vu ton silence, tu veux être avec Benn ce soir.

- Oui…, avouez-le doucement.

- Il n'y a pas de problème mon cœur, nos retrouvailles n'en seront que meilleures, me rassura Crocodile. De toute façon, on ne pourra pas se voir tout le temps tous les trois, il faudra tôt ou tard qu'on te consacrera individuellement du temps, alors que ce soit aujourd'hui ou plus tard, il faudra bien débuter.

- Merci de me rassurer…

- Ma petite chérie…, ronronna Crocodile me caresse le dessus de ma tête avec sa main.

Je souris timidement, plus sereine, je décide de reprendre pleinement mon massage, même si je ne l'ai pas arrêté depuis le début, je n'étais indéniablement plus focalisé dessus.

Aussi je me recentre sur ce pourquoi je suis assignée.

Je finis tout juste le massage de Crocodile qu'on nous annonce la pause déjeuner, je peux voir les gens se diriger vers le réfectoire de la Force Rouge complètement lessivés. Faut dire que le soleil commence sérieusement à taper fort, il fait plus chaud que sur Piacere et en plus avec tout le travail abattu il est normal que la fatigue commence à pointer le bout de son nez.

Je me dirige donc vers la cantine, avec Crocodile, je cherche du regard aussi Benn :

- Il est là beauté, m'indiqua Crocodile en me pointant une direction.

Je me mis sur la pointe des pieds là où il m'indiqua et je vis Benn, il se tourna d'un coup vers notre direction, comme s'il avait senti nos salutations et il nous fait signer de venir :

- Merci Crocodile on va le rejoindre après ?

- Bien sûr mon trésor.

On fait comprendre à Benn qu'on arrive, on part récupérer nos assiettes avant d'aller vers la table de Benn :

- Bon appétit, je vous le souhaite.

- Merci vous aussi, répondez à mes deux hommes.

- Alors ça a été ce matin ? Exigez-je.

- Oui, impeccable, quelques incidents mineurs, mais rien de problématique, à ce rythme je pense honnêtement qu'on peut tout boucler dans une semaine au plus tard, a répondu Benn.

- Ce serait bien pour vous et les habitants surtout, fis-je.

- En effet, au fait Crocodile merci encore pour ton aide, ton pouvoir nous aura fait gagner je ne sais combien de jours de travail.

- Ce n'est rien.

Je souris, j'aime les voir discuter et être complice :

- Qu'est-ce qui te fait belle Ariel ?

- Rien j'aime vous voir si bien vous entendez, vous êtes adorables.

Je les vois sourire tous deux, visiblement flattés :

- Comme tu es mignonne… et toi ma chérie ta matinée ? Exigez Benn.

J'avale mon morceau de poisson avant de lui répondre :

- Je pense que je ne suis pas la plus mal-lotie en termes de fatigue, mais je suis contente de pouvoir contribuer un peu à l'effort collectif.

- Tes soins sont fortement appréciés en tout cas, j'en ai entendu que du bien, sourit Benn.

- En même temps après des heures de travail, on ne va pas se mentir ça fait un bien fou, lance Crocodile en me faisant un clin d'œil.

- J'imagine que tu ne diras pas le contraire, souris-je à Crocodile. J'espère te voir tout à l'heure Benn que je puisse m'occuper de toi.

- Si tu me les demandes ainsi je ne vais pas résister longtemps, gloussa Benn. Je viendrais te voir belle Ariel, cela me fera sans nul doute le plus grand bien.

La boucle est bouclée pour ce qui concerne le petite malaise de Benn CF chapitre 39 (Oui ça date un peu ^^).

J'espère que vous avez apprécié ce nouveau chapitre plein de bons sentiments.

A dimanche pour la suite ^^