Bonjour à vous !
Ravie de vous retrouver, voici donc un nouveau chapitre remplit d'amour.
Bonne lecture ^^
Chapitre 78 : D'amour et de glace
[Point de vue d'Ariel]
J'ai la tremblante comme ce n'est pas permis, j'ai froid !
On est rentré dans les eaux glaciales du royaume de Larimar et bon sang il pèle ! Même dans les chambres ! Et le pire c'est se dire qu'il ya le chauffage.
Là je me terre sous les couettes de mon lit, Crocodile est sur moi qui grelotte, pour essayer de me réchauffer, pendant que Benn fini au plus vite de tout coudre.
- Tu as vraiment une réaction violente, y'a personne qui a froid comme ça, est-ce que tu es sûre ça va ? Exigez un crocodile.
- Oui… en fait devant le froid je ne réagis pas bien, quand j'étais en captivité, je dormais dans une pièce froide, humide et visiblement mon corps garde ce stress et j'ai un mal fou à calmer ça. Mais là j'admets qu'il fait très froid.
Tu penses moi dans mon monde avec le dérèglement climatique, les hivers sont de plus en plus doux et ça devient anecdotique quand on chute dans des températures bien négatives. Là ici les saisons sont bien marquées et bien violentes.
- J'ai fini, annonce Benn.
Sans attendre il me rejoint dans le lit et se colle à moi et il me faut au moins ça pour qu'à eux deux ils arrivent à me déshabiller pour me mettre mes habitudes d'hiver.
Une fois que je les porte, je tremble moins, mais toujours un peu.
- Pourquoi nous n'avons rien dit ? Exigez Benn doucement.
- Je ne pensais pas que je réagirai si mal, je n'ai jamais connu des températures si basses.
- Je vois, bon tu as l'air de te réchauffer
- Oui… merci Benn pour le temps que tu as pris à tout coudre et aussi à tout ajuster.
- Mais je t'en prie mon cœur.
- Plus jamais on va dans un royaume aussi froid, fis-je toujours d'une voix tremblante.
Ils éclatent de rire :
- On te le promet, Jura Crocodile.
- On ira sur les autres îles ne t'en fait pas, reprend Benn.
Je me réchauffe enfin assez pour ne plus trembler, quand je quitte la douce de mes couvertures et chaleur des bras de mes hommes je peux enfin découvrir le résultat final.
Benn m'a réalisé dans une matière assez épaisse de couleur noire : un pantalon, ainsi qu'une veste assez longue avec une capuche intégrée.
Le tout est vraiment bien taillé, ceinturé, c'est joli et bien exécuté.
Pour les chaussures on a dû en emprunter chez les hommes de Shanks, mais ayant les pieds les plus petits du navire dire que je nage dedans, doit y avoi tailles de trop au moins si ce n'est plus.
Mais bon, c'est juste le temps de sortir et d'acheter tout ce qu'il me faut.
- Cela me va vraiment bien merci Benn !
Je me jette dans ses bras et la ceinture pour le câliner :
- Je t'en prie, désolé pour l'attente.
- Mais non ne t'excuse pas, ça prend du temps, en plus c'est un tissu épais, donc c'est plus chiant à coudre et puis ce n'est pas un haut à bretelle que tu as réalisé. J'ai bien vu la quantité de pièce que tu as dû tailler et couper. Je trouve même que tu as été rapide, je te remercie mon amour.
Benn prend en coupe mon visage et m'embrasse tendrement.
- Merci belle Ariel, me dit-il me faisant rougir. Bon on ne va pas tarder à accoster, donc on se prépare à quitter le navire.
- Entendu, feu Crocodile et moi.
On se regarde et on se sourit pour avoir été si synchro dans notre réponse.
Je vais prendre mon petit sac avec mes sous, je mets les chaussures et des gants.
Benn m'a prêté une écharpe bien épaisse, je la mets, elle est bleu foncé, ça m'ajoute un peu de couleur. Et puis elle a envoyé le parfum de Benn... c'est si plaisant et rassurant.
Franchement là je peux plus avoir froid... enfin j'espère que dehors il ne fait pas trop froid.
On entend au loin que certains hèlent, visiblement sur jet l'ancre.
Crocodile et Benn finissent de se préparer et on y va.
Le froid qui m'assaille quand je mets le nez dehors est assez vif, mais ça va je n'ai plus froid dans ma combinaison.
Et puis surtout le paysage qui s'offre à moi est enneigé et magnifique.
Vu le froid qu'il régnait je pensais qu'il y avait une tempête de neige, mais même pas, il fait assez clair pour l'instant.
- C'est magnifique, je n'ai jamais vu autant de neige de toute ma vie, lâchai-je.
- Tu n'avais jamais vu la neige ? Exigez un crocodile.
- Si... mais pas dans cette proportion.
Et puis je n'étais jamais allée au ski à cause de mes tremblements, je préférai la chaleur même étouffante que le froid.
Mais d'un autre côté j'étais entouré de deux amoureux et bien au chaud, tout devait bien aller.
On s'avance et je me laisse guider.
On se dirige vite vers une première boutique pour les chaussures et je laisse Benn discuter, il connaît mieux le climat de l'île que moi, qui ignore tout de ce monde et de ses spécificités.
On me propose de bottes noires assez hautes, bien chaudes et rembourrées, j'ai l'impression d'être enveloppée d'un nuage moelleux et douillet.
Je les achète et je les porte immédiatement et quel bonheur de marcher avec des chaussures à sa taille.
Ensuite, on va dans une boutique de vêtements et là je trouve des sous pulls et bas du même genre que les habitudes thermolactyls et là j'en prends plusieurs. Je demande même à la vendeuse si je peux en garder un ensemble sur moi pour repartir avec, elle accepte et le prend en compte pour l'ajouter lors du paiement.
Je prends aussi collants, pulls et pantalons chauds, avant de tout payer.
Là je me sens bien et quand je sors dehors là je sens la différence.
Après avoir passé plus de deux heures à faire des achats, y compris d'un escargophone pour moi, on se pose dans un restaurant et je dois admettre que j'ai faim à été avoir dans le froid.
Benn me retire mes gants et là j'ai mes deux hommes qui me prennent chacun une main pour la réchauffer :
- Merci, souris-je timidement non sans rougir devant tant d'attention.
- Je t'en prie c'est un vrai plaisir de s'occuper de toi, répliqua Benn d'une voix douce.
- En plus tu as une peau belle, douce et délicate pour ne rien gâcher, ajoutéa Crocodile.
- Et moi je profite de vos bons soins, soupirai-je de bonheur.
On nous apporte la carte, seigneur! Je crois voir une raclette, je lis plus attentivement et plusieurs fois pour être certain que je ne suis pas bigleuse, mais non. Alors là c'est obligé que je la prenne.
- Vous prenezz quoi ? Exigez-je.
- Leur raclette, répondit Benn avec un clin d'œil.
Je crois qu'il me fait comprendre qu'il a compris ce que j'allais prendre:
- Idem, répondit Crocodile.
- Oh pas de plat à la tomate ?
- Y'en a pas, annonce-t-il avec une profonde tristesse.
- On leur en demandera, promis-je.
On nous apporte la machine en question et elle diffère ce de que je connais ça ressemble à une petite cheminée avec dessus un plateau en pierre pour faire chauffer les petits poêles, qui sont au passage, beaucoup trop adorables.
On nous amène un beau plateau de charcuterie, des pommes de terre et des légumes et dans le lot des tomates pour mon corsaire et je vois ses yeux fixer avec grand intérêt ces dernières.
- Merci beaucoup, fis-je aux serveurs avant qu'ils se retirent.
L'avantage de ce repas c'est que cette petite cheminée nous réchauffe bien et le repas ne va pas tarder à me redonner des forces. D'ailleurs le fromage est fondant et coulant à souhait c'est un régal, je me fais des mélanges de légumes et de charcuterie très savoureux.
[Point de vue de Benn]
Non mais regarde-moi cet amour de femme manger avec bonheur et appétit, Crocodile et moi on se regarde du coin de l'œil amusés de la voir rayonner de joie à chaque bouchée.
Quelle est amusante.
[Point de vue du crocodile]
Est-ce qu'elle se rend seulement compte de sa mignonnerie ?
Chaque coup de fourchette à l'air de la transporter au septième ciel gustatif.
Elle est à croquer.
[Point de vue d'Ariel]
Je continue de manger avant de me sentir retenu avec insistance, je relève mes yeux et rougis en voyant mes deux hommes m'observer avec un grand sourire et un regard amoureux.
Oh non mon toc ! A tous les coups c'est ça:
- Cela à l'air terriblement bon, me lance Benn.
- Tu es des plus adorables quand tu manges, renchérit Crocodile.
- Je sais…, gémis-je.
- On t'embête, taquina Benn.
- Moui…, boudai-je.
- Avec cette jolie bouille boudeuse, tu es une adorable petite fille.
- Crocodile…, me plaignis-je en rougissant un peu plus.
- Non elle ressemble plus à une demoiselle en détresse, rétorqua Benn.
- Ben…
Pas un pour rattraper l'autre quand il s'agit de m'embêter :
- En tout cas vous excellez dans l'art de m'embêter et du non-renouvellement de vos blagues, rétorquai-je agacé.
Je crois qu'ils en auraient perdu leur cigare ou cigarette s'ils les avaient eus en bouche, je viens de leur renvoyer la balle et elle a fait mal :
- Elle vient de grapiller des points, constata Crocodile en fixant Benn.
- Je n'étais pas prêt non plus, admet Benn.
- Elle est un peu trop vive d'esprit.
- Faut bien devant des emmerdeurs, répliquai-je sèchement irrité avant de réaliser ce que je venais de dire. Euh… pardon je n'aurais pas dû, je suis désolée…
Je fixe avant grand intérêt mon assiette. Je n'arrive pas à croire que je les ai insultés pour de vrai :
- Hum je vois qu'on te taquine un peu trop souvent sur ce sujet, cela doit te peser quelque peu, je vais essayer de faire un effort, me rassura Benn d'une voix calme et douce.
Il pose sa main sur la mienne, je sursaute, surprend, il caresse doucement le dos de son pouce.
- Moi aussi, je n'ai pas envie que tu te braques, continue Crocodile qui lui aussi imita Benn et me prend la main.
- Merci... ça me fait plaisir et encore désolé, murmurai-je honteuse au possible.
- Oublie ça, on a peut-être un peu trop abusé et ton agacement est sorti tout seul, je ne t'en veux pas, je suis désolé ma chérie, me réconforta Benn en caressant ma tête avant de se pencher pour me déposer un baiser sur mes cheveux.
Quand Benn se retire, je sens le crochet froid de Crocodile me relever le visage :
- Hé ne te mine pas, on a bien compris que tu ne pensais pas réellement tes mots et que ça a dépassé ta pensée, tu t'es excusée toute suite, je ne t'en tiens pas rigueur. D'ailleurs je suis désolé de t'avoir braqué, on aurait dû arrêter avant. La prochaine fois dis-le s'il ya des choses comme ça qui t'agace ou pire te bénir, tu as le droit de le dire. Retiens une chose sur ne se moquait pas de toi, tu es juste adorable et mignonne c'est tout, allez fait-nous un beau sourire.
Je souris timidement, avant de baisser mes yeux sur mon assiette et d'éclater en sanglots :
- Belle Ariel chérie ne pleure pas, ce n'est rien.
- Hé ce n'est rien de précieux.
Je le vois se lever et s'agenouiller à mes côtés, cherchant à me réconforter :
- Dis-nous Ariel est-ce que ça te mettait si mal à l'aise que ça ? Exigez doucement Benn.
- Oui… et non… c'est compliqué, arrivei-je à dire.
- Calme-toi, respire doucement, murmura Crocodile.
- Je m'en veux… c'est… tellement moche comme terme.
- Oh tu sais il ya plus disgracieux comme terme, sourit tendrement Benn. Il y a des noms d'oiseaux bien pires que ce que tu as dit.
- Peut-être… mais c'est moche…
- Trésor je n'ai pas un vocabulaire très fleuri devant des gens qui me tapent sur le système. Tu n'es même pas à la hauteur du niveau que j'ai, tu as encore une marge sacrée, même si je préfère que tu n'essayes pas de rivaliser avec moi, pas sur ce plan-là en tout cas, reprit Crocodile .
Je blêmis avec un léger hoquet de rire quand il me dit ça:
- Même moi, ça m'arrive, ça arrive à n'importe qui, je te promets qu'on va faire attention, sèche ces larmes, c'est fini, on ne t'en veut aucunement, répéta doucement Benn.
Ils m'embrassèrent les joues, j'essayai de m'apaiser et de respirer calmement pour retrouver de la sérénité :
- Oui c'est bien, inspire et expire lentement, conseilla Crocodile.
Je vis Benn se lever et se poster derrière-moi et là il masse le haut de mes épaules et ma nue:
- Dépêche-toi, souffle Benn.
J'essaye de me relâcher et de retrouver le contrôle de ma respiration, j'arrive petit à petit à me plus calme, entre les gestes paisibles de Benn et la voix très calme qu'adopte Crocodile pour guider ma respiration, je retrouve l'apaisement.
- Tu te sens mieux ? Exigez Crocodile dans un murmure.
- Oui…, répondis-je timidement.
- Je te sens moins croustillante sous mes doigts, ça t'a fait du bien.
Je m'en voulais toujours, car on ne peut pas franchement dire qu'ils me font une remarque bénissante, non c'est le contraire ils me trouvent surtout adorable quand je mange.
Ce qui me choque c'est de les avoir insultés comme ça… sans crier gare.
- Allez reprennons ce repas, il nous faut des forces pour affronter le reste de la journée, me lance Benn avec un clin d'œil complice.
Je souris, bien que timidement, mais cela me permet de me détendre un peu plus et de reprendre doucement mon déjeuner et dans la joie de manger.
[Point de vue de Benn]
Ma pauvre chérie, j'imagine combien elle s'est surprise d'elle-même, surtout qu'elle est en proie à un profond sentiment de culpabilité. Et ça il ne fait aucun doute que ce sont les séquelles de ses mauvais traitements, on l'a poussé à se sentir coupable de tout et n'importe quoi, de s'excuser pour des choses insensées. Donc nécessairement devant une vraie, sa culpabilité est très forte, faute heureusement que Crocodile et moi avons réussi à l'apaiser assez vite.
Cependant cela me fait mal au cœur de la voir si mal, surtout qu'elle est quand même de bonne nature, elle s'excuse vite, elle pardonne vite et n'est pas du genre à bouder.
Quand je constate ça, c'est là où vraiment je regrette de ne pas avoir sous la main ces salauds qui l'ont malmené. Une personne si douce, si gentille, qui est une vraie crème comment peut-on faire du mal à une personne si bonne ? Je ne comprendrais jamais la cruauté humaine.
Heureusement ce qui est bien aujourd'hui, c'est qu'elle est entourée de personnes aimantes et bienveillantes.
Et quand je la vois de nouveau avec son adorable toc, je ne peux que la trouver toute mignonne, manger la réconfortée, elle retrouve petit à petit sa bonne humeur, clairement c'est source de joie, de bonheur ses repas. Cela ne fait pas que la nourrir physiquement, émotionnellement ça l'apaise.
- Dis-moi belle Ariel, vue que nous sommes dans un pays enneigé, cela te plairait de faire du patin à glace ? Proposai-je pour définitivement changer de sujet et aider Ariel à être plus à l'aise encore.
Elle se tend :
- Heu... j'ai essayé... mais je me suis toujours cassée la figure...
- Si tu propose Benn c'est que tu sais patiner, souligna Crocodile. Et si je te dis Ariel que c'est mon cas, être tenu par deux hommes qui savent patiner ça ne te rassurerait pas ?
Elle rougit délicieusement quand Crocodile évoque le fait qu'on l'aide, mais je vois aussi qu'elle réfléchit :
- Je ne sais vraiment pas tenir sur des patins..., bon j'imagine que si vous me tenez les mains il y a moins de risque de tomber..., admet-elle hésitante.
- Rassure-nous ce n'est pas vecteur d'un traumatisme ? Demandai-je apparaît fréquemment.
- Non, j'ai surtout fait pas mal de chutes et eu quelques vilains bleus, mais rien de méchant, répond-elle immédiatement.
Cela nous rassura, je vois qu'elle hésite, je pense qu'elle a peur de se refaire mal, comme elle a encaissé beaucoup de tortures et de douleurs, j'imagine qu'elle est assez frileuse de faire une activité où elle peut avoir mal :
- Je te propose quelque chose ma chérie, on se promène sur l'île car il ya de jolis pièces à voir et si après tu as envie on essayera le patin et si tu ne veux pas on n'insistera pas, proposeai-je.
- D'accord, je veux bien.
Elle est plus étendue quand elle me répond, j'imagine que ma question l'a mise en état de stress d'un coup, il fallait donc la rassurer. Surtout qu'après avoir pleuré elle doit être encore très à fleur de peau, il faut donc faire attention.
[Point de vue d'Ariel]
Je me sens mieux après avoir repris le repas et de me sentir bien entouré de mes amours, mine de rien ils sont très attentifs et protecteurs, ce qui m'apaise beaucoup, j'ai beaucoup de chance de les avoir.
Nous prenons un dessert avant d'y aller, on retourne sur le Red Force pour déposer nos achats avant de repartir les soutiens-gorge bien plus légers.
Benn et Crocodile me prennent chacun une main et donc, je n'ai qu'à me laisser guider. En tout cas ce simple geste m'enveloppe de chaleur, je me sens aimée et protégée, au fond c'est tout ce que je veux.
On se dirige vers une jolie forêt enneigée, c'est si calme et si beau, la neige ça donne vraiment des paysages très épurés en termes de gamme de couleur et même de détails vu que ça recouvre tout. C'est vraiment un plaisir pour les yeux, c'est apaisant même.
Je me délecte de tout ce que je vois, car après tout c'est une peu une première pour moi de voir la nature enveloppée de neige, loin de la pollution, du ciel grisâtre et des bâtiments en béton que j'ai connu dans ma vie précédente. Je me demande parfois à quoi étonna nos pays avant l'ère industrielle… certes cela ne devait être facile tous les jours, mais quand je vois ce monde préserver, si beau, je regrette que nous ayons malmené notre chère planète Terre. D'ailleurs… je me demande encore s'il en reste quelque chose…. Je souris faiblement à cette dernière pensée avant de la chasser, car malheureusement je n'aurais pas la réponse et puis… j'étais plus attachée au monde de One Piece qu'à la Terre où je n'ai connu que des drames et souffrances , alors qu'ici même s'il ya eu des épreuves, j'ai découvert l'amour, le bonheur, l'amitié, la famille.
Je me recentre sur ce qui m'entoure et j'admire ce qui se présente à moi à savoir une cascade d'eau qui grâce aux sources chaudes, peut s'écouler sans risque d'être gelée. Voir les panaches de fumées envelopper les paysages enneigés donnent un côté magique à ce qui se présente sous mes yeux, je suis émerveillée par tant de beauté.
[Point de vue du crocodile]
C'est fou ça comment elle s'extasie d'un rien, déjà à notre rencontre sur Piacere elle s'était émerveillée de tout et là encore c'est la même chose.
C'est très mignon et en même temps, c'est l'attitude d'une personne enfermée qui découvre enfin le monde….
Je serre doucement ma main autour de la sienne pour lui faire savoir que je suis là et combien je l'aime. Je te protégerai mon amour plus personne ne te fera de mal sans en payer le prix.
- J'imagine que les sources thermiques ne sont pas loin, dit-elle avec des yeux brillants d'excitation non feinte.
- En effet, je confirmerai.
- Allons-y nous pourrons réserver pour ce soir un bassin pour nous trois, lancement Benn.
- L'attente va me préparer longue….
- Toujours aussi impatiente, mais crois-moi ça en vaudra le coup, souris-je.
- Je n'en doute pas, dit-elle surexcitée.
Ariel est magnifique quand elle sourit ainsi.
[Point de vue d'Ariel]
Après plusieurs heures de balade à flâner, on se pose pour manger une bonne crêpe chaude… enfin non, je mange seule, car mes amants ont un attrait plus restreint aux sucreries.
Mais qu'importe je reprends des forces et cela me réchauffe aussi quelque peu.
- Belle Ariel est-ce que patiner te tente ? Demanda Benn quand je finis ma gourmandise.
- Vous me tiendriez la main sans me la lâcher ?
- On te le promet, dire-ils d'une voix.
- Bon… d'accord, on peut essayer.
On va donc en direction d'un lac qui est immense et qui accueille déjà bien des patineurs.
On loue des patins, je les mets avant d'attendre patiemment mes hommes, hors de question de me lever, je suis capable de me ramasser.
Crocodile est le premier à se relever et me présente sa main, je la prends pour me relever et là il me porte dans ses bras :
- On va te faciliter la vie autant que possible, on va éviter de te faire marcher, sourit-il.
- Moi je pense que tu veux juste me porter dans tes bras.
- Oh oui joli cœur.
Je rougis et je vois Benn nous rejoindre, je m'agrippe au manteau de Crocodile quand je le sens glisser sur le lac avant de freiner et de me faire descendre, Benn me tient par la taille. Tandis que moi… je tremble comme pas possible.
Crocodile me prend ma main droite et pose son crochet contre mon dos pour me soutenir et Benn se saisit de ma main gauche et passe son bras libre dans mon dos pour me guider.
- J'ai peur…, gémis-je.
- Sur te patiente, rassura Benn.
- Je ne suis pas stable…
Je sens qu'ils me retiennent :
- Ariel écarte tes jambes et redresse-toi, cela va t'aider à gagner en stabilité, conseilla Crocodile.
- Ahhhhh !
Je m'agrippe à eux, je n'arrive pas à me redresser comme je veux :
- Fixe l'horizon, continue Benn, tu es trop fixé sur tes pieds.
Je galère, mais ils sont extrêmement patients, j'arrive à regarder droit devant et à mieux me tenir. Quand je suis enfin à peu près stable, mes hommes commencent à glisser doucement sur la glace et moi je suis entraînée par le mouvement.
- C'est mieux, félicita Crocodile.
- Oui beaucoup mieux, confirme Benn.
- Merci, heureusement que vous êtes làààà….
Je m'accroche à eux en me sentant perdre quelque peu l'équilibre, Benn et Crocodile me retiennent sans difficulté :
- Merci… j'ai eu peur…
- Ce n'est rien Ariel chérie.
- Benn, Crocodile, depuis combien de temps vous patinez ? Exigez-je.
- Moi je sais en faire depuis que je suis petit, mon île natale est de nature hivernale, donc par la force des choses j'ai appris, répondit Benn.
- Moi j'ai plus appris pour le côté pratique, il vaut mieux savoir se déplacer par tous les moyens possibles, donc forcément savoir patiner était une compétence utile, puis après j'ai y pris goût.
- Oh je vois, j'aime bien en apprendre plus sur vous, souris-je. Moi j'ai toujours trouvé ça beau de voir des gens glissés sur la glace… j'ai voulu m'y essayer mais je tombais toujours, me faisant parfois super mal…, soupirai-je de déception en repensant à ces souvenirs passés.
- Cela te plaira de voir une démonstration de nos talents ? Exigez un crocodile.
- Oui j'adorerai ! Je m'exclame.
- Bon Benn tu veux bien t'occuper d'elle ?
- Oui évidemment.
Crocodile me lâche et je le réalise que oui pour me montrer son talent il doit me lâcher, heureusement Benn me tient et m'aide à ne pas tomber.
Et là je vois Crocodile filer à une vitesse, quelle horreur j'aurais si peur ! Mais je ne suis pas au bout de mes peines il s'élance et enchaîne une première figure, avant de les succéder. Crocodile est doué, ce type est doué en tout, je me demande ce qu'il ne sait pas faire et même Benn je me pose aussi cette question.
- Allons le rejoindre, me suggère Benn.
- D'accord, mais tu me tiens.
- Évidemment, pour que me prends-tu ? J'adore t'avoir dans mes bras, je ne vais pas m'en priver.
Benn me tient par le bras et la taille et on glisse tout en douceur sur la glace :
- Si tu arrive à prendre confiance je suis certain que tu seras une belle patineuse sur la glace.
- N'attendez pas de moi que je fasse des figures acrobatiques, blêmis-je.
- Je n'irai pas jusque-là ma toute belle, susurra t'il.
Je sursaute en entendant sa voix taquine et je perds mon équilibre déjà bien précaire, Benn resserre son étreinte sur moi et je sens aussi que Crocodile arrive et m'aide à me stabiliser, jusqu'à ce que je réalise que je suis pressée contre moi deux hommes.
- Avouez que vous vouliez patiner juste pour m'avoir dans vos bras, fis-je en rougissant.
- Tu en auras mis du temps à comprendre, gloussa Crocodile avec un grand sourire.
- Je suis moi-même déçu que tu percutes que maintenant, taquina Benn.
- Bande de sadiques, souris-je. Bon de toute façon je m'en fiche j'aime beaucoup trop avoir des câlins.
Je dégage mes soutiens-gorge et je viens les enlacer autour de la taille de Crocodile :
- Ah... mon doudou géant..., soupirai-je.
- Tss est-ce là ta vengeance pour m'appeler ainsi ? Crocodile Grogna.
- C'est possible, ris-je.
- Chipie va.
- Ahhhhhhhhhh, criai-je.
Crocodile recule tout en me tenant fermement, moi je m'agrippe à lui avec férocité, pendant que lui se marre :
- Méchant ! C'est de la triche ! Me plaignis-je.
- Du moment que tu ne tombes pas ce n'est pas de la triche, coupa Crocodile. Et puis j'admets adorer comment tu te tiens désespérément à moi.
- Benn sauve-moi ! Gémis-je.
- Vous êtes trop mignons pour que j'ose stopper ce petit moment qui n'appartient qu'à vous deux, me rétorqua Benn.
- Alors que dois-je faire pour obtenir ta grâce ? Demandai-je en m'adressant à Crocodile.
- De me tenir et de me faire confiance, me répliqua t'il en me lançant un clin d'œil.
Je resserre mon entreprise, lui me colle bien à lui, m'enlaçant pour un câlin et il continue de glisser sur la glace tout en me tenant contre lui :
- Ferme les yeux et laisse-toi aller, me somma doucement Crocodile.
J'hoche la tête timidement, avant de me caler ma tête contre lui et je ferme les yeux, je le laisse gérer et à mon étonnement, j'apprécie cette sensation de légèreté que me procure nos mouvements sur la glace.
Ce moment hors du temps dure je pense quelques minutes avant que Crocodile s'immobilise, j'ouvre les yeux, je m'étire et entoure sa nuque de mes bras pour l'embrasser :
- J'aime tes baisers amoureux, soufflé Crocodile.
- Je suis ravie de savoir que j'embrasse bien, rougis-je de plaisir. Mais maintenant je veux faire un câlin à mon autre homme.
- Friponne va, sourit Crocodile avant de déposer un dernier baiser sur mes cheveux.
Je cherche Benn du regard et je le vois patiner, lui aussi est doué et ce n'est pas juste que moi je galère, comment mes hommes font? C'est trop injuste…. Plus encore maintenant que Benn a senti mon regard sur lui, là il me fait des figures que je n'oserai jamais tenter si un jour j'arrive à patiner. Puis Benn se rapproche de moi:
- Je suis jalouse de vos talents aux patins à glace, gémis-je.
Ils rient doucement :
- Alors vive les cours particuliers, sourit Benn.
- Je préfère des cours particuliers de câlin, suggèrerai-je.
D'ailleurs, je capture sa taille, non sans mal, m'avancer de quelques pas est un vrai défi, mais une fois en sécurité dans les bras de Benn je me laisse choyer :
- Ah… mon deuxième doudou géant….
- Comme c'est mignon, gloussa Benn.
- Tu veux bien me garder tout contre toi ?
- Comme si j'allais hésiter, ma jolie chérie.
Je m'agrippe à Benn en le sentant glisser, même si je sens bien qu'il me tient pour pas que je tombe. Je me laisse bercer avec bonheur :
- Je t'aime Benn, murmurai-je.
- Je t'aime aussi ma douce.
J'enlace son cou à lui aussi pour l'embrasser avec amour:
- Tu es si affectueuse, souffla Benn.
- J'espère que ce n'est pas un défaut.
- Oh non, c'est une délicieuse qualité ma chérie.
- Oh j'en suis ravie alors, souris-je émue.
Nous flânons encore sur la glace avant d'aller à notre séance de bain dans les sources chaudes, je ne suis pas mécontente de quitter mes patins, surtout en connaissant le programme de ce soir.
^^ Oui il fait froid, mais heureusement qu'Ariel a la chaleur réconfortante de ses deux hommes.
La semaine prochaine c'est la fin de ce petit arc remplit d'amour.
