Bonsoir à vous !
J'espère que vous allez bien.
Bon il est tard donc en vrai : Bonne lecture !
Chapitre 83 : Positive attitude ?
[POV Ariel]
J'ai du mal à me remettre de l'annonce de Shanks….
Ce qui me pose problème avec cette transformation c'est deux choses : le fait que le gouvernement voudra m'éliminer et surtout le fait que je sois petite.
Si encore j'étais une fée mais en conservant ma taille d'origine, bon je m'en accommoderai, mais là ça va devenir difficile je le sais.
Cela ne fait que quelques heures et déjà je suis frustrée de ne pas pouvoir enlacer, embrasser mes amants comme je le voudrais.
Mais je crois bien que le pire c'est quand j'ai réalisé que j'allais dormir seule dans un lit différent, car Benn et Crocodile avaient peur de m'écraser.
Et là… j'essaye désespérément de dormir… je me retourne et tourne dans le petit lit de poupée que m'ont fait mes amants, qui est très mignon d'ailleurs. C'était un beau lit en baldaquin avec de jolis voilages dorées réalisés avec du sable par Crocodile. Benn s'est occupé de me réaliser un matelas, coussin et linge de lit dans du satin rouge, le tout fait sur-mesure et cousu à la main et j'ai été charmée par tant d'attentions.
Donc oui je suis dans un cocon très douillet, c'est hyper confortable, mais tout ce confort ne me permet pas dormir sereinement.
Je suis maintenant habituée à dormir avec l'un d'eux qui m'enveloppe dans ses bras forts. Au creux d'eux je me sens en sécurité, protégée… mais là cette nuit le sommeil ne me gagne pas.
J'ai terriblement envie d'être prise dans les bras, je tremblote comme une feuille terrorisée. Je fais de mon mieux pour me détendre, mais je n'y parviens pas.
Je me relève et vois mes amants dormir profondément… je les envie tellement… je soupire, dépitée, je m'envole et quitte la chambre.
Je regarde autour de moi, tout est gigantesque… ça je m'y suis habituée, mais j'admets que de nuit, quand tout est plongé dans le noir ça revêt un côté très angoissant, je ne suis pas tranquille, surtout en étant devenue minuscule, on m'a mesuré exactement je fais 7,5 cm… c'est vraiment petit….
Heureusement que mon corps de fée émet de la lumière ça permet que j'y vois assez loin devant moi, malgré mes quelques pauvres centimètres.
J'arrive sur le pont la Lune est pleine et ça illumine le ciel, je me sens moins oppressée et en insécurité d'avoir une meilleure luminosité.
- Oh tu ne dors pas Ariel ?
Je me tourne vers Shanks qui me fait dos, accoudé à la balustrade de son navire, il est vraiment fort pour avoir reconnu ma présence si vite. Je souris et je me pose près de lui, en tailleur sur la balustrade :
- Oui je ne dors pas tout comme toi, taquinai-je.
- C'est vrai… est-ce que tu as cauchemardé ?
- Non… je n'arrive pas à dormir.
- Tu tracasses pour ta transformation ? Me demanda Shanks doucement.
- Non, ce sont surtout mes angoisses, mes peurs dues à mes sévices… je n'ai plus trop l'habitude de dormir seule… et parce que je suis devenue minuscule, Benn et Crocodile ont peur de m'écraser…. Alors je comprends, mais ce n'est pas facile à digérer, car j'ai peur et je n'arrive pas à fermer l'œil.
- J'imagine qu'ils dorment à poing fermé.
- Oui… je les envie… et ceux qui arrivent à dormir sans cauchemars… et sans crainte…, fis-je tristement.
- Veux-tu dormir avec moi ?
Je tourne vivement ma tête vers Shanks.
- Tu… tu n'as pas peur de m'écraser ? Demandai-je étonnée.
- Tu es drôle, c'est la première réflexion que tu as.
- Oui et alors ?
- Tu pourrais me dire que tu ne veux pas jouer les infidèles, rit Shanks.
En réalisant ça, j'ai un petit sourire :
- C'est vrai… que veux-tu je suis une femme unique qui ne fait rien de classique.
- Je le reconnais tu as des petites réactions bien mignonnes, ça te rend toute irrésistible, à mon grand malheur puisqu'à cause de toi je vais perdre Benn.
- Hé mais tu vas arrêter ! Ris-je.
- Pas tant que tu n'auras pas convaincue tes hommes de rester à mes côtés !
Il est irrécupérable, je secoue la tête et souris :
- Tu peux te brosser.
- Tu es si cruelle Ariel, gémit Shanks qui jouait les blessés.
- Oui je sais, je sais, je suis réputée sur les mers pour ma cruauté, ricanai-je.
- Chipie va.
Il me présente sa main je me lève, avant de me poser dans sa paume :
- Franchement… tu es trop choupi en étant toute petite comme ça, en plus tes ailes sont d'une délicatesse, c'est si adorable !
- Merci… même si ce n'est guère pratique.
- C'est sûr que pour les câlins torrides c'est compliqué.
- M'en parle pas, gémis-je.
Et oui en plus il y a cet autre inconvénient :
- Ma pauvre je ne pensai pas que tu serais si triste à l'évocation de ce point, je suis désolé.
- Ce n'est rien… mais oui… j'aime nos rapports charnels et ça me manque déjà.
- J'ai cru comprendre à ta voix. Enfin bon passons, on va essayer de trouver le sommeil toi et moi.
- D'ailleurs pourquoi tu ne dormais pas ?
- Je suis un grand insomniaque.
- Cela ne doit pas être drôle tous les jours.
- Oh on s'y fait… puis cela me permet de contempler la mer de nuit et le ciel étoilé.
- Cela peut devenir un avantage en effet, gloussai-je.
- Allez, allons dormir un peu, nous en avons tous besoin.
J'hoche la tête et il m'embarque dans sa cabine :
- Je reviens je vais prendre une douche rapide, sauf si tu veux regarder.
Il me lance un clin d'œil, je rougis vivement et lui se marre :
- Shanks ! Grondai-je.
Je le vois filer dans la salle de bain, je réfléchis quelques instants et quand j'entends l'eau couler une seule pensée me vient : J'ose ? Oui j'ose !
Je vole vers la salle de bain de Shanks et je le fixe :
- On est toujours d'accord pour que je te mâte ? Demandai-je.
- Non ! Tu as osé venir ? Rit-il.
- Tu m'y as invité.
- Je ne pensais pas que tu viendrais.
- Alors pourquoi m'avoir incité ?
- Tu es un peu trop douée au tac au tac.
- Merci, je n'ai pas tenu de registre, mais je dirais que c'est Benn qui a le plus de facilité à me répondre et à gagner le match... parfois.
- Pff j'adore ton "parfois".
On glousse tous deux.
- Cela étant tu ne m'as pas répondu à ma question.
- Si je te permets de venir ce n'est pas pour revenir dessus, c'est plus à toi de choisir.
- Alors je vais opter pour le plaisir des yeux.
- J'espère que cela ne te provoquera pas un cas de conscience.
- Comment ça ? Demandai-je perplexe.
- Je ne suis pas tes hommes, moi.
- Oui mais toi je ne t'aime pas d'amour, je ne me considère pas comme infidèle. En plus on s'est vu dans notre plus simple appareil toi et moi donc... ça ne compte pas.
Shanks rit à gorge déployé :
- Bon sang tu me fumes !
- J'ignorai que tu étais toi aussi fumeur, répondis-je.
- Arrête de me faire rire ! Dit-il sans pouvoir s'arrêter.
- Pas ma faute si je suis si douée, coupai-je toute souriante.
- Non mais ça va les chevilles ?!
- Mais regarde comment elles sont devenues minuscules avec ma transformation ! Répliquai-je en les désignant.
- Mais tu vas arrêter !
- Jamais !
- Je vais le dire à tes hommes.
- Bof ils ne gagnent quasi jamais face à ma réparti, ils ont peu de chance, fis-je en haussant les épaules.
- M'en fiche.
- Je les soudoierai en battant des cils et en les cajolant.
- Vicieuse.
- Pervers.
- Allumeuse !
- J'aurai dit charmeuse, mais si tu veux.
- Hum... vilaine soumise !
- Mais terriblement exquise !
- Je commence à sécher.
- Alors faut t'hydrater.
- Mais tu es con ! Rit-il. Oh bon sang, mais tu t'arrêtes quand ?
- Hum... si on m'embrasse ou que j'ai un pénis dans la bouche.
- Allumeuse !
- Mais délicieuse !
- Tu m'énerves.
- Ce n'est pas beau de mentir Shanks, tout le monde sait que tu m'adores, moi la première.
- Ah là là, tu m'as tué.
- Techniquement tu es vivant... donc non.
- Mais tu ne t'arrêtes jamais, pouffa t'il.
- Si quand je dois dormir aussi.
- Bon dieu, ça fait du bien de rire avec toi.
Je le vois essuyer ses larmes de rire et moi j'ai un grand sourire qui barre mon visage, j'aime ce sport spirituel, c'est amusant et ça détend.
Shanks sort de sa douche et prend sa serviette avant de s'essuyer sommairement, ce qui n'est pas pour me déplaire car il reste quelques gouttes d'eau ici est là sur son torse.
Et ses cheveux sont légèrement humides... miam !
- Cela fait du bien de te regarder tout mouiller, répondis-je sur le même ton que Shanks.
- ...
- ...
- Tu es une petite fée morte.
Il tente de m'attraper, moi je fuis en riant, je virevolte dans les airs, pendant que je le vois sauter à essayer de m'attraper :
- Venez ici chipie !
- Bah quoi ? C'est beau un homme ruisselant d'eau, gloussai-je.
- Attend tu vas voir provocatrice !
- Très séductrice, complétai-je.
Shanks lâche sa serviette et mets un boxer avant de s'élancer sur moi qui lui échappe.
Je fuse d'un bout à l'autre de sa chambre :
- Tu es un peu trop rapide à mon goût.
Je me pose en haut de sa bibliothèque et je le nargue faisant une petite danse de la victoire :
- Attends tu oses me narguer ?!
- Non, mentis-je avec un grand sourire.
- Petite chipie ! Vient ici si tu l'oses !
- Tu es trop brutal j'aurais peur que tu me fasses mal à l'être délicat que je suis, me moquai-je.
Il s'élance vers la bibliothèque saute et tente de m'attraper, sauf que je m'envole, lui échappant encore une fois.
- Tu ne m'attraperas pas, chantonnai-je.
- J'exige que tu t'appliques une pénalité !
- Et pour quelle raison ?
- Je suis handicapé moi madame.
- Bin moi aussi, tu as vu comment j'ai rétréci ? Moi j'appelle ça une pénalité.
- Seigneur mais c'est quoi cette femme qui a réponse à tout ?
Je glousse je le vois taper du pied sur le sol :
- Jeune fille venez ici !
- J'ai 35 ans, je ne suis plus une jeune fille.
- Ok la vieille vient ici !
- Comment tu as deviné que j'avais 119 ans ?
Il me regarde et s'arrête :
- Mais tu vas arrêter ? Je n'arrive même pas à te vexer c'est pénible à la fin, je fais comment pour gagner moi ?
Je rigole :
- Tu m'étonnes que tes hommes se soient ligués contre toi l'autre jour, même à deux je ne suis pas sûr qu'il gagne.
- Hé tu es sensée me protéger et défendre, boudai-je.
- Ah ah ! Tiendrai-je un point faible ?
- Oui, je te boude !
Je lui fais dos et croise les bras :
- Ah non ! Tu n'as pas le droit de me bouder ! Si tu me boudes tes hommes vont me tuer car je t'aurais rendu malheureuse.
- Ainsi s'achève l'histoire du grand Shanks le Roux, fis-je dramatique.
- Tu me laisserais mourir ?! S'épouvanta Shanks.
- C'est toi qui m'as abandonné en premier en ne voulant plus me protéger de mes hommes.
- Parce que c'est ma faute ?!
- Evidemment tu es un vil pirate.
- Pff j'abandonne tu as gagné. Allez vient me faire un câlin avant qu'on aille dormir.
Je me retourne et je fonce sur lui et me colle à lui :
- Chic j'aime les câlins.
- Je vois ça, sourit-il.
Il caressa doucement mes cheveux d'un doigt avant de passer sa main dans mon dos en signe d'affection et de protection :
- Merci Shanks de m'avoir diverti et fait rire, ça m'a fait du bien au moral.
- A ton service ma belle, tu semblais en avoir cruellement besoin.
Il me garde contre lui et marche vers son lit avant de s'allonger, il retira sa main et me prépare une petite zone à côté de lui sur son oreiller :
- Cela te convient ? As-tu besoin de quelque chose ?
- Non cela ira, je te remercie.
Je le vois qu'il pose son bras derrière mon dos, il se rapproche un peu de moi, mais pas trop non plus, mais je ne me plaindrais pas car je me sens protégée et en sécurité à cet instant.
- Merci Shanks, je me sens sereine, je crois que je vais réussir à m'endormir.
- Tant mieux, tu as besoin de repos, dors bien Ariel et si tu fais un cauchemar tu me réveilles, ne reste pas seule, d'accord ?
- D'accord, promis-je. Merci beaucoup Shanks.
Il me sourit et éteint la lumière, je décide de fermer les yeux et je m'endormis immédiatement.
Quand je me réveille au petit matin, il fait déjà grand jour. Je m'étire longuement, je me tourne vers Shanks qui n'est plus là, il a dû déjà se lever.
Je quitte sa chambre qu'il a laissé entrouverte et je file vers le réfectoire, je vois Benn et Crocodile, ces derniers me repèrent et me font signe de venir :
- Bonjour Ariel, me firent mes amants d'une voix.
- Comment ça va ? Me demanda Benn.
- Bonjour à vous deux, ça va pourquoi ?
- Et bien ce matin on t'a cherché un petit moment…, expliqua calmement Crocodile.
- On s'est un peu inquiété, comme on ne te trouvait pas, continua Benn.
- Je suis désolée, je n'arrivai pas à m'endormir et comme vous dormiez je n'osais pas vous réveiller. Alors je suis sortie prendre l'air et puis j'ai croisé Shanks qui était encore debout. On a discuté et bien rigolé aussi, ça m'a apaisé et après on a dormit ensemble et je n'ai pas été écrasée en prime.
- Je vois… même si on était proche, cela t'angoissait de ne pas dormir près de nous, constata Benn.
- Oui… je suis désolée…
- Ne t'excuse pas, ce sont tes insécurités, tu n'y peux rien, rappela Crocodile.
- Ne soit pas désolée, je suis content que tu ais trouvé de la sérénité avec Shanks. Ah… j'aurais vraiment peur qu'on te fasse mal dans notre sommeil, fit Benn embêté.
- Je vous comprends, sachez-le, précisai-je.
- On s'en doute, réveille-nous la prochaine fois mon cœur, ne reste pas à souffrir seule et en silence, même si on dort comme des bébés, ose mon cœur, on ne se fâchera pas, j'espère que tu le sais, reprit Crocodile.
- Je le sais Crocodile, mais je n'avais pas le cœur à vous réveiller.
- Comme a dit Crocodile, réveille-nous, je ne veux plus que tu vives dans la peur, surtout si on peut maitriser celle-ci.
- D'accord je vous promets de vous réveiller à l'avenir, confirmai-je. Donc… vous ne m'en voulez pas que je sois allée voir Shanks ?
- Non…, tu as fait qu'écouter ton cœur, si lui n'avait pas peur de te faire du mal, alors tant mieux si ça t'a apporté l'apaisement nécessaire, me rassura Benn.
- Je ne t'en veux pas non plus, je sais que tu nous préfères à cet harceleur de rouquin quand il s'agit de recrutement, coupa Crocodile avec humour.
- Je n'harcèle personne ! Protesta Shanks qui se planta derrière Crocodile.
- Si peu, coupa Benn.
- Tu es mon second tu dois me soutenir, gémit Shanks.
- Pas toujours, un vrai ami doit aussi dire « non » quand la situation dépasse l'entendement, sourit Benn.
- Ariel défend-moi, supplia Shanks.
- Que veux-tu que je dise ? Demandai-je provoquant des gloussements chez mes hommes.
- Maisssss ! Tu es devenue une fée des joyaux tu es censée représenter la gentillesse sans aucune limite.
- Mais ce n'est pas beau de mentir, c'est mal, répliquai-je.
Mes hommes pouffent de rire et le reste du réfectoire qui suit notre échange sont en train de se moquer gentiment de Shanks.
- Capitaine faut arrêter, vous êtes une cause perdue, se moqua gentiment Rockstar.
- Fais-moi 100 pompes.
- Il n'en fera rien, coupa Benn.
- Je suis le Capitaine.
- Et quand le Capitaine donne des ordres irréfléchis l'autorité du Vice-Capitaine prône, qui trouve que Shanks est irréfléchi ? Demanda Benn avec un grand sourire.
Oh la vache tout le monde lève la main, même Crocodile, il n'y a que moi qui ne le fait pas, sinon notre pauvre Shanks va déprimer :
- Vous êtes des affreux, pouffa Shanks. Bon plus sérieusement j'ai pris le temps de contacter Elbaf et de leur expliquer notre souci, ils vont rassembler tous les livres sur les fruits du démon et les fées des joyaux. Comme le voyage jusqu'à Elbaf est long, dès qu'ils ont tout ils nous retrouveront en chemin, il y a assez peu de risque qu'on les attaque, donc cap vers le nouveau monde. Ariel, Benn m'a confié que tu voulais venir avec nous, c'est entendu, mais tu as jusqu'à Sabaody pour confirmer ton souhait, le voyage est dangereux Ariel, tu seras exposée à des pirates de renom, j'espère que tu en as conscience.
- Oui et je me ferai la plus discrète possible, promis-je.
- Très bien, mais cela ne m'empêchera pas de te demander confirmation.
- Je comprends, mais je ne compte pas changer d'avis.
- Nous verrons, sourit Shanks.
Je mange, même si une miette de pain à mon niveau représente facilement une tartine parfaite.
Bref pendant que je mange je réfléchis posément à mon problème.
Si je ne peux redevenir humaine peut-être que mes pouvoirs de fée pourront m'aider, après tout si on y réfléchit bien, ce qu'on m'a rapporté c'est ce qu'on sait officiellement des fées des joyaux. Or comme ce sont des êtres appartenant au siècle oublié il n'est pas impossible qu'il y ait d'autres facultés qu'on ignore. Ce qui signifie que j'ai tout intérêt à m'entrainer pour maitriser les différents pouvoirs des fées des joyaux, si j'y parviens je comprendrai leurs fonctionnements et donc mieux cerner et ressentir les pouvoirs cachés.
D'ailleurs, un don m'intéresse particulièrement : celui de créer des matériaux. Si je peux créer des pierres précieuses, peut-être que je peux créer une gemme capable de rendre mon apparence normale.
Avoir dormi sereinement m'a vraiment permis d'y voir plus clair. Pour l'instant je ne soumets à personne mon raisonnement, car je ne veux pas les faire trop espérer, surtout que j'ignore complètement si je suis dans le bon ou dans le faux. Et que même si je suis dans le juste, il faut encore que je contrôle mes nouvelles compétences et ça risque de prendre un peu de temps.
Quand je finis de manger je retourne dans ma chambre… qui est fermée… zut… remarque cela peut être l'occasion que je m'entraine. Alors comment pourrais-je ouvrir cette porte ?
Si je maitrise la terre peut-être que je peux faire pousser quelque chose pour ouvrir… oui enfin non, si jamais je fais pousser un arbre énorme je ne suis pas certaine que Shanks apprécie des masses que je les fasse couler. On va éviter de jouer avec le feu.
Hum… le vent ? Je vais tenter cela, cela me parait moins violent.
Je ferme les yeux et me concentre comme lorsque j'use du haki de l'armement pour repousser mes adversaires.
Je sens autour de moi de l'air circuler, j'essaye de m'en « saisir », je visualise une grosse boule venteuse que je condense en un point, à savoir sur la poignet pour faire pression dessus.
Je sens que je tiens quelque chose, je vois que la poignet s'abaisse légèrement.
Je vole au-dessus de la poignée de porte et je tends mes mains pour appuyer sur l'air et là la porte se débloque ! J'ai réussi !
Elle s'entrouvre, j'ai juste assez d'espace pour passer, je me faufile et je vais dans ma salle de bain, j'ai besoin de me laver. Je vois ma douche… elle énorme.
Hum… en vrai le lavabo pourrait faire l'affaire en termes de taille, mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus hygiénique vue que je me lave les dents. Je grimace, non on va oublier cette possibilité.
J'essaye de trouver un contenant qui pourrait un peu faire office de bassine ou de baignoire de fortune, j'ai bien quelques solutions, mais c'est que ça pèse trop lourd pour ma petite taille.
- Tu te cachais là ?
Je me retourne et je vois Crocodile entrer, suivi de près de Benn :
- Ah oui… je voulais me laver un peu, mais bon… tout est un peu un obstacle pour moi, tout est trop lourd, trop grand.
- C'est vrai que vu ton gabarit tu peux avoir quelques difficultés, sourit Crocodile.
- Te moque pas, gémis-je.
- Je n'oserai pas mon amour, je te trouve juste trop mignonne.
- Ne t'en fait pas on va t'aider, me rassura Benn.
- Vu que vous voulez me filer un coup de main, est-ce que vous pouvez me remplir d'eau chaude cette coupelle en verre ? Je crois que ce sera parfait pour une baignoire de fortune, fis-je en pointant l'objet en question.
C'était une petite bonbonnière, si on la vide et la remplit se sera parfait, mais j'avais été bien incapable de soulever le couvercle.
- Hum… pas mal mais j'ai une meilleure idée pour ton confort personnel, me fit Benn.
- Quoi donc ? Demandai-je.
- Une assiette creuse, comme ça tu pourras t'allonger et être à ton aise, me proposa Benn.
- Pas bête ! Cela me parait bien, admis-je enchantée.
- Je vais te chercher ça.
- Tiens ma chérie, je t'ai fait cela avec Benn, depuis qu'on est réveillé on s'est amusé à te faire quelques objets à ta taille.
Je regarde Crocodile avec intérêt, il me présente de quoi me coiffer, une petite serviette de douche, une brosse à dent qui ma foi est parfaite et deux robes :
- Benn essaye de faire un pantalon, mais c'est plus compliqué à coudre qu'une robe, surtout avec des dimensions aussi petites.
- J'imagine le défi, mais s'il ne fait que des robes pour plus de simplicité cela me va.
- On pourra lui dire. Bon retire ta petite couronne de fleur et laisse-moi te coiffer.
Je retire mon serre-tête et je réalise que je n'ai pas été gênée par celle-ci en dormant, c'est fou… un peu perplexe je pose mon accessoire et je m'assois sur le petit nuage de sable que Crocodile m'a confectionné pour que je sois à la bonne hauteur pour lui.
Je le vois saisir entre ses doigts le minuscule peigne, j'ai un petit fou rire silencieux, cependant je dois admettre qu'il coiffe parfaitement, je pourrais l'utiliser sans soucis.
- Tu as des beaux cheveux, je ne me lasse jamais de les toucher.
- Vraiment ?
- Vraiment.
Benn revient avec l'assiette creuse, me ravissant :
- C'est trop mignon, on dirait que tu es une petite poupée avec laquelle on joue, sourit Benn en nous voyant.
- Hum… oui enfin la poupée est vivante.
Benn s'accroupi avant de reprendre :
- Je vois que je t'ai un peu vexé, je ne disais pas ça méchamment ma belle Ariel. Mais prendre soin de toi alors que tu es si petite c'est vraiment adorable. Désolé ma belle si je t'ai froissé, je ne voulais pas paraitre réducteur, j'ai été maladroit.
- Ce n'est rien, je ne t'en veux pas, j'ai compris que tu ne le disais méchamment. Au fait Crocodile m'a dit que tu essayes de me faire des pantalons, ne t'embête pas, fait au plus simple niveau couture. C'est déjà super gentil d'avoir pris le temps de me faire deux robes à ma taille.
- Je vais essayer de te faire quand même un pantalon, cela peut être bien s'il fait plus froid.
- Hum… c'est vrai, mais ne t'acharne pas si tu n'y arrives pas.
- Promis si cela peut te rassurer, fini par lâcher Benn en levant les yeux au ciel avec un air rieur.
- Laisse-toi faire jolie fée, somma doucement Crocodile.
- Oui, laisse-nous t'assister et t'aider le temps que tu trouves tes marques, tu n'es pas une charge pour nous, cela ne nous embête pas de t'aider encore moins dans ta situation actuelle.
J'ouvre la bouche, mais aucun son ne sort :
- Benn a tapé juste, murmura Crocodile. Allez n'y pense plus on t'aime ma beauté et on fera tout pour t'aider.
- Merci…, soufflai-je émue.
Je vis Benn partir un instant avant de revenir avec l'assiette creuse remplit d'eau chaude :
- Cela va te faire du bien de te détendre un peu, surtout qu'on n'a pas été très malin, tu nous as redonné de l'énergie et de l'espoir, quand on était sonné par ce qu'il t'arrivait hier.
- Oui et c'est un comble d'ailleurs que la victime soit celle qui rassure et motive les troupes, mais on va se rattraper, rassura Crocodile.
- Merci de prendre soin de moi, vous êtes gentils….
J'étais touchée et aussi fatiguée, je m'autorisai à lâcher cette pression et ce stress, je retire ma robe avant de plonger dans l'eau.
Et une fois dedans, je replis mes jambes autour de moi et… j'éclate en sanglot :
- Ça va aller ma belle on trouvera un moyen, fit doucement la voix rassurante de Benn.
- Tu te retenais de pleurer, tu ne dois plus mon trésor, on est là pour toi, reprit Crocodile.
- J'ai peur de rester une fée…, arrivai-je à dire.
- On trouvera une solution mon amour, tu nous l'as dit tout fruit à ses limites et faiblesses.
- Sans compter tout ce que nous ignorons, continua Benn.
- Tout ce que tu nous as souligné hier était criant de vérité, on va essayer tous les recours qu'on a, il faut y croire ma belle, poursuivi Crocodile.
J'hoche la tête et je vois mes amants essuyer du bout d'un doigt mes joues humides :
- Sèche ces larmes tout ira bien, murmura doucement Benn.
J'hochai la tête et je commençai à respirer lentement pour me calmer et cela me fit beaucoup de bien.
Pas facile ces hauts et ces bas...
Heureusement qu'Ariel est plutôt stable émotionnellement, pas vrai ?
...
Quoi que...
A dimanche pour découvrir la suite ^^
