Bonjour à vous j'espère que vous allez bien.

Le plus gros du déménagement est fini, là c'est plus des petites réparations et de la déco qu'il faut que je refasse.

Donc je pense reprendre mon rythme normal, je suis moins fatiguée.


Il est temps de commencer le deuxième temps fort de cet arc ^^.

Je vous laisse le découvrir, j'espère que vous aimerez.

Bonne lecture.


Chapitre 97 : Rubélia vs Piacere

[POV Ariel]

Mon père, mes hommes et moi avons embarqués dans un navire pour rentrer sur Piacere, je ne suis pas mécontente de rentrer, je suis fourbue et les miens me manquent.

Mais pour l'heure je profite enfin de ce calme retrouvé pour profiter d'un moment simple avec un magnifique coucher de soleil avec mes chéris :

- Belle Ariel chérie, enfin on va t'avoir rien que pour nous.

- Jaloux de ce concours ?

- Affreusement, confirma Benn.

- Terriblement, renchérit Crocodile.

- Oh j'ai droit à un câlin de mes hommes, soupirai-je ravie quand je les sens m'enlacer.

- Faut bien qu'on te couve d'amour si on veut espérer que tu ne nous oublies pas, se justifia Crocodile.

- Pff comme si j'allais oublier mes hommes, rigolai-je.

- On ne sait jamais, coupa Crocodile.

Je lève les yeux au ciel devant cette mauvaise foi évidente :

- Cesse de dire des bêtises et profite de ce spectacle, les derniers rayons du jour sont magnifiques.

- C'est vrai aussi magnifique que toi, sourit Crocodile.

Hum… je me sens fatiguée tout à coup… mon cœur :

- Benn… Crocodile… je me sens…

[POV Narrateur]

- Ariel ! S'exclamèrent Benn et Crocodile en retenant Ariel qui venait de s'évanouir.

- On l'emmène tout de suite voir le médecin de bord, lança Benn.

Crocodile la prit dans ses bras et ensemble ils coururent à travers le navire, jusqu'à enfin l'infirmerie :

- Docteur, notre compagne s'est évanouie, elle a juste eu le temps de tenter de nous prévenir avant de s'effondrer, expliqua rapidement Benn.

- Posez-la ici, je vais l'examiner.

Le médecin l'ausculta pendant de longues minutes avant de lâcher :

- Je n'ai rien trouvé d'anormal, elle n'a pas de fièvre, pas de ganglion, son rythme cardiaque est normal, idem pour sa respiration, sa tension est excellente. J'en conclu qu'elle a eu un gros coup de fatigue.

- Vous êtes certain ? Demanda Crocodile.

- Elle a tenté de nous dire qu'elle se sentait mal, coupa Benn.

- C'est vrai que cela étonne un peu, si elle a dit qu'elle se sentait mal.

- En réalité elle a juste eu le temps de dire « je me sens… », corrigea Crocodile.

- Oh ! Peut-être a-t-elle voulu dire qu'elle se sentait fatiguée ou partir dans le sommeil.

Benn et Crocodile se regardèrent un peu hésitant, mais d'un autre côté si Ariel n'avait aucun symptômes inquiétant…. Et puis ce n'était pas non plus déconnant qu'Ariel tombe de fatigue, elle avait enchainé une semaine de concours assez éprouvante et stressante.

- Vous avez certainement raison docteur, merci, nous sommes désolés pour le dérangement, lâcha Benn plus serein.

- Mais non c'est normal, ne vous en faites pas.

Crocodile reprit Ariel dans ses bras, ils repartirent vers leurs chambres :

- Je crois qu'on stresse trop, car il lui est arrivé beaucoup de choses, soupira Benn.

- Je pense aussi, en tout cas elle n'a pas l'air de souffrir dans son sommeil, je pense qu'en effet, cette coquine s'est effondrée de fatigue, nous faisant une bien vilaine mauvaise blague, sourit Crocodile.

- En effet, on « punira » cette chipie, gloussa Benn.

- Hum… comment on pourrait procéder ? En lui préparant un petit-déjeuner de reine ?

- Excellente idée cher collègue, approuva Benn.

- Alors c'est vendu ! Lança ravi Crocodile.

A l'instant même où Ariel s'évanouit, une autre personne s'effondra :

- Votre Altesse ! Majesté ! Appelez le médecin royal !

Au côté de la reine Saphira, son plus proche fidèle : lord Cléos. Un homme grand ayant une quarantaine d'années, les cheveux longs, raides et bleu pastel et au regard lavande, et à la musculature imposante.

- Si Son Altesse s'évanouit ainsi peu de temps après être montée sur le trône, je crains qu'elle ne puisse affronter le rôle qu'incombe celui de reine, s'éleva une voix moqueuse.

- Silence vicomte Mérénos, à vous entendre on pourrait penser que vous n'êtes pas étranger de l'état de notre reine, s'exclama Cléos.

- Comment ? Vous osez sous-entendre que je serai à l'origine du malaise de notre souveraine ?

- Quoi cela vous choque ? Moi ce qui me choque c'est votre remarque et non de l'inquiétude, vous avez juré fidélité à Son Altesse en dépit de vos divergences, vous ne devriez pas oublier ceci.

- Je suis là, je vais l'ausculter rapidement… pour l'instant je ne vois rien d'anormal, mais amenons-la dans ma salle de consultation, se hâte le médecin.

- Merci docteur.

Lord Cléos souleva le corps de la souveraine et le médecin prit la diadème de celle-ci qui gisait au sol et ensemble ils partirent.

- Ils ne payent rien pour attendre, je suis sûr qu'ils lui ont fait quelque chose, pesta Cléos.

- Restons calme, nous allons trouver. Déjà je vais prélever de son sang, pour écarter tout empoisonnement et je le lui donne un panaché pour commencer à aider.

Le médecin injecta le contre-poison et contrôla tout :

- C'est curieux, je ne trouve rien d'anormal… c'est comme si elle dormait tout simplement.

- Cela n'a pas de sens, elle s'est effondrée dans mes bras, il doit bien y avoir une raison.

- Et bien… à part un gros coup de fatigue, j'admets ne pas savoir quoi envisager comme possibilité. Bon je vais étudier les prélèvements.

Lord Cléos observa avec inquiétude sa reine et aussi sa plus fidèle amie d'enfance et il serra les poings.

[POV Cléos]

Les nobles ne sont pas à leurs premiers coups d'essais pour essayer de la faire destituer. A ce jour ils avaient mis des coups de pression avec des dossiers compliqués et épineux, mais Saphira avait su les résoudre un à un avec brio. Cette femme est extrêmement brillante, je suis certain qu'elle saura apporter un souffle nouveau à Rubélia.

- C'est… impossible… je ne trouve aucune trace de poison.

- Comment ? M'exclamai-je.

- J'admets ne pas comprendre ou alors il s'agit d'un poison inédit, mais aucun de me détecteur ne révèle quoi que ce soit.

Je fixe le médecin, il a été choisi avec soin, il a toujours montré son allégeance à notre reine, jamais il ne la trahirait. De plus les mesures que veut prendre Saphira aiderait grandement les médecins de notre royaume, ce serait contreproductif que de saboter les efforts de notre reine et la mettre à terre.

Alors je le crois sur parole, mais… quelque chose ne colle pas, Mérénos semblait bien trop heureux, cela cache quelque chose.

- Docteur, restez sur vos gardes, je ne suis pas tranquille, je vais appeler la garde rapprochée de notre souveraine, je ne veux prendre aucun risque.

- Vous avez raison, ce malaise est curieux.

[POV Ariel]

Hum…

Ma tête… qu'est-ce qui m'est arrivée et où suis-je ? Je ne reconnais rien autour de moi :

- Oh Votre Altesse vous êtes réveillée.

Hein ? Je fixe devant moi un homme un peu âgé, la cinquantaine je dirais, avec des cheveux cendrés, les yeux vert, il est grand et mince et arbore un stéthoscope et une blouse blanche. Je comprends que je suis face à un médecin :

- Attendez qu'avez-vous dit ?

Ma voix… cette voix… n'est pas la mienne, réalisai-je avec effroi :

- Votre Altesse, rassurez-vous j'ai géré les affaires courante durant votre convalescence, me lança un homme aux cheveux bleus.

Je vis d'autres hommes à ses côtés, on dirait des gardes, je vois que tous mes interlocuteurs me veulent du bien :

- Ecoutez je ne suis pas…, commençai-je.

Je sursaute quand je vois entrer un nouvel homme d'une cinquantaine d'années.

Il grand, musclé, roux avec des cheveux blancs, il a des yeux noirs perçant et calculateurs, et affiche un air hautement supérieur. Le genre de profil qui n'inspire pas confiance et si j'avais des doutes, si j'en crois l'aura de cet homme, il est tout sauf avec de bonnes intentions. J'ignore qui il est, mais je ne compte pas lui laisser la chance de rester plus longtemps, je ne suis pas certaine de ce qui se passe, mais je sens que je dois le dégagée rapidement :

- Majesté quel soulagement de vous voir enfin réveillée, me dit cet homme mauvais.

Tout dans sa voix m'indique sa fourberie :

- En effet, mais je vous prie de partir.

- Mais enfin Votre Majesté….

- Vicomte Mérénos, Son Altesse a donné un ordre, siffla l'homme aux cheveux bleus.

- Soit, j'espère que nous vous reverrons bientôt pour les affaires politiques.

Il part enfin, me laissant avec des personnes de confiance.

Je souffle et je remets de l'ordre dans mes idées.

Je fixe mes mains, elles sont très douces, délicates et manucurées avec précision et finesse. Et puis leurs morphologies diffèrent des miennes… j'ai du mal à l'encaisser, mais ce corps n'est pas le mien.

Surtout qu'une mèche de cheveux est tout sauf rousse… non ils sont longs et dorés. Et si j'en crois le malaise qui a précédé ma perte de connaissance, j'ai l'impression que j'ai échangé de corps avec la reine Saphira :

- Pouvez-vous me donner un miroir, je vous prie, demandai-je.

- Oui Votre Majesté, tenez en voici un.

- Merci.

Je pris le miroir que me tendit le médecin et là plus de doute, ce n'est pas mon visage, mais celui de Saphira :

- Depuis combien de temps je suis inconsciente ?

- Trois jours Votre Majesté, répondirent l'assemblée.

Cela signifie que si je suis dans le corps de Saphira… dans ce cas l'esprit de Saphira est dans le mien. Bon au moins je sais qu'elle est sur Piacere, car à cette heure-ci mon père et mes chéris sont arrivés.

Par contre est-ce que Saphira a repris connaissance avant moi ? Car j'imagine qu'elle a dû subir la même chose que moi lors de l'échange de nos corps.

Il faut que je prévienne les personnes autour de moi, Saphira m'avait dit qu'elle ne faisait pas l'unanimité parmi ses sujets. Je n'ai pas de preuve, mais je pense que ce changement de corps n'est pas dû au hasard, je pense qu'on complote contre elle, mais pourquoi moi ? Pourquoi je me retrouve impliquée ?

- Ecoutez je… je…

- Oui Votre Altesse ? Demanda l'homme aux cheveux bleus.

Je ne peux pas dire que je ne suis pas Saphira :

- Majesté ? Vous allez bien ? Demanda un garde.

Je lutte mais aucun son ne veut sortir. Merde ! Cela signifie que Saphira aussi va être dans une impasse et ne pourra pas dire son identité. Il faut qu'on se retrouve ! Je veux donner l'ordre d'aller sur Piacere, mais une force m'empêche de parler.

Ce n'est pas vrai, c'est comme le fruit du démon du passé, je suis censurée ! Cela ne fait aucun doute.

- Docteur on dirait que Son Altesse n'arrive pas à parler comme elle le souhaite, peut-être que c'est l'effet du poison qu'on soupçonne.

Je regarde cet homme aux cheveux bleus, j'ignore son nom, mais je le remercie intérieurement, il voit que quelque chose cloche :

- Oui Lord Cléos, je vais me renseigner, ne vous inquiétez pas Votre Altesse, nous vous aiderons, rassura le médecin.

- Oui, je vous seconderai dans vos devoirs de reine, vous pouvez compter sur moi.

Fort bien, un problème à la fois, on va essayer de ne pas mettre la merde dans la régence. Ensuite il faudra que je trouve un moyen de me faire comprendre. Ce qui m'angoisse, c'est que j'ignore tous des devoirs d'une reine, si je suis incompétente elle risque la destitution…

Oh mon dieu ! Voilà pourquoi on nous a fait échanger de corps, on espère de moi que je fasse n'importe quoi ! Afin de la destituer, voilà pourquoi ce Mérénos m'a salué en parlant d'affaires politiques. Je trouvai sa salutation bien curieuse, mais là plus de doute à avoir, c'est un complot contre Saphira pour la faire tomber.

Et puis… rien ne dit que sachant que je ne suis pas Saphira qu'il ne m'accuse pas d'usurpation et je n'ose imaginer la sanction si je suis découverte… car la pire de toute serait : la peine capitale.

Je n'ai qu'une solution et c'est aussi la plus audacieuse.

Très bien Mérénos, vous et vos compères vous voulez jouer ? Soit.

Vous avez choisi une mauvaise cible, à cause de mes maltraitances, j'ai acquis une capacité de mémorisation exceptionnelle pour ne rien oublier des demandes de mes bourreaux.

Je vais donc continuer d'agir et d'adopter l'attitude de Saphira sur le peu que j'en ai vu, ensuite il faut que je sois attentive pour gérer avec justesse les affaires royales. Je dois gagner du temps pour que moi comme Saphira nous puissions nous retrouver et trouver une solution à nos échanges de corps.

- Lord Cléos, j'aurais besoin de votre soutien pour les affaires royales.

Ouf au moins je peux demander cela :

- Oui Votre Majesté, je vous aiderai autant que possible.

Bien déjà j'ai un allié et je pourrais m'appuyer sur ses conseils et savoirs pour donner le change :

- Y a-t-il des choses de prévu aujourd'hui ? Demandai-je.

- Oui, mais reposez-vous, je vais continuer la gestion des affaires courantes, rassura Cléos.

- Très bien je vous remercie, cependant je voudrais aussi y jeter un coup d'œil, je ne veux pas laisser à mes opposants l'opportunité de voir que je ne suis pas à jour sur les différents sujets.

- Toujours aussi bosseuse, soupira Cléos.

- Majesté vous travaillez trop, fit un garde.

- Peut-être mais Son Altesse a raison, le vicomte Mérénos et ses alliés n'hésiteront en rien, je vais vous apporter les dossiers en-cours et je vous dirai tout ce que vous devez savoir et des disposions que je prendrais jusqu'à votre rétablissement total, m'informa Cléos.

Bon au moins ce sera moins compliqué que prévu de passer pour Saphira.

En revanche je suis inquiète pour elle, j'espère qu'elle ne sera pas trop déboussolée. Ce qui me fait peur ce sont mes amants… ils sont collant, ils risquent de l'indisposer et d'être très tactiles avec elle. Moi cela ne me dérange pas au contraire… par contre je crains qu'elle ne se sente agressée.

Mes chéris prenez soin d'elle et allez-y doucement.

[POV Saphira]

J'arrive sur Piacere, je suis nerveuse, cela fait déjà plus d'une journée que je me suis réveillée dans le corps d'Ariel Castelrelli et que je n'arrive pas à me faire comprendre.

Visiblement elle aussi a fait un malaise comme moi et c'est mon dernier souvenir dans mon propre corps.

Il faut que je retourne sur Rubélia d'une manière ou d'une autre, si Castelrelli est accusée d'usurpation elle risque la peine capitale et moi je perdrais avec ce corps tout droit de régner sur Rubélia. Cela encore je l'accepterai… mais pas leurs morts.

Mérénos et tes confrères je vous maudis ! Je ne pensais pas que vous oseriez jouer avec la vie des gens, surtout de deux innocentes !

- Ariel tu veux bien nous dire ce qui ne va pas ? Demanda Benn Beckman.

J'étais restée silencieuse et je leur avais demandé de ne plus me toucher jusqu'à nouvel ordre. J'ai bien vu que cela les avait affectés, mais je refusais tout contact physique intime, je n'étais pas leur amante.

- Dis-nous simplement si nous avons fait quelque chose de mal, tu peux tout nous dire tu le sais ? Insista Sir Crocodile.

Si seulement je pouvais tout leur dire… comme le fait de revenir à Rubélia, je n'avais pas pu leur demander de m'y ramener :

- Je n'arrive pas à le dire, soupirai-je.

- Alors écris-nous, proposa Benn Beckman.

- Je ne peux pas….

- Ariel….

Je sentis la main de Sir Crocodile sur mon épaule, je me tendis et la repousse :

- Je vous ai demandé de ne plus me toucher !

Il me dévisage ahuri :

- Ariel mais enfin calme-toi, tempéra Beckman. Qu'est-ce qui te prend ? Tu es silencieuse depuis ton réveil, nous étions morts d'inquiétude après ton évanouissement quand on a constaté que tu ne te réveillais pas le lendemain matin. Et quand tu ouvres enfin les yeux, tu es distante, silencieuse et même agressive quand on te touche, même pour des contacts non-intime. Crocodile voulait juste te réconforter.

Je me sentis mal, à cette allure j'allais briser son couple… bon il est particulier, mais visiblement ses hommes sont doux et prévenants avec elle… et aux petits soins. J'ai rarement vu autant de galanterie et de bons sentiments.

Beckman a raison sur un point, ils ne méritent pas que je les agresse. Je suis angoissée de me retrouver dans le corps d'une autre, de ne pas pouvoir le dire et surtout de savoir que celle qu'ils aiment risque la peine de mort !

Il faut que je me calme, si je peux éviter de détruire son couple, même mieux trouver un moyen de leur faire comprendre qui je suis, alors là j'aurais une chance.

- Je suis désolée… je n'aurais pas dû m'énerver c'est vrai…, admis-je. Je suis désolée Crocodile.

- … Je te pardonne mon amour, je suis désolé je pensais que des gestes réconfortant neutres passeraient mais visiblement non, tu ne veux vraiment pas être touchée. J'ai eu tort, pardon Ariel.

Je le regarde toujours aussi surprise, ce n'est pas le Sir Crocodile que je connais de réputation, cela me sidère ce changement de comportement. Est-ce vraiment Castelrelli qui l'a transformé ainsi ? Je l'admire, comme j'aimerai que mes sujets changent aussi de comportement….

- Ariel si tu ne peux pas nous le dire, donne-nous un indice, implora Beckman.

J'ouvris la bouche, mais j'étais aux bords des larmes, j'essayai de dire de plein de façon qui j'étais, que Castelrelli est sur Rubélia, mais rien ne veut sortir.

J'implore le ciel, vous ne pouvez pas laisser mourir deux innocents !

- Ariel je te sens angoissée, tu passes par toutes les émotions, cela te bouffe, je le vois bien, dis-nous chérie, réitéra Beckman.

- Arrêtez avec vos questions ! Je ne peux pas y répondre !

- Ariel….

- Mais foutez-moi la paix ! En plus je suis enceinte donc laissez-moi de l'air ! Hurlai-je.

Je pars en courant, je veux fuir ces hommes, leur interrogatoire me stresse et en plus je suis dans une impasse. Et savoir que mon bébé est en plus en danger de mort avec Castelrelli me met dans un état d'angoisse terrible, je ne me reconnais pas. J'arrive à gérer mes émotions en tant que souveraine mais là j'en suis incapable.

Oh mon bébé….

[POV Benn]

Je retiens Crocodile et l'empêche d'ajouter un mot de plus, on la laisse partir :

- Quelle est la probabilité qu'Ariel tombe enceinte, alors qu'elle nous a dit qu'elle n'aurait jamais d'enfant et qu'elle n'en voulait pas ?

- J'admets que c'est surprenant.

- Crocodile, j'ignore ce qui se passe avec Ariel, mais quelque chose cloche, trop de chose cloche. Déjà elle n'a plus ses marques de cicatrices, comme si elle les avait acceptées en intégralité et cela depuis son réveil, tant qu'on dort ce genre de marque « dort » aussi. Elle est silencieuse et secrète, alors qu'elle arrive à tout nous dire, elle ne veut plus qu'on la touche et là elle nous annonce qu'elle est enceinte.

- Tu penses à quoi ?

- Cela ne colle pas avec les cicatrices qui ont disparu.

- Tu penses à quoi ? Insista Crocodile.

- Et si elle avait été violée durant Impel Down ? Qu'elle fût amnésique et que tout lui revient, cela expliquerait pourquoi elle nous rejette et n'arrive pas à nous dire… et cela expliquerait l'enfant… mais….

- Les cicatrices ont disparu, avec un tel traumatisme ce n'est pas possible.

- C'est cela… mais le pire c'est qu'Ariel ne mentait pas, elle est bien enceinte.

- Pourtant elle nous a affirmé ne pas pouvoir et ses règles sont inexistantes….

- Je sais… peut-être qu'elle est tombée sur un cycle exceptionnel où elle pouvait avoir un enfant, peut-être que c'est en train de la détruire…. Crocodile, j'ai une idée, mais Ariel la refusera, j'aurais besoin de ton aide.

- Dis-moi Benn.

[POV Ariel]

Cléos m'a tout amené et bon sang quelle paperasse ! En tout cas j'ai maintenant une meilleure vision de la situation économique, financière et politique de Rubélia.

Et effectivement ce royaume va droit dans le mur s'il continue son train de vie actuel, les classes moins aisés vont peut-être mieux gérer le changement, mais pas les plus hautes.

Saphira travaillait d'arrache-pied, cela se voit, je trouve des notes avec des idées de projets avec différents royaumes. De ce que je vois elle a tenté avec ses voisins les plus proches, qui lui ont répondu par la négative. Je pense que son pays est trop riche et que donc des royaumes plus modestes n'ont aucun intérêt à travailler avec eux.

Piacere est en effet une meilleure candidate. Rubélia a une économie trop « axée » sur ses diamants et ses bijoux, elle ne s'est pas diversifiée et en plus elle n'a presque rien pour l'agriculture sur son territoire, elle n'est pas en auto-suffisance. Donc oui Rubélia peut s'approvisionner pour l'instant en nourriture, mais si les diamants perdent en valeur, elle perdra une part énorme de ses ressources.

Je vois qu'elle veut essayer d'exploiter le savoir-faire de la joaillerie, car ses sujets sont peu enclins à changer de métier d'après une étude qu'elle a réalisé. La pauvre elle n'est pas aidée.

Mais elle cherche vraiment des idées.

Hum que pourrais-je proposer comme solution qu'elle n'a pas encore envisagé ?

Peut-être… réaliser des objets du quotidien, avec des matériaux moins noble pour que cela reste abordable au plus grand nombre.

Rubélia propose que des bijoux, mais peut-être que des accessoires à cheveux, des peignes, briquet et autres petits objets cela pourra ramener une clientèle nouvelle. Mais il faudra que les artisans acceptent de ne pas utiliser que des matériaux nobles, ce qui est aussi un détail qui a son poids.

En fait le problème c'est la population qui est pourrie gâtée, elle veut garder son train de vie et conserver une économie de prestige, sauf que Saphira va devoir prendre la douloureuse décision de changer cela. Il va falloir qu'elle change les mentalités et aussi les lois relatives, car j'imagine que cela doit être gravé dans le marbre quelque part, cependant je vais éviter de toucher aux lois, ce n'est pas mon rôle et accessoirement je n'y connais rien.

Pour l'heure je lis autant que possible tout ce que j'ai sous la main, jusqu'à ce que Cléos revienne nerveux :

- Majesté… depuis votre malaise, votre peuple réclame que vous démontriez de nouveau vos pouvoirs, m'avoua Cléos.

- Pardon ?

Mes pouvoirs ? De quoi me parle-t-il ?

- Oui ils demandent que vos pouvoirs royaux soient de nouveau démontrés.

Peux-tu être plus précis Cléos :

- Comment cela mes pouvoirs royaux ?

- Ils veulent que vous usiez encore de votre sang et des diamants lavande pour que ces derniers brillent et démontrent votre légitimité.

Houlà, je crois que je viens de découvrir un secret royal, donc ces diamants ont des facultés magiques si ça s'illumine grâce à du sang. Par contre il a parlé de légitimité, je suppose qu'étant une âme étrangère ces diamants le sentiront que je ne suis pas Saphira et ne brilleront pas et donc… je serais démasquée :

- Ils pensent quoi ? Découvrir que ces diamants lavande vont prouver que je ne suis pas une reine légitime après mon évanouissement ? Dis-je de manière énervée.

- Oui, ils l'espèrent.

Oh bordel, je suis dans la merde :

- N'ont-ils aucune pitié alors que je suis en convalescence ?

- Je sais, mais ils ne veulent rien entendre. Que dois-je faire ?

- Dis-leur qu'ils n'auront pas satisfaction, j'ai bien assez prouvé ma légitimité.

- Bien, mais préparez-vous à le faire, n'oubliez pas ce qui s'est passé il y a deux semaines, me dit Cléos avant de partir.

Quoi ils l'ont forcé ? Visiblement il y a eu quelque chose dans le genre, Cléos ne me ment pas, je peux lui faire confiance. Heureusement d'ailleurs que j'ai gardé mes facultés sur mon haki de l'observation.

D'ailleurs, j'y pense si ces nobles sont trop chiants peut-être que je pourrais user de la projection émotionnelle pour les calmer un peu, pensai-je en souriant. Oui je vais leur apprendre les bonnes manières à ces rustres.

Je ne dois pas hésiter à user de mes compétences, surtout si cela peut aider Saphira à faire du tri dans ses relations, j'imagine que pour des gens comme Mérénos et Cléos elle sait à quoi s'en tenir. Cependant pour d'autres plus subtils rien n'est moins sûr et je ne serais pas étonnée qu'elle ait des difficultés à trouver des bons alliés dans cette fosse aux lions.

Hum… je trouve parmi les documents un petit carnet, je le feuillette, je vois une série de noms avec des points d'interrogations, des croix de validation et le symbole néant.

Mérénos a le néant, Cléos à la validation.

Oh oh serai-je tombée sur une liste de nobles et proches sur lesquelles elle essaye de faire le tri ? J'en ai la forte impression, il suffisait que j'y pense pour trouver ceci.

Bon si je vais essayer de transformer ces quinzaine de points d'interrogations en une certitude bonne comme mauvaise, je ne peux pas laisser Saphira dans le mal.

Nous savons toutes deux à l'heure qu'il est que nos corps ont été échangés pour la faire tomber, j'espère qu'elle est arrivée aux mêmes conclusions que moi.

Mais je pense que oui, quand je regarde ses travaux cette femme transpire l'intelligence.

[POV Crocodile]

Benn et moi on entre doucement dans la chambre d'Ariel, on la trouve allongée, sanglotante et inconsolable.

Elle fait peine à voir, on s'approche d'elle en silence :

- Ariel j'imagine que tu devais angoissée à l'idée d'annoncer cette grossesse. Mais ne t'en fait pas on va prendre soin de toi et du bébé et surtout on comprend mieux tes sautes d'humeur depuis quelques jours. Tout va bien chérie, fis-je.

Ariel se retourne :

- Laisse-moi seule Crocodile…, entendis-je faiblement.

Elle n'a pas vu Benn, parfait, il s'approche d'elle et pose sa main sur son front :

- Tout va bien se passer Ariel, fit Benn.

Ariel hurla de douleur.

[POV Benn]

Je suis en train de visionner les souvenirs d'Ariel… mais quelque chose me laisse perplexe, jusqu'à ce que les morceaux s'assemblent quand viennent les souvenirs de ces derniers jours :

- Crocodile… ce n'est pas Ariel, commençai-je.

- Quoi ? S'exclama Crocodile.

- Que… m'avez-vous… fait ? Haleta la femme face à moi.

- Présentez-vous madame.

- Je suis….

Hum elle est bloquée dans sa locution, quelque chose la retient :

- Vous êtes Son Altesse la reine Saphira de Rubélia n'est-ce pas ? Finis-je par dire.

Elle me regarde surprise et là :

- Oui… je… je peux enfin parler ? S'étonna-t-elle.

- C'est quoi cette histoire ? Je ne comprends rien, lança Crocodile perplexe et perdu.

- Je… je suis victime avec votre compagne d'un échange de corps, l'âme de Castelrelli a dû prendre possession de mon corps, comme moi j'ai pris du sien. J'ignore qui a fait cela, mais voilà pourquoi je vous ai repoussé, je ne suis pas votre Ariel, j'ai seulement ses traits.

Le visage de Crocodile s'éclaire et ensemble on fixe Saphira :

- Je vois… je pense que le fait d'avoir découvert votre identité véritable vous a permis de libérer votre parole, réfléchis-je.

- Mais pourquoi on vous aurait inversé vos âmes ? Demanda Crocodile.

- J'y réfléchis et je ne vois qu'une hypothèse plausible, c'est de me faire tomber en tant que reine. Je suis montée sur le trône récemment, mais je suis très contestée. Si Castelrelli est dans mon corps on va attendre d'elle de remplir parfaitement son rôle de souveraine. Si c'est bien un de mes opposants qui nous a fait subir ce changement de corps on risque de l'accuser d'usurpation et c'est puni de la peine capitale ! Il faut vite retourner sur Rubélia, je suis inquiète pour elle, mais aussi pour mon bébé qu'elle porte.

- Tout devient limpide, s'exclama Crocodile.

- En effet, si vous avez des opposants, dans ce cas il va falloir qu'on agisse vite et bien, allons chercher Gino Castelrelli, il nous a dit avec Ariel que vous vouliez nouer des relations pérennes avec Piacere. On va user de ce prétexte pour revenir sur Rubélia, en plus il connait bien ce royaume comme il y va chaque année, ce sera un allié utile, il maitrise comme moi le haki de l'observation.

- N'est-ce pas superflu ? Questionna Crocodile.

- Non, Gino Castelrelli possède aussi un fruit du démon, celui de construire des bâtiments et ça peu de personnes le savent, donc face à des opposants, il peut créer une prison autour d'eux pour les stopper.

- C'est par là qu'il fallait commencer Benn. Très bien allons le chercher tout de suite, Votre Altesse préparez-vous, nous quittons Piacere dans l'heure.

- Je vous remercie de votre aide ! Je tiens à préciser quelque chose, je possède un fruit du démon, je peux rentrer en communication via les rêves, mais il faudrait réduire la distance entre votre amie et moi pour la prévenir, s'exclama Saphira soulagée.

- C'est intéressant surtout sur nos ennemis, nous en parlerons en route. Crocodile je vais au port préparer un bateau, occupe-toi de Gino et de Saphira et rejoignez-moi au plus vite, lançai-je.

- Compris, firent-ils.

Je fonce vers le port et là, j'interpelle un des matelots du coin, il nous faut un bateau rapide.

[POV Ariel]

Je poursuis mes innombrables lectures de Saphira, mais je suis inquiète, j'entends des bruits de plus en plus sonores et se rapprocher. Mes gardes se postent près de moi :

- Restez derrière nous Votre Altesse, nous vous protégerons.

- Je sais je vous fais confiance, rassurai-je.

Je sens qu'ils sont fiers et heureux d'entendre cela, je dois séduire et fidéliser ses alliés les plus proches. Si ses gardent se sentent reconnu et on la confiance totale de leur souveraine ils la protégeront bec et ongle avec plus de ferveur encore.

Ce qui m'inquiète c'est que j'entends une foule scander quelque chose, c'est lointain encore, mais j'ai l'impression que ça réclame le test avec le diamant lavande.

Je m'approche de la fenêtre et l'entrouvre, le peuple dirigé par Mérénos arrive au pied du palais, ils réclament tous la cérémonie du sang, ça doit être le nom de ce fameux test.

J'imagine que durant le concours ils se sont tenus à carreaux pour ne pas donner une mauvaise image de leur prestigieux royaume. Cela me dégoûte, Saphira vit donc cela quotidiennement ?

- Votre Majesté, s'éleva la voix de Cléos qui arriva précipitamment.

- Je pense sans peine que ma réponse a déplu.

- Oui… presque toute la population demande la cérémonie du sang, répondit Cléos navré. Si vous refusez ils menacent une destitution immédiate.

Il est sérieux ?! Je n'ai pas encore eu le temps de lire les lois de ce royaume, mais je me doute fortement qu'en cas de refus ils disposent d'un contre-pouvoir.

Je suis embêtée, si je refuse Saphira perdra son titre, mais si j'accepte je prends des risques énorme y compris de mort si on découvre que je ne suis pas Saphira.

J'ai une porte de sortie avec la projection émotionnelle, mais faut vraiment que je fasse ça bien, car si je me loupe je suis perdue.

- Aidez-moi à me préparer, ordonnai-je.

- Oui Votre Altesse.

Des servantes furent ramenées, toutes me pomponnèrent avec soins, je pouvais voir à leurs auras qu'elles appréciaient leur reine.

Quand je fixai mon reflet rien n'était laissé au hasard, que ce soit dans la coiffure, les accessoires et le maquillage, tout était là pour montrer la prestance de Saphira.

Quand les servantes finissent leur travail je les fixe et je leur souris :

- Merci mesdemoiselles de m'aider à me préparer, cela m'apporte soutien et réconfort, j'espère pouvoir toujours compter sur vous.

Toutes sont émues et touchées :

- Ma reine nous vous serons toujours dévouées, s'inclinèrent-elles.

- Vous êtes gentilles, mais si je perds mon statut de reine, vous n'aurez plus à vous occuper de moi…, soupirai-je.

- Nous vous resterons fidèles, vous nous avez offert un avenir et votre confiance.

- Madame ne dites pas des choses pareilles, vous êtes notre souveraine légitime, rien ne le changera pas même la cérémonie du sang, s'injure un garde.

Bien, cela me rassure un peu, donc si je suis contrainte de le faire, je ne serais pas livrée à moi-même, ces gens sont déterminés à me protéger même si je suis déchue, c'est ce que je voulais vérifier en parlant innocemment de l'hypothèse que la cérémonie se termine mal.

Les servantes finissent de m'apprêter, me voir dans le miroir avec un visage différent du mien est perturbant… comme lors de mon réveil dans ce monde.

Je me lève et les gardent s'alignent et m'entourent et je les suis, je vide mon esprit pour déployer ma projection émotionnelle.

Nous arrivons vers un balcon qui surplombe la cour où attende l'ensemble de la population.

Je m'avance, en affichant un visage fermé et froid, je ne peux pas donner l'apparence d'une femme intimidée, il faut que j'aie l'air sûre de moi :

- Mes chers sujets… j'ai ouïe dire que vous souhaitiez de nouveau une cérémonie du sang.

Le silence s'est fait dès l'instant où j'ai ouvert la bouche, je fixe avec fermeté la population et là je me lâche autant mon haki que mes émotionnels :

- Comment osez-vous ? Me faire une telle demande alors que j'ai prouvé ma légitimité et que je suis affaiblie ! C'est vous qui devriez me prouver votre légitimité, votre demande n'a que pour fondement votre mauvaise foi !

Je sens que les émotions des gens changent, ils culpabilisent, se sentent mal :

- Voulez-vous vraiment que je verse de mon sang alors que je suis alitée ?! Je suis déjà sortie du lit à cause de vos caprices ! Aboyai-je. J'ai honte de vous ! J'attends de vous qu'à la première occasion où vous êtes malade que vous vous leviez pour répondre à un de mes caprices et j'espère que jamais vous me supplierez de vous exempter parce que vous vous sentez mal ! Car si vous êtes impitoyable et sans cœur avec moi, je le deviendrai ! C'est ça que vous voulez ? J'ai des projets différents pour notre royaume, que vous ne soyez pas d'accord ou que vous ne souhaitez pas comprendre c'est une chose, mais vous acharnez sur ma personne ainsi c'est d'une profonde indignité !

Je sens de la peur et un profond malaise, j'en vois plusieurs tomber à genoux et s'incliner :

- Nous sommes désolés ma reine ! Nous n'aurions pas dû !

- Nous renonçons à notre demande Majesté ! Ne vous affaiblissez pas davantage.

Je vois Mérénos tourner le regard choqué vers la foule qui s'agenouille en grande majorité, puis il me regarde ahuri.

J'imagine que tu fais moins le malin, tu pensais vraiment que j'allais me laisser faire ? Tu m'as impliqué dans ce conflit, attend-toi que je riposte à ma manière. Vous avez la chance d'avoir une reine qui se soucie de vous, ce n'est pas une personne tyrannique qui impose sadisme et dictature !

Ces gens sont indéfendables, certes je n'ai pas eu de cours royaux, mais je sais lire des documents. Plus j'avance dans ma lecture plus le cas de Rubélia s'épaissit, ce royaume se dirige vers une banqueroute, ce n'est qu'une question de temps et d'après Saphira elle n'a que six mois tout au plus.

Pour l'instant j'ai réussi à gagner une bataille :

- Je vous remercie pour votre considération tardive, répliquai-je acerbe à la foule.

Je pars énervée, car vraiment ces gens ne se rendent pas compte de la situation et aussi car je pense que Saphira doit s'imposer :

- M'avez-vous trouvé trop dure ? Demandai-je en fixant Cléos.

- Non Altesse, je suis même étonné que vous ayez élevé la voix, vous n'aviez jamais fait cela auparavant. Mais je peux vous assurer que je suis tout avec vous ma reine, je vous suis dévoué, corps et âme.

Il me fixe avec intensité et là une aura rose l'entoure. Cet homme est épris de Saphira, le sait-elle ? En tout cas son aura redevient verte, j'ai l'impression qu'il réprime ses sentiments, il n'a donc pas droit d'aimer Saphira, juste de l'assister.

- Merci Cléos, je vous remercie de votre sincérité et de votre soutien inflexible.

- C'est un honneur ma reine.

Je lui souris doucement.

Bon il me faut un plan d'attaque, si Mérénos a des alliés, je dois trouver les miens, je ne peux pas me reposer que sur la projection émotionnelle, j'ai besoin du soutien de nobles qui pourront faire la part des choses.

Saphira avait déjà identifié un nom, car de ce que j'en ai lu, c'est un grand absent des demandes de la cérémonie du sang et autres contestations. Saphira suppose donc qu'il est possiblement un allié de choix, aussi je dois tenter ma chance :

- Cléos pouvez-vous convoquer le duc Costa ? J'aimerai m'entretenir avec lui dans les meilleurs délais.

- Bien Votre Majesté.


J'espère que vous avez apprécié ce nouveau rebondissement ^^

A mercredi pour découvrir la suite.

Bonne fin de Week-end.