Bonjour à tous,

Cela fait une éternité que je n'ai pas écrit une fanfiction. Mais l'envie est venue subitement et j'y prends un grand plaisir. J'étais plutôt une lectrice de Severus/Hermione ou bien de Drago/Harry, mais je suis tombée sur deux fanfictions de Tom/Harry... Et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce couple. Ainsi, il risque d'y avoir des scènes typiques telles que la répartition ou bien un éventuel duel entre Harry et Tom... Mais bon, on est là pour y prendre du plaisir!

Aucun des personnages ne m'appartient. Ceux-ci et l'univers viennent de J. K. Rowling. Il y a certes quelques personnages de mon invention, mais toujours basé sur ce que l'on connaît d'Harry Potter. Techniquement, nous prenons en compte l'ensemble de l'oeuvre, mais il y aura certaines divergences pour les besoins de mon histoire.

Harry sera plus taciturne et les événements relatés sont approximatifs (j'avoue que ma dernière lecture des tomes remonte à quelques années).

Sur ce, bonne lecture!

SeverusRiddle


CHAPITRE 1

POUDLARD, 1998

— Montrez-moi vos yeux.

Malgré son ressentiment à l'égard de Severus Rogue, Harry obéit à la demande. Il plongea ses grands yeux verts émeraude dans ceux plus sombres et dilatés de son ancien professeur, étendu sur le sol froid, ne sachant que faire de plus hormis d'appuyer ses mains contre la jugulaire sectionnée. Rogue agonisait, du sang s'écoulait de sa plaie en un flot continu comme l'eau d'un robinet. Le jeune sorcier hésitait. Devait-il tenter de le soigner après tout le mal qu'il avait causé? Après sa traîtrise et le meurtre d'Albus Dumbledore? Ses mains se contractèrent pour augmenter la compression. Mais alors qu'il était accaparé par ses pensées, il vit des larmes s'écouler des yeux de Rogue.

— Prenez-les.

Harry fronça les sourcils, puis comprit que les larmes étaient plutôt des souvenirs. Rogue voulait lui partager des informations, à lui? Il s'empressa de trouver un flacon dans l'une de ses poches et obtempéra une fois de plus à la demande du Mangemort. L'aspect des souvenirs était étrange, un peu comme un liquide, mais gazeux. D'infimes images tourbillonnaient dans les larmes avant de changer de forme et de couleur. Gardant la fiole entre les mains, Harry plongea une fois de plus les yeux dans le regard vitreux de l'homme. La dernière étincelle de vie le quitta sans qu'Harry ne puisse davantage réagir.

Son cœur se comprima. Il n'aimait pas Rogue. Il avait souffert de cet homme tout au long de sa scolarité. Leur relation n'avait tourné qu'autour d'une incroyable incompréhension, de malentendus et de préjugés. Peut-être que les souvenirs détenus dans la fiole allaient lui révéler des événements importants ou l'aider à mieux saisir l'homme qu'était autrefois Severus Rogue. Harry ferma les yeux, remercia toutefois le Mangemort pour l'étrange présent qu'il détenait entre les mains et se releva avec difficulté. Ses jambes étaient endolories, supportaient difficilement son poids. Il devait trouver une pensine et vite. La bataille avait lieu à cet instant même et il se devait d'être présent pour soutenir ses alliés contre Voldemort.

Harry enfila sa cape d'invisibilité, la respiration laborieuse. Il était épuisé. Il avait peur. Et surtout, il avait hâte de voir enfin la fin de toute cette guerre. Avec précaution, ses pas le menèrent dans l'enceinte du château. Là, devant ses yeux, un spectacle épouvantable se présenta. Les murs étaient détruits, à moitié écroulés alors que des feux brûlaient ce qui semblait être des corps inertes. Les Mangemorts avaient réussi à pénétrer les barrières défensives de Poudlard bien plus rapidement que ce à quoi il s'attendait. Il n'y avait plus personne hormis des cadavres jonchant un sol couvert de sang et diverses substances peu désirables. Avec une lenteur paralysante, Harry marcha parmi les décombres et les loques humaines. Entre les pattes d'araignées arrachées, les membres de trolls, les loups-garous éviscérés se trouvaient des visages bien connus de ses camarades de classe ainsi que de ses alliés.

Dean Thomas

Lavande Brown

Parvati Patil

Neville Londubat

Minerva McGonagall

Luna Lovegood

Molly Weasley

Remus Lupin

Et la liste continuait.

Le cœur d'Harry cessa de battre. Tellement de morts, tellement de souffrance pour une terrible idéologie sur le sang! La colère explosa dans son ventre, remonta le long de son œsophage alors qu'il titubait vers l'entrée de la Grande Salle, nauséeux, aveuglé. Il n'arrivait plus à penser. Que devait-il faire? Pourquoi avait-il emprunté ce chemin? Dans quel ultime but? Sa poigne se fit tellement forte sous l'assaut du courroux que la fiole contenant les souvenirs de Rogue se brisa. Ah oui, la pensine... Harry cligna des yeux, observa sa main et les débris de verre qui s'incrustaient dans sa peau. Les souvenirs glissèrent entre ses doigts et se perdirent à jamais parmi les cadavres. Le cœur affligé, Harry suivit les derniers filaments du cadeau de Rogue qui tombèrent sur deux mains entrelacées parmi les gravats. Celles-ci lui semblèrent familières puisque l'une d'elles était parsemée de rousseurs.

Son corps se pencha et déblaya les décombres recouvrant ce qui semblait être des cadavres. Là, sous ses yeux horrifiés, s'enlaçaient Ron et Hermione, les yeux absents de vie. De longues mèches rousses ondulaient près du visage de Ron. Ginny, légèrement plus loin, avait le visage déformé, le nez enfoncé dans le crâne. Harry tomba à genoux, le cœur au bord des lèvres. Son estomac se tortilla, se retourna puis se vida sur le sol. Ses mains se crispèrent, ses mâchoires se contractèrent. Il vomit tripes et boyaux sans pouvoir arrêter. Après un moment, un vide incommensurable se fit en lui. Ses meilleurs amis, sa famille, n'étaient plus de ce monde. Et il n'avait rien pu faire pour les aider puisqu'il avait décidé de poursuivre Rogue. Il était encore le garçon qui avait survécu... Mais à quel prix? Pour être le dernier afin de mieux saisir la douleur d'être seul, de voir ceux qu'il chérissait mourir les uns après les autres? Pourquoi persévérait-il sur un chemin qui n'apportait que pertes et douleur? À quoi bon vivre dans un monde aussi cruel?

Harry perdit les quelques couleurs qui lui restaient et demeura immobile un long moment sur le sol dallé, près de ses amis. Il fredonnait une comptine, sur le point de perdre la tête. Il remercia ses amis pour leur gentillesse, leur fidélité, les larmes aux yeux. Il ne sut combien de temps il resta là. Ce fut la voix sifflante et amplifiée de Voldemort qui le ramena à la réalité. Le sifflement se répercutait en un écho horrible, tel un serpent se faufilant à sa prochaine et dernière proie.

— Harry Potter… Cesse de te cacher parmi les cadavres et viens me trouver. Il est temps d'en finir.

Harry cligna des yeux. Pour la première fois, il ne pouvait qu'être en accord avec Voldemort. Le temps était venu. Il fallait en finir. Alors, il redressa sa silhouette meurtrie et chancela jusqu'au lieu où les Mangemorts s'étaient rassemblés près de leur maître. Lorsqu'il entra dans la Grande Salle, Harry vit immédiatement Voldemort assis à la place du directeur, tel un roi sur son trône d'ossements. Il jouait avec la baguette d'Albus Dumbledore avec la certitude d'être le maître de celle-ci, le maître de la Baguette de Sureau. Les sbires, dont Lucius et Narcissa Malefoy, Bellatrix Lestrange, Alecto Carrow et quelques autres entouraient Voldemort tel un bouclier. Tous portèrent un sourire à glacer le sang, mais étrangement, Harry ne ressentit rien de plus que l'horreur qui coulait déjà dans ses veines. Qu'y avait-il de pire que de perdre tous ceux qu'on aimait? Un léger rictus étira ses lèvres. Alors, il s'avança. Non pas par courage, mais bien par nécessité.

— Mon cher Harry, bienvenue, bienvenue, lança Voldemort d'une voix qui frôlait l'hystérie. Es-tu heureux de l'accueil? Tous tes amis reposent près de l'entrée, tel un tapis macabre pour toi, le survivant. Cette décoration te sied à merveille, ne trouves-tu pas?

Harry ne réagit guère aux provocations de Voldemort. Le vide en lui était si grand, si monstrueux, qu'il aspirait tout sentiment tel un trou noir. Aucune colère ne brilla dans ses yeux, aucune détermination. Rien de plus que le néant. Il se sentait comme une coquille vide, épuisé de tout ce qui créait un être humain. Alors, sous les yeux écarquillés d'incompréhension de Voldemort, Harry leva les bras et les écarta afin de lui offrir son corps comme cible parfaite.

— Finissons-en, s'entendit-il dire, sans trémolos, sans passion. Je suis prêt.

La flamme du survivant était étouffée, il voulait lui aussi s'éteindre. Alors, il ferma les yeux et attendit.

Avada Kedavra!

Tout devint encore plus noir.

GARE DE KING'S CROSS, MOMENT INCONNU

Harry papillonna des yeux, aveuglé par une lumière vive et blanche. Elle lui brûla la rétine, mais cette douleur était bien plus douce que celle créée par l'absence des êtres aimés. Quelques minutes passèrent lorsqu'il put enfin s'accoutumer à toute cette blancheur. En observant autour de lui, il eut du mal à saisir son environnement. Il était assis sur un banc de gare, dans ce qui ressemblait à la gare de King's Cross, mais en plus éclatant de par sa blancheur immaculée. Que faisait-il ici? N'était-il pas mort?

Un raclement de gorge s'éleva à sa droite.

D'un sursaut, Harry tourna le menton vers l'origine de ce bruit. À son côté se tenait Albus Dumbledore, dans toute sa splendeur. Ses yeux pétillaient au-dessus de sa barbe argentée alors que ses mains saines s'entrelaçaient sur ses cuisses habillées d'une robe violette. Le voir ainsi, près de lui, Harry ressentit une pointe de nostalgie en lui, mais elle disparut bien vite, remplacée par le vide.

— Professeur?

— Bonjour Harry.

Un doux sourire vint ourler les lèvres d'Albus.

— Je t'attendais, lui avoua-t-il. Mais je dois admettre que mes calculs se sont avérés inexacts…

Harry fronça les sourcils. Depuis qu'il connaissait Dumbledore, il avait compris que l'homme devant lui – aussi bon voulait-il paraître – était un fin stratège, voyant le monde comme un échiquier. Et aussi douloureux que cela puisse être pour le garçon, Harry avait saisi que la pièce maîtresse de sa partie n'était autre que lui, le survivant. Il était un pion qui servait les intérêts d'Albus pour le monde des sorciers. Pouvait-il lui en vouloir? Harry l'avait fait de nombreuses fois, mais il estimait cet homme. Et maintenant qu'il le revoyait, le vide en lui était bien trop grand pour qu'il puisse y ressentir quoi que ce soit.

— Eh bien, me voilà, professeur, dit-il avec lassitude. J'ai réussi à comprendre les Reliques de la mort, mais je n'ai pas pu assassiner Voldemort. En fait, je l'ai laissé me tuer… Je n'avais plus aucune motivation. J'ai… j'ai juste abandonné.

Ces dernières paroles s'effritèrent sous la tristesse, comme si Harry réalisait enfin ce qui venait de se produire. Le visage de Dumbledore changea. Ses traits se crispèrent sous un chagrin rarement observé par Harry. Le cœur du jeune sorcier souffrit davantage devant cette vision inhabituelle.

— En fait, Harry, je ne vois pas ton geste comme un acte d'abandon, mais plutôt comme un sacrifice. Et c'est ce sacrifice que je n'ai malheureusement pas vu venir.

— Que voulez-vous dire, professeur?

Dumbledore passa une main sur son visage, puis joua avec sa barbe. Il réfléchissait encore, et ce, malgré les tragiques événements irréversibles. Alors Harry attendit.

— Je comptais sur Severus pour te faire comprendre une chose importante, mais les événements se sont enchaînés avec une telle rapidité que tu n'as pas pu visualiser ses souvenirs.

Ainsi, Dumbledore comptait sur le partage de souvenirs de Rogue pour lui faire comprendre quelque chose. Ses prévisions futuristes s'étendaient sur un détail aussi précis que cela… C'était fort impressionnant, certes, mais Harry se sentit davantage comme un pion.

— Vois-tu, Harry, tu es relié à Tom Jedusor de façon beaucoup plus étroite que tu le penses. Tu es une partie de lui, puisque tu es son Horcruxe.

Son Horcruxe? Comment cela était-il possible?

— Lorsque Lily s'est sacrifiée pour toi, elle t'a certes protégé, mais seulement de la mort. Tom, à ce moment, et sans le vouloir, a créé un septième Horcruxe avec toi. Une partie de son âme est en toi.

Le corps d'Harry était engourdi, terrifié même. Depuis tout ce temps, il était en quelque sorte la propriété de Voldemort. Avait-il seulement eu une chance de vivre une vie normale un jour? D'espérer un futur? Un sourire amer effleura ses lèvres.

— Et donc, que va-t-il advenir de moi? Je suis bien mort, non?

Dumbledore hocha la tête.

— Tu l'es, Harry, en quelque sorte du moins. En fait, Tom devait te tuer lui-même afin de détruire l'Horcruxe en toi. Si tu avais détenu cette information, tu aurais pu orienter son sort sur le fragment d'âme de Voldemort. Seulement, avec ton ignorance et la souffrance des derniers jours, tu as préféré sacrifier ta propre âme. Et c'est ce détail qui m'a échappé. Je suis réellement désolé Harry.

Harry avala de travers. Une douleur comprima sa gorge, mais se calma rapidement. Le visage de Ron, d'Hermione et de Ginny lui revint en mémoire. Il préférait être mort plutôt que de vivre sans eux.

— Alors, vais-je vivre ici pour toujours? Je ne comprends vraiment pas la mort ou ma situation actuelle.

La main de Dumbledore vint recouvrir la sienne. Elle était chaude et cela surprit Harry qui ne s'attendait pas à ressentir de la chaleur dans un endroit aussi stérile.

— Mais tout n'est pas joué, affirma Albus, les yeux de nouveaux pétillants.

Harry haussa un sourcil, la bouche aussi plate que l'horizon.

— Tu n'as peut-être plus un corps dans notre présent pour le moment, mais tu es devenu le nouveau Maître de la mort. Tu as les trois reliques, elles t'appartiennent entièrement puisqu'elles t'ont été offertes, sauf la Baguette de Sureau que tu as obtenue par toi-même. Elles maintiennent donc ton âme en vie, si je peux l'expliquer ainsi. De plus, il ne faut surtout pas oublier que le fragment d'âme de Tom est encore en toi. Ce qui t'enchaîne encore à lui, puisque tu es maintenant immortel. Ton corps restera figé dans ton apparence actuelle.

— Im… immortel? C'est impossible, Voldemort vient de me terrasser! Attendez, je ne peux pas vieillir?

Un doux rire s'éleva d'Albus.

— Tu es bien immortel, Harry. Tu es le propriétaire des reliques et tant que tu n'appelleras pas la mort elle-même, tu resteras en vie, que ce soit ici, dans le présent, dans le futur ou bien dans le passé. Ton voyage ne fait que commencer.

Harry cligna des yeux. Non seulement il était un pion, mais il était une véritable malédiction! Qui voulait une telle vie?

— Comment puis-je vouloir vivre dans un présent ou un futur sans ceux que j'aime! hurla-t-il alors, en proie à la colère. Je ne veux pas de cette immortalité, je veux mourir!

Il sentit Dumbledore raffermir sa main contre la sienne.

— Tu peux encore te battre Harry pour éviter ce futur que tu viens tout juste de vivre.

Harry releva la tête, une nouvelle flamme dans les yeux. Était-ce possible?

— Comment? s'entendit-il demander d'une voix rauque, presque suppliante.

— En allant dans le passé, révéla alors Albus. En retrouvant Tom à un moment de sa vie plus vulnérable. Alors, tu pourras changer les choses, faire en sorte que plusieurs survivent.

Harry crispa ses mains. Il se sentait encore comme un pion. Dumbledore lui soufflait de nouvelles consignes, de nouvelles façons de faire, mais c'était si tentant! Que perdrait-il en essayant ce plan? Il avait déjà tout perdu. Et il pourrait tuer Voldemort avant même sa création. Ainsi, Ron, Hermione, Ginny ainsi que tous les autres aimés resteraient en vie dans le futur. Harry allait devenir un meurtrier pour la cause humaine.

— J'accepte, affirma-t-il en regardant Dumbledore. Je changerai notre présent pour un futur meilleur.

Le vieil homme scruta son regard, sans faire faiblir la motivation d'Harry.

— Je maintiens toutefois que l'amour est un sentiment si puissant qu'il peut régler bien des situations, Harry, le prévint-il avec un grand sérieux. Ne deviens pas un être que tu méprises. Je lis en toi énormément de colère, mais davantage de néants. Ce néant pourrait créer un avenir encore pire que celui-ci si tu le laisses te consumer. Mais j'ai confiance en toi, Harry. Je sais que tu es apte à l'amour et donc, au pardon.

Harry renifla. Sa tête tourbillonnait de tous les derniers désastres vécus et il sentait que son seul objectif était de tuer Tom Jedusor.

— Alors, comment dois-je m'y prendre pour aller dans le passé? questionna-t-il.

À ce moment, le rugissement d'un train résonna dans la gare stérile. Des secousses filèrent sous leurs pieds, signe que la locomotive était sur le pont d'arriver.

— Par train, déduisit Harry. Et vous, qu'allez-vous faire, professeur?

— Tout dépend de ce que tu vas accomplir, Harry. Peut-être serais-je encore en vie à ce moment-ci? Mais pour le moment, je crois que je peux bien me reposer. Mon ancien moi va veiller sur toi, j'en suis certain. N'hésite pas à aller le voir si tu en ressens le besoin.

Le train, tout aussi immaculé que le décor de la gare, s'immobilisa devant Harry et Albus. Des jets de vapeur s'insinuèrent dans les narines d'Harry, comme au bon vieux temps. Il se leva, les yeux fixés sur son prochain objectif. Mais, avant d'enjamber le marchepied, il se retourna vers Dumbledore. Celui-ci se tenait près d'Harry, debout, le sourire aux lèvres.

— Prends ceci, dit-il en lui tendant un morceau de parchemin. Ce n'est pas grand-chose, mais cela te sera très utile pour t'éviter un emprisonnement à Azkaban.

Harry saisit l'offrande et l'étudia : un papier d'identification.

— Mais il n'y a aucune inscription, souffla-t-il.

— Puisque nous ne savons pas à quel moment exact ton voyage va te mener, ce parchemin sera ton allier. Il va se modifier en fonction de tes réels besoins. Ceci est mon dernier cadeau.

Harry fourra le parchemin dans la poche de son pantalon, le visage fermé. Il ne ressentait pas grand-chose, mais une pointe de reconnaissance s'éleva en lui.

— Merci, professeur. Merci d'être là pour moi, même à ma mort.

Puis, il se détourna et grimpa dans le train.

— Bon voyage Harry.

Et la locomotive partit vers un passé et une date inconnue.

PRÉ-AU-LARD, 1942

Sans comprendre encore comment cette situation était possible, Harry se retrouva à la gare de Pré-au-Lard. Il débarqua du train, le visage fermé. Une fois les pieds sur le trottoir recouvert de mauvaises herbes, il comprit à l'ambiance qu'il n'était pas à son époque. Le ciel était bleu, sans nuages, à l'exact opposé de ses sentiments actuels. Les gens s'affairaient à leur occupation, certains fredonnant des airs folkloriques et d'autres filant avec une collation à la main. Harry chercha une corbeille des yeux et s'en approcha. Là, dans celle-ci, reposait un exemplaire froissé de la Gazette du sorcier. La photo d'un sorcier aux yeux dichromatiques faisait la une. Il observa le grand titre sans réellement le lire, plutôt intéressé à la date de publication : 30 août 1942. Ainsi, le semestre à Poudlard recommençait dans deux jours. 1942… 1942. Cela signifiait, si ses calculs étaient exacts, que Tom Jedusor entrait en sixième en septembre. Pourquoi atterrissait-il à ce moment précis pour le tuer? N'aurait-il pas été plus simple d'aller le faire directement à l'orphelinat? Repensant à son parchemin d'identification, Harry plongea la main dans la poche de son pantalon. Il la retira, le papier en main.

Sur celui-ci, de nouvelles inscriptions y figuraient.

Nom : Harry Evans

Date de naissance : 31 juillet 1927

Père : James Evans, sorcier, décédé en 1942

Mère : Inconnue et moldue, décédée en couche

Le Ministère de la Magie accorde à Harry Evans une émancipation de la tutelle à la suite d'une évaluation en date du 1942-07-31.

Surpris, Harry découvrit qu'un deuxième parchemin se trouvait en dessous du premier : ses résultats aux BUSES avec l'inscription détaillant son apprentissage de la sorcellerie à la maison. Étonnamment, il était noté qu'il avait obtenu Optimal dans toutes les matières alors que ce n'était pas le cas. Il haussa les épaules, se disant que ça lui faciliterait la vie pour déterminer ses matières à Poudlard. Il rangea ses papiers et ses doigts frôlèrent une minuscule bourse en tissu. Il la retira et l'observa attentivement. Après un coup d'œil rapide des environs – ignorant les regards curieux qu'on lui lançait –, il se dirigea dans un coin ombragé entre deux bâtiments âgés de Pré-au-Lard. Ladite bourse était miniaturisée. Alors, d'un coup de baguette, Harry lui redonna son volume d'origine. C'était le sac d'extension indétectable d'Hermione. Il avait complètement oublié que c'était lui qui le portait dans les derniers jours. Les larmes aux yeux, Harry y glissa une main. Sous la pulpe de ses doigts, il sentit des gallons – une grande partie de sa fortune de Gringotts –, des potions, mais aussi trois objets précieux : la Baguette de Sureau, sa cape d'invisibilité et la pierre de résurrection. Il comprit ainsi que ces trois objets étaient maintenant liés à lui, jusqu'à ce qu'il se lasse de son nouveau titre du Maître de la mort.

Il soupira avec force. Il était épuisé, sale, les mains couvertes de sang. Les passants autour de lui pouvaient bien l'observer étrangement sur le chemin. Harry devait remédier à ça... Et quoi de mieux que de louer une chambre aux Trois Balais pour se reposer quelques heures? Ses pas le menèrent à l'auberge alors que ses yeux mornes observaient les environs. Tout était à la fois pareil et à la fois différent. Les sorciers voguaient à leur occupation dans les allées fleurissantes, sur les trottoirs craquelés, devant les vitrines marchandes, mais ils semblaient plus insouciants qu'au présent d'Harry. Certes, une guerre dévastait l'Europe en ce moment même avec Grindelward, mais la Grande-Bretagne – aux souvenirs d'Harry – avait été épargnée grâce à la présence d'Albus Dumbledore. Harry devait l'admettre, l'insouciance des sorciers ne le laissait pas indifférent.

Leur accoutrement différait de ce qu'il connaissait. Après tout, la mode évoluait avec les années, mais il avait l'impression que celle-ci était plus stricte avec ces longues jupes aux mollets, ces pantalons à bretelles parfois rehaussés d'une veste sans manches. Heureusement, les robes de sorcier restaient similaires et tous en portaient. Cette vision le rassura. Harry devait s'avouer que la mode en 1942 était élégante et qu'il détonait par son accoutrement actuel et avec son jeans délavé. Il se dirigea d'un pas rapide vers les Trois Balais et pénétra dans l'auberge. Une cheminée vierge de feu collectionnait les cendres, des herbes sèches pendouillaient du plafond, une odeur de désinfectant mélangé au fumet de viande embaumait l'atmosphère. Plusieurs tables poussiéreuses habillaient l'espace, et seulement deux têtes s'y logeaient. Le pub, à cette heure-ci, était calme, ce qui soulagea Harry un moment. Il attirerait moins l'attention ainsi.

— Bonjour, entendit-il.

Ses yeux rencontrèrent un homme derrière le comptoir, au teint verdâtre et au visage ridé. Il était vieux et semblait malade. Mais malgré cette santé précaire, un sourire soulignait ses traits, rendant le tableau plus chaleureux. Harry resta un moment immobile, secouant légèrement la tête pour se ressaisir. Mme Rosmerta n'était même pas née, il était donc normal que le tenancier soit une personne inconnue. Il s'avança alors, se sentant scruter par l'homme devant lui.

— Alors, mon garçon, vous me semblez bien jeune pour être ici, s'exclama le tenancier.

Harry fronça les sourcils. Il était vrai qu'il était majeur dans son présent, mais dans ce passé, il avait 16 ans selon ses papiers d'identification. Et même s'il avait sa majorité, son apparence physique lui avait toujours occasionné une source d'ennuis auprès de son entourage. Son corps était petit, frêle et imberbe. Son visage restait juvénile et l'idée de garder une apparence comme celle-ci pour le restant de ses jours le démoralisait quelque peu. Pour répondre à cette provocation, Harry claqua ses papiers d'identité sur la surface du comptoir.

— Je suis orphelin, sans autre famille pour prendre soin de moi, et j'ai le plein pouvoir de mes droits grâce à l'émancipation du Ministère. Je n'en suis qu'à un an de ma majorité, j'ai donc tous les droits d'être ici, et ce, malgré mon apparence juvénile…

Les derniers mots glissèrent de la bouche d'Harry avec une certaine animosité. Le fait qu'il soit un garçon gracile lui tordait le ventre. Il restait un sorcier avec de grandes capacités magiques, peu importe son apparence délicate. Sentant l'humeur morose de son invité, le tenancier se reprit :

— Il ne faut pas déprimer ainsi, mon jeune ami. J'ai tendance à parler avant de réfléchir. Un jeune homme en pleine adolescence comme vous ne devrait pas s'inquiéter pour un tel sujet. Regardez, vous avez de magnifiques yeux. Les jeunes sorcières doivent vous trouver adorable.

Adorable… Oui, ce mot revenait souvent, tout comme l'adjectif joli. Harry ne put s'empêcher de grimacer et de rouler les yeux. Puis, son humeur redevint taciturne.

— J'aimerais une chambre pour quelque temps, dit-il en glissant une somme adéquate de monnaies magiques. Est-il possible d'avoir un plateau-repas pour me sustenter?

— Aucun problème, M. Evans. Voici la clef de votre chambre. Elle se trouve au deuxième étage, à droite, dans le corridor. Vous avez une douche reliée à vos appartements – il lorgna ses mains crasseuses. Je vais demander à mon personnel de vous monter votre repas sous peu. Bon séjour.

Harry hocha le menton et grimpa les escaliers. Les marches craquèrent à chacun de ses pas, lui rappelant douloureusement chaque fois le son d'un sort d'attaque. Il trouva sa chambre rapidement et se laissa choir sur le lit. L'appartement était miteux, froid, comme si l'auberge ne connaissait pas le succès de sa version dans les années 90. Quelques toiles d'araignées s'invitaient dans les coins du plafond. Sur une commode se trouvait un broc et une soucoupe pour la toilette, mais Harry préféra une bonne douche pour nettoyer son corps du sang de tous les morts. Alors, il vida les poches de son pantalon, puis fouilla le sac d'Hermione. Il trouva des vêtements propres, une cape de sorcier et du savon. Il étendit ses trouvailles sur le lit et les étudia. Les vêtements méritaient une métamorphose, alors Harry s'empressa d'appliquer quelques sortilèges pour rendre son pantalon plus à la mode actuelle avec une paire de bretelles. Il ajusta le chemisier, mais ne toucha pas à l'aspect de la robe de sorcier. Il s'empressa dans la salle de bain et nettoya son corps avec force.

De longs filaments gris et rougeâtre glissèrent contre son corps pour finir dans le drain sous ses pieds. Cette vision lui donna la nausée et il dut se retenir de vomir le peu qui lui restait dans son estomac. Sans plus se retenir, il se recroquevilla sous le jet d'eau et se balança telle une pendule d'avant vers l'arrière. Il chantonna une comptine pour enfants et garda les yeux étroitement fermés. Il se sentait meurtri. Comment pouvait-il continuer d'avancer?

— M. Evans?

Harry sursauta, mais resta silencieux. Une domestique avait pénétré la chambre.

— Êtes-vous sous la douche? Je dépose le repas sur votre table près de la fenêtre. S'il y a quoique ce soit que je puisse faire, veuillez me sonner.

Et la porte se ferma, soulageant Harry. Il espérait que l'inconnue n'avait pas entendu sa détresse. Il revint à la réalité et sortit de la douche. Il se sécha avant d'enfiler ses nouveaux vêtements. Près de la fenêtre, son repas l'attendait : un potage de légumes et une assiette couverte de viande et de pomme de terre pilée. Harry s'installa et observa la nourriture. Un goût de bile envahit sa bouche et le sorcier joua avec la viande plutôt que de l'ingurgiter. Cette chair venait d'un animal autrefois vivant, comme Ron et Hermione… Il avala quelques cuillerées du potage et de pommes de terre, puis repoussa son assiette, écœuré. Le regard maintenant dans le vide, il observa les passants au travers de la fenêtre.

Comment devait-il procéder pour intégrer Poudlard? Envoyait-il un hibou pour parler au directeur de cette époque ou bien se présentait-il sur place? La rentrée était dans 2 jours, alors il ne pouvait pas se permettre de retarder le processus avec des réponses postales. Il se décida. Il dormirait quelques heures afin d'effacer les cernes sous ses yeux et irait rencontrer le directeur de Poudlard en personne.

Après avoir ingurgité une potion de somnifère, Harry dormit plusieurs heures. Il ouvrit toutefois brusquement les yeux, désorienté.

— Ron! cria-t-il, le visage crispé, le corps en sueur redressé sur son lit.

Où était-il? Quelle était cette chambre? Harry secoua la tête, faisant le tri de ses pensées. Il était en 1942, à la veille de la rentrée scolaire. Il devait retrouver Tom Jedusor et l'assassiner pour un monde meilleur. Avec une lenteur inhabituelle, Harry se releva et observa l'heure avec un Tempus. Il était 17 heures. Malgré l'heure avancée, peu lui importait : il irait tout de même à Poudlard. Il entreprit donc de marcher jusqu'au château, préférant arriver par l'entrée principale. Dans ce présent, jamais il n'avait mis les pieds en ces lieux. Donc, emprunter un passage secret ne ferait que jaser contre lui.

Une fois devant les immenses grilles, la magie l'identifia comme un visiteur et put entrer. Il monta alors le chemin en pierres, entouré de plantes diverses, jusqu'aux massives portes du château. Il ne fut pas surpris de se faire accueillir par Albus Dumbledore en personne. À cette époque, il n'était pas le directeur, c'était Armando Dippet. Mais Albus devait être son second, sans aucun doute. Il arrêta ses pieds devant le grand sorcier dont les grisailles parsemaient avec parcimonie le châtain de ses cheveux et de sa barbe et s'inclina avec politesse. Le cœur d'Harry battait avec un peu plus de frénésie. Après tout, plusieurs craintes le taraudaient… Allait-il se faire reconnaître? Alors que c'était tout bonnement impossible. Dumbledore verrait-il en lui un voyageur temporel ou même le Maître de la mort? Allait-il avoir un lien aussi fort et cordial que dans son propre présent? Il souffla un moment, apaisant son cœur meurtri.

— Bonsoir, professeur Dumbledore, hésita-t-il un moment. Je me présente : Harry Evans. J'aimerais rencontrer le Directeur Dippet.

Harry lui tendit ses papiers d'identification tout en évitant ses yeux bleus. Il avait peur de se trahir s'il plongeait moindrement dans son regard malicieux. Il avait hésité à l'appeler par son nom, mais il aurait été encore plus suspect de faire comme s'il ignorait qui était Dumbledore, car, après tout, même à cette époque il était connu. Même si Albus n'était pas au courant de l'existence d'Harry, Harry lui-même pouvait connaître ce grand sorcier.

Il sentit Dumbledore prendre ses papiers pour les étudier. Ce fut à ce moment qu'Harry se permit de l'observer plus franchement. L'aura magique du professeur était puissante, un peu moindre que ce à quoi il était habitué, mais tout de même impressionnante. L'intelligence brillait dans ses iris bleutés alors que des pattes d'oies habillaient le contour de ses yeux, réchauffant ce visage nouveau, mais bien semblable. Leurs yeux se croisèrent, mais Harry resta de marbre.

— Enchanté, M. Evans. Suivez-moi, je vais vous conduire au directeur.

Harry s'exécuta alors et emprunta les corridors forts connus. Les tableaux habillaient les murs, alors que des armures changeaient de position pour mieux observer la procession des visiteurs. Harry vit Nick Quasi-Sans-Tête, mais le fantôme lui-même l'ignora. Tout était calme. Aucun élève ne parcourait les lieux, mais dans quelques jours, un brouhaha viendrait peupler l'atmosphère silencieuse. Il monta les escaliers, qui respectèrent l'itinéraire recherché, puis arriva à la fameuse entrée du bureau directoriale. Une fois que les marches eurent fini de tourner, Harry pénétra dans le bureau à la suite de Dumbledore.

— Armando, nous avons de la visite.

Armando Dippet était un sorcier plutôt âgé, essoufflé par les années, mais qui semblait a priori vif d'esprit. Aux souvenirs d'Harry, ce directeur aimait la discipline et permettait les châtiments corporels. Il se devait de faire attention. Harry s'avança, la main tendue devant lui.

— Bonsoir, M. Dippet, Harry Evans, s'annonça-t-il avec une poignée de main ferme. Je voulais m'entretenir avec vous pour ma future inscription.

— À notre école, vous voulez dire?

Harry affirma. Il évita autant que possible le regard de Dumbledore, se concentrant uniquement sur le directeur. Avec plus de sûreté, il érigea ses barrières mentales pour éviter toute intrusion.

— Oui, voilà. J'ai… perdu ma famille, je suis maintenant un orphelin.

Sa voix se brisa. Au moins, il n'avait pas à jouer la comédie sur sa tristesse.

— Il devient plus complexe pour moi de rester à la maison… Et donc, j'aimerais faire ma sixième année à votre école. Voici le résultat de mes BUSES.

Il déposa son certificat ainsi que ses papiers d'identité sur le bureau directorial et attendit que Dippet vérifie le tout. Une magie vint titiller un coin de son esprit et Harry ne put s'empêcher de lancer un regard noir à Albus, toujours en retrait. Ce denier haussa un sourcil, mais resta silencieux. Harry solidifia tout de même ses barrières mentales et remercia en silence ses nombreux entraînements de Legilimens lors de son escapade en forêt pour la découverte des Horcruxes.

— Eh bien, vos notes sont impressionnantes, M. Evans!

Harry avait marqué des points auprès du directeur.

— Pouvez-vous m'expliquer votre inscription si tardive?

Les épaules d'Harry se tendirent quelque peu, mais il ne laissa rien paraître.

— Mon père est décédé lors d'un voyage en Europe avec la guerre et ma mère, eh bien… est décédée lors de ma naissance. Mon père m'enseignait la sorcellerie depuis ma jeunesse, nous voyagions beaucoup, mais avec son… départ…

Sa voix mourut, ses yeux s'embuèrent. Il revoyait le visage de ses amis sous les décombres, le nez enfoncé de Ginny. Il secoua la tête.

— Je m'abstiendrai de détails douloureux supplémentaires.

— Pardonnez ma curiosité, M. Evans. Rares sont les nouveaux élèves de votre âge. Eh bien, Albus, je n'y vois aucun inconvénient. Avez-vous un moyen de payer vos frais de scolarité, M. Evans?

— Oui, ne vous inquiétez pas à ce sujet.

Harry remercia Hermione pour son fabuleux sac et pour avoir pensé à y mettre une somme considérable de son lègue parental.

— Bien, nous réglerons cette affaire administrative éventuellement. Avez-vous un endroit où loger jusqu'à la rentrée?

— Je suis actuellement aux Trois Balais, répondit Harry, de nouveau morose.

— Excellent! s'exclama Dippet. Vous arriverez le premier septembre dans la matinée, vous pourrez ainsi visiter les lieux de Poudlard afin de mieux vous orienter pour vos cours. Vous assisterez à la cérémonie de répartition en même temps que les élèves de première année.

Harry déglutit avec difficulté. Il avait oublié ce détail, qui le rendait fort mal à l'aise. Albus s'en rendit compte.

— Un problème, M. Evans?

Harry ne pouvait guère ignorer la question du professeur et il ne voulait pas mentir davantage, alors il expliqua ses inquiétudes.

— Je dois avouer que de me faire répartir avec des premières années risque d'attirer l'attention sur moi. Et… Je déteste être le centre de ladite attention. Ne puis-je pas être réparti immédiatement?

Un doux rire s'éleva d'Albus ainsi que de Dippet. Harry se renfrogna un peu plus.

— Je comprends votre hésitation, mais ne pas vous répartir avec les autres augmenteraient sur le long terme la curiosité des étudiants pour votre égard, je le crains. Les étudiants avancés connaissent leurs camarades. Alors, vous voir débarquer comme cela sans vous présenter à l'école lors de la cérémonie allongerait malheureusement votre période d'adaptation. Croyez-moi, insista Albus, mieux vaut crever l'abcès dès le début.

Dumbledore n'avait pas tout à fait tort… Harry attendrait alors la cérémonie de répartition.


Voilà! La fin du premier chapitre. J'espère que ça vous a plu!