Chapitre 14

Izuku n'en revenait pas. C'était trop ... Différent de ce qu'il avait connu jusqu'ici. Toujours contre les lèvres délicieuses du blond cendré, son cœur s'emballait dans sa poitrine. Il était heureux mais également perplexe. Il savait parfaitement comment réagir lorsqu'on l'insultait ou même lorsqu'il devait user de ses charmes pour obtenir ce qu'il voulait ou se sortir de divers problèmes. Mais il ne savait pas le moins du monde comment réagir face à quelqu'un comme Katsuki. Malgré son évident penchant pour la violence, il était tellement plus chaleureux et attentionné que toutes les personnes de son entourage. Pourtant, il lui avait clairement montrer sa haine dès leur rencontre. Et juste parce qu'il lui avait montré de l'intérêt en lui courant après sous la pluie le jour où il avait violemment révélé les déboires de son alter égo, ses propres sentiments avaient changés. Il adorait se jouer de lui et s'amuser à l'agacer en le chauffant. Il convoitait son corps avant tout, en aucun cas son cœur. Mais avec tout ce qu'il venait de lui dire, de leur dire à tout les deux, ça changeait la donne.

Bien sur il était très influencé par Deku, transi d'amour, à la limite de la folie pour le blond. Étant toujours synchronisé avec lui, il le sentait parfaitement bondir de joie intérieurement, se délectant des paroles qu'ils venaient tout les deux d'entendre. Mais Izuku ne pouvait pas nier l'évidence. Ce qu'il avait dit comme une blague était la vérité, il tombait clairement sous le charme ravageur de Katsuki tout comme Deku avant lui. Et sa déclaration possessive le laissait totalement sans voix. Le blond mit fin au baiser, sortant Izuku de son introspection. Il baissa la tête évitant le regard carmin le dévisageant, ne voulant pas lui montrer son trouble. Katsuki fronça les sourcils devant l'attitude peu habituelle du vert pervers.

-Je peux savoir ce qui t'arrive là ? Depuis quand t'es muet dans une situation pareille ? Je m'attendais à un "Tu me baises maintenant ?". Tu as perdu ta langue dans ma bouche ou quoi ?

Izuku ria légèrement à la remarque du blond, n'ajoutant que plus de perplexité à son esprit chamboulé. Il ne se souvenait même pas la dernière fois qu'il avait ri avec un vrai sentiment de joie et non juste pour se moquer. Le vert releva la tête et fit face, ancrant son regard aux deux tons de vert dans le sien si flamboyant.

-Non, je suis seulement ... Perdu. Je ... J'ai besoin de réfléchir. Tu es différent de tout de dont j'ai l'habitude. Je te laisse avec Deku, il saura mieux gérer. A plus.

Sans laisser le temps à Katsuki de réagir à ses propos, Deku prit totalement le relais. Le vert papillonna des paupières, plus que surpris de ce changement si brutal. Leur connexion se brisa et son regard se fit brillant d'incompréhension, des deux yeux.

-Il est ... Je l'ai jamais senti dans un tel état. Ta déclaration l'a profondément touché je crois.

Se remettant vite de la crise étonnante de son autre personnalité, Deku posa ses mains sur les joues du blond toujours face à lui. Il embrassa chastement ses lèvres puis le regarda tendrement.

-J'ai tout entendu en même temps qu'Izuku grâce à notre union. Si tu savais combien de fois j'ai rêvé de ce moment. T'appartenir à toujours été mon plus bel espoir. Je suis tout à toi, Kacchan.

Encore à califourchon sur les hanches de Katsuki, Deku se recroquevilla légèrement pour se blottir contre le torse du blond. Il se mordit la lèvre inférieur retenant de peu l'euphorie le gagnant en sentant les bras puissants l'enlacer. Le menton du blond se plaça au dessus de sa tête, se faisant une place dans les cheveux vert ébouriffés. Ils restèrent enlacés ainsi de longues minutes profitant simplement de la présence de l'autre. La voix rauque du blond finit par percé le silence apaisant.

-Je ne sais pas encore ce que je ressens pour toi. Ne t'attends donc à rien de ma part. Tout ce que je peux te promettre pour le moment c'est d'être là pour toi. Tu ne seras plus jamais seul et je te protégerais quoi qu'il arrive. Mais question sentiment , je ne peux ...

Deku se redressa face à Katsuki et posa un doigt sur ses lèvres l'intimant au silence.

-Kacchan. Tout ce que tu as à me donner me suffit. Je désire seulement être à tes cotés. Tu connais mes sentiments mais je ne t'obligerais jamais à y répondre. Laisse moi juste quelques moments comme celui là.

Le vert retira son doigt et le remplaça rapidement par ses lèvres ne résistant pas à la tentation de les gouter à nouveau. D'une légère pression contre le torse du blond d'une de ses mains, Deku rallongea le blond sur le lit. Il suivit le mouvement et en profita pour approfondir le baiser. Leurs langues se retrouvèrent avec délice, se caressant avant de se séparer pour revenir de plus belle dans un ballet inlassable. Les mains de Katsuki, dans le dos du vert glissèrent sous le tee shirt, caressant le peau du bas de son dos. Un long frisson parcourut toute la colonne vertébrale de Deku lorsqu'il passa sur sa cicatrice de brulure. Le souffle court, le blond rompit le baiser.

-Ca te fait mal ?

Appuyant ses paroles par des gestes, il repassa plus délicatement sur la peau marquée, lui montrant de quoi il voulait parler. Deku se lova à nouveau contre le torse sous lui, fermant les yeux. Il murmura dans son cou, se sentant comme sur un petit nuage.

-D'habitude oui. Elle me tire constamment mais là ... C'est presque agréable.

Tout en continuant ses caresses, serpentant autour de la cicatrice, Katsuki profita de ce moment de détente. Il tourna la tête pour regarder l'heure sur sa table de chevet. Il était presque 18 heures. Sa mère n'allait pas tarder à rentrer du boulot. Pile au moment ou il l'avait pensé, il put entendre grâce au silence de la maison, la porte d'entrée s'ouvrir. Mais les pas de la personne qui venait d'entrer montèrent directement les escaliers. Katsuki fronça les sourcils. Il stoppa ses mouvements et se redressa tenant toujours le vert dans ses bras. D'autres pas avaient suivis. Ils étaient plusieurs à monter. Ce ne pouvait pas être sa mère. Sur le qui vive, Katsuki se tendit près à réagir. Le vert se releva à son tour, sentant la tension montait. Les pas se rapprochèrent avant de se stopper. La poignée de la porte de sa chambre descendit et elle s'ouvrit alors que le blond faisait passer Deku derrière lui en quatrième vitesse se relevant prestement du lit, paré à en découdre. Dans l'embrasure, plusieurs têtes bien connus firent leur apparition. Katsuki se décontracta aussitôt et poussa un soupire exaspéré en voyant sa bande de potes au grand complet, attendre dans le couloir.

-Putain, les gars ! Un peu plus et je vous défonçais sans sommation. Sérieux, vous pouvez pas appeler avant de débarquer ou au moins vous annoncez en entrant dans une maison qui n'est pas la votre !

Eijiro ria tout en entrant le premier dans la chambre, vite suivi par les autres.

-Désolé mec, on voulait seulement voir comment t'allais comme t'es pas venu au bahut. Et puis ton message m'a carrément pas suffi alors ... Oh ... Salut euh Deku ?

Tous finirent par remarquer la présence du vert dans le dos du blond, gêné qu'autant de monde ne débarque d'un coup. Il leur fit un petit sourire timide et un signe de la main sans trop savoir ou se mettre. Ochako, émue aux larmes, de le trouver là se précipita sur lui, pour le prendre dans ses bras.

-Oh mon dieu, je suis si heureuse. Alors le message de Katsuki était vrai. Tu ne repartiras plus avec cet horrible bande ?

Deku répondit à l'étreinte de la jeune femme, l'enlaçant à son tour, touché par son émotion.

-Oui. J'ai encore des choses à régler mais je ne compte plus faire parti d'eux.

Mina sautilla vers eux, et les fit basculer en riant dans le lit. Le vert écarquilla les yeux, alors que la jeune femme enthousiaste se joignit au câlin, s'imposant au dessus des deux autres.

-C'est trop bien ça ! Tu vas pouvoir faire parti des nôtres alors !

Deku détourna un instant son regard vers le blond. Katsuki, les bras croisés sur son torse s'était décalé pour se placer à coté d'Eijiro, debout devant le lit. Il l'observait interagir avec les filles. Le vert se focalisa à nouveau sur Mina et préféra être honnête avec les amis du blond.

-Je ... Je ne voudrais pas vous impliquer dans mes problèmes. Ce ne sera peut être pas pour tout de suite mais je serais ravi de vous connaitre tous un peu mieux.

Kyoka vint s'asseoir à son tour sur le lit se mettant de l'autre coté. Deku dut lever la tête au maximum pour la voir alors qu'elle se penchait au dessus de lui.

-Qu'est ce que tu racontes ? Si t'es avec Katsuki c'est pas négociable, tu vas devoir te coltiner tous ses abrutis aussi.

De légères rougeurs s'étendirent sur les joues du vert. Il se sentait complétement piégé au milieu de toutes les filles du groupe. Cette fois, il se tourna clairement vers le blond, un air suppliant sur le visage, quémandant son aide. Plusieurs rires s'élevèrent dans la pièce, s'amusant beaucoup de la détresse flagrante du vert. Les garçons, plus en retrait, étaient hilares devant le spectacle qu'il offrait si bien entouré. Katsuki s'avança et alla le sauver des jeunes femmes.

-Allez ça suffit. Laissez le respirer.

Se fichant bien de bousculer ses amies, le blond choppa Deku par le bras et le tira contre lui sous le regard faussement outré de toutes.

-Eeeeh ! Tu pourrais nous le laisser un peu, Bakugo. Te l'accapare pas ! S'indigna Mina qu'il avait balancé contre Ochaco.

-A petite dose les gars. Il a pas l'habitude de vos tronches d'ahuris.

Denki s'assit sur la chaise de bureau alors qu'Hanta était contre le rebord de la fenêtre. Eijiro, Deku et Katsuki se contentèrent du sol. Contre le mur faisant face à tout le monde, le blond garda le vert contre lui, l'installant entre ses jambes, ses bras autour de sa taille.

-Alors ? Tu nous expliques un peu ? Comment vous en êtes arrivés là ? J'ai l'impression d'avoir raté un train complet en vous voyant si proche. S'exclama Denki, se faisant porte parole de tous.

Katsuki grogna légèrement, agacé d'être au centre de l'attention mais expliqua tout de même dans les grandes lignes ce qui s'était passé sans eux. Il tut de manière délibéré certains détails afin de ne pas plus embarrassé Deku. La version officielle fut qu'il était venu chez lui se soigner car courant beaucoup trop de risques et qu'il avait pris la décision de quitter le gang de la boite de nuit. Il survola la partie ou il avait été confronté aux deux membres les plus éminents de l'organisation criminelle en allant chercher de quoi sevrer le vert. Personne ne loupa la main que posa Deku sur le bandage qui recouvrait la paume meurtri du blond mais aucun d'eux ne fit de commentaires. Katsuki garda pour eux tout ce qui concerné l'hallucination dû à sa forte fièvre, sa panique totale en le cherchant ainsi que les moments de tendresse qu'ils avaient échangés. Les voir ensemble, si intimement liés devait largement les aider à comprendre.

-Donc si je résume bien ... Vous êtes en couple ? Demanda Mina d'une petite voix, lui ressemblant peu.

Katsuki leva les yeux ciel, sidéré par le peu de tact de ses proches.

-Non, Mina. Pour le moment je l'aide à se soigner et je le protège d'éventuelles représailles du taré qu'on a vu débarqué au lycée hier matin.

La rose fit la moue, visiblement déçu de la réponse du cendré. Elle ouvrit la bouche mais se fit devancé par Denki qui répliqua d'un ton railleur.

-Tu prends ton rôle vachement à cœur, gros. On a jamais vu plus proche protection là.

Katsuki le foudroya du regard mais ne répondit rien. Deku, tête baissée, n'osait plus regarder quiconque. Pas qu'il était gêné des propos dits mais plutôt parce que ses symptômes de manque recommençaient à faire surface. Il se mordit la lèvre inférieur lorsque ses mains se mirent à trembler, les retirant prestement du blond. Il les serra l'une contre l'autre dans l'espoir que personne ne remarque rien. Il lui fallait rapidement reprendre une dose deméthadone mais avec tout ce monde, il se voyait mal aller la prendre le plus naturellement possible et revenir comme si de rien était. Il se mura peu à peu dans le silence, ne suivant plus du tout le fils des conversations se jouant autour de lui. Il était concentré sur sa respiration qu'il voulait le plus possible maitrisé afin de ne pas attirer l'attention si bien qu'il n'entendit plus que ça. Il sentit pourtant parfaitement Katsuki se penchait à son oreille, faisant exploser sa bulle.

-Tout va bien ? Tu trembles. murmura t il.

Sans pouvoir tourner la tête de peur de se trahir, le vert parvint à articuler un seul mot dans son état de plus en plus critique.

- ... Manque ...

Le blond comprit aussitôt et sans attendre le souleva du sol afin de pouvoir se relever. Deku se retint de peu de gémir de douleur, son corps se faisant à nouveau ravagé par les conséquences de son sevrage. Katsuki plaça le vert derrière lui, faisant barrière.

-Bon les gars, il va être temps de partir maintenant. Barrez vous de chez moi.

Aucun ne discuta, obéissant sagement. Ils se levèrent tous et saluèrent Katsuki tout comme Deku avant de sortir de la chambre. En quelques minutes, il ne resta plus qu'Eijiro dans la pièce. Il s'approcha du blond et lui fit l'accolade avant de se reculer vers la porte.

-En tout cas je suis ravi de voir que ça a l'air de plutôt bien matcher entre vous. Vous venez en cours demain ?

Katsuki haussa les épaules, ne relevant pas le nouveau sous entendu.

-Je sais pas. Il faudrait. Je t'envoie un message demain matin pour te prévenir. Allez rentre bien, mec.

Eijiro disparut de leur champ de vision après un rapide signe de la main et un clin d'œil. Il descendit les escaliers et sortit de la maison, retrouvant sa petite amie l'attendant. Enfin seuls, le blond prit délicatement Deku dans ses bras et le souleva de terre. Il plaça un bras dans sa nuque et l'autre sous ses genoux, le portant jusqu'au lit. Il le déposa doucement alors que le vert lança échapper un gémissement plaintif. Katsuki alla ensuite rapidement dans sa table de chevet et en sortit les gélules de méthadone et la bouteille d'eau. Il retira un des médicaments de son emballage et tendit les deux éléments au vert. Sans attendre plus, il les prit et avala sa dose, aidé d'une longue gorgée d'eau.

La respiration saccadée sous l'effort qu'il avait du fournir pour ne rien laisser paraitre devant le groupe d'ami, Deku avait les pommettes et le bas du coup rougi à cause de la fièvre montant de plus en plus. Katsuki s'assit à coté de lui, au bord du matelas, surveillant son état.

-Tes amis sont incroyables. Je les voyait à travers les yeux d'Izuku mais je ne pensais pas qu'ils étaient si bienveillant. Murmura Deku, tout bas. Il ne me connaissait même pas et pourtant ils veulent tous m'intégrer à votre groupe.

-Il faut dire que t'as pas mal aidé Ochako lorsqu'elle était en difficulté dans la boite de nuit lorsqu'on s'est revu.

L'évocation de la discothèque, repaire de son ancienne bande, fit se redresser vivement Deku. Le regard vitreux à cause de son état, il se saisit du tee shirt du blond de ses deux mains, soudainement paniqué.

-Kacchan ! Il faut à tout prix les prévenir. Shigaraki doit être en train de rassembler des infos sur toi vu ce que tu lui as fait subir. Il va vouloir se venger ! Si il ne peut pas t'atteindre toi, il va viser tes proches et te faire plier quoi qu'il lui en coute. Je ne laisserai pas quelqu'un d'autre mourir. Il en est hors de question ! Kacchan, tout le monde doit être au courant. Tes amis mais aussi leurs parents, leurs frères ou sœurs et même leurs animaux de compagnie. Tous doivent savoir qu'ils peuvent être en danger !

-Ok ok Deku. Calme toi, calme toi. Tu ne fais qu'empirer ta fièvre là.

Le visage, totalement empourpré, le vert fut pris d'un vertige. Il posa sa tête contre le torse face à lui, épuisé.

-S'il te plait Kacchan. Je t'en prie, crois moi. Il ne faut rien laisser au hasard face à Shigaraki. Tu sais, dans le milieu, il n'est pas connu pour sa force de frappe. Loin de là. Non, Shigaraki Tomura fait trembler les autres organisations criminelles parce qu'il est cruel et impitoyable. Je le sais, je l'ai vu faire. Il n'hésitera pas à se servir de tes amis ou de tes parents pour te faire subir le plus de souffrance possible.

Deku ferma les yeux afin de contenir les larmes qui lui montaient. Katsuki le fit grimper sur ses cuisses et le serra contre lui, dans le but de le rasséréner. Il glissa l'une de ses mains dans ses cheveux, caressant son cuir chevelu.

-Je t'en conjure, Kacchan. Je me fiche complétement que tout le monde sache pour moi. Ma réputation, je m'en tape. Je suis un drogué en sevrage et l'ancienne pute d'un psychopathe qui mettra tout en oeuvre pour me récupérer. Tout ceux qui veulent me venir en aide doivent le savoir. Alors dis leur. Je ne supporterai pas qu'ils leur arrive quelque chose à cause de moi. Ni que tu souffre par ma faute.

Katsuki posa ses lèvres sur le front brulant. La respiration du vert se faisait de plus en plus profonde, somnolant sans même s'en rendre compte.

-Il ... Ne faut pas ... Que quelqu'un subisse ... Encore les conséquences de mes ... Actes. Maman ne me le ... Pardonnerai ... Pas.

-Ne t'en fais pas Deku. Je m'occupe de tout. Contente toi d'aller mieux déjà. Shigaraki ne s'en prendra à personne. Je te le promet. Repose toi maintenant.

Le blond sentit le corps du vert se relâcher complétement, s'endormant pour de bon. Il l'allongea à nouveau sur le matelas, le couvrant de sa couette.

-Je te laisse un moment. Je suis juste en bas avec mes vieux. Dors bien.

Katsuki prit son portable et avant même de quitter sa chambre, il envoya un message groupé à tout ses amis. Il leur répéta ce qu'avait dit Deku, les mettant en garde contre Shigaraki et sa bande et les enjoignant à prévenir leurs familles afin que personne n'ignore le danger planant autour d'eux. Katsuki ne faisait jamais de promesses en l'air. Il avait promit à Deku qu'il n'arriverai rien à personne et il comptait bien la tenir.