Bonjour et bienvenue à tous les nouveaux followers, gent féminine et gent masculine ;) ! Francophone, anglophone et autres locuteurs :) Je suis ravie de vous avoir parmi les lectrices. J'utilise le féminin car je pense bien que ce sont les lectrices qui sont en majorité.
On continue avec les jeux. Il y a une autre réplique d'une animation Disney dans ce chapitre :D Bonne lecture !
Chapitre 23 : Retour à Longbourn
Avec un air grave et sérieux, Mr Bennet, assis à son bureau dans la bibliothèque, regarda attentivement Darcy parler. Cet homme devant lui disait aimer sa fille Elizabeth et, demandant son approbation, lui confia le vœu de la prendre pour épouse.
— Mr Darcy, je dois avouer que je suis bien surpris. J'entends que vous dites l'aimer. Mais ne tournons pas autour du pot et je vais être direct avec vous. Etes-vous vraiment un homme pour Elizabeth ? demanda-t-il, les sourcils froncés.
— Je vous assure monsieur qu'elle ne manquera de rien, et je ferai tout pour…
— On le sait bien que vous êtes un homme très riche, le coupa aussitôt Mr Bennet. Et il est sûr que celle qui sera votre femme ne manquera de rien… matériellement… Mais je répète et reformule ma question, saurez-vous vraiment aimer ma fille ?
Darcy entrouvrit les lèvres pour répondre, et cette fois-ci, il prit son temps pour bien choisir ses mots. Mais Mr Bennet ne lui laissa pas le temps de réfléchir en continuant :
— On sait tous que vous êtes un homme avec une certaine personnalité… Et votre première rencontre avec Elizabeth n'était pas des plus joyeuses… Vous êtes un homme intelligent. Je suis sûr que vous voyez où je veux en venir.
— Oui monsieur. Je comprends parfaitement… Mais l'amour peut changer le cœur d'un homme. Et entre le bal de Meryton et aujourd'hui, beaucoup de choses se sont passées… Et ce que je peux vous dire, c'est que j'ai eu le temps d'évoluer depuis. C'était sans doute le temps qui m'a fallu, à moi, et aussi à Ms Elizabeth, pour mûrir afin de nous aimer d'une façon saine et sincère, loin des malentendus et des préjugés du passé.
Mr Bennet écoutait attentivement Mr Darcy avec un mélange de sérieux et de curiosité. Il laissa planer un moment de silence qui paraissait une éternité pour le jeune homme. Ce dernier avait l'impression d'être un jugé dans l'attente du verdict de son juge.
— Beaucoup de choses se sont passées en effet, dit enfin Mr Bennet. Je me souviens encore de ce moment où vous avez surgi de nulle part, trempé de la tête aux pieds, avec Elizabeth inconsciente dans vos bras…
— Oui…
— Jamais je ne vous ai vu aussi nerveux que ce jour-là lorsque nous étions dans ce même bureau avec Bingley, vous qui d'habitude faites toujours preuve d'une impassibilité et d'un sang-froid inébranlable en public.
— C'était grave en effet…
— Aujourd'hui, je comprends mieux votre inquiétude à ce moment-là…
— Oui, Ms Elizabeth était entre la vie et la mort…
— Qu'est-ce qui s'était passé ce jour-là ?
— Comme je vous l'ai dit. Elle a eu un accident et je l'ai ramenée ici.
— Tout le monde avec des yeux pour voir l'aurait compris en vous voyant la ramener. Mais comment l'avez-vous trouvée ? Vous avez deviné juste comme ça qu'elle était dehors ? Vous vous promeniez sous la pluie vous aussi avec votre carrosse et votre cochet, par un heureux hasard, dans le même coin qu'Elizabeth ? Eclairez-moi, c'est une bien curieuse histoire.
— A un moment, je l'avais accompagnée. Puis j'étais rentré à Netherfield. Mais entre temps, la pluie était tombée et il y avait eu cette grosse averse. Je m'étais inquiété. J'avais eu un mauvais préssentiment, alors j'étais retourné aux alentours de l'endroit où j'avais pris congé d'elle, et je l'avais vue inanimée.
Tout en parlant, Darcy se remémora dans son esprit le jour où il avait enfin retrouvé son corps. Son esprit s'était bien baladé avec le corps d'Elizabeth avant que ce rocher ne lui avait percuté la tête. Puis son esprit était revenu dans son corps, alité à Netherfield. Quand il avait repris toute sa conscience, tout de suite, il s'était précipité pour sauver Elizabeth.
— C'était une charmante attention et un acte héroïque de votre part.
— Je vous remercie monsieur. C'est tout à fait normal.
— Bien. Mais je vous avoue qu'il y a quand même quelque chose qui me dérange dans ce que vous me racontez là.
Mr Darcy leva les yeux vers ceux de Mr Bennet avec un air mi interrogateur, mi inquiet. Le ton posé mais strict de la voix de Mr Bennet ne le rassurait pas.
— Ce jour-là, vous aviez dit que vous l'aviez trouvée par un heureux hasard. Et ce n'est que maintenant que vous m'avouez la vraie version de l'histoire. En vérité, vous vous êtes baladé ensemble, avec Elizabeth. Pourquoi toutes ces cachotteries, Mr Darcy ? Quelque part, n'avez-vous pas une honte enfouie d'être associée à Elizabeth ? N'est ce pas contradictoire avec votre souhait de lui faire votre épouse ? Je douterais d'un mariage heureux pour ma fille en de telles circonstances.
— Non ! Non, s'insurgea aussitôt Darcy en secouant la tête.
Mr Bennet le fixa attentivement du regard.
— Non monsieur, continua Darcy. Je peux vous l'assurer, cela n'a rien à voir… C'est autre chose.
— Alors dites-moi cette autre chose ! Si vous pensez que vos richesses suffisent pour me convaincre de vous donner la main de ma fille, alors vous vous mettez le doigt dans l'œil.
— Oui… Je le sais bien, répondit Darcy dans un souffle. Et c'est pour cela que je suis ici.
— Bien monsieur. Je vous écoute, dit patiemment Mr Bennet.
— Lors de l'accident, je ne vous ai pas dit toute la vérité parce que je voulais préserver Elizabeth…
— La préserver ? Mais de quoi donc monsieur…?
— Je ne voulais pas que son entourage fasse des suppositions sur nous en nous voyant… seuls…ensemble…souvent…
— Mais ne prétendez-vous pas l'aimer ?
— Si, bien évidemment… Mais je n'étais pas sûr de ses sentiments à mon égard, s'ils étaient partagés… Et je ne voulais pas la mettre dans l'embarras ni la gêner.
— Mais je vous dis monsieur que ce n'était pas si évident que vous le dites. Comment une femme pourrait-elle deviner la nature de vos vrais sentiments si vous ne les lui dites pas explicitement ? Surtout lorsque le monsieur prétendant se montre distant.
— Je lui avait déjà dit une fois lorsque nous étions à Rosings… Mais elle m'a rejeté. Après cela… j'ai donc respecté son choix… pour ne pas l'encombrer… de ma présence, ni la mettre dans des situations embarrassantes…
Extérieurement, Mr Bennet gardait une expression impassible. Mais à l'intérieur de lui, il avait déjà ri. Repousser l'un des hommes le plus riche et le plus imposant d'Angleterre ! C'était bien Elizabeth, se dit-il.
— Puis finalement, elle a fini par vous accepter…
— Effectivement, oui…
— Je vous félicite pour votre persévérance, monsieur.
Le ton quelque peu amusé que Darcy percevait dans la voix de son interlocuteur le fit se demander si la phrase du vieil homme était sincère ou ironique. Darcy ne sut quoi répondre et resta silencieux. Il se dévoilait partiellement devant cet homme dont la suite de sa vie avec la femme qu'il aimait dépendait du consentement.
— Dans ce cas, je souhaiterais entendre Elizabeth me confirmer son acceptation de sa propre voix. Si vous n'avez plus rien à me dire, je vous demanderais bien de la laisser entrer, monsieur.
— Bien sûr, je vous remercie de m'avoir accordé cet entretien, Mr Bennet, dit Darcy en se levant avant de s'incliner poliment.
Il se dirigea vers la porte pour sortir de la bibliothèque.
Mr Darcy et Mr Bennet s'étaient entretenus pendant plus de trente minutes dans le bureau de ce dernier. Pendant ce temps, Bingley et Georgiana étaient installés dans le séjour, sirotant du thé. Elizabeth faisait des va et vient dans le couloir lorsqu'elle vit Darcy sortir. Elle l'accueillit aussitôt avec un doux sourire qu'il lui répondit.
— Votre père souhaiterait vous parler, dit Darcy.
— Oui, je l'aurais deviné.
Après un dernier sourire, Elizabeth entra dans la bibliothèque et ferma la porte derrière elle.
Darcy vit Mrs Bennet sur son chemin, le regarder, tout sourire, avec un regard fasciné, avant de l'inviter à boire du thé dans le salon.
— Je vous remercie Mrs Bennet, s'inclina-t-il poliment. Mais je vais prendre l'air dehors, si vous le permettez.
— Je vous en prie monsieur. Faites comme bon vous semble.
Darcy sortit dans la cour et prit une profonde inspiration. Mrs Bennet le guetta à travers la fenêtre, de l'intérieur.
— Alors Lizzie. Bon retour à Longbourn, fit la voix de Mr Bennet dans la bibliothèque. Vous avez passé de bonnes vacances ?
— Merci papa ! Oui, c'était assez bien.
— Assez bien…? questionna Mr Bennet en haussant un sourcil.
— C'est la fin qui a été le plus palpitant.
— Je vois, vous m'avez l'air si radieuse.
Elizabeth s'assit et émit un soupir de joie.
— Alors, Lizzie, quelles sont vos nouvelles ? De quoi voulez-vous me parler ?
— Oh père, vous me taquinez…
Mr Bennet observa sa fille avant de lui demander :
— Etes-vous sûre de vous, Elizabeth ? Avez-vous bien appris à le connaître ? Nous savons tous quel homme froid et orgueilleux il peut être…
— Papa, nous avons tous eu des jugements sur lui, moi plus que quiconque. Mais j'ai eu l'occasion de le découvrir sous un autre jour. C'était comme si j'étais dans sa propre peau. J'ai pu découvrir son monde, j'ai appris à mieux le connaître, le cerner, le comprendre, et malgré moi, je suis peu à peu tombée amoureuse de lui. Au-delà de la carapace qu'il montre, c'est un homme généreux et prévenant, avec des valeurs inestimables. Il a su reconnaître ses erreurs et les réparer, comme moi-même je l'ai fait.
— Alors vous êtes amoureuse de lui ?
Des larmes montèrent aux yeux d'Elizabeth.
— Si vous le connaissez comme je le connais, vous comprendrez.
— Vous l'aimez donc vraiment. Jamais je ne vous laisserais épouser un homme qui n'est pas digne de vous.
— Je peux vous assurer de sa bonté et de sa droiture. Il est un homme de valeur. Eh oui, je l'aime père ! Si vous savez…
Mr Bennet émit un soupir et sourit à sa fille.
— Dans ce cas, ma Lizzie, je n'ai plus rien à dire, à part que je vous donne mon consentement, et vous souhaite tout le bonheur du monde avec votre futur mari. Et prenez bien le temps de vous connaître.
Elizabeth se leva, et prit son père dans ses bras en lui murmurant :
— Merci papa !
— Vous allez finir par me faire pleurer à mon tour. Allez le rejoindre, il vous attend.
Elizabeth déposa un baiser sur le front de son père avant de sortir. Elle aperçut la silhouette de son fiancé et se précipita dans ses bras.
Darcy, conscient des regards des femmes Bennet de la fenêtre, montra plus de retenue en souriant à Elizabeth.
Quand les nouveaux fiancés retournèrent dans la maison, ils furent accueillis par des exclamations de joie, dont ceux de Mrs Bennet qui s'enthousiasma :
— Je n'en crois pas mes yeux ! Ma petite fille a enfin choisi un de ses prétendants ! Bravo, mon garçon ! Pour un peu, je vais vous embrasser, mais je n'en ferai rien, je laisse ça à ma…
Mrs Bennet s'interrompit en gloussant tandis que Darcy rougit. Lydia et Kitty éclatèrent de rire dans leur coin.
— Je vous remercie, Mrs Bennet, dit Darcy pour toute réponse. La bénédiction des parents est très importante pour nous.
— Oh mon Dieu ! Il faut que j'aille chez les Lucas pour leur annoncer la nouvelle ! Lizzie, vous n'allez pas rester plantés dans le couloir ! Invitez Mr Darcy au salon !
Darcy entra dans le salon et s'assit près de Georgiana qui lui adressa un léger sourire. La jeune fille resta muette devant l'engouement et le brouhaha habituel des Bennet.
Après que tout soit plus calme, les Bennet discutèrent et prirent une collation avec leurs invités dans le salon. Une heure plus tard, les Bingley et les Darcy se levèrent pour prendre congé. A la sortie dans la cour, Elizabeth glissa sa main sous le bras de Darcy pour le raccompagner vers sa berline.
En chemin en aparté, le jeune homme lui fit la conversation avec une pointe de curiosité dans la voix.
— Selon les dires de votre mère, vous avez donc eu beaucoup de prétendants, Elizabeth, lui murmura-t-il. Je ne connais que Mr. Collins.
Elizabeth éclata aussitôt de rire avant de répondre.
— Oh! Vous connaissez ma mère ! Elle a tendance à tout exagérer !
— En tout cas, je suis content d'être l'heureux élu. Rivaliser avec Mr Collins n'est pas une mince affaire.
Non loin derrière eux, Georgiana vit Elizabeth rire de plus belle tandis que près d'elle, Darcy afficha un sourire plus discret, mais tout autant amusé. Georgiana sourit curieusement en les voyant. Ce fut la première fois depuis longtemps qu'elle vit son frère aussi détendu et enjoué.
Le jeune couple continua leur conversation :
— Je suppose que votre jeune ami le marin était l'un de ces prétendants aussi.
Elizabeth reprit son souffle avant de répondre.
— Alexander ? Non ! Nous étions des amis d'enfance, c'est tout !
— Lors du mariage des Bingley, vous me sembliez si proche de lui...
— Il était comme un frère pour nous. D'ailleurs, Alex n'avait cessé de me taquiner sur vous pendant toute la réception du mariage. Il a vite compris.
Avec l'expression que Darcy affichait à cet instant-là, Elizabeth devina sans peines ses pensées avant de continuer :
— Oh, William, n'aviez-vous pas remarqué que je n'avais d'yeux que pour vous ? J'attendais juste un regard, un sourire, un geste de votre part, mais vous étiez si…
— Je suis désolé, Elizabeth. J'étais désemparé et j'avais beaucoup de doutes à l'époque.
— Vous devez apprendre une de mes philosophies. Ne pensez au passé que si vos souvenirs vous offrent quelque plaisir.
La famille Bennet dit au revoir aux Bingley et aux Darcy avant que ces derniers ne montent dans leurs voitures respectives pour aller s'installer à Netherfield.
Trois jours plus tard, ils furent invités à dîner à Longbourn. Mrs Bennet était toute fière de son gendre et de son futur gendre, et ne se gênait pas pour faire leurs éloges à tout moment, à n'importe qui. Elizabeth scrutait souvent le visage de son fiancé, craignant que tout ce débordement venant de sa mère ne le lasse, mais elle ne vit aucun signe de contrariété sur le visage de Darcy. En tout cas de l'extérieur, il adoptait une attitude neutre.
A la fin du repas, on servit des boissons chaudes comme digestif. Mary prit fièrement ses partitions avant de s'installer au piano. Elle entama à peine quelques notes que sa mère intervint pour la couper :
— Allons Mary ! Vous n'allez pas oser, dit Mrs Bennet entre ses dents. Nous avons des invités aujourd'hui, Mary. Vous n'allez pas nous casser les oreilles. Nous venons juste de manger. D'autant plus qu'il y a une mélomane parmi nous. Vous n'allez pas l'offusquer avec votre musique.
Dictée par son ego, Mary tenta d'ignorer les propos de sa mère en repositionnant ses doigts sur les touches du piano pour entamer une mélodie... Mais finalement, elle se ravisa et soupira.
Mr Bingley interrompit le silence et relança la conversation sur un nouveau sujet. La discussion reprit aussitôt à table, tandis que Mary se leva discrètement et sortit. Georgiana lança un regard interrogateur à son frère assis à côté d'elle. Puis à son tour, la jeune blonde quitta discrètement la table pour aller dehors.
Elle vit Mary assise en petite boule dans la cour, le menton sur les genoux.
— Ms Mary…? dit Georgiana.
Mary sursauta en l'apercevant et la dévisagea avec des sourcils froncés. Georgiana resta figée sur place, ne sachant quoi dire ni comment réagir. Voyant le silence de marbre de Mary, Georgiana finit par dire la première phrase qui lui passa par l'esprit pour tenter de briser la glace.
— Vous n'allez pas jouer au piano ?
— Mademoiselle, vous moquez-vous ?
— Non…, répondit Georgiana d'un air perdu.
— N'avez-vous pas entendu ce que ma mère vient de dire ?
— Si, mais je ne pense rien de ce qu'elle vient de dire.
— Mais les autres, si.
— Personne n'a dit de telles choses.
— Raison de plus pour le confirmer.
— Je suis sûre que tout le monde ne trouverait aucun inconvénient à ce que vous jouez.
— Vous êtes une jeune demoiselle bien éduquée et très polie.
— En tout cas moi, j'aimerais bien vous écouter jouer.
— Je vous avoue que je n'en ai plus spécialement envie. Ma mère a raison. Ce n'est pas le bon moment, il y a des invités.
Georgiana s'assit près de Mary avant de reprendre la parole.
— Un autre moment alors ? Votre sœur m'a dit que dans la famille, c'est vous qui êtes la plus douée pour la musique. Depuis qu'elle m'a dit cela, j'avais envie de vous connaître et de vous entendre.
— Lizzie vous a dit cela ?
— Oui.
Georgiana vit Mary se détendre.
— Si vous le voulez, reprit la jeune blonde, vous pourriez accompagner Ms Elizabeth lors de ses visites à Netherfield. Et vous pourriez jouer sur le piano de la maison.
— Je ne voudrais pas déranger ces messieurs dans leur logement.
— Il ne s'agit pas de déranger, mais de jouer. De plus ces messieurs sortent souvent avec Mrs Bingley et Ms Elizabeth. Nous pouvons être seules toutes les deux si cela est plus confortable pour vous, expliqua Georgiana avec un sourire qui se voulait rassurante.
Ce sourire dérida Mary qui lui répondit :
— Bien, si cela ne dérange personne, je viendrais bien volontiers.
— Très bien ! J'en suis ravie. J'ai hâte de vous écouter, Ms Mary !
Les Darcy séjournaient pendant des semaines dans la région, partageant la plupart de leur temps entre Netherfield et Longbourn. Georgiana et Mary se rapprochèrent grâce, entre autres, à leur passion pour la musique. Darcy et Elizabeth passèrent la majeure partie de leur temps libre à se courtiser et à se découvrir. Les nouvelles de leurs fiançailles firent rapidement le tour de la ville, de la région et au-delà.
Au fil des jours, Elizabeth fut de plus en plus à l'aise avec son fiancé. Et un matin, elle s'ouvrit à ce dernier.
— William, maintenant qu'on est ici, il faut que je te dise, ces derniers mois ont été les plus étranges de ma vie. Me retrouver dans ton corps et voir le monde à travers tes yeux… C'était à la fois terrifiant et fascinant.
Darcy se tourna vers elle, ravi de la voir se confier.
— J'avoue avoir ressenti la même chose de mon côté.
— J'imagine que porter mes robes n'a pas été le moment le plus confortable de ton existence, rit Elizabeth.
Darcy sourit avant de répondre :
— En effet, je ne saurais trop insister sur mon admiration pour la manière dont vous les femmes gérez les contraintes de la mode féminine. Mais plus que cela, j'ai été impressionné par la détermination que tu dois posséder pour naviguer dans la société en tant que femme, avec tes principes si bien ancrés en toi.
Elizabeth prit la main de Darcy entre les siennes avant de continuer :
— Cela n'a pas dû être facile à Hunsford, avec les Collins…
— Mr Collins, nous le connaissons tous avec son caractère obséquieux. Mais j'ai vu à quel point tes relations avec Charlotte et ton père sont significatives.
— Charlotte a toujours été une bonne amie, sourit Elizabeth.
— En effet, oui. Et Mr Bennet est un homme assez singulier. Il a cette manière unique de s'exprimer avec humour et intelligence. J'ai ressenti une proximité avec lui que je n'avais jamais expérimentée auparavant.
Comme à son habitude, Darcy rentra à Netherfield Park vers la fin de la journée. Elizabeth le regarda s'éloigner en galopant énergiquement. Son cœur se serra. Il lui manquait déjà. Quand elle le vit disparaître à l'horizon, elle rentra chez elle à son tour.
Le lendemain matin, Elizabeth s'assit sur la balançoire de Longbourn et se laissa aller à rêvasser, profitant de ce moment de solitude. Elle somnolait sur place lorsqu'elle entendit une voix derrière elle :
— Ms Elizabeth, Je viens de découvrir quelque chose. Vous ne pouvez pas épouser cet homme. Ce serait la plus grande erreur de votre vie.
Elizabeth sursauta en rouvrant les yeux, puis se retourna et se figea en voyant la personne qui venait de parler…
Qui vient de débarquer à votre avis ? Que va-t-il (ou elle) dire ?
Sinon avez-vous trouvé la référence au dessin animé Disney ? Quelle est cette réplique et quel est le titre de ce Disney ? :D
