Harry n'en pouvait plus, il était à bout. Theodore Nott était allongé dans son lit, en train de lui tripoter le torse et en plus, il voulait le faire avec lui. Certes, ce n'était pas réellement avec lui que Theodore pensait le faire, mais il s'en moquait bien. Il se redressa soudainement, faisant s'asseoir son amant sur ses cuisses. Il ne tarda pas à lui retirer son t-shirt, il était tellement excité. Harry ne pouvait plus attendre, touchant, léchant et suçotant chaque parcelle de peau à sa portée.

« Attends, attends. » le repoussa précipitamment Theodore.

Harry se figea, en avait-il trop fait ? L'avait-il effrayé ? Il n'en avait pas eu l'impression, mais c'était aussi la première fois qu'il était aussi excité. Il avait l'impression de perdre la tête. Pourtant Theodore ne semblait pas être dans un meilleur état que lui, le souffle haletant, le corps tremblant d'anticipation et il sentait déjà son sexe durcir contre son estomac.

« Qui a-t-il mon ange, tu veux arrêter ?

- Non, c'est juste que je n'ai pas pris de douche. » haleta Theodore, ignorant le surnom que venait de lui donner l'homme.

« Ce n'est pas grave, de toute façon on va se salir. »

«Punaise, ce type est un vrai pervers. »songea Theodore.

Mais Harry ne lui laissa pas le temps de réfléchir à ce point plus longtemps, reprenant son exploration. Il aima sentir Theodore se raidir entre ses bras lorsqu'il prit l'un de ses tétons en bouche.

« On dirait que tu es sensible ici. » s'amusa Harry, s'attaquant déjà au second. « J'aime ça. Et ici ? Tu aimes ça ?

- Non ! » s'écria Theodore, se reculant vivement. « C'est sale.

- Je t'ai déjà dit que ce n'était pas sale. » susurra Harry à son oreille, mordillant son cartilage. « Mais je ne toucherai plus à tes aisselles si tu n'aimes pas. »

Un soupir de plaisir échappa à Theodore alors que Harry reprenait son activité sur sa poitrine. Punaise, il était vraiment doué pour ça.

« Tu t'épiles aussi là-en bas ?

- Bon sang vous pouvez arrêter de dire des trucs pareils ! » gémit Theodore, enfouissant son visage carmin dans son cou. « Et non, je ne le fais pas.

- Je peux voir ?

- Faites donc ce que vous voulez ! » craqua Nott, à bout de nerf. Bon sang, ce sorcier était vraiment trop sans gêne pour son propre bien.

« Vraiment ? Tout ce que je veux ? Alors, je peux te sucer ?

- On doit d'abord prendre une douche. »

Harry soupira. Mais puisqu'il disait que ça ne le dérangeait pas, il ne voyait pas où était le problème. Pourtant, il voulait mettre Theodore le plus à l'aise possible, il ne voulait lui faire ressentir que du plaisir. Le mettre mal à l'aise était donc hors de question.

« Très bien, laisse-moi te faire jouir une fois, nous ne pourrons pas prendre de douche si tu es dans cet état. »

Theodore ne protesta pas, visiblement il en avait aussi envie que lui. Harry s'empressa de glisser sa main dans son pantalon, le faisant glisser sur ses hanches, son boxer suivant rapidement le même chemin. Harry se mordilla la lèvre d'envie, punaise, la vue était divine. Theodore était tel un pantin entre ses mains, se courbant selon ses désirs, haletant de plaisir et couinant des gémissements plus érotiques les uns que les autres à ses oreilles. Il voulait le faire sien, mais ce n'était pas encore le bon moment. Harry devait se contrôler, il le devait.

« Ah… ah… Je vais, je vais… »

- C'est bien, tu peux le faire. Lâche-toi, Theodore. »

Et punaise, cette voix grave au creux de sa nuque, Theodore allait en devenir addicte, cet homme allait le rendre de dingue.

« Oui ! oui ! Encore… »

Harry observa avec satisfaction son amant se tordre de plaisir sur lui, c'était si plaisant à voir. Il était cambré à l'extrême, les orteils recroquevillés par le plaisir alors qu'un long gémissement lui échappait. Il était si beau, Theodore était parfait. Harry avait craint qu'après tout ce temps, il ne ressentirait plus rien. Mais bien au contraire, si auparavant, il l'intéressait, désormais Harry l'adorait. Il voulait le faire sien, il voulait que personne d'autre ne puisse jamais le voir dans cet état. Il était si jaloux de ses exs, c'était une honte qu'il ne soit pas le premier à assister à un tel spectacle.

« Viens, allons à la douche. » lui susurra-t-il, le portant déjà vers la salle de bain.

Theodore se laissa faire, mou comme une poupée de chiffon entre ses bras. Il n'avait jamais vécu un tel orgasme et il devait avoué que ça faisait du bien de se faire bichonner un peu. Habituellement, c'était plutôt lui qui prenait soin de ses partenaires. Harry hésita entre la baignoire et la douche, mais finit par choisir la seconde option. Il prendrait un bain plus tard, lorsqu'ils seraient un peu moins pressés.

Il fit lentement glisser son pantalon de ses hanches, rapidement suivit par son boxer. Embrassant chaque parcelle de peau découverte, le regard rivé dans celui de Theodore qui couvrait son visage de gêne. Harry se redressa, glissant ses doigts entre ceux de son amant. Il en embrassa la paume, suçotant son index au passage.

« Ne te cache pas, je veux te voir prendre du plaisir. »

Theodore piqua un fard, gêné au possible. Il n'avait pas l'habitude d'être dans cette situation. Habituellement, c'était lui qui prenait soin de tout dans ses anciennes relations. C'était beaucoup trop étrange d'inverser les rôles ! Il se précipita dans la douche, espérant que sentir l'eau couler sur son corps calme ses ardeurs. Derrière lui, Harry eut un petit rire et cela ne fit que le gêner d'avantages. Theodore n'avait définitivement pas besoin qu'on se moque de lui.

« Tu es adorable. » susurra son amant à son oreille, se collant à son dos. « Tu ne veux pas enlever ton bandage ? »

Theodore plaqua sa main sur son avant-bras, pressant les bandes qui recouvraient son tatouage. Il en avait presque oublié cette marque hideuse qui le souillait. Est-ce que cet homme savait ce qu'il y avait en dessous ? Oui, certainement puisqu'il se connaissait depuis Poudlard. Est-ce que ça le dégoutait ? Ou bien voulait-il pouvoir se moquer ? Bien sûr, sinon il ne lui demanderait pas de la montrer. Il en avait l'habitude, Theodore pouvait le supporter.

«Siccitas, Impervius.Comme ça tu ne risques pas de l'abîmer. »

Theodore était bouche-bée, observant son amant sécher les bandes et les rendre imperméable. Il lança même un troisième sort pour s'assurer qu'il ne se défasse pas pendant la nuit. Il ne retrouva ses esprits uniquement lorsque l'homme posa ses lèvres sur l'avant-bras, embrassant la marque à travers le tissu. Pris d'un élan de panique, Theodore jeta un coup d'œil au bras de l'homme, manquerait plus qu'il ne tombe sur un ancien fanatique de la cause. Mais non, le bras de son inconnu était parfaite vierge, seuls quelques cicatrices détonnaient sur la peau hâlée.

« J'espère que tu ne m'en veux pas, je t'ai emprunté ta baguette. » demanda-t-il en reposant le bout de bois avec beaucoup de précaution sur le petit meuble à côté de la douche.

« Non, non… il n'y a pas de soucis. » begaya Theodore toujours sous le choc de son geste. « Tu n'as pas la tienne ? »

L'homme haussa des épaules, le faisant se tourner. Il attrapa la bouteille de gel douche et commença par savonner son dos. Puis, il passa au reste de leurs corps, veillant à ne pas oublier la moindre zone. Theodore faisait une fixette sur la propreté, alors il le contenterait. De toute façon, ce n'était pas quelque chose de désagréable à faire, Harry profitait simplement de l'occasion pour le tripoter un peu plus.

« Elle doit être dans mon salon, je suppose. Ou alors dans la veste que je t'ai prêtée. Je ne suis pas vraiment sûr. » réfléchit-il à voix haute.

Theodore était sidéré. Comment quelqu'un qui touchait aussi délicatement la baguette d'un inconnu pouvait traité aussi mal la sienne. Lui, il suffisait qu'il la perde de vue cinq minutes pour qu'il commence à paniquer. Cet homme était de plus en plus étrange et Theodore devait avoué qu'il piquait sa curiosité. Il était une véritable énigme et quel Serpentard digne de ce nom pourrait ne pas s'y intéresser ? Aucun.

Il attrapa ensuite son shampoing, massant tendrement le crâne de son amant, il insista quelque peu sur sa nuque, le déridant encore un peu plus.

« Ferme les yeux chéris, je ne veux pas que tu aies mal.

- Chéri ? » souleva Theodore, obéissant pourtant à l'ordre.

« Tu n'aimes pas ? Tu préfères un autre surnom. Amour ? Mon ange ? Lapin ? Dis-moi ce que tu préfères ?

- Theo.

- Tu n'as aucun romantisme, Theo. » rit Harry, parcourant de ses mains le corps de son amant. « Tu es de nouveau dur, on dirait.

- C'est parce que tu n'arrêtes pas de me toucher à des endroits bizarres ? »

Harry embrassa sa nuque, frôlant encore et encore son périnée, ses fesses, son pubis, ses testicules, mais jamais il ne dérivait sur le sexe en érection.

« Qu'est-ce que tu fais ? » se plaignit Theodore, ses ongles s'enfonçant dans les avant-bras de son partenaire par frustration, seule partie accessible dans cette position.

« Je t'ai déjà dit ce que je voulais faire. Et toi, que veux-tu ? Dis-le-moi, Theo ? »

Harry taquina le bout de sa verge, jouant avec son gland. Theodore rejeta la tête en arrière, la posant sur l'épaule de son amant. Il remarqua alors que son amant portait toujours son masque. Ce ne devait pas être agréable de prendre sa douche avec, mais il ne fit pas de remarque.

« C'est trop gênant.

- Dis-moi ce que tu aimes. Je ne pourrai pas te faire de bien si tu ne me le dis pas. Theo.

- Finalement, ne m'appelez pas par mon prénom.

- Vraiment ? Pourquoi ? Tu n'aimes pas ?

- C'est… » Theodore se mordit la lèvre, gêné au possible. « C'est beaucoup trop sexy. » Et punaise, le sourire victorieux de Harry n'aidait pas du tout à le calmer. « Je veux que tu me suces. » Voilà, il l'avait dit. Theodore allait mourir de honte.

« A vos ordres, maître.

- C'est encore pire. » geignit Nott.

Pourtant, il ne trouva plus aucune raison de se plaindre lorsque Harry le retourna pour le plaquer contre le mur de la douche et qu'il tomba à genoux devant lui, sa verge déjà entourée par la bouche chaude de son amant. Bon sang, même pour ça il était beaucoup trop doué. Est-ce que cet homme avait-il seulement un seul domaine qu'il ne maîtrisait pas. Theodore était déjà à bout. Il avait joui à peine dix minutes plus tôt et son sexe était toujours terriblement sensible. Et par Merlin, cette langue ! Il n'arrêtait pas de le toucher de toute part, Theodore ne savait plus où donner de la tête. Il avait envie de jouir dans sa bouche, mais ça ne se faisait pas. Lui-même appréciait peu quand ses partenaires ne le prévenaient pas. Mais il avait dit qu'il pourrait faire ce qu'il désirait. Theodore ne savait plus.

« Est-ce … que je peux jouir… dans ta bouche ? »

Vu le sourire de l'homme, oui, il le pouvait. Alors Theodore se lâcha, empoignant les cheveux rebelle pour s'enfoncer encore un peu plus dans l'antre chaude. C'était tellement bon et son amant ne s'en plaignait pas. Bien au contraire, il le rapprochait encore un peu plus en poussant sur ses fesses de ses grandes paumes calleuses.

« C'était divin. » soupira Theodore, à bout de souffle, les jambes tremblantes.

« Vraiment ? Je suis content alors. » sourit l'homme.

Il se redressa lentement puis coupa l'eau. Theodore redescendait à peine de son petit nuage qu'il était déjà enroulé dans une serviette chaude et toute douce. Bon sang, c'est qu'il allait s'habituer à être bichonné comme ça. Theodore le tira à lui, l'embrassant pleinement. Il voulait lui faire comprendre à quel point il était reconnaissant de se montrer aussi attentionné et à l'écoute de tous ses désirs.

« Le masque, il est gênant, tu n'en as pas un autre ? »

Harry hésita. En réalité, il se moquait un peu de le garder ou non, au stade où ils en étaient. Il ne pensait pas que Theodore s'enfouirait la queue entre les jambes en le reconnaissant. Certes, il avait toujours un peu d'appréhension, mais Theodore ne semblait juste pas être le type de personne à agir ainsi.

« J'ai oublié l'autre chez Draco. Tu veux que je l'enlève ?

- Non !

- Tu sais, ma tête n'est pas si horrible que ça à voir. » se vexa Harry.

« Je n'en doute pas. » ricana-t-il. « C'est juste que je veux le découvrir par moi-même. Ça me frustrera si je ne le fais pas par moi-même. »

Harry eut un petit rire, les Serpentards étaient si fier de leurs cerveaux que ça en devenait puéril.

« Très bien, dans ce cas j'ai une autre idée. Viens par-là. »

Theodore se laissa guider jusqu'à la chambre. Harry farfouilla dans sa pile de vêtement qu'il avait posé sur la commode jusqu'à en tirer sa cravate. Theodore l'observa le contourner, un peu perdu. Il sursauta en sentant le tissu glisser sur ses yeux. «Plus je le connais et plus il devient un pervers. »

« Est-ce que ce n'est pas trop serré ?

- Non, ça va. » rougit Theodore, peu habitué à ce genre de jeu.

« Je vais te guider jusqu'au lit. »

Avec tout autant de délicatesse dont il faisait preuve depuis le début de la soirée, Harry le fit s'allonger sur les draps, faisant glisser la serviette le long de son corps. Une main empoigna son menton, le guidant vers un baiser passionné qui cette fois-ci, ne fut pas gêné par les bords rugueux du musque. C'était agréable, son inconnu embrassait tellement bien que Theodore en aurait presque des vertiges. Bon sang, il s'était dégotté un véritable pro.

Theodore se crispa en sentant les mains voguer sur son corps. Ce n'était pas désagréable, bien au contraire. C'était juste qu'il n'arrivait à prévoir aucun mouvement et ça rendait les choses encore plus excitantes. Il se surprenait à attendre avec hâte la prochaine caresse, le prochain baiser, le prochain rapprochement de leurs corps. Un hoquet de surprise lui échappa quand un doigt s'inséra en lui. Vu l'humidité, Harry avait dû le lubrifier par lui-même, rendant la pénétration bien plus facile qu'à sec.

« Tu es tellement serré. » soupira Harry à son oreille.

Theodore ne sut trop comment le prendre, était un reproche ou un compliment ? Lui-même n'aimait pas quand ses partenaires étaient crispés, enfin ce n'était pas une question d'aimer ou non, juste que ça prenait plus de temps avant la pénétration. Theodore n'avait pas vraiment pu observer le sexe de son amant jusque là. Quand il l'avait masturbé, l'homme était resté habillé et dans la douche, il avait été dos à lui ou à genoux donc hormis son torse et son dos, Theodore n'avait pas vu grand-chose. Mais si ce qu'il sentait contre sa cuisse était bien son pénis, alors un ou deux doigts seraient loin de suffire pour le préparer. Alors être « serré » dans ce genre de situation n'allait vraiment pas aider.

« Theodore, est-ce que c'est ta première fois ?

- Pardon ? »

Theodore grimaça, il s'était crispé sous la surprise et ça n'avait pas été agréable de sentir le majeur se retirer aussi rapidement.

« Non, je ne suis pas un puceau. » nia-t-il fermement, se sentant un peu insulter. C'est vrai qu'il n'avait pas été très actif pour l'instant, mais ce n'était pas comme si son amant lui en avait beaucoup laissé l'occasion. Et surtout, il avait trente ans bon sang, il n'était certainement plus puceau.

« Oui, ça je le sais. » s'amusa l'homme. « Je voulais dire, est-ce que c'est ta première fois par derrière ?

- Pourquoi ?

- Tu n'as pas l'air à l'aise avec la pénétration, je ne veux pas que tu te forces. »

Theodore soupira. C'était honteux à dire et surtout, il ne voulait pas s'arrêter là. Or il doutait que son amant veuille échanger les rôles. Enfin, peut-être qu'il ne dirait pas non puisqu'il insistait pour faire tout ce qu'il désirait. Mais juste imaginer dominer cet homme rendait Theodore mal à l'aise. Ce n'était pas ce qu'il voulait.

« Ce n'est pas ça, c'est juste que ça remonte à vraiment très longtemps. » murmura-t-il, gêné.

« Longtemps comment ?

- Neuf ans, je dirai. » songea Theodore, penchant la tête sur le côté. « Peut-être huit, je ne me souviens plus trop quand est-ce qu'on s'est séparé avec mon premier partenaire. »

Un silence s'étendit entre eux, Theodore se crispant un peu plus à chaque seconde qui défilait. Est-ce que son amant n'aimait pas les hommes inexpérimentés ? C'est que dans l'autre sens, il n'en manquait pas. Mais Theodore ne savait plus vraiment comment se prendre une bite et il ne pouvait rien faire pour changer cela.

« Est-ce que ça c'est mal passé avec lui ? »

Sa voix avait été si basse que Theodore eut du mal à l'entendre. Etait-il vraiment si facile à lire ? Etait-ce vraiment si évident ? Il n'aimait pas ça. Son amant était si confiant dans tous ses gestes, ça devait lui paraître risible de craindre un contact même neuf ans après.

« Si c'est trop dur de m'en parler, tu n'as pas besoin de le faire.

- Ce n'est pas ça. » soupira Theodore, se redressant en position assise. « Je n'ai rien contre la… pénétration. » rosit-il. « C'est juste qu'il n'était pas genre tendre, lui. Alors disons juste que je n'en garde pas un très bon souvenir.

- Lui ? Est-ce que ça veut dire que moi je le suis ?

- Tu n'en as même pas conscience ? » s'étonna sincèrement Theodore.

« Je ne sais pas, j'ai l'impression d'être normal, non ? »

Harry fut bouche-bée lorsque Theodore éclata de rire. C'était la première fois qu'il le voyait aussi détendu. Même à Poudlard, ce n'était jamais arrivé. Le mieux qu'il eut vu fut un petit pouffement un jour au détour d'un couloir alors que Theodore discutait avec Blaise et Draco. C'était la première fois qu'il voyait ses lèvres s'étirer ainsi pour dévoiler ses dents, sa fossette à la joue droite et les petites rides aux coins de ses yeux se plisser. C'était une honte que Theodore porte cette cravate, il voulait voir son regard. Il voulait voir la joie éclairer ses prunelles azur.

« Tu es magnifique, Theodore. » souffla-t-il exalté.

« Mais qu'est-ce que tu racontes ? » pouffa son amant.

« Ton rire, c'est la plus belle chose que je n'ai jamais entendu. »

Le pourpre s'étala sur ses joues, colorant même la pointe de ses oreilles. Une main gracile vint cacher son visage et punaise, Harry n'en pouvait plus. Theodore était à croquer et chaque nouvelle action le faisait tomber un peu plus amoureux. Il voulait lui prouver ses sentiments. Il voulait lui faire oublier ce con qui l'avait blessé, Harry voulait être différent de tous les autres à ses yeux.

« Je t'aime. »

C'était sorti tout seul et Harry ne saurait dire lequel des deux étaient le plus surpris. Mais ça n'avait pas d'importance, parce que Theodore ne semblait pas rebuter, juste surpris. Doucement, il l'attira pour un nouveau baiser, bien plus tendre que les précédents et punaise, c'était fichtrement magique d'embrasser Theodore Nott. Harry pourrait faire ça toute la nuit. Mais même si son amant ne souhait pas être pénétré, il restait son érection de laquelle il devait s'occuper. Alors lentement, il fit glisser ses mains sur son corps alors que sa bouche alla embrasser sa poitrine. Theodore avait semblé aimer ça plutôt et Harry avait hâte de confirmer cette théorie.

« Monsieur… » hésita Theodore entre deux soupirs.

« Et dire qu'on était enfin passé au tutoiement. »

Theodore hésita une seconde, il ne s'en était même pas rendu compte. Dans le feu de l'action, il avait arrêté de réfléchir.

« Je ne sais pas comment vous appelez autrement.

- Ce n'est pas grave, appelle-moi comme tu veux, Theodore. » ronronna Harry. « Que voulais-tu me dire ?

- Ah et bien… en fait…

- Oui ?

- Vous pouvez continuez ce que vous faisiez avant. » chuchota Theodore si bas que Harry eut du mal à l'entendre.

« Je ne veux pas te forcer. Je peux attendre que tu sois prêt.

- Je suis prêt, ça fait neuf ans. C'est juste que je n'ai pas eu l'occasion plutôt et aus…

- Et aussi ? » le poussa Harry.

« Je voulais attendre d'être vraiment à l'aise si je devais le faire avec quelqu'un et je sais que ça paraît stupide parce que je ne sais même pas qui vous êtes. Mais si c'est vous, ça me va. »

Il n'en revenait pas, Theodore voulait réellement lui offrir cette chance ? C'était incroyable. Leur alchimie était encore meilleure qu'il ne le pensait si son amant était prêt à s'offrir pour lui. Pourtant il pouvait encore sentir cette pointe d'anticipation dans sa voix. Harry se demandait à quel point cette première expérience avait été horrible. Etait-ce juste lié à une mauvaise préparation ou bien son partenaire n'avait même pas pris la peine de le faire ? Mais il comprenait aussi que c'était trop intime pour qu'il puisse demander. Peut-être plus tard, quand Theodore s'ouvrira à lui et qu'il n'y aurait plus d'ambiguité dans leur relation. Pour l'instant Harry devait juste le rassurer avec le peu d'infirmation qu'il possédait.

« Ne t'en fais pas, je ne te ferai rien ce soir.

- Pourquoi ? Tu n'en as pas envie ? »

Harry s'amusa de la mine attristée de son amant. Il était de plus en plus adorable et sa retenue ne faisait que s'effriter petit à petit. Il caressa doucement sa joue, ignorant son sursaut puisque Theodore n'avait pas vu sa main arriver.

« Loin de là, ne t'en fais. Je te désire plus que tout. » Harry parsemait des petits baisers sur son corps, remontant de plus en plus haut jusqu'à lui bécoter les lèvres. « Mais je veux que tu puisses crier mon nom quand je m'enfoncerai en toi. »

Theodore haleta, bon sang, il était vraiment sans gêne. Dire des choses comme ça, ça ne se faisait vraiment pas. Cet homme n'était définitivement pas un noble ou sinon, il serait aussi rouge que lui à cet instant. Plus il parlait et plus Theodore avait hâte de découvrir son identité. Il voulait pouvoir le voir, l'embrasser et faire l'amour avec lui sans avoir à porter un masque ou un bandeau. C'était si frustrant et en même temps, il ne pouvait s'empêcher de frissonner à chaque fois que son partenaire frôlait son corps. Perdre un sens le rendait dix fois plus sensible au toucher ou à l'ouïe, c'était incroyable.

« Je ferai attention, ne t'inquiète pas. » le rassura Harry.

Il était loin de détester l'idée de passer à l'acte avec son amant, mais se serait pour une autre fois. En attendant, il devait prendre toutes les précautions possibles pour ne surtout pas le rebuter de la pénétration et lui prouver qu'il était possible de prendre du plaisir par là. Enfin, Theodore n'avait pas l'air d'être un novice avec les hommes, donc il devait connaître les détails. C'était juste qu'il n'avait pas encore ressenti un tel plaisir de lui-même.

« Vous faites quoi ? » haleta Theodore, attrapant le visage de son amant à pleine main alors que Harry continuait à descendre de plus en plus bas jusqu'à embrasser son périnée.

Theodore n'était pas stupide, il savait bien ce qui viendrait ensuite. Mais ça le gênait tout de même. Il ne l'avait jamais fait à ses partenaires et ça semblait juste beaucoup trop intime pour être fait dès la première nuit.

« Tu vas aimer, je te le promets. »

Theodore hésita. Harry embrassa l'intérieur d'une paume, callant son visage un peu plus dans la seconde. C'est vrai qu'il avait peur de la pénétration et une langue semblait plus facile à accepter que des doigts, mais ça restait gênant comme situation. Pourtant la curiosité reprenait le dessus et à force de caresse, Theodore finit par donner son accord implicite à Harry, relâchant son visage.

« Merci. »

Theodore ne comprit par vraiment le sens de ce mot, après tout c'était lui qui recevait une faveur. Mais s'il avait pu voir l'expression de Harry, il aurait su que c'était lui qui venait de recevoir une récompense. Après tant d'années à rêver de ce moment, Harry allait enfin connaître le goût de Theodore et il s'en pourléchait déjà les lèvres. Il passa les jambes de son amant par-dessus ses épaules, callant le creux de ses genoux derrière sa nuque et souleva son bassin, écartant ses fesses de ses mains calleuses. Puis, Harry parsema de baiser son sexe en érection, ses testicules, son périnée et enfin, son anus.

Harry sentait qu'il perdait le contrôle. Il ne pensait plus à rien, juste à ce trou humide qu'il dévorait comme un affamé, son visage s'enfonçant de plus en entre les fesses de son amant alors qu'une de ses mains se déplaçaient pour le masturber au même rythme que sa langue allait et venait en lui. Sous lui, Theodore était soupirs et halètement. Ses doigts s'enfonçaient dans sa chevelure, griffant son crâne et tirant quelques mèches. Mais Harry n'allait pas s'en plaindre, pas alors que son amant le tirait toujours un peu plus vers lui. Il n'avait jamais pris son pied comme ça et Harry n'imaginait même pas comment il allait devoir se retenir de jouir sur le champ le jour où il pourrait enfin le pénétrer.

« Ah… Stop…stop…ah…non… »

Harry se figea soudainement, est-ce que Theodore avait mal. Bien au contraire, il se tordait sous lui de plaisir et poussait sur sa nuque pour l'enjoindre à continuer. Il n'y comprenait plus rien.

« Ah non, encore… J'allais jouir, j'y étais presque.

- Mais c'est toi qui m'as dit d'arrêter. » fit Harry, un peu perdu et pourtant, il observait avec délice les fesses de Theodore se tortiller sous lui à la recherche du contact perdu.

« C'est juste que c'est tellement gênant de … d'éjaculer comme ça.

- Il n'y a rien de gênant ou dégoûtant, Theodore, on se fait juste du bien. Si c'est trop dur pour toi, instaurons une règle.

- Laquelle ?

- Tu auras beau me supplier de m'arrêter, je ne le ferai pas. Mais en revanche, si tu n'aimes vraiment pas ce que je fais ou que tu as mal, tu n'auras qu'à dire … feu d'artifice. Je saurai que c'est ta limite et on s'arrêtera là. Ça t'irait ?

- Je crois que oui. »

Harry embrassa le creux de ses cuisses, une sourire satisfait aux lèvres.

« Est-ce que tu aimerais essayer de jouir uniquement par derrière ?

- Vous êtes un pervers. » gémit Theodore, ses mains revenant encore une fois cacher son visage.

« Je t'ai déjà dit de ne pas te cacher, tu es trop mignon pour que je l'autorise. » pouffa Harry, replaçant de lui-même les doigts de Theodore dans sa tignasse. « Alors ?

- Pourquoi pas ? » hésita Theodore, trop pudique pour clairement dire oui.

Harry ne rouspéta pas, acceptant sa timidité. Sa pudeur était l'une des raisons qui l'avait poussé à l'aimer et ça n'avait pas changé. Il reprit donc sa tâche sans hésiter, mais ne toucha pas à son pénis cette fois-ci. Bien que Theodore n'était pas habitué à jouir ainsi, il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre l'orgasme. Il en était déjà proche de toute façon.

Harry le reposa doucement sur le lit, observant sa cage thoracique se soulever spasmodiquement et son estomac couvert de sperme. Il avait déjà avalé le sperme de Theodore plus tôt dans la douche, mais il en voulait plus. Ce n'était pas assez. Harry remonta doucement, léchant rapidement le sexe sensible de son amant pour le nettoyer, appréciant son petit couinement surpris. Puis, il remonta le long de ses abdominaux discret, léchant et embrassant chaque parcelle de peau. Il n'était pas un tordu aimant particulière le goût de la semence d'un homme, mais quand il s'agissait de Theodore, Harry ne pouvait juste pas s'en empêcher. Il voulait tout de lui, y compris ça.

Il fut pourtant interrompu dans sa tâche par son amant qui chercha à tâtons son visage. Harry se laissa faire, lui accédant sans problème un baiser. Il sera Theodore dans ses bras, comme si ça vie en dépendait. Il voulait lui prouver qu'il serait toujours là pour lui, qu'il voulait le soutenir, peu importe l'épreuve. Il sourit dans le baiser en sentant Theodore s'accrocher à lui, imprimant la marque de ses paumes dans son dos. Harry espérait presque qu'il en laisse un bleu. Il savait bien que c'était impossible, mais il voulait pouvoir s'assurer demain que tout ceci n'était pas un rêve.

Ils restèrent ainsi de longues minutes à juste s'embrasser et se caresser. Harry ne s'était pas encore touché de la soirée et ça commençait vraiment à devenir douloureux. Il pourrait presque imaginer que Theodore faisait exprès de frotter sa cuisse contre son sexe. Il le sentait sourire contre ses lèvres à chaque fois qu'un soupir de plaisir lui échappait.

« Tu n'es pas obligé, Theo. Je peux m'en occuper. » intervint-il quand le jeu alla plus loin, une des mains de Theodore se glissant entre leurs corps.

« Moi aussi. » répondit avec assurance Theodore.

Visiblement, une fois qu'il devait prendre les choses en main, il devenait bien moins timide. Harry aima le découvrir, Theodore ne lui avait pas encore laissé l'opportunité de penser qu'il ne soit pas que pudeur et timidité. Il aima sentir la poigne étonnement ferme de son amant sur son membre, sa langue se mêlant à la sienne et son sourire satisfait contre sa bouche quand il vint dans sa main.

Harry essuya la main de son amant avec la serviette abandonnée un peu plus loin sur le lit. Il s'allongea à ses côtés, satisfait. Pourtant, il ne put se retenir de continuer à toucher Theodore, son cops était si tentant. Il avait déjà éjaculer trois fois ce soir et pourtant, Harry était prêt à parier qu'avec un peu de stimulation, il pourrait rebander d'ici quelques minutes de plus.

« Est-ce que tu voudrais essayer avec des doigts, cette fois-ci ? »

Bien qu'il ne puisse pas le voir, Harry imaginait parfaitement le regard écarquillé par la surprise de Theodore. Ses sourcils étaient si hauts qu'ils se cachaient presque derrière sa frange.

« Sérieusement ?

- Tu n'es pas curieux ? Imagine à quel point ce sera bon avec des doigts si je peux déjà te faire ressentir tout ça avec ma langue. Là, je pourrai vraiment appuyer sur ta prostate, t'étirer et toucher des zones bien plus profondes. Alors, ça te tente ? »

Theodore hésita. Il n'avait pas aimé quand Harry lui avait mis un doigt plutôt, mais la situation était différente à ce moment-là. Il était stressé et pas vraiment en confiance. Et puis, Harry avait passé vingt minutes à essayer de le faire jouir juste avec ses fesses et y était vraiment arrivé en plus de ça. Ça ne pouvait rien couté d'essayer et surtout, Theodore pensait pouvoir lui faire confiance pour arrêter à n'importe quel moment s'il n'était pas à l'aise.

« Je veux bien, dans ce cas. » marmonna-t-il, toujours aussi gêné malgré tout ce qu'ils avaient fait.

« Tu me fais tellement plaisir. » susurra Harry. « Merci. »

Encore une fois Theodore ne comprit pas bien la raison de ces remerciements mais ne chercha pas à comprendre. Son amant était un homme étrange, mais ça ne le dérangeait pas.

« Mais ta jambe comme ça, ce sera plus facile. » indiqua Harry en levant une jambe de Theodore pour la passer par-dessus sa taille.

Il comprenait que c'était effrayant pour lui et qu'il allait devoir le mettre à l'aise. Surtout que Theodore ne donnait pas l'impression de vouloir bouger, préférant rester ainsi blotti dans ses bras et le visage caché contre son torse. Ça n'arrangeait pas beaucoup Harry qui comptait sur ses expressions faciales pour deviner son ressenti, mais il se débrouillerai sans.

Il tendit la main vers sa table de nuit. Le tiroir s'ouvrit par lui-même et une bouteille de lubrifiant en sortit. Il l'attrapa agilement, s'en tartinant une bonne couche sur les doigts.

« Potter ? »

Il y eut un instant de flottement, seuls leurs respirations étaient encore perceptibles. Par précaution, Harry vérifia que sa cravate couvrait toujours les yeux de son amant et visiblement, c'était bien le cas. Il ne comprenait pas, comment est-ce que Theodore avait deviné ? Il n'avait rien dit de spécial, ça n'avait aucun sens.

« Pardon ? » décida-t-il de confirmer, juste pour être sûr qu'il n'avait pas halluciné.

« Oh merde, je suis tellement désolé. Ce n'est pas du tout ce que tu crois. » se défendit Theodore, se redressant complètement. Harry trouvait ça un peu amusant, il ne parlait pas du tout dans sa direction. « Je ne m'imagine pas avec un autre, ok ? C'est juste que l'odeur de ta magie m'a rappelé celle d'un ancien camarade de classe, c'est tout. Le nom est sorti tout seul, je te promets. »

Harry eut un petit rire, alors comme ça, Theodore se souvenait de son odeur. Même dix ans après.

« De un, tu parles à un mur. » rit-il franchement, s'asseyant à son tour pour lui faire face. « Ensuite, j'ignorais que tu es magico sensible, tu es plein de merveilleuse surprise. Tu es fantastique. » Il l'embrassa, aimant sentir ses bras se resserrer autour de sa nuque. « Et troisièmement, tu peux m'appeler Harry Potter si ça t'excite, je m'en moque, tant que tu prends du plaisir.

- T'es pas sérieux là, je ne suis pas horrible à ce point. » grimaça Theodore, le repoussant en poussant sur ses épaules. « Je ne vais certainement pas appeler mon mec actuel par le nom de mon premi… »

Theodore se figea, réalisant soudainement ce qu'il allait dire. La boulette. Il se sentit soulevé et sur le coup, il pensa vraiment se faire jeter du lit comme un malotru. Il l'avait vraiment énervé c'était certain. Il avait été attentionné jusque-là, mais Theodore le comprendrait s'il perdait patience. C'était de sa faute, il avait tout fait foirer. Il était un boulet.

Mais à la place il se retrouva assis entre les bras puissants de son amant, le dos collé à son torse et serré comme une peluche.

« Theodore, tout va bien. C'est juste que cette position sera meilleure pour toi.

- Je ne crois pas, c'est trop gênant. » geignit-il, enfouissant son visage dans ses mains alors que Harry écartait ses jambes à l'aide des siennes.

Theodore se sentait totalement exposé et au moins cette fois-ci son amant eu la délicatesse de ne pas lui reprocher sa gêne. A la place, il se contenta de reprendre ses caresses, descendants de plus en plus bas sans jamais franchir le dernier pas.

« Je t'assure. On essaie et si tu n'aimes pas, on arrête. Ça te va ? »

Theodore hocha la tête, ignorant si son amant pouvait vraiment voir ce mouvement presque imperceptible. Mais il était bien trop gêné pour répondre à voix haute. Harry embrassa chaque parcelle de peau à sa porter, insistant sur sa nuque, un endroit qu'il avait remarqué faisait frissonner Theodore lorsqu'il le stimulait. Il adora sentir l'effluve de son shampoing, Theodore avait son odeur était c'était fichtrement divin. C'était comme s'ils étaient un vrai couple et partageait le même gel douche.

« Mais maintenant, je suis curieux. » le taquina Harry alors qu'il insérait le bout de son index lubrifier en lui. « Il était ton premier quoi, ce Potter ?

- Tu veux vraiment en parler maintenant ? » grogna Theodore qui tentait tant bien que mal de s'adapter à l'intrusion.

- Il faut te changer les idées, je trouve que c'est une très bonne idée. Je ne serai pas en colère, je veux juste apprendre à te connaître. Comme tu l'as dit, je suis ton mec actuelle, j'ai bien le droit de savoir. »

Theodore réfléchit à quand est-ce qu'il avait bien pu l'appeler ainsi, mais ça ne lui revenait pas. De toute façon, il n'était pas vraiment en état de réfléchir. Il était épuisé par ses orgasmes précédents et pourtant, il était toujours aussi excité. Theodore commençait à croire que des deux, c'étaient plutôt lui le pervers.

« Si tu me racontes, je te récompenserai. »

Vu comme ça, la proposition était tentante. Theodore craignait plutôt de le mettre en colère mais si au final être jaloux l'excitait, c'était gagnant pour les deux.

« C'était le premier garçon qui m'a embrassé. C'est comme ça que j'ai su que j'étais gay.

- Vraiment ? Tu l'aimais ?

- Je ne sais pas. » couina Theodore, une sensation étrange dans l'arrière-train. Il n'arrêtait pas de toucher un endroit bizarre. « Je le trouvais juste mignon.

- Mignon ? »

Harry se figea une seconde, tirant une plainte à son amant. C'était vraiment comme ça qu'on le voyait à Poudlard, comme un gars mignon ? Il n'avait pourtant pas eu l'impression de donner cette image. C'était presque vexant.

« Vraiment mignon ? Pas sexy ?

- C'est vraiment ça qui te dérange. » râla Theodore, Harry appuya un peu plus fort sur sa prostate, le faisant taire efficacement. « C'est vrai, il était beau, il n'était pas mignon. »

Harry adorait ça, Theodore savait vraiment comment flatter son égo.

« Et moi ? Je suis quoi ?

- Un putain de dieu grec. » soupira de plaisir Theodore, se souvenant avoir pensé ça en voyant son corps sous la douche.

Il n'arriverait plus à tenir plus longtemps. Harry avait envie de le dévorer tout cru. Il le retourna légèrement afin de pouvoir atteindre son visage, l'embrassant jusqu'à n'en plus pouvoir alors qu'enfin, son premier doigt entrait entièrement en lui. Theodore n'imaginait même pas à quel point ce compliment lui allait droit au cœur.

« Au fait, comment tu peux savoir que je ne suis pas ton Harry ? Peut-être que c'est vraiment lui ?

- Non, aucune chance, il est beaucoup plus petit que toi. »

- Petit ? » rit l'homme.

Theodore ne comprit pas vraiment ce qu'il y avait de si amusant là-dedans, Harry Potter était connu pour sa petite taille à Poudlard. Même sa meilleure amie, Hermione Granger, le dépassait et pourtant elle était loin d'être très grande elle aussi. Il préféra ignorer l'homme, reprenant là où il en était dans son résonnement.

« De toute façon, je n'ai pas l'impression que c'est exactement la même magie. Et puis, Harry Potter, dans mon lit ? Aucune chance. » éclata de rire Theodore, pourtant il se calma bien vite face au ton sérieux de son amant.

« Pourquoi ne penses-tu pas le mériter ? Tu mérites tellement mieux, Theodore. Tu mériterais un roi. » lui susurra-t-il à l'oreille. « Je suis honoré que tu t'abaisses à mon niveau ce soir, un simple dieu grec. »

Harry aimait le voir rougir, le bout de ses oreilles devant pivoine sous l'effet de ses paroles. C'était adorable. Il déposa un dernier baiser sur ses lèvres avant de se reconcentrer sur sa tâche. Il tilla son entrée avec un second doigt. Theodore ne se crispa pas, alors il tenta de l'insérer. Il ne reçut qu'un soupir de plaisir comme réponse, le comblant. Peut-être que Theodore ne voudrait plus de lui en découvrant qu'il était réellement Harry Potter, mais au moins il saurait que désormais, Theodore penserait à cette nuit et à tout le plaisir qu'il lui prodiguait s'il devait avoir un autre petit-ami. Au moins, il ne penserait plus à ce connard du passé. Harry tentait de se convaincre que c'était assez, mais il savait bien que ça ne l'était pas. Ça ne le serait jamais pour lui et juste penser à Theodore avec un autre, ça lui donnait envie de hurler de frustration.

« Ah oui… là… c'est trop bon

- Vraiment ? Tu aimes ça tant que ça ? »

Theodore hocha vivement de la tête, comblé. S'il avait su qu'être celui en dessous était aussi bon, il aurait passé le pas depuis longtemps. Pourtant, il n'imaginait personne avec qui il aurait pu faire autre que son amant de cette nuit. Certes, il avait eu plusieurs compagnon ces dernières années et il avait eu confiance en eux. Mais étrangement, il avait ce sentiment étrange que personne d'autre que cet étrange inconnu pourrait le combler mieux qu'à cet instant.

« Tu n'es pas concentré. » susurra Harry à son oreille, retirant ses doigts pour les réinsérer avant même que Theodore ne se plaigne, frappant cet endroit si sensible en lui. « Revenons-en à nos moutons, tu lui ferais quoi à ton Harry s'il était là, avec nous ? »

Harry savait qu'il jouait à un jeu dangereux, mais ça l'excitait vraiment d'entre son nom dans la bouche de Theodore, même s'il ne s'adressait pas directement à lui. De sa main libre, il vint taquiner un téton, le pinçant, le massant et jouant avec.

- Sérieusement ? Tu n'en as toujours pas fini avec ça ? Puisque je te dis que c'est toi que je veux. »

Harry était à la fois au paradis et en enfer. Comment ça il n'en avait plus rien à faire de son Potter ? Il aurait dû s'arrêter à sa première découverte et se contenter de savoir qu'à l'époque, Theodore le trouvait mignon. Mais là, il craignait réellement qu'il ne veuille réellement plus de lui. Non, c'était injuste de résonner ainsi. Theodore serait fou de dire à cet instant qu'il avait envie d'un homme du passé, ça ne ferait juste aucun sens.

« Si tu veux jouir, raconte-moi.

- ça t'excite vraiment, n'est-ce pas ? » grogna Theodore, lui lançant un regard noir.

« Tu n'imagines même pas à quel point. » sourit narquoisement Harry.

Est-ce qu'un troisième doigt passerait ? Il n'était pas sûr. Il voulait voir son visage. Harry ne pensait pas que Theodore simule, son corps était bien trop honnête pour ça. Mais il voulait s'assurer de pouvoir détecter le moindre inconfort. Il le retourna dans ses bras, Theodore se laissant faire sans bronche, trop heureux de pouvoir l'embrasser sans avoir à se tordre le cou. Harry s'installa en tailleur, les jambes de son amant s'enroulant d'elles-mêmes autour de sa taille. Et en plus, ce petit pervers se frottait à lui, il était bien loin Theodore le prude.

« Je ne sais pas… Je voudrai qu'il me suce. »

Maintenant que Theodore l'avait dit, Harry avait envie de le faire. Il se laissa tomber en arrière sur le lit, son amant se retrouvant à quatre pattes au-dessus de lui. Harry n'eut aucun mal à se glisser vers le bas prenant en bouche le sexe rougit de son amant.

« Ah oui, comme ça…Juste comme ça…

- Et qui s'occuperai de ton derrière, s'il est occupé devant ?

- Ah… vous, vous !

- Et comment est-ce que je le ferai ? Tu préfères mes doigts ? Ou ma langue ?

- Je ne peux pas… C'est trop gênant ?

- Ce sera donc les doigts ?

- Ah non, pas les doigts ! »

Harry eut un rire rauque, presque démens. Theodore savait exactement comment faire pour lui faire perdre la tête. Il tira un peu plus sur le bas de son dos, le faisant presque s'asseoir sur lui, Theodore désormais complètement redressé, le dos cambré.

« Je pense que vu comment tu aimes que je te lèche ici, Harry n'aurait pas besoin de s'occuper de devant, tu dégoulines déjà. Mais alors, que fera-t-il en attendant ?

- A l'époque, je n'ai pas osé l'embrasser pour de vrai. On fera ça ? »

Harry bouillonnait. Sérieusement ? Theodore irait embrasser son amourette d'il y a dix ans et le laisserait simplement lui lécher le cul ? Franchement, c'était un truc à dire au mec qu'il venait de mettre dans son lit ? Enfin, il ne pouvait pas en vouloir à Theodore, c'est lui qui l'avait poussé à dire ces choses. Et pourtant, Harry sentait la magie bouillonner dans ses veines. Ce n'était pas bon, Theodore risquait de réellement la reconnaître s'il pouvait l'analyser plus longuement. Mais il n'y arrivait plus. Harry n'avait plus envie de le partager pas même avec son fantôme du passé.

« Ta magie ! Aah… C'est trop ! »

Harry grimaça en sentant les ongles de Theodore s'enfoncer dans ses poignées, mais il ne pipa mot. Voulant lui procurer le plus de plaisir possible, il reprit son sexe en bouche et remplacer sa langue par ses doigts en lui. Cette fois-ci, il n'hésita pas à en enfoncer un troisième sachant parfaitement que Theodore était prêt pour cela. Il observa son amant s'arquer à l'extrême au-dessus de lui, la bouche ouverte en un cri silencieux et les jambes secouées de spasmes. Theodore s'effondra sur lui, le souffle court et un air ravi sur le visage. Harry, plus que de vouloir prendre du plaisir pendant le sexe, aimait voir son partenaire atteindre le septième ciel. Mais jamais encore cette envie avait été aussi forte que ce soir. Il voulait en voir plus, tellement plus. Il voulait que Theodore grimpe au rideau comme jamais il ne l'avait fait. Il voulait que cette nuit soit inoubliable pour lui aussi.

Un rire psychotique lui échappa. Juste pour vérifier ce que Theodore avait dit, Harry laissa sa magie échapper à son contrôle une fois de plus alors qu'il le retournait sur le lit. Il s'empressa de lui retirer son bandeau alors que son masque revenait se fixer sur son visage par un vague geste de la main. Theodore semblait au bord de l'évanouissement, son orgasme semblait durer indéfiniment alors que plus aucun sperme ne pouvait lui échapper, la magie déferlant sur lui avec une seule consigne « fais-le jouir, encore et encore ». Et pourtant Theodore était toujours aussi dur, même trois minutes après son éjaculation. Est-ce que juste sa magie pouvait vraiment le garder excité aussi longtemps ?

« C'est trop… » gémit-il d'une vois suraigüe. « Monsieur… ah… s'il vous plaît. »

Harry attrapa son sexe toujours excité, le masturbant vigoureusement. C'était la première fois qu'il assistait à un tel spectacle, il avait déjà lu à ce propos, Ginny et son addiction aux romances gays avaient déteint sur lui. Mais Harry n'avait encore jamais mis ça en pratique et qui de mieux que Theodore pour réaliser ce fantsame.

« Stop ! Stop ! Ah… oui…oui… »

Harry trouvait adorable que même Theodore ne comprenne pas ce plaisir qu'il ressentait pourtant. Il semblait perdu, son regard ne le fixant qu'une fraction de seconde avant de se perdre dans le vide. Il ne semblait plus conscient de rien et les larmes s'échappaient de ses paupières mies-closes. Il hésita à arrêter parce que Theodore n'arrêtait pas de passer des supplications aux cris de jouissances et ça le troublait vraiment. Pourtant Theodore n'avait toujours pas utilisé son safeword, c'est que la situation ne devait pas tant lui déplaire. Pourtant, ses ongles continuaient de creuser dans la peau de son avant-bras et les larmes dévalaient ses joues. Etait-ce du plaisir ? Harry l'espérait.

« Pitié… c'est bizarre… ah… c'est trop bizarre !

- Theodore, tu te souviens du safeword. » voulut tout de même s'assurer Harry.

« Ouiii

- Je ne t'en voudrai pas de l'utiliser si c'est trop dur. »

Theodore ne semblait pas vraiment se concentrer sur sa voix, pourtant Harry était persuadé qu'il l'avait parfaitement entendu.

« Non… pas plus vite ! »

Ça c'était bien le genre d'ordre qui embêtait Harry. Theodore avait tendance à dire de s'arrêter et pourtant, il ne le désirait pas ; il n'utilisait pas le safe word. Mais là, c'est une vitesse à faire varier. C'était bien différent. Harry hésita une seconde et tenta d'accélérer juste un peu plus la tendance, juste pour voir sa réaction.

« Ah oui… c'est trop bon ! » Visiblement Harry avait fait le bon choix. « Monsieur, c'est bizarre… c'est pas comme d'habitude… Mon pénis… C'est trop bizarre.

- C'est bon Theodore, tu peux te lâcher. » l'encouragea-t-il, cherchant ses lèvres dans un baiser autoritaire.

Theodore s'accrocha à lui comme à une bouée de secours, lâchant son avant-bras pour se raccrocher à son dos. Il était enroulé autour de lui comme un koala à sa branche, il ne touchait même plus le matelas, seulement soutenu par le bras libre de Harry. Et alors qu'il sentait que son amant était sur le point de venir, il lâcha ses lèvres pour observer le spectacle, zieutant difficilement entre leurs deux corps entrelacés. Theodore était fabuleux, il avait eu un orgasme sec et deux minutes après, il avait squirter, exactement comme une femme.

« Tu es incroyable. » lui chuchota-t-il à l'oreille, la voix emplie de fierté. « Tu n'imagines même pas à quel point je t'adore, tu es splendide. »

Harry ne se soucia pas du manque de réponse, laissant le temps à son amant de se remettre de ses émotions. En attendant il parsema son visage de baiser, complètement sous le charme de la sirène qui avait partagé son lit. Il sourit en sentant Theodore chercher ses lèvres malgré l'épuisement. Se souvenant qu'il n'aimait pas le contact du masque, Harry l'enleva, sans oublier de récupérer sa cravate avant évidemment.

Une fois que Theodore eut récupérer son souffle, il le souleva, le gardant dans ses bras pendant qu'il appelait sa baguette à lui. Vu le temps qu'elle avait mis pour arriver, elle devait bien être dans le salon comme il l'imaginait. Habituellement il n'en aurait pas besoin, mais il était épuisé. Theodore n'avait pas arrêté de se frotter à lui et il avait joui sans avoir d'autres stimulations, le voir jouir ainsi avait été la goutte de trop. De plus, il avait beaucoup utilisé sa magie alors pour l'instant, il allait se reposer un peu sur sa baguette. Il envoya la literie à la buanderie et sortie de nouveaux draps d'un placard. Dans le même temps, il fit couler l'eau du bain où il fit mousser beaucoup de savon. Theodore méritait de se faire bichonner un peu après tant d'émotions.

Harry le porta jusqu'à la baignoire, l'installant entre ses jambes et se moquant bien que l'eau déborde sur le carrelage en y entrant. Il déversa une huile relaxante dans le bain, espérant que ça aide à détendre les muscles tendus de son amant. Il le sera contre lui, inquiet qu'il s'endorme et s'enfonce complètement dans l'eau.

« Je vais t'enlever le bandeau, mais je n'ai pas mon masque à proximité. »

- Je ne me retournerai pas. » promis Theodore.

Harry l'embrassa une dernière fois avant de tenir parole. Theodore cligna difficilement des yeux. Heureusement, son amant n'avait allumé que quelques bougies et la basse luminosité ne le blessa pas. C'était étrange de pouvoir tout voir à nouveau. Il avait eu conscience à un moment donné que le tissu avait été enlevé dans la chambre, mais tout lui semblait flou. Pourtant l'image de ce regard émeraude restait gravé dans sa mémoire. Il s'enfouit un peu plus dans l'eau, le visage rouge carmin. Jamais encore on ne l'avait fixé ainsi. Sur un champ de bataille, ces pupilles auraient été celles de la folie. Mais et au lit, qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Theodore peinait à croire que quelqu'un puisse l'adore à se point, le vénérer. C'était tellement gênant d'être la source d'une telle attention, il ne pensait pas pouvoir un jour s'y habitué.

Et pourtant, il n'y avait plus aucune trace de ces baisers autoritaires, de cette poigne ferme sur son membre, de ce regard proche d'une folie adoratrice. Il n'y avait plus que la tendresse, les bras chauds autour de lui, les doigts qui parcouraient du bout de leurs pulpes ses avant-bras, la bouche qui posait des baisers sur ses tempes et sa nuque. Theodore était bien là, il n'avait plus envie de se creuser la tête pour rien. Il avait juste sommeil.

Harry sourit en sentant Theodore s'affaisser contre lui. Il le sortit du bain, le séchant en veillant à ne pas le réveiller. Il le déposa sur le lit, lui enfilant un pyjama qui traînait dans son armoire depuis des années mais qui était encore en parfait été. Il l'avait acheté pendant sa soudaine poussée de croissance et n'avait pu le mettre que quelques mois au final. Actuellement, c'était certainement la seule chose qui convenait à son amant dans son armoire.

« Kreattur.

- Que veut le stupide maître à Kreattur. » fit l'elfe grognon.

« Est-ce que tu pourrais aller acheter une tenue de rechange pour mon ami quand les boutiques ouvriront. Je vais t'écrire les tailles. »

Harry attira un calepin et un stylo, essayant de deviner les mensurations de son amant.

« Tu sais quoi, une tenue ne suffira pas, je vais te faire une liste, il m'en faudra trois de chaque en vert, noir et brun à chaque fois. Tu penses avoir le temps de le faire ?

- Je stupide maître sous-estime Kreattur, Kreattur va le faire.

- Merci, c'est gentil. »

Harry rit franchement face à la tête dégoûté de son elfe face à des remerciements. Il ne se lasserait jamais de son air bougon. Au début ça n'avait pas été facile de faire la paix avec lui mais au fil des années, Harry s'était surpris à éprouver de l'affection pour le vieil elfe. Il n'y pouvait rien, il avait l'impression de se revoir enfant au travers de ces créatures. Elles ne méritaient pas ce qui leur arrivait et Kreattur refusait d'être libéré, peu importe à quel point il le détestait. La moindre des choses étaient de se montrer civilisé envers lui.

Harry finit de glisser Theodore sous les draps, n'oubliant pas de changer les bandages autour de sa marque des Ténèbres. Il pouvait comprendre pourquoi il en avait honte, Draco agissait de la même façon. Pourtant, il voudrait faire comprendre à Theodore que devant lui, il n'a pas besoin de regretter et de vivre dans le passé. Mais Harry ignorait comment faire ça, lui qui avait mis tant d'année à passer outre la guerre, pouvait-il vraiment aider Theodore ? Il l'espérait, mais il ignorait s'il en avait le droit.

Harry soupira, préférant oublier ses sombres pensées et éviter de ternir une si belle soirée. Il s'enfuit à son tour dans les draps, serrant son amour dans ses bras.

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