Hello :)

Juste un petit mot pour vous prévenir que mes publications vont s'espacer un peu. Grâce à Florian (que je remercie infiniment !), j'ai réalisé que le début de ma fiction pouvait être grandement amélioré. Je suis donc en train de retravailler les premiers chapitres, mais rassurez-vous, je n'abandonne pas la suite pour autant ! J'avance simplement un peu moins vite dans l'écriture.

N'hésitez pas à me faire vos retours, qu'ils soient positifs ou plus critiques. Je ne me considère pas comme une écrivaine incroyable (loin de là !), mais j'adore apprendre et perfectionner mes techniques autant que créer cette histoire. Je tiens à faire les choses bien, alors toutes vos suggestions d'amélioration sont les bienvenues.

Allez, fini le blabla, place au chapitre 46 !

Chapitre 46:

Le regard de Rogue passait de Brittany à Minerva. De Minerva à Brittany.

— Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Les deux femmes le dévisageaient avec insistance. Il venait à peine de sortir de son laboratoire et se sentait déjà mal à l'aise. Il croisa les bras, plissant légèrement les yeux.

— Pourquoi es-tu partie en claquant la porte ? demanda-t-il en regardant Brittany.

Celle-ci baissa légèrement le menton, un peu honteuse de sa réaction. Elle s'était laissé emporter, et maintenant que la colère était retombée, elle n'était plus tout à fait sûre de savoir comment aborder le sujet.

— Albus a demandé à Joshua Carrick de… comment pourrais-je dire cela… vous rendre jaloux, Severus, expliqua McGonagall avec un sourire moqueur. Afin que vous vous rendiez compte de vos sentiments envers Brittany.

Rogue cligna des yeux, pas certain de vraiment comprendre.

— Carrick a envoyé un hibou à Brittany pour l'inviter à prendre le thé, poursuivit-elle, son ton plus amusé qu'outré.

— QUOI ?! MAIS IL EST HORS DE QUESTION QUE CETTE MAGNIFIQUE FEMME, MA FEMME, SE RENDE À UN TÊTE-À-TÊTE AVEC CE DRAGUEUR DE PACOTILLE! JE SUIS COMPLÈTEMENT FOU D'ELLE ET JE NE TOLÉRERAI PAS QU'UN AUTRE HOMME LUI FASSE LA COUR !

Brittany cligna des yeux. Ça, c'était ce qu'elle aurait espéré entendre de la part de son mari. Mais la réalité fut tout autre.

Rogue croisa les bras, impassible.

— Et ? demanda-t-il, le visage fermé.

Brittany sentit un pincement au cœur. C'est tout ? Elle le scruta, cherchant la moindre faille dans son masque. Il faisait semblant, n'est-ce pas ? Il ne voulait pas afficher sa jalousie devant Minerva, c'était pour ça qu'il restait si froid… Ils étaient en couple, non ? L'incertitude la frappa de plein fouet.

McGonagall, imperturbable, poursuivit :

— Brittany va y aller. Et vous allez encourager ce rendez-vous. Elle reviendra enchantée, follement éprise de Carrick.

Rogue haussa les épaules.

— Si cela peut vous amuser…

Brittany sentit une bouffée d'agacement l'envahir. Pourquoi ne disait-il rien ? Pourquoi ne montrait-il pas au moins un semblant de contrariété ? Il jouait l'indifférence à la perfection, et même si une petite voix en elle lui soufflait qu'il s'agissait d'un jeu, une autre lui murmurait qu'il pouvait tout aussi bien être sincère.

— Dans ce cas, répondit Minerva en sortant un parchemin, je vais vous demander d'écrire une réponse. Soyez enthousiaste, Brittany.

Elle tendit le papier et une plume à Brittany, qui mit quelques secondes à se décider avant de noter d'une main raide :

Cher Joshua, Avec grand plaisir! C'est une excellente idée. Quand êtes-vous disponible? J'ai hâtede vous revoir ! Bien à vous, Brittany.

La phrase la fit grimacer. Mais si Rogue pouvait jouer, elle le pouvait aussi. McGonagall récupéra le parchemin, un sourire satisfait aux lèvres.

— Parfait. Je vais m'assurer que ce cher Joshua reçoive votre réponse au plus vite. Bonne journée, vous deux!

Elle tourna les talons et disparut dans le couloir.

Brittany, restée immobile, serra les bras contre elle, toujours troublée. Rogue ne disait toujours rien. Il leva les yeux vers elle, l'observant un instant puis brisa le silence:

— Tu voulais que je me mette à protester comme un adolescent jaloux devant Minerva ?

Brittany ouvrit la bouche, puis la referma. Après un bref silence, il soupira et s'appuya contre son bureau.

— Je suppose que tu veux savoir qui est Carrick… Un parasite. Un charlatan qui se plaît à faire miroiter aux femmes qu'elles sont uniques, spéciales, différentes des autres. Il les berce d'illusions, leur murmure exactement ce qu'elles veulent entendre, puis passe à la suivante sans le moindre scrupule. Il ne séduit pas, il trompe. Et, évidemment, Albus n'a pas pu s'empêcher de le recruter pour l'un de ses petits numéros.

Elle l'écoutait attentivement, même si McGonagall lui avait déjà tout expliqué.

— C'est Dumbledore qui me l'a imposé, ajouta-t-il. Il voulait que je te séduise pour que tu acceptes de m'aider. Une réussite éclatante, à tel point que j'ai fini par tout t'avouer dix jours avant la fameuse fête du Seigneur des Ténèbres.

Il marqua une pause, observant sa réaction. Il s'abstint pourtant de préciser un détail essentiel. Car avant que Dumbledore ne lui impose Carrick, Rogue avait envisagé une solution plus… radicale. Un Imperium bien placé. Une potion subtilement glissée dans son thé. Rien qui n'aurait laissé de traces, mais rien de très légal non plus. Rien de plus élégant que la tromperie, en réalité …

Omettre une information, ce n'était pas vraiment mentir, si ?

— C'est pour ça que tu es partie en claquant la porte ? demanda-t-il finalement.

Brittany acquiesça.

— Oui. Apprendre que Joshua Carrick était ton coach en séduction, et non un simple… collègue, m'a donné l'impression que tout ce que je croyais sincère ne l'était pas.

Elle se mordit la lèvre, baissant les yeux un instant avant de reprendre :

— Je me suis sentie trahie.

Elle s'approcha alors doucement de lui et, dans un geste aussi inattendu que bref, elle l'enlaça. Juste un instant. Juste assez pour lui demander pardon.

— Je suis désolée de m'être emportée, murmura-t-elle.

Rogue, surpris, ne répondit pas immédiatement. Ses bras restèrent un instant figés le long de son corps, comme s'il hésitait sur la marche à suivre, puis lentement, il les enroula autour d'elle. Ce n'était peut-être pas si terrible, après tout.

Lorsqu'elle se recula, il planta son regard sombre dans le sien et déclara d'un ton neutre :

— Il me reste une dernière potion à préparer.

— Ah oui ?

— Un poison, dit-il en s'éloignant vers son laboratoire.

Elle fronça les sourcils.

— Un poison ?

— Oui. Que tu verseras dans le thé de Carrick. Histoire d'être sûr qu'il n'y ait pas de deuxième rendez-vous.

Le cœur de Brittany s'emballa. Il était jaloux! Enfin!

Mais elle se rembrunit rapidement en se souvenant que son mari était un Mangemort. Un Mangemort avec un fichu caractère. Un Mangemort particulièrement mignon, mais qui avait déjà tué…

Il plaisantait, du coup, pour le poison, n'est-ce pas ?

… N'est-ce pas ?